Annales de philosophie chrétienne, Volume 34

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Roger et Chernoviz, 1896
 

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Popular passages

Page 573 - Dans tous les cas, soit qu'on pense que Dieu a fait chaque force, soit qu'on suppose qu'il a multiplié et modifié une partie des forces qu'il a créées, il me semble que l'activité divine s'est manifestée d'une manière continue. En faisant ainsi intervenir Dieu sans cesse dans la nature je me trouve très près du panthéisme qui met Dieu partout. M. Paul Janet a dit : Quel est le métaphysicien qui, après avoir distingué Dieu et le monde , cherchant ensuite à les réunir (car c'est à quoi...
Page 143 - Le principe fondamental auquel est suspendue la philosophie comme science spécifiquement définie, c'est que la connaissance même intégrale de la pensée et de la vie ne supplée ni ne suffit à l'action de penser et de vivre ; c'est que, d'une part, ce qui nous est immanent, comme l'action et la pensée vivante, reste encore transcendant à la vue réfléchie ou philosophique qu'on en a, et que, d'autre part, cette connaissance philosophique constitue un phénomène ultérieur ou transcendant...
Page 575 - Le changement paraît être la suprême loi de la nature. Il ya quelque mélancolie dans le spectacle de ces inexplicables disparitions. L'âme du paléontologiste, fatiguée de tant de mutations, de tant de fragilité, est portée facilement à chercher un point fixe où elle se repose; elle se complaît dans l'idée d'un Être infini, qui, au milieu du changement des mondes, ne change point.
Page 146 - ... C'est dire que l'étude des phénomènes les plus précis de la vie religieuse relève de sa compétence aussi bien que celle par exemple de la perception sensible ; car, puisqu'elle restreint la signification formelle de ses conclusions dans les limites de sa méthode d'immanence, elle est à l'aise pour envisager les données chrétiennes au même titre que toutes les autres, sans prétendre suppléer à la solution effective qu'elle ne saurait fournir pas plus là qu'ailleurs. Il faut même...
Page 45 - Que si un phénomène se présentait dans une expérience avec une apparence tellement contradictoire qu'il ne se rattachât pas d'une manière nécessaire à des conditions d'existence déterminées, la raison devrait repousser le fait comme un fait non scientifique. Il faudrait attendre ou chercher par des expériences directes quelle est la cause d'erreur qui a pu se glisser dans l'observation. Il faut en effet qu'il y ait eu erreur, car l'admission d'un fait sans cause, c'est-à-dire indéterminable...
Page 572 - ... d'intelligence qui grandit lentement. Il ya donc apparition de forces nouvelles, car il est difficile de prétendre que les ovules contenus dans les ovaires de la mère, ou les animalcules spermatiques du père possèdent en eux un principe intellectuel. Un être qui pourra être un Raphaël, un Saint Vincent de Paul, un Descartes débute si simplement que tout d'abord il n'a pas les marques de l'humanité; il n'a que des caractères propres au règne animal. Chacun constate cela. Pourquoi n'admettrait-on...
Page 571 - Quel que doive être un jour son génie, un homme commence par être un vitellus microscopique, puis un blastoderme, puis un fœtus, ensuite il vient au monde; sa sensibilité se manifeste, son activité augmente et plus tard brille une lueur d'intelligence qui grandit lentement. Il ya donc apparition de forces nouvelles, car il est difficile de prétendre que les ovules contenus dans les ovaires de la mère, ou les animalcules spermatiques du père avaient en eux un principe intellectuel.
Page 573 - ... admettre des créations successives de forces. Dans tous les cas, soit qu'on pense que Dieu a fait chaque force, soit qu'on suppose qu'il a multiplié et modifié une partie des forces qu'il a créées, il me semble que l'activité divine s'est manifestée d'une manière continue.
Page 150 - D'autres fois tous mes efforts étaient vains ; mon âme était enlevée, ma tête suivait presque toujours ce mouvement sans que je pusse la retenir, et quelquefois même tout mon corps était enlevé de telle sorte qu'il ne touchait plus à terre.
Page 610 - Epictète; et il avait raison au temps où il parlait. Les lois mécaniques de la nature, révélées par la science moderne, sont la chaîne qui lie le dehors au dedans. Loin d'être une nécessité, elles nous affranchissent, et nous permettent d'ajouter une science active à la contemplation où les anciens s'étaient renfermés.

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