Ahasvérus. Les tablettes du Juif errantPagnerre, 1858 |
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AHASVÉRUS ailes âme anges BABYLONE Bactres beau BERTHE bord branche bruit Calvaire cathédrale cavales Chaldée chants chemin cheval CHOEUR Christ Chryséis ciel cieux cime cœur couronne crinière d'Ahasvérus d'or désert Dieu dieux douleur Edgar Quinet Est-ce êtes étoiles femme fenêtre feuilles firmament fleurs fleuve flots forêt Goethe Golgotha goutte griffons heure j'ai jamais Jérusalem Jésus de Nazareth JOEL jour Juif errant L'ANGE L'ÉTERNITÉ l'étoile l'Océan l'univers laissez-moi larmes Léviathan lèvres loin main maître manteau matin matin du monde mieux mille ans monde montagne monter mort murailles murmure NATHAN Ninive nuage nuit ombre passé paupière pensée PÈRE ÉTERNEL Persépolis peuples pieds pleurs poésie poëte poétique porte poussière présent RACHEL regarder rêve rien rivage robe rois ROIS MAGES rosée s'est sable SAINT Seigneur sentier seuil seul siècles soir soleil soupirs source sphinx terre tête Thèbes toit tour VALLÉE DE JOSAPHAT veux VIERGE MARIE voilà voix yeux
Popular passages
Page 267 - J'apporte en retour une toile filée par l'araignée à ceux qui ont donné leur couronne au Christ; j'apporte, dans le creux de ma main, une pincée de cendre à ceux qui attendaient un royaume d'étoiles dans l'océan du firmament.
Page 359 - Seigneur, l'ouvrage de vos mains : vos montagnes étaient de marbre. Si je levais les yeux, les étoiles germaient dans mes nuits de printemps. Leurs fleurs embaumées se retournaient vers moi sur leurs tiges d'azur, pour me dire : Vois-tu, pauvre ville de roseaux? je suis plus belle que toi. Si je les baissais vers la mer, vos îles, sous leur brume bleuâtre, naviguaient comme un troupeau de cygnes, et semblaient dire : Vois-tu? nos ailes de rochers qui rasent tes rivages sont plus blanches que...
Page 17 - Il n'avait pas d'autre occupation que de marcher dans la salle sans rien dire; de frapper de sa main contre le mur et quelquefois contre sa poitrine, pour témoigner son regret d'avoir frappé la sainte face du Seigneur. Je trouve ces détails dans un ouvrage anonyme publié en allemand au milieu du dix-septième siècle, sous le titre singulier de Relation, ou bref 2.
Page 57 - Ce que la poésie a le pouvoir d'exprimer, ce n'est donc pas la sensation immédiate que nous recevons des objets, mais le sentiment intérieur qui se forme en nous à l'occasion de ces objets : ce qu'elle est apte à exprimer, ce sont des rapports. Si la poésie n'avait qu'à transcrire la sensation présente, il faudrait que le...
Page 55 - ... plus indépendante du principe d'imitation, l'architecture, qui est comme l'épopée des arts plastiques, développe peut-être encore plus sûrement le sentiment poétique que le sentiment du beau. Mais, dira-t-on, qu'est-ce que le sentiment poétique? Je ne pense pas qu'il y ait un seul homme assez dépourvu d'imagination pour n'avoir pas éprouvé, au moins une fois en sa vie, cette surexcitation de l'intelligence, ce vertige momentané du cœur et de la pensée que j'appelle état poétique....
Page 3 - C'est le mal de l'avenir, mal aigu, sans sommeil, qui, à chaque heure, vous dit sur votre chevet, comme au petit Capet: Dors-tu? moi, je veille. Au fond de nos âmes, nous sentons déjà ce qui va être. Ce rien est déjà quelque chose qui palpite dans notre sein.
Page 385 - L'ange qui t'accompagne ne te quittera pas. Si tu es fatigué, tu t'assiéras sur mes nuages. Va-t'en de vie en vie, de monde en monde, d'une cité divine à une autre cité ; et quand, aprè*s l'éternité, tu seras arrivé, de cercle en cercle, à la cime infinie où s'en vont toutes choses, où gravissent les âmes, les années, les peuples et les étoiles, tu crieras à l'étoile, au peuple, à l'univers s'ils veulent s'arrêter: « Monte, monte toujours; c'est ici.
Page 263 - Ah ! qu'il fait noir dans mon berceau de pierre ! Ah ! que mon berceau est dur ! Où est ma mère pour me lever? où est mon père pour me bercer? Où sont les anges pour me donner ma robe, ma belle robe de lumière? Mon père, ma mère, où êtes-vous? J'ai peur, j'ai peur dans mon berceau de pierre. LA CATHÉDRALE , au bruit des cloches et de l'orgue.
Page 122 - Si notre œuvre est un chaos, l'univers vaut-il mieux? chacun arrive et s'en va sans congé. Vérité, fantaisie, quel est le rêve? quelle est la veille? Sur la route d'Antioche, souvent j'ai cru que les étoiles allaient s'éteindre au firmament, comme la lampe d'un bateleur, faute d'un peu d'huile vers le soir; et vraiment la terre penchée sur son côté s'en va en boitant à cette heure, comme un homme ivre, par le chemin qui mène jusqu'à mon seuil. Avec elle, va-t'en donc, beau poëme enivré,...
Page 287 - T'en souviens-tu seulement quand je gisais sur le bord de ton chemin, évanoui dans ma douleur? Au fond de ta science, ah ! que la nuit alors était noire? Dans ton église blanchie, qu'il faisait froid seul, sur les dalles, le soir, sans prêtre et sans Dieu!