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les épaules. S'il fait froid ou s'il pleut, il [l'em- | fi-ke-man), adv. Suivant les lois de la cristallo

ployé d'octroi] revêt une sorte de longue capote en très-mauvais drap que l'on nomme une criméenne, MAXIME DU CAMP, Rev. des Deux-Mondes, 1er févr. 1874, p. 524.

ÉTYM. Cette capote est ainsi nommée depuis la guerre de Crimée.

+ CRIMINATION (kri-mi-na-sion), s. f. Néologisme et latinisme. Inculpation, attaque. Dans ce dévergondage de colères, réelles ou factices, d'invectives, de calomnies, de criminations et de récriminations, on ne sait plus qui croire ni que croire, Rev. Britann. 8 oct. 1872, p. 485.

ETYM. Lat. criminationem, accusation, calomnie, de crimen, crime (voy. ce mot). Crimination n'a rien de barbare; il est fait comme incrimination et récrimination.

CRINCRIN. Ajoutez : REM. Crincrin n'est dans aucune des anciennes éditions du Dictionnaire de l'Académie; il n'y apparaît que dans celle de 1835. Le Journal de Genève du 22 mars 1876, 3o page, 5o col., reproche à Génin et à moi d'avoir donné le sens de mauvais violon aux crincrins de Molière dans les Facheux; il y voit l'instrument d'écoliers dit grenouille (voy. ce mot au Supplément), formé d'une coquille de noix, d'un morceau de parchemin et d'un crin de cheval, le tout tournant au bout d'un petit bâton et imitant le croassement de la grenouille. Que crincrin signifie présentement et d'après le Dictionnaire de l'Académie mauvais violon, cela est incontestable; qu'il l'ait signifié pour Molière, cela reste objet de contestation. La question n'est pas tranchée, puisque les anciennes éditions du Dictionnaire de l'Académie n'ont pas admis ce mot; il faudrait maintenant la trouvaille de quelque texte du XVIIe siècle qui nous le précisât. En tout cas, contre l'interprétation du Journal de Genève, il faut observer qu'on ne peut guère danser (et il s'agit d'une danse dans Molière) avec ces grenouilles qui n'ont aucune cadence.

graphie. Un groupe de minéraux déterminé atomiquement et cristallographiquement, CH. STE-CLAIRE DEVILLE, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXII, p. 709.

CRITERIUM. Ajoutez: || 2° Terme de turf. Course réservée aux poulains et aux pouliches de deux ans, afin de se procurer quelques indices sur leur valeur future.

† CRITIQUEMENT (kri-ti-ke-man), adv. D'une façon critique. Si la science des antiquités chinoises est faite et critiquement établie, il en sera de ces produits commerciaux comme des fausses stèles et des faux papyrus qui viennent échouer contre les saines notions d'égyptologie, DE LONGPÉRIER, Journ. offic. 22 sept. 1874, p. 6655, 2o col. † CROBYLE (kro-bi-l'), s. m. Terme d'antiquité grecque. Dans une statue, nœud central de la chevelure. Ce qui ajoute encore à l'impression, ce sont les cheveux, rassemblés au-dessus du front, où ils forment une très-forte saillie; le crobyle ou nœud central de la chevelure est bien plus haut et se projette plus en avant que dans l'Apollon du Belvédère, G. PERROT, Rev. des Deux-Mondes, 15 déc. 1875, p. 901.

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+ CROCINE. ÉTYM. Ajoutez : grec, κρόκος, qui a probablement la même origine que curcuma; arabe, courcoum; sanser. kunkuma, safran.

CROISILLON. Ajoutez: || 5° Sorte de garde d'une ancienne épée.

CROISURE. Ajoutez: - REM. La croisure dans le tissage, se dit d'autre chose que de la serge. La croisure, dans les mérinos, est la manière habituelle de les classer, et les prix varient par chaque croisure [appréciée au 1/4 de pouce ou au centimètre], à conditions égales de bonne fabrication, Enquéte, Traité de comm. avec l'Anglet. t. III, p. 421. Dans les mousselines [de laine] la facon augmente d'un centime par chaque duite de plus, et dans les mérinos, de cinq centimes par croisure, ib. p. 609.

CROIX. || 13° Ajoutez: || La Croix ou le Cygne, constellation de l'hémisphère boréal. || 19° Barre de fer transversale, portée par la douille de l'ancien épieu; elle lui est réunie par une chaînette.

† CROMLECH (kro-mlèk'), s. m. Le même que cromlek (voy. ce mot au Dictionnaire).

+ CROMWELLISME (kro-mouè-li-sm'), s. m. Manière d'agir de Cromwell. Attenter sur la personne du prince et tremper ses mains dans son sang; ce qui est si abominable, que nos adversaires n'ont encore osé l'approuver, puisqu'ils font encore semblant de détester Cromwell et le cromwellisme, BOSS. Déf. Hist. variat. 5.

+ CRONQUELET (kron-ke-lè), s. m. Monticule, élévation, en patois bas-picard; cime d'un arbre, en Normandie.

ÉTYM. Origine inconnue. Le normand a cronquer, jeter en bas, encronquer, monter dessus, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, p. 94.

† CROQUAILLON (kros-ka-llon, il mouillées), s. m. Croquis informe. Le témoin [L..., éditeur statuaire]: C'est dans la conversation, en quelque sorte, et d'après les renseignements des tiers, que j'ai exécuté ce croquis ou plutôt ce croquaillon, Gaz. des Trib. 12 juill. 1876, p. 680, 3o col.

+ CROQUANTERIE (kro-kan-te-rie), s. f. Boutique où l'on vend des pâtisseries croquantes. † CROQUE-MITAINE.

ÉTYM. Ajoutez: Notre croque-mitaine se dit en languedocien croquetaco,

CROCODILE. Ajoutez: - REM. Gesner, dans son Histoire des animaux, t. II, p. 16, Francfort, 1617, in-folio, dit que, selon quelques auteurs, le cro-crocotaco. Un correspondant du Courrier de Vau

CRINIÈRE. Ajoutez: || 6° Terme rural. Crinière ou berge, portion laissée en friche et située au delà de la raie qui termine un champ et à la-codile, quand il voit de loin un homme, se met à quelle aboutissent les sillons.

† CRINMINCHON (krin-min-chon), s. m. Nom, en Normandie, de la prune sauvage.

+ CRINMINCHONNIER (krin-min-cho-nić), s. m. Nom, en Normandie, du prunier sauvage, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, 1876, p. 93. + CRIOPHORE (kri-o-fo-r'), adj. Terme d'antiquité. Qui porte un bélier. Un hermès criophore, Rev. Brit. oct. 1876.

– ΕΤΥΜ. Κριοφόρος, de κριὸς, bélier, et φέρειν, porter.

+ CRIOT (kri-o), s. m. Nom, dans l'Yonne, des terrains des coteaux, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 316. || On dit aussi creat.

CRIQUE. Ajoutez: || 3o Terme de métallurgie. Fissure qui survient dans le fer ou l'acier. Pour le forger [le fer] convenablement et sans criques, il faut lui donner une première chaude suante, Journ. offic. 14 juin 1870, p. 1002, 6o col. La trempe sèche [de l'acier], comme on la pratique ordinairement, c'est-à-dire la trempe du métal rouge dans l'eau froide, a l'inconvénient grave de développer fréquemment des fentes et des criques nuisibles à la résistance de la matière, H. CARON, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXVII, p. 836.

† CRIQURE (kri-ku-r'), s. f. Terme de métallurgie. Synonyme de crique ou fissure dans le fer ou l'acier. Les tôles ne doivent présenter aucune trace de rupture ni de criqûre, Rev. maritime et commerc. mai 1873, p. 675.

+ CRISPIN. Ajoutez: || 2° Gant à Crispin, sorte de gant. Deux mots en hâte pour vous demander si vous ne pourriez pas me procurer un gant d'escrime ayant servi à M. F.... il faudrait que ce fût un gant à grand Crispin, Gaz. des Trib. 4 août 4876, p. 760, 2o col.

+ CRISS. Ajoutez: - ETYM. Malais, kris ou kris (il se porte à un ceinturon nommé tāli kris, cordon du criss), DEVIC, Dict. étym.

+ CRISTALLINITÉ (kri-stal-li-ni-té), s. f. Qualité qui fait un cristal. Les éléments qui, autour du carbone et du silicium, jouent les rôles dominants dans les phénomènes fondamentaux de la cristallinité et de la vitrosité, CHANCOURTOIS, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LVI, p. 255.

+ CRISTALLISOIR. Ajoutez : || 2° Bassins dans lesquels les eaux saturées laissent déposer le sel, Enquête sur les sels, 1868, t. 1, p. 509.

pleurer (pour l'attirer sans doute), puis bientôt après le dévore. C'est ce conte qui a donné lieu à l'expression: larmes de crocodile. Ce conte se trouve dans un livre du XIVe siècle: Ces animaux féroces sont pourvus d'une sensibilité exquise, à ce point que souventes fois les ai moi mesme ouys geignants ou se lamentants es rozeaus, poussants des sanglots qui semblent mugissement de bœufs, et versants, ainsi qu'il m'a esté assuré, larmes qui jaillissent du pertuis de leurs yeux, comme de pommes d'arrosoirs, Livre des merveilles (Mandeville), cité dans le Courrier de Vaugelas, 15 nov. 1874.

+ CROIE. Ajoutez: - ÉTYM. Craie, dont une des formes parallèles est croie. Voy. Joy. d'ailleurs CRAIE, au no 3, en termes de fauconnerie.

gelas, 15 juin 1876, p. 9, lui apprend que crocotaco est usité dans le Tarn, et qu'un philologue du pays, M. Paul Barbe, décompose ce mot en deux mots gascons: croco, diable, et taquan, traître, comme qui dirait le diable traître.

† 2. CROQUET (kro-kè), s. m. Jeu anglais qui se joue avec un marteau, des boules et de petites arcades que l'on plante sur le terrain; il a de l'analogie avec notre ancien jeu de mail.

-ÉTYM. Angl. croquet (to play at croquet with the Andersons in the teagardens, the Trial, t. II, p. 117, éd. Tauchnitz), du normand croquet, crochet (voy. CROCHET).

CROQUIS. || 1° Ajoutez : Indication abrégée qui, bien qu'incomplète, résume en quelques traits caractéristiques la forme des objets que l'on veut représenter. Un croquis, à cause de sa nature et de sa destination, ne peut jamais s'achever davantage.

† CROSKILLAGE (kro-ski-lla-j', ll mouillées), s. m. Roulage opéré à l'aide du rouleau Croskill; il raffermit le sol, les Primes d'honneur, p. 77, Paris, 1874.

CROIRE. -REM. || 6. Racine a dit: Vous croyez qu'un amant vienne vous insulter, Andr. 11, 1. Laharpe trouve là une faute évidente qu'il faut corriger en lisant: croyez-vous? On ne peut être de l'avis de Laharpe; les exemples cités à la Remarque 1 rendent sa correction tout à fait inutile. || 7. Croyez-moi que, reconnaissez avec moi. Croyez- CROSSE. Ajoutez: || 8o Synonyme de marcote. moi qu'Alcidon n'en sait guère en amour, CORN. Le sieur G..., demeurant à Thonon, était occupé Veuve, III, 4. Si tes feux en son cœur produisaient à planter une crosse dans un champ qu'il posmême effet, Crois-moi que ton bonheur serait bientôt parfait, ID. Mélite, 1, 2. Cela [à propos de paroles flatteuses du roi sur les Grignan] fut charmant, et l'on doit être comblé; mais croyez-moi que les temps changent, sév. 28 févr. 1680. || 8. Je l'ai cru s'éteindre, a été dit pour: J'ai cru qu'il s'éteignait. Hélas! qu'il était grand quand je l'ai cru s'éteindre, Votre amour, et qu'à tort ma flamme osait s'en plaindre! CORN. Androm. Lexique, éd. Marty-Laveaux.

ÉTYM. Ajoutez: M. Darmesteter, Mém. de la Soc. de linguistique, t. III, p. 52, a décomposé le verbe credo, en do, je donne, et crad, cœur (le même que kard, Voy. CŒUR): je donne mon cœur, ma foi; sanser. craddadhāmi.

4. CROISÉ. Ajoutez: || 12° S. m. Un croisé, un entrelacement en croix de ficelle, de corde. Les boîtes [chargées] doivent être présentées closes d'avance. elles doivent être entourées d'un croisé de ficelle solide, scellé sur les quatre faces latérales.... Avis au public, dans Journ. offic. 27 déc. 1875, р. 10794, 3o col.

† CROISETÉ. Ajoutez: - HIST. xve s. Une piece de ruban croisetée d'or et de soie, Bibl. des ch.

+ CRISTALLOGRAPHIQUEMENT (kri-stal-lo-gra-4874, xxxv, p. 519.

sède au clos des Tissotes, Journ. offic. 26 nov. 4875, p. 9690, 1re col. || 9° La partie de l'affût d'un canon qui repose à terre.

+ CROT (kro), s. m. Récipient dans lequel on recueille la résine au pied des arbres (Landes). La résine a été ramassée de temps immémorial dans un récipient formé au pied de l'arbre avec des copeaux; ce récipient, nommé crot, ne devient étanche qu'après avoir absorbé une première récolte.... remplacer le crot par un petit pot de terre qui se suspend à l'arbre par un clou.... malgré l'évidence, la routine résiste encore, et la cueillette au crot se continue dans près de la moitié des forêts landaises, Enquête sur les incend. des Landes, p. 405.

CROTTE. Ajoutez: || 4° Crotte du diable, nom vulgaire des nodules de phosphate de chaux, lequel est un bon engrais, les Primes d'honneur, p. 469, Paris, 1874.

† CROUILLET (krou-llè, ll mouillées), s. m. Nom du verrou, en patois de la Sarthe. Dans le hangar, M. D.... a poussé le crouillet du milieu de la porte, Gaz. des Trib. 7 sept. 1873, p. 874, 4o col. CROULER. Ajoutez: || 4° Se crouler, s'écrouler (inusité). Les choses qui ne sont pas achevées ne

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sont jamais fermes: tantôt elles s'entr'ouvrent, tantôt elles penchent, tantôt elles se croulent, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. || C'est de la même manière que Corneille a dit: Quand nous verrions partout les roches ébranlées, Et jusqu'au fond des mers les montagnes croulées, Nous n'aurions point lieu de trembler, Lexique, éd. Marty-Laveaux.

CROUPE. || 4° Ajoutez: || Terme de charpente. Partie du comble d'un batiment, qui a une forme triangulaire; la croupe est droite si le mur qui lui correspond est perpendiculaire aux deux murs adjacents; elle est dite croupe biaise dans le cas contraire. || Demi-croupe, la partie formant le retour d'un toit en appentis. || 5o Ajoutez en exemple: Il y a des grâces auxquelles on a cru pouvoir se prêter plus aisément, parce qu'elles ne portent pas immédiatement sur le trésor royal; de ce genre sont les intérêts, les croupes, les priviléges; elles sont de toutes les plus dangereuses et les plus abusives, Lettre de Turgot au roi, dans Rev. des Deux-Mondes, 15 sept. 1874, p. 287. || Pot de vin que donnaient les fermiers généraux au renouvellement de leur bail.

CROUPIÈRE. - HIST. Ajoutez: XIIos. Ces tros de lance et ces testieres Et ces armes et ces crupieres, Perceval le Gallois, v. 6501.

CROÛTE. Ajoutez: || 11° Terme de porcelainier. L'assiette ébauchée par l'ouvrier qui a travaillé sur le tour une masse de pâte. Une machine à faire les croûtes; une machine à cintrer; une machine à mouler et calibrer.... l'opération du façonnage de la croûte se fait d'une manière constante, Journ. offic. 31 mai 1876, p. 3733, 1re col. || Moulage à la croûte. Le moulage à la croûte s'exécute en appliquant la pâte contre le moule, sous la forme d'une feuille plus ou moins épaisse, et en l'y comprimant avec une éponge, de manière à lui faire épouser toutes les cavités et saillies de ce moule, P. POIRÉ, Notions de chimie, p. 192, Paris, 1869.

+ CROWN (krôn'), s. m. Se dit quelquefois, par abréviation, au lieu de crown-glass (voy. ce mot au Dictionnaire). L'Observatoire de Paris possède depuis 1855 un disque de flint et un disque de crown, dont les dimensions sont suffisantes pour faire un objectif de 75 centimètres (près de 30 pouces) de diamètre, R. RADAU, Rev. des Deux-Mondes, 15 sept. 1875, p. 458.

CRUCHE. HIST. Ajoutez: XIV s. Guillaume le potier.... pour un millier de cruches (1322), VARIN, Archives administr. de la ville de Reims, t. II, 1o partie, p. 301.

CRUCIFIX. Ajoutez: || Fig. A l'ombre d'un crucifix, dans l'état ecclésiastique. Attraper pensions et bénéfices pour vivre à l'ombre d'un crucifix, sans rien faire, GUI PATIN, Lett. t. II. p. 194.

CRUE. Ajoutez: || 4° Levée de troupes (inusité). Quintius fut continué au gouvernement de la Grèce avec deux légions; s'il avait besoin de quelque crue, les consuls eurent commandement de la faire et de la lui envoyer, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

CRYPTE. || Ajoutez: || 1o Terme d'antiquité chrétienne. Nom donné à de petites églises munies d'un arcosolium, et offrant des cubiculums; elles étaient dans les catacombes.

REM. Crypte n'était connu que comme terme d'antiquité; c'est Boerhaave qui en fit, pour Ruysch,

un terme d'anatomie.

+ CRYPTOGAMISTE (kri-pto-ga-mi-st'), s. m. Сеlui qui se livre à l'étude de la cryptogamie.

+ CUBICULUM (ku-bi-ku-lom'), s. m. Terme d'antiquité chrétienne. Nom donné à des chambres sépulcrales dans les catacombes, faisant souvent partie des cryptes.

ÉTYM. Lat. cubiculum, chambre à coucher. † CUBITIÈRE (ku-bi-tiè-r'), s. f. Partie de l'armure à plates qui protége le coude; on la nomme aussi garde-bras.

ETYM. Lat. cubitus, coude. + CUCENDRON (ku-san-dron), s. m. et f. Enfant, personne malpropre. Lorsqu'elle avait fait son ouvrage, elle s'allait mettre en un coin de la cheminée et s'asseoir dans les cendres; ce qui faisait qu'on l'appelait communément cucendron, PERRAULT,

Cendrillon.

ÉTYM. Cul, et cendre. † CUCULLE. Ajoutez: || 2° Nom d'un habit des bernardins; l'autre était la tunique; elles se portaient l'une sur l'autre et ne se quittaient ni jour ni nuit. Les religieux sont vêtus, selon la règle, d'une tunique et d'une cuculle qui ont de grands capuces, et sont d'une grosse étoffe blanche; elles

sent peu le bout des doigts, et elles ont à leur extrémité dix pouces seulement de largeur.... la cuculle descend jusqu'aux talons, ou à deux pouces de terre par derrière, et à quatre en devant, Règle de l'abbaye de Sept-Fonts, dans STE-BEUVE, Port-Royal, t. v, p. 242 3o édit.

seront tout cuit, GAUTIER DE COINSY, les Miracles de la Sainte Vierge, p. 97 (l'abbé Poquet).

CUISANT. Ajoutez: - REM. Saint-Simon a dit cuisant en parlant des personnes, au sens de: qui cause une vive peine morale. Sa belle-sœur deviendrait un espion dangereux.... une rivale cuisante et dominante, t. VIII, p. 221, édit. Chéruel.

+ CUCUMELLE (ku-ku-mè-l'), s. f. Sorte de champignon. Une famille entière composée de sept personnes a été victime, à Préty (Saône-et-Loire), d'un CUISINE. || 5° Fig. Ajoutez: || La cuisine d'un empoisonnement causé par des champignons ap-journal, opérations qui consistent surtout à dispartenant à l'espèce dite cucumelle, le Temps, 29 sept. 1876, 3o page, 4o col.

+ CUDBEAR (kud-bêr), s. m. Nom anglais de l'orseille préparée d'une manière particulière. L'orseille en herbes, soit à l'état humide, soit à l'état de cudbear, c'est-à-dire l'orseille d'herbes colorée, mais desséchée et mise en poudre, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. vI, p. 387. Orseille violette ou cudbear, ib. p. 462.

ÉTYM. Altération du nom du docteur Cuthbert, breveté pour cette préparation.

†1. CUEILLE. Ajoutez: Cette méthode bien simple donne une grande facilité aux enfants et aux femmes pour la cueille des feuilles, Journ. offic. 19 oct. 1871, p. 4054, 2o col. Tant que son froment, son seigle, son avoine ne furent pas rentrés et battus, son chanvre broyé, la cueille des fruits faite, Jacques ne put guère penser à autre chose, TH. BENTZON, Rev. des Deux-Mondes, 15 juin 1875, p. 855.

+ CUEILLE-FRUITS (keu-lle-frui, ll mouillées), s. m. Instrument de jardinage qui sert à cueillir les fruits sans les endommager et sans endommager l'arbre, Rev. horticole, 16 nov. 1874, p. 434. CUEILLETTE. Ajoutez: || 5° Cueillette, à Jersey, synonyme de vingtaine (voy. VINGTAINE au Supplément), usité seulement en parlant des vingtaines de la paroisse de Saint-Ouen.

+ CUEILLIR. Ajoutez : - REM. Le futur a été, chez quelques auteurs, cueillirai. Cependant qu'un ami, par tes lâches menées, Cueillira les faveurs qu'elle t'a destinées, CORN. Place royale, variantes. Cette forme de futur était préférée par Vaugelas, mais rejetée par Ménage.

† CUEILLISSAGE. Ajoutez: - REM. On dit aussi: cueillage, s. m. et cueille, s. f. Cueillissage est barbare, il faut adopter cueillage ou cueille.

+ CUIGNE (kui-gn'), s. m. Sorte de gâteau breton. Avant leur départ, ils avaient préparé un cuigne, sorte de gâteau de ménage, très-goûté dans nos campagnes bretonnes.... Gaz. des Trib. 12-13 oct. 1874, p. 980, 4o col. Chemin faisant, la femme B..., qui avait partagé avec L.... le cuigne empoisonné au moyen du sulfate de cuivre, en faisait manger à son mari, ib. 24 janv. 1875, p. 78, 4o col.

CUILLER. Ajoutez: || 8° Cuiller liturgique, petite cuiller d'or ou d'argent dont les Grecs se servent pour distribuer la communion.

s.

+ CUILLÉRISTE (ku-llé-ri-st', ll mouillées), Ouvrier qui fabrique des cuillers. La même

m.

manufacture [ Christofle] occupe à l'extérieur 300 cuilléristes, polisseurs, estampeurs, F. CHAULNES, Journ. offic. 14 juill. 1873, p. 4700, 1re col. + CUINE. ÉTYM. Ajoutez: M. Devic, Dict. étym., conjecture (la cuine devant être de verre pour un agent tel que l'eau-forte) que ce mot représente l'arabe qanina, bouteille de verre.

CUIRASSE. Ajoutez: || 5o Terme de toilette des dames. Espèce de corsage collant qui descend sur les hanches.

+ CUIRASSEMENT (ku-ra-se-man), s. m. Action de revêtir d'une cuirasse une surface, et particulièrement les vaisseaux de guerre. Le duel entre la cuirasse et le canon paraît sur le point de prendre fin; la cuirasse est battue et le canon triomphe; aussi plus que jamais l'opinion est-elle partagée sur le rôle de chaque navire et sur la portée du cuirassement, DE PARVILLE, Journ. des Débats, 16 nov. 1876, feuilleton, 1o col.

+ CUIRASSINE (kui-ra-si-n'), s. f. Petite cuirasse qui se portait sous le vêtement sans qu'on la vît. HIST. XVI s. La cour est la plus estrange que vous l'ayez jamais veue; nous sommes presque tousjours prestz à nous couper la gorge les uns aux aultres; nous portons dagues, jaques de mailles et bien souvent la cuirassine soubz la cape, Lettres missives de Henri IV, à M. de Miossens, 1576, t. 1, p. 81. † CUISAMMENT (kui-za-man), adv. D'une manière cuisante.

HIST. XIII s. Tu leur cuiras encor les doiz sont fort serrées; les manches de la cuculle pas-Si cuisamment, si com je cuit, Qu'ou feu d'enfer

poser matériellement les articles déjà composés typographiquement; on a un double décimètre divisé en millimètres, afin de mesurer exactement la place à remplir et le nombre de lignes convenable. || Cuisine d'un journal, se dit aussi de la récolte des faits divers et des petits entre-filets. Ses occupations se bornaient à surveiller ce qu'on appelle la cuisine du journal, Gaz. des Trib. 31 mai 1876, p. 522, 2o col.

+ CUISSARDE. Ajoutez: Ces trente mille hommes casqués, cuirassés, brassardés, cuissardés, qui, sur de grands chevaux bardés de fer, foulaient aux pieds huit ou neuf millions d'hommes nus, CHAMFORT, Maximes et pensées, ch. VIII.

CUISTRE. HIST. || XIIIo S. Ajoutez Que il se tenroient.... à l'ordenanche de Louis, cousteur de Saint-Quentin; et jou Loeis, coutres de Saint-Quentin.... Charte du Vermandois, dans Bibl. des ch. 1874, xxxv, p. 457.

-ÉTYM. Ajoutez: Les formes coustre au sujet et cousteur au régime montrent que le bas-latin ou latin populaire disait non pas custos, custodem, mais custor, custorem.

CUIT. Ajoutez: || 5o Cuit de jeudi, ancienne locution qui signifie une chose sur laquelle il est trop tard pour revenir, une faute qu'il n'est plus temps de réparer; c'est une allusion à l'ancienne coutume des boulangers de ne cuire qu'à certains jours; pour les uns, c'était le jeudi; pour les autres, le samedi ou tout autre jour, CH. NISARD, Parisianismes, 1876, p. 79.

CUITE. Ajoutez: || 5o Eaux de cuite, dans les raffineries de salpêtre, eaux de lessivage qui sont assez chargées de salpêtre pour être évaporées.

CUIVRE. Ajoutez: || 5o Eau de cuivre, composition contenant de l'acide oxalique, de l'esprit-devin et de l'essence de térébenthine, qu'on emploie pour nettoyer le cuivre.

ÉTYM. Ajoutez: Pline n'a que as cyprium et cyprium seul. Cuprum se trouve au III° siècle, dans Spartien.

1. CUIVRÉ. Ajoutez: || 3° S. f. La cuivrée ou la noctuelle cuivrée, noctua cuprea, Fabricius (espèce de papillon).

+ CUIVRER. Ajoutez: ||2° Cuivrer un son, lui donner un timbre cuivré. Celle [l'embouchure] de la trompe de chasse communique avec l'instrument par un trou plus étroit que le tube, ce qui force et cuivre le son, Journ. offic. 15 févr. 1876, p. 1229, 1re col.

+ CUIVRERIE (kui-vre-rie), s. f. Fabrique, magasin d'ustensiles de cuivre.

CUL. || 1o Ajoutez aux locutions vulgaires et basses où ce mot figure : || Prendre la mesure du cul avec le pied, donner un coup de pied au derrière. S'il me regarde de travers, je lui prends la mesure de son cul avec mon pied, Dialogue pas mal raisonnable, 1790, p. 7, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 75. || C'est bien cacher à qui le cul voit, on ne peut cacher une chose à celui à qui rien n'échappe et qui a des yeux même derrière lui, CH. NISARD, ib. Ah! oui, ma foi; c'est bien cacher à qui le cul voit; allons de franc jeu, Margot, comme à ton ordinaire; qu'est-ce que c'est que ça? le Porteur d'eau, comédie, sc. IV, 1734. || Faire beau cul, prendre son parti philosophiquement d'un malheur qu'on ne peut empêcher, céder de bonne grâce à la nécessité, CH. NISARD, ib. Je sais bien que vous avez de bonnes raisons pour refuser cet arrangement; mais vous n'êtes pas le plus fort; ainsi, croyez-moi, faites beau cul. Et le prince a fait beau cul, reprit froidement M. de Talleyrand. - Oui, sans barguigner, dit Beurnonville, et ma foi, je ne croyais pas en finir si tôt, Mém. du comte Beugnot, t. 1, p. 298. Cette locution se trouve aussi dans le P. Duchéne, 67o lettre, p. 2. En Normandie, les enfants disent faire beau cul, en parlant de la toupie qui est exposée aux coups des autres toupies. || 3° Ajoutez: || Cul-de-jatte, sorte de jatte servant aux gens qui n'ont plus l'usage de leurs jambes. Moi qui suis dans un cul-dejatte, Qui ne remue ni pied, ni patte, SCARRON, Testament. | 20° Cul doré, nom d'un papillon de

nuit très-commun, bombyx aurislua. || Le cul brun, papillon, bombyx chrysorrhea. || 21° Cul-de-cheval, un des noms vulgaires de l'ortie de mer.

REM. Au no 1, le Dictionnaire met: Arrêter sur le cul, arrêter tout court. C'est une faute; il faut, sans article: arrêter sur cul. C'est ainsi qu'on lit dans le Dictionnaire de l'Académie. Retz dit aussi: arrêter sur cul, Œuvres, éd. Feillet et Gourdault, t. Iv, p. 176 (les anciennes éditions portaient sur euх).

- HIST. || xv° s. Ajoutez: Il n'y a point de cul froter [à tergiverser]; Vous en viendrez à l'audience, Rec. de farces, etc. P. L. Jacob, p. 389.

CULASSE. Ajoutez: || La partie inférieure du tronc d'un arbre. Deux peupliers énormes ayant une culasse commune cubant avec la terre environ huit mètres cubes ont été renversés [par une trombe], FAYE, Acad. des sc. Comptes rend. t. Lxxx, p. 1559.

† CULATTE. Ajoutez: Culatte ne se trouve dans aucun dictionnaire; il a absolument le même sens que culasse; la citation d'Oudin est une variété de forme ou une faute d'impression. Culatte est donc à effacer.

† CULBUTAGE (kul-bu-ta-j'), s. m. Action de culbuter, brusque déménagement. Ce même culbutage fit perdre à l'Académie beaucoup de bons matériaux.... A. DE MONTAIGLON, Hist. de l'Acad. de peinture [Mém. attribués à H. Testelin], t. II, p. 60.

CULBUTE. 1° || Faire la culbute. Ajoutez: Je ne me soucierais pas d'être disgracié et de faire la culbute, pourvu que Port-Royal fût remis sur pied et fleurît de nouveau, Parole de Racine, dans STE-BEUVE, Port-Royal, t. vi, p. 260, 3o éd.

CULBUTER. Ajoutez: || Terme de turf. Retomber en arrière, en voulant franchir une barrière.

CULÉE. Ajoutez : || 4° Nom donné, dans les environs de Paris, à la partie de la souche d'arbres abattus qui est en dehors du sol, distincte de la partie qui est en terre et porte les racines.

† 2. CULOT (ku-lo), s. m. Nom donné, en Bourgogne, à une petite retraite, partie creusée en terre, dont les parois et le toit sont formés de gazon et qui sert d'abri aux charbonniers, aux gens des bois et aux pêcheurs.

ÉTYM. Danois, kule; suéd. kula; holl. kuyl, qui tous ont le sens de cavité, fosse, caverne, BEAUVOIS, Rev. crit. 27 mai 1876, p. 352.

CULOTTER. Ajoutez: || 4° En termes d'atelier, donner une teinte noire. Les médaillons des camarades, passés à l'huile grasse pour leur ôter la crudité du plâtre et les culotter, pardon du mot, les statuaires et les fumeurs l'emploient dans la même acception, étaient.... TH. GAUTIER, le Bien public, 10 mars 1872.

† CUL-ROUGE (ku-rou-j'), s. m. Nom normand du rouge-queue, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, p. 97.

† CULTUEL, ELLE (kul-tu-èl, è-l'), adj. Qui a rapport au culte. Les sauvages nous offrent un spectacle mélancolique de superstitions grossières et de formes cultuelles féroces, Rev. anthropol. t. 1, p. 713.

ÉTYM. Lat. cultus, culte. † CUNETTE. Ajoutez : || 2° Petit canal destiné à évacuer l'eau des marais salants, Gloss. aunisien, la Rochelle, 1870, p. 93.

† CURADE (ku-ra-d'), s. f. Entre-deux des sil

lons.

2. CURAGE. - ETYM. Ajoutez: La forme ancienne est culraige (Gallis culraige, Lobel), culrage (J. Liebault, Agriculture, Lyon, 1591, p. 109), et curage (P. Borel, Hortus, quod podici incutiat pruritum), D CLOS, de Toulouse, Bull. de la Soc. bot. de France, 1875, p. 81 (qui indique comme noms de cette plante le languedocien quïoul coït, c'est-à-dire podex urens, et le landais cular raouyo). L'étymologie est donc cul et rage.

† CURAIN (ku-rin), s. m. Incrustation, dite aussi schlot, qui se forme au fond des poêles, Enquête sur les sels, 1868, t. II, p. 509. || On écrit aussi curin. Les présentes dispositions devront être appliquées également, à l'avenir, aux sels de toute nature (sels neufs, curins, résidus de salpètrerie), expédiés des établissements placés sous la surveillance des contributions indirectes, à destination des agriculteurs ou des dépositaires dûment autorisés, Lett. comm. des contrib. indir. 4 sept. 1874. † CURANCHE (ku-ran-ch'), s. m. Le curanche noir, sorte de cépage du Limousin, les Primes d'honneur, p. 514, Paris, 1874.

† CURARISER (ku-ra-ri-zé), v. a. Terme de

toxicologie. Introduire du curare dans un corps
vivant. Des individus curarisés éprouvent, une
demi-heure après l'injection, un besoin irrésistible
de dormir, HENNEGUY, Étude sur l'action des poi-
sons, p. 58, Montpellier, 1875. Il curarisa un chien,
jusqu'à ce qu'il n'eût plus de mouvement volon-
taire, ID. ib. p. 60.

† CUREMENT. Ajoutez: || La publication des cu-
rements des rivières, BOISLISLE, Corresp. contrôl.
génér. 1687, p. 93.

† CURIN (ku-rin), s. m. Voy. CURAIN au Supplé

ment.

CURIOSITÉ. || 5° Ajoutez: La haute curiosité,
objets d'art et d'antiquité rares et précieux.
† CURRILLON (ku-ri-llon, ll mouillées), s. m.
Terme de forgeron. Barres de fer double (all. Dop-
pel-eisen).

† CURVATION (kur-va-sion), s. f. Action de
courber.

HIST. XIV s. L'utilité de la curvation fu que il peust miex embrachier les choses, H. DE MONDEVILLE, fo 20, verso.

† CURVIMÈTRE (kur-vi-mè-tr'), s m. Petit instrument servant à mesurer sur la carte la longueur d'une route entre deux points. Le point important dans le maniement du curvimètre est de le tenir toujours bien perpendiculaire, Extr. du Bull. de la Réunion des officiers, dans Journ.offic. 10 nov. 1874, p. 7485, 1re col.

sure.

ÉTYM. Lat. curvus, courbe, et μέτρον, me

+ CUSCUS (ku-skus'), s. m. Sorte d'animal. Les animaux domestiques [de la Nouvelle-Guinée] sont un chien de race brune qui n'aboie pas, mais qui pousse des hurlements effrayants, le cochon et un animal plantigrade connu des naturalistes sous le nom de cuscus, Journ. offic. 15 avril 1876, p. 2743, 1re col.

CUSCUTE. -ÉTYM. Ajoutez: D'après M. Devic, Dict. étym., le mot arabe cachoût dérive du grec κασύτας, nom d'une plante de Syrie dans Hésychius. Mais κασύτας probablement vient du syriaque et est sémitique.

CUVE. Ajoutez: || 6o Chez les teinturiers, la cuve, le vaisseau où l'on fait la teinture, à la différence de la chaudière. Les teinturiers du petit teint n'auront des cuves en leurs maisons ou boutiques, mais seulement des chaudières de cuivre, suivant leur ancien usage, à peine de 150 francs d'amende, et d'interdiction de la maîtrise, Règlement sur les manufactures, août 1669, Teinturiers en laine, art. 2. || Ce passage explique les expressions suivantes: Les bleus pâles et bleus beaux seront teints de pure cuve d'inde, ib. Teinturiers en soie, laine et fil, art. 10. Tous les fils de lin.... ne seront teints en bleu commun, mais seulement en bleu de cuve, ib. art. 73.

CYCLE. Ajoutez: || 8° Terme de thermodynaque. Série des états successifs d'un corps. Le cycle est dit fermé lorsque le corps revient à son état initial, la série de transformations par lesquelles il passe pouvant alors être représentée par une courbe fermée. Le cycle est réversible lorsqu'il peut être parcouru dans les deux sens. || Cycle de Carnot, cycle formé de deux lignes adiabatiques et de deux lignes isothermes.

CYCLIQUE. Ajoutez: || 5° S. m. pl. Les cycliques, famille de coléoptères.

CYCLOÏDE. Ajoutez: -REM. Le point décrivant appartient à une circonférence qui roule dans son plan sur une droite fixe. S'il est intérieur à la circonférence, la courbe est dite une cycloïde raccourcie; s'il est extérieur, elle est dite une cycloïde allongée.

+ CYCLONE. Ajoutez : REM. Au moment où s'imprimait le C de ce Dictionnaire, cyclone était généralement fait féminin dans les livres scientifiques; on était sans doute déterminé par la finale qui semble féminine; je lui donnai donc ce genre. Depuis, l'usage a varié, les météorologistes l'ont fait masculin, j'ai suivi la variation et changé sur les clichés, en masculin, le féminin; de là la discordance entre les différents tirages. Je me suis contenté d'enregistrer l'usage dans un mot où il n'y a aucune raison étymologique pour donner un genre plutôt que l'autre. En effet, malgré l'apparence, cyclone n'est pas grec; il provient bien de κύκλος, cercle; mais aucun dérivé de cette forme n'est issu de κύκλος. C'est cyclome, de xú|κλωμα, qu'il aurait fallu dire, si l'on avait voulu être correct; cyclome aurait été masculin. Si on l'avait formé comme πυλών, de πύλη, qui veut dire grande porte', cyclone signifierait grand cercle; mais ce n'est pas le sens, le mot signifiant un mouvement de giration. Il reste donc que cyclone est incorrectement fait et que le genre est abandonné aux variations de l'usage.

+ CYCLONIQUE (si-klo-ni-k'), adj. Qui appartient au cyclone. Le vent cyclonique, FAYE, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXI, p. 438. Les plus importants phénomènes de la météorologie revêtent la forme cyclonique, ID. ib. t. Lxxvi, p. 510.

† CYCLONOMIE (si-klo-no-mie), s. f. Théorie des cyclones. M. Bridet, auteur d'un traité de cyclonomie justement estimé, FAYE, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXI, p. 65.

-REM. Cyclone, et νόμος, loi.

+ CYCLONOMIQUE (si-klo-no-mi-k'), adj. Qui est relatif aux cyclones et aux théories dont ils sont l'objet. Les prescriptions cyclonomiques de M. Keller ou de M. Bridet, FAYE, Ann. du Bur. des longit. pour 1877, p. 601.

+ CYCLONOMISTE (si-klo-no-mi-st'), s. m. Partisan des théories cyclonomiques. Les prescriptions nautiques des cyclonomistes, FAYE, Ann.

† CUVELLE (ku-vè-l'), s. f. Petite cuve dans les
fabriques à savon. Les barils et les cuves ou cu-du Bur. des longit. pour 1877, p. 601.
velles devront demeurer revêtus de l'étiquette ap-
posée en fabrique, Circ. des contrib. ind. 13 fév.
1874, no 114, p. 3.

CUVETTE. Ajoutez : || 11° Pièce placée à l'entrée
des fourreaux de sabre, et portant de petites lames
nommées battes, destinées à maintenir la lame
dans le fourreau, en faisant ressort. || 12° Phéno-
mène observé par les personnes qui s'élèvent en
ballon; les aéronautes voient la terre non pas
convexe, mais concave, lorsqu'ils examinent l'ho-
rizon d'une certaine hauteur, Journ. offic. 24 nov.
1873, p. 7152, 2o col.

CUVIER. Ajoutez: || 11° Nom, dans le Rhône, du local où sont placés les cuves et les pressoirs, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 372.

† CUVISTE (ku-vi-st'), s. m. Terme d'œnologie. L'homme chargé de diriger la cuve où fermente le jus du raisin. Le cuviste le plus habile de la contrée.

+ CUY (kui), s. m. Tronc d'arbre, dit coëf dans
la Vendée et couët dans la Charente-Inférieure,
percé longitudinalement et faisant communiquer
deux bassins séparés par une digue, Enquête sur
les sels, 1868, t. 1, p. 509.

† CYBÉLIEN (si-bé-liin), s. m. Adorateur de
Cybèle. Les peuples de Syrie n'avaient point le
nom de cybéliens, VOLT. Dict. philos. Pourquoi (les).
† CYBISTIQUE (si-bi-sti-k'), s. f. Terme d'anti-
quité. L'art du plongeur. Le théatin [Paciaudi]
composa le traité de la cybistique chez les Grecs;
on rendit compte de cet opuscule dans les Mé-
moires de Trévoux, févr. 1757, CH. NISARD, Journ.
offic. 30 janv. 1877, p. 720, 2o col.
– ΕΤΥΜ. Κυβιστάω, plonger.

CYCLOPE. Ajoutez: - REM. Racine a employé Cyclope sans article: La personne de Cyclope, Lexique, éd. P. Mesnard.

CYLINDRE. || 1° Terme de géométrie. Ajoutez: Solide terminé à une surface cylindrique et à deux plans. Cylindre droit, celui dont les génératrices sont perpendiculaires au plan de la base. † CYLINDRE-AXE. Ajoutez: - REM. Au plur. Des cylindres-axes, c'est-à-dire des cylindres qui servent d'axe.

+ CYLINDREUR (si-lin-dreur), s. m. Ouvrier qui fait passer au rouleau, au cylindre. Cylindreur d'étoffes, Tarif des patentes.

CYLINDRIQUE. || Ajoutez: Qui est relatif au cylindre. Surface cylindrique.

+ CYLINDRO-CONIQUE (si-lin-dro-ko-ni-k'), adj. Qui est en forme de cylindre et de cône. Une balle cylindro-conique. La forme cylindro-conique a été substituée à celle de la pyramide dans les constructions [phéniciennes) si multipliées en Sardaigne sous le nom de nuraghes, et dans les îles Baléares sous celui de talayots, deux pays colonisés par les Phéniciens et les Carthaginois, FR. LENORMANT, Manuel d'hist. anc. t. III, p. 144.

† CYLINDROÏDE. || 2o S. m. Terme de géométrie. Surface engendrée par une droite mobile qui glisse sur deux courbes fixes en demeurant toujours parallèle à un plan donné.

+ CYRÈNE (si-rè-n'), s. f. Terme de zoologie. Coquille d'eau douce (mollusques) que l'on rencontre en abondance dans les rivières ou ruisseaux des pays chauds. Ce type [le terrain garumnien] est incontestablement crétacé; car il offre à la base, avec des cyrènes..., des hippurites d'espèces nouvelles et d'autres fossiles marins, Journ. offic. | quatre manières en français: czar, csar, tzar et tsar | Charles XII : « Ce titre de czarafis signifie prince 21 avril 1876, p. 2836, 1re col.

(Voy. TSAR). Les deux premières reposent sur une éty- ou fils du czar, chez tous les Tartares comme en

ÉTYM. Cyrena, nom mythologique. † CYTHÈRE. Ajoutez : || 2° Arbre de Cythère, le spondias dulcis, Forst., BAILLON, Dict. de bot. p. 247. CZAR. Ajoutez: - REM. Ce mot se trouve écrit de

mologie fausse qui tire tsar du latin Cæsar. Cette
erreur est si bien établie dans notre langue, que
Voltaire a écrit toujours czar, bien qu'il connût la
faute et l'eût ainsi signalée dans le livre II de

Moscovie, car le mot de czar ou tzar voulait dire roi chez les anciens Scythes, dont tous ces peuples sont descendus, et ne vient pas des Césars de Rome, si longtemps inconnus à ces barbares. >>>

DAL

† DACTYLIOGRAPHIE. Ajoutez: || Etude des anneaux qui servaient à sceller. Les sujets qu'offrent les intailles ainsi employées [en anneau] sont assez variés pour que la dactyliographie doive ne pas les négliger, A. MAURY, Rev. des Deux-Mondes, 15 oct. 1874, p. 894.

+ DACTYLOLOGIE (da-kti-lo-lo-jie), s. f. Synonyme de dactylolalie. Le sourd-muet dont l'instruction a été faite par la mimique, ne peut communiquer que par l'écriture, ou par signes s'il est en présence de quelqu'un sachant la dactylologie, D' E. BOUCHUT, Journ. offic. 30 avril 1876, p. 3016, 2a col. || Il vaut mieux se servir de dactylolalie; car, d'après l'emploi ordinaire de l'affixe logie, dactylologie signifie plutôt discours concernant les doigts que discours par le moyen des doigts.

– ΕΤΥΜ. Δάκτυλος, doigt et λόγος, discours. + DÆODACTYLE. Voy. DÉODACTYLE.

DAGUE. Ajoutez : REM. La dague est une arme dont la longueur est environ le tiers de l'épée ordinaire.

DAGUER. Ajoutez : || 5o Terme de filature. Battre ou fouetter la filasse suspendue à des pinces mobiles.

†DAGUERRÉOTYPE. Ajoutez : || 2° Reproduction obtenue par ce procédé.

D

DAM

cent pesant pour l'ancienne taxation, et 6 sous
pour la nouvelle réappréciation, J. SAVARY DES
BRUSLONS, Dictionnaire de commerce, 1760. || Les
mots dalle, daille et dail sont les mêmes et se
confondent.

+ DALLEUR (da-leur), s. m. Celui qui pose des
dalles. Chaudières locomobiles munies d'un agita-
teur mécanique, où les ouvriers dalleurs puisent
pour faire les dalles du trottoir, Journ. offic.
11 mars 1872, p. 1736, 1re col.

+ DAMAR (da-mar), s. m. Nom, dans l'archipel indien, d'un très-bel arbre résineux, qui fournit d'excellent bois pour la marine. || Gomme damar, sorte de gomme. [A Sumatra] le camphre, le benjoin, la gomme damar, la gutta-percha, se recueillent en faisant des incisions dans l'arbre et ne nécessitent aucun entretien préparatoire, Journ. offic. 16 oct. 1875, p. 8690, 2o col.

DAMARINE (da-ma-ri-n'), s. f. Résine fournie par le damar.

DAMAS. || 5° Ajoutez : On appelle damas en général des mélanges plus ou moins intimes de fer et d'acier disposés de manière à obtenir des dessins variés par l'effet des teintes différentes que prennent les deux métaux; on distingue deux genres principaux de damas: les damas de fusion et les damas de corroie; le damas de fusion s'obtient par la fusion d'un mélange de fer et d'acier et quelques autres métaux; le damas de corroie s'obtient par corroyage et torsion du fer et de l'acier, RONCHARD-SIAUVE, De la fabrication des ca

REM. Daguerréotype et daguerréotypie ne sont pas synonymes de photographie. Dans la daguerréotypie, l'épreuve est obtenue directement sur une surface métallique; dans la photographie, on obtient sur une plaque de verre une pre-nons de fusils, Saint-Etienne, 1864.

mière épreuve négative transparente.

DAGUET. Ajoutez : || 1° Nom, dans la Loire-Inférieure, d'un sarment à sept ou huit yeux, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 134.

† DAÏ-CO (da-i-ko), s. m. Sorte de légume dit aussi navet du Japon. M. Vavin a reçu de Lyon les graines encore rares en décembre 1874 du daï-co ou navet du Japon.... le daï-co peut prendre place entre la carotte à collet vert et la betterave.... l'espèce botanique dans laquelle rentrent les variétés connues du daï-co a été nommée raphanus acanthiformis, Journ. offic. 16 janv. 1876, p. 461, 2o et 3e col.!

+ DAIL. Ajoutez: || 3o Ancien nom d'une pierre qui sert à aiguiser (voy. DALLE 3 au Supplément).

+ DAILLE (da-ll', ll mouillées), s. f. Sorte de faux. Le nettoyage devait consister dans un pelage complet de la surface, au moyen de l'outil employé par les agriculteurs landais pour la coupe du soutrage, et qui, connu sous le nom de dail ou daille dans l'idiome local, présente la forme d'une faux à manche court et remplit l'office d'une pioche à tranchant d'acier, pour enlever la couche superficielle du sol et la végétation qui la couvre, en coupant entre deux terres les racines pénétrantes, Enquête sur les incendies des Landes, p. 168. Des haches, des serpes, des dailles d'essartage, sont indispensables lorsqu'on se rend sur le lieu du sinistre, ib. p. 115. || Voy. DAIL au Dictionnaire.

† DAÏMIAT (da-i-mi-a), s. m. Nom d'une subdivision territoriale, au Japon. La transformation de quelques-uns des daïmiats en kens (préfectures), décrétée l'année dernière, Journ. offic. 9 mars 1872, p. 1669, 2o col.

+ DAÏMIO (da-i-mi-o), s. m. Nom du gouverneur

d'un daïmiat.

† 3. DALLE. Ajoutez: Les meilleures dalles viennent du Lyonnais, de l'Auvergne et du Piémont; les dalles ou dails, comme les appelle le Tarif de Lyon, payent à la douane de cette ville 27 sous du

ÉTYM. Ajoutez: M. Devic, Dict. étym., fait remarquer que le nom de la ville syrienne est Dimachq, dont le q final fait comprendre la forme des dérivés damasquiné, damasquette, à côté des mots plus modernes damassade, damassé, composés directement sur le nom français de Damas.

+ DAMAS (da-mas'), s. m. Cigares de la Havane, très-petits, très-doux et destinés aux dames; ils

DAN

page du Limousin, les Primes d'honneur, p. 511, Paris, 1874.

† DAMIENISTE (da-mi-é-ni-st'), s. f. Le même que damiane (voy. ce mot au Dictionnaire). Il en vint d'abord quatre de Metz, puis beaucoup d'autres; c'étaient celles des filles de Sainte-Claire qui observaient la réforme la plus dure; on les appelait damiénistes pour les distinguer des simples cordelières, qui étaient beaucoup moins rigides, Journ. offic. 30 juin 1874, p. 4496, 2o col.

DAMIER. Ajoutez : || 2° Damier, le fritillaria meleagris, L., du genre des fritillaires.

DAMNATION. Ajoutez: || 3° Damnations, rom donné par les ouvriers aux amendes, défenses, interdictions, qu'ils prononcent soit les uns contre les autres, soit contre les chefs d'atelier et entrepreneurs, Code pénal, art. 416.

DAMNÉ. || 2o Damné comme la poule à Simon, locution vulgaire qui se dit de personnes que leur mauvaise conduite menace de la damnation. ...Et qui seront damnés comme la poule à Simon, pour avoir plus songé aux revenus de l'Église et aux petites vierges folles qu'aux béatitudes célestes, Lett. du P. Duchêne, 34o lettre, p. 6.

+ DANAE (da-na-é), s. f. La 60o planète télescopique, découverte en 1860 par M. Goldschmidt. – ΕΤΥΜ. Δάναη, fille d'Acrisius, aimée de Jupiter et mère de Persée.

DANDINER. Ajoutez: || 3° Activement. Remuer çà et là, bercer. Il [un enfant] aurait été moins bébé, moins pressé, moins dandiné, mais il n'aurait pas été étouffé, au grand regret de sa famille, Lett. du P. Duchêne, 74o lettre, p. 5.

+ DANDY. ÉTYM. M. Petilleau, qui est fixé à Édimbourg, m'écrit que l'anglais dandy est le français dandin (voy. ce mot). En effet on lit dans le dictionnaire de Johnson: Dandiprat (dandin, french), a little fellow, an urchin, a word used sometimes in contempt. Johnson n'a pas dandy; mais dandy est dans le dictionnaire de Worcester, qui dit: contracted from dandiprat or jack

figurent pour la première fois dans l'arrêté prési-a-dandy. Il est curieux de voir que c'est le mot dentiel du 14 mai 1849.

ÉTYM. Esp. dama, dame, au plur. damas.
† DAMASIENNE (da-ma-ziè-n'), adj. f. Voy.

LETTRE.

+ DAMASQUETTE. Ajoutez: C'est une étoffe de soie chargée de riches dorures.

† DAMASQUIN (da-ma-skin), adj. m. Qui est fait d'acier de Damas. Tirant son glaive damasquin, SCARRON, Virg. IV.

DAMASQUINÉ. Ajoutez: || 2° Il se dit aussi du linge. Le linge de table damassé et damasquiné se répand avec les fabriques de la Flandre, de la Normandie, de la Guienne et d'autres provinces, H. BAUDRILLART, Journ. offic. 7 juin 1876, p. 3926, 1o col.

1. DAME. || 1o Ajoutez: Notre-Dame, voy. NOTREDAME.

REM. 1. Une locution de mauvais usage est de dire sa dame pour sa femme: Il est venu avec sa dame. || 2. Dans les chemins de fer, aux arrêts, on lit: Côté des dames, Côté des hommes. Il faudrait côté des femmes, ou, si l'on dit côté des dames, il faudrait dire côté des messieurs.

DAME-JEANNE. - ETYM. Ajoutez: Dame-jeanne paraît être un mot arabe introduit par le commerce avec le Levant. Notre vin était dans de grands flacons de verre, damajanes, dont chacun tenait vingt bouteilles, NIEBUHR, Voy. en Arabie, t. 1, p. 471 (édit. de 1776). Le Dict. arabe-français de Kasimirski a damajan, dame-jeanne, bocal.

† 2. DAMERET (da-me-rè), s. m. Sorte de cé

français dandin qui a changé de sens pour devenir l'anglais dandy.

DANGER. HIST. xvo s. Ajoutez: Et encore est en danger [dépendance] de touz ses serviteurs pour le service qu'il luy fault, qui est bien grand, les Quinze Joyes de mariage, p. 85. || XVI s. Permettons à noz sujets chasser de leurs terres et dangers, à cris et jets de pierres, toutes bestes rousses et noires qu'ils trouveront en dommages, sens toutesfois les offenser, Ordonn. janv. 1560. DANGEREUX. Ajoutez : REM. Dangereux à n'est pas seulement dans Voltaire; en voici un exemple dans Malherbe: La fortune en tous lieux à l'homme est dangereuse, Lexique, éd. L. Lalanne.

HIST. || XV S. Ajoutez: Si est dangereuse [difficile, capricieuse], et a envie des choses estranges et nouvelles, les Quinze Joyes du mariage, p. 24.

DANOIS. Ajoutez: || 3° Qui est relatif au Danemark. || S. m. Le danois, la langue du Danemark. Le danois est une langue scandinave.

DANS. Ajoutez : || 7° Dans se dit aussi avec un nom de personne pour régime; la personne est alors considérée comme une sorte de lieu. Tous ces objets utiles adoucirent dans eux [les protestantsj la fureur épidémique des controverses, volt. t. xx, p. 376, édit. Beuchot. Je ne relève pas dans eux les pointes.... ID. t. XXIx, p. 214. Combien de fois, entrant dans une assemblée, je me suis applaudi de voir étinceler la fureur dans les yeux des fripons, et l'œil de la bienveillance m'accueillir dans les gens de bien! J. J. ROUSS. Lett. d Beauchâteau, le 26 février 1763. Je me suis dit: Je gagne un jeune ami, je me survivrai dans lui, ID. Lett. à Vernes, 4 avr. 1757. A l'âge de trente ans, une pareille coiffure [la coiffure en cheveux] devient indécente et ridicule dans une femme, ID. Lett. à Mme Roguin, 31 mars 1764.

† 2 DAPHNE (da-fné), s. f. La 41o planète télescopique, découverte en 1856 par M. Goldschmidt. ΕΤΥΜ. Δάφνη, fille du fleuve Pénée.

+ DARBO (dar-bo), s. m. Chez les cloutiers, vase où ils jettent les clous finis, l'Opinion nationale, 30 mai 1876, 3o page, 4o col.

+ DARBON (dar-bon) ou DERBON (dèr-bon), s. m. Nom de la taupe dans le Doubs et le Jura.

ÉTYM. Lat. fictif talponem, dérivé de talpa, taupe, d'après Eug. Rolland, Faune populaire de la France, Paris, 1877, p. 9.

† DARDEMENT (dar-de-man), s. m. Action de

darder.

- HIST. XVI S. Nous avons prouvé que la veue ne se fait par le dardement des esprits visuels, mais par la reception des especes visibles, BAUDON, Trois livres des charmes, sorcelage ou enchantements, Paris, 1583, p. 229.

+ DARI (da-ri), s. m. Nom d'un sorgho ou grand millet des Indes. Graine de dari, Recueil néral des tarifs des chemins de fer, p. 402, 11o col. DARIOLE. || 2° Nom, à Paris, de la petite pâtisserie: petites brioches, gâteaux de Nanterre, pains au lait, pains au beurre, galettes, chaussons, échaudés, croquets, etc.

† DARIOLEUR (da-ri-o-leur), s. m. Pâtissier qui fait la petite pâtisserie, dite dariole.

+ DARNETTE (dar-nè-t'), s. f. Nom, dans le département des Ardennes, de l'ivraie, les Primes d'honneur, p. 174, Paris, 1874.

+ DARON. HIST. XII s. Ajoutez: Ce n'est pas un manoir seigneurial en général, c'est la transcription du mot daroum, désignant une localité bien connue, située à une petite distance au midi de Gaza (voy. QUATREMÈRE, Hist. des sultans mamlouks, 1, 2o part. p. 238).

† DARWINIEN, IENNE (dar-oui-niin, niè-n'), adj. Qui a rapport au darwinisme. L'hypothèse darwinienne du transformisme et de la pangenèse, J. SOURY, Rev. des Deux-Mondes, 15 janv. 1875, p. 464.

† DARWINISME (dar-oui-ni-sm'), s. m. Système de Darwin ou modification du transformisme (voy. ce mot au Dictionnaire), dans laquelle la sélection joue un rôle.

+ DARWINISTE (dar-oui-ni-st'), s. m. Partisan du darwinisme. C'est la loi de la nature et de la sélection, diront les darwinistes, ÉM. DE LAVELEYE, Rev. des Deux-Mondes, 15 juillet 1875, p. 464. DATE. || 2o Ajoutez: || Grande date, seconde date qu'une supplique reçoit dans la daterie. Le premier réviseur envoie la supplique aux dates, pour prendre date en effet, afin que le suppliant puisse faire valoir son droit selon son ordre, quand il se présente quelque vacance de bénéfices.... des componendes la supplique retourne au sous-dataire pour y mettre la grande date.... la grande date apposée, la supplique est enregistrée et sort de la daterie, E. J. DELÉCLUZE, Romans, etc. p. 272, 1 vol. Charpentier, 1845, Dona Olimpia, ch. vI. || 3o Date se dit, parmi les juristes, du lieu où un écrit est rédigé. Cette loi qui prescrit la date du lieu en même temps que celle du jour, du mois et de l'an..., MERLIN, Répert. de jurispr. t. xxxII, p. 382, 5o éd. Le Code civil est muet, par rapport aux testaments notariés, sur la date tant du jour, du mois, de l'année, que du lieu de leur passature,

ID. ib.

HIST. Ajoutez: || XIV S. Le daute à chu [ce] afferante, JEAN D'OUTREMEUSE, dans les Vrayes Chroniques de Jehan le Bel, Préface, p. vII.

DATER. Ajoutez: || 5o Dater se dit, parmi les juristes, du lieu où un écrit est rédigé. Faut-il qu'un testament soit daté du lieu où il a été fait? MERLIN, Répert. de jurispr. t. xxxII, p. 382, 5o éd. 2. DATIF. Ajoutez: La couronne y est [en Chine] dative par l'empereur régnant à celui de ses enfants qu'il en croit le plus digne, D'ARGENSON, Consid. sur le gouver. de la France, Amsterdam, 1784,

p. 104.

† DAUBEUR. Ajoutez: || 2° Terme de métallurgie. L'aide qui bat le fer que lui présente le forgeur. || On le trouve aussi écrit dobeur, à tort. Prix payé au forgeur, à son dobeur, charbon employé, Enquête, Traité de commerce avec l'Anglet. t. II, p. 19.

† DAUMONT (do-mon), s. m. Nom d'une sorte d'attelage de voiture, et de la voiture même. Voiture attelée à la daumont, conduite à la daumont. DAUPHIN. Ajoutez : || 10° Nom d'un fromage. Le fromage dauphin est un fromage de Maroilles très-fin; il a la forme de l'animal marin qui lui donne son nom, HEUZÉ, la France agricole, carte n° 44.

† 2. DAUPHINE. Ajoutez: Règlement pour les étoffes lisses appelées dauphines.... Arrêt du conseil, 8 avr. 1748.

DAVANTAGE. - HIST. Ajoutez: xmos. Et s'iert en l'ost li quens de Fois, Ki nos ot grevés maintes fois; Al roi s'en vint, et d'avantage Li dona sen fil en ostage, PHILIPPE MOUSKES, Chronique, v. 26679. † DAVID (da-vid) ou DAVIS (da-vi), s. m. Nom, dans le département de l'Ain, d'un instrument de tonnellerie; il se compose d'un cylindre de bois dur long d'un mètre environ, vers le milieu duquel s'articule une branche en acier coudée à son extrémité libre, de manière à pouvoir saisir les douelles entre elles et le bout correspondant du cylindre de bois, pendant que l'autre bout saisi par l'ouvrier forme bras de levier. Au moment où le malheureux vieillard se baissait devant un tonneau près de la porte d'entrée, M.... saisit un instrument de fer dit davis et lui en assena de toutes ses forces un violent coup sur la tête.... saisissant alors le même davis, M.... en porte un dernier coup sur la tête de l'agonisant, Gaz. des Trib. 16 juillet 1876, p. 695, 4o col.

ÉTYM. David, nom propre donné, comme en

d'autres cas, à un instrument. L'anglais, de son
côté, dit davit et, anciennement, davyd, pour le
davier de la marine. Cela fortifie et l'étymologie
du david et la conjecture énoncée au Dictionnaire
que davier a pour origine le nom propre David.
+ DAVIDIQUE. Ajoutez: || 2° Qui appartient,
qui se rapporte à David, roi des Hébreux. Il faut
en tout cas diminuer notablement le nombre des
psaumes davidiques, A. RÉVILLE, Rev. des Deux-
Mondes, 1er nov. 1875. Cette considération suffi-
rait à beaucoup d'esprits de nos jours pour révo-
quer en doute l'origine davidique du Psautier,
ID. ib.

+ DAVIER. Ajoutez: || 2° Terme de marine.
Rouleau de bois mobile placé horizontalement sur
le bord d'une grande embarcation à la poupe ou à
la proue, JAL, Dict. nautique. Dans le choc la Ger-
mania eut son bordage en fer de tribord enfoncé,
plusieurs de ses chaloupes écrasées et mises en
pièces, son davier enlevé et une partie de la paroi
de son sabord entr'ouverte, Journ. offic. 1er sept.
1876, p. 6717, 3o col. || On a dit davias: La pièce de
bois sur bout, sur laquelle se hale le câble, ÉT.
CLEIRAC, Termes de marine, 1643.

DE. || 3o Ajoutez: || C'est par une construction où de ne sert qu'à déterminer, qu'il faut interpréter ce vers de Molière: C'est un étrange fait du soin que vous prenez, À me venir toujours jeter mon âge au nez [le fait du soin, le fait qui est le soin], Ec. des maris, 1, 1.

-REM. Ajoutez: || 17. A la règle qui veut qu'on dise, par exemple, de bons soldats, et non des bons soldats (voy. la Rem. 2), citons comme exception difficile à imiter, mais qui du moins doit être notée, ce vers de Racine: Qui sait si.... Co roi [Mithridate].... N'accuse point le ciel qui le laisse outrager, Et des indignes fils qui n'osent le venger? Mithr. 1, 3. Notez encore et n'imitez pas: Ces sages Qui dans un noble exil sur des lointains rivages.... DELILLE, Jardins, IV. || 18. Il faut appeler l'attention sur l'emploi de de dans les exemples suivants: Je ne regarde pas tout ce qui me paraît de poli et de régulier, MÉRÉ, t. II, p. 229. Rien ne me paraît de plus inhumain que de.... ID. Œuvr. posthumes, p. 82. Laissant tout ce qui est de vrai, et chassant tout qu'il y a de faux, PASC. Pensées, t. 1, p. 364, édit. Faugère. Ce qui est de merveilleux est qu'il n'y en a point de laides [de femmes] dans toute l'ile [Majorque], RETZ, Mém. t. IV, p. 557, éd. Feillet et Gourdault. Ce qui est de plus admirable, c'est qu'au milieu de tant de faiblesse.... Boss. Panég. de saint Paul. Rapprochez ces exemples des exemples analogues qui sont cités à la fin du n° 7. Cet emploi de de, plus restreint aujourd'hui, est un véritable emploi partitif. Laissant tout ce qui est de vrai, de Pascal, est équivalent à: laissant tout ce qui est parmi le vrai. Nous dirions de préférence aujourd'hui: laissant tout ce qui est vrai; mais la phrase ancienne est plus expressive; aussi cette tournure ne doit-elle pas être abandonnée. || 19. Il est dit au no 49 que de entre deux ver

bes a un sens équivalent à: de ce que, vu que, etc.
Mais il est bien entendu qu'il en est de même avec
les locutions composées qui remplacent un verbe.
J'ai bonne opinion de lui de vous aimer, sév. 3
juillet 1675. C'est-à-dire de ce qu'il vous aime.
|| 20. De, précédé de celui ou celle remplaçant
un substantif, a quelquefois le sens de : qui
consiste à. Cette conduite va bien plus à.... que
celle de suivre.... FÉN. Lett. spirit. cxxxvI. De
tous mes châteaux en Espagne, il ne me reste
que celui de chercher une occupation, J. J. ROUSS..
Confess. III. || 21. J. J. Rousseau a dit: Il y a
quelque chose de dur et d'injuste de compter
pour rien ce que j'ai fait, Lett. à M. H. D. P. 15
juill. 4764. On dit plus ordinairement: à compter.
Mais de compter est bon aussi. || 22. Régnier a dit:
On a prétention.... Me rendre.... Le ventre creux,
Ép. III. De coup ou de poison il est permis chan-
ger, ID. Ép. II. La suppression de de est un ar-
chaïsme, qui est tombé en désuétude. || 23. On
sait que, dans l'ancienne langue, le complément du
comparatif se rendait non par que, mais par de.
En voici un exemple dans un texte latin du ix siè-
cle: Accentus est anima verborum sive vox syl-
labæ, quæ in sermone plus sonat de ceteris sylla-
bis, Revue critique, 8 février 1873, p. 87. || 24. Voy.
pour l'emploi de de comme particule nobiliaire, le
mot NOBILIAIRE.

+ DEBAB (de-bab'), s. m. Nom arabe du taon. D'après les Arabes, c'est la piqûre de la mouche que nous nommons taon, et qu'ils appellent debab, qui occasionne toutes les maladies mortelles du dromadaire, CARBUCCIA, du Dromadaire, Paris, 1853, p. 84. || Le temps du debab, locution couramment employée dans les récits algériens, le temps de la chaleur pendant lequel le taon pique avec le plus d'acharnement.

DÉBAGOULER. - HIST. XVI s. Ajoutez: Dieu sçait come [un prédicant] se desbagoloit contre ce paouure prebstre, BONIVARD, Advis et devis, p. 144. + DÉBALLE (dé-ba-l'), s. f. Terme de forestier. Nom donné à deux planches irrégulières, qu'on enlève à la scie sur une pièce de bois après un équarrissage grossier, et qui sont d'une épaisseur assez forte pour emporter une bonne partie d'aubier sur leurs bords en laissant à la pièce deux belles faces planes, NANQUETTE, Exploit. débit et estim. des bois, Nancy, 1868, p. 71.

DÉBALLER. Ajoutez: || Fig. Déballer sa marchandise, montrer ce qu'on peut, ce qu'on sait, ce dont on est capable. Je m'en irai sans avoir déballé ma marchandise, Mot du marquis de Lassay (né en 1652, mort en 1738), à propos de l'inutilité on l'avait laissé.

+ DÉBALLEUR (dé-ba-leur), s. m. Marchand de passage qui fait des déballages de marchandises dans les villes qu'il parcourt. Le nommé G.... ancien marchand déballeur.... Gaz. des Trib. 12 sept. 1875, p. 883, 4o col.

+ DÉBARAQUEMENT (dé-ba-ra-ke-man), s. m. Action d'ôter les planches qui entourent provisoirement un objet, une statue, etc. Le débaraquement du piédestal achevé, le Temps, 19 mars 1873, 4o col.

+ DÉBARQUAGE (dé-bar-ka-j'), s. m. Action de débarquer, de tirer d'une barque. Nous brûlons du charbon de Charleroi; il nous coûte: 13 fr. 50 la tonne sur bateau à Charleroi; 14 fr. pour le transport et droit d'entrée; 50 cent. de débarquage.... Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet t. ш, р. 174.

+ DÉBARREUR (dé-ba-reur), s. m. Débarreur d'étoffes, celui qui, opérant à la main, fait disparaître avec un pinceau les défauts de teinture existant dans les étoffes, Journ. offic. 8 janv. 1874, p. 200, 3o col.

+ DÉBASTILLEMENT (dé-ba-sti-lle-man, Il mouillées), s. m. Sortie, mise hors de la Bastille, d'une prison. Il retomba dans les mêmes filets après son débastillement à l'époque de vendémiaire, BABŒUF, Pièces, 1, 27.

† DÉBATTEMENT (dé-ba-te-man), s. m. Action de se débattre. Le débattement d'une âme perplexe et travaillée, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. DÉBAUCHE. Ajoutez: || 5° Au propre, action de se déranger du travail. L'horloge, se vantant qu'elle était admirable, Disait: on ne voit rien qui me soit comparable.... Je marche sans débauche, afin d'apprendre aux gens Ce qu'ils ont d'heures, de moments, Pour employer à leur affaire, LA FONT. Œuvres inédites, Paul Lacroix, édit. de 1863, p. 17. - ETYM. Ajoutez: Saintonge, bauche, une tâche: Un tel a commencé une bauche de tant de Imètres, de sorte que débaucher est bien faire cesser

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