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mant et le carambolage de douceur, ALPH. KARR, les Guépes, oct. 1842.

+2. DOUCIN. Ajoutez : || 2° Nom, dans l'Aunis, des terres douces, par opposition aux terrains pierreux, Gloss. aunisien, p. 96. Ces terrains argilosiliceux très-caillouteux sont assez favorables à la vie des végétaux, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 342. || 3° Nom, en Bourgogne, d'un défaut des vins qui leur ôte en partie leur saveur. Goût de doucin, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXX, P. 1125.

+DOUELLIERE (douè-lle-r', ll mouillées), s. f. Plantation de châtaigniers exploités pour la fabrication des douelles ou douves de tonneaux, les Primes d'honneur, p. 796, Paris, 1874.

DOUILLE. Ajoutez | Douille se dit proprement du cylindre de cuivre, de toile ou de carton fermé d'un bout par un disque, qui reçoit la charge. Une douille vide. Une douille chargée. || 2° Au xvшr siècle, enveloppe des traversins, des matelas. 32 aunes 4/4 de toile demi-hollande pour 8 douilles de traversin, 120 aunes pour 8 douilles de matelas, Journ. offic. 10 fév. 1877, p. 1064, 3. col.

DOUILLET. Ajoutez || 3° Familièrement, un père douillet, un homme qui a peur du moindre mal. Il ne peut.... et ne doit jamais s'imaginer un Christ, en quelque action que ce soit, avec un visage de torticolis ou d'un père douillet, vu qu'étant sur la terre parmi les hommes, il était même difficile de le considérer en face, Lett. Poussin, dans J. DU MESNIL, Hist. des amat. ital. p. 494.

DOULOIR. HIST. || XII s. Ajoutez Main ù dout, oil ù vout, proverbe, la main va où l'on souffre, l'œil où l'on veut, Romania, t. I, p. 123. DOULOUREUX. Ajoutez: || 5° Qui ressent de la douleur. On sent vivement les choses, et on succombe à ce sentiment si vif; il y a des hommes qui sont douloureux partout, NICOLE, dans STEBEUVE, Port-Royal, t. I, p. 461, 3° éd.

†DOUM. Ajoutez REM. Le doum, qui s'écrit aussi doume, est un palmier. M. Devic, Dict. étym., remarque que, dans les anciens ouvrages de botanique, le nom de cet arbre est cucifera thebaica, donnant à cuci, qui est dans Pline, le sens de fruit de palmier; et que, par une singulière inadvertance, ce terme a été transformé dans le Dictionnaire en crucifère thebaïque. Il faut donc rectifier l'article suivant cette indication.

+ DOUPION. Ajoutez || 2° Cocon renfermant deux chrysalides à la fois (voy. ci-dessus DOUBLE COCON).

ETYM. Ital. doppione, augmentatif de doppio, double.

+ DOURAH. Ajoutez: REM. M. Devic, Dict. étym., dit qu'il vaut mieux écrire doura, sans h, l'arabe étant dora ou dhora.

† DOURIAN (dou-ri-an), s. m. Voy. DURION au Supplément.

+ DOURO. Ajoutez :-REM. Le douro, qui valait 6 fr. 40, est aujourd'hui, depuis la loi de 1864, d'une valeur de 5 fr. 19, au pair.

DOUTE.

REM. Ajoutez || 3. J. J. Rousseau a employé doute au sens de crainte; c'est un archaïsme. Je suis ainsi toujours dans le doute de manquer à vous ou à moi, d'être familier ou rampant, Lettre au maréchal de Luxembourg, 30 avril 1759. ||4. On trouve aussi dans des textes anciens: doute que, pour de peur que. Mais doute qu'autres le voulussent faire imprimer.... Privilége en 1636, dans BAYLE, article Neufgermain, note A.

DOUTEUX. Ajoutez : REM. J. J. Rousseau a dit: Il serait douteux si. Quoique votre précédente lettre me soit parvenue, il serait fort douteux si j'aurais ce bonheur une seconde fois, Lettre à M.... curé d'Ambérieux, 25 août 1763. Très-admissible. + DOUVERRET (dou-vè-rè), s. m. Nom d'une pomme à cidre, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, p. 119.

DOUZAINE. Ajoutez :|| 4 Dans les îles de Guernesey et Aurigny, conseil administratif de douze membres, ou plus, élus à vie; il y en a une pour chaque paroisse de Guernesey et pour chacun des cantons ou subdivisions territoriales de la paroisse capitale de cette ile, et une pour l'île d'Aurigny.

REM. Pour l'accord du verbe dont douzaine est le sujet, voy. MOITIÉ.

+ DOUZENIER (dou-ze-nié), s. m. Dans les fles de Guernesey et Aurigny, membre d'une douzaine ou conseil administratif.

+ DOXOLOGIE. Ajoutez : || 2° Manifestation glo

rieuse de Jésus-Christ.

ΕΤΥΜ. Δόξα, gloire et λόγος, discours.

+ DOXOLOGIQUE (do-kso-lo-ji-k'), adj. Qui a rap- | dienne comme appartenant aux populations qu'on port à la doxologie ou manifestation glorieuse de désigne quelquefois sous le nom de touraniennes. Jésus-Christ. + DRAVIDISME (dra-vi-di-sm'), s. m. Étude des langues dravidiennes.

DOYENNE. Ajoutez :- HIST. XIV s. La doyenné, quant au temporel de present, ne vault pas plus de xvI livres (1384), VARIN, Archives administr. de Reims, t. 1, p. 596. Il tient pour cause de son doyné les rentes qui s'ensuient, ID. ib.

+ DOYOUSSA (do-iou-ssa), s. m Sorte de graminée de l'Abyssinie. Les principales productions sont le doma, le doyoussa, deux graminées, CORTAMBERT, Cours de géographie, Paris, 1873, p. 593. DRACHME. Ajoutez || 3° La drachme grecque actuelle se divise en cent lepta (centimes), et vaut un franc (la Grèce a adopté notre système décimal pour les monnaies).

+ DRAGEONNEMENT (dra-jo-ne-man), s. m. Action de drageonner.. On sait qu'il [l'ailante] croît dans les sols les plus arides et que le drageonnement de ses racines le rend éminemment propre à la retenue des terres, Enquête sur les incendies des forêts, p. 98.

+ DRAVIDISTE (dra-vi-di-st'), s. m. Philologue qui s'adonne à l'étude des langues dravidiennes. + DRAVIÈRE (dra-viê-r'), s. f. Nom, dans le Pasde-Calais, d'un mélange de vesce et de pois, les Primes d'honneur, Paris, 1859, p. 62. La dravière est dite aussi hivernage.

+ DRAYE (dra-ye), s. m. Nom, dans les Alpes, des chemins de troupeaux. Un autre statut, du 14 mars 1542 [de l'évêque de Carpentras).... et de détruire les drayes ou chemins des troupeaux, Reboisem. des forêts, Compte rendu, 1869-1874, 2 fasc. p. 88. Les troupeaux se rendent sur les påturages en suivant des chemins de troupeaux appelés drayes ou carraires, ib. 7° fasc. p. 131.

DRÊCHE. ETYM. M. Bugge, Romania, no 10, p. 447, rejette l'étymologie donnée par Diez : dreschen, battre le blé, attendu qu'en allemand on ne rencontre aucun dérivé de dreschen qui ait le DRAGON. Ajoutez || 12° Terme de monnayage. sens de drêche. Il y voit l'anglo-saxon dærste, lie, Dragon, banc à tirer dans lequel le métal, en- vieil anglais drastes, résidu des grappes pressutraîné par une chaîne sans fin à travers une ou-rées, vieux haut-allem. trestir, allem. mod. trester, verture oblongue ménagée entre deux surfaces même sens, suisse trust, trusch. Suivant lui, la d'acier, acquiert une égalité d'épaisseur irrépro- forme française répond régulièrement à une forme |chable. || 13° Arbre du dragon, dracæna draco, L., allemande drastja, drestja. BAILLON, Dict. de botan. p. 247. || 14° Sorte de papillon, bombyx terrifica ou bombyx Milhauseri, ainsi appelé à cause de la chenille.

+ DRESSANT (drè-san), s. m. Terme de houillère de Belgique. Couche redressée de telle façon que le toit, sorte de terrain qui recouvre le comDRAGONNADE. Ajoutez : REM. Bayle, dans bustible, est en dessous du combustible, et le mur, l'Avis aux réfugiés, a employé dragonnerie pour autre terrain sur lequel le combustible repose, dragonnade ou mission dragonne. est en dessus. Une même couche se forme en DRAGUER. || 3° Ajoutez: || Draguer à mort, dra-plateure et en dressant. Une seconde brigade a guer jusqu'à épuisement total d'un banc d'huîtres rencontré cinq morts fort brûlés dans le dressart ou de moules. Les grands bancs naturels de ce de Malgarnie, Journ. offic. 15 nov. 1875, p. 9343, mollusque [l'huître] ont été, suivant l'expression 2o col. || On dit aussi droiteure. française, dragués à mort, Journ. offic. 25 juin 1873, p. 4485, 3 col.

+ DRAIN. Ajoutez : — REM. La définition du drain est défectueuse; ce n'est pas nécessairement un tuyau ouvert en dessus. La définition est : Tuyau de terre cuite servant à recevoir l'eau dans l'opération du drainage; les tuyaux, de 30 centimètres de longueur environ, sont placés bout à bout; et les interstices des jointures suffisent pour laisser filtrer l'eau.

† DRAINE. Ajoutez : ETYM. Provenç. trage, truye, treiche; ital. dressano, dressa; de même radical que l'allem. Drossel, grive; angl. thrush, grive.

† DRAINER. Ajoutez : — REM. Ce qui draine les plantes en caisse ou en pot, c'est le trou du pot de fleur, mais le gravier ou les pierrailles ainsi placés concourent à cet effet.

† DRAISIENNE (drè-ziè-n'), s, f. Sorte de voiture vélocipède, ainsi nommée de l'inventeur, Baron de Drais, Complément de l'Académie. || On trouve aussi draisine. L'appareil [pour déterminer l'écartement des rails] est mis en mouvement par un ouvrier au moyen d'une sorte de brancard, mais il peut aussi être appliqué à une draisine ou bien à un vagonnet, Journ. offic. 10 juin 1873, p. 3727, 2o col.

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† DRAMATURGIE. Ajoutez || 2° Recherche, en peinture, de l'effet dramatique. En pendant à la Pauvresse est la Visite du médecin; deux peintures fermes et sobres, sans dramaturgie; la vraie misère ne fait ni grands gestes, ni grand bruit, BÜRGER, Salons de 1861 à 1868, t. II, p. 385. A M. E.... on peut reprocher également un coloris rouge et faux et une dramaturgie qui tourne au burlesque, ID. ib. p. 409.

DRAME. 1 Ajoutez : Les régents de collége y faisaient représenter par leurs écoliers des drames, des pièces de théâtre fades.... LESAGE, Diable boit. vi.

† DRAPEMENT (dra-pe-man), s. m. Terme de beaux-arts. Action de draper. La chasteté des formes et du drapement, E. BERGERAT, Journ. offic. 7 mai 1876, p. 3135, 3o col.

DRASTIQUE. Ajoutez : || 2° Qui agit énergiquement, qui produit beaucoup d'effet. Ce qu'il y a de pire dans le Faust de M. Gounod, c'est de se substituer dans la mémoire du public au Faust de Goethe, et de vulgariser des notions fausses sur les personnages et sur quelques scènes drastiques de la tragédie, H. BLAZE DE BURY, Rev. des Deux-Mondes, 15 oct. 1875, p. 828. || Cet emploi de Spaotixos, emprunté aux Allemands, n'est pas à encourager.

+ DRAVIDIEN, IENNE (dra-vi-diin, diè-n'), adj. Synonyme de dravidique. On regarde la race dravi

+DRESSEMENT. Ajoutez: || 2o Action de dresser, de mettre par écrit. Sur les questions 2 et 3, relatives au mode de dressement des listes d'indigents admis aux secours.... Journ. offic. 29 juin 1874, p. 4463, 2o col.

DRESSER. || 7° Ajoutez || Dresser un cheval en guerre. Les chevaux étaient ce qu'on appelle [en Algérie] dressés en guerre, c'est-à-dire mis à l'orge, Journ offic. 27 avril 1875, p. 3023, tre col.

+DRESSEUR. Ajoutez : || Gantier dresseur, celui qui examine la couture et la qualité des gants reçus de fabrique, les lustre et leur donne le dernier apprêt, Dict. des contrib. directes, 1861.

DRIFT (drift'), s. m. Nom anglais du terrain glaciaire. Le terrain glaciaire qui couvre l'Ecosse, les deux tiers septentrionaux de l'Angleterre et l'Irlande tout entière, ils [les géologues anglais] le désignent sous le nom de drift, CH. MARTINS, Rev. des Deux-Mondes, 15 avr. 1875, p. 857.

ETYM. Angl. drift, proprement amas, de lo drive, pousser, chasser.

+ DRILLARD (dri-llar, ll mouillées) ou DRILLE (dri-ll', mouillées), s. m. Nom donné par les ouvriers de certaines localités au chêne rouvre, NANQUETTE, Expl. débit et estim. des bois, Nancy, 1868, p. 73.

DRIN (drin), s. m. Grande graminée (aristida pungens, Desf.) de la section des stipacées croissant dans les déserts de l'Afrique et que mangent les chameaux.

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2. DROGUE. -ETYM. Ajoutez M. Ludovic Lalanne rattache ce mot au celtique: on trouve en effet dans saint Épiphane, adv. Hæres. II, t. I, p.446, éd. Petau, Paris, 1622, Opouyxos, mot gaulois signifiant nez ou bec. Ce mot n'est pas sans analogue dans les langues néo-celtiques: kymri, trwyn, cornw. trein, tron, nez; comparez trogne.

† 3. DROGUE (dro-gh'), s. f. Hareng de drogue, hareng mis pêle-mêle dans les barils (non par lits), du reste apprêté comme les autres, SAVARY, Dict. de comm. t. II, p. 326 (1723).

ÉTYM. Voy. DROGUEUR 2 au Dictionnaire. 1. DROGUER. || Se droguer. Ajoutez C'est à vous [Chavigny, qui était malade], pendant que vous vous droguerez, d'ajuster si bien vos heures avec M. l'ambassadeur de Suède.... RICHELIEU, Lettres, etc. t. ví, p. 28 (en 1638).

+ DROGUETIER. Ajoutez: La réception des maîtres drapiers, sergers, tisserands, droguetiers, Lett. pat. 21 août 1718.

† 3. DROGUEUR. Ajoutez : Le comédien ruiné par l'incendie du théâtre, l'ecclésiastique modeste qui a fait vou de se rendre à pied jusqu'à Rome, l'homme de lettres fatalement entraîné dans la faillité de son éditeur, le négociant qui a eu des

malheurs, l'ancien instituteur que des infortunes de famille et sa vertu ont réduit à la misère, sont des drogueurs de la haute, M. DU CAMP, Paris, ses organes, etc. 5o éd. t. ш, p. 23.

1. DUC. Ajoutez : || 5° Terme de carrosserie. Voi- | Depuis un an, c'est à qui se séparera de ses petits ture du plus grand luxe, sorte de grande victoria à dunkerques; les chinoiseries émaillent les faudeux places seulement, avec un siége par derrière bourgs, PH. AUDEBRAND, l'Illustration, p. 83, et un par devant pour deux domestiques sur fre col. chaque.

1. DROIT, TE. Ajoutez || 7° S. f. Terme de marine. Droite de hauteur, droite qui, géométrique- † DUCASSE (du-ka-s'), s. f. Nom, en Artois et ment, peut être tracée sur une carte marine, et qui dans la Flandre française, des fêtes de village. offre cette particularité d'être normale à la direc- C'était encore fête mardi à Wissant; M. X.... et tion azimutale de l'astre observé, Acad. des sc. ses deux sœurs en profitèrent pour louer une voiComptes rend. t. LXXXII, p. 534. || 8° Terme de nu-ture et se faire conduire à la ducasse, Extr. du mismatique. Au droit, à la face d'une médaille qui Propagateur du Nord, dans Gaz. des Trib. 8 nov. porte la figure. Au droit est opposé à: au revers. 1872, p. 1091, 4a col. 2. DROIT. HIST. Ajoutez: xv s. Si la femme enchainte marche au mouvoir plus tost du pied droit que du senestre, Evang. des quenouilles.

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HIST. XVI S. Comme, le jour de la feste Nostre Dame my aoust, l'exposant feust alez esbatre en la ville d'Enquery à une feste que l'en appelle au 3. DROIT. Ajoutez: || 10° Terme juridique. S'en pays [Boulennois] ququermesse ou dedicasse, DU rapporter à droit, s'en rapporter à ce que le tri- CANGE, dedicatio. L'exposant, qui demouroit lors bunal décidera. Attendu que les autres cohéri- en la ville de Valenciennes, s'aloit esbattre ou tiers de R.... appelés en cause par D.... s'en rap-moustier où estoit la ducasse ou feste appelée saint portent à droit; par ces motifs, le tribunal donne Vast, ID. ib. acte aux cohéritiers de ce qu'ils déclarent s'en rapporter à droit, Gaz. des Trib. 4 sept. 1874, p. 848, 3o col. || 11° Payer le droit à la nature, mourir. Avant que de payer le droit à la nature, CORN. Lexique, éd. Marty-Laveaux.

+ DROITEURE (droi-teu-r'), s. f. Terme de houillère de Belgique. Synonyme de dressant (voy. ce mot au Supplément).

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+2. DROITIER (droi-tié), s. m. Néologisme. Membre du côté droit dans une assemblée.

DROITURE. Ajoutez : REM. Au sens d'état d'une âme droite et loyale, Mme de Sévigné a dit droitures, au pluriel: Les ruses de ceux-ci [les Fourbin], les droitures des autres [les Grignan], à Guitaut, avril ou mai 1674. DRÔLERIE. ETYM. Ajoutez : Angl. drollery. Drollery signifiait, au temps de Shakespeare, une farce jouée par des acteurs de bois, une troupe de marionnettes: a living drollery, la Tempête,

acte III.

† DRÔLETTE (dro-lè-t'), adj. f. Diminutif de drôle au féminin, comme quand on dit une drôle de femme. Tes enfants, surtout Charlotte, si drôlette et si gaillarde..., Ĺett. du P. Duchêne, 100° letire, p. 2.

mot).

ETYM. Ducasse, abrégé de dédicace (voy. ce

+ DUCASSIER (du-ka-sié), s. m. Celui qui prend part à une ducasse. Au retour, nos ducassiers (qui revenaient de la ducasse) furent attaqués par trois individus, Extr. du Propagateur du Nord, dans Gaz. des Trib. 8 nov. 1872, p. 1091, 4o col.

† DUCÉNAIRE. Ajoutez: || 2° Terme d'antiquité. Ceux qui, à Rome, recevaient deux cent mille sesterces par an, F. DELAUNAY, Journ. offic. 18 nov. 1874, p. 7688, 4° col.

+ DUCROIRE. Ajoutez: Ces prix de vente laissent une très-petite marge pour les frais de vente et de ducroire, qui sont infiniment plus considérables pour l'imprimeur français..., Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. IV, p. 455.

DUEL. Ajoutez : || 4° Faire un duel à quelqu'un, le contraindre à se battre. Tu crains que pour elle on te fasse un duel, CORN. Suiv. v, 1.

2. DUEL. Ajoutez : — REM. Chateaubriand ayant dit personnes plurielles et duelles, le Dictionnaire observe que cet emploi est inusité. Cela n'est pas exact; car en voici un exemple contemporain: Le nombre deux semble emprunter sa signification à la désinence duelle, BRÉAL, Journ. des sav. oct. 1876, p. 637.

+ DUGAZON (du-ga-zon), s. f. Terme de théâtre. DROMADAIRERIE (dro-ma-dê-re-rie), s. f. Ser- Nom d'une actrice qui jouait parfaitement les rôles vice par dromadaires. Dans l'expédition d'Égypte, d'amoureuse, et qui a été donné aux chanteuses le général Bonaparte eut l'idée d'organiser un corps légères d'opéra-comique imitant le genre créé par de dromadairerie, afin de poursuivre jusque dans celle qui les a précédées. Mme M..., piquante dule désert les Arabes insoumis.... plus tard, en Al- gazon, sachant imperturbablement ses rôles....tougérie, il fut question d'organiser d'une façon per-jours bien en scène, Courrier de l'Ain, du 34 mai manente un corps de dromadairerie..., H. GAIDOZ, 1870. Tenir l'emploi des dugazons, L. COUAILHAC, Rev. des Deux-Mondes, 1er août 1874, p. 511 et 512. l'Élève du Conservatoire, dans les Français peints † DROP (drop'), s. m. Machine employée pour le par eux-mêmes, t. I, p. 281. chargement des navires, dans laquelle l'action de la pesanteur sur un wagon chargé est utilisée pour le remonter lorsqu'il est vide.

ETYM. Angl. to drop, laisser tomber. + DROSERA (dro-sé-ra), s. f. Genre de plantes de la famille des droséracées, en français rossolis. Des plantes sensibles comme les mimosas ou les droséras.... la plante connue sous le nom de droséra, n'est sensible qu'au toucher, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 30 oct. 1873, p. 6626, e col.

+ DROSERACÉES (dro-sé-ra-sée), s. f. pl. Famille de plantes dont le genre rossolis est le type.

ETYM. Apocεpòs, humide de rosée, à cause que le suc sécrété par les cils glanduleux des feuilles et formant autour de leur limbe une couronne de gouttelettes était précieusement recueilli par les alchimistes, qui le nommaient rosée du soleil, ros solis, LEMAOUT et DECAISNE, Flore des jardins et des champs, p. 569.

1. DŪ. || 2° Fig. Ajoutez: Si l'on peut se résoudre à une démarche si décente et si convenable, si due, il faudra..., J. J. ROUSS. Lett. à M.... (Motiers), 1763, t. Ix, p. 498, éd. Musset-Pathay.

+ DUGONG. Ajoutez : – ÉTYM. Malais, douyoung, DEVIC, Dict. étym.

+ DUITAGE (dui-ta-j'), s. m. Terme de filature. Disposition des duites. Ils [les tissus anglais et les nôtres] diffèrent notablement, autant comme numéros de filés que comme proportion de duitage, Enquête, Trailé de comm. avec l'Anglet. t. IV p. 186. Le nombre de fils ou de duites n'est pas une condition stipulée à la vente des indiennes; cependant le poids et le duitage sont pris en considération sérieuse.... les mêmes avec un plus grand nombre de couleurs ou un duitage plus nombreux, ib. t. IV, p. 413.

+ DUITE, ÉE (dui-té, tée), adj. Se dit des tissus faits par duites, par opposition aux tissus foulés. Je ne fabrique que les calicots de qualité courante, plus ou moins empeignés, plus ou moins duités, de 90 cent. de largeur principalement, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. IV, p. 441. Costumes complets en drap foulé.... jaquettes en drap duité garnies de tresses mohair et bordées de fourrures, Annonces, dans Gaz. des Trib. 1er nov.

1873.

DUALINE (du-a-li-n'), s. f. Terme de chimie. + DULCITE (dul-si-t'), s. f. Terme de chimie. MaSubstance explosive. Ces explosifs sont nombreux:..tière sucrée dite aussi dulcose. La dulcite avait été la nitroglycérine, la dynamite noire, les dynami- extraite de la manne de Madagascar par Laurent, tes grises, la dualine des Allemands, la poudre ter-H. DE PARVILLE, Journ. offic. 24 juill. 1874, p. 2205, naire, la dynamite ou coton-poudre, la vigorite, etc. et, avant tout, la nitroglycérine elle-même qui est leur base à tous, s. CARNOT, Journ. offic. 5 fév. 1875, p. 960, 1гe col.

+DUALITÉ. Ajoutez : || 3° État de ce qui est double. La dualité primitive du cœur.

+ DUB (dub'), s. m. Espèce de lézard d'Afrique. ETYM. Arabe, dabb; le changement de a en u est dû à l'influence des pluriels adoubb, doubban, DEVIC, Dict. étym.

3° col.

ETYM. Lat. dulcis, doux.

+ DULCOSE (dul-ko-s'), s. f. Terme de chimie. Voy. DULCITE au Supplément.

DUNE. Ajoutez || Dunes blanches, nom, dans le département de la Gironde, des dunes qui sont nues, G. BAGNERIS, Manuel de sylvic. p. 288, Nancy, 1873.

+ DUNKERQUE (don-kèr-k'), s. m. Nom donné aux cabinets, étagères, collections de curiosités.

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– ÉTYM. A Dunkerque il y avait un quartier affecté à la vente des objets en ivoire et autres curiosités. A Paris existait, à l'angle des rues Menars et Richelieu, une boutique de bibelots à l'enseigne du Petit Dunkerque.

† DUOBUS (du-o-bus'). Terme de pharmacie. Sel de duobus, sulfate de potasse (de duobus, composé de deux corps; on nommait la pierre philosophale opus ex duobus).

+ DUOC (du-ok), s. m. Nom d'un arbre de la Cochinchine. Dès qu'un nid [d'abeilles] est trouvé, un des hommes, muni d'une torche en écorce odorante de duoc.... Journ. offic. 21 nov. 1871 1 p. 4561, 1TMa col.

+ DUODÉCENNAL, ALE (du-o-dè-sè-nnal, na-l'), adj. Qui embrasse douze ans. Dans la période duodécennale de 1848 à 1859, le déficit s'était élevé à 1 232 524 590 florins, J. E. HORN, Annuaire international du crédit public pour 1861, p. 80.

ETYM. Lat. duo, deux, et décennal.

+ DUODÉCENNIE (du-o-dé-sè-nnie), s. f. Intervalle de douze ans. La forêt.... sera traitée en futaie par la méthode jardinatoire et soumise à une révolution de 144 ans, divisée en 12 duodécennies, Décret du 10 fév. 1874, Bull. des Lois, xiie série, part. supplém. 1er sem. 1874, p. 1068.

ETYM. Voy. DUODÉCENNAL au Supplément. DUPLICATA. Ajoutez: || 2o On dit aussi au singulier un duplicatum. Il [Leys] travaille assidument, on le sait, à une œuvre qui sera peut-être sa principale et dont les Anglais se sont assuré déjà un duplicatum en proportion réduite, BÜRGER, Salons de 1861 à 1868, t. u, p 184.

DURABLE. Ajoutez || Durable à, qui dure jusqu'à. Louis.... Se promet de vous rendre à toute votre gloire, De rétablir chez vous l'entière liberté, Mais ferme, mais durable à la postérité, CORN. Lexique, éd. Marty-Laveaux.

DURCI. Ajoutez || Fig. Mon cœur usé par les maux, et déjà durci par les ans, est fermé désormais à ce nouvel attachement, J. J. ROUSS. Lett. à la comtesse de Boufflers, 26 août 1764.

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DURER. Ajoutez: -REM. Dans durer deux heures, durer n'est actif qu'en apparence; il est neutre en réalité Les deux heures que le dîner a duré, et non durées; même remarque que pour coûter.

DURETÉ. || 1° Ajoutez : || En minéralogie, la résistance d'un corps à l'action qui tend à le rayer avec une pointe.

+ DURION (du-ri-on), s. m. Fruit d'un arbre des Indes, durio zibetinus, L., famille des bombacées; fruit qui est une baie solide, hérissée de fortes pointes pyramidales et grosse comme un melon, dont il a presque la forme; ce fruit est à la fois fétide et délicieux. || On dit aussi dourion ou dourian.

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DYNAMIQUE. Ajoutez: || Cheval dynamique, synonyme de cheval-vapeur.

+ DYNAMISER (SE) (di-na-mi-zé), v. réfl. Néologisme. Prendre un caractère dynamique, se concentrer. Lord Byron fut le produit caractéristique d'une suite de générations; en lui se dynamise l'esprit de révolte d'une race.... BLAZE DE BURY, Rev. des Deux-Mondes, 1er oct. 1872, p. 516.

† DYNAMISTE. Ajoutez || 2° Adj. Qui a le caractère du dynamisme. Il [M. Papillon] soutient.... que la puissance, la fécondité et le progrès réel des sciences dépendent d'une métaphysique à la fois mécaniste et dynamiste, CH. LÉVÊQUE, dans Journ. offic. 16 fév. 1876, p. 1247, 3° col.

+ DYNAMITE (di-na-mi-t'), s. f. Terme de chimie. Substance explosive qui est de la nitroglycérine mélangée à du sable quartzeux, en général dans la proportion de 35 à 50 pour 100.

+ DYNAMITERIE (di-na-mi-te-rie), s. f. Fabrique de dynamite. Quand l'Etat aura établi, avec 6 ou 700 000 fr. au plus, deux dynamiteries; quand il aura mis à la tête de ces deux usines des chimistes distingués... Journ offic. 5 mars 1875, p. 1667, 2° col.

+ DYNAMITEUR (di-na-mi-teur), s. m. Fabricant de dynamite. On ne devient un bon dynamiteur qu'avec l'expérience, Journ. offic. 5 mars 1875, p. 1667, 1re col. || Celui qui emploie la dynamite. Canonniers dynamiteurs, Journ. offic. 31 oct. 1874, p. 4240, 3o col.

+ DYNAMOMAGNÉTIQUE (di-na-mo-ma-gué

ti-k'), adj. Qui a rapport à la dynamique du ma- | dynamomètre. Si cette action [de la lumière] se fai- + DYSGÉNÉSIQUE (dis'-jé-né-zi-k'), adj. Terme de gnétisme. Sur un nouveau phénomène dynamo- sait sentir à la manière des forces mesurables dy-physiologie. Hybridité dysgénésique, hybridité où magnétique, TRÈVE et DURASSIER, Acad. des sc. amométriquement, LEDIEU, Acad. des sc. Comptes les métis, stériles entre eux, sont féconds aver Comptes rend. t. LXXXIII, p. 857. rend. t. LXXXI, p. 1295. l'une ou l'autre race mère; mais les métis qui en ré sultent et qu'on appelle de second sang sont stériles - ETYM. Aùs, difficilement, et yéveσis, génération.

† DYNAMOMÉTRIQUE (di-na-mo-mé-tri-k'), adj. Qui a rapport à la mesure des forces. || Frein dynamométrique, appareil pour mesurer le travail des

moteurs.

+ DYNAMOMÉTRIQUEMENT (di-na-mo-mé-trike-man), adv. Suivant la dynamométrie, d'après le

DYNASTIE. Ajoutez: || 2° Fig. Succession d'hommes illustres dans une même famille. On se plaît avec cette dynastie des Jussieu, qui a si doucement régné sur les plantes, MIGNET, Disc. à l'Académie franç. Réponse à M. Flourens reçu à l'Académie.

DYSS (dis'), s. m. Le même que le dis, Journ offic. 30 nov. 1873, p. 7334, 1" col. Voy. DIS 2 au Supplément.

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E. Ajoutez | En mathématique, e est la repré-Ion en fait des peignes; on fait aussi beaucoup de sentation de la limite de (+1), quand m croît bijouterie en caoutchouc durci. indéfiniment; c'est le nombre 2,71828...; il sert de base aux logarithmes népériens.

ETYM. Angl. ebon, ébène, à cause de l'apparence de ce produit.

+ EBOUAGE (é-bou-a-j'), s. m. Action d'enlever les boues des rues. Les tombereaux d'ébouage circulèrent dans la matinée; leur approche fut signalée par le son d'une clochette, Journ. offic. 28 février 1871, p. 126, 2o col.

ÉCA

ÉTYM. É pour es....., préfixe, et caboche. ÉCAILLE. Ajoutez: || 13° Sorte de papillon. J'abandonne les autres bombyx, les écailles si jolies dans une collection et dont les ailes supérieures rappellent les plus jolis manches de couteaux, CARTERON, Premières chasses, Papillons et oiseaux, p. 56, Hetzel, 1866.

ÉCAILLE. Ajoutez : || 4° Disposé en forme d'écailles, imbriqué. Une couverture en bandes de bois écaillées, même sans doublure en toile, offre un abri suffisant contre la pluie, Journ. offic. 25 oct. 1873, p. 6543, 2o col.

+ ÉCAILLURE. Ajoutez: || 2° Terme de zoologie. Ensemble des écailles d'un reptile, d'un poisson. † ÉCAMET (é-ka-mè), s. m. Ñom donné, dans le département de la Manche, aux barrières par lesquelles les pièces de terre sont closes, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 10.

EAU. || 1o Ajoutez: || Pêcher en eau trouble, voy. TROUBLE 2, n°. Et voilà mon Marin [avocat de la partie adverse], les bras retroussés jusqu'au coude et pêchant le mal en eau trouble, BEAUMARCHAIS, 4 mémoire. || 4° Pleine eau. Ajoutez: || Au plur. Des pleine-eau (avec un trait d'union). L'ordonnance †ÉBOUÉR (é-bou-é), v. a. Débarrasser de la du 15 mai 1867 interdit absolument les pleine-eau, boue. Machine à ébouer par M. Tailfer, Presse scienque le nombre des bateaux à vapeur mis en circu-tifique, 1864, t. I, p. 564. lation pour les besoins de l'exposition universelle ETYM. E.... pour es..., et boue. aurait certainement rendues dangereuses, MAXIME + EBOUILLANTAGE (é-bou-llan-ta-j', ll mouilDU CAMP, Rev. des Deux-Mondes, 1er nov. 1867, lées), s. m. Action d'ébouillanter, de traiter par p. 208. ||18 Ajoutez: || Fig. et souvent ironique- l'eau bouillante ou par la vapeur. L'ébouillantage ment. De la plus belle eau, ce qu'il y a de mieux par le procédé Raclet, l'enfumage avec les appaen fait de personnes ou de choses. Quant à l'homme reils tels que celui de M. Victor Joseph, devront de Missey, il ne faut pas y compter, c'est un réac-être essayés [contre le phylloxéra], BARRAL, l'Opi- †ÉCANGUE (é-kan-gh'), s. f. Le même que tionnaire de la plus belle eau, Gaz. des Trib. 20 nion nation. 29 mars 1876, feuilleton, 1re p. 5° col. écang (voy. ce mot au Dictionnaire). Au maillage nov. 1874, p. 1116, 1 col. || 19° Ajoutez: || Eau-de- Elle [la commission] voit dans les sulfocarbonates succède l'écangage ou teillage, qui a pour objet vie de bois, nom d'une certaine qualité d'eau-de- un agent de destruction éprouvé contre les familles de séparer la chènevotte des brins de filasse; on se vie, dans les Charentes. Le pays de bois s'étend établies du phylloxera des racines, et dans l'ébouil- sert pour cela, d'abord, d'une écangue, espèce de jusqu'à la Rochelle; il produit les eaux-de-vie de lantage ou le badigeonnage des ceps, des moyens couperet mince, plat, muni d'une sorte de tête des bois, qui sont les moins recherchées, HEUZE, la qu'on peut considérer comme efficaces pour la destinée à lui donner plus de poids ou de volée.... l'éFrance agricole, p. 14. || Eau-de-vie premier bois, truction des œufs d'hiver.... DUMAS, Journ. offic. 29 chancrure pratiquée dans la planche à écanguer deuxième bois, noms de certaines qualités d'eaux-janv. 1876, p. 875, 3o col. est taillée en bizeau, afin que l'écangue, en tomde-vie (voy. BOIS, no 21, au Supplément. || 21° Prenbant, ne coupe pas la filasse.... l'écangueur frappe dre de l'eau, se dit d'une rivière, d'un torrent donc verticalement le lin en le retournant, jusqui, à sec, reçoit un afflux d'eau. Une rivière qu'à ce que.... F. CHAULNES, Journ. offic. 11 août appelée l'Alligator, qui ne prend d'eau que dans la 1873, p. 5355, 3° col. saison des pluies, Journ. offic. 14 oct. 1873, p. 6366, re col. || 22o Dans le raffineries de salpêtre, eaux fortes (voy. FORT au Supplément).

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HIST. Ajoutez vir ou vir s. Lapis tunc in ævis [in aquas] fluvio [fluvii] ruit, BOUCHERIE, Revue des langues romanes, t. v, p. 114. La forme avis montre dans le bas-latin le passage à la forme de la langue d'oïl eve.

lanne.

+ ÉBOULÉE (é-bou-lée), s. f. Amas de terre qui s'éboule, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, p. 124.

+ ÉBOULEUX. Ajoutez :— REM. Ce mot n'est pas aussi récent que pourrait le faire croire l'exemple cité dans l'article. Il se trouve dans Al. Brongniart Pour percer le sol, on emploie, selon sa dureté, différents moyens; si c'est une terre meuble et ébouleuse, la pioche ordinaire et la pelle suffisent, Traité de minér. t. I, p. 288.

ÉBOULIS. Ajoutez : Les avalanches et les éboulis de la montagne qui s'étendent jusque-là, TH. GAUTIER, Feuilleton du Monit. univ. 7 sept. 1868. ÉBRANLEMENT. Ajoutez:- REM. La provocaÉBAHISSEMENT. Ajoutez : Je regarde le monde tion [au dire de l'avocat général] résultait de l'étous les jours avec autant d'ébahissement que si branlement produit sur le lecteur par l'écrit incrijamais je ne l'avais vu, MALH. Lexique, éd. L. La-miné. Dupin, qui n'aimait pas les néologismes, accabla de ses sarcasmes cet ébranlement qui de la langue de l'ingénieur et de l'architecte venait faire irruption dans celle du jurisconsulte. L'avocat général, pour se couvrir, déclara que le mot était de l'honorable duc de Broglie, Eloge de Dupin aîné dans Gaz. des Trib. 6-7 juill. 1874, 3° col. Feu Dupin ne s'est pas montré ici juge compétent en fait de langue, et l'avocat général n'avait pas + ÉBAROUIR. Ajoutez: ÉTYM. Ébaroui, dis-à s'excuser d'un néologisme. Ébranlement au sens joint: Un fût ébaroui; s'ébarouir, se disjoindre, Gloss. aunisien, p. 97.

HIST. Ajoutez : XIV s. Stupor, esbahissemens, ESCALLIER, Vocab. lal.-franc. 2399. || xvi s. Moult grand esbahyssement les print tous, Luc, v, 26, Nouv. Testam. éd. Lefebre d'Étaples, Paris, 1525. +EBARBEUSE (é-bar-beû-z'), s. m. Nom d'une machine à ébarber, Journ. offic. 24 févr. 1876, p. 1374, 3 col.

+ EBLOSSES (é-blo-s'), s. f. pl. Nom des ciseaux à couper l'étoffe, dans le pays de Bugey. ÉBLOUIR. HIST. Ajoutez XII° s. Puis le font [un chalumeau] par dehors tout de fin or brunir; Quant li solaus reluist, tous le fait esclarcir, Qué tos cex qui l'esgardent fait les ex [yeux] esbleuir, Roman d'Alix. p. 446. Mais, ains que il venist as tantes, Voloit une route de gantes [oies sauvages] Que la nois [neige] avoit esbleuies, Perceval le Gallois, v. 5549.

EBONITE (é-bo-ni-t'), s. f. Nom donné par quelques maisons anglaises au caoutchouc durci, qui sert dans les appareils télégraphiques et qu'on obtient en augmentant notablement la proportion de soufre dans la vulcanisation du caoutchouc

† 2. ÉCARNER (é-kar-né), v. a. Terme de tanneur. Se dit pour écharner (voy. ÉCHARNER au Dictionnaire). Après avoir débourré, écarné et gonflé les cuirs, nous les couchons dans des fosses.... Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. vi, p. 777.

4. ÉCART. Ajoutez || 11° Se dit de la quantité plus ou moins grande dont le résultat de toute observation et de toute expérience diffère d'un résultat moyen qui est considéré comme celui qu'on devait obtenir; cette considération s'applique aux mesures de toute espèce, angulaires, linéaires, etc.; dans l'ordre des phénomènes physiques, elle s'applique, en particulier, au tir des armes à feu. L'écart moyen est la moyenne des écarts mesurés à partir du résultat moyen obtenu. L'écart probable est celui qui n'est dépassé qu'une fois sur deux. || 12° Ce qu'on rejette des chambres des vers à soie. Des brocanteurs parcourent les villes et les campagnes, recherchant avec avidité les écarts des graisseurs..... les écarts sont les toiles, pontes ou cellules reconnues, après examen microscopique ou autre, malades dans de fortes figuré et moral est dans Corneille et dans Fénelon. proportions, Messager du Midi, 8 mars 1877. +ÉBRIEUX, EUSE. Ajoutez : Il est prudent d'agir + ÉCARTABLE. Ajoutez : ÉTYM. Écarter. Ce ainsi pour ne pas les voir succomber à leurs pen- chemin n'est pas écartable, on ne peut s'en écarchants ébrieux, DE COLLEVILLE, Journ. des écono-ter, s'égarer, Gloss. aunisien, p. 98. mistes, févr. 1873, p. 257.

2. ÉBROUER (S'). ETYM. Comme, malgré d'ingénieuses conjectures, l'étymologie reste douteuse, il faut noter qu'en Normandie on appelle broue ou broë ou brouée l'écume de la bouche des animaux, la mousse de savon, etc. avoir la broë à la bouche.

+ ECABOCHAGE (é-ka-bo-cha-j'), s. m. Action d'écabocher le tabac. Écabochages des feuilles, Instruction du 30 juin 1832, art. 219.

+ ECABOCHER (é-ka-bo-ché), v. a. Terme de la manufacture des tabacs. Couper les caboches des feuilles de tabac. Dépôt des côtes exotiques écabochées, Instruction du 30 juin 1832, art. 220.

† ÉCARTE (é-kar-t'), s. f. Dans la Drôme, gerçures de la peau des mains. Il est des femmes à qui le contact de l'eau produit des écartes sur les mains, et qui ne peuvent laver leur vaisselle. ETYM. Autre forme d'écart 1.

ÉCARTÉ. Ajoutez || 5° Histoire écartée, histoire d'un temps ou d'un pays fort éloigné de nous. Quand nous traitons quelque histoire écartée, dont ils ne trouvent rien dans leur souvenir, CORN. Lexique, éd. Marty-Laveaux.

ECARTER. Ajoutez 8° S'écarter, prendre un caractère de digression. [A propos de la cour pas sionnée que faisait à Mademoiselle de Blois le

prince de Conti] Cette fin s'écarte un peu dans le roman; mais en vérité il n'y en eut jamais de si joli, sév. 27 déc. 1679.

+ ÉCHANGISTE. Ajoutez : || 2° S. m. et f. Celui, celle qui contracte un échange.

+ ÉCHEVETTAGE (é-che-vè-ta-j'), s. m. Terme de filature. Opération par laquelle on met le fil en échevettes. L'introduction des filés anglais ne devrait pouvoir se faire que par un échevettage métrique, Enquête, Traité de commerce avec l'Anglet. t. IV, p. 246.

grands froids, dans les sols humides, les Primes | en avant, mais ne tirons pas l'échelle, p. janet, d'honneur, p. 273, Paris, 1874. Rev. des Deux-Mondes, 15 nov. 1873, p. 374. ÉCHANCRER. ETYM. Ajoutez: L'étymologie ECHELON. Ajoutez : || 5° Echelon de charrette, ETYM. Ajoutez: La physionomie du verbe par es et chancre devient douteuse en présence même sens que hayon (voy. ce mot au Suppléécarter est changée par la rencontre de textes his- de cet exemple-ci : xш s. La kule [il] out sus les ment). Le voleur, après avoir escaladé la fenêtre, toriques qu'il faut d'abord citer: xur s. Li Be- dras; cel ordre volt celer; Mes de pans et de élevée de 3 mètres au-dessus du sol en se servant douins et li Sarasins qui aloient espians entour maunches l'aveit fet ecrancer, Thomas le martyr, d'un échelon de charrette adossé au mur, avait enl'ost, quant il trouvoient qui avoient escarté l'ost, p. 23, édit. Hippeau. Écrancer a évidemment le levé une vitre, Gaz. des Trib. 19 jany. 1877, p. 62, il leur couroient sus, et li nostres à eus, Lettre sens de échancrer. Quant à la forme (comp. écran- | 3o col. de Jean Pierre Sarrasin, p. 262. A escarter il cher au Dictionnaire), on n'est plus disposé à y voir faut, bien que le sens ne soit pas très-clair, join- une simple métathèse de l'r, déterminée par chandre sans doute escard : x11o s. Par force et par vifcre; l'étymologie est autre (voy. ÉCRANCHER au Supestoveir M'estot à mun uncle aler; Nul autre es- plément). card n'i sai trover, BENOÎT, Chr. de Norm. v. 9281. Quoi qu'il en soit d'escard, escarter reste, et il est du xi siècle. Cela change toute l'économie de l'article écarter. Dans l'historique, tel qu'il se comportait lors de la rédaction du Dictionnaire, il n'y a pas d'exemple plus ancien que ceux du XVIe siècle. Force fut de se laisser guider par l'italien scartare, et de ne voir dans écarter que l'écart aux cartes. Mais, maintenant qu'il y a un exemple du xш siècle, c'est-à-dire antérieur à l'introduction des cartes, il faut renoncer à une étymologie exclusive. L'article écarter soumis à une révision, se décompose en deux verbes tout à fait distincts: l'un vient de carte (ital. scartare, angl. to discard) et comprend tout ce qui est relatif au jeu de cartes; l'autre vient de quart (ital. squartare, mettre en pièces), et comprend tous les sens qui n'appartiennent pas à carte. Escarter (l'orthographe esquarter se trouve aussi) veut dire mettre au quart, quart pris au sens que quartier a quelquefois (à quartier, à part). Escarter l'ost, dans J. P. Sarrasin, c'est mettre l'ost au quart, à quartier, comme éloigner la ville (pour s'éloigner de la ville), c'est la mettre au loin.

†ÉCARTEUR. Ajoutez : || 2o Adjectivement. Leviers écarteurs, deux tiges qui longent les deux bords de la gouttière du spéculum et que l'on peut développer à volonté.

+ECARVER... ETYM. Ajoutez Espagn. escarba, jonction de deux pièces de bois. « L'origine de ce mot est germanique. M. Scheler le rattache justement à l'angl. to scarf, assembler en écharpe des pièces de bois; allem. scharben; suéd. skarfva. L'f ou le b est un élément secondaire du radical. Cet élément n'est pas entré dans l'isl. skara, asseres reciproce coaptare (BUGGE, Romania, juilletoctobre 1875, p. 367). »

+ ECAUSSINE (é-kô-si-n”), s. f. Sorte de pierre à construire. Articles divers....... Écaussines et autres pierres de construction, y compris les pierres d'ardoises: brutes, taillées ou sciées, sculptées ou polies, Tarif A annexé au Traité de comm. avec l'Italie, du 17 janv. 1863, ratifications du 19 janvier 1864, décret du 20.

+ ECBOLADE (èk-bo-la-d'), s. f. Terme grec signifiant détritus, scorie. Elle [la chambre grecque] a terminé la discussion relative aux ecbolades des mines du Laurium, et a décidé que ces ecbolades appartiendraient désormais aux concessionnaires des mines, Journ. offic. 12 janv. 1877, P. 278, 3 col.

ΕΤΥΜ. Εκβολάς, chose de rebut, de ἐκβάλλev, rejeter, de éx, hors, et ẞálλev, jeter.

+ECERVELER (é-sèr-ve-lé. L'l se double devant e muet), v. a. Fatiguer l'esprit, casser la tête. M. de Mirabeau l'ami des hommes] dit sans doute de belles choses; mais, quant à moi, il m'écervelle, L. DE LOMÉNIE, la Comtesse de Rochefort et ses amis. ETYM. Voy. ÉCERVELÉ. ÉCHAFAUD. HIST. Ajoutez: XII S. En plosors leus of forteresces, Buens eschaiphals, bones bretesches, BENOIT, Roman de Troie, v. 3003.

ECHAILLON (6-cha-llon, Il mouillées), s. m. Pierre, roche fine de l'Isère, de trois couleurs, blanche, ou jaune, ou rosée, recevant le poli comme le marbre.

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:

ÉCHANTILLON. Ajoutez : || 9° Planche de chêne constituant un des types adoptés dans le commerce de bois de Paris et dans la région qui alimente les chantiers de la capitale. L'échantillon a 0,25 de largeur, et 0,04 d'épaisseur, nanqUETTE, Ex ploit. débit et estim. des bois, Nancy, 1868, p. 74. ÉCHAPPER. REM. Ajoutez || 5. L'emploi d'échapper à l'actif est dans le Dictionnaire de l'Académie et dans plusieurs bons auteurs. J'ai échappé la mort à telle et telle rencontre; c'est mal parler : j'ai échappé la mort; j'ai évité ce péril, mais non pas la mort, BOSS. Fragment sur la brièveté de la vie. Ceux qui s'étaient appuyés sur des conseils accommodants et sur des condescendances flatteuses, qui pensaient avoir échappé la honte, iD. Sermons, Jugement dernier, 2. Nul n'échappera cette honte, ID. ib. || Il ne faut pas laisser tomber cet emploi en désuétude.

ÉCHARDONNER. Ajoutez : || 2° Faire passer par une machine munie de chardons la laine ou le drap. Le drap doit être encore lainé, c'est-à-dire étendu dans toute sa longueur, échardonné au moyen d'une machine, cylindre tournant, dont la surface est formée de cadres garnis de chardons.... Journ. offic. 24 fév. 1870, p. 1370, 3° col. La laine doit être lavée, séchée, échardonnée, cardée ou peignée avant d'être transformée en matière textile, ib. p. 1371, r col.

ECHARPE. Ajoutez: || 11° Moufle ou réunion de plusieurs poulies sur une même chape, ces poulies ayant le même axe, à la différence du palan, où elles ont des axes différents.

REM. En termes d'artillerie, tirer, battre, prendre d'écharpe, en écharpe, c'est tirer sur la face d'un ouvrage, sur une ligne de troupes, suivant une direction très-rapprochée de celle de la face, du front de la troupe. Une batterie d'écharpe, en écharpe, est celle qui est placée de manière à tirer d'écharpe.

+ÉCHAUDEMENT. Ajoutez: || 2° État d'un œillet qui, ayant longtemps donné du sel, cesse de pouvoir en produire, Eng. sur les sels, 1868, t. I, p. 509. ÉCHAUDOIR. Ajoutez : || 3° Ancien nom, à Paris, d'un lieu où l'on cuisait les abatis, Journ. offic. 3 déc. 1876, p. 8976, 4 col.

ÉCHAUFFEMENT. — HIST. Ajoutez: XII s. Quant el tens de la juvente par aegre batailhe lassevent [lassoient] li eschalfement de la char, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 17.

+ ÉCHAUPRE (é-cho-pr'), s. m. Nom, dans le canton de Neuchâtel (Suisse), du ciseau de maçon. ETYM. Lat. scalpere, d'après M. A. Godet, de Neuchâtel (voy. SCALPER).

+ECHÉE. Ajoutez : Le produit annuel d'un établissement de 4000 broches et de 8 assortiments peut être évalué à 225 000 échées de 22000 mètres pour un assortiment, et à 400 échées de 22000 mètres par broche, soit environ 1800 000 échées de 22000 mètres, Enquête, Traité de comm. avec l'An glet. t. I, p. 218. Nos broches produisent, par jour, quatre échées de sept cents mètres, soit deux mille huit cents mètres, ib. t. I, p. 592. || Dans la filature de la soie, l'échée est la 10° partie de l'écheveau.

ÉCHELETTE. Ajoutez :||7° Compte par échelette, compte dans lequel les à-compte sont imputés sur les intérêts avant de l'être sur le capital. 1. ÉCHELLE. Ajoutez || 14° Fig. et populairement. Monter à l'échelle, s'emporter vivement et pour peu de chose.

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† ÉCHEVETTE. Ajoutez : L'échevette anglaise est faite sur un dévidoir ou périmètre de 1,37 faisant 560 tours, ce qui donne un total de 767,20 pour l'échevette anglaise.... 1000 m. pour l'échevette française, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. IV, p. 246. Quand le lin est filé, les jeunes filles l'envident en échevette de 274.... le rapport entre l'échevette anglaise et l'écheveau français est d'environ 1 à 10, DE COLLEVILLE, Journ. des Économistes, fév. 1873, p. 276.

ÉCHEVINAGE. Ajoutez: REM. Échevinage signifiait aussi une circonscription ou territoire, témoin ces exemples: xшs. Li eschievin connoisteront et jugeront des cateus [biens] et des heritages qui sont dedens l'eschievenage de Bruges (1281), Coutume de Bruges (publiée par M. M. Gilliodt), p. 46. || XIV s. Nous Robiers, cuens de Flandres, faisons savoir à tous.... ke.... masures ne plaches de terres gisans dedens l'eschievinage de Bruges.... (1306), ib.

† ÉCHINOMÈTRE (6-ki-no-mè-tr'), s. m. Genre d'oursins.

– ÉTYM. ’Exivos, hérisson, et μétpov, mesure, terme de comparaison.

ECHIQUIER. Ajoutez : — REM. Il y a à Londres un grand et un petit échiquier; le Grand Echiquier est ce qu'on appelle en France Chambre des Comptes; le Petit Échiquier est le Trésor royal.... P. GIRAUDEAU, la Banque rendue facile, in-4°, Paris, 1769, p. 173. Actuellement, la Cour de l'Échiquier, qui est divisée en deux tribunaux, connaît des droits et des revenus de la couronne. La Chambre de l'Échiquier est un haut tribunal qui reçoit les appels contre les décisions de la Cour de l'Echiquier.

ECHO. Ajoutez || 5° S. f. La 61° planète télescopique, découverte en 1860, par M. Fergusson.

ECHOUX (é-chou), s. m. Endroit d'une côte où les bateaux peuvent s'échouer. Il sera établi dans chaque port et échoux du royaume, où Sa Majesté le jugera convenable, un commissaire aux ventes et livraisons de poisson, Projet de pétition, 1820, dans DELAHAIS, Notice hist. sur l'écorage, Dieppe, 1873, p. 45.

+ ECIR (é-sir), s. m. Nom donné, dans les montagnes du Puy-de-Dôme, aux rafales. Les écirs de neige sont très-dangereux pour les voyageurs ; car ils amoncellent presque subitement des masses énormes de neige, les Primes d'honneur, p. 427, Paris, 1874. Les montagnes du Centre ne renferment pas de glaciers, mais elles sont exposées à des vents très-violents, à des écirs ou rafales terribles, HEUZÉ, la France agricole, p. 18.

ETYM. Est-ce une corruption de l'anc. franç. essil, qui signifiait ravage, destruction?

+ ECLAIRCISSAGE. Ajoutez || 2° Action d'éclaircir un bois, un plant, et aussi d'enlever une partie du fruit d'un arbre trop chargé. Ils [certains insectes] sont plutôt utiles que nuisibles, parce qu'ils opèrent l'éclaircissage, auquel les jardiniers devraient procéder eux-mêmes, Rev. horticole, 16 fév. 1875, p. 74. Les éclaircissages produisent des échalas et du faissonnat, Enquête sur les incen dies des Landes, p. 253.

ÉCLAIRCISSEMENT. Ajoutez 4 Il s'est dit, au XVIIe siècle, pour proposition de duel. Il n'est pas question de savoir de combien vous [Scudéry] êtes plus vaillant que moi, pour juger de combien le Cid est meilleur que l'Amant libéral.... je ne suis point homme d'éclaircissement; ainsi vous êtes en sûreté de ce côté-là, CORN. Lettre apologé

ÉCLAIRER. || 1° || Fig. Ajoutez: La princesse [de Tarente] éclaire ces bois comme la nymphe Galatée, sÉv. Lett. 29 sept. 1680. Comp. à ÉCLAIRÉ éclairé par les yeux de la Fontaine.

REM. La locution proverbiale: après lui il
faut tirer l'échelle, a été modifiée de manière àtique.
prendre un sens plus général et à signifier con-
sidérer comme fini. C'est la prétention de tous
les gouvernements de vouloir, comme on dit vul-
gairement, tirer l'échelle, et d'écrire à tout propos
le mot fin, ED. TEXIER, le Siècle, 27 mars 1870. Il
ne faut pas toujours tout recommencer; marchons

ECLAT. Ajoutez || 10° Dans les phares et signaux, un éclat, un jet vif de lumière. Quand le

ECLOPPEMENT (é-klo-pe-man), s. m. Néologisme. Etat de qui est écloppé. Boiteux de fatigue et risible d'écloppement, R. TÖPFFER, Nouv. Voyages en zigzag.

ECLORE. Ajoutez: || 4° V. a. Mettre au jour, au monde. Ce n'est pas à dire que la nature ne soit capable d'éclore, quand il lui plaira, quelque animal qui n'ait encore été vu, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. || 5° V. réfl. S'éclore, venir au monde, au jour. Enfin s'écloront des guerres civiles où toutes choses seront violées, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. Pour ce qui est de la conception et de ces entrailles d'où le Verbe se doit éclore, BOSS. 6° avert. 23. C'est un archaïsme.

ta court est escornée Du meilleur chevalier du monde, Méraugis, p. 56.

+ ÉCOSSETTE (é-ko-sè-t'), s. f. Botillon de betteraves. Jus de betterave obtenu par lavage d'écossettes fraîches, Projet de loi en Belgique, dans Journ. offic. 12 juill. 1873, p. 4642, 2° col. || Voy. COSSETTE au Supplément.

+ ECOSSINE (é-ko-si-n'), s. f. Autre orthographe d'écaussine (voy. ce mot au Supplément).

+ÉCOUAILLES. Ajoutez : La plus grande partie des laines que l'on nous donne dégraisser et à teindre sont connues dans le commerce sous la désignation de laines d'agneaux, écouailles, pelures, provenant de la Champagne, du Berry, de la Beauce et de la Picardie, Enquête, Traité de commerce avec l'Anglet. t. III, p. 435. + ECOUANE. Ajoutez : REM. Les menuisiers,

feu blanc sera varié par deux éclats rouges suivis | Rassemblement des morues pour frayer. La saison d'un éclat vert, la profondeur d'eau sera de 4,25, de la pêche [de la morue] est ordinairement en Journ. offic. 25 nov. 1876, p. 8650, 2o col. janvier et mai; une immense école se réunit au ÉCLATER. HIST. Ajoutez: Xv s. Pour ce que mois de janvier à George-Bank sur un fond vaseux les manches de chesne estoient trop esclatans, pour frayer.... une autre école se forme dans la MANTELLIER, Glossaire, Paris 1869, p. 29 même intention au mois d'avril au cap Breton, et †ÉCLIMÈTRE (é-kli-mè-tr'), s. m Boussole une troisième dans la baie de Fundy, Journ. offic. munie d'un niveau et d'une lunette mobile dans 14 juill. 1876, p. 5028, 3o col. un plan vertical, de manière à permettre de me- ÉCOLIER. Ajoutez: || 5° S. m. Un savant, un surer les azimuts magnétiques et les pentes. scholar (voy. SCHOLAR au Supplément). Si je me ECLISSÉ. Ajoutez || Garni d'éclisses, de petits suis tiré une fois d'un bourbier où je suis, je m'en ais. Les rails seront du système Vignole et éclis vais devenir un grand écolier, MALH. Lexique, éd. sés, Bullet. des lois, xã série, partie principale, L. Lalanne. || 6° Adj. Ecolier, écolière, qui a le ca2 sem. 1875, p. 102. ractère de l'écolier, qui sent l'école. Feu M. du Maurier était un très-habile homme.... et j'ai vu des lettres de lui pleines d'esprit et de jugement; je ne sais si on peut dire la même chose de celles de M. du Maurier d'aujourd'hui, ni si sa conver-les ébénistes, les arquebusiers emploient l'écouane, sation est moins écolière ou moins pédante qu'elle qui sert pour adoucir des rainures cylindriques. n'était, BALZAC, Lett. inédites, LXII, éd. Tamizey- †ÉCOUCHURES (é-kou-chu-r'), s. f. pl. Brins Larroque. || Ces exemples de Balzac et de Mal- de lin, tiges de chanvre dépouillés de leur écorce herbe permettent de constater une remarquable à l'aide de l'écouche, DELBOULLE, Gloss. de la val bifurcation de sens, scholarius donnant d'un côté lée d'Yères, le Havre, 1876, p. 182 (voy. ÉCOUCHE scholar, écolier, érudit, pédant, et de l'autre notre au Dictionnaire). écolier, enfant à l'école, novice, étourdi. + ÉCOUFLE. ETYM. Ajoutez: Bas-breton, esECONDUIRE. Ajoutez: 3° Conduire hors, en coul, milan, d'après Chevallet, Orig. et form. t. I, parlant de l'eau. L'eau qui aura servi dans la tur- p. 227. Il faut ajouter qu'on trouve skoul, milan, bine [servant à épuiser les caves inondées] sera dans un dictionnaire cornouaillais du xi s. publié éconduite, bien entendu, par l'égout, H. DE PAR- par Pryce et par Zeuss. VILLE, Journ. offic. 11 mai 1876, p. 3208, 1re col. + ÉCONDUISEUR. Ajoutez : HIST. XV s. On dit qu'à ung bon demandeur Qui est hardy de demander, Ne faut qu'ung bon esconduiseur Qui le sache bien reffuser, AL. CHARTIER, Poésies, p. 783. ÉCONOME. Ajoutez : || 4° Terme d'antiquité chrétienne. Économe ecclésiastique, personnage chargé d'administrer, sous la surveillance de l'évêque, les biens de l'église; il devait aussi pourvoir à la subsistance des clercs, des pauvres et des veuves. + ÉCORAGE (é-ko-ra-j'), s. m. Terme de pêche. Fonction de l'écoreur, à Dieppe. Il est juste de faire remarquer que les procès entre vendeurs et acheteurs [de poissons] sont, pour ainsi dire, im-1873, p. 258. possibles par le fait de l'intervention loyale et désintéressée de l'écorage, DELAHAIS, Notice historique sur l'écorage, 1873, p. 10. On interrogea un sieur Vernier, âgé de 29 ans, commis comptable au bureau de l'écorage [à Dieppe], Gaz. des Trib. 1er août 1873, p. 739, re col. Le produit des différentes pêches apportées à Dieppe pendant le mois de mai et enregistrées par l'administration de l'écorage, se décompose ainsi....Journ. offic. 16 juin 1876, p. 4227, 2o col.

ECLUSE. Ajoutez || 3° Nom donné, dans les travaux à air comprimé, au compartiment qui sert, suivant la manœuvre des robinets, pour entrer dans les travaux, ou pour en sortir. || 4° Plaque de fer forgé qui sert, dans une fonderie, à diriger le métal du fourneau, coulant dans le canal, au gré du chef fondeur, GASSENDI, Aide-mémoire d'artil lerie, Paris, 1819.

† ÉCLUSEMENT (é-klu-ze-man), s. m. Nom donné, dans les travaux à air comprimé, à la manœuvre par laquelle, après avoir coupé la communication avec l'air extérieur, on fait arriver l'air comprimé dans le compartiment qui sert d'entrée aux travaux. || Éclusement pour sortir ou déséclusement, manœuvre inverse, quand l'ouvrier, quittant les travaux, veut rentrer dans l'air libre.

† ÉCLUSER. Ajoutez : || 2o Dans les travaux à air comprimé, entrer dans le compartiment dit écluse, et opérer la manoeuvre dite éclusement.

HIST. XIV s. Pour escluser le fossé de PorteChecre, xx journées de fossiers et d'espuseurs [escluser paraît signifier ici vider d'eau (1347), VARIN, Archives administr. de la ville de Reims, t. п, 2o part. p. 1138.

+ ECOBUEUR (6-ko-bu-eur), s. m. Celui qui fait l'écobuage. Les incendies doivent être attribués à l'imprudence des chasseurs, des passants et des écobueurs, Enquête sur les incen. de forêts, p. 77. + ECOEURANT, ANTE (é-keu-ran, ran-t'), adj. Qui écœure. Il était allé trouver le P. G..., et lui avait conté ce miracle, en l'assurant qu'il était décidé à renoncer aux vanités écœurantes du monde et à la gloire de la poésie, MAXIME RUDE, l'Opinion nat. 14 juillet 1876, 3 page, 5° col.

ECOEUREMENT (é-keu-re-man), s. m. État de celui qui est écœuré. Je ne dirai pas tout ce que l'on réserve d'écœurement aux pauvres consultants que l'on parque dans des salles d'attente [aux consultations gratuites des hôpitaux], le Progrès médical, 16 déc. 1876, p. 882.

·

ETYM. Voy. ÉCORE ci-dessous.
ECORCHE. Ajoutez || 5° Fig. Amodiations à
l'écorché, amodiations à court terme, ainsi dites
parce que l'amodiateur écorche l'amodiataire.

ECORCHERIE. HIST. Ajoutez XIV s. Et di-
soient encore lidit Herbers et Aubers, que cis Je-
hans tient une maison en l'escorcherie, à roie des
escorcheries lesdiz Herbert et Aubert (1302), va-
RIN, Archives administr. de la ville de Reims, t. II,
part. p. 23.

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+ÉCORE (é-ko-r'), s. f. Feuille d'écore, feuille qui contient le résultat d'un écorage. Les feuilles d'écore pour le hareng, outre la signature prescrite par l'article 16, porteront l'approbation et la signature de la personne chargée du contre-écoECOIN (é-koin), s. m. Sorte d'instrument de rage à bord du bateau, DELAHAIS, Notice historique bois. P.... [ouvrier mineur à Saint-Etienne] cher-sur l'écorage, Dieppe, 1873, p. 51. cha alors à se défendre, et, avec un écoin en bois qu'il tenait à la main, frappa son adversaire à la tête, Gaz. des Trib. 29 juill. 1776. p, 740, 3° col. + ECOINE (é-koi-n'), s. f. Rabot pour faire le logement de la baguette du fusil. || Outil en forme de rabot, taillé à grosses dents, pour unir le canal du canon du fusil, GASSENDI, Aide-mémoire d'artil lerie, Paris, 1819. || Le général Gassendi a donné à ce mot une fausse orthographe; c'est écouane qu'il faut lire (voy. ce mot au Dictionnaire).

+ ECOLAGE. Ajoutez : En Suède, de même que dans la plupart des pays protestants, l'écolage ne se termine qu'après un examen que les enfants ne passent pas avant l'âge de douze ans, A. MANGIN, Journ. offic. 15 nov. 1873, p. 6961, 2o col.

ETYM. Angl. score, entaille, taille, compte, vingtaine; to score, compter. Il n'est pas étonnant qu'un mot des pêcheurs anglais ait passé la mer pour se fixer à Dieppe; mais la forme avec é prosthétique prouve que le mot n'est pas nouveau.

†ECOREUR. Ajoutez : || 2o A Dieppe, agent dont la fonction consiste à inscrire toutes les ventes de poisson faites au port, d'en opérer et garantir la livraison, de délivrer les notes quotidiennes de ces livraisons, d'inscrire chaque jour les achats chez les mareyeurs et saleurs, DELAHAIS, Notice historique sur l'écorage, 1873, p. 9. Défenses à tous maitres de bateaux d'apporter aucun hareng de quatre nuits, mais de le jeter à la mer avant que + ECOLATRIE. Ajoutez :- HIST. XIV S. L'es-d'entrer dans ce port [Dieppe], à peine de 300 licollaterie, en temporel, ne vault pas plus de xx livres d'amende contre eux et autres contrevenants, vres (1384), VARIN, Archives administr. de la ville de Reims, t. ш, p. 596.

ECOLE. Ajoutez : || 15° Ecole d'artillerie, école qui comprend les établissements, le matériel et le personnel nécessaires à l'instruction des officiers et des troupes de l'artillerie. || 15° Terme de pêche.

en cas qu'il soit exposé en vente et livré, parce
que les écoreurs seront tenus d'en donner avis,
sous peine de cent livres d'amende, Police de l'a-
mirauté concernant la pêche, 15 nov. 1708.

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ÉCORNER. HIST. XII s. Ajoutez... est ce noient De ta court, que soit mesdoutée? Non, car

+ÉCOULAGE (é-kou-la-j'), s. m. || 1° Opération par laquelle on fait couler le jus du raisin. Les vendanges bordelaises sont terminées; la cueillette et les écoulages ont duré six semaines, Journ. des Débats, 1er nov. 1874, 2o page, 4o col. On lit dans le Médocain: La récolte du raisin est terminée en Médoc; les écoulages vont commencer, Journ. offic. 14 oct. 1873, p. 6367, re col. || 2o Action de faire marcher le long des cours d'eau le bois de flottage. Le jetage et l'écoulage des bois situés sur les ruisseaux affluant à la rivière de la haute Yonne sont confiés à la diligence de l'agent général, Mémoire de la Société centrale d'Agric.

+ ÉCOULARD (é-kou-lar), s. m. Nom, dans l'Aunis, d'un cep de vigne dont la fleur coule, Gloss. aunisien, p. 99 (voy. COULARD au Supplément).

ECOULER. Ajoutez: || 7° V. a. Faire couler, passer (emploi archaïque). Que m'est-il demeuré pour conseil et pour armes, Que d'écouler ma vie en un fleuve de larmes? MALH. Lex. éd. L. Lalanne. + ECOURS (é-kour), s. m. Dans les salines, canal amenant l'eau de mer à la vasière, Enquéte sur les sels, 1868, t. I, p. 509.

ETYM. É pour es..., préfixe, et cours.

+ ÉCOURUE (é-kou-rue), s. f. Le temps de l'écourue se dit, dans les départements qu'arrose la Mayenne, des basses eaux produites par l'enlèvement momentané des barrages qui relèvent le niveau de cette rivière.

ETYM. Es.... préfixe, et courir. ÉCOUTANT. Ajoutez || 3° Le premier ordre des catéchumènes, le moins avancé.

ÉCOUTEUR. Ajoutez : HIST. XV S. Vraiment, dit le sire de Roqueton, nous vous avons ouy de bien loing cliqueter; escouteurs ne doivent avoir rien qui cliquette, le Jouvencel, fo 62, recto. ÉCOUVILLON. Ajoutez : REM. L'écouvillon de l'artilleur était autrefois couvert d'une peau de mouton, la laine en dehors; il est actuellement garni de crins disposés en brosse cylindrique. + ECRANCHER. Ajoutez : HIST. XII s. La kule [il] out sur les dras; cel ordre volt celer, Mes de pans et de maunches l'aveit fet ecrancer, Thomas le martyr, p. 23, éd. Hippeau.

– ETYM. Écrancer dans l'historique paraît bien signifier échancrer; mais, d'autre part, il est difficile de séparer écrancer et échancrer. L'étymologie qui se présente est cran; dans le terme de mé tier écrancher, qui signifie effacer les faux plis d'une étoffe, cran représente les faux plis, les espèces de crans qu'ils forment. Dans le terme ancien écrancer, cran représente une entaille.

† ÉCRASEE (é-kra-zée), s. f. Terme de mineur. Effondrement qui se produit souvent au-dessus des anciennes fouilles non boisées ni remplies. Un jeune homme de dix-sept ans, passant près d'une écrasée des anciens travaux des mines de Blanzy, profonde de quatre mètres environ, tomba dans ce bas-fond et se mit à appeler au secours, le Temps, 14 août 1876, 3° page, 3o col. +ÉCRELET. Ajoutez : ETYM. Le même que lécrelet (voy. ce mot pour l'étymologie). +ECREMAISON (é-kré-mê-zon), s. f. Terme de

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