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verrier. Action d'écrémer le verre, c'est-à-dire de | retirer les ordures de la surface du verre fondu; synonyme d'écrémage. Enverrage et rupture de creusets, battitures de cannes, fiel, écrémaisons, Enquête, Traité de commerce avec l'Anglet. t. vi, p. 587. || Le même que escramure (voy. ce mot au Supplément).

ÉCRÉMILLON (é-kré-mi-llon, ll mouillées), s. m. Nom, dans le Calvados, du lait écrémé qu'on donne aux veaux qu'on engraisse, les Primes d'honneur, Paris, 1870, p. 54.

+ ÉCRÉMOIR (é-kré-moir), s. m. || 1° Nom, dans le Calvados, d'un instrument à l'aide duquel on enlève la crème, quand elle est montée, les Primes d'honneur, Paris, 1870, p. 53. || 2° Morceau de cuivre ou de corne qui sert à ramasser les compositions dans les manipulations d'artifices.

+ ÉCRÉMURE (6-kré-mu-r'), s. f. Le même que écrémaison ou escramure.

ÉCREVISSE. || 4° Ajoutez :|| On emploie aussi une écrevisse pour retirer les bouches à feu du fond des cours d'eau.

ÉCRITURE. Ajoutez: || 7° Au plur. Les écritures, nom que, dans l'Aunis, les vignerons donnent aux bourgeons à fruit des vignes. On commence à voir les écritures, Gloss. aunisien, p. 99. ÉCROUIR. Ajoutez : — REM. Comme l'écrouissage, en durcissant le métal, le rend aussi plus cassant, écrouir se prend le plus souvent en mauvaise part. Lorsqu'un métal a été écroui par une des opérations indiquées, on a soin de le chauffer pour faire disparaître l'écrouissage.

3 mars 1768.

+ EFFAROUCHEMENT. Ajoutez: Le fruit de son plaidoyer [d'Omer Talon, dans le parlement] fut un grand et général effarouchement de la cour contre nous [jésuites] (1627), GARASSE, Mémoires publiés par Ch. Nisard, Paris, 1861, p 197.

mitifs. Le crime symbolisé par la pomme édénique, | goutte effarouchée, J. J. ROUSS. Lett. à Du Peyrou,
BURGER, Salons de 1861 à 1868, t. I, p. 25.
+EDICULE (é-di-ku-l'), s. m. Petit édifice élevé
sur des boulevards, dans les places, etc. et servant
à différents usages. Il existe déjà aujourd'hui....
300 kiosques à journaux.... soit, au total, 1445 édi-
cules de toutes formes et de toutes dimensions....
les compagnies de voitures publiques ont une
tendance marquée à remplacer par des édicules
établis sur la voie publique des bureaux qui pour-
raient souvent être installés dans des maisons
particulières, MAUBLANC, Conseil municipal de
Paris, Procès verbaux, 1876, no 3.

† ECTÉNIE (è-kté-nie), s. f. Nom, dans la litur-4 gie grecque, d'une sorte de litanie. C'est moins la chef civil de l'État que le protecteur de l'Église, le défenseur de l'orthodoxie, qui semble mentionné dans les ecténies de la liturgie russe, A. LEROYBEAULIEU, Rev. des Deux-Mondes, 1er mai 1875.

ETYM. 'Extévsia, extension, durée, de ex, hors, et Tεívεv, tendre.

+ ECTODERME (è-kto-dèr-m'), s. m. Terme d'histoire naturelle. Se dit, chez les mollusques, les polypiers, les hydres d'eau, de la peau extérieure. La partie centrale de l'ectoderme, H. FOL, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXI, p. 474.

ETYM. 'Extò, en dehors, et dépμa, peau. + ECTODERMIQUE (è-kto-dèr-mi-k'), adj. Qui a rapport à l'ectoderme.

+ ECTOPARASITE (è-kto-pa-ra-zi-t'), s. m. Parasite habitant l'extérieur d'un corps sur lequel il vit.

·ÉTYM. 'Extòç, en dehors, et parasite. ECU. Ajoutez | 9° L'arbre aux quarante écus, arbre du Japon, de la famille des conifères (gingko biloba, L.), ainsi nommé, parce que, dit-on, le premier qui entra en France au xvI° siècle, coûta quarante écus. Deux espèces d'érables, le hêtre,... l'arbre aux quarante écus, existaient déjà pendant l'époque tertiaire, CH. MARTINS, Rev. des DeuxMondes, 15 fév. 1876, p. 753.

ETYM. Voy. EDICULE au Dictionnaire.
+ EDILITAIRE (é-di-li-tê-r'), adj. Qui a rapport
à l'édilité, aux édiles. Le conseil municipal prend
de nombreuses délibérations autorisant des tra-
vaux édilitaires, le Temps, 5 mars 1875, 3° page,
4 col. L'œuvre édilitaire, l'Opinion nationale,
8 juin 1876, 3o page, 1" col.

EFFECTUATION (è-fe-ktu-a-sion), s. f. Action d'effectuer. L'effectuation de l'unité allemande sous le sceptre d'un Hohenzollern, l'Opinion na tionale, 12 janvier 1869. EFFERVESCENCE. REM. Effervescence, qui frappe Mme de Sévigné comme terme inconnu, se trouve dans Sylvain Régis (1690): Il est évident qu'il y a des fermentations qui se doivent faire avec effervescence.... d'autres qui se font sans effervescence, Système de philosophie, IV, V, 3.

EFFET. HIST. Ajoutez: XIIIe s. Ne querrai art ou engieng, voie ou maniere que li effect des coses presentes puist estre destourbés, Rec. des monum. inédits de l'hist. du tiers état, t. IV, p. 58.

+ EFFEUILLEUR. Ajoutez: || 2o Dans le canton de Vaud, effeuilleuses, ouvrières qui retranchent les sarments inutiles de la vigne et rattachent les autres à l'échalas.

2. EDIT, ITE (é-di, di-t'), adj. Publié par voie
d'impression. Le décret de germinal an xu dit
que le publicateur des œuvres posthumes ne
pourra publier en même temps des œuvres édites
déjà tombées dans le domaine public, sous peine
de faire tomber sa publication dans le domaine
public.... en tête de l'édition de 1872 se trouvent
deux fragments d'œuvres édites, et l'on voudrait
trouver là contre nous une déchéance au droit de
M. C..., Gaz. des Trib. 15 juil. 1876, p. 693, 2o col. || Ce
mot appartient à l'avocat, qui l'emploie par opposi-phil. De la grâce.
tion à inédit, car il n'est pas dans le décret cité du
germinal an xiii.

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ETYM. VOY. INÉDIT; édit et inédit sont de formation savante.

ÉDITEUR. Ajoutez : || Au féminin, éditrice. En 1841 [à Florence], sous le patronage du grand-duc Léopold II, on fonda une société éditrice des œuvres complètes de Galilée, Revue de l'Instruction publique, 16 juillet 1865.

+ EDUCABILITÉ. Ajoutez: Cette confiance dans l'éducabilité de l'homme, G. SAND, la Mare au diable, 11.

+ ÉDUCATIF, IVE (é-du-ka-tif, ti-v'), adj. Néologisme. Qui procure l'éducation. Ce sera une fête réelle, au sens antique, d'excellente influence sur les générations nouvelles, et puissamment éducative, MICHELET, cité dans Gaz. des Trib. 5 août 1875, p. 750, 3° col. Le caractère éducatif de la caisse d'épargne, le rôle qu'elle remplit pour l'éducation économique des ouvriers, Journ. des Débats, 14 nov. 1876, 2o page, 1re col.

ÉDUCATION. - SYN. ÉDUCATION, INSTRUCTION. Ajoutez: « M. H. Martin rappelle que la substitution du terme « d'instruction publique » à celui « d'éducation nationale est toute récente. Le second était seul employé en 89, et on le trouve dans tous les cahiers des États généraux.... M. Vacherot voudrait qu'on s'attachât à considérer l'instruction dans son vrai sens, en ne la séparant point de l'éducation; car elle n'est, en réalité, autre chose que l'éducation de l'esprit, ARTH. MANGIN, Journ. offic. 24 fév. 1872, p. 1330, 3 col. Mais il faut remarquer que l'instruction s'enseigne, et que l'éducation s'apprend par un autre mode d'action du maître, quel qu'il soit.

+ EFFICACIEN (è-fi-ka-siin), s. m. Terme de théologie. Partisan de la grâce efficace. Ah! supralapsaires, infralapsaires, gratuits, suffisants, efficaciens, jansénistes, molinistes, devenez enfin hommes et ne troublez plus la terre, VOLT. Dict.

EFFIGIE. Ajoutez || 3° Fig. Le corps d'une personne dont l'intelligence est éteinte. Nous avons enterré depuis quelques jours une personne qui ne vivait plus il y a longtemps; mais, quoique ce ne fût que son effigie qui nous restât, je n'ai pas laissé d'être touché de sa perte, BALZAC, Lett. à Conrart, 28 avril 1653.

EFFILER. Ajoutez: || 4° Terme de filature. S'effiler, se dit des fils de laine qui n'ont pas reçu une torsion suffisante. Si le fil n'a pas reçu une torsion suffisante, ou s'il n'a reçu qu'un tordage trop rapidement fait, s'il s'effile, c'est le terme employé en filature, on a du fil très-mauvais qui ne permet pas d'obtenir un tissage régulier, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. I, p. 76.

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+ EFFILOCHAGE (è-fi-lo-cha-j'), s. m. Action de tirer brin à brin les brins d'un tissu de fil, de coton ou de laine. Le mot effilochage s'applique strictement à la fibre provenant de chiffons doux.... plus tard intervint un autre genre d'effilochage, appelé mungo (voy. MUNGO au Dictionnaire et au Supplément), provenant des chiffons de drap, des rognures sortant des ateliers des tailleurs, 3. LAVERRIÈRE, dans Mém. d'Agric. etc. 1870, p. 442. + EFFILOCHE. ETYM. Ajoutez : On donne dans le parler normand le nom de filoques aux fils pendants d'un tissu déchiré ou usé, H. MOISY, Noms de famille normands, p. 354.

† ECUANTEUR. - ETYM. Le pays du Maine dit: Équantage, inclinaison des rais d'une roue sur le moyeu; équanter, donner aux rais d'une roue l'inclinaison convenable; ce qui indique l'étymologie: é..., et cant, côté. Le Maine prononce ékanter, ékantage; ce qui montre que la prononciation é-ku-an-teur est vicieuse. Écuanteur est un nom † EDUCATIONNEL, ELLE (é-du-ka-sio-nèl, nè-l'), en eur indiquant une manière d'être ; il doit donc adj. Qui a rapport à l'éducation Ces grands proêtre féminin, et non, comme portent plusieurs dic-blèmes économiques et éducationnels qui s'im-sés.... MM. DE GONCOURT, Gavarni, l'Homme et tionnaires, masculin. posent au monde moderne, Lettres d'Angleterre, ECUELLE. || Ajoutez: 6° Nom donné aux inter-dans le Temps, 16 oct. 1873. valles qui séparent les filets d'un pas de vis, Manuel du tourneur, Roret.

ÉCUMER. || Ajoutez: 6° Écumer sa rage, s'y livrer, la manifester (emploi vieilli), MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

HIST. XII S Ajoutez: Undes reversent et escument [dans une tempête], BENOÎT, le Roman de Troie, v. 27569.

ECUMEUX. Ajoutez: — HIST. XIV S. Urine.... ki a ensement cum lie u niule escumeuse, BOUCHERIE, Petit traité de méd. Montpellier, 1875, p. 5. ECUREUIL. Ajoutez : || 4° Mettre les écureils à pied, couper les arbres, EUG. ROLLAND, Faune populaire, Paris, 1877, p. 66.

ECURIE. Ajoutez 4 Terme de turf. Ensemble des chevaux de course d'un propriétaire ou de plusieurs propriétaires associés. +EDELFOSE (6-dèl-fo-z'), s. un silicate calcaire.

f. Minéral qui est

+ EDÉNIQUE (é-dé-ni-k',) adj. Synonyme d'édénien. La vie édénique de nos premiers pères, FR. LENORMANT, Manuel d'hist. anc. liv. I temps pri

|

+EDUQUER. REM. Ajoutez || 2. Eduquer n'est ni dans Furetière, ni dans Richelet, ni dans le Dictionnaire de l'Académie.

EFFAÇAGE (è-fa-sa-j'), s. m. Action d'effacer. Art. 3.... le prix de l'effaçage [du n°], pour chaque voiture, est fixé à 25 centimes à la fourrière, et à franc à domicile.... Art. 8. Aucun effaçage ou numérotage ne pourra être effectué.... Ordonn. de police, 31 mai 1866.

+ EFFANURES. Ajoutez: || 2° Nom, dans l'Ain, de la rétribution due aux moissonneurs et aux batteurs; elle représente le cinquième du produit du froment et du seigle, les Primes d'honneur, Paris, 1870, p. 366.

EFFARE. Ajoutez: || Effaré se dit, en certaines provinces, d'animaux errants, sans guides. EFFARER. HIST. XIV S. Ajoutez: Sire roi Guiteclin, n'aiés chiere effarée, Tristan de Nanteuil, ms. v. 18823.

EFFAROUCHÉ. Ajoutez : || 8° Fig. Goutte effarouchée, goutte troublée par quelque accident. Il est à présumer que ce n'est qu'une queue de cette

+ EFFILOQUEMENT (è-fi-lo-ke-man), s. m. Action d'effiloquer; état de ce qui est effiloqué. Sa face osseuse et carrée sort de cheveux et de barbe en broussaille, d'un effiloquement de poils hérisl'Euvre, p. 354.

+ EFFLORAISON (èf-flo-rê-son), s. f. Action d'entrer en fleur. L'effloraison produirait une action inverse; partout où l'on s'est opposé au développement des fleurs, la proportion du sucre de canne [dans l'agavé] s'est toujours accrue, tandis que le sucre interverti n'a presque pas varié, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 23 nov. 1876, p. 8608, 3o col. ETYM. Ef pour es..., et floraison.

+ EFFRANGER (é-fran-jé), v. a. Former des franges, en parlant de la lumière. Quand les lauriers sont épanouis, et que le jet d'eau effrange sur leurs fleurs roses ses dentelles d'argent..., CLÉMENT DE RIS, Hist. de l'art en France, 1, 199. ETYM. Ef pour es..., et frange. EFFRÉNÉ. HIST. Ajoutez : XII's. Maintes fois vult [veut] malvoisouse crenmors [crainte] sembleir humiliteit, et effreneiz orguez [orgueil] franchise, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 310.

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Gloss. de la vallée d'Yères, p. 130. Origine d'ailleurs inconnue.

2. ÉGALEMENT, adv. HIST. Ajoutez XII s. N'ala pas li gius [le jeu] ingaument; Car mesire Gauwains li prous Ot les las de son elme rous [rompus], Perceval le Gallois, v. 17858. Puez que [puisque] li cuers est ewalment corrumpus.... ST BERN. p. 568.

† ÉGALISAGE (é-ga-li-za-j'), s. m. Opération par laquelle les préposés de l'administration du pesage à Marseille donnent un poids égal à un certain nombre de sacs remplis de grains: opération qu'ils effectuent en enlevant ou en ajoutant une certaine quantité de grains avec une pelle creuse dite sasse. C'est en vertu d'une délibération du conseil municipal du 12 septembre 1873 et d'un arrêté du 26 février 1874 que l'égalisation des sacs de blé au lieu du pesage a été décrétée, et le terme d'égalisage adopté. Note communiquée par OCTAVE TEISSIER, archiviste de Marseille.

avait un singulier proverbe sur les biens que les
ecclésiastiques laissaient après leur mort Avoir
d'homme d'église et fromage fondu, S'il n'est pas
chaud, il est perdu (1474) (c'est-à-dire : si on ne se
hâte de se mettre en possession d'un tel héritage,
il disparaît rapidement), MARCHEGAY, Lettres-mis-
sives originales du chartier de Touars, p. 44.
† ÉGLISIER (é-gli-zié), s. m. Terme de déni-
grement. Homme d'église. La plupart de vous.
n'étaient ni églisiers, ni citoyens, c'étaient de
vrais amphibies, Lett. du P. Duchêne, 18° let-
tre, p. 2.

† EGOMISTE (é-go-mi-st'), s. m. Nom, dans le
xvur siècle, de gens qui pensaient qu'il n'y avait
de réel que l'individu. Il ne lui manquait plus [au
chevalier de Ramsay] que de devenir égomiste,
c'est-à-dire de se croire le seul être existant dans
le monde; il y avait des égomistes à Amsterdam,
comme il y avait des athées et des panthéistes,
Journ. offic. 28 janv. 1875, p. 750,

H. BABOU,

+ EGALISEUR (é-ga-li-zeur), s. m. Nom, à Mar-2° col. seille, des préposés qui opèrent l'égalisage des sacs de blé, après avoir placé ces sacs sur une bascule qui marque le poids voulu : opération qui a été substituée soit au mesurage par le double décalitre, soit au pesage par la romaine; les négociants ayant trouvé plus simple pour la comptabilité d'avoir des sacs d'une contenance uniforme qu'il n'y a plus qu'à égaliser.

†EGALISSAGE. Ajoutez : || 2° Action d'égaliser la poudre.

:

ÉGALITÉ. Ajoutez || 8° Mettre en égalité, mettre sur le même pied, ne pas faire de différence. La preuve, madame, que je n'ai point voulu mettre en égalité votre amie et vous, est que.... J. J. ROUSS. Lett. à Mme Latour, éd. Musset-Pathay, t. XIX, p. 291. || 9° Terme de turf. Un cheval est coté égalité, quand ses adversaires n'osent pas engager contre lui une somme supérieure à celle qui est pariée par ses partisans.

HIST. Ajoutez XIIe s. Li anrme [l'âme] ki doit eissir reconoist alsiment ceaz [ceux] avec lesqueiz por l'engueileteit des culpes u encor por l'engueileteit des lowiers en une manandie [demeure] doit estre astaleie [installée], li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 240.

ÉGAREMENT. Ajoutez: || 3° Action d'égarer, de perdre un objet. L'égarement à la poste de deux lettres contenant l'une 40000 francs, l'autre 20000 fr. de billets.... Arrêt de la Cour d'appel de Paris, ch. dans Gaz. des Trib. 3-4 août 1874, P. 740, 2o col.

HIST. Ajoutez: XIIe s. En son plus grant esgarement S'est enbatus, ne sout comment, Fors l'espeisse d'uns granz coudreiz, En une place, en uns erbeiz, BENOIT, Chronique, t. II, p. 342, v. 25 332. Guillaumes en fu eissilliez E de la terre fors chaciez; Od dol [deuil], od ire e o pesance Ala au roi Henri de France; Son essil, son esgarement Li mostra dolerosement, ID. ib. v. 34 965, t. III,

p. 109.

† ÉGYPTOLOGUE (é-ji-pto-lo-gh'), s. m. Celui qui s'occupe de l'histoire et des antiquités de l'Égypte.

ÉHONTÉMENT (é-hon-té-man), adv. D'une manière éhontée.

-HIST. XVI s. Vit-on jamais tant d'incestes ehontément debordez? EST. PASQUIER, Recherches, v, 3.

+ EIDER. - ETYM. Ajoutez : L'allemand Eider vient du suéd. eider.

† EIDOTROPE (éi-do-tro-p'), s. m. Instrument qui fait voir, comme jeu d'optique, des formes diverses. On terminera par quelques jeux d'optique, fantascope, chromatrope, eidotrope, etc. Salles du progrès (direct. l'abbé Moigno), séance du 15 oct. 1872.

ETYM. Eidos, forme, et Tρéжεtv, tourner. L'orthographe eidotrope est mauvaise; la syllabe grecque et se rend pari; mais caleidoscope, déjà ancien dans la langue, conduit à eidotrope.

+ ÉJECTEUR (é-jè-kteur), s. m. || 1o Engin propre à ETYM. Dérivation irrégulière du lat. ego, rejeter l'eau au dehors d'un navire. Si le trou se moi, peut-être par l'intervention de me: ego-me. faisait dans les œuvres vives, ni les cloisons étanÉGORGER. Ajoutez : || 7° S'égorger, être égorgé. ches de la Galissonnière, ni ses deux éjecteurs pouLes victimes s'égorgent dans le parvis; mais il n'y vant expulser 600 tonneaux d'eau à l'heure, ne saua que l'arche où l'on conserve la manne, FLÉCH.raient l'empêcher de couler à pic, Journ. offic. Sermons, Samaritaine. 26 sept. 1874, p. 6718, 1re col. || 2° Tuyau d'évaÉGOUTTURE. Ajoutez: || Fig. Ce nouveau re-cuation de la vapeur, H. DE PARVILLE, Journ. des cueil [de Dorat] est précisément l'égoutture de Débats, 3 nov. 1876, Feuilleton, 1 page, 4o col. son portefeuille, LAHARPE, Correspond. litttér.

Lettre 38.

ETYM. VOY. ÉJECTION.

† ÉJOINTAGE (é-join-ta-j'), s. m. Amputation de l'aileron à un centimètre environ de l'articulation de l'avant-bras et de l'os du pouce. L'éjointage consiste à retrancher la partie extrême de l'aile où sont placées les grandes plumes, E. GARNOT, l'Avranchin, 4 fév. 1877.

† ÉGRAINEUSE (é-gré-neû-z"), s. f. Machine propre à égrainer les plantes textiles. A cette exposition seront admises les broyeuses, les teilleuses, les égraineuses et, en général, toutes les machines agricoles spécialement adaptées aux besoins de l'industrie des plantes textiles, Journ. EJOINTER. Ajoutez : J'ai éjointé bien des oioffic. 28 avr. 1874, p. 2978, 2° col. || On écrit aussi seaux et je n'ai jamais eu un seul accident à la égreneuse. Machines pour la préparation des pro-suite de cette opération, E. GARNOT, l'Avranchin duits batteuses, égreneuses, hache-paille, coupe-4 fév. 1857. racines.... (Programme de l'École de Grignon), +ÉLAÏS (é-la-is'), s. m. Nom scientifique de l'aJourn. offic. 5 mai 1874, p. 3109, 1 col. voira (voy.ce mot au Supplément). L'élaïs, dont on extrait une huile qui remplace le beurre, et dont la séve produit, par sa fermentation, la liqueur aimée des nègres, x. MARMIER, Rev. Britann. juill 1874, p. 118.

+ÉGRÄTERONNAGE (é-gra-te-ro-na-j'), s. m.
Terme de tissage. Synonyme d'échardonnage. Bat-
tage, égrateronnage, louvage, Enquête, Traité de
comm. avec l'Anglet. t. III, p. 248.

ETYM. É.... préfixe, pour es, et grateron.
+ ÉGRATTONNAGE (é-gra-to-na-j'), s. m. Action
d'éplucher la laine à la main.

ETYM. É.... préfixe, pour es, et gratter.
+EGRENAGE. Ajoutez || 2° Terme de peinture
en bâtiment. Action d'égrener, d'enlever les grains
du plâtre.

EGRENÉ. Ajoutez : || 2o Fig. Terme de droit.
Biens égrenés, biens détachés d'un ensemble de
biens. Attendu que, par suite de la ruine des époux
C..., leurs biens furent mis en vente, et que la
vente des biens égrenés de la ferme de Saint-De-
niscourt produisit, en déc. 1869, janv. et fév. 1870,
une somme de 95119 fr. 45 c. ....qu'il avait à
leur distribuer 95 119 fr. 95 c., produit de la vente
des biens égrenés, Gaz. des Trib. 31 oct. 1874,
p. 1041, 1 col.

† ÉGAUD (A L') (é-gô), loc. adv. de patois. Pour se mettre à l'abri. Et, comme ils passaient devant un vaste hangar qui contenait des bourrées: 18 Si nous nous mettions dessous, à l'égaud? Il feignit de ne pas comprendre ce mot de patois, et même la taquina sur son accent [à Nogent-teur de l'emplacement de la charge. sur-Seine], G. FLAUBERT, l'Education sentimentale, u, p. 15.

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ETYM. Bourguig. à l'écaud, à l'écau, à l'éco, à l'abri. Origine du reste inconnue.

† ÉGAULER (é-gô-lé), v. a. Ébrancher, élaguer les gaules, Gloss. aunisien, p. 99.

EGERMAGE (é-jèr-ma-j'), s. m. Terme de culture. Action d'ôter les germes. L'égermage des pommes de terre.

ETYM. É.... préfixe, pour es, et germe. ÉGIDE. Ajoutez :- REM. L'égide n'est pas, à proprement parler, un bouclier; c'était une pièce défensive fixée en haut de l'épaule gauche, et retombant sur le bras qui pouvait la soulever pour en protéger le corps.

+EGINE (é-ji-n'), s. f. La 91° planète télescopique, découverte en 1866 par M. Borrelly.

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+ ELAPS (é-laps'), s. m. Nom d'un serpent. En quelques parties de l'Amérique, il existe des serpents venimeux, des élaps, très-élégamment colorés, E. BLANCHARD, Rev. des Deux-Mondes, 1o août 1876, p. 600.

ÉLARGIR. || 1° Ajoutez : || Élargir des règles, les rendre moins rigoureuses. Ils élargiraient peutêtre les règles plus que je ne fais, CORN. Lexique, éd. Marty-Laveaux. || 7° Fig. S'étendre, devenir plus large. Tout le soin du grammairien est en l'agencement des paroles; il s'élargit bien quelquefois jusqu'à l'histoire, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. C'est par lui que la foi plus fortement agit, Que l'espérance a de quoi croître, Et que la charité s'enflamme et s'élargit, CORN. Imit. IV, 620.

HIST. XIV S. Ajoutez: Maquars qui trait l'iaue as pisseniers de douce yaue, Robin c'on dit Argent et Henris li parmentiers sont eslargit de leur prison (1333), VARIN, Archives administr. de la ville de Reims, t. II, 2o part. p. 672.

+EGRENEMENT (é-gré-ne-man), s. m. Terme d'artillerie. Dégradation produite dans les bouches à feu en bronze, par la fusion de l'étain, à hauÉGRENER. Ajoutez : || 6° Terme de peintre en bâtiment. Enlever les grains du plâtre, les aspé-sité trouver quelque élargissement pour le lieu rités pour appliquer la peinture. comme pour le temps, CORN. Discours des trois unités.

+ÉGRENEUR (6-gre-neur), s. m. Celui qui égrène. ||| Fig. Égreneur de chapelet, celui qui affecte la dévotion. Ils ont entendu M. P..., vicaire, dire dans son sermon : Votez pour l'égreneur de chapelet, comme disent certains journaux, pour celui qui fréquente les églises.... Journal offic. 12 avril, 1876, p. 2637, 2o col.

+ ÉGRENEUSE (é-gre-neû-z'), s. f. Voy. ÉGRAINEUSE au Supplément.

ÉGRUGER. Ajoutez || 2° User, rogner par le frottement ou autre opération. C'est [une épître scabreuse] un carré rond; mais, en égrugeant les angles, on peut l'arrondir, VOLT. Lett. d'Argental, 6 déc. 1738.

+ EGYPTIAQUES. Ajoutez: || 2° Adj. Qui appartient à l'Égypte. Cette cérémonie fut sanctifiée chez les Juifs nos pères, qui prirent tant de rites égyptiaques, VOLT. Dict phil. Expiation.

EGYPTOLOGIE (é-ji-pto-lo-jie), s. f. Etude des choses relatives à l'ancienne Egypte.

+ EGYPTOLOGIQUE (é-ji-pto-lo-ji-k'), adj. Qui a rapport à l'égyptologie. Mélanges égyptologiques, titre d'un ouvrage de M. Chabas.

ÉLARGISSEMENT. || 1° Ajoutez: Il faut de néces

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HIST. XIV S. Ajoutez: Ycius [icelui] Jehans requit que eslargissement de prison li fut fait (1333), VARIN, Archives administrat. de la ville de Reims, t. 1, 2o part. p. 673. [Les côtes] obeissent par devant à l'eslargissement et à la constriction du ventre, LANFRANC, fo 31.

† 2. ELATERE (é-la-tè-r') ou ÉLATÉRIDE (é-laté-ri-d'), s. m. Famille d'insectes coléoptères, à ressort élastique, à ocellations lumineuses dans quelques espèces étrangères.

ETYM. Voy. ÉLATÉRITE au Dictionnaire. ÉLEATES (é-lé-a-t'), s. m. pl. Philosophes grecs qui professaient les principes de l'école éléatique (voy. ce mot).

+ ÉLECTIONNER (é-lè-ksio-né), v. n. Néologisme. Agir à l'effet de préparer les élections. Nous demandons des préfets qui administrent leurs départements, au lieu d'y électionner tous les jours à échéance de six ans, ST-MARC GIRARDIN, Journ. des Débats, 1ers jours d'août 1869.

+ ÉLECTIVEMENT (é-lè-kti-ve-man), adv. En forme élective. La royauté, soit qu'elle soit l'héSUPPL.-17

:

ritage d'un seul, soit qu'elle se partage électivement entre cinq, BABŒUF, Pièces, 1, 122.

† ELECTORALEMENT (é-lè-kto-ra-le-man), adv. En forme d'élection. Le jour où l'on a voulu que cette grande commune [Paris] fût représentée électoralement, on lui a donné des règles et des lois particulières, Journ. offic. 24 déc. 1875, p. 10709, fre col.

† ÉLECTRE (é-lè-k-tr'), s. f. La 130° planète télescopique, découverte en 1873 par M. Peters.

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ETYM. 'Hλéxτpa, fille d'Agamemnon.

† ÉLECTRIFICATION (é-lè-ktri-fi-ka-sion), s. f. Terme de physique. Production d'électricité. L'influence de l'électrification, TII. DU MONCEL, Acad. des sc. Comptes rendus, LXXXI, p. 653.

+ ÉLECTRIQUEMENT (é-lè-ktri-ke-man), adv. Par voie électrique. M. de Joly, architecte de l'Assemblée, a eu l'idée de faire allumer les becs électriquement au moment utile, Journ. offic. 29 oct. 1873, p. 6610, 45° col. M. Cazaux adresse la description d'un système destiné à révéler électriquement un commencement d'incendie, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 17 déc. 1874, p. 8366, 2o col.

+ ELECTRISEUR. Ajoutez || 2° Physicien qui s'occupe de l'étude de l'électricité. L'éminent électriseur [M. du Moncel], H. DE PARVILLE, Journ. offic. 15 juin 1876, p. 4199, 2° col. || En ce sens, électriseur est un barbarisme, c'est électricien qu'il faut dire.

+ ELECTRO-CAPILLAIRE (é-lè-ktro-ka-pil-lé-r'), adj. Terme de physique. Qui se rapporte à l'électricité développée dans les tubes capillaires. Les appareils électro-capillaires, BECQUEREL, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXXXI, p. 355.

+ ELECTRO-CAPILLARITE (é-lè-ktro-ka-pil-lari-té), s. f. Terme de physique. Propriété que possède la couche de liquide adhérant à la surface des corps par affinité capillaire de conduire les courants électriques à la manière des corps solides conducteurs.

+ ÉLECTROLYSE. Ajoutez: || 2° Électrolyse chirurgicale, emploi des alcalis et acides engendrés par les courants électriques au sein des tissus organiques, pour la cautérisation des parties, et aussi pour la coagulation de l'albumine du sang dans les sacs anévrysmaux.

neur de la liberté; elles se célébraient en mé- ! moire de la victoire remportée sur les troupes de Xercès dans les plaines de Platées.

ΕΤΥΜ. Τὰ Ἐλευθέρια, de ἐλεύθερος, libre. ÉLEVAGE. Ajoutez || 2° L'élevage des vins, l'ensemble des différents soins que l'on prend pour amener les vins, par le progrès de l'âge, à leur plus grande qualité.

ÉLÉVATEUR. Ajoutez : || 2o Nom donné, en Amérique, à des engins qui montent le grain dans les greniers, et, par suite, aux greniers eux-mêmes. Les grains.... sont reçus dans d'immenses édifices en briques rouges, dont l'un peut contenir jusqu'à 500 000 hectolitres de blé, et s'emplir ou se vider en trois ou quatre jours.... on les appelle, dans la langue du pays, des elevators, parce que le grain y est reçu, élevé, vanné, nettoyé dans des montecharge ou élévateurs mus par la vapeur, L. SIMONIN, Revue des Deux-Mondes, 1er nov. 1871, p. 239.

ÉLÉVATION. Ajoutez : || 11° Genre de composition littéraire inspiré par le mouvement d'élévation vers Dieu. Les Élévations sur les mystères, de Bossuet.

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Ajoutez : REM. On trouve élévation dans le sens d'action d'élever des animaux. Une littérature nombreuse dans laquelle on compte plusieurs journaux, le Monde ailé, feuille pour l'élévation des oiseaux, Journ. offic. 12 déc. 1872, p. 7728, 1 col. Cet emploi d'élévation est barbare; il faut dire éle

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HIST. Ajoutez: XIV s. Ces instruments [pour l'elevatoire, H. DE MONDEVILLE, fo 55. les plaies de tête] sont le touret, le lenticulaire,

+ ÉLIMINATEUR. Ajoutez | Terme de méde cine. Qui élimine, qui chasse hors du sein des parties vivantes. Inflammation éliminatrice.

celles qui sont dignes de fixer l'attention, Journ. offic. 3 mars 1875, p. 1599, 2° col.

+ ÉLIMINATOIRE (6-li-mi-na-toi-r'), adj. Qui élimine. Après cet examen éliminatoire, qui écarte + ELECTRON (é-le-ktron), s. m. On dit plus sou-plus de la moitié des demandes, il ne reste que vent électrum (voy. ce mot au Dictionnaire). Le talent que le graveur grec a montré sur les pièces asiatiques d'électron de la largeur d'une pièce de six pence est véritablement merveilleux, Extr. du Times, dans Journ. offic. 4 oct. 1873, p 6197, 2o col. C'est le mot grec rétabli.

ELIMINER. Ajoutez : 14° Terme de médecine. Chasser hors du sein des parties vivantes. Eliminer un poison, une eschare, séquestre. ELIRE. Ajoutez || 4° Sulire, v. réfl. Étre élu. + ELEDONE (é-lé-do-n'), s. f. || 1° Genre de mol-Nous n'avons qu'un doyen; c'est celui qui s'élit tous lusques céphalopodes. || 2 Genre d'insectes coléo- les deux ans, le premier samedi après la Toussaint, GUI PATIN, Lett. t. II, p. 565.

ptères.

† ÉLÉGI. Ajoutez: || 11 se dit aussi de pièces ELITE. Ajoutez : :-REM. Dans l'armée, les comde fer. On a posé dans le square des Arts-et-Mé-pagnies d'élite, grenadiers et voltigeurs des batailtiers de ces grillages d'une forme gracieuse, en fons d'infanterie, ont été supprimées. fer élégi.... Monit. univ. 12 févr. 1866, p. 159, ÉLIXIR. 4o col.

† ÉLÉIDE (é-lé-i-d3), s. f. Le même que l'élaïs (voy. ci-dessus). † ÉLÈME (é-lè-m'), adj. Raisin élème, raisin trié

1874, p. 7246, 3o col.

pour faire du raisin sec. Les raisins élèmes sont, comme leur nom l'indique en langue turque, les raisins triés, et ils sont destinés spécialement à l'exportation pour les colonies lointaines, Extr. des Ann. du comm. ext. dans Journ. offic. 28 oct. ÉLÉMENTAIRE. Ajoutez : || 3° Classes élémentaires, la septième et la huitième dans les lycées. ||4 Terme de jurisprudence. Entrant comme élément dans, constituant un des éléments essentiels de. Il n'est pas démontré qu'ils aient eu l'intention criminelle, qui est élémentaire de tout délit, Arrêt de la Cour d'appel de Paris, 1 chambre, dans Gaz. des Trib. du 3 déc. 1873, p. 1467,

3o col.

+ ELEMI. Ajoutez: ETYM. Portug. gumileme;

de l'arabe lami ou lemi.

+ÉLÉODENDRON (é-lé-o-din-dron), s. m. Arbre (elæodendron officinale) qui fournit le bois dit, à l'ile de la Réunion, bois rouge, bois d'olive, bois de cadoque.

ΕΤΥΜ. Ἔλαιον, huile, et δένδρον, arbre. † ELEPHANTEAU (é-lé-fan-tô), s. m. Petit d'éléphant. Quand on les [les mères] eut prises pour les attacher aux arbres, nos deux éléphanteaux, pareils à de gros agneaux bondissants, se mirent à gambader autour d'elles, Rev. Britann. sept. 1874

p. 133.

+ ELEUTHERIES (é-leu-té-ric), s. f plur. Terme d'antiquité. Fêtes de l'ancienne Grèce en l'hon

ETYM. Ajoutez D'après Fleischer, suivi par Defrémery, le mot arabe vient du mot grec Eneos, proprement médicament sec, mais dont la signification a pris ensuite une plus grande ex-à

tension.

ÉLOQUEMMENT. Ajoutez: HIST. XVI® S. La, attendants, recitoient clerement et eloquentement quelcques sentences retenues de la leçon, RAB. Garg. 1, 23.

+ ELTACH (èl-tach), s. f. Gomme d'eltach ou eltach, sorte de résine, Tarif des douanęs, 1870, note 185.

† ELVAN (èl-van), s. m. Terme de minéralogie. Sorte de roche porphyrique.

ÉLYTRE. Ajoutez :- REM. Latreille est, sinon le premier, du moins un des premiers qui aient employé le mot elytre; il le fait féminin: Elytres ou très-courtes ou très-étroites et pointues au bout, Consid. gén. sur l'ordre naturel des crustacés, des arachnides et des insectes, p. 149, Paris, 1810. Les entomologistes ont suivi son exemple. Mais les lexicographes font ce mot du masculin ; ils ont raison, vu l'étymologie.

+EMA (é-ma), s. f. Autruche d'Amérique, J. GOURDAULT, Rev. des Deux-Mondes, 1 mai 1875, p. 87. + EMAILLAGE (é-ma-lla-j', ll mouillées), s. m. Action d'émailler; travail d'émaux. La gravure en pierres fines, l'émaillage et la ciselure se rencontrent, se marient et se prêtent de mutuels effets dans l'ensemble de ce curieux ouvrage [un buste de M. Soldi], o. LACROIX, Journ. offic. 15 nov. 1873, p. 6960, 2° col.

+ÉMÁILLERIE. Ajoutez : L'art de l'émaillerie est ancien en France: depuis le moyen âge, la ville de Limoges a été renommée pour ses émaux sur métaux...; au xvre siècle, les maîtres de Limoges poussèrent l'émaillerie jusqu'à la perfection, J. DUMESNIL, Hist. des amateurs français, t. I, p. 198. EMAILLEUR. Ajoutez || 2° Celui qui travaille les tubes et les tiges de verre.

+EMANDRONAGE (é-man-dro-na-j'), s. f. Dans le Puy-de-Dôme, l'ébourgeonnage de la vigne, les Primes d'honneur, p. 455, Paris, 1874.

+ EMASCULATEUR (é-ma-sku-la-teur), s. m. Synonyme scientifique de châtreur. La très-grande majorité des animaux mâles des steppes sont des bœufs, et conséquemment chacun, individuellement, a passé par les mains de l'émasculateur, BOULEY, Acad. des sc. Compt. rend. t. LXXIV, p. 1157. ETYM. VOу. ÉMASCULER.

EMBALLER. Ajoutez | 4° Populairement, mettre en prison. Le prévenu l'a accostée, se disant agent des mœurs; il lui a demandé 10 fr., sous peine, si elle refusait, de la faire emballer, Gaz. des Trib. 27 fév. 1873, p. 127, 3° col. || 5° V. réfl. On dit d'un cheval qui prend le mors aux dents, qu'il s'emballe. || Fig. et populairement. S'emballer, se laisser entraîner à quelque bévue, et aussi s'emporter, ou même se passionner vivement pour quelque chose.

EMBALLEUR. Ajoutez: || 3° Préposé emballeur, agent des douanes préposé aux emballages, qu'il ne fait pas, mais dont il surveille l'exécution par les employés du commerce. || 4° Adj. Un cheval emballeur, un cheval qui s'emballe volontiers.

+ EMBARQUANT, ANTE (an-bar-kan, kan-t'), adj. Se dit de celui, ou de celle qui est embarquée bord d'un navire, à titre quelconque. Mathiot (Philippe-Célestin), coq embarquant, pension de 747, p. 868. 600 fr., Décret du 25 avril 1874, bull. supplément.

Surface du deuxième degré dont toutes les sections ELLIPSOÏDE. || 1o Terme de géométrie. Ajoutez: planes sont des ellipses ou des cercles; l'ellipsoïde EMBARQUER. || 1° Ajoutez : || Embarquer se dit le plus général a trois axes inégaux.'|| Ellipsoide non-seulement du navire dans lequel les vagues de révolution, surface engendrée par la révolution entrent, mais aussi de la vague qui entre dans le d'une demi-ellipse autour d'un de ses axes; l'el- navire. L'eau embarquait dans les plus grands nalipsoïde de révolution a deux axes égaux; la vires et venait presque sur la promenade, Extr. du sphère est un ellipsoide dont les trois axes sont Phare de la Loire, dans Journ. offic. du 13 janv. égaux. || Solide terminé à la surface d'un ellip-1877, p. 318, 1re col.

soïde.

ELLIPTIQUEMENT. Ajoutez :- REM. Dans tous les dérivés d'ellipse, la signification grammaticale MENT; elle doit être la première ici aussi. a été placée la première, excepté dans ELLIPTIQUE

hélodites (voy. ce mot au Supplément). † ELODITES, s. f. plur. Fausse orthographe pour

+ EMBARRASSEMENT. Ajoutez. Sans icelui [l'exercice de la retraite spirituelle], le repos n'est qu'oisiveté, et le travail qu'embarrassement, SAINT FRANÇOIS DE SALES, Introd. à la vie dévote, u, 13. + EMBARRIQUER (an-ba-ri-ké), v. a. Mettre en barrique. On met tremper des quartiers de viande, de vingt-quatre à trente-six heures, dans une so+ ELOHIM (é-lo-im'), s. m. Nom donné à Dieu lution renfermant, pour 100 parties, 8 de biborate dans les premiers chapitres de la Genèse, que la de soude, 2 d'acide borique, 3 de salpêtre et de critique.croit les plus anciens, tandis que dans les sel; on embarrique en ajoutant un peu de ce liautres Dieu est appelé Jéhovah; Elohim est un mot quide, H. DE PARVILLE, au pluriel signifiant les Dieux ou Dieu. Le sin-1875, 2° page, 6o col. gulier est éloha (voy. ÉLOHISTE au Dictionnaire).

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tôt la prairie à l'état d'embauche, BELGRAND, l'Économ. franç. dans Journ. offic., 11 fév. 1875, p. 1133, 4 col. Les gras pâturages du Nivernais, qui reposent sur l'argile, servent à engraisser des bœufs, sous le nom de prés d'embauche, ib. p. 1132, 2. col.

EMBELLIR. Ajoutez :||6° Terme de féodalité. Embellir sa terre, voy. PAROISSE.

HIST. Ajoutez XII s. 11 [les anges] sont enbelit de tote bealteit, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 290.

+ EMBELLISSANT. Ajoutez Il est beau et embellissant, il est éclatant et éblouissant, BOSS. Élév, sur myst. II, 7.

EMBERLUCOQUER. REM. Ajoutez [2. Enfin une troisième variante de ce mot est emberlicoquer. Son discours emberlicoqua beaucoup de gens, JOSEPH DE MAISTRE, dans STE-BEUVE, Portraits littéraires, t. II, Joseph de Maistre. || 3. Le passage de Chateaubriand cité dans la Rem. et emprunté au Dictionnaire de Poitevin se trouve dans les Hém. d'outre-tombe (éd. de Bruxelles), t. 1, Berlin, Potsdam, Frédéric.

EMBLÉE.

HIST. XII S. Ajoutez Ne viuc [je ne veux] mie faire en emblée [à la dérobée, en secret] Nostre batalle, ains le [la] veront Tuit cil ki veoir le [la] vorront, Perceval le Gallois,

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† EMBLIQUE. Ajoutez: · ETYM. Arabe, amledj, qui est le persan amleh, venant du sanscrit amla, tamarin, venant lui-même de amla, acide.

|

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+ EMBOUTEILLEMENT (an-bou-tè-lle-man, mouillées), s. m. Action d'embouteiller, de mettre un liquide en bouteilles. L'observation a fait voir qu'elles [les eaux de Condillac] étaient plus savoureuses six mois après leur embouteillement, Notice sur l'eau de Condillac, p. 9.

EMBRANCHEMENT. Ajoutez : HIST. XV S.
L'embranchement par mer de la riviere de Somme,
Rec. des monum. inédits de l'hist. du tiers état,
t. IV, p. 722.

+ EMBRASEUR (an-bra-zeur), s. m. Celui qui
embrase, qui met le feu.

HIST. XVI S. Noie les yeux, mignonne, embrazeurs de mon ame, D'AUB. le Printemps, Paris, 1874, p. 43.

+ EMBRASSOIRES (an-bra-soi-r'), s. f. pl. Sorte de tenailles. On le saisit [le creuset] avec une paire de tenailles, que l'on appelle embrassoires, parce qu'elles le soutiennent sans danger de le rompre, bien qu'il soit en terre, Œuvres de Benvenuto Cellini, trad. L. Léclanché, Traité de l'orfévrerie, ch. xí, ou t. I, p. 319.

téorologique, Acad, des sc. Comptes rend, t. LXXXII, p. 141.

+ EMBRUYER (an-bru-ié), v. a. Mettre les vers à soie sur la bruyère.

- ETYM. En 1, et bruyère.

† EMBRYONNÉ. Ajoutez Il se dit aussi des œufs des animaux où l'embryon a commencé à se former. Fournir à l'administration prussienne d'Huningue des millions d'oeufs embryonnés, qui de là sont expédiés dans les divers pays d'Europe, Journ. offic. 28 oct. 1873, p. 6539, 3° col. Les grands personnages de ce pays.... en épuisent rapidement la provision [des œufs du salmo fontinalis] dès qu'ils sont suffisamment embryonnés, et les font éclore dans les laboratoires placés sur les rivières dont ils ont la protection et la surveillance, ib. p. 7181, 1 col.

+ EMERALDINE (é-mé-ral-di-n'), s. f. Nom d'une sorte de bleu.

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EMERAUDE. Ajoutez 4 Espèce d'oiseau de paradis. C'est [la Nouvelle-Guinée] la résidence favorite de toutes les plus belles variétés d'oiseaux de paradis : l'émeraude, dont deux plumes se détachent de la queue pour s'enrouler en volutes harmonieuses, le magnifique.... Journ. offic. 14 mai 1876, 3o col.

†EMBREVÁDE (an-bre-va-d'), s. f. Sorte de plante légumineuse. Ile de la Réunion, désignation des cultures: embrevades.... Marine et colonies, Tableaux de population et de culture pour 1868, p. 40. Nous avions reçu [en Égypte] de l'île Maurice une légumineuse alimentaire, l'embrevade, EMERI. Ajoutez : - REM. On le trouve écrit qui, essayée au jardin de Kobbeh, puis à la cam- aussi émeril dans la table du Cours de minéralogie pagne, donne aujourd'hui un légume meilleur que de Beudant, Paris, 1858, et dans la table de l'Aidela fève et cinq ou six fois plus productif, Journ. mémoire d'artillerie de Gassendi, Paris, 1819, 3o col. offic. 2 déc. 1872, p. 7468, 3 col. HIST. Ajoulez : xve s. Ne porront lesdits waiEMBROCHER. HIST. Ajoutez | XVI S. Un niers fourbir ne prendre à fourbir à l'emmery essien escuyer portant son pennon, de la lance du-pées ne aultre baston, Rec. des monum. inédits quel il embrocha un Turc à travers le corps, PA- de l'hist. du tiers état, t. IV, p. 318. RADIN, Chron. de Savoye, p. 301.

†EMBROCHEUR (an-bro-cheur), s. m. Terme populaire. Celui qui embroche, qui passe son épée au travers du corps des gens. Enfin ces embrocheurs de patriotes, que je regarde comme des roquets qu'on voudrait lancer contre un dogue qui n'en ferait qu'une bouchée, Lett. du P. Duchêne, 44 lettre, p. 5.

+ EMBROQUEMENT (an-bro-ke-man), s. m. An† EMBOBINER. Ajoutez : || 2o Au propre, enrou- cien terme de manufacture. Action de brocher une ler autour d'une bobine, former en bobine. Si on étoffe. Seront les drapiers et sergers tenus exécuembobine cet acier à la façon d'un électro-aimant ter les présents règlements, tant pour la qualité ordinaire, de manière à lui communiquer le maxi- de lainages, que pour la forme prescrite pour les mum de puissance..., H. DE PARVILLE, Journ. offic. lisières et embroquements, à peine de dix livres 16 nov. 1876, p. 8320, 2o col. Lorsqu'elle [la soie] d'amende, Statuts et règlements des drapiers et serrevient de la teinture, elle est de nouveau embo-gers de Beauvais, 18 août 1670, art. 10. binée pour servir soit à des organsins, soit à des trames, Journ. offic. 21 nov. 1876, p. 8485, 1. col.

+ EMBOÎTAGE (an-boi-ta-j'), s. m. Mise en boite. Triage, emboitage, empaquetage [des plumes métalliques], Journ. offic. 18 août 1875, p. 6925,

col. Adjudication de 3 751 530 boîtes avec accessoires, pour l'emboîtage des poudres de chasse en 1875, ib. 20 sept. 1874, p. 6628, 2o col.

EMBOÎTER. Ajoutez || 4 Terme de relieur. Embofter un livre, mettre dans sa reliure primitive un livre qui en est ôté. Qu'à la vérité le défendeur prétend avoir acheté un livre non emboîté et qui devait lui être livré avec le texte et la reliure primitifs, Journ. offic. 20 avril 1876, p. 2824, 3o col. + EMBOLIQUE (an-bo-li-k'), adj. Terme de médecine. Qui a le caractère de l'embolie, Lésions emboliques.

EMBORDURER. Ajoutez : Les linéaments à l'encre de Chine; les traits d'or embordurant les rinceaux, CH. BLANC, Journ. offic. 27 oct. 1873, p. 6573, 2o col.

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+ÉMETTEUR (é-mè-teur), s. m. Celui qui émet, qui met en circulation. L'État émetteur de monnaie de papier, DUPONT WHITE, dans le Correspondant, 25 sept. 1866, p. 184. C'est l'émetteur, c'est le publiciste déjà condamné deux fois pour diffamation, Gaz. des Trib. 14 mars 1873, p. 250, 3 col.

+ EMEULER. Ajoutez: || 2° Polir à la meule. On fait à Solingen des sabres pour la cavalerie, ayant une garde en fer, à une branche, la lame en étoffe polie, ordinaire, avec fourreau en fer émeulé, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. I, p. 52. || En ce sens, il vaudrait mieux dire émoudre, qui est le terme technique et usuel.

EMEUTE. Ajoutez :-) - REM. On aura de l'émeute une définition plus précise, en disant Trouble qui se forme dans la rue, commence par un rassemblement, et n'a d'abord ni chef, ni dessein concerté.

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+ ÉMEUTER (é-meu-té), v. a. Mettre en émeute. La caserne de la Courtille est toujours émeutée, BABEUF, Pièces, I, 37. || Fig. On s'explique de sa + EMBROUSSAILLE, EE (an-brou-sa-llé, llée, peine avec des amis, on en fait part à des parents, ll mouillées), adj. || 1° Embarrassé par des brous-on émeute toute une famille, BOURDAL. Instr. paix sailles. Des massifs forestiers [en Algérie] qui, avec le prochain, Exhort. t. ¤, р. 339. embroussaillés, privés de routes, offrent au feu une prisc..., le Bien public, 4 mars 1875, 2o page, 2 col. || Fig. Un de ces inextricables romans de Frédéric Soulié, ténébreux, embroussaillé, A. DAUDET, Journ. offic. 26 fév. 1877, p. 1474, 2° col. || 2 Fait avec des broussailles. La plainte des grands peupliers, qui s'abaissaient l'un vers l'autre, en secouant les nids de pies embroussaillés dans leur faîte, ALPH. DAUDET, Fromont jeune et Risler aîné, iv, 2.

EMBOURBER. HIST. Ajoutez XII s. Clers qui en tel borbier s'enborbe, Ou puis d'enfer en l'orde borbe Plungiez et emborbez sera, Chronique + EMBRUMER (S'). Ajoutez : L'horizon s'étant de des ducs de Normandie, Appendice III, t. III, nouveau embrumé, j'ai dû mettre la machine à p. 530. petite vitesse et faire fonctionner le sifflet, Rap+EMBOURGEOISER (an-bour-joi-zé),v.a. || 1o Don-port, Journ. offic. 11 oct. 1873, p. 6309, 1 col. ner le caractère bourgeois, vulgaire. Embourgeoi-2. Activement. Couvrir d'une brume. || Fig. La ser le drame biblique [Judith et Holopherne, du langue italienne, disait Gioberti, sculpte les obpeintre Delaroche], en essayant de le renouveler jets; la langue française les peint, en les monet de l'habiller en costume moderne, PLANCHE, Salon de 1881, tableau de Delaroche. || 2o V. réfl. S'embourgeoiser, prendre un caractère bourgeois, vulgaire. Mme Geoffrin devait hériter de cette sollicitude [de Mme de Tencin, pour les habitués de son salon] en la prosaisant; et avec elle la littérature devait s'embourgeoiser tout à fait, DE LESCURE, Journ. offic. 28 oct. 1875, p. 8894, 3° col.

+ EMBOUTEILLAGE (an-bou-te-lla-j', ll mouillées), s. m. L'action d'embouteiller, de mettre en bouteille.

trant rapprochés, avec des traits délicats et fins,
mais nets, polis et distincts; on peut dire que la
langue allemande les ébauche et les embrume
en les traçant d'une façon perplexe, comme les
lointains des peintures, MARC MONNIER, Journ. des
Débats, 25 janv. 1876, 3° page, 4° col.

+EMEUTIR. Ajoutez: || 2° Il s'est dit pour se décharger d'une excrétion en général. Après avoir trois fois craché, Emeuti et deux fois mouché, Suite de la révélation, Paris, 1649, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 131 (Le texte porte fautivement Et meuti; voy. à l'historique un exemple tout semblable de Cl. Marot).

EMIGRANT. Ajoutez : || 3° Il s'est dit pour émigrette, sorte de jeu (voy. ÉMIGRETTE au Dictionnaire). Comme des enfants qui s'amuseraient aujourd'hui à jouer à la guerre avec le fusil, et qui demain joueraient bêtement aux émigrants, Lett. du P. Duchêne, 234o lettre, p. 2.

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EMIGRE. || 1o Ajoutez : || Se dit des espèces d'animaux qui ont été chassés d'une contrée par les † EMBRUN. Ajoutez :|| 2° Nom d'un vent dans modifications survenues dans le climat, par oppoles Pyrénées. Malheureusement l'embrun ou le sition à ceux qui ont disparu, ne trouvant plus vent de l'avalanche, dont la plus grande partie alla nulle part les conditions nécessaires à leur exiss'engouffrer dans le petit lac d'Oncet [au pic du tence. Parmi les animaux qui vivaient sur notre Midi] et le fit déborder, brisa et tordit l'abri mé-sol au commencement de l'époque quaternaire,...

d'autres, comme le renne, ont disparu de nos climats, mais vivent encore en d'autres lieux; ce sont les animaux émigrés, Conférence de M. Broca à Bordeaux, dans l'Homme préhistorique de Lubbock, traduit par M. Ed. Barbier, p. 563.

† ÉMINE (é-mi-n'), ÉMINÉE (é-mi-née), s. f. Mauvaise orthographe pour hémine, héminée (voy. ces mots au Dictionnaire et au Supplément).

+ EMISSIF. Ajoutez: || Pouvoir émissif d'un corps, quantité de chaleur perdue par un corps dans l'unité de temps, par l'unité de surface, dans une direction normale, quand l'excès de température sur le milieu est égal à l'unité.

+ ÉMISSIONNAIRE (é-mi-ssio-nê-r'), adj. Terme de banque. Qui se rapporte à l'émission de titres, de valeurs. Les banquiers émissionnaires.

+ EMMAGASINATEUR, TRICE (an-ma-ga-zi-nateur, tri-s'), adj. || 1° Qui recueille, emmagasine. Récolte des rayons solaires et projection sur le récipient emmagasinateur à l'aide d'un réflecteur présentant la forme d'un abat-jour, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 17 oct. 1875, p. 8719, 3o col. || 2° Substantivement. Corps qui emmagasine une force, chaleur, électricité. La quantité de chaleur que peut emmagasiner du gaz en communication libre avec l'atmosphère est limitée; ce sera toujours un mauvais emmagasinateur, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 19 nov. 1876, p. 8456, 2° col.

+ EMMÉTROPE (an-mé-tro-p'), adj. Terme d'optique et de physiologie. Se dit de l'œil dont la rétine se trouve au foyer principal de son système dioptrique, ce qui fait que les rayons parallèles se réunissent sur elle.

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ÉTYM. "Euμεтpos, conforme à la mesure (de év, en, et μérpov, mesure), et dy, œil.

+ EMMETROPIE (an-mé-tr1)-pie), s. f. Qualité de l'œil emmétrope.

+ EMMI (an-mi), adv. Au milieu de (terme vieilli). Emmi les champs, MALH. le XXXIII livre de Tile Live, ch. 19. Se promener emmi les rues, ID. Lexique, éd. L. Lalanne. || Emmi les champs, se dit encore couramment par les paysans normands. Ce mot, bien employé, trouverait sa place dans le style actuel.

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nom d'un couvent à Rouen.
+ EMMURER. HIST. Ajoutez: || XIVe S. Les pau-
vres religieuses emmurées de l'eglise de Saint-
Mahieu près de Rouen, Mandements de Charles V,
1376, Paris 1874, p. 656.

EMMUSELER. HIST. Ajoutez xu s. Atour

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mal [sur un crâne], QUATREFAGES et HAMY, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXXXIV, p. 140.

+ EMOUVER (é-mou-vé), v. a. Terme du langage populaire et qui représente émouvoir. Le jeune, un peu émouvé sans doute par les ardeurs de l'été, par le parfum des herbes et le voisinage des fillettes occupées aux champs, BÜRGER, Salons de 1861 à 1868, t. I, p. 214. Au premier plan, un lac encore émouvé par la tempête passagère, ID. ib. p. 492.

REM. Émouver ne peut s'employer que dans le langage populaire. Partout ailleurs c'est d'émouvoir qu'il faut se servir.

ETYM. É.... pour es, préfixe, et mouver, qui est employé comme terme de métier (voy. MOUVER au Dictionnaire); dans l'Aunis, emouver, secouer, Gloss. aunisien, p. 100.

+ EMPAFFER (S') (an-pa-fé), v. réfl. Terme populaire. Se griser, devenir paf. Empaffez-vous honnêtement pour avoir un petit grain de goguette dans la tête, mais ne vous soûlez pas.......... Lett. du P. Duchêne, 75o lettre, page 4.

- ETYM. En 1, et paff.

EMPALER. Ajoutez : || 2° Traverser par un pieu un objet quelconque. Un trou, ménagé au centre [des pains de seigle de Suède], permet d'en empaler une quantité prodigieuse au moyen de perches fixées sous les plafonds, Journ. offic. 20 mars 1873, p. 1949, 2o col. 1 3° S'empaler, s'infliger à soi-même le supplice du pal. Les Hindous sont très-superstitieux; on en voit qui, pour apaiser la colère de les fleuves, ou s'enterrent tout vivants, CORTAMBERT, Cours de géographie, Paris, 1873, p. 566.

EMMAGASINER. Ajoutez || 3° Neutralement. Mettre en magasin. Enjoignant d'avoir à lui livrer les grains des Oulad-Yakoub-ez-Zerara, tribu qui emmagasine dans ces ksour, Rev. africaine, juil.-née ert moult ricement, Et si n'ot pas sa guim-leurs divinités, s'empalent, ou se précipitent dans août 1876, p. 263.

† EMMAGASINEUR (an-ma-ga-zi-neur), s. m. Celui qui emmagasine. Sid-El-Ala.... leur enjoignant d'avoir à lui livrer les graines des OuladYakoub-ez-Zerara, tribu qui emmagasine dans ces ksour; il se dirigeait bientôt lui-même avec ses contingents pour donner plus d'efficacité à son injonction, et couper court aux hésitations qui auraient pu se produire chez les emmagasineurs, Rev. africaine, juill.-août 1876, p. 273.

EMMAILLOTEUR (an-ma-llo-teur, ll mouillées), s. m. Celui qui met dans un maillot. || Fig. Messieurs, vous n'êtes point des guérisseurs d'amour-propre en souffrance, des emmailloteurs de vanité blessée, des Pères de la Merci, des Frères de la Miséricorde; vous êtes des législateurs, CHATEAUBR. De la Liberté de la presse, 1827.

+ EMMANCHAGE. (an-man-cha-j'), s. m. Synonyme d'emmanchement. L'invention de M. Garaboux, consistant en un système particulier de montage et d'emmanchage de bêches et de douilles, Gaz.des Trib. 13 août 1874, p. 771, 4o col.

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† EMPANSEMENT (an-pan-se-man), s. m. Nom vulgaire de la météorisation chez les bestiaux. ETYM. En 1, et panse.

+ EMPAPILLOTER (an-pa-pi-llo-té, ll mouillées), v. a. Garnir de papillotes. || Fig. Des conseils empapillotés dans des épigrammes, le National, 12 janvier 1877, 3° page, 1 col.

+ EMPAREMENT (an-pa-re-man), s. m. Néologisme. Action de s'emparer. C'était un emparement violent de la personne [arrestation et meurtre du duc d'Enghien], comparable aux captures que font les pirates de Tunis et d'Alger, CHATEAUBR. Mém. d'outre-tombe (éd. de Bruxelles), t. 1, Année de ma vie, 1804.

ple ostée, Ains ert moult bien enmuselée, Si k'à
paines veoir pooit, Perceval le Gallois, v. 29826.
ÉMOLUMENTER. Ajoutez : REM. Émolumen-
ter, indiqué comme vieux dans le Dictionnaire,
n'en est pas moins encore employé dans le style
juridique. Qu'il n'a obéi en dénaturant les valeurs
dont il disposait, à vrai dire sans contrôle, qu'à
une pensée d'émolumenter sur les honoraires des
contrats ou d'alimenter son propre crédit, Arrêt
de la Cour d'appel de Paris, 22 avril 1875, dans
Gaz. des Trib. 17 mars 1876, p. 267, 4o col.
+ÉMONDATION. Ajoutez : HIST. XVI S.
Monstre toy au prestre, et offre pour ton emun-
dation les choses que Moyse a commandé en tes-
moignage à iceulx, Marc, 1, 44, Nouv. Testam. éd.
Lefebvre d'Etaples, Paris, 1525.
+ÉMONDES. Ajoutez: || 2° Au sing. Nom, dans + EMPARESSER (an-pa-rè-sé), v. n. Devenir pa-
l'Avranchin, des têtards qu'on exploite en les émon-resseux.
dant, pour en tirer des perches, des cercles, etc. HIST. XIV S. Torpere, emperecier, ESCALLIER,
Vocab. lat.-franç. Torpere.
ÉTYM.
En 1, et paresser.
EMPÊCHER. 4° S'empêcher, v. réfl. Ajoutez :
C'est cela qui a été cause que vous n'avez pas cu
plus souvent de ses lettres ; et elle s'en est empè-
chée pour ne vous pas mentir plus d'une fois, VOIT,
Lett. 135. || 5° Neutralement, empêcher à quelqu'un,
le gêner, lui créer des obstacles (emploi vieilli). Iĺ
croyait que l'archiduc était de ses amis, et qu'il
ne lui empêcherait pas, MALH. Lexique, éd. L. La-
lanne.

+ÉMONDOIR (é-mon-doir), s. m. Instrument servant à émonder les arbres. C'est pour éviter l'emploi des crampons qu'on se sert avantageusement d'un émondoir emmanché au bout d'une perche de 3 ou 4 mètres, G. BAGNERIS, Man. de sylvicult. p. 181, Nancy, 1873.

+ EMOTIF, IVE (6-mo-tif, ti-v'), adj. Terme de physiologie cérébrale. Qui est relatif aux émotions; qui suscite les émotions.

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EMOTION. Ajoutez || 4° Petit mouvement fébrile. Monseigneur le Dauphin cut hier un second accès [de fièvre], qu'on pourrait compter pour le troisième, à cause d'une émotion qui marqua un peu jeudi dernier, BOSS. Lett. à Huet, 21 oct. 1670, dans Correspond. 25 déc. 1876, p. 1080.

EMMARGER (an-mar-jé. Le g prend un e de vant a et o), v. a. Mettre dans les marges. Le seul † EMOTIVITÉ (é-mo-ti-vi-té), s. f. Terme de inconvénient auquel on n'a pu jusqu'ici remé- physiologie psychique. Degré suivant lequel chadier consiste dans la nécessité où l'on est d'em- que personne est sujette s'émouvoir de quelque marger de nouveau les épreuves [de la photo-impression perçue. Les régions cérébrales qui glyptie Woodburg] dont le tirage a sali les marges, Journ. offic. 30 mai 1873, p. 3457, 3o col. + EMMASCARADE, ÉE (an-ma-ska-ra-dé, dée), adj. Néologisme. Qui est en mascarade. La comédie de Hogarth — vraie comédie ! se joue sur les planches d'un théâtre, par des acteurs grimés et emmascaradés, BÜRGER, Salons de 1861 à 1868, t. I, p. 333.

+ EMMASQUER (an-ma-ské), v. a. Se dit, en Provence, d'une opération magique analogue à l'envoûtement. S'il y a des gens qui emmasquent, il y en a d'autres qui démasquent, et l'on doit penser si leur clientèle est nombreuse, Gaz. des Trib. 3 juin 1875, p. 533, 2o col.

ETYM. En 1, et masque. EMMELAGE (an-mê-la-j'), s. m. Vice de la soie grége qui fait qu'elle s'emmêle, dans l'opération du décreusement.

EMMENER. Ajoutez REM. Emmener a été construit avec un infinitif sans préposition intermédiaire. Je n'ai pu emmener Mlle Levasseur errer avec moi dans cette saison, J. J. ROUSS. Lett. à d'Ivernois, 2 déc. 1765.

sont douées de sensibilité, d'émotivité.... LUYS,
Etudes de physiologie et de pathologie cérébrales,
p. 113.

- ETYM. Voy. ÉMOTION.

ÉMOUDRE. Ajoutez : || 2° User sur la meule une surface métallique qu'on veut rendre unie. Emoudre des canons de fusil.

† ÉMOUSSE (é-mou-s'), s. f. Nom, en Vendée, d'un vieil arbre creux. Camarades, un gros vieux arbre creux et mort où un homme peut se fourrer comme dans une gaine, ces sauvages [en Vendée] appellent çà une émousse, v. HUGO, Quatre-VingtTreize, t. 1°", " partie, liv. 1°r.

+EMOUSSEMENT (é-mou-se-man), s. m. || 1o Action d'émousser. M.Bourrel, ex-vétérinaire militaire, prétend avoir trouvé le moyen d'empêcher la transmission de la maladie [la rage] en pratiquant ce qu'il appelle l'émoussement des dents chez les chiens;... l'émoussement rend-il réellement les morsures des chiens enragés inoffensives? Journ. offic. 28 juin 1874, p. 4432, 2 et 3° col. || 2o État de ce qui est émoussé, de ce qui est mousse. L'émoussement du bord antérieur du canal lacry

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REM. Ajoutez || 5. Vaugelas dans ses Remarques note ceci : « Un de nos meilleurs auteurs a dit que quelqu'un avait fait rompre un pont, pour s'empêcher d'être suivi. A la prendre au pied de la lettre, cette expression s'empêcher d'être suivi, ne peut guère se concevoir; cependant beaucoup l'approuvent. » Rien dans la grammaire ne fait obstacle à cette tournure, peu usitée sans doute. On dit : s'empêcher de faire; et il faudra la prendre, si l'on veut après s'empêcher mettre un infinitif passif. Il s'empêcha d'être aimé, vaut certainement mieux que il empêcha qu'on l'aimat. Au Dictionnaire, voyez l'exemple de Mairet: Je m'empêcherais bien de servir de matière A la sévérité.... Servir de matière est l'équivalent d'un verbe passif, et on pourrait le remplacer par être traité sévèrement. S'empêcher de signifiant se défendre peut être suivi d'un infinitif passif.

+ EMPEIGNÉ, EE (an-pè-gné, gnée), adj. Terme de tissage. Se dit de la disposition des fils dans la chaîne. Ce serait le duitage qu'il faudrait considérer plutôt que le poids, surtout pour les tissus qui sont empeignés clair, c'est-à-dire qui ont peu de fils en chaine, et qui néanmoins sont fortement duités, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. IV, p. 443. Je ne fabrique que les calicots de qualité courante, plus ou moins empeignés, plus ou moins duités, ib. p. 441.

+ EMPEIGNEMENT (an-pè-gne-man), s. m. Terme de tissage. Disposition des fils dans la chaîne. On pourrait prendre pour base d'apprécia

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