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verrier. Action d'écrémer le verre, c'est-à-dire de | mitifs. Le crime symbolisé par la pomme édénique, | goutte cffarouchée, J. J. Rouss. Lett. à Du Peyrou,

retirer les ordures de la surface du verre fondu; synonyme d'écrémage. Enverrage et rupture de creusets, battitures de cannes, fiel, écrémaisons, Enquête, Traité de commerce avec l'Anglet. t. vi, p. 587. || Le même que escramure (voy. ce mot au Supplément).

† ÉCRÉMILLON (é-kré-mi-llon, ll mouillées), s. m. Nom, dans le Calvados, du lait écrémé qu'on donne aux veaux qu'on engraisse, les Primes d'honneur, Paris, 1870, p. 54.

+ ÉCRÉMOIR (é-kré-moir), s. m. || 1° Nom, dans le Calvados, d'un instrument à l'aide duquel on enlève la crème, quand elle est montée, les Primes d'honneur, Paris, 1870, p. 53. || 2o Morceau de cuivre ou de corne qui sert à ramasser les compositions dans les manipulations d'artifices.

† ÉCRÉMURE (é-kré-mu-r'), s. f. Le même que écrémaison ou escramure.

ÉCREVISSE. || 4° Ajoutez : || On emploie aussi une écrevisse pour retirer les bouches à feu du fond des cours d'eau.

ÉCRITURE. Ajoutez: || 7° Au plur. Les écritures, nom que, dans l'Aunis, les vignerons donnent aux bourgeons à fruit des vignes. On commence à voir les écritures, Gloss. aunisien, p. 99.

ÉCROUIR. Ajoutez : REM. Comme l'écrouissage, en durcissant le métal, le rend aussi plus cassant, écrouir se prend le plus souvent en mauvaise part. Lorsqu'un métal a été écroui par une des opérations indiquées, on a soin de le chauffer pour faire disparaître l'écrouissage.

† ECTÉNIE (è-kté-nie), s. f. Nom, dans la liturgie grecque, d'une sorte de litanie. C'est moins la chef civil de l'État que le protecteur de l'Église, le défenseur-de l'orthodoxie, qui semble mentionné dans les ecténies de la liturgie russe, A. LEROYBEAULIEU, Rev. des Deux-Mondes, 1er mai 1875.

ÉTYM. Εκτένεια, extension, durée, de ἐκ, hors,

et τείνειν, tendre.

† ECTÓDERME (è-kto-dèr-m'), s. m. Terme d'histoire naturelle. Se dit, chez les mollusques, les polypiers, les hydres d'eau, de la peau extérieure. La partie centrale de l'ectoderme, H. FOL, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXI, p. 474.

ΕΤΥΜ. Ἐκτὸς, en dehors, et δέρμα, peau. † ECTODERMIQUE (è-kto-dèr-mi-k'), adj. Qui a rapport à l'ectodermé.

† ECTOPARASITE (è-kto-pa-ra-zi-t'), s. m. Parasite habitant l'extérieur d'un corps sur lequel il

vit.

– ΕΤΥΜ. Ἐκτὸς, en dehors, et parasite. ÉCU. Ajoutez: || 9° L'arbre aux quarante écus, arbre du Japon, de la famille des conifères (gingko biloba, L.), ainsi nommé, parce que, dit-on, le premier qui entra en France au xvre siècle, coûta quarante écus. Deux espèces d'érables, le hétre,... l'arbre aux quarante écus, existaient déjà pendant l'époque tertiaire, CH. MARTINS, Rev. des DeuxMondes, 15 fév. 1876, p. 753.

† ÉCUANTEUR. - ETYM. Le pays du Maine dit: Équantage, inclinaison des rais d'une roue sur le moyeu; équanter, donner aux rais d'une roue l'inclinaison convenable; ce qui indique l'étymologie: é..., et cant, côté. Le Maine prononce ékanter, ékantage; ce qui montre que la prononciation é-ku-an-teur est vicieuse. Écuanteur est un nom en eur indiquant une manière d'être; il doit donc être féminin, et non, comme portent plusieurs dictionnaires, masculin.

ÉCUELLE. || Ajoutez: 6o Nom donné aux intervalles qui séparent les filets d'un pas de vis, Manuel du tourneur, Roret.

ÉCUMER. || Ajoutez: 6o Écumer sa rage, s'y livrer, la manifester (emploi vieilli), MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

HIST. XII s Ajoutez: Undes reversent et escument [dans une tempête], BENOÎT, le Roman de Troie, v. 27569.

ÉCUMEUX. Ajoutez: - HIST. xivo s. Urine.... ki a ensement cum lie u niule escumeuse, BOUCHERIE, Petit traité de méd. Montpellier, 1875, p. 5. ÉCUREUIL. Ajoutez: || 4° Mettre les écureils à pied, couper les arbres, EUG. ROLLAND, Faune populaire, Paris, 1877, p. 66.

ÉCURIE. Ajoutez: || 4° Terme de turf. Ensemble des chevaux de course d'un propriétaire ou de plusieurs propriétaires associés.

+ÉDELFOSE (é-del-fo-z'), s. f. Minéral qui est un silicate calcaire.

† ÉDÉNIQUE (é-dé-ni-k',) adj. Synonyme d'édénien. La vie édénique de nos premiers pères, FR. LENORMANT, Manuel d'hist. anc. liv. I temps pri

BÜRGER, Salons de 1861 à 1868, t. II, p. 25.

3 mars 1768.

+ ÉDICULE (é-di-ku-l'), s. m. Petit édifice élevé † EFFAROUCHEMENT. Ajoutez: Le fruit de son

sur des boulevards, dans les places, etc. et servant
à différents usages. Il existe déjà aujourd'hui....
300 kiosques à journaux.... soit, au total, 1445 édi-
cules de toutes formes et de toutes dimensions....
les compagnies de voitures publiques ont une
tendance marquée à remplacer par des édicules
établis sur la voie publique des bureaux qui pour-
raient souvent être installés dans des maisons
particulières, MAUBLANC, Conseil municipal de
Paris, Procès verbaux, 1876, no 3.

ÉTYM. VOY. ÆDICULE au Dictionnaire.
+ ÉDILITAIRE (é-di-li-tê-r'), adj. Qui a rapport
à l'édilité, aux édiles. Le conseil municipal prend
de nombreuses délibérations autorisant des tra-
vaux édilitaires, le Temps, 5 mars 1875, 3o page,
4o col. L'œuvre édilitaire, l'Opinion nationale,
8 juin 1876, 3o page, tre col.

2. ÉDIT, ITE (é-di, di-t'), adj. Publié par voie
d'impression. Le décret de germinal an XIII dit
que le publicateur des œuvres posthumes ne
pourra publier en même temps des œuvres édites
déjà tombées dans le domaine public, sous peine
de faire tomber sa publication dans le domaine
public.... en tête de l'édition de 1872 se trouvent
deux fragments d'œuvres édites, et l'on voudrait
trouver là contre nous une déchéance au droit de
M.C..., Gaz. des Trib. 15 juil. 1876, p. 693, 2o col. || Ce
mot appartient à l'avocat, qui l'emploie par opposi-
tion à inédit, car il n'est pas dans le décret cité du
1er germinal an xIII.

ÉTYM. VOY. INÉDIT; édit et inédit sont de for

mation savante.

ÉDITEUR. Ajoutez : || Au féminin, éditrice. En 1841 [à Florence), sous le patronage du grand-duc Léopold II, on fonda une société éditrice des œuvres complètes de Galilée, Revue de l'Instruction publique, 16 juillet 1865.

+ ÉDUCABILITÉ. Ajoutez: Cette confiance dans l'éducabilité de l'homme, G. SAND, la Mare au diable, 11.

† ÉDUCATIF, IVE (é-du-ka-tif, ti-v'), adj. Néologisme. Qui procure l'éducation. Ce sera une fête réelle, au sens antique, d'excellente influence sur les générations nouvelles, et puissamment éducative, MICHELET, cité dans Gaz.des Trib. 5 août 1875, p. 750, 3o col. Le caractère éducatif de la caisse d'épargne, le rôle qu'elle remplit pour l'éducation économique des ouvriers, Journ. des Débats, 14 nov. 1876, 2o page, tre col.

ÉDUCATION. SYN. ÉDUCATION, INSTRUCTION. Ajoutez: « M. H. Martin rappelle que la substitution du terme « d'instruction publique » à celui « d'éducation nationale » est toute récente. Le second était seul employé en 89, et on le trouve dans tous les cahiers des États généraux.... M. Vacherot voudrait qu'on s'attachât à considérer l'instruction dans son vrai sens, en ne la séparant point de l'éducation; car elle n'est, en réalité, autre chose que l'éducation de l'esprit, ARTH. MANGIN, Journ. offic. 24 fév. 1872, p. 1330, 3o col. Mais il faut remarquer que l'instruction s'enseigne, et que l'éducation s'apprend par un autre mode d'action du maître, quel qu'il soit.

† ÉDUCATIONNEL, ELLE (é-du-ka-sio-nèl, nè-l'), adj. Qui a rapport à l'éducation Ces grands problèmes économiques et éducationnels qui s'imposent au monde moderne, Lettres d'Angleterre, dans le Temps, 16 oct. 1873.

+ ÉDUQUER. - REM. Ajoutez: || 2. Éduquer n'est ni dans Furetière, ni dans Richelet, ni dans le Dictionnaire de l'Académie.

† EFFAÇAGE (è-fa-sa-j'), s. m. Action d'effacer. Art. 3.... le prix de l'effaçage [du n°], pour chaque voiture, est fixé à 25 centimes à la fourrière, et à 1 franc à domicile.... Art. 8. Aucun effaçage ou numérotage ne pourra être effectué.... Ordonn. de police, 31 mai 1866.

+ EFFANURES. Ajoutez : || 2° Nom, dans l'Ain, de la rétribution due aux moissonneurs et aux batteurs; elle représente le cinquième du produit du froment et du seigle, les Primes d'honneur, Paris, 1870, p. 366.

EFFARÉ. Ajoutez: || Effaré se dit, en certaines provinces, d'animaux errants, sans guides.

EFFARER. HIST. XIV S. Ajoutez: Sire roi Guiteclin, n'aiés chiere effarée, Tristan de Nanteuil, ms. v. 18823.

EFFAROUCHÉ. Ajoutez: || 8° Fig. Goutte effarouchée, goutte troublée par quelque accident. Il est à présumer que ce n'est qu'une queue de cette

plaidoyer [d'Omer Talon, dans le parlement] fut un grand et général effarouchement de la cour contre nous [jésuites] (1627), GARASSE, Mémoires publiés par Ch. Nisard, Paris, 1864, p 197.

† EFFECTUATION (e-fe-ktu-a-sion), s. f. Action d'effectuer. L'effectuation de l'unité allemande sous le sceptre d'un Hohenzollern, l'Opinion nationale, 12 janvier 1869. EFFERVESCENCE.

REM. Effervescence, qui frappe Mme de Sévigné comme terme inconnu, se trouve dans Sylvain Régis (1690): Il est évident qu'il y a des fermentations qui se doivent faire avec effervescence.... d'autres qui se font sans effervescence, Système de philosophie, IV, V, 3.

EFFET. HIST. Ajoutez: XIIIS. Ne querrai art ou engieng, voie ou maniere que li effect des coses presentes puist estre destourbés, Rec. des monum. inédits de l'hist. du tiers état, t. Iv, p. 58.

† EFFEUILLEUR. Ajoutez: || 2o Dans le canton de Vaud, effeuilleuses, ouvrières qui retranchent les sarments inutiles de la vigne et rattachent les autres à l'échalas.

† EFFICACIEN (e-fi-ka-siin), s. m. Terme de théologie. Partisan de la grâce efficace. Ah! supralapsaires, infralapsaires, gratuits, suffisants, efficaciens, jansénistes, molinistes, devenez enfin hommes et ne troublez plus la terre, VOLT. Dict. phil. De la grâce.

EFFIGIE. Ajoutez: || 3° Fig. Le corps d'une personne dont l'intelligence est éteinte. Nous avons enterré depuis quelques jours une personne qui ne vivait plus il y a longtemps; mais, quoique ce ne fût que son effigie qui nous restat, je n'ai pas laissé d'être touché de sa perte, BALZAC, Lett. à Conrart, 28 avril 1653.

EFFILER. Ajoutez: || 4° Terme de filature. S'effiler, se dit des fils de laine qui n'ont pas reçu une torsion suffisante. Si le fil n'a pas reçu une torsion suffisante, ou s'il n'a reçu qu'un tordage trop rapidement fait, s'il s'effile, c'est le terme employé en filature, - on a du fil très-mauvais qui ne permet pas d'obtenir un tissage régulier, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. III, p. 76.

+ EFFILEUR (è-fi-leur), s. m. Ouvrier qui met en morceaux menus, fins. Un sieur M..., effileur de bois de teinture, Gaz. des Trib. 8 juill. 1870.

ÉTYM. Effiler 2.

+ EFFILOCHAGE (è-fi-lo-cha-j'), s. m. Action de tirer brin à brin les brins d'un tissu de fil, de coton ou de laine. Le mot effilochage s'applique strictement à la fibre provenant de chiffons doux.... plus tard intervint un autre genre d'effilochage, appelé mungo (voy. MUNGO au Dictionnaire et au Supplément), provenant des chiffons de drap, des rognures sortant des ateliers des tailleurs, J. LAVERRIÈRE, dans Mém. d'Agric. etc. 1870, p. 442.

+ EFFILOCHE. - ETYM. Ajoutez: On donne dans le parler normand le nom de filoques aux fils pendants d'un tissu déchiré ou usé, H. MOISY, Noms de famille normands, p. 354.

† EFFILOQUEMENT (è-fi-lo-ke-man), s. m. Асtion d'effiloquer; état de ce qui est effiloqué. Sa face osseuse et carrée sort de cheveux et de barbe en broussaille, d'un effiloquement de poils hérissés.... MM. DE GONCOURT, Gavarni, l'Homme et l'Œuvre, p. 354.

† EFFLORAISON (èf-flo-rê-son), s. f. Action d'entrer en fleur. L'effloraison produirait une action inverse; partout où l'on s'est opposé au développement des fleurs, la proportion du sucre de canne [dans l'agavé] s'est toujours accrue, tandis que le sucre interverti n'a presque pas varié, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 23 nov. 1876, p. 8608, 3o col.

ETYM. Ef pour es..., et floraison.

+ EFFRANGER (é-fran-jé), v. a. Former des franges, en parlant de la lumière. Quand les lauriers sont épanouis, et que le jet d'eau effrange sur leurs fleurs roses ses dentelles d'argent..., CLÉMENT DE RIS, Hist. de l'art en France, 1, 199.

ETYM. Ef pour es..., et frange. EFFRÉNÉ. HIST. Ajoutez: XII°s. Maintes fois vult [veut] malvoisouse crenmors [crainte] sembleir humiliteit, et effreneiz orguez [orgueil] franchise, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 310.

† ÉGAILLER (é-ga-llé), v. a. Disperser, dans le langage des départements de l'Ouest. Égaillezvous, cri des Vendéens entre eux, quand ils se dispersaient en tirailleurs.

ÉTYM. Norm. égasiller, écarter, DELBOULLE,

۱

Gloss. de la vallée d'Yères, p. 130. Origine d'ailleurs inconnue.

2. ÉGALEMENT, adv. - HIST. Ajoutez: XII S. N'ala pas li gius [le jeu] ingaument; Car mesire Gauwains li prous Ot les las de son elme rous [rompus], Perceval le Gallois, v. 17858. Puez que [puisque li cuers est ewalment corrumpus.... ST BERN. p. 568.

† ÉGALISAGE (é-ga-li-za-j'), s. m. Opération par laquelle les préposés de l'administration du pesage à Marseille donnent un poids égal à un certain nombre de sacs remplis de grains: opération qu'ils effectuent en enlevant ou en ajoutant une certaine quantité de grains avec une pelle creuse dite sasse. C'est en vertu d'une délibération du conseil municipal du 12 septembre 1873 et d'un arrêté du 26 février 1874 que l'égalisation des sacs de blé au lieu du pesage a été décrétée, et le terme d'égalisage adopté. Note communiquée par OCTAVE TEISSIER, archiviste de Marseille.

† ÉGALISEUR (é-ga-li-zeur), s. m. Nom, à Marseille, des préposés qui opèrent l'égalisage des sacs de blé, après avoir placé ces sacs sur une bascule qui marque le poids voulu: opération qui a été substituée soit au mesurage par le double décalitre, soit au pesage par la romaine; les négociants ayant trouvé plus simple pour la comptapilité d'avoir des sacs d'une contenance uniforme qu'il n'y a plus qu'à égaliser.

† EGALISSAGE. Ajoutez : || 2o Action d'égaliser la poudre.

ÉGALITÉ. Ajoutez : || 8° Mettre en égalité, mettre sur le même pied, ne pas faire de différence. La preuve, madame, que je n'ai point voulu mettre en égalité votre amie et vous, est que.... J. J. ROUSS. Lett. à Mme Latour, éd. Musset-Pathay, t. xix, p. 291. || 9° Terme de turf. Un cheval est coté égalité, quand ses adversaires n'osent pas engager contre lui une somme supérieure à celle qui est pariée par ses partisans.

HIST. Ajoutez: x1 s. Li anrme [l'âme] ki doit eissir reconoist alsiment ceaz [ceux] avec lesqueiz por l'engueileteit des culpes u encor por l'engueileteit des lowiers en une manandie [demeure] doit estre astaleie [installée], li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 240.

ÉGAREMENT. Ajoutez: || 3o Action d'égarer, de perdre un objet. L'égarement à la poste de deux lettres contenant l'une 10000 francs, l'autre 20000 fr. de billets.... Arrêt de la Cour d'appel de Paris, tre ch. dans Gaz.des Trib. 3-4 août 1874, p. 740, 2o col.

- HIST. Ajoutez: XII S. En son plus grant esgarement S'est enbatus, ne sout comment, Fors l'espeisse d'uns granz coudreiz, En une place, en uns erbeiz, BENOIT, Chronique, t. II, p. 342, v. 25 332. Guillaumes en fu eissilliez E de la terre fors chaciez; Od dol [deuil), od ire e o pesance Ala au roi Henri de France; Son essil, son esgarement Li mostra dolerosement, ID. ib. v. 34 965, t. III, p. 109.

† ÉGAUD (À L') (é-gô), loc. adv. de patois. Pour se mettre à l'abri. Et, comme ils passaient devant un vaste hangar qui contenait des bourrées:

avait un singulier proverbe sur les biens que les ecclésiastiques laissaient après leur mort: Avoir d'homme d'église et fromage fondu, S'il n'est pas chaud, il est perdu (1474) (c'est-à-dire : si on ne se hâte de se mettre en possession d'un tel héritage, il disparaît rapidement), MARCHEGAY, Lettres-missives originales du chartier de Touars, p. 44.

† ÉGLISIER (é-gli-zié), s. m. Terme de dénigrement. Homme d'église. La plupart de vous n'étaient ni églisiers, ni citoyens, c'étaient de vrais amphibies, Lett. du P. Duchêne, 18o lettre, p. 2.

† ÉGOMISTE (é-go-mi-st'), s. m. Nom, dans le xvIIIe siècle, de gens qui pensaient qu'il n'y avait de réel que l'individu. Il ne lui manquait plus [au chevalier de Ramsay] que de devenir égomiste, c'est-à-dire de se croire le seul être existant dans le monde; il y avait des égomistes à Amsterdam, comme il y avait des athées et des panthéistes, H. BABOU, Journ. offic. 28 janv. 1875, p. 750, 2o col.

ÉTYM. Dérivation irrégulière du lat. ego, moi, peut-être par l'intervention de me: ego-me. ÉGORGER. Ajoutez: || 7° S'égorger, être égorgé. Les victimes s'égorgent dans le parvis; mais il n'y a que l'arche où l'on conserve la manne, FLÉCH. Sermons, Samaritaine.

† ÉGYPTOLOGUE (é-ji-pto-lo-gh'), s. m. Celui qui s'occupe de l'histoire et des antiquités de l'Égypte.

† ÉHONTÉMENT (é-hon-té-man), adv. D'une manière éhontée.

- HIST. XVI s. Vit-on jamais tant d'incestes ehontément debordez? EST. PASQUIER, Recherches, v, 3.

† EIDER. - ÉTYM. Ajoutez: L'allemand Eider vient du suéd. eider.

† EIDOTROPE (éi-do-tro-p'), s. m. Instrument qui fait voir, comme jeu d'optique, des formes diverses. On terminera par quelques jeux d'optique, fantascope, chromatrope, eidotrope, etc. Salles du progrès (direct. l'abbé Moigno), séance du 15 oct. 1872.

ΕΤΥΜ. Εἶδος, forme, et τρέπειν, tourner. L'orthographe eidotrope est mauvaise; la syllabe grecque et se rend pari; mais caléidoscope, déjà ancien dans la langue, conduit à eidotrope.

+ ÉJECTEUR (é-jè-kteur), s. m. || 1o Engin propre à rejeter l'eau au dehors d'un navire. Si le trou se faisait dans les œuvres vives, ni les cloisons étanches de la Galissonnière, ni ses deux éjecteurs pouvant expulser 600 tonneaux d'eau à l'heure, ne sauraient l'empêcher de couler à pic, Journ. offic. 26 sept. 1874, p. 6748, 1re col. || 2o Tuyau d'éva

ÉGOUTTURE. Ajoutez: || Fig. Ce nouveau re-cuation de la vapeur, H. DE PARVILLE, Journ. des

cueil [de Dorat] est précisément l'égoutture de son portefeuille, LAHARPE, Correspond. litttér.

Lettre 38.

† ÉGRAINEUSE (é-gré-neû-z'), s. f. Machine propre à égrainer les plantes textiles. À cette exposition seront admises les broyeuses, les teilleuses, les égraineuses et, en général, toutes les machines agricoles spécialement adaptées aux besoins de l'industrie des plantes textiles, Journ. offic. 28 avr. 1874, p. 2978, 2o col. || On écrit aussi

Débats, 3 nov. 1876, Feuilleton, 1 page, 4o col.
ÉTYM. VOY. ÉJECTION.

† ÉJOINTAGE (é-join-ta-j'), s. m. Amputation de l'aileron à un centimètre environ de l'articulation de l'avant-bras et de l'os du pouce. L'éjointage consiste à retrancher la partie extrême de l'aile où sont placées les grandes plumes, E. GARNOT, l'Avranchin, 4 fév. 1877.

+ ÉJOINTER. Ajoutez: J'ai éjointé bien des oiseaux et je n'ai jamais eu un seul accident à la

4 fév. 1857.

égreneuse. Machines pour la préparation des pro-suite de cette opération, E. GARNOT, l'Avranchin duits: batteuses, égreneuses, hache-paille, couperacines.... (Programme de l'École de Grignon), Journ. offic. 5 mai 1874, p. 3109, 1re col.

† ÉGRATERONNAGE (é-gra-te-ro-na-j'), s. m. Terme de tissage. Synonyme d'échardonnage. Battage, égrateronnage, louvage, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. III, p. 248.

ÉTYM. É.... préfixe, pour es, et grateron. + ÉGRATTONNAGE (é-gra-to-na-j'), s. m. Action d'éplucher la laine à la main.

ÉTYM. É.... préfixe, pour es, et gratter. † ÉGRENAGE. Ajoutez: || 2° Terme de peinture en bâtiment. Action d'égrener, d'enlever les grains du plâtre.

ÉGRENÉ. Ajoutez || 2° Fig. Terme de droit. Biens égrenés, biens détachés d'un ensemble de biens. Attendu que, par suite de la ruinedes époux C..., leurs biens furent mis en vente, et que la vente des biens égrenés de la ferme de Saint-Deniscourt produisit, en déc. 1869, janv. et fév. 1870, une somme de 95119 fr. 45 c. ....qu'il avait à leur distribuer 95 119 fr. 95 c., produit de la vente des biens égrenés, Gaz. des Trib. 31 oct. 1874, p. 1041, 1er col.

† ÉGRÉNEMENT (é-gré-ne-man), s. m. Terme

« Si nous nous mettions dessous, à l'égaud? >>> d'artillerie. Dégradation produite dans les bouches Il feignit de ne pas comprendre ce mot de patois, à feu en bronze, par la fusion de l'étain, à hauet même la taquina sur son accent [à Nogent-teur de l'emplacement de la charge. sur-Seine), G. FLAUBERT, l'Éducation sentimen

tale, II, p. 15.

ÉTYM. Bourguig. à l'écaud, à l'écau, à l'éco, à l'abri. Origine du reste inconnue.

† ÉGAULER (é-gô-lé), v. a. Ébrancher, élaguer les gaules, Gloss. aunisien, p. 99.

ÉGRENER. Ajoutez: || 6° Terme de peintre en bâtiment. Enlever les grains du plâtre, les aspérités pour appliquer la peinture.

+ÉGRENEUR (é-gre-neur), s. m. Celui qui égrène. || Fig. Égreneur de chapelet, celui qui affecte la dévotion. Ils ont entendu M. P..., vicaire, dire dans son sermon: Votez pour l'égreneur de cha

+ ÉGERMAGE (é-jèr-ma-j'), s. m. Terme de culture. Action d'ôter les germes. L'égermage des pelet, comme disent certains journaux, pour celui pommes de terre.

qui fréquente les églises.... Journal offic. 12 avril, 1876, p. 2637, 2o col.

+ ÉGRENEUSE (é-gre-neû-z'), s. f. Voy. ÉGRAI

ÉTYM. É.... préfixe, pour es, et germe. ÉGIDE. Ajoutez: - REM. L'égide n'est pas, à proprement parler, un bouclier; c'était une pièce | NEUSE au Supplément. défensive fixée en haut de l'épaule gauche, et retombant sur le bras qui pouvait la soulever pour en protéger le corps.

† ÉGINE (é-ji-n'), s. f. La 91o planète télescopique, découverte en 1866 par M. Borrelly.

ΕΤΥΜ. Αἰγίνα, nom d'une île située entre l'Attique et le Péloponnèse.

+ ÉGLANT (é-glan), s. m. Nom, en Dauphiné, du fruit de l'églantier.

+ ÉGLÉ (é-glé), s. f. La 96o planète télescopique, découverte en 1868 par M. Coggia.

ΕΤΥΜ. Αἴγλη, nom de femme, proprement éclat de lumière.

ÉGLISE. REM. Ajoutez : || 2. Le xve siècle

DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.

+ ÉLAÏS (é-la-is'), s. m. Nom scientifique de l'avoira (voy.ce mot au Supplément). L'élaïs, dont on extrait une huile qui remplace le beurre, et dont la séve produit, par sa fermentation, la liqueur aimée des nègres, x. MARMIER, Rev. Britann. juill

1874, p. 118.

– ΕΤΥΜ. Ελαία, olive.

+ ÉLAPS (é-laps'), s. m. Nom d'un serpent. En quelques parties de l'Amérique, il existe des serpents venimeux, des élaps, très-élégamment colorés, E. BLANCHARD, Rev. des Deux-Mondes, 1er août 1876, p. 600.

ÉLARGIR. || 1° Ajoutez : || Élargir des règles, les rendre moins rigoureuses. Ils élargiraient peutêtre les règles plus que je ne fais, CORN. Lexique, éd. Marty-Laveaux. || 7o Fig. S'étendre, devenir plus large. Tout le soin du grammairien est en l'agencement des paroles; il s'élargit bien quelquefois jusqu'à l'histoire, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. C'est par lui que la foi plus fortement agit, Que l'espérance a de quoi croître, Et que la charité s'enflamme et s'élargit, CORN. Imit. IV, 620.

HIST. || XIV S. Ajoutez: Maquars qui trait l'iaue as pisseniers de douce yaue, Robin c'on dit Argent et Henris li parmentiers sont eslargit de leur prison (1333), VARIN, Archives administr. de la ville de Reims, t. II, 2o part. p. 672.

ÉLARGISSEMENT. || 1o Ajoutez: Il faut de nécessité trouver quelque élargissement pour le lieu comme pour le temps, CORN. Discours des trois

unités.

HIST. XIV s. Ajoutez: Ycius [icelui] Jehans requit que eslargissement de prison li fut fait (1333), VARIN, Archives administrat. de la ville de Reims, t. 11, 2o part. p. 673. [Les côtes] obcissent par devant à l'eslargissement et à la constriction du ventre, LANFRANC, fo 31.

† 2. ÉLATÈRE (é-la-tè-r') ou ÉLATÉRIDE (é-laté-ri-d'), s. m. Famille d'insectes coléoptères, à ressort élastique, à ocellations lumineuses dans quelques espèces étrangères.

ÉGRUGER. Ajoutez: || 2° User, rogner par le frottement ou autre opération. C'est [une épître scabreuse] un carré rond; mais, en égrugeant les angles, on peut l'arrondir, VOLT. Lett. d'Argental, + ÉLÉATES (é-lé-a-t'), s. m. pl. Philosophes grecs

6 déc. 1738.

+ ÉGYPTIAQUES. Ajoutez : || 2° Adj. Qui appartient à l'Égypte. Cette cérémonie fut sanctifiée chez les Juifs nos pères, qui prirent tant de rites égyptiaques, VOLT. Dict phil. Expiation.

† ÉGYPTOLOGIE (é-ji-pto-lo-jie), s. f. Étude des choses relatives à l'ancienne Egypte.

† ÉGYPTOLOGIQUE (é-ji-pto-lo-ji-k'), adj. Qui a rapport à l'égyptologie. Mélanges égyptologiques, titre d'un ouvrage de M. Chabas.

ÉTYM. Voy. ÉLATÉRITE au Dictionnaire.

qui professaient les principes de l'école éléatique (voy. ce mot).

+ ÉLECTIONNER (é-lè-ksio-né), v. n. Néologisme. Agir à l'effet de préparer les élections. Nous demandons des préfets qui administrent leurs départements, au lieu d'y électionner tous les jours à échéance de six ans, ST-MARC GIRARDIN, Journ. des Débats, 1ers jours d'août 1869.

† ÉLECTIVEMENT (é-lè-kti-ve-man), adv. En forme élective. La royauté, soit qu'elle soit l'héSUPPL.-17

1

ritage d'un seul, soit qu'elle se partage élective-neur de la liberté; elles se célébraient en mément entre cinq, BABŒUF, Pièces, 1, 122.

† ÉLECTORALEMENT (é-lè-kto-ra-le-man), adv. En forme d'élection. Le jour où l'on a voulu que cette grande commune [Paris] fût représentée électoralement, on lui a donné des règles et des lois particulières, Journ. offic. 24 déc. 1875, p. 10709, tre col.

+ ÉLECTRE (é-lè-k-tr'), s. f. La 130° planète télescopique, découverte en 1873 par M. Peters.

ΕΤΥΜ. Ἠλέκτρα, fille d'Agamemnon. + ÉLECTRIFICATION (é-lè-ktri-fi-ka-sion), s. f. Terme de physique. Production d'électricité. L'influence de l'électrification, TH. DU MONCEL, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXXXI, p. 653.

† ÉLECTRIQUEMENT (é-lè-ktri-ke-man), adv. Par voie électrique. M. de Joly, architecte de l'Assemblée, a eu l'idée de faire allumer les becs électriquement au moment utile, Journ. offic. 29 oct. 1873, p. 6610, 1o col. M. Cazaux adresse la description d'un système destiné à révéler électriquement un commencement d'incendie, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 17 déc. 1874, p. 8366, 2o col.

+ ÉLECTRISEUR. Ajoutez: || 2o Physicien qui s'occupe de l'étude de l'électricité. L'éminent électriseur [M. du Moncel], H. DE PARVILLE, Journ. offic. 15 juin 1876, p. 4199, 2o col. || En ce sens, électriseur est un barbarisme, c'est électricien qu'il

faut dire.

† ÉLECTRO-CAPILLAIRE (é-lè-ktro-ka-pil-lê-r'), adj. Terme de physique. Qui se rapporte à l'électricité développée dans les tubes capillaires. Les appareils électro-capillaires, BECQUEREL, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXXXI, p. 355.

+ ÉLECTRO-CAPILLARITÉ (é-lè-ktro-ka-pil-lari-té), s. f. Terme de physique. Propriété que possède la couche de liquide adhérant à la surface des corps par affinité capillaire de conduire les courants électriques à la manière des corps solides conducteurs.

† ÉLECTROLYSE. Ajoutez: || 2° Électrolyse chirurgicale, emploi des alcalis et acides engendrés par les courants électriques au sein des tissus or ganiques, pour la cautérisation des parties, et aussi pour la coagulation de l'albumine du sang dans les sacs anévrysmaux.

+ ÉLECTRON (é-lè-ktron), s. m. On dit plus souvent électrum (voy. ce mot au Dictionnaire). Le talent que le graveur grec a montré sur les pièces asiatiques d'électron de la largeur d'une pièce de six pence est véritablement merveilleux, Extr. du Times, dans Journ. offic. 4 oct. 1873, p 6197, 2o col. C'est le mot grec rétabli.

† ÉLÉDONE (é-lé-do-n'), s. f. || 1o Genre de mollusques céphalopodes. || 2° Genre d'insectes coléo

ptères.

+ ÉLÉGI. Ajoutez: || 11 se dit aussi de pièces de fer. On a posé dans le square des Arts-et-Métiers de ces grillages d'une forme gracieuse, en fer élégi.... Monit. univ. 12 févr. 1866, p. 159, 4o col.

+ ÉLÉIDE (é-lé-i-d'), s. f. Le même que l'élaïs (voy. ci-dessus).

+ ÉLÈME (é-lè-m'), adj. Raisin élème, raisin trié pour faire du raisin sec. Les raisins élèmes sont, comme leur nom l'indique en langue turque, les raisins triés, et ils sont destinés spécialement à l'exportation pour les colonies lointaines, Extr. des Ann. du comm. ext. dans Journ. offic. 28 oct.

1874, p. 7246, 3o col.

ÉLÉMENTAIRE. Ajoutez: || 3o Classes élémentaires, la septième et la huitième dans les lycées. || 4° Terme de jurisprudence. Entrant comme élément dans, constituant un des éléments essentiels de. Il n'est pas démontré qu'ils aient eu l'intention criminelle, qui est élémentaire de tout délit, Arrêt de la Cour d'appel de Paris, 1 chambre, dans Gaz. des Trib. du 3 déc. 1873, p. 1467,

3o col.

† ÉLÉMI. Ajoutez : - ETYM. Portug. gumileme; de l'arabe lâmi ou lemi.

† ÉLÉODENDRON (é-lé-o-din-dron), s. m. Arbre (elæodendron officinale) qui fournit le bois dit, à l'île de la Réunion, bois rouge, bois d'olive, bois de cadoque.

– ΕΤΥΜ. Ἔλαιον, huile, et δένδρον, arbre. † ÉLÉPHANTEAU (é-lé-fan-tô), fan-tô), s. m. Petit d'éléphant. Quand on les [les mères] eut prises pour les attacher aux arbres, nos deux éléphanteaux, pareils à de gros agneaux bondissants, se mirent à gambader autour d'elles, Rev. Britann. sept. 1874

p. 133.

moire de la victoire remportée sur les troupes de
Xercès dans les plaines de Platées.

ΕΤΥΜ. Τὰ Ἐλευθέρια, de ἐλεύθερος, libre.
† ÉLEVAGE. Ajoutez: || 2° L'élevage des vins,
l'ensemble des différents soins que l'on prend pour
amener les vins, par le progrès de l'âge, à leur
plus grande qualité.

ÉLÉVATEUR. Ajoutez: || 2o Nom donné, en Amé-
rique, à des engins qui montent le grain dans les
greniers, et, par suite, aux greniers eux-mêmes.
Les grains.... sont reçus dans d'immenses édifices
en briques rouges, dont l'un peut contenir jusqu'à
500 000 hectolitres de blé, et s'emplir ou se vider
en trois ou quatre jours.... on les appelle, dans la
langue du pays, des elevators, parce que le grain
y est reçu, élevé, vanné, nettoyé dans des monte-
charge ou élévateurs mus par la vapeur, L. SI-
MONIN, Revue des Deux-Mondes, 1er nov. 1874,
p. 239.

ÉLÉVATION. Ajoutez: || 11° Genre de composition littéraire inspiré par le mouvement d'élévation vers Dieu. Les Élévations sur les mystères, de Bossuet.

Ajoutez: - REM. On trouve élévation dans le sens d'action d'élever des animaux. Une littérature nombreuse dans laquelle on compte plusieurs journaux, le Monde ailé, feuille pour l'élévation des oiseaux, Journ. offic. 12 déc. 1872, p. 7728, 1o col. Cet emploi d'élévation est barbare; il faut dire éle

vage.

† ÉLÉVATOIRE. Ajoutez: || 2° Adj. Qui sert à élever, à porter en haut. La cinquième partie [du Traité de mécanique générale de M. Resal] a pour titre: Des moteurs animés; de l'eau et du vent comme moteurs; des machines hydrauliques et élévatoires, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 8 juin 1876, p. 3968, 2o col.

HIST. Ajoutez: xIve s. Ces instruments [pour les plaies de tête] sont le touret, le lenticulaire, l'elevatoire, H. DE MONDEVILLE, fo 55.

† ÉLIMINATEUR. Ajoutez : || Terme de méde cine. Qui élimine, qui chasse hors du sein des parties vivantes. Inflammation éliminatrice.

† ÉLIMINATOIRE (é-li-mi-na-toi-r'), adj. Qui éli-
mine. Après cet examen éliminatoire, qui écarte
plus de la moitié des demandes, il ne reste que
celles qui sont dignes de fixer l'attention, Journ.
offic. 3 mars 1875, p. 1599, 2o col.

ÉLIMINER. Ajoutez: || 4° Terme de médecine.
Chasser hors du sein des parties vivantes. Éliminer

un poison, une eschare, a séquestre.

ÉLIRE. Ajoutez : ||

Selire, v. rést. Etre élu.
Nous n'avons qu'un doyen; c'est celui qui s'élit tous
les deux ans, le premier samedi après la Toussaint,
GUI PATIN, Lett. t. II, p. 565.

ÉLITE. Ajoutez:- REM. Dans l'armée, les com-
pagnies d'élite, grenadiers et voltigeurs des batail-
lons d'infanterie, ont été supprimées.

ÉLIXIR. - ETYM. Ajoutez: D'après Fleischer, suivi par Defrémery, le mot arabe vient du mot grec ξηρός, proprement médicament sec, mais dont la signification a pris ensuite une plus grande extension.

ELLIPSOÏDE. || 1° Terme de géométrie. Ajoutez : Surface du deuxième degré dont toutes les sections planes sont des ellipses ou des cercles; l'ellipsoïde le plus général a trois axes inégaux. || Ellipsoïde de révolution, surface engendrée par la révolution d'une demi-ellipse autour d'un de ses axes; l'ellipsoïde de révolution a deux axes égaux; la sphère est un ellipsoïde dont les trois axes sont égaux. || Solide terminé à la surface d'un ellip

soïde.

ELLIPTIQUEMENT. Ajoutez: - REM. Dans tous les dérivés d'ellipse, la significatio signification grammaticale a été placée la première, excepté dans ELLIPTIQUEMENT; elle doit être la première ici aussi.

† ÉLODITES, s. f. plur. Fausse orthographe pour hélodites (voy. ce mot au Supplément).

† ELOHIM (é-lo-im'), s. m. Nom donné à Dieu dans les premiers chapitres de la Genèse, que la critique croit les plus anciens, tandis que dans les autres Dieu est appelé Jéhovah; Elohim est un mot au pluriel signifiant les Dieux ou Dieu. Le singulier est éloha (voy. ÉLOHISTE au

naire).

Diction

ÉLOQUEMMENT. Ajoutez: - HIST. xvi s. Là, attendants, recitoient clerement et eloquentement quelcques sentences retenues de la leçon, RAB. Garg. 1, 23.

† ELTACH (èl-tach), s. f. Gomme d'eltach ou eltach, sorte de résine, Tarif des douanes, 1870, note 185.

+ ELVAN (èl-van), s. m. Terme de minéralogie. Sorte de roche porphyrique.

ÉLYTRE. Ajoutez : REM. Latreille est, sinon le premier, du moins un des premiers qui aient employé le mot élytre; il le fait féminin: Elytres ou très-courtes ou très-étroites et pointues au bout, Consid. gén. sur l'ordre naturel des crustacés, des arachnides et des insectes, p. 149, Paris, 1810. Les entomologistes ont suivi son exemple. Mais les lexicographes font ce mot du masculin; ils ont raison, vu l'étymologie.

+ ÉMA (é-ma), s. f. Autruche d'Amérique, J. GOURDAULT, Rev. des Deux-Mondes, 1er mai 1875, p. 87. † EMAILLAGE (é-ma-lla-j', ll mouillées), s. m. Action d'émailler; travail d'émaux. La gravure en pierres fines, l'émaillage et la ciselure se rencontrent, se marient et se prêtent de mutuels effets dans l'ensemble de ce curieux ouvrage [un buste de M. Soldi], O. LACROIX, Journ. offic. 15 nov. 1873, p. 6960, 2o col.

+ ÉMÁILLERIE. Ajoutez: L'art de l'émaillerie est ancien en France: depuis le moyen âge, la ville de Limoges a été renommée pour ses émaux sur métaux...; au xvre siècle, les maîtres de Limoges poussèrent l'émaillerie jusqu'à la perfection, J. DUMESNIL, Hist. des amateurs français, t. II, p. 198. ÉMAILLEUR. Ajoutez : || 2° Celui qui travaille les tubes et les tiges de verre.

† ÉMANDRONAGE (é-man-dro-na-j'), s. f. Dans le Puy-de-Dôme, l'ébourgeonnage de la vigne, les Primes d'honneur, p. 455, Paris, 1874.

+ ÉMASCULATEUR (é-ma-sku-la-teur), s. m. Synonyme scientifique de châtreur. La très-grande majorité des animaux mâles des steppes sont des bœufs, et conséquemment chacun, individuellement, a passé par les mains de l'émasculateur, BOULEY, Acad. des sc. Compt. rend. t. Lxxiv, p. 1157.

ÉTYM. Voy. ÉMASCULER.

EMBALLER. Ajoutez: || 4° Populairement, mettre en prison. Le prévenu l'a accostée, se disant agent des mœurs; il lui a demandé 10 fr., sous peine, si elle refusait, de la faire emballer, Gaz. des Trib. 27 fév. 1873, p. 127, 3o col. || 5° V. réfl. On dit d'un cheval qui prend le mors aux dents, qu'il s'emballe. || Fig. et populairement. S'emballer, se laisser entraîner à quelque bévue, et aussi s'emporter, ou même se passionner vivement pour quelque chose.

EMBALLEUR. Ajoutez: || 3o Préposé emballeur, agent des douanes préposé aux emballages, qu'il ne fait pas, mais dont il surveille l'exécution par les employés du commerce. || 4° Adj. Un cheval emballeur, un cheval qui s'emballe volontiers.

+ EMBARQUANT, ANTE (an-bar-kan, kan-t'), adj. Se dit de celui, ou de celle qui est embarquée à bord d'un navire, à titre quelconque. Mathiot (Philippe-Célestin), coq embarquant, pension de 600 fr., Décret du 25 avril 1874, bull. supplément. 717, p. 868.

EMBARQUER. || 1o Ajoutez : || Embarquer se dit non-seulement du navire dans lequel les vagues entrent, mais aussi de la vague qui entre dans le navire. L'eau embarquait dans les plus grands navires et venait presque sur la promenade, Extr. du Phare de la Loire, dans Journ. offic. du 13 janv. 1877, p. 318, 1re col.

+ EMBARRASSEMENT. Ajoutez Sans icelui [l'exercice de la retraite spirituelle), le repos n'est qu'oisiveté, et le travail qu'embarrassement, SAINT FRANÇOIS DE SALES, Introd. à la vie dévote, I, 13. † EMBARRIQUER (an-ba-ri-ké), v. a. Mettre en barrique. On met tremper des quartiers de viande, de vingt-quatre à trente-six heures, dans une solution renfermant, pour 100 parties, 8 de biborate de soude, 2 d'acide borique, 3 de salpêtre et 1 de sel; on embarrique en ajoutant un peu de ce liquide, H. DE PARVILLE, Journ. des Débats, 11 nov. 1875, 2o page, 6o col.

+ EMBASTILLER. || 1o Ajoutez: La représentation nationale, que vous avez avilie, tronquée,

† ÉLOI (é-loi), s. m. Nom d'un saint, en latin Eli-embastillée, guillotinée, BABŒUF, Pièces, 1, 122.

gius, qui fut un orfévre célèbre et le trésorier de
Dagobert; il mourut en 663. || Populairement, froid
comme le marteau de saint Eloi, se dit d'un
homme calme, que rien n'émeut, DELBOULLE, Gloss.

+ ÉLEUTHÉRIES (é-leu-té-rie), s. f plur. Terme
d'antiquité. Fêtes de l'ancienne Grèce en l'hon-de la vallée d'Yères, p. 132.

+ EMBAUCHE (an-bo-ch'), s. f. Terme rural.

Prairie propre à engraisser le bétail (ce paraît être une faute pour embouche; voy. ce mot au Dictionnaire). Pourvu qu'on y sache préparer des mares où l'eau séjourne, on y peut amener bien

tôt la prairie à l'état d'embauche, BELGRAND, l'Économ. franç. dans Journ. offic., 11 fév. 1875, p. 1133, 1re col. Les gras pâturages du Nivernais, qui reposent sur l'argile, servent à engraisser des bœufs, sous le nom de prés d'embauche, ib. p. 1132, 2. col.

EMBELLIR. Ajoutez : || 6° Terme de féodalité. Embellir sa terre, voy. PAROISSE.

HIST. Ajoutez: XIIo s. Il [les anges] sont enbelit de tote bealteit, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 290.

† EMBELLISSANT. Ajoutez: Il est beau et embellissant, il est éclatant et éblouissant, BOSS. Élév. sur myst. III, 7.

EMBERLUCOQUER. - REM. Ajoutez: [] 2. Enfin une troisième variante de ce mot est emberlicoquer. Son discours emberlicoqua beaucoup de gens, JOSEPH DE MAISTRE, dans STE-BEUVE, Portraits littéraires, t. II, Joseph de Maistre. || 3. Le passage de Chateaubriand cité dans la Rem. et emprunté Dictionnaire de Poitevin se trouve dans les

au

Mém. d'outre-tombe (éd. de Bruxelles), t. 1, Berlin,
Potsdam, Frédéric.

EMBLÉE. HIST. XII s. Ajoutez: Ne viuc [je ne veux] mie faire en emblée [à la dérobée, en secret] Nostre batalle, ains le [la] veront Tuit cil ki veoir le [la] vorront, Perceval le Gallois,

v. 10 227.

EMBLÈME. Ajoutez: - REM. Ce mot est employé au féminin par Mme Cornuel dans la seule lettre d'elle qu'on ait conservée : Il fait des devises.... lesquelles mon ignorance ne conçut que pour emblèmes très-chétives, TALLEMANT DES RÉAUX, t. v, p. 139, éd. Paris.

† 1. EMBLER. - ETYM. Ajoutez: Servius distingue involare, se jeter sur, de involare, embler, et dérive celui-ci de in, en, et vola, la paume de la main. Cette distinction, qui n'est peut-être pas bien sûre, doit pourtant être notée et tenue en grande considération comme opinion des étymologistes latins.

† EMBLIQUE. Ajoutez: - ÉTYM. Arabe, amledj, qui est le persan amleh, venant du sanscrit amla, tamarin, venant lui-même de amla, acide.

† EMBOUTEILLEMENT (an-bou-tè-lle-man, Iltéorologique, Acad, des sc. Comptes rend, t. LXXXII,

+ EMBRUYER (an-bru-ié), v. a. Mettre les vers à soie sur la bruyère.

mouillées), s. m. Action d'embouteiller, de mettre p. 141.
un liquide en bouteilles. L'observation a fait voir
qu'elles [les eaux de Condillac] étaient plus savou-
reuses six mois après leur embouteillement, Notice
sur l'eau de Condillac, p. 9.

EMBRANCHEMENT. Ajoutez : - HIST. XV S.
L'embranchement par mer de la riviere de Somme,
Rec. des monum. inédits de l'hist. du tiers état,
t. Iv, p. 722.

+ EMBRASEUR (an-bra-zeur), s. m. Celui qui
embrase, qui met le feu.

HIST. XVIo S. Noie les yeux, mignonne, embrazeurs de mon ame, D'AUB. le Printemps, Paris, 1874, p. 43.

† EMBRASSOIRES (an-bra-soi-r'), s. f. pl. Sorte de tenailles. On le saisit [le creuset] avec une paire de tenailles, que l'on appelle embrassoires, parce qu'elle qu'elles le soutiennent sans danger de le rompre, bien qu'il soit en terre, Œuvres de Benvenuto Cellini, trad. L. Léclanché, Traité de l'orfévrerie, ch. xí, ou t. 1, p. 319.

† EMBREVADE (an-bre-va-d'), s. f. Sorte de plante légumineuse. Île de la Réunion, désignation des cultures: embrevades.... Marine et colonies, Tableaux de population et de culture pour 1868, p. 40. Nous avions reçu [en Égypte] de l'île Maurice une légumineuse alimentaire, l'embrevade, qui, essayée au jardin de Kobbeh, puis à la campagne, donne aujourd'hui un légume meilleur que la fève et cinq ou six fois plus productif, Journ. offic. 2 déc. 1872, p. 7468, 3o col.

EMBROCHER. - HIST. Ajoutez : || XVI s. Un sien escuyer portant son pennon, de la lance duquel il embrocha un Turc à travers le corps, PARADIN, Chion. de Savoye, p. 301.

+ EMBROCHEUR (an-bro-cheur), s. m. Terme | populaire. Celui qui embroche, qui passe son épée au travers du corps des gens. Enfin ces embrocheurs de patriotes, que je regarde comme des roquets qu'on voudrait lancer contre un dogue qui n'en ferait qu'une bouchée, Lett. du P. Duchêne, 44o lettre, p. 5.

† EMBROQUEMENT (an-bro-ke-man), s. m. Ancien terme de manufacture. Action de brocher une étoffe. Seront les drapiers et sergers tenus exécu ter les présents règlements, tant pour la qualité de lainages, que pour la forme prescrite pour les lisières et embroquements, à peine de dix livres d'amende, Statuts et règlements des drapiers et ser

† EMBOBINER. Ajoutez: || 2° Au propre, enrouler autour d'une bobine, former en bobine. Si on embobine cet acier à la façon d'un électro-aimant ordinaire, de manière à lui communiquer le maximum de puissance..., H. DE PARVILLE, Journ. offic. 16 nov. 1876, p. 8320, 2o col. Lorsqu'elle [la soie] revient de la teinture, elle est de nouveau embo-gers de Beauvais, 18 août 1670, art. 10.

binée pour servir soit à des organsins, soit à des trames, Journ. offic. 21 nov. 1876, p. 8485, tre col.

† EMBOÎTAGE (an-boi-ta-j'), s. m. Mise en boîte. Triage, emboîtage, empaquetage [des plumes métalliques], Journ. offic. 18 août 1875, p. 6925, 1re col. Adjudication de 3 751 530 boîtes avec accessoires, pour l'emboîtage des poudres de chasse en 1875, ib. 20 sept. 1874, p. 6628, 2o col.

EMBOÎTER. Ajoutez : || 4° Terme de relieur. Emboîter un livre, mettre dans sa reliure primitive un livre qui en est ôté. Qu'à la vérité le défendeur prétend avoir acheté un livre non emboîté et qui devait lui être livré avec le texte et la reliure primitifs, Journ. offic. 20 avril 1876, p. 2824, 3o col.

+ EMBOLIQUE (an-bo-li-k'), adj. Terme de médecine. Qui a le caractère de l'embolie. Lésions emboliques.

EMBORDURER. Ajoutez: Les linéaments à l'encre de Chine; les traits d'or embordurant les rinceaux, CH. BLANC, Journ, offic. 27 oct. 1873, p. 6573, 2o col.

EMBOURBER. HIST. Ajoutez: XIII s. Clers qui en tel borbier s'enborbe, Ou puis d'enfer en l'orde borbe Plungiez et emborbez sera, Chronique des ducs de Normandie, Appendice III, t. III, p. 530.

+ EMBOURGEOISER (an-bour-joi-zé), v.a. || 1o Donner le caractère bourgeois, vulgaire. Embourgeoiser le drame biblique [Judith et Holopherne, du peintre Delaroche], en essayant de le renouveler et de l'habiller en costume moderne, PLANCHE, Salon de 1831, tableau de Delaroche. || 2° V. réfl, S'embourgeoiser, prendre un caractère bourgeois, vulgaire. Mme Geoffrin devait hériter de cette sollicitude [de Mme de Tencin, pour les habitués de son salon) en la prosaïsant; et avec elle la littérature devait s'embourgeoiser tout à fait, DE LESCURE, Journ. offic. 28 oct. 1875, p. 8894, 3o col.

† EMBOUTEILLAGE (an-bou-te-lla-j', Il mouillées), s. m. L'action d'embouteiller, de mettre en bouteille.

HIST. xvo s. Se l'on treuve sain blanc, ou noir suif, ou vieux oingt, ou il y ait embroqueure dont l'un vaille pis que l'autre, icelles denrées seront forfaites, Ordonn. déc. 1487.

ÉTYM. En 1, et brocher.

† EMBROUILLEUR. Ajoutez: Tout ne serait-il

- ETYM. En 1, et bruyère.

† EMBRYONNÉ. Ajoutez: || Il se dit aussi des œufs des animaux où l'embryon a commencé à se former. Fournir à l'administration prussienne d'Huningue des millions d'œufs embryonnés, qui de là sont expédiés dans les divers pays d'Europe, Journ. offic. 28 oct. 1873, p. 6539, 3o col. Les grands personnages de ce pays.... en épuisent rapidement la provision [des œufs du salmo fontinalis] dès qu'ils sont suffisamment embryonnés, et les font éclore dans les laboratoires placés sur les rivières dont ils ont la protection et la surveillance, ib. p. 7181, 1o col.

† ÉMÉRALDINE (é-mé-ral-di-n'), s. f. Nom d'une sorte de bleu.

ÉTYM. Émeraude.

ÉMERAUDE. Ajoutez: || 4° Espèce d'oiseau de paradis. C'est [la Nouvelle-Guinée] la résidence favorite de toutes les plus belles variétés d'oiseaux de paradis: l'émeraude, dont deux plumes se détachent de la queue pour s'enrouler en volutes harmonieuses, le magnifique.... Journ.offic. 14 mai 1876, 3o col.

ÉMERI. Ajoutez: - REM. On le trouve écrit aussi émeril dans la table du Cours de minéralogie de Beudant, Paris, 1858, et dans la table de l'Aidemémoire d'artillerie de Gassendi, Paris, 1819, 3o col.

HIST. Ajoutez: xvs. Ne porront lesdits wainiers fourbir ne prendre à fourbir à l'emmery espées ne aultre baston, Rec. des monum. inédits de l'hist. du tiers état, t. Iv, p. 318.

+ ÉMETTEUR (é-mè-teur), s. m. Celui qui émet, qui met en circulation. L'État émetteur de monnaie de papier, DUPONT WHITE, dans le Correspondant, 25 sept. 1866, p. 184. C'est l'émetteur, c'est le publiciste déjà condamné deux fois pour diffamation, Gaz. des Trib. 14 mars 1873, p. 250, 3o col.

+ ÉMEULER. Ajoutez: || 2° Polir à la meule. On fait à Solingen des sabres pour la cavalerie, ayant une garde en fer, à une branche, la lame en étoffe polie, ordinaire, avec fourreau en fer émeulé, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. 1, p. 52. || En ce sens, il vaudrait mieux dire émoudre, qui est le terme technique et usuel.

ÉMEUTE. Ajoutez: - REM. On aura de l'émeute une définition plus précise, en disant: Trouble qui se forme dans la rue, commence par un rassemblement, et n'a d'abord ni chef, ni dessein concerté.

HIST. XIV s. Mais puet estre qu'il se doubtoit de l'esmuete qui estoit des bonnes gens du plat païs contre les nobles (1362), VARIN, Archives administr. de la ville de Reims, t. III, p. 246. En

pas fini depuis longtemps [dans les provinces in- li promettant que jamais telle esmuete ne seroit surgées de la Turquie], si d'habiles embrouilleurs

faite contre li [l'archevêque de Reims), ID. ib.

n'avaient pris plaisir à embrouiller les fils, à mul- † ÉMEUTER (é-meu-té), v. a. Mettre en émeute.
tiplier les incidents? VALBERT, Rev. des Deux-Mon-
des, 1er août 1876, p. 702.

† EMBROUSSAILLÉ, ÉE (an-brou-sa-llé, llée, ll mouillées), adj. || 1o Embarrassé par des broussailles. Des massifs forestiers [en Algérie] qui, embroussaillés, privés de routes, offrent au feu une prise..., le Bien public, 4 mars 1875, 2o page, 2o col. || Fig. Un de ces inextricables romans de Frédéric Soulié, ténébreux, embroussaillé, A. DAUDET, Journ. offic. offic. 26 fév. 1877, p. 1474, 2o col. || 2o Fait avec des broussailles. La plainte des grands peupliers, qui s'abaissaient l'un vers l'autre, en secouant les nids de pies embroussaillés dans leur faîte, ALPH. DAUDET, Fromont jeune et Risler aîné, IV, 2.

† EMBRUMER (S'). Ajoutez : L'horizon s'étant de nouveau embrumé, j'ai dû mettre la machine à petite vitesse et faire fonctionner le sifflet, Rapport, Journ. offic. 11 oct. 1873, p. 6309, 1 col. || 2. Activement. Couvrir d'une brume. || Fig. La langue italienne, disait Gioberti, sculpte les objets; la langue française les peint, en les montrant rapprochés, avec des traits délicats et fins, mais nets, polis et distincts; on peut dire que la langue allemande les ébauche et les embrume en les traçant d'une façon perplexe, comme les lointains des peintures, MARC MONNIER, Journ. des Débats, 25 janv. 1876, 3o page, 4o col.

+ EMBRUN. Ajoutez: || 2° Nom d'un vent dans les Pyrénées. Malheureusement l'embrun ou le vent de l'avalanche, dont la plus grande partie alla s'engouffrer dans le petit lac d'Oncet [au pic du

La caserne de la Courtille est toujours émeutée, BABŒUF, Pièces, 1, 37. || Fig. On s'explique de sa peine avec des amis, on en fait part à des parents, on émeute toute une famille, BOURDAL. Instr. paix avec le prochain, Exhort. t. 1, р. 339.

† ÉMEUTIR. Ajoutez: || 2° Il s'est dit pour se décharger d'une excrétion en général. Après avoir trois fois craché, Emeuti et deux fois mouché, Suite de la révélation, Paris, 1649, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 131 (Le texte porte fautivement Et meuti; voy. à l'historique un exemple tout semblable de Cl. Marot).

ÉMIGRANT. Ajoutez: || 3o Il s'est dit pour émigrette, sorte de jeu (voy. ÉMIGRETTE au Dictionnaire). Comme des enfants qui s'amuseraient aujourd'hui à jouer à la guerre avec le fusil, et qui demain joueraient bêtement aux émigrants, Lett. du P. Duchêne, 234o lettre, p. 2.

REM. Émigrant vint en usage dans le courant du xvII° siècle, et parut alors un néologisme singulier (voy. dans le Dictionnaire la Remarque 2, à ÉMIGRER). Vous ressouvenez-vous d'un jour où le mot émigrant me surprit si fort? vous prîtes la peine de me l'expliquer, et c'est une connaissance que je vous dois, Mme DU DEFFANT, Lettres, dans le journal le Temps, 28 oct. 1868.

ÉMIGRÉ. || 1o Ajoutez: || Se dit des espèces d'animaux qui ont été chassés d'une contrée par les modifications survenues dans le climat, par opposition à ceux qui ont disparu, ne trouvant plus nulle part les conditions nécessaires à leur existence. Parmi les animaux qui vivaient sur notre

Midi] et le fit déborder, brisa et tordit l'abri mé-sol au commencement de l'époque quaternaire,...

d'autres, comme le renne, ont disparu de nos cli- | EMMÉTROPE (an-mé-tro-p'), adj. Terme d'opti-mal [sur un crâne], QUATREFAGES et HAMY, Acad.

mats, mais vivent encore en d'autres lieux; ce sont les animaux émigrés, Conférence de M. Broca à Bordeaux, dans l'Homme préhistorique de Lubbock, traduit par M. Ed. Barbier, p. 563.

† ÉMINE (é-mi-n'), ÉMINÉE (é-mi-née), s. f. Mauvaise orthographe pour hémine, héminée (voy. ces mots au Dictionnaire et au Supplément).

† EMISSIF. Ajoutez: || Pouvoir émissif d'un corps, quantité de chaleur perdue par un corps dans l'unité de temps, par l'unité de surface, dans une direction normale, quand l'excès de température sur le milieu est égal à l'unité.

† ÉMISSIONNAIRE (é-mi-ssio-nê-r'), adj. Terme de banque. Qui se rapporte à l'émission de titres, de valeurs. Les banquiers émissionnaires.

des sc. Comptes rendus, t. Lxxxiv, p. 140.

que et de physiologie. Se dit de l'œil dont la rétine se trouve au foyer principal de son système † ÉMOUVER (é-mou-vé), v. a. Terme du langage

dioptrique, ce qui fait que les rayons parallèles se réunissent sur elle.

ΕΤΥΜ. Ἔμμετρος, conforme à la mesure (de

ἐν, en, et μέτρον, mesure), et ໖, œil.

† EMMÉTROPIE (an-mé-tro-pie), s. f. Qualité de l'œil emmétrope.

+ EMMI (an-mi), adv. Au milieu de (terme vieilli). Emmi les champs, MALH. le XXXIIIe livre de Tite Live, ch. 19. Se promener emmi les rues, ID. Lexique, éd. L. Lalanne. || Emmi les champs, se dit encore couramment par les paysans normands. Ce mot, bien employé, trouverait sa place dans le style actuel.

ÉTYM. En 1, et l'ane. franç. mi, milieu, du lat. medius (en mi représente in medio).

† EMMAGASINATEUR, TRICE (an-ma-ga-zi-nateur, tri-s'), adj. || 1° Qui recueille, emmagasine. Récolte des rayons solaires et projection sur le récipient emmagasinateur à l'aide d'un réflecteur présentant la forme d'un abat-jour, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 17 oct. 1875, p. 8719, 3o col. || 2° Sub-dre tout ensemble, il est extrêmement mal em

stantivement. Corps qui emmagasine une force, chaleur, électricité. La quantité de chaleur que peut emmagasiner du gaz en communication libre avec l'atmosphère est limitée; ce sera toujours un mauvais emmagasinateur, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 19 nov. 1876, p. 8456, 2o col.

EMMAGASINER. Ajoutez : || 3° Neutralement. Mettre en magasin. Enjoignant d'avoir à lui livrer les grains des Oulad-Yakoub-ez-Zerara, tribu qui emmagasine dans ces ksour, Rev. africaine, juil.août 1876, p. 263.

† EMMAGASINEUR (an-ma-ga-zi-neur), s. m. Celui qui emmagasine. Sid-El-Ala.... leur enjoignant d'avoir à lui livrer les graines des OuladYakoub-ez-Zerara, tribu qui emmagasine dans ces ksour; il se dirigeait bientôt lui-même avec ses contingents pour donner plus d'efficacité à son injonction, et couper court aux hésitations qui auraient pu se produire chez les emmagasineurs, Rev. africaine, juill.-août 1876, p. 273.

† EMMAILLOTEUR (an-ma-llo-teur, ll mouillées), s. m. Celui qui met dans un maillot. || Fig. Messieurs, vous n'êtes point des guérisseurs d'amour-propre en souffrance, des emmailloteurs de vanité blessée, des Pères de la Merci, des Frères de la Miséricorde; vous êtes des législateurs, CHATEAUBR. De la Liberté de la presse, 1827.

† EMMANCHAGE. (an-man-cha-j'), s. m. Synonyme d'emmanchement. L'invention de M. Garaboux, consistant en un système particulier de montage et d'emmanchage de bêches et de douilles, Gaz.des Trib. 13 août 1874, p. 774, 4o col.

REM. Emmanchage, à côté d'emmanchement, aura le sens d'action d'emmancher, tandis que l'autre signifiera l'état de ce qui est emmanché. † EMMARCHEMENT. Ajoutez: || 2° Il se dit des gradins d'une contrée montueuse. Après avoir fait quelques milles dans cette contrée sauvage, un spectacle inattendu se présente aux regards: on est sur la crète de rochers abrupts qui forment le dernier contre-fort ou emmarchement du plateau de la Perse, TEXIER, Revue ethnogr. 2o série, t. 1, p. 289.

† EMMARGER (an-mar-jé. Leg prend un e de vant a et o), v. a. Mettre dans les marges. Le seul inconvénient auquel on n'a pu jusqu'ici remédier consiste dans la nécessité où l'on est d'emmarger de nouveau les épreuves [de la photoglyptie Woodburg] dont le tirage a sali les marges, Journ. offic. 30 mai 1873, p. 3457, 3o col.

† EMMASCARADÉ, ÉE (an-ma-ska-ra-dé, dée), adj. Néologisme. Qui est en mascarade. La comédie de Hogarth - vraie comédie! se joue sur les planches d'un théâtre, par des acteurs grimés et emmascaradés, BÜRGER, Salons de 1861 à 1868, t. 1, p. 333.

† EMMASQUER (an-ma-ské), v. a. Se dit, en Provence, d'une opération magique analogue à l'envoûtement. S'il y a des gens qui emmasquent, il y en a d'autres qui démasquent, et l'on doit penser si leur clientèle est nombreuse, Gaz. des Trib. 3 juin 1875, p. 533, 2o col.

ÉTYM. En 1, et masque.

† EMMELAGE (an-mê-la-j'), s. m. Vice de la soie grége qui fait qu'elle s'emmêle, dans l'opéra

tion du décreusement.

EMMENER. Ajoutez: - REM. Emmener a été construit avec un infinitif sans préposition intermédiaire. Je n'ai pu emmener Mlle Levasseur errer avec moi dans cette saison, J. J. ROUSS. Lett. à d'Ivernois, 2 déc. 1765.

† EMMINE, ÉE (an-mi-né, née), adj. Qui a telle ou telle mine. Il a les yeux gros et fort enfoncés en la tête, les narines fort ouvertes; et, à le pren

miné, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. ÉTYM. En 1, et mine 1.

† EMMURÉ. Ajoutez: || Couvent des Emmurées, nom d'un couvent à Rouen.

† EMMURER. - HIST. Ajoutez : || xIve s. Les pauvres religieuses emmurées de l'eglise de SaintMahieu près de Rouen, Mandements de Charles V, 1376, Paris 1874, p. 656.

populaire et qui représente émouvoir. Le jeune, un peu émouvé sans doute par les ardeurs de l'été, par le parfum des herbes et le voisinage des fillettes occupées aux champs, BÜRGER, Salons de 1864 à 1868, t. 1, p. 214. Au premier plan, un lac encore émouvé par la tempête passagère, ID. ib. p. 492.

- REM. Émouver ne peut s'employer que dans le langage populaire. Partout ailleurs c'est d'émouvoir qu'il faut se servir.

ÉTYM. É.... pour es, préfixe, et mouver, qui est employé comme terme de métier (voy. MOUVER au Dictionnaire); dans l'Aunis, emouver, secouer, Gloss. aunisien, p. 100.

† EMPAFFER (S') (an-pa-fé), v. réfl. Terme populaire. Se griser, devenir paf. Empaffez-vous honnêtement pour avoir un petit grain de goguette dans la tête, mais ne vous soûlez pas.... Lett. du P. Duchêne, 75o lettre, page 4.

ÉTYM. En 1, et paff.

EMPALER. Ajoutez : || 2° Traverser par un pieu un objet quelconque. Un trou, ménagé au centre [des pains de seigle de Suède], permet d'en empaler une quantité prodigieuse au moyen de perches fixées sous les plafonds, Journ. offic. 20 mars 1873, p.1949, 2o col. || 3° S'empaler, s'infliger à soi-même le supplice du pal. Les Hindous sont très-supersti

EMMUSELER. - HIST. Ajoutez: XII s. Atour-tieux; on en voit qui, pour apaiser la colère de

née ert moult ricement, Et si n'ot pas sa guimple ostée, Ains ert moult bien enmuselée, Si k'à paines veoir pooit, Perceval le Gallois, v. 29826.

ÉMOLUMENTER. Ajoutez : REM. Émolumenter, indiqué comme vieux dans le Dictionnaire, n'en est pas moins encore employé dans le style juridique. Qu'il n'a obéi en dénaturant les valeurs dont il disposait, à vrai dire sans contrôle, qu'à une pensée d'émolumenter sur les honoraires des contrats ou d'alimenter son propre crédit, Arrêt de la Cour d'appel de Paris, 22 avril 1875, dans Gaz. des Trib. 17 mars 1876, p. 267, 4o col.

† ÉMONDATION. Ajoutez : HIST. XVI S. Monstre toy au prestre, et offre pour ton emun

leurs divinités, s'empalent, ou se précipitent dans les fleuves, ou s'enterrent tout vivants, CORTAMBERT, Cours de géographie, Paris, 1873, p. 566.

† EMPANSEMENT (an-pan-se-man), s. m. Nom vulgaire de la météorisation chez les bestiaux.

ÉTYM. En 1, et panse.

† EMPAPILLOTER (an-pa-pi-llo-té, ll mouillées), v. a. Garnir de papillotes. || Fig. Des conseils empapillotés dans des épigrammes, le National, 12 janvier 1877, 3o page, tre col.

† EMPAREMENT (an-pa-re-man), s. m. Néologisme. Action de s'emparer. C'était un emparement violent de la personne [arrestation et meurtre du duc d'Enghien], comparable aux captures que font

dation les choses que Moyse a commandé en tes-les pirates de Tunis et d'Alger, CHATEAUBR. Mém. moignage à iceulx, Marc, 1, 44, Nouv. Testam. éd. Lefebvre d'Etaples, Paris, 1525.

† ÉMONDES. Ajoutez: || 2o Au sing. Nom, dans l'Avranchin, des têtards qu'on exploite en les émondant, pour en tirer des perches, des cercles, etc. + ÉMONDOIR (é-mon-doir), s. m. Instrument servant à émonder les arbres. C'est pour éviter l'emploi des crampons qu'on se sert avantageusement d'un émondoir emmanché au bout d'une perche de 3 ou 4 mètres, G. BAGNERIS, Man. de sylvicult. p. 181, Nancy, 1873.

+ ÉMOTIF, IVE (é-mo-tif, ti-v'), adj. Terme de physiologie cérébrale. Qui est relatif aux émotions; qui suscite les émotions.

ÉMOTION. Ajoutez: || 4° Petit mouvement fébrile. Monseigneur le Dauphin eut hier un second accès [de fièvre], qu'on pourrait compter pour le troisième, à cause d'une émotion qui marqua un peu jeudi dernier, Boss. Lett. à Huet, 21 oct. 1670, dans Correspond. 25 déc. 1876, p. 1080.

† ÉMOTIVITÉ (é-mo-ti-vi-té), s. f. Terme de physiologie psychique. Degré suivant lequel chaque personne est sujette à s'émouvoir de quelque impression perçue. Les régions cérébrales qui sont douées de sensibilité, d'émotivité.... LUYS, Etudes de physiologie et de pathologie cérébrales, p. 113. -ÉTYM. Voy. ÉMOTION.

d'outre-tombe (éd. de Bruxelles), t. II, Année de ma vie, 1804.

+ EMPARESSER (an-pa-rè-sé), v. n. Devenir paresseux.

HIST. XIV S. Torpere, emperecier, ESCALLIER, Vocab. lat.-franç. Torpere.

ÉTYM. En 1, et paresser.

EMPÊCHER. || 4° S'empêcher, v. réfl. Ajoutez : C'est cela qui a été cause que vous n'avez pas cu plus souvent de ses lettres; et elle s'en est empêchée pour ne vous pas mentir plus d'une fois, voIT, Lett. 135. || 5° Neutralement, empêcher à quelqu'un, le gêner, lui créer des obstacles (emploi vieilli). Il croyait que l'archiduc était de ses amis, et qu'il ne lui empècherait pas, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

- REM. Ajoutez: || 5. Vaugelas dans ses Remarques note ceci: « Un de nos meilleurs auteurs a dit que quelqu'un avait fait rompre un pont, pour s'empêcher d'être suivi. A la prendre au pied de la lettre, cette expression s'empêcher d'être suivi, ne peut guère se concevoir; cependant beaucoup l'approuvent. » Rien dans la grammaire ne fait obstacle à cette tournure, peu usitée sans doute. On dit: s'empêcher de faire; et il faudra la prendre, si l'on veut après s'empêcher mettre un infinitif passif. Il s'empêcha d'être aimé, vaut certainement mieux que il empêcha qu'on l'aimat.

ÉMOUDRE. Ajoutez : || 2o User sur la meule une | Au Dictionnaire, voyez l'exemple de Mairet: Je

surface métallique qu'on veut rendre unie. Émoudre des canons de fusil.

+ ÉMOUSSE (é-mou-s'), s. f. Nom, en Vendée, d'un vieil arbre creux. Camarades, un gros vieux arbre creux et mort où un homme peut se fourrer comme dans une gaîne, ces sauvages [en Vendée] appellent çà une émousse, v. HUGO, Quatre-VingtTreize, t. 1o, 1re partie, liv. 4er.

+ÉMOUSSEMENT (é-mou-se-man), s. m. || 1° Action d'émousser. M.Bourrel, ex-vétérinaire militaire, prétend avoir trouvé le moyen d'empêcher la transmission de la maladie [la rage] en pratiquant ce qu'il appelle l'émoussement des dents chez les chiens;... l'émoussement rend-il réellement les morsures des chiens enragés inoffensives? Journ. offic. 28 juin 1874, p. 4432, 2o et 3o col. || 2° État de ce qui est émoussé, de ce qui est mousse. L'é

m'empêcherais bien de servir de matière à la sévérité.... Servir de matière est l'équivalent d'un verbe passif, et on pourrait le remplacer par être traité sévèrement. S'empêcher de signifiant se défendre peut être suivi d'un infinitif passif.

† EMPEIGNÉ, ÉE (an-pè-gné, gnée), adj. Terme de tissage. Se dit de la disposition des fils dans la chaîne. Ce serait le duitage qu'il faudrait considérer plutôt que le poids, surtout pour les tissus qui sont empeignés clair, c'est-à-dire qui ont peu de fils en chaine, et qui néanmoins sont fortement duités, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. Iv, p. 443. Je ne fabrique que les calicots de qualité courante, plus ou moins empeignés, plus ou moins duités, ib. p. 441.

† EMPEIGNEMENT (an-pè-gne-man), s. m. Terme de tissage. Disposition des fils dans la

moussement du bord antérieur du canal lacry-chaîne. On pourrait prendre pour base d'apprécia

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