mage à vie et e gemmage à mort, G. BAGNERIS, Manuel de sylvic. p. 298, Nancy, 1873. † 3. GEMME (jè-m'), s. f. Résine que l'on produit en gemmant les pins. Dans les Basses-Pyrénées, à Bayonne, la gemme s'est payée à raison de 95 fr. la barrique de 340 litres, Journ. offic. 21 nov. 1874, p. 4562, 1re col. Quand on vient d'ouvrir ou de rafraîchir une quarre [entaille], on voit la gemme perler sous forme de gouttelettes sur le bois mis à nu, BAGNERIS, Man. de sylvic. p. 300, 1873. ETYM. Lat. gemma, perle, parce que la gemme perle sur le bois. † GEMMER. Ajoutez: || Gemmer à vie, exécuter le gemmage en laissant vivre l'arbre; gemmer à mort, l'exécuter en tuant l'arbre. Un pin gemmé à vie donne environ trois litres de gemme quand il est en plein rapport, G. BAGNERIS, Man. de sylvic. p. 302, Nancy, 1873. ÉTYM. Gemme 3 (voy. ce mot au Supplément). † GEMMEUR (jè-mmeur), s. m. Celui qui gemme. Un bon ouvrier gemmeur.... Enquête sur les incendies des forêts, p. 57. + GÉNAPPE (jé-na-p'), s. m. Nom donné à des fils de laine retors, lissés et grillés au gaz. Les génappes..... sont des fils n'ayant reçu d'autre maind'œuvre que le retordage, le lissage et le grillage au gaz, et constituant une matière première pour le tissage de certaines étoffes ou pour la fabrication de la passementerie, Circul. lith. des douanes du.... novembre 1872 (au sujet du classement des fils dits génappes, produit d'origine anglaise). Les Anglais expédient en France:... des fils de laine de mouton, lavés, grillés, teints ou non; ces fils sont désignés sous le nom de fils de génappe, et, dans le tarif des douanes françaises, ils sont dénommés fils de laine lisse, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. III, p. 274. GENDRE. Ajoutez: - REM. Aller gendre est une locution génevoise qui signifie se marier pour avoir une position. Ce monsieur que vous voyez, dans les beaux jours de février, entre deux dames à la promenade, retenant un petit chien lorsqu'on a quelque crainte de la rage, c'est son état, il le sait bien, il est allé gendre, Revue suisse, t. XIII, p. 329. † GÉNÉAGÉNÉTIQUE (jé-né-a-jé-né-ti-k'), adj. Terme de physiologie. Qui est le résultat d'une genèse sans génération. Tous ces robiniers sans épines ont été obtenus par des procédés généagénétiques artificiels, marcotte, greffe, ou bouture, QUATREFAGES, Journ. des sav. fév. 1877, p. 99. ÉTYM. Genèse, & privatif, et génétique (voy. ce mot au Dictionnaire). GÉNÉALOGIE. Ajoutez : || 3o Filiation des chevaux de course; elle est inscrite au stud-book anglais ou au stud-book français. † GÉNÉPI. Ajoutez: Ce pauvre garçon [Anet] s'échauffa tellement qu'il gagna une pleurésie, dont le génépi ne put le sauver, quoiqu'il y soit, dit-on, spécifique, J. J. ROUSSs. Confes. v. GÉNÉRAL. || 4° Ajoutez: || En France, général est un terme qui désigne les grades au-dessus du colonel, et qui embrasse deux degrés hiérarchiques: les maréchaux de camp ou généraux de brigade et les lieutenants généraux ou généraux de division. GÉNÉRALE. Ajoutez : || 4° Sonnerie de trompette pour rassembler tout le monde; on sonne la générale, outre qu'on la bat. GÉNÉRALITÉ. || 1o Ajoutez: On voit dans quelle généralité il faut prendre l'écriture, Boss. Avert. 6. GÉNÉRATION. Ajoutez: || 10° Terme de zoologie. Génération alternante, phénomène qui consiste en ce qu'un animal, au lieu de donner naissance à un animal semblable à lui, en produit un, appelé nourrice, qui ne lui ressemble pas, mais qui produira par génération agame une progéniture semblable au premier parent et mourra sans prendre le caractère de ce dernier. généreux. Certains vins.... ne pouvant souffrir le transport sans perdre leur principale saveur et générosité, LA MOTHE LE VAYER, Dial. d'Orat. Tubero, t. II, Lettre. aucune génialité, SCHERER, Lt. de litt. contemp. 4o série, Paris, 1873. Mais cet emploi n'est pas conciliable avec l'origine et le sens propre du mot génial. † GÉNIEUX (jé-ni-eû), s. m. Sorte de petite casserole en faïence ou poterie, avec couvercle, à chauffer du bouillon, de la tisane. † GÉNÉSIQUE. Ajoutez : || 2° Qui a rapport à la genèse d'un corps, d'une substance, d'un être. L'ensemble de ces sources [eaux minérales du Cau-queue longue et à fond concave, propre à faire casel se rapporte aux mêmes causes génésiques [que celles qui ont engendré les différentes assises de la montagne), Journ. offic. 1er juin 1876, p.3754, 3o col. † GÉNÉSIQUEMENT (jé-né-zi-ke-man), adv. Au point de vue de la genèse, de la formation par génération. Que ce soit chez l'adulte, que ce soit chez l'embryon [d'une ascidie], toujours la couche palléole est distincte de la couche de la tunique, histologiquement et génésiquement parlant, LACAZEDUTHIERS, Acad. des sc. Compt. rend. t. Lxxx, p. 603. GENET. ÉTYM. Ajoutez: D'après M. Dozy, l'esp. ginete vient de zeneta, nom d'une grande tribu berbère, qui, au xIII° siècle, fournit aux Maures d'Espagne des cavaliers renommés. † 2. GENET (je-nè), s. m. Nom, dans l'Aunis, du naissin ou substance prolifique de certains coquillages, particulièrement des pétoncles, Gloss. de l'Aunis, p. 111. + GÊNEUR (jê-neur), s. m. Néologisme. Celui qui gêne. C'est une vague rumeur que je me borne à constater, au risque de passer moi-même pour un fâcheux; vous savez qu'aujourd'hui les boulevardiers disent un gêneur, l'Indépendance belge, du 6 sept. 1868. † GÉNEVOIS, OISE (jé-ne-voi, voî-z'), adj. Qui appartient à Genève, ville de Suisse. Le parler génevois. † GENISSON (je-ni-son), s. m. En Normandie jeune taureau, H. MOISY, Noms de famille normands, p. 459. Dans la nuit du 3 novembre, un genisson de dix-huit mois est sorti d'un herbage appartenant à...., Lexovien, 11 déc. 1872. || Genisson se dit dit aussi dans la Haute-Savoie. ÉTYM. Genisse. † GÉNITEUR. Ajoutez : HIST. XIV S. Jupiter est mon geniteur et pere, CL. MAROT, Œuv. t. III, p. 46. + GENOILLERÉ (je-no-lle-ré, ll mouillées), s. m. Nom, dans l'Indre, d'un cépage rouge, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 224. GENOU. - REM. Ajoutez: || 2. Au lieu de fléchir le genou ou les genoux, Bossuet a dit courber : Ils n'avaient point courbé le genou devant Baal, Instr. 2. GENS. REM. || 4. Ajoutez: Quels est traité comme tous: Quels honnêtes gens! et quelles sottes gens! || 5. Ces messieurs tous honnêtes gens, et non toutes. † GENTILHOMMAILLE (jan-ti-llo-má-ll', ι mouillées), s. f. Terme péjoratif. La noblesse, les gentilshommes. Suffit d'être enrôlé dans la gentilhommaille Pour être convaincu de n'avoir pas de maille [monnaie], BOURSAULT, Mots à la mode, sc. 12. †GENTILHOMMESQUE (jan-ti-llo-mè-sk',ll mouil - REM. Le Complément du Dictionnaire de l'A-lées), adj. Qui appartient aux gentilshommes, avec cadémie française, Paris, 1842, met un accent aigu sur la syllabe gé. Mais à Genève l'habitude est de ne jamais accentuer cette syllabe dans les livres ni dans les journaux. † GENGELI. Ajoutez : - ETYM. Voy. JUGEOLINE au Supplément. + GÉNIAL ALE (jé-ni-al, a-l'), adj. Qui a un caractère de fête, gai, abondant, fécond. || On pourrait dire au pluriel géniaux, une idée de dénigrement. Elle est emportée par ses préjugés gentilhommesques, F. SARCEY, Opinion nationale, 8 avril 1867. + GENTILICE (jan-ti-li-s'), s. m. Terme d'antiquité romaine. Dans les noms d'homme, celui qui désignait la gens. TIL 1). ÉTYM. Lat. gentilicius, de gentilis (voy. GEN + GENTILISME (jan-ti-li-sm'), s. m. La religion des gentils. Afin que, son corps ne se trouvant plus, il fût sans difficulté pris pour un dieu, comme assez d'autres que le gentilisme a souvent consacrés après être ainsi disparus, LA MOTHE LE VAYER, Vertu des païens, 11, Julien. Ceux qui ont vécu dans le gentilisme, ID. ib. 1, Etat de la loi. † GENTLEMAN-RIDER (djen-tle-man'-raïe-dèr), monte dans les courses. || Au plur. Gentlemenriders. Les jockeys et les entraîneurs ne peuvent monter dans les courses courues par les gentlemen-riders. - REM. Dans les exemples suivants, génial est pris dans un tout autre sens et signifie: qui est de génie. Il faut quelque travail pour se rendre compte de cette transparence de l'idée, de cette simplicité géniale de l'exécution, Mme DE GASPARIN, Bande du Jura, u, Premier voyage, 2o éd. Paris, 1865. Voici peut-être le trait le plus génial du tableau: c'est la figure du fils aîné, ID. Voya-sm. Mot anglais signifiant homme du monde qui ges, à travers les Espagnes, 2o éd. Paris, 1869. Il faut au peintre qui se consacre à la reproduction fidèle des faits contemporains un courage tout particulier, une prédisposition géniale; car il n'a pas de précédents ni de modèles autres que ceux qui sont offerts par la réalité, TH. GAUTIER, Portraits contemporains, Paris, 1874, Horace Vernet. Cet emploi provient d'une confusion. Le latin genialis, d'où génial, vient de genius, dont le sens est bien établi par la locution indulgere genio, se livrer à ce qui plaît. Par conséquent génial ne peut avoir le sens qu'on lui donne dans ces exemples. La confusion vient de ce qu'on a cru que génial se rattache à ingenium, esprit, génie, tandis qu'il n'en est rien. Il est important de signaler cette déviation; car, le mot étant un néologisme purement latin, on ne sait vraiment ce qu'il signifie entre son origine et son emploi. ÉTYM. Lat. genialis, de réjouissance, de fête, nuptial, abondant, fécond, de genius, génie, le démon. L'anglais a aussi genial, et là il signifie générateur, bienfaisant, gai, animé; c'est le sens vrai. + GÉNIALEMENT (jé-ni-a-le-man), adv. D'une manière géniale. REM. Génialement est pris dans les exemples suivants au sens de: de génie, originalement. Al Hernani! qui peut lire ces lettres-là, sans que le lyrisme, sans que la passion espagnole, si génialement restitués par le poëte, ne reviennent à la mémoire? Mme DE GASPARIN, Voyages, À travers les Espagnes, 2o éd. Paris, 1869. Cette peinture si génialement anglaise, TH. GAUTIER, les Beaux-arts en Europe, t. 1, II, 13. Mais voyez la remarque ci + GÉNÉRER (jé-né-ré), v. a. Néologisme scientifique. Produire. Le système ordinaire de M. Toselli consiste à générer le froid par la dissolution du nitrate d'ammoniaque dans l'eau.... la basse température générée par la dissolution du sel de nitrate d'ammoniaque est de courte durée, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 7 sept. 1875, p. 7642, 2o et 3o col. || V. réfl. Se générer, être produit. Les cel-dessus; cet emploi trouble l'étymologie et le sens lules [de l'épiderme du lapin] se sont modifiées en se générant et apparaissent avec l'aspect des cellules épidermiques de l'homme, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 29 nov. 1871, p. 4696, 1o col. ÉTYM. Lat. generare, engendrer. véritable. † GÉNIALITÉ (jé-ni-a-li té), s. f. Néologisme. Caractère de ce qui est génial. REM. Génialité est pris dans l'exemple suivant au sens de caractère de génie, originalité. GÉNÉROSITÉ. Ajoutez: || 3° Qualité d'un vin Il [Baudelaire] manquait d'esprit autant que d'âme; + GENTOU (jan-tou), s. m. Nom donné, dans des relations de voyages, aux habitants de l'Indoustan. || Au plur. Les gentous. ETYM. Ce mot, que les Anglais écrivent gentoo, est dérivé, suivant Wilson, du portugais gentio, qui signifie gentil, païen. GÉOCENTRIQUE. Ajoutez : || 2° Qui prend la terre pour centre. La première [erreur], c'est l'erreur géocentrique, la terre centre de l'univers; elle dura jusqu'à ce que le système de Copernic fût adopté, LÉCUYER, la Phil. pos. janv.-fév. 1876, p. 81. + GÉODÉSISTE (jé-o-dé-zi-st'), s. m. Celui qui s'occupe de géodésie. Les géodésistes proposent de diriger les triangles en partant de la base de Tachdounare, par Braïlow, le long de la rive gauche du Danube, sur Silistria.... Monit. univ. du 29 août 1868, p. 1239, 4re col. † GÉOKRONITE (jé-o-kro-ni-t'), s. m. Terme de minéralogie. Sulfure double d'antimoine et de plomb. GEÔLIER. - HIST. Ajoutez : || XIV S. Livrer les des prisonniers] nous fault, ce me semble, A Vuide-Bource le jolier, Théât. franç. au moyen dge, Paris, 1839, p. 345. GEOLIÈRE. Ajoutez : HIST. XIV s. Requis où il just la nuyt que l'en dit que ledit Perrart fu tuez, dit par son serement, que il just celle nuyt en la chambre de la geoliere de chiez l'official (1333), VARIN, Archives admin. de la ville de Reims, t. II, 2o part. p. 651. † GÉOMÉTRISER. || 2o V. a. Donner le caractère géométrique. || 3° Se géométriser, prendre le caractère géométrique. Pascal.... refait Euclide avec des barres et des ronds, se géométrisant, et géométrisant toutes les murailles et les planchers de la maison, SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. II, p. 457, 3o éd. † GEOTRYPES (jé-o-tri-p') et non GÉOTRUPES, s. m. pl. Coléoptères de la famille des lamellicornes; ils ont les goûts du bousier, s'attachent aux bouses de vache desséchées qu'ils rencontrent dans les prairies, et creusent la terre en dessous. ΕΤΥΜ. Γῆ, terre, et τρύπειν, percer. GERBE. || 4° Ajoutez: || Particulièrement, gerbe, jet dont l'âme est fort étroite. || 5o Dans les marais salants, petit tas de sable obtenu par l'opération du battage, Enquête sur les sels, t. II, p. 509. GERBÉE. Ajoutez: || 3° Il se dit de ce qui peut se mettre en forme de gerbe de blé. Des gerbées de sarments, MOUILLEFERT, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXXXII, p. 729. † GERBO. Ajoutez: - ETYM. C'est l'arabe yerbo', gerboise. GERBOISE. Ajoutez: - ÉTYM. Esp. gerbasia, de l'arabe yerbo', DEVIC, Dict. étym. GERÇURE. Ajoutez : || 7° Terme d'artillerie. Fente produite à la surface extérieure d'une bouche à feu en bronze, par suite d'une forte pression intérieure. † GERÇURÉ, ÉE (jèr-su-ré, rée), adj. Terme forestier. Se dit des arbres qui sont affectés de gerçures. Orme diffus.... grand arbre à écorce d'abord lisse, puis écailleuse, caduque, d'un brun jaunâtre, enfin gerçurée, H. FLICHE, Man. de bot. forest. p. 245, Nancy, 1873. auteurs, d'une éloquence gesticulaire et de solé-giclé. On dit aussi, quand une roue de voiture fait † GESTIONNAIRE (jè-sti-o-nê-r'), adj. || 1o Terme d'administration. Qui a rapport à une gestion. Utilité de constituer un conseil d'administration gestionnaire, Projet sur l'admin. de l'armée, Journ. offic. 11 août 1874, p. 5767, 2o col. || 2o S. m. Celui qui est chargé d'une gestion. On ne peut pas étre gestionnaire et contrôleur de sa gestion, Journ. offic. 7 nov. 1876, p. 7982, 1re col. + GEUCHE (jeu-ch'), s. m. Nom, dans le Jura, d'un cépage blanc et d'un cépage noir, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 284. † GEYSER. Ajoutez : ÉTYM. Islandais, geysa ou giosa, être en fureur, sortir impétueusement. + GHASEL (ga-zèl), s. m. Sorte de poésie arabe ÉTYM. Arabe, ghazal. + GHETTO (ghè-tto), s. m. Nom, dans certaines villes de l'Italie, ÉTYM. Hébr. rabbinique, ghet, lettre de dibello di ripudio; quartiere dove abitano gli Ebrei. † GERDA (jèr-da), s. f. La 122o planète télesco-vorce, divorce. Dict. ital. de Buttura: ghetto, lipique, découverte en 1872 par M Peters. GÉRER. Ajoutez: || 2° Terme de droit. Se gérer † GHEZ (ghèz'), s. m. Nom de la langue parlée créancier, se porter créancier. Cette nullité, la dame veuve D.... ne l'invoque point ni contre son mari.... ni contre la succession paternelle dont elle pourrait se gérer créancière de ce chef, Gaz. des Trib. 24 avr. 1875, p. 399, 4o col. GERFAUT. - HIST. || XVI S. Ajoutez: Ung gerfault [crochet à l'usage des baliseurs] pour prendre les boys en l'eau, MANTELLIER, Glossaire, Paris, 1869, p. 25. † GERLE (jèr-l'), s. f. En Savoie et dans la Suisse romande, sorte d'ustensile de bois où l'on foule les raisins dans la vigne même, pour les verser ensuite dans les cuves; on dit aussi gearle, les Primes d'honneur, p. 650, Paris, 1874. ETYM. Lat. gerulus, porteur, gerula, porteuse, d'après M. A. Godet, de Neuchâtel, qui fait remarquer que c'est ainsi que merula a donné merle. † GERMANISANT (jèr-ma-ni-zan), s. m. Celui qui s'occupe de l'histoire des langues germaniques, Rev. crit. 3 juillet 1875, no 27, p. 9. || On le dit aussi de celui qui sait l'allemand. † GERMANISATION (jèr-ma-ni-za-sion), s. f. Action de germaniser, de rendre allemand. Je n'ai aucune appréhension au sujet de la prétendue germanisation des États-Unis, le Temps, 16 oct. 1876, 2o page, 3o col. + GERMEMENT (jèr-me-man), s. m. Terme technique. Nom des jeunes sangsues au sortir de la coque, ÉBRARD, Monogr. des sangsues, 1857, p. 56. † GERMON. Ajoutez: REM. D'après le Glossaire aunisien, p. 111, le germon est non pas, comme le dit le Dictionnaire, d'après Legoarant, un nom du dauphin commun, mais une variété de thon propre à l'Océan, thynnus alalonga, Cuv. † GERNOTTE (jèr-no-t'), s. f. Voy. TERRE-NOIΧ. † GÉRONTERIE (jé-ron-te-rie), s. f. Caractère de géronte. Il est vraiment d'une géronterie sans pareille, DECOURCHAMP, Souv. de la marq. de Créquy, II, 6. 1. GESTE. Ajoutez: || 3o Au plur. Faux semblants, prétentions ridicules. Sa mère, en haussant les épaules, prétendait que tout cela [une attaque de nerfs de Mme Bovary] c'était des gestes, G. FLAUBERT, Mme Bovary, II, 387. - ETYM. Cet emploi paraît être particulier à la Normandie. Du moins on y dit guestes ou gestes en ce sens : Dame, les vilaines gestes qu'a fait F'raient tournair le cidre dans l'émet, Rém. guern. p. 76. Voy. н. MOISY, Noms de famille normands, p. 181, qui en rapproche l'anglais jest, plaisanterie. Mais, sans noter que le mot anglais lui-même, qui n'a point de racine germanique, peut être la reproduction du mot normand, geste en ce sens est, évidemment, une spécialisation du sens de gestes, mouvements de la personne. C'est grimaces, dans le sens de faire des minauderies, des embarras. On dit en Normandie un gestier, une gestière, celui, celle qui fait des gestes. + GESTICULAIRE (jè-sti-ku-lê-r'), adj. Qui a rapport aux gestes. Il est parlé, dans les anciens en Abyssinie. Le ghez ou idiome abyssin est un HIST. XII s. Ses baruns [Rou] apela, sis [si rejaillir de la boue en entrant dans une ornière, que la boue a giclé. REM. On le trouve aussi écrit jicler. F.... P... Le sang avait jiclé contre le mur, au-dessus du lit. - M. le Président: Qu'entendez-vous par ce mot de jicler? - Le témoin : Je veux dire que le sang avait jailli violemment; c'étaient des gouttes rondes et des gouttes en long, Gaz. des Trib. 17-18 mars 1873, p. 264, 3o col. ÉTYM. Provenç. giscle, pousse, jet; gisclament, retentissement. Origine inconnue. Le giclet, nom d'une plante (voy. ce mot au Dictionnaire) y appartient. En basse Bourgogne on dit gigler. † GIFFARD (ji-far), s. m. Nom donné à un siphon destiné à amener l'injection d'eau dans le cylindre où jouent les pistons des machines à vapeur; on l'appelle aussi injecteur Giffard, du nom de l'inventeur. † GIFLE. Ajoutez : — HIST. XIIIo S. Craissins qui dort sur les roisoles, Qui borse a dure et gifles [joues] moles, GAUTIER DE COINSY, Sainte Léocadie, v. 4093. ETYM. Ajoutez: M. Bugge, Romania, no 10, p. 150, fortifie la dérivation par Kiefer, mâchoire, proposée par M. Grandgagnage; des formes avec l se trouvant aussi en allemand : kiefel, kifel, kiffel, joue, mâchoire. Les formes des patois français sansl dans la désinence tiennent à la forme haut-allem. mod. kiefe, mâchoire, bas-allem. kiffe. † GIG (jigh), s. m. Sorte de cabriolet; c'est un motanglais. Miss Rovel.... venait d'arriver au sommet de la colline dans un gig qu'elle conduisait elle-même, v. CHERBULIEZ, Rev. des Deux-Mondes, 15 déc. 1874, p. 723. † GIGANTOLITE (ji-gan-to-li-t'), s. f. Terme de minéralogie. Silicate double d'alumine et de magnésie. 1. GIGUE. Ajoutez : || 2° Anciennement, jeune fille grandelette qui saute, qui gambade, Dict. de l'Académie, tre éd. || Cette signification, hors d'usage aujourd'hui, est conservée dans le parler de Genève. † 3. GIGUE (ji-gh'), s. m. Nom, dans le Jura, d'un homme qui aide le fruitier dans la direction de la fromagerie, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 304. † GILER (ji-lé), v. a. Forme normande du verbe populaire gicler (voy. ce mot au Supplément). gilde et à ycelle appartiennent, DU CANGE, gilda. † GILETIER. Ajoutez: || 2° Adj. fém. Chaîne gi- ÉTYM. Provenç. gelda; ital. geldra, racaille; du bas-lat. gilda, ghilda, du germanique: anglosax. gild, confrérie. + GIAOUR. ETYM. Ajoutez: D'après M. Devic, Dict. étym., le giaour turc représente le persan ghebr, guèbre (voy. ce mot au Dictionnaire). + GIBBAR. Ajoutez: ÉTYM. D'après Rondelet (1554), gibbar vient de gibber, bosse dorsale, De piscibus, XVI, 12, GIBELET. - ÉTYM. Ajoutez: M. Bugge, Romania, III, p. 149, tire gibelet (avec toutes les formes analogues en différentes langues) de vimbrat ou vibrat qui se trouve dans un glossaire du xıo siècle avec le sens de percer. Aucune difficulté phonétique ne s'oppose à cette dérivation. Quant à vimbrat ou vibrat, M. Bugge y voit le représentant du latin vibrare, dont le sens vibrer, branler, tourner, a passé à forer. GIBERNE. ÉTYM. Ajoutez: On a dans l'ancienne langue gibe ou gibbe, ballot d'étoffes: Pour balle ou fardeau cordé de drap, de chanvre.... et pour gibbe.... MANTELLIER, Glossaire, Paris, 1868, p. 35. D'un autre côté, en confirmation de l'origine arabe, on cite djebira, petit sac que l'on porte au côté, de la racine djib, porter. Malheureusement, on n'a point d'historique pour expliquer d'où provient dans ce mot la finale erne. GIBIER. HIST. XHI S. Ajoutez: Esperviers [ils] portent et faucons, Ostoirs, tercets, esmerillons; Car ils vivoient de jebiers; Quant il les vit, moult en fu liés, Li biaus desconneus, v. 3906. || xvo s. Ajoutez: Puisque nous volons nestoyer Le pays de ces Anglois ci, Et que les voyons en gibier, Pourquoy demoront il ainsi? Myst. du siége d'Orléans, p. 764. + GICLER (ji-klé), v. n. Terme populaire. Rejaillir en éclaboussant. Un maçon prenant de la chaux dans sa truelle et la faisant rejaillir de tous côtés en l'appliquant sur le mur la chaux a boutonnières du gilet. Il avait une légère contusion à la racine du nez, et, à un bouton de son gilet, le crochet d'une chaîne giletière, Gaz. des Trib. 17 juillet 1870. || On dit aussi substantivement giletière pour chaîne giletière. Il arracha violemment à M. A..., capitaine marin, sa montre et sa giletière, Gaz. des Trib. 7 janv. 1875, p. 19, 3o col. [A Marseille] la montre de la femme, ses boucles d'oreilles, une giletière en or et une bague que le mari portait au doigt ont également disparu, ib. 13 sept. 1876, p. 895, 3o col. || Cette expression est inconnue dans le commerce parisien; l'Almanach Didot-Bottin n'emploie jamais que les mots chaîne de gilet ou cordon de gilet. † GILIA (ji-li-a), s. m. Genre de polémoniacées, dont deux espèces, gilia capitata et gilia tricolor, sont cultivées dans les jardins. Nous ne citerons que quelques-unes de celles qui peuvent passer l'hiver en pleine terre; ce sont l'adonide goutte de sang,... le gilia, plusieurs variétés d'immortelles,... Journ. offic. 10 sept. 1875, p. 7735, 3o col. ETYM. Salvador Gil, botaniste espagnol du siècle dernier. † GILOIRE (ji-loi-r'), s. f. Nom, dans l'Avranchin, de la seringue de sureau dont se servent les enfants. ETYM. Giler. En basse Bourgogne on dit gigloire et gicloire. + GINGÉLY (jin-jé-li), s. m. Végétal qui produit une huile employée dans le commerce, Marine et colonies, Tableaux de population, de culture, etc. p. 42. || C'est le même que gengeli (voy. ce mot au Dictionnaire et au Supplément). + GINGKO (jin-ko) ou GINKGO (jin-go), s. m. Sorte d'arbre vert, dit aussi arbre aux quarante écus (famille des conifères). Le gingko biloba ou salisburya adiantifolia est regardé comme sacré en Chine et au Japon, et planté autour des temples.... son amande a la saveur de la noisette, unie à une légère âpreté; elle passe pour digestive au Japon, et on l'y sert toujours dans les grands repas, LEMAOUT et DECAISNE, Traité général de botan. p. 539, Paris, 1868. Introduit en France | ce qui forme la vanille givrée du commerce, la en 1788, le ginkgo vit très-bien dans le Midi de la France, HÆFER, Dict. de botan. p. 319, 320. La Chine nous a livré le ginkgo, à la feuille étalée en éventail et fendue en son milieu, BROILLARD, Rev. des Deux-Mondes, 15 avr. 1876, p. 914. plus estimée de toutes, Journ. offic. 26 juin 1874, p. 4369, 3o col. 4. GINGUET. HIST. XVI S. Ajoutez: Vins verds.... et furent pour ce appellez guinguetz, PHIL. DE L'ORME, Architect. 1, 15. ETYM. Ajoutez: M. Bugge, Romania, III, p. 450, pense que ginguet n'est qu'une forme de gringalet. Mais, en présence de l'affirmation de Pasquier qui dit que ginguet est venu en usage de son temps, il ne paraît pas possible de se ranger à l'opinion de M. Bugge. + GIOBERTITE (ji-o-bèr-ti-t'), s. f. Terme de minéralogie. Carbonate de magnésie cristallisé en rhomboèdres. GIRAFE. Ajoutez: || 4° Nom, au Havre, d'un engin de pêche, Statistique des péches maritimes, 1874, p. 27. + GIRAFEAU (ji-ra-fô), s. m. Petit de la girafe. Il faut attendre à l'affût une mère et son petit, et s'élancer à leur poursuite; après de grands efforts, quand on s'est rendu maître du girafeau, on le lie au pied d'un arbre, Journ. offic. 1er sept. 1874, p. 6314, 2 col. † GIRIE. Ajoutez : || 2° Action de tourner. D'abord on les enferme [les puces] dans des boîtes de papier qui tournent au moindre mouvement; ces giries étonnent la bête, qui apprend à marcher posément, le reste s'ensuit, Extrait de l'International, dans l'Universel du 21 sept. 1869. || Cet emploi de girie au sens d'action de tourner, appuie la conjecture de M. Jaubert, qui le tire du lat. gyrus, cercle, tour. † GIROINDE (gi-roin-d'), s. f. Nom, dans la Haute-Marne, du dévidoir. Un ou deux ustensiles groupés sur un bout de toile, la fontaine de cuivre rouge, les assiettes de faïence, la giroinde avec son écheveau de fil, nous introduisent discrètement dans la vie bourgeoise du xvme siècle, a. THEURIET, Rev. des Deux-Mondes, 1er nov. 1875, p. 98. ÉTYM. Dérivé du lat. gyrare, tourner (voy. GIROUETTE). + GIROLINE (ji-ro-li-n'), s. f. Passementerie en formé de crète pour rideaux. Girolines, franges et embrasses, Alm. Didot-Bottin, 1871-72, p. 1195, 4a col. † 2. GIRON (ji-ron), s. m. Nom, dans l'Aunis, du pied de veau, arum vulgare, Gloss. aunisien, p. 111. GIROUETTE. - HIST. XVI S. Ajoutez: Vous qui n'aimez que par coustume, Caressiez un nouvel amant.... Jamais legere girouette Au vent si tost ne se vira, DESPORTES, Bergeries, vi, Villanelle. † GISELLE (gi-zè-l'), s f. Mousseline imitant la guipure. Mousseline claire, épaisse, brochée, crêpe, giselle pour grands rideaux, dentelles .., Avranchin, 2 août 1874, aux Annonces. † GITANERIE (ji-ta-ne-rie), s. f. L'ensemble des gitanos ou bohémiens. Certains Andalous, grands amateurs de gitanerie, PAUL BATAILLARD, Revue crit. 9 sept. 1876, p. 168. GITE. || 6o Ajoutez: || Gîte se dit aussi, en général, d'une poutre de grenier. Les agents.... arrivant jusqu'au grenier, trouvèrent l'assassin pendu à un gîte, les pieds touchant encore le sol [la scène se passe à Carvin, arrondissement de Béthune], Courrier du Pas-de-Calais, dans Gaz. des Trib. 16 juin 1876, p. 585, 4o col. || 9° En basse Bourgogne, le gîte, la table du pressoir sur laquelle on place le raisin à pressurer. GÎTER. Ajoutez : || 6o Placer, mettre. A Thiaucourt [Meurthe], souvent on gîte le raisin écrasé dans la cuve à l'aide d'une pelle en fer, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 116. † GITH (jit'), s. m. Nielle, lychnis githago, L. ÉTYM. Portug. gith; M. Dozy pense que ce pourraît être une altération portugaise de l'arabe chemîth ou chetmiz, noms de la nielle. + GITONNE (ji-to-n'), s. f. Nom, dans la Vienne, de la mule qui n'a pas encore un an, dite aussi jetonne, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 302. ÉTYM. La forme jetonne donne l'origine de ce mot; c'est le féminin de l'anc. franç. jeton, rejeton, qui dérive de jet. HIST. XIII s. Or entendeiz, beaz sire, la nostre male vie; Car adès pluet sor nos, et givlet, et gresilhet, P. MEYER, Rapports, tre part. p. 207. † GLABELLO-INIAQUE (gla-bel-lo-i-ni-a-k'), adj. Terme d'anatomie. Qui va de la glabelle à la nuque. Diamètre glabello-iniaque. - ÉTYM. Glabelle, et iniaque. GLABRE. Ajoutez: HIST. XVI s. Ceux qui ont esté faits ennuques estants petits garçons, n'engendrent point de poil au menton, et sont glabres et sans poil par tout le corps, DU VERDIER, Biblioth. p. 475. † GLAÇAGE (gla-sa-j'), s. m. Action de glacer, d'appliquer sur un objet un enduit qui lui donne l'apparence du vernis. GLACE. HIST. || XIV S. Ajoutez: Le glas du [de la] gellée, Rev. critique 5o année, 2o semestre, p. 388. + GLACIAIRISTE. Ajoutez: - REM. On trouve aussi écrit glaciériste. Les études entreprises ces dernières années par les glaciéristes, MAGNIN, Rech. géolog. Paris, 1876, p. 21. GLACIÈRE. Ajoutez: || 4° Glacière artificielle, appareil à l'aide duquel on fait de la glace en utilisant le refroidissement produit par certaines réactions chimiques. GLADIATEUR. Ajoutez : || 4° Nom donné, au xvme siècle, à Valenciennes, aux anciens compagnons de l'épée à deux mains, ou joueurs d'armes, CAFFIAUX, Régence d'Aubert de Bavière, p. 64. † GLADIATORIAL, ALE (gla-di-a-to-ri-al, a-l'), adj. Qui a rapport aux gladiateurs. Quelques balles de frondes, d'humbles figulines, des tessères gladiatoriales, Journ. offic. 12 juillet 1876, p. 5074, 1re col. † GLAGOL (gla-gol), s. m. Nom d'un ancien alphabet slavon. Le glagol, comme le dit expressément une mention rapportée par M. d'Avril, était une écriture hiératique, sacrée, remplissant dans les livres saints et liturgiques, à l'égard du grécoslave, le même rôle que chez nous le latin à l'égard du français, Journ. offic. 23 mai 1876, p. 3543, 3o col. † GLAGOLITIQUE (gla-go-li-ti-k'), adj. Qui a rapport au glagol. Caractère glagolitique, ancien caractère dans lequel sont écrites de vieilles traductions slaves des deux Testaments, MAX MÜLLER, la Science du langage, trad. par Harris et Perrot, 2o éd. p. 248. Elles [les dames, au congrès archéologique de Kief] voyaient sans frémir s'aligner sur le tableau noir les signes cabalistiques de l'écriture glagolitique, A. RAMBAUD, Rev. des DeuxMondes, 15 déc. 1874, p. 787. On distingue deux sortes d'écritures glagolitiques, la ronde à crochets, dite bulgare, parce qu'on la rencontre plus particulièrement dans l'ancienne Bulgarie, en Macédoine et dans le voisinage du mont Athos; la carrée, dite croate; on ne sait laquelle est la plus ancienne, Journ. offic. 23 mai 1876, p. 3543, 1re col. GLAISE. -HIST. Ajoutez : || XIIo S. Mes li mur ne sont pas de glise, BENOIT DE STE-MORE, Roman de Troie, v. 23022. + GLANDER (SE) (glan-dé), v. réfl. Devenir glandé, en parlant d'un cheval. + GLASÉRITE (gla-zé-ri-t'), s. f. Terme de minéralogie. Sulfate de potasse cristallisé. † GLÉBÉ, ÉE (glé-bé, bée), adj. Ancien terme de droit féodal. Qui appartient à la glèbe. Pour invoquer cet usage [l'usage féodal de prendre les titres de dignité attachés aux terres qu'on possédait], il faudrait prouver qu'il y avait dans le diocèse de Saint-Pons une terre de Pardailhan érigée en baronie réelle; or ce titre glébé n'a jamais existé, Gaz. des Trib. 26 mai 1870. † 2. GLÈNE. Ajoutez: - HIST. XVo s. Pour une glenne [paquet roulé] de verdon [sorte de cordage), MANTELLIER, Glossaire, Paris, 1869, p. 35. ÉTYM. Glène, au sens de paquet de corde, est le même que glane (voy. ce mot). On disait aussi glenon pour paquet: XVI s. Des aus le glenon, MANTELLIER, ib. p. 36. GLISSADE. Ajoutez: || 6o Glissade de terre, mouvement par lequel un terrain glisse et se déplace. Dans le Valais et sur les coteaux plantés de vignes, il s'est produit des glissades de terre qui ont emporté les souches et les ceps, Journ. offic. 24 mars 1876, p. 2067, 1o col. † 1. GIVRÉ, ÉE. Ajoutez: || Vanille givrée, vanille portant aux gousses des efflorescences blanches d'acide benzoïque. L'acide benzoïque qu'il [le fruit de la vanille] renferme est en quantité | GLOBAL, ALE (glo-bal, ba-l'), adj. En bloc. quelquefois si considérable, que cette substance s'effleurit à la surface des gousses et les blanchit, Si le tribunal [arbitral de Genève] accordait une somme globale, cette somme doit être en rapport avec l'étendue de la responsabilité qui, dans l'opinion du tribunal, aurait été encourue par la Grande-Bretagne, Journ. offic. 20 avril 1872, p. 2653, 3o col. Un chiffre global de cent millions, ib. 12 fév. 1873, p. 1042, 3o col. Nous considérons comme exacts les chiffres globaux des recettes et des dépenses [du budget russe], P. LEROY-BEAULIEU, Journ. des Débats, 19 nov. 1876, 1te page, 3o col. † GLOBALEMENT (glo-ba-le-man), adv. D'une façon globale, en bloc. Vous savez que l'Union du crédit [établissement financier, en Belgique] navait point de capital nominal; c'était une mutualité où quatre mille associés solidaires les uns des autres, et tous ensemble responsables à l'égard des autres, représentaient globalement une surface de soixante millions, le Temps, 17 déc. 1876 2o page, 4o col. GLOBE. Ajoutez: || 8° Globe a été employé dans le sens de ballon, lors de la découverte de Montgolfier. Ce fut le 27 du mois d'août que se fit au Champ-de-Mars la première expérience d'un globe aérostatique.... le globe, impatient de s'élancer, tendait fortement la corde qui le retenait, et, comme disait le peuple, était pendu à rebours, lorsqu'enfin on l'a lâché, RIVAROL, Lett. à M. le président de ***, Œuvres, 1808, t. 1, p. 213. || Dans le rapport fait à l'Académie des sciences sur la découverte de Montgolfier, on trouve l'expression de globe creux. || 9° Nom du projectile à l'aide duquel on éprouve, dans le mortier éprouvette, la force de la poudre. || Terme d'artificier. Globe fumant, artifice qui brûle avec une fumée épaisse et suffocante. || 10° Dans le quartier de Cette, nom d'un filet fixe pour la pêche, Statistique des péches maritimes, 1874, p. 115. + GLOBOÏDE (glo-bo-i-d'), s. m. Terme de botanique. Partie de l'albumen des graines des plantes, laquelle est la forme de réserve du phosphore, VAN TIEGHEM, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXIV, p. 581. GLOBULAIRE. Ajoutez: || 3° Foudre globulaire, foudre qui se manifeste sous la forme d'un gros globe de feu se mouvant lentement et finissant par éclater avec un bruit épouvantable. M. Gaston Planté envoie une note intéressante sur la foudre globulaire, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 3 août 1876, p. 5879, 3o col. GLOBULE. Ajoutez: || 6° Il se dit pour bouton de mandarin. Les mandarins [pendant le deuil de l'empereur] ne peuvent ni revêtir leurs costumes de cérémonie, ni porter leurs globules officiels, Journ. offic. 30 janv. 1875, p. 814, 3o col. + GLOSSÉINE (glo-ssé-i-n'), s. f. Terme de chimie. Un des noms de la nitroglycérine, Journ. offic. 19 oct. 1873, p. 6446, 1re col. + GLOSSOLALE (glo-sso-la-l'), s. m. Celui qui possède la glossolalie. Le style de saint Paul, qu'est-il, à sa manière, si ce n'est l'improvisation étouffée, haletante, informe du glossolale? RENAN, Apôtres, Iv. † GLOSSOLALIE (glo-sso-la-lie), s. f. Don surnaturel de parler les langues, par exemple chez les apôtres après la mort de Jésus. ΕΤΥΜ. Γλῶσσα, langue, et λαλιά, parole. † 2. GLOTTIQUE (glo-tti-k'), adj. Qui a rapport aux langues, à la linguistique. Le système glottique celtique connaît deux branches distinctes, le kymrique et le gaélique, HOVELACQUE, Revue d'anthrop. t. II, p. 499. ΕΤΥΜ. Γλῶττα ου γλῶσσα, langue. + GLYCÉMIE (gli-sé-mic), s. f. Terme de physiologie. Existence du sucre dans le sang. Le sang de l'homme et des animaux est invariablement sucré; j'ai montré que cette glycémie constante dépend d'une fonction normale du foie, CL. BERNARD, Acad. des sc. Comptes rend.t. LxxxII, p. 115. L'étude expérimentale de la glycémie, ID. ib t. LxxxII, p. 1352. – ΕΤΥΜ. Γλυκὺς, doux, et αἷμα, sang. + GLYCERINER (gli-sé-ri-né), v. a. Enduire de glycérine. M. Tyndall a trouvé dans l'emploi de ses caisses glycérinées un procédé très-commode pour faire de l'air pur et pouvant recevoir des liquides organiques et les conserver, VERNIER, le Temps, 3 août 1876, feuilleton, 2o page, 5o col. + GLYCOGENÈSE (gli-ko-je-nè-z'), s. f. Terme de physiologie. Synonyme de glycogénie, ou production du sucre dans les êtres organisés. Les faits fondamentaux sur lesquels repose la démonstration de la glycogenèse animale sont loin d'être suffisamment connus, CL. BERNARD, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXII, p. 114. + GLYCOLIQUE (gli-ko-li-k'), adj. Terme de chi mie. Acide glycolique, produit analogue à l'acide | épieux, les espontons, Journ. offic. 24 nov. 1873, lactique qui s'obtient en faisant passer un courant p. 7157, 1re col. d'acide nitreux dans une dissolution de glycocolle. † GLYCOSIDE (gli-ko-zi-d'), s. f. Terme de chimie. Produit naturel pouvant donner de la glycose sous l'influence des agents d'hydratation. † GNAVELLE (ghna-vè-l'), s. f. Plante du genre scleranthus (scleranthus perennis, L.). + GNEISSEUX, EUSE (ghnè-seû, seû-z'), adj. Qui appartient au gneiss, qui a le caractère du gneiss. On a traversé un gneiss d'abord à schistosité distincte, puis indistinctement filandreux et dans lequel se trouvaient des intercalations de micaschiste gneisseux avec des filons d'eurite, Journ. offic. 10 janv. 1875, p. 229, 2o col. + GNIOLE. || On dit populairement aussi un gnon, au lieu de gniole. Il s'en est tiré sans un gnon. Il a reçu un fameux gnon. † GNOLE (gno-l'), s. m. Populairement, mais aujourd'hui inusité, veste. 11 [le cardinal collier] s'embarrasse du ciel comme de la plus vieille de mes gnoles,... Lett. du P. Duchêne, 41° lettre, page 6. ÉTYM. Serait-ce carmagnole, avec aphérèse? † GNOU. Ajoutez : ETYM. Hottentot, gnu ou nju. GOBE-MOUCHES. REM. Ajoutez : || 2. On trouve Gobe-mouche comme nom propre, désignant les gens qui n'ont point d'avis à eux. On veut convoquer un chapitre général, faire une élection, et il y a, comme dit Gobe-mouche, bien des choses à dire là-dessus, Papiers saisis à Bayreuth, p. 144. GOBERGE. Ajoutez : || 3° Nom d'un ancien navire. Il [Gourgues, capitaine protestant, dans le XVIe siècle] vendit son bien, emprunta à ses amis et obtint de son frère des avances qui lui permirent d'armer deux petits navires en forme de goberges et une patache assez semblable aux frégates du Levant, FRÉD. RICHARD, Journ. offic. 1er déc. 1876, p. 8886, 3o col. + GOBIER (go-bié), s. m. Nom, dans la LoireInférieure, du canal qui sert à faire entrer l'eau dans la saline, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 138. gober. ÉTYM. Il est probable que c'est un dérivé de † GODARD (go-dar), s. m. Nom propre usité dans cette locution proverbiale: Servez Godard, sa femme est en couches. Oudin, qui la rapporte, Curios. franç. p. 142 et 251, l'explique: Façon de parler pour refuser quelque chose à un impertinent qui se veut faire servir en maître, ou bien à un impatient. Cette locution se rattache à une vieille et bizarre coutume, trouvée en beaucoup de pays, d'après laquelle le mari d'une femme en couches se mettait au lit pour recevoir les visites de ses parents et prenait ainsi ses aises pendant plusieurs jours. † 2. GODE (go-d'), s. f. Nom, sur les côtes de basse Normandie, d'un petit poisson de mer, alimentaire, dont le goût rappelle celui du merlan; la gode est plus petite que le merlan. † 3. GODE (go-d'), s. f. Nom, en Bretagne, d'un oiseau de mer, GOUËZEL, les Oiseaux de mer, Nantes, 1875, р. 10. † GODEBERT (go-de-bêr), s. m. Espèce de camail qui faisait partie de l'armure au XIIIe siècle. HIST. XIV s. Pour une fourrure de dos de lievre de Norvoie [Norvége] à fourrer un godebert à maistre Jean le Fol, DU CANGE, godebertus. ÉTYM. Bas-lat. godebertus, godbertus, mot qui paraît formé, comme haubert, avec la finale germanique berc, protection, et peut-être le germanique god, dieu, ou good, bon. † GODELLE (go-de-l'), s. f. Nom quón donne, dans les environs de Lyon, à une variété barbue de froment renflé. † GODELON (go-de-lon), s. m. Nom, dans l'Aunis, d'une grande scie sans monture que deux hommes font mouvoir, Gloss. aunisien, p. 112. ÉTYM. Poitevin et saintongeois, godelle, couteau, croc d'animaux: Ce sanglier avait une longue godelle, Gloss. du Poitou, par Favre, Niort, 1868, p. 475. L'origine de ce mot est inconnue; mais il faut y rattacher godelle qui est ci-dessus et qui signifie un blé barbu. Le nom propre Godelier (un médecin de la Rochelle a porté ce nom) est évidemment un dérivé de godelle. + GODENDAC (go-dan-dak) ou GODENDART (godan-dar), s. m. Arme à hampe, dont le fer porte une pointe, un croc et un tranchant. Les couteaux de brèche, les godendards, les corsesques, les HIST. XIII s. Les godendaz et les coignies, Mettent à mors es herberjages Chevaliers, escuiers et pages, GUIART, dans DU CANGE, godendac. || XIV s. En soy defendant fery ledit Cannaux d'un godandart ou pique de Flandres un cop seulement dont mort s'ensuy, DU CANGE, godandardus. || xv° s. Un baston que l'on appelle goudendart, qui est à la façon d'une pique de Flandres, combien que le fer est un pou plus longuet, ID. ib. -ÉTYM. Bas-lat.godandardus, formé du flamand gooden, bon, et de dac, jour: bonjour, nom soldatesque de cette arme avec laquelle les Flamands donnaient le bonjour à l'ennemi (voy. BOUTARIC, Hist. militaire). † GODILLE. Ajoutez : || 4° Une godille, un bateau à godille. Godille japonaise, mesurée en 1867, faite d'après les plans de M. Armand Paris, lieu tenant de vaisseau, Journ. offic. 23 fév. 1874, p. 1457, 2 col. GOEMON. Ajoutez : - HIST. XIII s. Recollegissent globum herbæ marinæ vocatæ goumon (alibi gouemon), DU CANGE, goumon. ÉTYM. Ajoutez: « Le mot est emprunté au celtique. Le dictionnaire de Legonidec ne le présente pas; mais il se trouve dans le Catholicon de Lagadeuc: Goumou ha bezin, gall. goēmon, lat. alga. Il faut probablement corriger goumon. Les lettres u et n sont ailleurs confondues dans l'édition imprimée du Catholicon, par ex. bann, gall. une vieille tine [corrig. truie], lat. scropha. Le gallois possède le même terme pour varech: gwymon, sea-weed; irl. et gaél. feamuinn. Pour la formation du mot celtique, comp. ZEUSS-EBEL, Gramm. celt. 776, 826 (BUGGE, Romania, juill.-oct. 1875, p. 358). » + GOG. Ajoutez : || Gog et Magog, le plus souvent réunis dans la Bible; dans Ézéchiel, XXXVIII et xxxix, ils apparaissent tous les deux, mais Gog y est le nom d'un prince païen du Nord qui, à la tête d'une cavalerie redoutable, attaquera la Terre sainte et sera entièrement détruit par Jéhovah; dans l'Apocalypse, xx, 8, après le règne de mille ans, Gog et Magog marcheront contre la ville sainte, mais seront anéantis par le feu du ciel. ÉTYM. D'après le Bibel-Lexicon de Schenkel, 1869-1875, Leipzig, l'étymologie la plus probable rattache gog au persan koh, montagne; en sorte que magog signifierait grand gog (hautes montagnes ou haut plateau). du sanscrit maha, grand. Il semble donc que gog et magog étaient un nom collectif des barbares du Nord. † GOGUE. Ajoutez: || 3° Ancien terme de cuisine. Gogue ou goguette au sang, sorte de mets préparé avec un foie de cochon haché menu, des oignons, de fines herbes, délayé avec du sang de cochon, assaisonné, mis dans une terrine, et cuit avec feu dessus et dessous. Cet emploi de gogue comme sorte de mets explique comment il a servi à désigner des appâts empoisonnés (voy. le n° 2, au Dictionnaire). || 4° Aujourd'hui, dans le Poitou et la Saintonge, sang des animaux qu'on fait cuire dans la poêle avec du lard et des oignons, ou dont on fait de gros boudins, Gloss. du Poitou, par Favre, Niort, 1868, p. 176. 2. GOGUE (go-gh'), s. f. Nom, dans l'Aunis, d'une grosse cerise blanchâtre, Gloss. aunisien, p. 12. † GOLEM (go-lèm), s. m. Dans le moyen âge, figure d'argile que l'on consultait; elle portait inscrit au front le mot vérité en caractères hébraïques; si elle mentait, le mot s'effaçait, et il ne restait plus qu'une argile informe, CHERBULIEZ, Rev. des Deux-Mondes, 1er avril 1877. ETYM. Hébreu, golem, une masse d'argile. † GOLETTE (go-lè-t'), s. f. Nom donné à la soie qu'on tire de cocons percés. + GOLGOTHA. Ajoutez: – ΕΤΥΜ. Γολγοθά, lieu des crânes (à cause qu'on y trouvait beaucoup de crânes de suppliciés), du chaldaïque goulgatha, crâne. † GOLIATH. Ajoutez: || 2° Genre de cétoines, coléoptères, qui est exotique, H. PELLETIER, Petit dict. d'entom. p. 38, Blois, 1868. + GOMBAUT ou GOMBO. Ajoutez: M. Landrin transmet des échantillons d'un nouveau papier.... obtenu avec les fibres d'un végétal très-répandu aux colonies et dans les pays chauds, le gombo.... il fournit ensuite des fruits comestibles qui ne sont pas à dédaigner; enfin de sa graine il est facile d'extraire une huile qui, si elle ne peut être employée aux usages culinaires, trouverait au moins une application dans l'industrie, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 20 nov. 1874, p. 7748, 3o col. Nous n'avons, pour notre compte, aucun entrainement pour le potage au gombo; mais cela n'empêche pas que ce brouet verdâtre et filant ne soit en grande réputation en Amérique, et surtout aux Antilles, où la ketmie-gombo est cultivée comme plante potagère.... elle est aujourd'hui acclimatée en Algérie, SACHOT, Rev. Britan. août 1874, p. 540. † GOMBI (gon-bi), s. m. Synonyme d'inée (voy. ce mot au Supplément), Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXXxiv, p. 261. GOMME. Ajoutez : || 9° Arbre à la gomme, plusieurs acacias, l'eucalyptus resinifera, BAILLON, Dict. de botan. p. 247. HIST. Ajoutez: || XIIo s. Des gomes qui dedans alument Bone est l'olors, puisqu'eles fument, BENOIT DE STE-MORE, Roman de Troie, v. 14829. || xvo s. Ajoutez: Or comparons proprement L'ome à l'eaue, et vitement Se verra vil plus que gomme, E. DESCH. Poés. mss. fo 82. GOMMÉ. Ajoutez: || Absinthe gommée, liqueur d'absinthe où l'on a mêlé du sirop de gomme. GOMME-GUTTE. ETYM. Ajoutez: D'après M. Devic, Dict. étym., gutte n'est pas le lat. guttæ: gummi guttæ, mais le malais gatah ou ghetah, prononcé à l'anglaise, qui signifie gomme. + GOMMEUR (go-meur), s. m. Celui qui opère le gommage. Gommeur d'étoffes, Tarif des patentes, 1858. + GOMMEUSE (go-meû-z'), s. f. Nom, à Bordeaux, des femmes employées au triage des gommes chez les négociants en denrées coloniales, l'Opinion nationale, 1er mai 1876, Supplément, 2o page, 4 col. † GOMMEUX (go-meú), s m. Le dernier nom du jeune homme à la mode, de celui qu'on a appelé muscadin, mirliflor, dandy, lion, gandin, petit crevé, etc. N'ai-je pas entendu un jour un beau fils de famille, un gommeux, un idiot ayant une raie au milieu de la tête comme une femme..., le Petit journal, 6 avr. 1877, feuilleton. ETYM. L'origine est incertaine. L'Intermédiaire (n° du 10 mars 1877, col. 154) donne deux conjectures: 1° « Ce mot est sans doute un emprunt fait au vocabulaire des jardiniers; la gomme est une maladie des arbres fruitiers, dont toute la substance s'épuise à produire une gomme inutile; ils deviennent stériles et meurent bientôt; 2o Considérez l'aspect empésé d'un gommeux, qui semble un bonhomme de bois, habillé de carton, et vous connaîtrez l'origine de ce désagréable, mais très-juste qualificatif. » La deuxième conjecture est la moins improbable, sans être certaine le moins du monde. GOMMIER. Ajoutez: || 2° Un des noms de l'eucalyptus (eucalyptus resinifera). Dans les cinquante localités [d'Algérie] qui ont répondu à l'appel de la Société de climatologie d'Alger, les plantations de gommier bleu atteignent le chiffre d'un million environ, Journ. offic. 6 avr. 1877, p. 2685, 3a col. † GOMMOSE (go-mmo-z'), s. f. Nom d'une maladie des arbres. L'écoulement de la gomme constitue une véritable maladie, que le savant botaniste [M. Ed. Prillieux] désigne sous le nom de gommose; la gommose consiste en une transformation en gomme, substance inutile à l'économie, des éléments nécessaires à la formation des nouveaux tissus, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 14 mai 1874, p. 3257, 2o et 3a col. + GONDOLÉ. Ajoutez : || 2o Qui est à bords relevés de manière à faire gondole. Nous restions un instant au bord de ces petits lacs [les flaques d'eau] frissonnant sous la brise, à voir flotter les feuilles gondolées, G. DROZ, M. Mme et Bébé, l'automne. || Il se dit aussi des assiettes ou autres pièces faussées à la cuisson. † GONDOLERIE (gon-do-le-rie), s. f. Néologisme Le monde des gondoles et des gondoliers, à Venise. Toute la gondolerie est déjà au courant de nos affaires, R. TÖPFFER, Voyages en zigzag. telier. ETYM. Gondolier, comme batelerie de ba † GONELLE (go-nè-l'), s. f. Nom, dans l'Aunis, d'un fossé qui longe une digue de marais, Gloss. aunisien, p. 112. † GONET (go-nè), s. m. Nom, dans l'Oise, d'un cépage, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 68. † GONG. Ajoutez : - REM. Le gong n'est pas synonyme de tam-tam. Le gong est un instrument de cuivre que l'on frappe, et le tam-tam est recouvert d'une peau comme les timbales. Près de lui (du chef de la police à Amboine] le tam-tam et le gong marquaient la cadence d'un chant improvisé, JURIEN DE LA GRAVIÈRE, Voy. en Chine, 2a éd. t. 1, p. 39. Gōng ou agōng se trouve dans toutes les langues malaises; cependant le gong paraît bien provenir de la Chine. † GONIASMOMÈTRE (go-ni-a-smo-me-tr'), s. m. Instrument de topographie employé pour mesurer les angles. ΕΤΥΜ. Γωνιασμὸς, disposition en angle, et μέτρον, mesure. + GONNE. Ajoutez : REM. Le mot gonne est encore usité dans le commerce. Consommation du poisson salé, à Paris, en 1854: saumons, 4 gonnes du poids de 170 à 180 kil., A. HUSSON, les Consommations de Paris, p. 266. + GONY (go-ni), s. m. Toile de jute. + GOORKHA (gour-ka), s. m. Nom persan de l'onagre. Viennent ensuite [en Perse] le lièvre, le porc-épic, le mouflon ou argali, l'âne sauvage on goorkha, la chèvre des montagnes, Journ. offic. 11 août 1873, p. 5353, 2 col. GORET. Ajoutez : }| 5° Rime en goret, rime mauvaise, qui ne rime pas. Sébile et estrine, rime en goret, M. DE REIFFENBERG, dans PHILIPPE MOUSKES, Chroniques, v. 9902. Marces et patriacles, rime en goret, ID. ib. v. 10051. Prince, rice, rime en goret, ID. ib. v. 40296. + GORFOU (gor-fou), s. m. Nom d'un oiseau qui ne vole pas (eudyptes chrysolopha), de la famille des manchots. Les gorfous n'ont d'oiseau que le nom; leurs ailes, en effet, cessant d'être utiles au vol, ont subi une atrophie ou une transformation complète, et sont devenues de véritables nageoires, qui peuvent tout au plus leur servir de balanciers, quand ils sont à terre, pour les maintenir en équilibre dans leur marche vacillante, Journ. offic. 9 mai 1876, p. 3165, 1re col. GORGE. || 1° Ajoutez: || Fig. Sauter à la gorge, se dit de quelque chose qui presse et inquiète. L'embarras de choisir un autre général sautait à la gorge, ST-SIM. t. VIII, p. 343, éd. Chéruel. REM. Ajoutez : || 2. Il était inacceptable que les citoyens fussent appelés devant des espèces de confesseurs financiers, et que, le pistolet sur la gorge, ils fussent contraints de choisir entre leur intérêt et leur devoir, Journ. offic. 4 janv. 1872, p. 38. On disait naturellement le poignard sur ou sous la gorge; si on remplace poignard par pistolet, comme cela se fait souvent, la locution devient absurde: on égorge avec le poignard, mais non avec le pistolet. GORGÉE. Ajoutez HIST. XIII s. Dient [ils disent] en hauste voiz e à cruel gorgée: U est cist faus truantz? Vie de seint Auban, publiée par Atkinson, Londres, 1876, v. 523. + GORGUE (gor-gh'), s. f. Nom, dans la Drôme, des chéneaux et gargouilles des toits. Les gorgues débordaient. ÉTYM. Autre forme de gorge. + GORONNER (go-ro-né), v. n. Mettre bas, en parlant de la truie (Aunis). ETYM. Goron, qui est une autre forme de goret, Gloss. aunisien, p. 112. GOSIER. ÉTYM. Ajoutez: Il faut rapprocher du lorrain la gosse, le gosier, l'ancien franç. gozie, qui a le même sens: XIV S. Ses fruiz (son fruit] est doucereux senz faille À la gozie, à la coraille, MACÉ, Bible en vers, fo 106, verso, tre col. + GOSLARITE (go-sla-ri-t'), s. f. Terme de minéralogie. Sulfate de zinc hydraté. † GOUACHÉ, ÉE (goua-ché, chée), adj. En manière de gouache. Une miniature gouachée. Le panneau du musée de Cluny [Prédication de la Madeleine, d'une tout autre pratique [que le Buisson ardent), gouaché pour ainsi dire, grossier, inhabile, GIRY, Rev. critique, 6 nov. 1875, p. 293. + GOUAPE (goua-p'), s. f. Terme d'argot. Le métier du gouapeur. † GOUAPEUR (goua-peur), s. m. Terme d'argot. Nom donné à Paris aux vagabonds sans aveu, sans domicile, sans travail, et qui ne cherchent que des occasions de vol, Journ. des Débats, 25 oct. 1876, 3o page, 2o col. ÉTYM. On rattache gouapeur à l'espagnol guapos, homme qui n'est propre à rien, CASTILLON, le Soleil, 27 oct. 1876. † GOUDRONNERIE. Ajoutez: L'usine [au gaz de la Villette] est très-complète; elle a.... une goudronnerie où elle fabrique le brai, MAXIME DU CAMP, Rev. des Deux-Mondes, 15 juin 1873, p. 781. † GOUDRONNIER (gou-dro-nié), s. m. Celui qui fabrique le goudron dans une goudronnière. Sylviculture: gardes forestiers; bûcherons; scieurs de bois; charbonniers; goudronniers, fabricants DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE. de térébenthine, Congrès internation, de statistique, 8o session, 1re partie, annexes, p. 119. † GOUDRONNIÈRE (gou-dro-nie-r'), s. f. Lieu, dans les bois, où l'on fabrique le goudron. On a signalé les accidents qui résultent de certaines négligences dans l'établissement ou dans la conduite des charbonnières ou des goudronnières, FARÉ, Enquête sur les incend. des Landes, p. xxiv, 1873. 4. GOUGE. ÉTYM. Ajoutez : « Diez rattache gouge au basque gubia, arc, gubioa, gorge. Il me semble plutôt d'origine celtique: l'anc. gall. gilb est expliqué par foratorium vel rostrum, gilbin, par acumine, voy. ZEUSS-EBEL, Gramm. celt. p. 136139; golbin, rostrum, Revue celt. 1, 365; gall. mod. gylf et gylfin, bec. Gilb est, je crois, issu d'une forme antérieure gulb. La voyelle originaire est conservée dans le vieil irland. gulpan, aculeum (ZEUSS-EBEL, p. 60), pour gulban, irland. moyen et mod. gulbba, génitif gulbhan, Gulbia, gulbium est la forme la plus ancienne du mot roman en question, dérivé d'un thème celtique gulba à l'aide du suffixe ia ou io, comme l'ital. bolgia, franc. bouge, du gaulois bulga. Avec le radical celtique je compare γλύφω, ciseler, » BUGGE, Romania, juillet-octobre 1875, p. 358. † 2. GOUGE. - HIST. Ajoutez ||: XIves. Pour une voye [voyage] faite à Paris par le gouge [jeune garçon, serviteur], pour porter unes lettres closes (1340), VARIN, Archives administr. de la ville de Reims, t. 11, 2o part. p. 840. † GOUJARD (gou-jar), s. m. Ouvrier ferblantier. GOUJAT. ETYM. Ajoutez: Dans quelques localités de la Flandre française, on nomme goujars les valets de ferme, les Primes d'honneur, p. 59, Paris, 1874. 2. GOUJON. Ajoutez: || 2o Petite pièce de bois ou de métal qui en réunit deux autres en s'engageant dans les deux. + GOULDE (goul-d'), s. m. Ancienne monnaie allemande, florin d'or ou d'argent [allem. Gulden, de Gold, or]. Toutes les monnaies de Vienne sont réelles; elles consistent: en écus espèces qui valent 90 kreutzers; en gouldes ou florins qui en valent 60.... GIRAUDEAU, la Banque rendue facile, 1769, p. 267. † 2. GOULETTE. Ajoutez: || 2° Resserrement produit dans les cours d'eau par les bois de flottage qui s'arrêtent sur les bords. Lorsque l'eau est rare, les premiers bois jetés font peu de trajet; ils s'arrêtent de chaque côté du ruisseau dont ils tonnerre, à cause que le mâle, quand il désire sa femelle, fait entendre une voix mugissante. † GOURBET. Ajoutez Que les habitants du Porge [arrondissement de Bordeaux] ont, il y a vingt ans environ, ensemencé eux-mêmes sans succès deux dunes situées dans le quartier de Lauros; qu'il ressort en outre de toutes les dépositions que l'unique plante accrue au pied et sur le flanc des dunes, connue dans le pays sous la dénomination de gourbet, servait habituellement à la nourriture des vaches et des chevaux, qui, après l'avoir consommée sur place, s'installaient sur le sommet de ces éminences de sable pour y chercher le repos et la fraîcheur, Arrêt de la Cour d'appel de Bordeaux, 1re chambre, du 6 mai 1872, dans Gaz. des Trib. des 21 et 22 oct. 1872, p. 1033, 2o col. GOURD. Ajoutez: Le bras dont elle embrasse sa maîtresse est gourd, DIDER. Œuv. compl. 1821, t. IX, p. 274. GOURDIN. Ajoutez: || Voix de gourdin, s'est dit de la voix d'un homme parlant comme s'il distribuait des coups de bâton. On le voit [Duclos], on l'entend gardant jusque dans les salons cette voix de gourdin qu'il tenait de sa première hantise dans les cafés, STE-BEUVE, Causeries du lundi (article sur Grimm, qui, le premier, avait parlé de cette voix de gourdin de Duclos). REM. Gourdin se trouve comme nom propre dès le commencement du xm siècle: Ansiaus Gourdins de Belesportes, Charte du Vermandois, dans Biblioth. des chartes, 1874, t. xxxv, p. 443. GOURGANDINE. ÉTYM. Ajoutez: M. Pihar cite le persan gourgandjé, prostituée, libertine, comme origine de gourgandine; mais comment ce mot persan aurait-il pu venir en notre langue dans le courant du xvIIe siècle? Il vaut donc mieux s'en tenir à l'opinion de M. Lehéricher, laquelle s'appuie sur un fait, le verbe normand gourgandir. GOURMANDÉ. Ajoutez: - REM. Gourmandé de persil, dans l'exemple de Molière, est sans doute un terme des amateurs de bonne chère dans le xvre siècle. Le Dictionnaire de l'Académie l'interprète parlardé de persil. Cette interprétation, qu'on peut croire traditionnelle (je ne pense pas que gourmandé en ce sens soit resté dans le langage de la cuisine), doit être acceptée. Maintenant comment l'ajuster au sens de gourmand et gourmander? Est-ce rendu friand, agréable au goût, par le persil? ou n'est-ce pas plutôt gourmander, pris dans le sens de commander: un carré de mouton que saveur particulière. remplissent les sinuosités et inégalités; ils for- le persil gourmande, c'est-à-dire qui impose une ment ainsi une goulette dans laquelle l'eau se trouve resserrée et peut offrir aux derniers bois qui se jettent un écoulement facile jusqu'à la rivière principale, Mém. de la Soc. centr. d'Agric. 1873, p. 258. + GOULIER (gou-lié), s. m. En Normandie, un goulier de cochon, la mâchoire inférieure avec la partie antérieure du cou. On fait fumer le goulier, on le mange au sortir de la marmite, ou grillé, avec une sauce piquante. ÉTYM. Gueule, autrefois goule. † GOULLEH (gou-lè), s. f. Bouteille qui sert à rafraîchir les liquides qu'on y met. Les Égyptiens se servent de la goulleh ou bouteille réfrigérante en terre grise, Journ. offic. 24 août 1873, p. 5540. + GOULOTERIE (gou-lo-te-rie), s. f. Petits articles en verre. Gobleterie, gouloterie et autres articles en verre blanc et uni, Journ. offic. 29 janv. 1874, p. 837, 1re col. GOUPILLON. HIST. Ajoutez: || XVI s. On s'arrosoit avec une sorte d'aspergès ou guipillon presque semblable aux nostres, VIGENERE, Traduction de Tite-Live, t. II, Annotations, col. 1215. + GOURMELLE (gour-mè-l'), s. f. Nom, dans les Vosges, de l'oronge, sorte de champignon comestible. † GOURMEUR (gour-meur), s. m. Se dit, dans quelques provinces, pour dégustateur. Que vainement il allègue [un contrefacteur du café des gourmets que le mot gourmeur [il appelait son produit café des gourmeurs est employé dans certaines contrées de la France comme synonyme de dégustateur, et qu'il a sa signification propre, Gaz. des Trib. 6 sept. 1874, p. 856, 1re col. ÉTYM. Le même que gourmet (voy. ce mot). En wallon, gourmet se dit gourmeu. + GOUSPIN. Ajoutez en exemple: Combien a-t-on vu de gouspins, De bancroutiers, de haplopins, Faire les gens de haute taille! les Maltôtiers, p. 3, Paris, 1649, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 125. GOÛT. Ajoutez: || 13° Le goût de la mort, la sensation qu'on a qu'on va mourir. Et comme la pauvre fille voulait protester contre d'aussi tristes paroles: Faites cela, je vous prie, dit Mozart, j'ai le goût de la mort sur les lèvres, E. GAUTIER, d'après une lettre de Sophie Weber, dans Journ. offic. 9 juin 1874, p. 3864, 3o col. REM. Ajoutez: Un petit goupillon, dans l'exemple de Mme de Sévigné, est expliqué par un petit reste. Cela n'est pas suffisant; un goupillon y est une chose désagréable, une corvée. Boire le goupillon était dans le xvr siècle une sorte de punition infligée aux buveurs, et qui paraît avoir consisté à leur faire boire jusqu'à la dernière goutte de la bouteille en accompagnant cette opé-8 août 1873. + GOUTAVE (gou-ta-v'), adj. m. Fossés goutaves, se dit, dans l'Isère, de fossés d'asséchement. Que lesdits terrains étaient déjà complétement asséchés au moyen des deux fossés goutaves qui se déversaient dans l'Isère.... Arrêt du conseil d'État, ration de quelque violence, CH. NISARD, Parisia- 1. GOUTTE. Ajoutez: || 18° Terme d'astronomie. nismes, 1876, p. 28. On l'auroit bien envoyé pais- Goutte noire, dite aussi pont et ligament noir, tatre Qui n'eust fait péter le salpestre, Et si, sa che noire qui se montre lors des passages de Vénus santé se beuvant [du pariement), On n'eust fait pouf! auparavant; Par l'advis du conseil de guerre, Ou plustost du conseil de verre, On auroit beu le goupillon, le Burlesque On de ce temps, IIIo part. p. 5, Paris, 1648. † GOUR (gour), s. m. Espèce de bœuf (bos gaurus ou bibos concavifrons). † GOURA. Ajoutez : ÉTYM. Javanais, gora, au contact du soleil et de la planète, cH. ANDRÉ, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXXXII, p. 946. + 3. GOUTTE (gou-t'), s. f. Nom donné, dans le Puy-de-Dôme, aux petits vallons, les Primes d'honneur, p. 439, Paris, 1874. + GOUTTÉ. Ajoutez: || 2° En Normandie, plie gouttée, par opposition à la plie brune, le carrelet qui est parsemé de taches jaunes. SUPPL. 23 |