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placés], et j'accouche autant de fois que j'écris des lettres aux grands et aux grandes, BALZAC, Lett. inédites, LXXXII, éd. Tamizey-Larroque. || 30° Tout en grand se dit, en termes de marine, d'un navire qui n'a souffert aucun dommage. Il convient de reconnaître que le bateau le Danemark, qui s'est arrêté dans la ligne de navigation, tout en grand et sans secousse, a péri par un vice qui lui était propre, ou s'est échoué sur un écueil que la compagnie du touage ne pouvait connaître, Gaz. des Trib. 24 juin 1874, p. 600, 4 col. [] 31 Dans l'ancienne monarchie, monsieur le Grand, le grand écuyer. || Madame la Grand, la femme de monsieur le Grand, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

† GOUTTETTE (gou-tè-t'), s. f. Ancien nom po- que celui dont est faite une bouche à feu, qui est pulaire de l'épilepsie. Traité de l'épilepsie, mala-vissée dans son épaisseur, et dans laquelle est perdie vulgairement appelée la gouttette aux petits cée la lumière. La seule réparation qu'ils [des caenfants, par Jehan Taxil, Lyon, 1603. nons] aient exigée a été le remplacement du grain ETYM. Diminutif de goutte, parce qu'on attri- de lumière, Journ. offic. 20 mars 1873, p. 1948, 3°col. buait le mal à une goutte d'humeur tombée dans || 25° Grain courant d'avarie, nom que l'on donne, le cerveau. dans le commerce des grains, à un examen somGOUTTIÈRE. Ajoutez: REM. 1. La gouttière maire, qui consiste en ceci : on prend dans la main n'est point une croix, comme il est dit au n° 7; une poignée du grain, et on l'examine; si ce simple c'est un évidement pratiqué le long des lames de examen n'indique pas d'avarie, la marchandise est certaines armes blanches; la gouttière est plus jugée saine. Il leur a transmis l'échantillon [de étroite que le pan creux relativement à sa profon-ble] à lui offert par L..., qui présentait une deur. || 2. La gouttière du n° 8 n'est point exacte marchandise sèche ne comprenant que peu de ment synonyme de gélivure. C'est un défaut des grains détériorés, n'ayant ni grain courant d'avabois, une partie pourrie au milieu du bois; elle rie ni surcharge, Arrêt du 22 juillet 1872, cour REM. On dit depuis quelque temps: Faire peut avoir pour cause toute autre chose que la ge- d'appel de Rouen, 1 chambre, dans Gaz. des Trib. grand, pour travailler en grand, à la grande. lée ce qui la distingue de la gélivure. 27 Oct. 1872, p. 1053, 2o col. || 26° Grain du Levant, Faites grand, Sire, fut une flatterie adressée dans sorte de chagrin. Chèvres chagrinées, grains du le temps à Napoléon III. Il fait grand, chose imLevant, peausserie en tous genres, Alm. Didot-Bot-portante pour l'Opéra, et l'on sent qu'il pourrait tin, 1871-72, p. 1202, 3° col. remplir aisément ce vaste cadre, TH, GAUTIER, Feuilleton, Monit. universel, 30 nov. 1868. Faire grand est très-peu français.

+ GOUVERNAT (gou-vèr-na), s. m. Fonction de gouverneur. Je suis ravi d'avoir envoyé le tout au diable et jeté mon gouvernat par une aussi large fenêtre [il s'agit de l'office de gouverneur du duc de Bordeaux], CHATEAUBR. Mém. d'outre-tombe (éd. de Bruxelles), t. vi, Conseil de Charles X en France, etc.

GRAINAGE. Ajoutez: J'ai mis 900 grammes de ces cocons au grainage, et j'en ai obtenu 74 grammes de graine, G. SANTY, Mém. d'Agric. etc. 187074, p. 249. L'opération délicate du grainage, ID. ib. p. 266.

† GOUVERNEMENTISTE (gou-vèr-ne-man-ti-st'), s. m. Partisan du gouvernement. ....Faisant de né- GRAINE. || 3o Ajoutez : C'est à l'aide des mécessité vertu, affectaient de paraître gouvernemen-thodes de sélection.... que l'on est parvenu soutistes, BABŒUF, Pièces, 1, 47. vent à se procurer de la graine (suivant la locution consacrée) ou, pour mieux dire, des œufs exempts des corpuscules, germes de maladie, PAYEN, Mém. d'Agric. etc. 1870-71, p. 34. || 5° Graines longues, synonyme d'alpistes, Journ. offic. 20 nov. 1871, p. 4553, 2o col.

REM. Ce néologisme du temps de la révolution est un précédent du néologisme gouverne mental, que notre temps a produit.

+ GOUYARD (gou-iar), s. m. Nom d'un petit appareil que les faucheurs portent à la ceinture; il y a dedans une pierre à aiguiser et de l'eau, afin de pouvoir aiguiser la faux.

GOYAVE. Ajoutez : - ETYM. Espagnol d'Amérique, goyaba, du quichua ou péruvien gayaba, MASPERO, Mém. de la Société de linguist. 11, 51. + GRABEAU.

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† GRÁINER. || 2o Ajoutez en exemple: L'opération délicate du grainage.... des Italiens, qui viennent acheter des cocons et grainer sur place, J. SANTY, Mém. d'Agric. etc. 1870-71, p. 266.

† GRAINEUR. Ajoutez: Des graineurs peu conETYM. Ajoutez M. Devic, Dic-sciencieux appellent graine Pasteur une graine tion. étym., remarque que le bas-lat. garbel-mal faite par mon procédé.... PASTEUR, Journ. lare, passer au crible, l'esp. garbillar, cribler, offic. 29 déc. 1873, p. 8198, 1 col. garbillo, crible, se rattachent facilement à grabeau, puisque grabeau représente des choses criblées. On ne peut songer au lat. cribrum, à cause de la voyelle. Mais l'arabe gharbāl, gharbil, crible, a fourni à l'espagnol la voyelle a; et c'est par cet intermédiaire que notre mot s'est formé.

GRACILITÉ. Ajoutez: REM. A l'exemple de gracilité, on a fait le néologisme et latinisme gracile. La seule disproportion d'un corps gracile et d'une épée colossale, E. BERGERAT, Journ. offic. 2 juin 1874, p. 3685, 1° col. Ce latinisme ne paraît point utile, puisqu'on a grêle; gracilité s'explique et se justifie parce que le substantif de gréle

manque.

GRAIN-TIN (grin-tin), s. m. Nom de l'étain en lames. L'étain du commerce se présente en feuilles, en baguettes, en tables, en pains, en saumons et en lames; sous cette dernière forme, il est appelé grain-tin, P. POIRÉ, Notions de chimie, p. 213, Paris, 1869.

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ETYM. La finale tin est l'angl. tin, étain; mais grain ne s'explique pas.

GRAISINS (grè-zin), s. m. pl. Terme de verrerie. Synonyme de cassons.

GRAISSE. || 1° || A graisse d'argent.... Ajoutez : Je conjure M. le grand maître de faire faire ce que dessus, et le clayonnage, et ce promptement, à graisse d'argent; car, à quelque prix que ce soit, + GRACIOSO. Ajoutez: Enfin le gracioso se pré-nous voulons, avec l'aide de Dieu, et prendre senta pour ouvrir la scène, LE SAGE, Gil Blas, Hesdin et battre les ennemis, RICHELIEU, Lett. etc. VII, 6. t. VI, p. 389 (1639; cette locution est fréquente). GRADIN. || 4° Ajoutez: || Gradins droits, mode || 7° Courte-graisse, voy. COURTE-GRAISSE au Dict. d'exploitation dans lequel on attaque les massifs GRAISSER. Ajoutez: REM. Au lieu de graispar le haut. || Gradins couchés, mode analogue au ser la patte, on disait dans le moyen âge oindre la mode par gradins renversés, et qu'on emploie paume. Ainsi, dans un fabliau, une vieille à qui le quand la couche est faiblement inclinée. prévôt avait saisi deux vaches reçut l'avis qu'elle GRADUAT (gra-du-a), s. m. Terme universi-le fléchirait, Se la paume lui avoit ointe, MÉON, taire. L'élévation à un grade, bachelier, licen- Nouv. Recueil, t. I, p. 183. cié, etc. Les jeunes gens qui se présentent à l'uni- + GRAISSEUR (grê-seur), s. m. || 1° Ouvrier emversité [en Belgique] ont été soumis jusqu'ici à un ployé à graisser les essieux et les organes des maexamen de passage appelé examen du graduat ès let-chines, dans les chemins de fer. Un graisseur, voyant tres, Journ. des Débats, 13 mars 1876, 1 page,5° col. le danger, s'est élancé au secours de l'imprudente GRADUATION || 1° Ajoutez | On donne aussi le femme, le Petil Parisien, 8 nov. 1876, 3° p. 3° col. nom de graduation à l'échelle graduée des instru-|| 2° Adj. Terme de mécanicien. Palier graisseur, palier qui graisse automatiquement l'arbre qu'il supporte.

ments.

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HIST. XVIe s. Il n'estoit point encore [du temps du concile de Nicée] de nouvelles de bacheliers ni docteurs en theologie, qui seuls deussent estre creus aux conciles, en la decision des matieres controverses, comme maintenant; ces graduations furent inventées longtemps après, assavoir en l'an MCCXV par le concile de Latran, Le bureau du concile de Trente, p. 5. (Ici graduation signifie grade universitaire.)

p. 172.

† GRAGEOIR (gra-joir), s. m. Pilon pour écraser le gros sel, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, † GRAGER. Ajoutez: Café gragé, café passé à la grage. Bordeaux : cafés, il a été vendu : 800 sacs guayra gragé de fr. 125 à 130; 1050 sacs dito non gragé de fr. 115 à 120, l'Économiste français, 22 janv. 1876, p. 118.

1. GRAILLON. Ajoutez:· -REM. Sentir le graillon, c'est sentir la graisse brûlée dans un pot de terre. GRAIN. Ajoutez : || 24° Terme d'artillerie. Grain de lumière, masse de métal moins fusible en général

GRAMINEE. Ajoutez: - REM. On dit une graminée au singulier; mais non un graminé; plante est toujours sous-entendu. Il y a donc faute dans ce passage. Graines de trèfle on demande toujours ce graminé, mais sans résultat, l'Économiste français, 22 janv. 1876, p. 118. Il faudrait : cette graminée. De plus, le trèfle n'est pas une graminée.

+ GRAMMATE (gra-mma-t'), s. m. Le grammate des troupes, nom sous les Ptolémées, en Égypte, du ministre de la guerre. L'admirable statuette du grammate du Musée appartient, d'après le tombeau où elle a été trouvée, à la vo ou à la vi dynastie [égyptienne], A. C. MOREAU DE JONNÈS, Ethnogénie caucasienne, p. 33.

ETYM. Íρaμμaтεùç, écrivain, de ypáμua, lettre, écriture.

GRAND. Ajoutez || 29° S. f. pl. Les grandes, les femmes des grands. Je sue sang et eau à faire ces sortes d'écriture [lettres aux personnages haut

† GRAND'GARDE (gran-gar-d'), s. f. Voy. GARDE 1, no 11.

+ GRANDIFIER (SE), v. réfl. Faire effort pour se rapprocher des grands. Toute la cour le porte [le deuil], c'est-à-dire les grands, et avec eux grand nombre de petits qui se veulent grandifier par ce moyen, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

ETYM. Lat. grandis, grand, et facere, faire. + GRANDILOQUENCE (gran-di-lo-kan-s'), s. f. Parole pompeuse. Je crois que c'est vous-mêmes, messieurs, qui vous mystifiez par votre fausse métaphysique et votre grandiloquence, PROUDHON, les Majorats littéraires, p. 14, Paris, 1868.

- ETYM. Lat. grandiloquus, de grandis, grand, et loqui, parler (voy. LOQUACE). GRANDIR. HIST. Ajoutez: || xin s. Adès aloit en grandissant La feste en joie et en honnour, De plus en plus, de jour en jour, ADENES, Cleomades, publié par van Hasselt, v. 17 938.

GRAND'MAMAN (gran-ma-man), s. f. Voy. MA

MAN.

GRANGE. Ajoutez || 2° Nom des chalets dans lesquels on fabrique le fromage de Gruyère. Les chalets ou les granges dans lesquels on fabrique le fromage de Gruyère.... chacune d'elles [montagnes à fromages de la Savoie] possède un chalet et une ou plusieurs granges, qui servent d'habitation pour le bétail, HEUZE, la France agricole, p. 8.

GRANIT. Ajoutez : — REM. M. le pasteur Dupin de Saint-André, de Sauveterre (Basses-Pyrénées), observe que le granit se compose de feldspath, de quartz et de mica. Le Dictionnaire oublie le quartz. + GRANITAIRE (gra-ni-tê-r'), adj. Qui est de la nature du granit.

+ GRANITIER (gra-ni-tié), s. m. Ouvrier travaillant le granit. Sculpteurs, marbriers, stucateurs, tailleurs de pierres, granitiers, fabricants de pierres artificielles.... Journ. offic. 10 mars 1875, p. 1802, 1r col.

+ GRANTHA (gran-ta), s. m. Nom d'un caractère d'écriture usité dans les Indes. Inscriptions en grantha, Journ. offic. 29 fév. 1876, p. 1460, 3° col. † GRANULATEUR (gra-nu-la-teur), s. m. Appareil destiné à former de la poudre en grains. GRANULATION. Ajoutez || 6° Fabrication des grains ronds qui constituent la poudre de mine. GRANULER. Ajoutez || 2° Terme de métallurgie. Tirer parti de ce qui est rejeté des fourneaux. Le meeting a entendu alors une description du procédé de M. Wood pour granuler la fonte et les laitiers; granuler les. laitiers, c'est faire un produit industriel de ces masses immenses de matières non utilisées jusqu'à ce jour, et dont tous les hauts fourneaux jonchent les plus belles vallées, en menaçant de les combler; gra nuler la fonte est devenu presque une nécessité, avec le nouveau système de puddlage mécanique de M. Danks, Journ. offic. 1o sept. 1873, p. 5670, 3 col.

+ GRAPETTE (gra-pè-t'), s. f. Nom, dans le quartier d'Agde, d'un engin propre à la pêche de la moule, Statistique des pêches marit. 1874, p. 143.

+ GRAPHIE (gra-fie), s. f. 1° Néologisme. Emploi de signes pour exprimer les idées. Cet art de Cornelius était vraiment singulier: sorte de graphie hieroglyphique, inventée pour transposer les idées les plus abstraites au moyen de signes gravés sur les murailles, BÜRGER, Salons de 1861

1868, t. II, p. 414. || 2° Manière d'écrire au point de vue de l'emploi et de la valeur des caractè

res. 11 [M. Robert Atkinson] a dressé la liste complète de toutes les combinaisons de voyelles qui se trouvent dans son manuscrit [Vie de seint Auban], et cette liste est utile, surtout pour l'étude de la graphie anglo-normande, G. PARIS, Romania, t. V, p. 389.

ETYM. Tpápetv, écrire, ou plutôt le dernier élément des composés tirés du grec, tels que : géographie, télégraphie, hydrographie, etc.

4. GRAPHIQUE. Ajoutez: || 5° S. m. Un graphique, un dessin exécuté graphiquement. || 6° S. m. Le graphique, c tracé que décrit un appareil enregistreur. L'appareil permet d'obtenir sur l'homme, sain ou malade, le graphique des mouvements du cœur avec les différents caractères que lui impriment les variations physiologiques ou les troubles de la fonction, MAREY, Notice sur les titres et travaux scientifiques, p. 76, p. 32. Le graphique de la contraction directe [d'un muscle], qui est l'expression exacte du travail mécanique du muscle, MORAT et TOUSSAInt, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXIII, p. 156.

ETYM. Tpagixos, ou le dernier élément des adjectifs tirés du grec, tels que: géographique, télégraphique, etc.

GRAPHISME (gra-fi-sm'), s. m. Manière de représenter, d'écrire les mots d'une langue. L'écriture chinoise.... a atteint, grâce à la longue durée de son usage, à l'abondance de ses signes et à la variété de son application, un degré de perfection assez avancé, qui la place, dans l'histoire du graphisme, fort au-dessus de l'écriture des Nahuas [Mexicains], A. MAURY, De l'origine de l'écriture, Journ. des savants, août 1875, p. 473.

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ETYM. Espagn. guarapo, nom de cette liqueur à la Nouvelle-Grenade et au Venezuela.

+ GRAPPERIE (gra-pe-rie), s. f. Terme de viticulture. Ensemble des grappes, production des grappes. Que dans les régions qui ne sont pas encore atteintes par le phylloxéra, une visite attentive des établissements de pépiniéristes et des grapperies soit effectuée par les soins des comités de vigilance en vue de constater si les vignes sont ou non phylloxérées, Journ. offic. 6 avril, 1877, p. 2683, 3° col.

GRAPPIN. Ajoutez || 5° Nom, sur le Rhône, d'un remorqueur ainsi dit parce qu'il se toue luimême par une roue à l'arrière, laquelle mord sur le fond sableux du fleuve à la façon d'un grappin. Les remorqueurs ou grappins qui ont jusqu'à 105 mètres de long sur 7 mètres de large et qui traînent des convois d'environ 500 tonnes avec un tirant d'eau minimum de 90 centimètres, L. SIMONIN, Rev. des Deux-Mondes, 1er fév. 1877, p. 647. GRAS. || 9° Ajoutez : || Un faire gras, se dit d'un peintre qui couche la couleur avec abondance. Il [J. Duvivier] établissait savamment ses masses; il entrait ensuite dans de très-grands détails, en conservant un faire gras et large, L. GOUGENOT, dans Mém. inéd. sur l'Acad. de peinture, publ. par Dussieux, etc. t. II, p. 321. || 25° Terme de forestier. Bois gras, celui dont le tissu est mou, poreux, peu résistant, dont le grain est peu serré, la fibre lâche et imparfaitement lignifiée, NANQUETTE, Expl. débit et estim. des bois, Nancy, 1868, P. 172. || 26 Emballage en gras et en maigre, emballage en toile grasse (voy. TOILE, n° 6) et en toile ordinaire. || 27 Terme de filature. Filer en gras, filer en ajoutant de l'huile. Nous filons en gras,

|

avec addition de 8 pour 100 d'huile, Enquête, Traité | latin gradus, les passages par lesquels les étangs de comm. avec l'Anglet. t. III, p. 692.

GRASSET. Ajoutez || 3° Terme de boucherie. Région dite aussi hampe, fras, œillet, les œillères, lampe, qui s'étend de la partie postérieure et latérale du ventre vers l'extrémité inférieure et antérieure de la cuisse.

du littoral communiquent avec la mer) qui changent trop fréquemment pour qu'il y ait utilité à les énumérer, ED. DE BARTHÉLEMY, Journ. offic. 25 fév. 1876, p. 1390, 1re col.

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REM. On trouve le pluriel écrit graux et graus. Il vaut mieux prendre l'x, à cause de + GRATAIRON (gra-tè-ron), s. m. Nom d'un fro-l'uniformité avec les autres mots en au. mage de chèvre. Le fromage gratairon est assez estimé; on le fabrique dans la Savoie, HEUZE, la France agricole, carte no 44.

ÉTYM. Prov. gra (gra de Magalona, dans Du Cange, gradus, 8), et grau (grau de Narbona, ib.); bas-lat. gradus, du lat. gradus, degré. Faut-il rapporter au même le grau de l'exemple suivant? Ce bâtiment, chargé de 116 tonneaux d'orge, allait à Dunkerque; il a fait côte sous le grau Blanc-Nez, à 200 mètres du pied de la falaise, Journ. offic. 14 avril 1872, p. 2545,

col. Le grau Blanc-Nez est en Normandie; c'est un tout autre pays; et je ne sache pas qu'en langue d'oil gradus ait donné grau.

1. GRAVE. || 11° Ajoutez : || Sorte de morceau de musique. On doit citer de lui [le violoniste Leclair] un grave en ut mineur, connu sous le nom de Tombeau de Leclair, Journ. offic. 25 oct. 1875, p. 8846, 2o col..

GRATIFICATION. Ajoutez : || 2° Faveur. Ce qu'il m'a donné vaut beaucoup, mais.... il en a fait sa montre par les carrefours.... c'est une gratification qu'il a voulu faire, non à moi, mais à sa vanité, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. Luttez bien avec la maladie : si vous ne faites rien pour elle, si vous ne lui accordez rien, ni par obéissance, ni par gratification, vous aurez fait une preuve signalée de votre suffisance, ID. ib. La philosophie [est] une gratification qui vient de leur main [de la main des dieux], ID. ib. La fortune vous devait des gratifications extraordinaires, ID. ib. GRATIFIER. Ajoutez : || 3° Être agréable à. Métellus en son bannissement eut patience; Rutilius prit plaisir au sien; l'un revint pour gratifier sa république, qui le rappelait; l'autre, prié par Sylla de revenir, ne craignit point de le refuser, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. La terre même était plus fertile sans être labourée, comme si elle eût voulu gratifier les hommes de ce qu'ils ne la tourmentaient point, ID. ib. Ce que l'on croyait qu'il fit pour gratifier le roi, c'était pour attendre les troupes, ID. ib. M. de Valavez vous aura fait † GRAVELAGE. Ajoutez : Les matériaux.... desvoir une traduction que j'ai faite.... voilà pour-tinés au pavage ou au gravelage des chemins viquoi je gratifierai ma paresse en cette occasion, cinaux..., Monit. univ. 2 mai 1868, p. 590, 6° col. avec votre congé, ID. ib. + GRAVELOTTE (gra-ve-lo-t'), adj. Pluvier gravelotte, voy. PLUVIER.

+ 3. GRAVE. ETYM. Ajoutez: Il n'y a pas de localité du nom de Grave dans la Gironde; et le nom de vin de grave au sens de gravier (voy. GRAVE 2 au Dictionnaire), de terrain caillouteux, etc. désigne les vins de la banlieue, en quelque sorte, de Bordeaux, et principalement du côté du sud, par exemple le cru fameux de Haut-Brion.

GRAVE. Ajoutez : || 3° Qui a été rongé par la rouille, en parlant des objets en acier poli.

GRATIS. || 3° Ajoutez : || Nom qu'on donnait aux représentations gratuites. Depuis [1772], les re- GRAVETTE. Ajoutez : || 2° Gravette, dite aussi présentations gratuites se renouvelèrent assez fré- huître native, huître provenant des dépôts natuquemment; on les appelait tout simplement des rels qui se trouvent dans les eaux d'Arcachon, BOUgratis, Monit. univ. 14 août 1868, p. 1197, 4 col. CHON-BRANDELY, Journ. offic. 26 janv. 1877, p. 582, HIST. Ajoutez || xv s. Nul n'y col. Une bonne partie [des huîtres] a été livrée entre, s'il n'est en gratitude [en bon gré] De ce à la consommation dans des conditions peu favogrant roi et lui soit acceptable, JEAN JORET, le Jar-rables à la vieille réputation des gravettes d'Arcadrin salutaire, p. 112. chon, ib. 18 mai 1876, p. 3389, 3o col.

GRATITUDE.

† GRATTE. Ajoutez : || 3° Dans la fabrique des chaussures, morceaux de cuir ou d'étoffe que les ouvriers ne sont pas obligés de restituer après avoir taillé dans la pièce remise le nombre de chaussures demandé. Avec la gratte on fait quelquefois sur cinq paires de bottines une sixième paire qui appartient alors à l'ouvrier. Les tailleurs se livrent à la même pratique, considérée d'ailleurs comme un abus.

+ GRATTE-BOËSSE. Ajoulez comme exemple: Après cela, on se met à dorer en procédant ainsi : on nettoie et on polit soigneusement avec des gratte-boësses l'ouvrage que l'on veut dorer; ces outils sont très-connus et se vendent chez les merciers; mais les marchands n'en fabriquent que d'une seule et même dimension.... il faut donc en faire soi-même de grands et de petits avec du laiton mince comme du fil à coudre, dont on forme une brosse de la grosseur du doigt, plus ou moins, suivant le besoin, Euvres de Benvenuto Cellini, trad. de L. Léclanché, Traité de l'orfévrerie, ch. xiv, t. II, p. 340.

GRATTE-BOESSER. Ajoutez en exemple: Quand on a bien gratte-boëssé l'endroit que l'on veut dorer, on pose l'or dessus à l'aide d'un avivoir, Euvres de Benvenuto Cellini, trad. de Léclanché, Traité de l'orfévrerie, ch. xiv, ou t. II, p. 340.

+ GRATTEUR. Ajoutez 3° Peigneur ou gratteur de toiles de coton, Tarif des patentes, 1858.

† GRAVIDITÉ (gra-vi-di-té), s. f. Terme de physiologie. État de l'utérus contenant le produit de la fécondation. S'il y a eu fécondation de l'œuf sorti [de l'ovaire] et gravidité, CARL VOGT, Lettres physiologiques, Paris, 1875, p. 529.

ETYM. Lat. graviditatem, de gravidus, (voy. GRAVIDE).

† 2. GRAVIER (gra-vié), s. m. Nom donné à ceux qui, à Terre-Neuve, étalent au soleil la morue sur les graves ou grèves.

† 2. GRAVIERE (gra-viè-r'), s. f. Lieu d'où l'on extrait du gravier. Dans la gravière municipale [on a trouvé] une épée brisée et un scramasax, Journ. de l'Ain, 9 mai 1876, 3° page. Des silex recueillis dans des gravières, près d'Abbeville, Rev. d'anthrop. t. ш, p. 577.

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+ GRAVIFIQUE (gra-vi-fi-k'), adj. Terme de physique. Se dit de ce qui cause ou accroît la densité ou gravité d'un corps ou d'un système gravitant, navire ou ballon. || S. m. Dans l'ancienne physique, fluide hypothétique par lequel les newtoniens expliquaient les phénomènes de la pesanteur ou gravitation universelle. Le philosophe génevois Georges Lesage, écrivain original et de la bonne marque, a créé ce mot dans son Lucrèce newtonien. ETYM. Lat. gravis, pesant, et la finale ficus, qui vient de facere, faire.

+ GRAVIMETRE. Ajoutez: || 2° Appareil servant GRATTONS (gra-ton), s. m. pl. Nom, dans l'An- à mesurer la densité gravimétrique de la poudre. goumois et la Saintonge, des débris de porc cuits + GRAVIMÉTRIQUE (gra-vi-mé-tri-k'), adj. Dendans la graisse; c'est ce qu'on nomme ailleurs ril-sité gravimétrique de la poudre, poids d'un litre lettes et rillons (voy. ces mots au Dictionnaire).

+ GRATTURE. Ajoutez Les grattures de têtes et de pieds de veaux et de moutons, poils et ergots, sont un précieux engrais pour les oliviers, JOHANET, Journal des Débats, 26 oct. 1876, feuilleton, 2 page, 6° col.

f GRAU (gro), s. m. On appelle graux, dans le Midi, les passes établies de la mer aux étangs salés du littoral, E. GRANGEZ, Voies navigables de France, p. 502. Nom donné, dans les Bouches-duRhône, aux canaux qui portent les eaux de la Camargue à la mer, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 493. De Maguelone à l'embouchure du petit Rhône, la plage est coupée par une innombrable série de petits graus (on nomme ainsi, du mot

de poudre non tassée.

GRAVIR. Ajoutez : || 3° Gravir sur, faire l'ascension de. On gravit sur les monts, on s'abandonne aux flots, CORN. Imit. III, 198.

+ GRAVITATIF, TIVE (gra-vi-ta-tif, ti-v'), adj. Qui fait graviter. La force gravitative.

GRAVITÉ. Ajoutez:-REM. La force appliquée au centre de gravité pour le tenir en équilibre doit être verticale, car, si elle est oblique, il n'y aura pas équilibre; et suffisante, car, si elle ne l'est pas, il n'y aura pas non plus équilibre. Ces deux conditions ne sont pas énoncées dans l'article. Aussi la définition complète du centre de gravité est : Point par lequel passe constamment la résultante des poids des molécules qui composent un corps

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quelle que soit la position donnée à ce corps; il y a équilibre toutes les fois que la verticale du centre de gravité passe par le point d'appui ou de suspension.

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HIST. Ajoutez : || XIIe s. Johans, li honorables hom, en cest borc gardanz lo liu des provoz, nos savons de queile veriteit et de queile graviteit il est, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 269. GRE. Ajoutez || 4° Mauvais gré, sorte de droit qui grève les fermes, dans certains pays, au profit des fermiers. C'est dans le Santerre et le Vermandois que sont principalement situées les fermes qui sont grevées du droit de marché ou mauvais gré, dont l'origine est encore inconnue, HEUZÉ, la France agricole, p. 11. Mauvais gré, nom, dans le Hainaut, d'un abus très-semblable au droit de marché et par lequel le fermier détient à perpétuité et héréditairement lé bien qu'il a pris à ferme, Journ. offic. 10 août 1876, p. 6152, 2° col. (voy. MARCHÉ au Supplément). || 5° En termes de navigation des rivières, à gré d'eau, autant que l'eau le permet. Sur le bas Rhône, la navigation 'se fait à la descente, à gré d'eau, à la rame ou à la voile, E. GRANGEZ, Voies navigables de la France, p. 520.

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REM. Savoir gré est une locution dont on ne se rend pas facilement compte tout d'abord. Elle a besoin de quelque explication. Elle représente exactement le grec eidévaι xápiv. Non que je veuille dire que la locution française vienne de la locution grecque; pour cela, il faudrait des intermédiaires qui manquent absolument. Mais on est conduit à admettre qu'un même mode de concevoir la gratitude a conduit à un même mode de s'exprimer. Au reste, l'allemand dit aussi einem Dank wissen. L'eldéval xápiv signifie: savoir qu'on a du gré pour quelqu'un, lui être reconnaissant dans le cœur. C'est aussi l'explication de la locution française et de la locution allemande. Le mot de reconnaissance rentre dans le même ordre d'idées.

:

GRÈBE. Ajoutez : —REM. J. J. Rousseau fait le mot grèbe féminin, à tort.

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semble avoir donné de moins bons résultats, Journ.
offic. 15 nov. 1874, p. 7630, 1re col..

1. GREFFE, s. m. Ajoutez : HIST. XIV S. Que Lievins A-la-Tache et Philippe La Barbe, nos compaignons, greffiers à present de nostredit eschevinage, aident et confortent ledit Lambert.... à cause de l'office dudit graiffe (1378), VARIN, Arch. administr. de la ville de Reims, t. III, p. 464.

2. GREFFE, s. f. Ajoutez | Greffe sur genoux, la même que la greffe en fente ou en demi-fente, dite ainsi parce que, les sujets étant retirés du sol, on peut les greffer étant assis et, par conséquent, sur les genoux.

+ GRENAUT. Ajoutez: ETYM. Granau, dans Honnorat, Dict. prov.; grano, dans Risso. Ce sont, d'après ces auteurs, les noms du trigla cuculus, le grondin rouget, nom exprimant, d'après Honnorat le grondement, d'après Roulin la couleur rouge, qui se dit grano en espagnol.

GRENIER. || 6° Ajoutez | En grenier, par un chargement fait à même. La poudre qu'on embarque à bord des vaisseaux se délivrait autrefois deux tiers en grenier dans des barils, un tiers en apprêté dans les gargousses, Encyclopédie Roret, Artificier, p. 501.

GRENOUILLE. Ajoutez : || 7° Instrument d'écoGREFFIER. Ajoutez || 2° Faire le greffier, lire liers, formé d'une coquille de noix, d'un morceau ce qui a été écrit par un autre. A réciter les pa- de parchemin et d'un crin de cheval, le tout tourroles d'un autre et faire le greffier, je ne trouve nant au bout d'un petit bâton et imitant le croaspas qu'il y ait beaucoup d'honneur, MALH. Lexi-sement de la grenouille, Journ. de Genève, 22 mars que, éd. L. Lalanne. 1876, 3 page, 5o col.

HIST. Ajoutez || XIVe s. Lievins A-la-Tache ETYM. Ajoutez On a d'autres exemples de et Philippe La Barbe, nos compaignons, greffiers la prosthèse du g devant r grenabit pour regnaà present de nostredit eschevinage (1378), VA-bit, dans un texte du xe siècle; gregariolus pour RIN, Arch. administr. de la ville de Reims, t. III, regariolus dans un texte du XIe siècle, BOUCHERIE, Revue des langues romanes, t. I, p. 143.

P. 464.

+ GREFFON (grè-fon), s. m. Petite branche coupée sur un arbre qu'on veut multiplier, taillée et arrangée toute prête pour l'insérer sur le sujet ou arbre à greffer.

+ GREGAL (gré-gal), s. m. Vent du nord-est dans la Méditerranée (TOURNEFORT).

ETYM. Voy. GRÉGALADE.

+ GREGARISME ((gré-ga-ri-sm'), s. m. || 1° Terme de zoologie. Condition psychique qui fait que certains animaux vivent en société. Pourquoi la tendance au grégarisme ne serait-elle pas un résultat naturel de l'organisation de certains vertébrés? GUARIN DE VITRY, la Philosophie posit. nov.-déc. 1876, p. 357. || 2° Terme de botanique. État de certains champignons du genre agaric, qu'on ne trouve jamais qu'associés en grand nombre.

ETYM. Lat. gregarius, qui est en troupeau, de grex, troupeau.

+ GRÊLANT, ANTE (grê-lan, lan-t'), adj. Où il grèle. Cette année 1850 fut particulièrement grêlante, Extr. du Journ. de Lyon, dans Journ. offic. juill. 1874, p. 4991, e col.

ETYM. Ajoutez M. Devic, Dict. étym., dit que grèbe est le grec moderné pácos, qui, d'après Tournefort, signifie un oiseau appelé ga-17 bian en Provence. Le gabian est un goëland (voy. GABIAN au Dictionnaire); mais cela n'est pas un obstacle insurmontable à l'opinion de M. Devic; car l'on sait combien les noms d'animaux permutent entre eux.

GREC. Ajoutez: || 17° Les grecs du roi, nom donné à des caractères grecs que Robert Estienne fit exécuter pour l'imprimerie royale à Paris. Conrad Néobur étant mort en 1540, il [Robert Estienne] lui succéda pour le grec et fit exécuter sous sa direction les types grecs, appelés les grecs du roi, et qui furent gravés par Claude Garamond sur les modèles du Crétois Ange Vergèce; les grecs du roi forment trois corps de dimensions diverses, Journ. offic. 28 mai 1873, p. 3400, 3° col.

+ GRECISANT (gré-si-zan), s. m. Celui qui est attaché aux usages des Grecs en matière de religion. Défendant la messe en langue et en caractères slavons contre les attaques des grécisants, Journ. offic. 23 mai 1876, p. 3543, 4re col.

+ GRECO-SLAVE (gré-ko-sla-v'), adj. Qui appartient aux Grecs et aux Slaves. L'alphabet grécoslave est composé de deux éléments; d'abord on y trouve toutes les lettres grecques qui sont propres à rendre les sons slaves; puis on y a ajouté des caractères spéciaux pour exprimer les sons que l'alphabet grec ne saurait rendre et qu'il rendrait à l'aide de deux lettres, Journ. offic. 23 mai 1876, p. 3543, 2o col.

GREE. Ajoutez || 2° Gréé se dit aussi d'autres appareils que ceux de la marine. Un troisième fanal à verre blanc, comme les deux premiers, était gréé avec de l'huile d'olive, ainsi que les cinq autres qui avaient des verres colorés, Journ. offic. 7 sept. 1875, p. 7635, 2o col.

+ GREENBACK (grin'-bak), s. m. Billets émis par toutes les banques des États-Unis qui ont des valeurs du gouvernement, jusqu'à concurrence du montant de ces valeurs. A voir comment tous ces gens dépensent les greenbacks et les jettent au vent, on dirait qu'ils n'ont qu'à frapper du pied pour les faire sortir de terre, L. SIMONIN, Rev. des Deux-Mondes, 1er avr. 1875, p. 570.

ETYM. Ces billets sont ainsi dits de la couleur de leur verso, de green, vert, et back, dos. GREFFAGE (grè-fa-j'), s. m. Action de greffer. Le greffage [de l'olivier] dans le département d'Alger, avec les variétés du midi de la France,

GRELASSE (grê-la-s'), s. f. Grosse grêle. Tout
à coup la pluie se changea en une grêlasse froide,
qu'un vent violent portait dans le visage de nos
soldats, THIERS, Hist. de la Révolution, t. yш, p. 363
de la 8 éd. 1865.

2. GRÊLE. Ajoutez :|| 4° Une grêle de bois, une
grêle de coups. Qu'on le trouve où qu'il soit,
qu'une grêle de bois Assemble sur lui seul le
châtiment de trois, CORN. Galerie du palais, 1, 9.
† 3. GRÊLET (grê-lè), s. m. Nom, dans le Jura,
des baquets à traire le lait, les Primes d'honneur,
Paris, 1869, p. 282.

GRELOT. Ajoutez :||6° Bouton grelot, sorte de
bouton en forme de grelot. Jaquette demi-ajustée
en drap vert finance, croisant sur la poitrine et
garnie de dix boutons grelots en étain, cinq de
chaque côté également espacés, Règlement des fo-
rêts, 5 juill, 1875, art. 9.

+ GRELOTTANT. Ajoutez || 2° Au propre. Qui fait sonner ses grelots. Mon tarantass [sorte de voiture russe], attelé de trois chevaux de poste, arriva tout sonnant et grelottant devant le perron, H. GRÉVILLE, Dosia, ch. III.

GRENADIER. Ajoutez :- REM. Le corps de cavalerie de la garde impériale, portant des bonnets à poil et dit grenadiers à cheval, était non pas de notre temps, mais du premier empire.

4. GRENADINE. Ajoutez 2° Sirop de grenade, qu'on sert dans les cafés.

2. GRENADINE. Ajoutez C'est alors [après 1823] qu'il [Doguin père] fabriqua avec Poidebard une ouvraison de soie, qui s'est depuis appelée grenadine; c'est avec cette grenadine que mon père fit le premier tulle de soie Bobin qui ait été produit, soit en France, soit en Angleterre, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. v, p. 459. GRENAILLE. Ajoutez || 4° Terre de grenaille, terre légère et friable. Berry: la terre de grenaille est calcaire et pierreuse, HEUZE, la France agricole, carte no 5.5° Menus morceaux de charbon de bois. La grenaille vaut 50 c. de moins que le charbon, Journ. offic. 18 déc. 1876, p. 9492, 3" col

GRENAT. Ajoutez :||6° Grenat, substance secondaire impure et fournie par la fabrication de la fuchsine; ce grenat, jadis sans valeur commerciale, se vend aujourd'hui très-cher, E. BOUCHUT Journ. offic. 7 avril 1877, p. 2549, 400 col.

1. GRES. || Grès cérame où grès-cérame, poteric de grès.

+ GRESEUX, EUSE (gré-zeû, zeû-z'), adj. Terme de géologie. Qui est de la nature du grès. Marne. gréseuse, remplie de grains de quartz, BLEICHER, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXXVII, p. 1744. Les blocs calcaires et gréseux, ST. MEUNIER, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXXXIII, p. 165.

+ GRESILLON (gré-zi-llon, Il mouillées), s. m. Charbon en petits morceaux. Un tel, marchand de charbon, livraison de deux hectolitres de grésillon sur lesquels un déficit de 12 litres a été constaté, 50 francs d'amende, confiscation du grésillon, Gaz. des Trib. 16-17 août 1875, p. 791, 4 col.

+ GRÉSILLONS (gré-zi-llon), s. m. pl. Voy. GROISILLONS ci-dessous.

GRESSERIE. || 2° Ajoutez : Les tablettes de gresserie de la pièce du Marais s'avancent, Lettres, elc. de Colbert, t. v, p. 325.

+ GREVETTE (gre-vè-t'), s. f. Nom donné, dans l'Aisne, à des terres de moins bonne qualité que les grèves qui se composent de sable graveleux, déposé jadis par les eaux, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 68.

ETYM. Diminutif de grève 1.

+ GREVISTE (gré-vi-st'), s. m. Néologisme. Ouvrier qui prend part à une grève. || Adj. Ouvrier gréviste.

GRIBOUILLE. Ajoutez :— HIST. XVI S. Huyctain de Grubouille Minant à maistre Guillaume Le Duc son compaignon (1530), Titre d'une pièce, dans Recueil de poésies françoises des xv et XVI siècles, par A. DE MONTAIGLON et JAMES DE ROTHSCHILD, t. x,

1875.

+GRIBOUILLIS (gri-bou-lli, ll mouillées), s. m. Terme populaire. Écriture illisible.

+ GRICHE-DENTS (gri-che-dan), s. f. Citrouille creusée à l'intérieur, sur une face de laquelle on a percé deux trous pour les yeux, et un trou plus grand tailladé en haut et en bas pour la bouche; on met un lampion dans la citrouille, et on la soutient au haut d'une perche ou d'un arbre.

ETYM. Normand, gricher, grincer (voy. GRINCHEUX ci-dessous), et dent.

+ GRIFFAGE (gri-fa-j'), s. m. Terme de forestier. Action de griffer des baliveaux dans une coupe de bois. Les baliveaux de l'âge de taillis pourront être désignés par un simple griffage ou toute autre marque autorisée par l'administration, lorsque ces arbres seront trop faibles pour recevoir l'empreinte du marteau, Ordonn. royale du 1er août 1827 pour l'exécution du Code forestier, art. 79.

4. GRIFFE. || 8° Nom de deux instruments en métal employés dans l'administration du timbre. || Griffe du timbre à l'extraordinaire, servant aux receveurs de ce timbre pour indiquer les papiers que doit timbrer le contrôleur du timbre. Le receveur applique sur chaque feuille de papier soumise au timbre une griffe portant ces mots à timbrer à l'extraordinaire, Arrêté du ministre des finances, du 6 août 1827, art. 13. || Griffe d'oblitération, griffe employée par tous les receveurs pour oblitérer les timbres mobiles. Ils [les timbres mobiles] seront apposés et immédiatement annulés au moyen d'une griffe, Décret impérial du 29 oct. 1862. || 10° Terme de forestier. Instrument assez semblable à la rouanne des tonneliers, dont les forestiers se servent pour marquer les baliveaux dans une coupe de bois.

GRIFFER. Ajoutez: || 4° Terme de forestier. Faire,

dans une coupe de bois, sur des baliveaux une marque ou rainure au moyen de la griffe.

+ GRISONNEMENT. Ajoutez : || 2o Action de teindre en gris; résultat de cette action. On prenait du sel de l'Est et on le teintait en gris.... une partie des sels de l'Est, livrée à la consommation, est teintée en gris; ce grisonnement s'opère soit à la saline, soit à l'entrepôt.... cette spéculation devient impossible avec les sels grisonnés.... Journ. offic. 30 mai 1873, p. 3453, 3o col.

gumens set faire od soffime, BENOÎT, Chronique, | sous-sol, les Primes d'honneur, Paris, 1873, t. II, p. 353, v. 25667. Gringnos se rattache à un p. 316. + GRIFFURE (gri-fu-r'), s. f. Terme d'aquafor- autre verbe, grigner, grincer les dents, et vient tiste. Égratignure. Qu'il procède par griffures ou de l'anc. haut- allem, grinan, allem. mod. greinen, par pointillé, l'artiste [J. de Goncourt] sait impri-grincer les dents; comparez grigne. mer à chaque étude le caractère qui lui est propre, + GRIPPAGE (gri-pa-j'), s. m. Effet que produiE. BERGERAT, Journ. offic. 23 déc. 1875, p. 10687, sent sur elles-mêmes deux surfaces métalliques ire col. qui frottent l'une contre l'autre. Outre que l'emploi de l'eau seule est plus simple que l'emploi de la vapeur et de l'eau, il y a aussi moins de risques d'échauffement et de grippage, LE CHATELIER, Mé+ GRIGNÉE (gri-gnée), s. f. Grimace, en Nor-moire sur la marche à contre-vapeur des machines, mandie. Gil Blas, Paris, 1869, in-8°, p. 18.

+ GRIFORIN (gri-fo-rin), s. m. Nom, dans la Charente-Inférieure, d'un cépage rouge, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 269.

ETYM. Ce mot tient à l'anc. franç. gringnos (voy. ci-dessous GRINCHEUX).

GRILLADE. Ajoutez: || 3° Appareil pour la grillade. Fourneaux tôle et fonte, avec grillade, four, étuve et chauffe-assiette, Journ. offic. 20 oct. 1874, p. 7128, aux Annonces.

† GRILLAGERIE (gri-lla-je-rie, ll mouillées), s. f. Métier, ouvrage de grillageur. Ouvrages de ferblanterie, plomberie, fonte de fer et de cuivre, poêlerie et grillagerie, Journ. offic. 8 fév. 1872, p. 935, 2. col.

2. GRILLÉ, ÉE. Ajoutez || S. m. Dans la dentelle, le grillé est une partie dont les fils, peu serrés, se croisent en diagonales et forment un grillage de losanges plus ou moins ouverts, CH. BLANC, l'Art de la parure, p. 278.

GRIPPE. Ajoutez || 4° Fig. Grippé pour, qui a un caprice pour. Mme la marquise, notre maitresse, est un peu grippée de philosophie, LESAGE, IV, 8.

† GRIPPE-CHAIR (gri-pe-chêr), s. m. Suppôt de police, archer. Monsieur le commissaire, en vous remerciant; Vous et vos grippe-chairs, vous pouvez disparaître, BOURSAULT, Mots à la mode, sc. 15.

GRIPPE-COQUIN. Ajoutez : || 2° Petit piége portatif, dit aussi traquenard, qu'on a dans la poche et qui saisit la main de celui qui y fouille induement, Lett. du P. Duchène, 43° lett. p. 6.

GRIPPER. Ajoutez: || 8° V. n. Terme de mécanique. S'accrocher, subir le grippage, en parlant d'organes d'une machine. Les huiles de graissage † GRILLE-MIDI (gri-lle-mi-di, ll mouillées), s. m. [dans la décompression de l'air comprimé] se soliNom vulgaire de l'helianthemum guttatum, L. PLAN- difient, et les organes grippent, H. DE PARVILLE, CHON, Rev. des Deux-Mondes, 15 sept. 1874, p. 399. Journ. des Debats, 30 mars 1876, feuilleton, 2o page, †3. GRILLET (gri-llè), s. m. || 1o Ampoule causéere col. Ces paliers.... doivent s'user le moins pospar les brûlures au deuxième et troisième degrés. sible, ne pas attaquer l'essieu, résister au choc, et || 2o Il se dit de diverses affections vésiculeuses et surtout ne pas chauffer et gripper, Journ. offic. pustuleuses, telles que la stomatite aphtheuse de 7 janv. 1875, p. 124, 2o col. l'homme et des ruminants, etc.

ETYM. Griller 1.

+ GRILLEUR (gri-lleur, ll mouillées), s. m. Celui qui fait griller. Les grilleurs de marrons. Cuiseur ou grilleur d'oignons, Tarif des patentes, 1858. · ETYM. Griller 1.

† GRILLOTER (gri-llo-té, ll mouillées), v. n. Faire un petit bruit de grelot. Les dames, tant anciennes que modernes, ont accoutumé de pendre des perles en nombre à leurs oreilles, pour le plaisir, dit Pline, qu'elles ont à les sentir grilloter, s'entre-touchant l'une l'autre, SAINT FRANÇOIS DE SALES, dans SAYOus, Hist. de la littérature française à l'étranger, xvío s.

ETYM. Grillot, radical de grillotter, est-il le même que grelot?

+ GRILLOTIS (gri-llo-ti, ll mouillées), s. m. Petit bruit de grelot. C'est l'oreille [que la femme doit fidèlement garder à son mari], afin que nul langage ou bruit n'y puisse entrer, sinon le doux et aimable grillotis des paroles chastes et pudiques, qui sont les perles orientales de l'Évangile, SAINT FRANÇOIS DE SALES, dans SAYOUS, Hist. litt. de la France à l'étranger, xvш® s. GRIMACE. HIST. Ajoutez xшI s. Mais ainc mais tel vilain ne vi, Com je voi illeuc à destre; De chele cocue grimuche, Et de che vilain à l'aumuche Me devisés que che puet estre, Théâtre au moyen âge, Paris, 1834, p. 177.

GRIMELIN. Ajoutez : || 2° Adj. Qui est de peu de valeur. Vous m'excuserez de vous faire voir celle-ci [pièce de monnaie], quelque grimeline qu'elle soit, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

+ GRIMPÉE (grin-pée), s. f. Terme usité dans la Suisse française. Ascension rude et pénible d'une côte, d'un plateau, d'un espace déterminé (mais on ne dit point la grimpée du Mont-Blanc, de la Dent du Midi). La bande, bien en jambes, sent une bonne grimpée devant soi, M DE GASPARIN, Voyages, Bande du Jura, 1, les Prouesses de la bande du Jura, Paris, 1865.

GRIMPEUR. Ajoutez : ||4° Il y a, en Suisse, des clubs de grimpeurs des Alpes.

+ GRIMPION, ONNE (grin-pi-on, o-n'), s. m. et f. Terme génevois énergique qui désigne une personne cherchant à se hisser dans une sphère de la société plus haute que celle où les circonstances l'ont placée.

ETYM. Grimper.

+ GRINCHEUX. Ajoutez : ETYM. L'équivalent normand de grincheux est grichu. En normand, gricher se dit pour grincer; il griche -des dents. On dit aussi d'une barrière qui crie sur ses gonds, qu'elle griche. Ainsi grincheux paraît bien venir de grincer.. Il y a dans l'anc. français l'adj. gringnos, de mauvaise humeur, courroucé: xn s. Mult est li deables gringnos, E mult par est achaisonos; Ar

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GRIS. || 3° Ajoutez || Substantivement. Le gris s'est dit autrefois pour vent de bise, vent froid. || Vendeur de gris, nom d'une statue qui était sur la place du parvis Notre-Dame, et qui y resta jusqu'à 1745; à cause de sa situation sur le bord de la rivière, domaine du vent, le populaire l'avait ainsi baptisée. Hé quoi, madame la statue.... Depuis que vous vendez du gris A tous les simples de Paris, les Révélations du jeûneur, p. 3, Paris, 1649, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 129. || Les Parisiens d'abord envoyaient au vendeur de gris, pour acheter de sa marchandise, les nouveaux venus de la province aux dépens desquels ils voulaient s'amuser; c'est ainsi qu'aujourd'hui on envoie un garçon simple et crédule acheter chez l'épicier de l'huile de cotret, CH. NISARD, ib. p. 130. || 6° Ajoutez || Substantivement. Le gris d'officier, une légère ivresse. Soit un commencement d'ivresse, le gris d'officier, soit enfin l'ivresse proprement dite, Dr DANET, Monit. univ. 10 août 1868, p. 1183, 3° col. || 12° Bois gris, se dit, dans le commerce des bois, par opposition à bois pelard. On cote les bois gris de 120 à 125 fr. le décastère; les bois pelards, de 112 à 115 fr.; les falourdes grises, 38 fr.; les falourdes pelards, de 58 à 60 fr. le cent, Journ. offic. 5 janv. 1874, p. 127, 4 col.

....

+ GRISARD. Ajoutez: || 4° Adj. Qui est de couleur de blaireau. Jupons cretonne grisarde avec volant, Journ. offic. 9 mars 1872, p. 1695, col. ||5° Œuf de grisard, nom donné par les pêcheurs a l'echinocardium cordatum, sorte d'oursin, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXш, p. 76. || 6° Nom vulgaire du peuplier blanchâtre, populus canescens. Bois blanc (peuplier ou grisard), Journ. offic. 20 mars 1876, p. 1956, 3o col.

3. GRISE (gri-zé), s. m. Action de griser, de donner la teinte grise. On a utilisé pour ces deux feuilles l'emploi des teintes obtenues par un grisé, Journ. offic. 8 mai 1873, p. 2999, 2o Col.

ETYM. Griser 1.

+ GRISERIE (gri-ze-rie), s. f. Néologisme. État de celui qui s'est grisé, qui est un peu ivre. Marius avec cet aplomb superbe que donne une demi-griserie, A. THEURIET, Rev. des Deux-Mondes, 1er juin 1874, p. 505. || Fig. Le navire fuit devant lui, crachant la fumée noire aux étoiles, d'où tombent les rêves coutumiers de la nuit de mer, les griseries du cerveau, les libres élans de l'âme, les ressouvenirs mélancoliques de la vie errante, DE vOGUÉ, Rev. des Deux-Mondes, 15 janv. 1876, p. 282. GRISETTE. HIST. Ajoutez: || XII s. Et n'atarga pas longuement Que laiens en cape grisette Vit une vielle persounete Qui bien cent ans et plus avoit Perceval le Gallois, v. 40062.

GRISON. Ajoutez : || 9° Nom, dans l'Yonne, d'un tuf ou poudingue ferrugineux, qu'on y trouve en

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GRISONNER. Ajoutez: || 2° V. a. Teindre en gris. Les sels grisonnés, Journ. offic. 30 mai 1873, p. 3453, 3 col.

+ GRISOUMÈTRE (gri-zou-mè-tr'), s. m. Appareil propre à doser rapidement le grisou dans les mines. Sur les appareils grisoumètres qui peuvent servir à doser l'hydrogène protocarboné dans les mines, J. COQUILLON, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXIV, p. 458.

+ GRISOUTEUX, EUSE (gri-zou-teû, teû-z), adj. Qui contient du grisou. Autrefois on n'exploitait pas les mines grisouteuses; on ne savait pas les aérer suffisamment, H. DE PARVILLE, Journ. des Débats, 9 mars 1876, 1 page, 3o col.

GRIVE. Ajoutez: [] Grive de brou, nom, en Champagne, de la draine.

GRIVÈLERIE. Ajoutez: Force me fut bien de prendre l'administration de ce beau département du Nord; il y avait tant à faire, et le moment était si contrariant que je fus forcé de laisser proviSoirement les choses aller comme elles allaient; je me contentai de couper court à des grivèleries qui s'étendaient à tous les actes de l'administration, et qui avaient élevé le produit de la préfecture à un taux incroyable, BEUGNOT, Mémoires, ch. xv. Une affaire de peu d'importance était soumise à son appréciation [du conseil de guerre], il s'agissait d'un militaire accusé de grivelerie; ....le conseil, sur los réquisitions du ministère public, a condamné ce soldat à un an de prison pour grivelerie, Gaz. des Trib. 3 mai 1877, p. 427, 2 col.

+ GRIVENIK (gri-ve-nik'), s. m. Pièce d'argent russe valant 10 kopecks, et, au pair, 0 fr. 23 c. GROG. ETYM. Ajoutez : Voici l'origine du mot anglais l'amiral Edward Vernon, mort en 1757,. introduisit le premier à bord des vaisseaux anglais l'usage du rhum mêlé à l'eau. Cet amiral était nommé par sobriquet Old Grog, à cause qu'il portait habituellement un manteau en gros de Naples, appelé en anglais grogram, de l'italien grossagrana. Le sobriquet de l'amiral passa à la nouvelle boisson (M. PETILLEAU).

+ GROGE (gro-j'), s. f. Nom, dans la Vienne, des terrains caillouteux, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 305.

ETYM. Voy. ci-dessous GROISE, à l'étymologie. † GROIE (grof), s. f. Nom, dans la Charente, des terres peu compactes, favorables à la vigne, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 312. Saintonge.... les terres calcaires appelées groies, HEUZÉ, la France agricole, carte no 5.

ETYM. Voy. ci-dessous GROISE.

† GROISE. Ajoutez || Se dit, dans la Suisse romande, des cailloux dont on charge les chemins, quand on les emploie sans les casser.

ETYM. Le mot parait provenir du même radical que grès. Groie et groge sont les mêmes que groise.

GROISÉ, ÉE (groi-zé, zée), adj. Pavé en pierre et sable. Étables groisées, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 276.

+ GROISILLONS (groi-zi-llon, ll mouillées), s. m. plur. Terme de cristallerie. Synon. de cassons.

GROLLE. Ajoulez : - REM. Ce nom est donné à plusieurs espèces du genre corvus, le corvus corona, le corvus frugilegus, mieux nommé freux, et le corvus monedula, choucas.

GROMMELER. HIST. Ajoutez : || XIV s. Vous en convient il grumeler, Sire chetiz? Miracles de Nostre Dame par personnages, t. I, p. 201, Paris,

1876.

GROS, || 13° Ajoutez : || Billet de grosse, billet qui est souscrit par suite d'emprunt à la grosse (DALLOZ). || 35° Une somme grosse, une somme payée en bloc, par opposition à somme payée par fractions. Que si la compagnie a consenti à verser à l'appelant, dès le mois d'août 1866, une somme grosse de 33,750 fr. à titre de courtage dû sur les dix premières primes à verser annuellement par la compagnie des chemins portugais, Gaz. des Trib 4 août 1876, p. 759, col. [[ 36° Ancien

terme de finance. Le gros, sou prélevé par livre | Journ. offic. 21 mars 1875, p. 2166, 2° col. || Gry-
sur le commerce en gros des boissons, NEYMARCK,
Colbert et son temps, t. I, p. 143.

+ GROS-BIS. -HIST. XV s. Ajoutez: Chaînes d'or courront mesouen Pour ceindre millours et grosbis, COQUILLART, Droits nouveaux. || xVI S. Ajoutez: Si pour drap d'or on tranche du gros bis, J. MAROT, V, 93.

+ GROSIL (gro-zil'), s. m. Nom donné, dans le quartier de Vannes, au sable calcaire ou amendement marin, Statistique des pêches maritimes, 1874, p. 63.

- ETYM. Le même que groise (voy. ci-dessus). + GROS-JAUNE (grô-jô-n'), adj. Se dit d'une espèce de maïs. Le mais gros-jaune qu'on cultive dans le Tarn, HEUZÉ, Bull. de la Soc. d'Agric. 1875,

p. 671.

† GROSSE-GORGE (grô-se-gor-j'), s. m. Nom d'un oiseau. Voici les grosses-gorges au corps mince, fièrement campés sur les pattes ; ils ont une gorge volumineuse, et ils semblent trouver bonheur à l'enfler comme un ballon, E. BLANCHARD, Rev. des Deux-Mondes, 15 juin 1874, p. 854.

GROSSEUR. HIST. Ajoutez || XII s. Là sus en ces desers pues [tu peux] deus arbres trover, Qui cent piés ont de haut et de grossor sont per, li Romans d'Alixandre, p. 351. || XIIe s. Et enfla si durement, que la grosseur surmonta touz les membres, Histoire occidentale des croisades, t. II, p. 578.

+ GROSSULAIRE (gro-ssu-lê-r'), adj. Terme de minéralogie. Grenat grossulaire, grenat d'une teinte jaune verdâtre.

ETYM. Voy. GROSSULARIÉES, ce grenat étant dit ainsi à cause de sa teinte de groseille. GROUPE. Ajoutez : || 8° Terme de chemin de fer. Réunion de plusieurs petits colis en une seule expédition.

GROUPER. Ajoutez : || 6° En termes de chemin de fer, grouper les colis, réunir plusieurs petits colis en une seule expédition.

+ GROUPEUR (grou-peur), s. m. Dans les chemins de fer, celui qui groupe les petits colis. Il s'est fondé, à côté des compagnies de chemins de fer, une industrie particulière, celle des groupeurs; ces groupeurs font le wagon plein; ils réunissent les colis et ils perçoivent sur ce groupement des bénéfices qui se chiffrent par millions et qui viennent en accroissement des charges du transport dans une proportion considérable, Journ. offic. 21 mars 1877, p. 221, 3° col.

GROUSE (grou-z'), s. f. Nom anglais du coq de bruyère. La grouse, petit tétras à queue pleine, de Buffon, G. DE CHERVILLE, dans D CHENU, 1865, p. 315. Les grouses, les gelinottes, les ptarmigans et tous les oiseaux connus sous le nom générique de coqs de bruyère ou de tétras, Journ. offic. 8 nov. 1874, p. 7456, i col.

GRUEUR (gru-eur), s. m. Celui qui fabrique des gruaux d'orge et d'autres grains, BELMONDI, Code des contrib. directes, Paris, 1818, p. 129. || Le même mot se trouve dans le Tarif des patentes, 1858.

+GRUGEOIRE (gru-joi-r'), s. f. Machoire, dents. Je serais plus sot qu'un cheval Qui ne voit point dans sa mangeoire De quoi mettre sous la grugeoire, la Raillerie sans fiel, p. 4, 1649, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 133.

+ GRUGERIE. || 1° Ajoutez: L'arrêt qui les avait condamnés était irréprochable, à cela près des grugeries de la chicane, Lett. du P. Duchêne, 111° lettre, p. 5.

2. GRUME (gru-m'), s. f. Terme employé dans certains pays vignobles, de la Bourgogne particulièrement, pour désigner les grains de raisin. Lorsque les grumes ont atteint le premier tiers de leur développement, la grosseur d'un petit pois fin, Revue horticole, 16 mars 1876, no 6, p. 107.

phée arquée, espèce de gryphée très-commune en
France, et qui est caractéristique du lias.
ETYм. Tρuлòs, crochu, à cause de la valve in-
férieure de la coquille à sommet recourbé en cro-
chet.
+ GUACO. Ajoutez: ETYM. La Revue Britan-
nique, fév. 1874, p. 503, donne de ce nom une
origine bien douteuse, mais qu'il faut pourtant
rapporter. « La découverte du guaco serait due à
un oiseau de proie voisin des faucons.... cet oi-
seau, lorsqu'il chasse, répète un cri monotone qui
a quelque analogie avec l'articulation: guaco,
guacg. Les Indiens, suivant leur habitude, lui en
ont donné le nom, qu'il a transmis à l'herbe dont
il leur a enseigné les vertus. »

† GUANÉ, NÉE (goua-né, née), adj. Engraissé
de guano. Champs guanés.

+ GUANIER, ERE (goua-nié, niè-r'), adj. Qui a rapport au gnano. Les fles guanières, Journ. offic. 16 avril 1877, p. 2905, 2o col.

+ GUANO. Ajoutez: || Guano de viande. Le guano de viande est un produit fabriqué avec des déchets de viandes d'animaux séchés et moulus auxquels on ajoute du chlorure de potassium et du phosphate de soude, Journ. offic. 30 oct. 1875, p. 8924, 2 col.

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ETYM. Guano, ou plutôt huano, mot péruvien
qui signifie fiente d'oiseaux de mer, GARCILASSO
DE LA VEGA, Hist. des Yncas, t. I, p. 108.
GUÉABLE. HIST. Ajoutez XII S. Ne cele
eve n'est pas gaable Ne senz navie trespassable,
BENOIT, Chronique, t. I, p. 135, v. 19308.
GUEBRE. Ajoutez : Le guèbre, la langue par-
lée par les descendants des sectateurs du zoroas-
trisme.

†GUELDRE (ghel-dr'), s. m. Appåt que l'on fait
en Bretagne avec de petites chevrettes pilées ou
la chair de quelques poissons cuits.

+ GUELTE (ghèl-t'), s. f. Nom donné aux tantièmes en sus des appointements accordés aux commis sur le produit de leurs ventes dans les magasins de nouveautés.

ETYM. All. Geld, argent, mot probablement introduit par les ouvriers allemands.

+ GUENILLOUX (ghe-ni-lloù, ll mouillées), s. m. Nom donné, dans la Vienne, au baudet, dit aussi bourrailloux, à longues oreilles et longs poils, qui est employé à la procréation de mules et mulets, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 302. Son corps est ordinairement couvert de longs poils laineux et brunâtres qui l'ont fait appeler guenilloux, bourrayoux, HEUZÉ, la France agricole, carte no 34.

ETYM. Autre forme de guenilleux, à cause de l'apparence de ces animaux.

+ GUEPIN, INE (ghê-pin, pi-n'), adj. Qui a le caractère, la méchanceté de la guêpe. A ce trait de liberté guêpine, M. Colbert prit feu et dit avec émotion: Comme vous parlez, mon amil Mém. hist. etc. par Amelot de La Houssaye, t. II, p. 101, cité dans Lettres, elc. de Colbert, t. vii, p. Lv.

avait le triste rôle de tenir à la main un flambeau, pendant que les autres tournaient autour de lui en s'embrassant. Il va sans dire qu'on s'arrangeait toujours de manière que cet emploi ne fût pas dévolu aux jolies femmes. Quand l'usage des petits meubles destinés à porter un flambeau s'introduisit dans les appartements, on les appela guéridons en souvenir du pauvre patient dont c'était l'office à la danse. Cela est si vrai qu'on donne le même nom aux candélabres qui ne servent que dans les grands appartements, dans les palais, et qui, soutenus par des gaînes ou par des groupes d'enfants, sont destinés à porter des girandoles et des arbres de lumières. » Malheureusement, M. Fournier ne cite aucun texte à l'appui. Toutefois on conçoit qu'un nom devenu populaire par un roman et par un ballet ait été attribué à un meuble. A ce point, en remontant, on demandera d'où vient guéridon, qui primitivement est nom propre. Dans les Folastres amours de Gueridon et Robinette, Gueridon est un Provençal, de Marseille. Cela donne quelque crédit à l'opinion de Richelet, qui dit que guéridon est un mot apporté d'Afrique par les Proven

çaux.

+ GUERISSEUR. Ajoutez : — HIST. XVI S. Ayant tel sort qu'il faut que le blesseur Luy mesme soit de ce mal guerisseur, J. MAROT,, Poés. p. 282.

+ GUÉTINE (ghé-ti-n'), s. f. Nom donné, en Normandie, aux pommes qui tombent par suite de la piqûre des insectes, les Primes d'honneur, p. 20, Paris, 1874.

† GUETTE-CHEMIN (ghè-te-che-min), s. m. Synonyme provincial de voleur de grand chemin. Tu es pire qu'un guette-chemin, parce que, d'un guette-chemin, nous nous serions défiées de lui en le voyant arriver; je te renie, retire-toi!... (Affaire dans la Gironde), le Figaro, 23 juin 1875.

GUETTER. Ajoutez | 3° Se guetter, prendre garde, se méfier. Ils se trouveront accablés d'un côté d'où ils ne se guettent pas, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

ÉTYM. Ajoutez: D'Arbois de Jubainville (Revue celtique, t. II, p. 127) dit que guetter provient non du vieux haut-allem. vahtan, mais du substantif franc vacta, que nous ont conservé plusieurs textes carlovingiens.

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GUEULARD. Ajoutez || 6° Il se dit de l'ouverture des égouts sur la voie publique. Un des énormes tuyaux qui distribuent l'eau du Rhône dans le centre de la ville [Lyon] a fait explosion..., et l'immense jet qui s'en échappait ne pouvant s'échapper par les gueulards des égouts.... le Bien public, 1 oct. 1875, 3° page, 2o col.

GUEULE. Ajoutez | 9° On dit la gueule et non la bouche du cerf, YAUVILLE, Sur la vénerie du cerf, 1788.

GUEULÉE. Ajoutez || 2° Cris violents, grossiers. Ces sauts, mornifles et gambades, Beuglements, gueulée, embrassades, les Porcherons, ch. ш, p. 145, 1773, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 134.

+ GUEULETON. - ETYM. Ajoutez: Gueuleton se trouve dans un texte languedocien du xvi siècle : Lucia daou Pas-d'estrèch, Bétriz daou Pas dé Fèrre, Qué per un guletoun sé fay pas manda quèrre, ROUDIL, de Montpellier, dans Rev. des langues romanes, juillet 1870, p. 256.

1. GUEUSE. Ajoutez: - REM. La forme triangulaire n'est pas caractéristique des gueuses de fonte. Elles peuvent avoir de tout autres formes.

+4. GUEUSE (gheu-z'), s. f. Sorte de dentelle. La bisette, la gueuse, la mignonnette, la campane formaient primitivement des dentelles en fil de lin pur plus ou moins fin, Journ. offic. 7 janv. 1876,

GUÉRIDON. ETYM. Ajoutez M. J. Depoin, dans le Courrier de Vaugelas, 1er juin 1876, p. 1, a réuni des renseignements qui avancent notablement l'histoire de ce mot. D'abord il rapporte une note de M. de Monmerqué au sujet de deux facéties du temps de la régence de Marie de Médicis: « La première est intitulée: Les folastres et joyeuses amours de Gueridon et Robinette, Paris, 1614, in-8. La seconde a pour titre Ballet des Argonautes, où est représenté Guelindon dans une caisse, comme venant de Provence, et Robinette dans une gaîne, comme estant de Chastellerault. Ce jeudi vingt- | p. 172, 2o col. troisième jour de janvier au Louvre. Paris, 1614, GUEUX. Ajoutez: || 10° Sorte de chaufferette. in-8. Ce ballet est indiqué dans l'ouvrage du duc On a retrouvé une de ces chaufferettes en de la Vallière, 1760, in-8, p. 49 (dans TALLEMANT terre rouge dite gueux, et l'on suppose que la DES RÉAUX, t. III, p. 140, éd. Garnier). Guelindon pauvre vieille s'était endormie dans son fauteuil GRUNNERITE (gru-nné-ri-t'), s. f. Terme de est une autre forme de guéridon. Ainsi, dans le ayant sous les pieds ce gueux qui a mis le feu à minéralogie. Amphibole ferrugineuse brune. commencement du xvir siècle, guéridon était un ses vêtements, le Droit, 10 nov. 1871. + GRUOTTE (gru-o-t'), s. f. Terme de chasseur. nom propre, le personnage d'une nouvelle et HIST. XV S. Ajoutez: S'ele est fine [une) Morceau de chevreuil. Assassiner une pauvre che-même d'un ballet. De là guéridon devint le nom dame], soyez songneux Que de ses fins tours vous vrette ou son faon, pour manger la gruotte et en d'une sorte de vaudeville; c'est ce que nous ap-gardez; Car souvent les plus rouges gueux [les distribuer les quartiers à vos voisins ou aux per- prend le même Tallemant dans ce passage cité compagnons les plus roués] Y sont surprins, bien sonnes dont vous solliciterez l'influence, CARTERON, par M. J. Depoin: « Il dit qu'un homme de sa l'entendez, Chansons du xv siècle, publiées par Premières chasses, papillons et oiseaux, p. 31, connaissance avait mis toute la Bible en vaudevilles G. Paris, p. 129. || xvI' s. Ajoutes: Une gueue quí Hetzel, 1866. qu'on appela guéridons, et il en sait quelques vers avoit servi les confreres de hurlep [un mauvais qu'il a bien la mine d'avoir faits. » Maintenant lieu], Œuvres facétieuses de Noël Du Fail, Paris, un chainon nous manque pour passer do guéridon 1874, t. II, p. 282. vaudeville à guéridon meuble. M. Ed. Fournier (le Voleur, 25 juin 1876, cité par M. Eman Martin, Courrier de Vaugelas, 1 nov. 1875, p. 100) dit que « guéridon est un personnage de ballet qui

+ GRYPHÉE (gri-fée), s. f. Animal fossile contenu dans une coquille bivalve dont la forme approche de celle de l'huître. Les huftres et les gryphées des époques anciennes se trouvent en général dans les couches de marne argileuse qui accusent des dépôts très-vascux, L. QUÉNAULT,

-ETYM. Ajoutez M. G. Paris, dans la note qui accompagne le passage cité ci-dessus des Chansons du xv siècle, dit que gueux, au sens de cuisinier, cité dans l'historique comme d'Olivier de

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