+ GOUTTETTE (gou-tè-t'), s. f. Ancien nom populaire de l'épilepsie. Traité de l'épilepsie, maladie vulgairement appelée la gouttette aux petits enfants, par Jehan Taxil, Lyon, 1603. ETYM. Diminutif de goutte, parce qu'on attri que celui dont est faite une bouche à feu, qui est vissée dans son épaisseur, et dans laquelle est percée la lumière. La seule réparation qu'ils [des canons] aient exigée a été le remplacement du grain de lumière, Journ. offic. 20 mars 1873, p. 1948, 3°col. buait le mal à une goutte d'humeur tombée dans | || 25° Grain courant d'avarie, nom que l'on donne, le cerveau. GOUTTIÈRE. Ajoutez: - REM. 1. La gouttière n'est point une croix, comme il est dit au n° 7; c'est un évidement pratiqué le long des lames de certaines armes blanches; la gouttière est plus étroite que le pan creux relativement à sa profondeur. || 2. La gouttière du no 8 n'est point exactement synonyme de gélivure. C'est un défaut des bois, une partie pourrie au milieu du bois; elle peut avoir pour cause toute autre chose que la gelée: ce qui la distingue de la gélivure. + GOUVERNAT (gou-vèr-na), s. m. Fonction de gouverneur. Je suis ravi d'avoir envoyé le tout au diable et jeté mon gouvernat par une aussi large fenêtre [il s'agit de l'office de gouverneur du duc de Bordeaux], CHATEAUBR. Mém. d'outre-tombe (éd. de Bruxelles), t. VI, Conseil de Charles X en France, etc. † GOUVERNEMENTISTE (gou-vèr-ne-man-ti-st'), s. m. Partisan du gouvernement. .... Faisant de nécessité vertu, affectaient de paraître gouvernementistes, BABŒUF, Pièces, 1, 47. REM. Ce néologisme du temps de la révolution est un précédent du néologisme gouvernemental, que notre temps a produit. + GOUYARD (gou-iar), s. m. Nom d'un petit appareil que les faucheurs portent à la ceinture; il y a dedans une pierre à aiguiser et de l'eau, afin de pouvoir aiguiser la faux. GOYAVE. Ajoutez : - ETYM. Espagnol d'Amérique, goyaba, du quichua ou péruvien gayaba, MASPERO, Mém. de la Société de linguist. II, 51. + GRABEAU. ETYM. Ajoutez: M. Devic, Diction. étym., remarque que le bas-lat. garbellare, passer au crible, l'esp. garbillar, cribler, garbillo, crible, se rattachent facilement à grabeau, puisque grabeau représente des choses criblées. On ne peut songer au lat. cribrum, à cause de la voyelle. Mais l'arabe gharbāl, gharbil, crible, a fourni à l'espagnol la voyelle a; et c'est par cet intermédiaire que notre mot s'est formé. GRACILITÉ. Ajoutez: REM. A l'exemple de gracilité, on a fait le néologisme et latinisme gracile. La seule disproportion d'un corps gracile et d'une épée colossale, E. BERGERAT, Journ. offic. 2 juin 1874, p. 3685, 1re col. Ce latinisme ne paraît point utile, puisqu'on a grêle; gracilité s'explique et se justifie parce que le substantif de gréle manque. + GRACIOSO. Ajoutez: Enfin le gracioso se présenta pour ouvrir la scène, LE SAGE, Gil Blas, VII, 6. GRADIN. || 4° Ajoutez: || Gradins droits, mode d'exploitation dans lequel on attaque les massifs par le haut. || Gradins couchés, mode analogue au mode par gradins renversés, et qu'on emploie quand la couche est faiblement inclinée. + GRADUAT (gra-du-a), s. m. Terme universitaire. L'élévation à un grade, bachelier, licencié, etc. Les jeunes gens qui se présentent à l'université [en Belgique] ont été soumis jusqu'ici à un examen de passage appelé examen du graduat ès lettres, Journ. des Débats, 13 mars 1876, 1o page, 5o col. GRADUATION || 1° Ajoutez : || On donne aussi le nom de graduation à l'échelle graduée des instru ments. HIST. XVIo s. Il n'estoit point encore [du temps du concile de Nicée] de nouvelles de bacheliers ni docteurs en theologie, qui seuls deussent estre creus aux conciles, en la decision des matieres controverses, comme maintenant; ces graduations furent inventées longtemps après, assavoir en l'an Mccxv par le concile de Latran, Le bureau du concile de Trente, p. 5. (Ici graduation signifie grade universitaire.) † GRAGEOIR (gra-joir), s. m. Pilon pour écraser le gros sel, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, p. 172. † GRAGER. Ajoutez: || Café gragé, café passé à la grage. Bordeaux: cafés, il a été vendu: 800 sacs guayra gragé de fr. 125 à 130; 1050 sacs dito non gragé de fr. 115 à 120, l'Économiste français, 22 janv. 1876, p. 118. 4. GRAILLON. Ajoutez: -REM. Sentir le graillon, c'est sentir la graisse brûlée dans un pot de terre. GRAIN. Ajoutez: || 24° Terme d'artillerie. Grain dans le commerce des grains, à un examen sommaire, qui consiste en ceci: on prend dans la main une poignée du grain, et on l'examine; si ce simple examen n'indique pas d'avarie, la marchandise est jugée saine. Il leur a transmis l'échantillon [de blé] à lui offert par L..., qui présentait une marchandise sèche ne comprenant que peu de grains détériorés, n'ayant ni grain courant d'avarie ni surcharge, Arrêt du 22 juillet 1872, cour d'appel de Rouen, 1o chambre, dans Gaz. des Trib. 27 oct. 1872, p. 1053, 2o col. || 26° Grain du Levant, sorte de chagrin. Chèvres chagrinées, grains du Levant, peausserie en tous genres, Alm. Didot-Bottin, 1871-72, p. 1202, 3o col. + GRAINAGE. Ajoutez: J'ai mis 900 grammes de ces cocons au grainage, et j'en ai obtenu 74 grammes de graine, G. SANTY, Mém. d'Agric. etc. 187074, p. 249. L'opération délicate du grainage, ID. ib. p. 266. placés], et j'accouche autant de fois que j'écris des lettres aux grands et aux grandes, BALZAC, Lett. inédites, LXXXII, éd. Tamizey-Larroque. || 30° Tout en grand se dit, en vermes de marine, d'un navire qui n'a souffert aucun dommage. Il convient de reconnaître que le bateau le Danemark, qui s'est arrêté dans la ligne de navigation, tout en grand et sans secousse, a péri par un vice qui lui était propre, ou s'est échoué sur un écueil que la compagnie du touage ne pouvait connaître, Gaz. des Trib. 24 juin 1874, p. 600, 4o col. || 31° Dans l'ancienne monarchie, monsieur le Grand, le grand écuyer. || Madame la Grand, la femme de monsieur le Grand, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. REM. On dit depuis quelque temps: Faire grand, pour travailler en grand, à la grande. Faites grand, Sire, fut une flatterie adressée dans le temps à Napoléon III. Il fait grand, chose importante pour l'Opéra, et l'on sent qu'il pourrait remplir aisément ce vaste cadre, TH. GAUTIER, Feuilleton Feuilleton, Monit. universel, 30 nov. 1868. Faire grand est très-peu français. † GRAND'GARDE (gran-gar-d'), s. f. Voy. GARDE 1, no 11. + GRANDIFIER (SE), v. réfl. Faire effort pour se rapprocher des grands. Toute la cour le porte [le deuil], c'est-à-dire les grands, et avec eux grand nombre de petits qui se veulent grandifier par ce moyen, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. GRAINE. || 3o Ajoutez: C'est à l'aide des méthodes de sélection.... que l'on est parvenu souvent à se procurer de la graine (suivant la locution consacrée) ou, pour mieux dire, des œufs exempts des corpuscules, germes de maladie, PAYEN, Mém. d'Agric. etc. 1870-74, p. 34. || 5° Graines longues, † GRANDILOQUENCE (gran-di-lo-kan-s'), s. f. synonyme d'alpistes, Journ. offic. 20 nov. 1871, p. 4553, 2o col. + GRAINER. || 2o Ajoutez en exemple: L'opération délicate du grainage.... des Italiens, qui viennent acheter des cocons et grainer sur place, J. SANTY, Mém. d'Agric. etc. 1870-71, p. 266. + GRAINEUR. Ajoutez: Des graineurs peu consciencieux appellent graine Pasteur une graine mal faite par mon procédé.... PASTEUR, Journ. offic. 29 déc. 1873, p. 8198, tre col. GRAIN-TIN (grin-tin), s. m. Nom de l'étain en lames. L'étain du commerce se présente en feuilles, en baguettes, en tables, en pains, en saumons et en lames; sous cette dernière forme, il est appelé grain-tin, P. POIRÉ, Notions de chimie, p. 213, Paris, 1869. ETYM. La finale tin est l'angl. tin, étain; mais grain ne s'explique pas. + GRAISINS (grè-zin), s. m. pl. Terme de verrerie. Synonyme de cassons. GRAISSE. || 1° || A graisse d'argent.... Ajoutez : Je conjure M. le grand maître de faire faire ce que dessus, et le clayonnage, et ce promptement, à graisse d'argent; car, à quelque prix que ce soit, nous voulons, avec l'aide de Dieu, et prendre Hesdin et battre les ennemis, RICHELIEU, Lett. etc. t. vI, p. 389 (1639; cette locution y est fréquente). || 7° Courte-graisse, voy. COURTE-GRAISSE au Dict. GRAISSER. Ajoutez: - REM. Au lieu de graisser la patte, on disait dans le moyen âge oindre la paume. Ainsi, dans un fabliau, une vieille à qui le prévôt avait saisi deux vaches reçut l'avis qu'elle le fléchirait, Se la paume lui avoit ointe, MÉON, Nouv. Recueil, t. 1, p. 183. + GRAISSEUR (grê-seur), s. m. || 1° Ouvrier employé à graisser les essieux et les organes des machines, dans les chemins de fer. Un graisseur, voyant le danger, s'est élancé au secours de l'imprudente femme, le Petit Parisien, 8 nov. 1876, 3o p. 3o col. || 2° Adj. Terme de mécanicien. Palier graisseur, palier qui graisse automatiquement l'arbre qu'il supporte. GRAMINÉE. Ajoutez: - REM. On dit une graminée au singulier; mais non un graminé; plante est toujours sous-entendu. Il y a donc faute dans ce passage. Graines de trèfle on demande toujours ce graminé, mais sans résultat, l'Économiste français, 22 janv. 1876, p. 148. Il faudrait: cette graminée. De plus, le trèfle n'est pas une gra GRAND. Ajoutez: || 29° S. f. pl. Les grandes, les femmes des grands. Je sue sang et eau à faire ces de lumière, masse de métal moins fusible en général | sortes d'écriture [lettres aux personnages haut ETYM. Lat. grandis, grand, et facere, faire. Parole pompeuse. Je crois que c'est vous-mêmes, messieurs, qui vous mystifiez par votre fausse métaphysique et votre grandiloquence, PROUDHON, les Majorats littéraires, p. 14, Paris, 1868. ÉTYM. Lat. grandiloquus, de grandis, grand, et loqui, parler (voy. LOQUACE). GRANDIR. - HIST. Ajoutez: || XIII s. Adès aloit en grandissant La feste en joie et en honnour, De plus en plus, de jour en jour, ADENES, Cleomades, publié par van Hasselt, v. 17 938. GRAND'MAMAN (gran-ma-man), s. f. Voy. MA MAN. GRANGE. Ajoutez: || 2° Nom des chalets dans lesquels on fabrique le fromage de Gruyère. Les chalets ou les granges dans lesquels on fabrique le fromage de Gruyère.... chacune d'elles [montagnes à fromages de la Savoie] possède un chalet et une ou plusieurs granges, qui servent d'habitation pour le bétail, HEUZÉ, la France agricole, p. 8. GRANIT. Ajoutez: - REM. M. le pasteur Dupin de Saint-André, de Sauveterre (Basses-Pyrénées), observe que le granit se compose de feldspath, de quartz et de mica. Le Dictionnaire oublie le quartz. + GRANITAIRE (gra-ni-tê-r'), adj. Qui est de la nature du granit. + GRANITIER (gra-ni-tié), s. m. Ouvrier travaillant le granit. Sculpteurs, marbriers, stucateurs, tailleurs de pierres, granitiers, fabricants de pierres artificielles.... Journ. offic. 10 mars 1875, p. 1802, 1o col. + GRANTHA (gran-ta), s. m. Nom d'un caractère d'écriture usité dans les Indes. Inscriptions en grantha, Journ. offic. 29 fév. 1876, p. 1450, 3o col. + GRANULATEUR (gra-nu-la-teur), s. m. Appareil destiné à former de la poudre en grains. GRANULATION. Ajoutez: || 6° Fabrication des grains ronds qui constituent la poudre de mine. GRANULER. Ajoutez: || 2° Terme de métallurgie. Tirer parti de ce qui est rejeté des fourneaux. Le meeting a entendu alors une description du procédé de M. Wood pour granuler la fonte et les laitiers; granuler les laitiers, c'est faire un produit industriel de ces masses immenses de matières non utilisées jusqu'à ce jour, et dont tous les hauts fourneaux jonchent les plus belles vallées, en menaçant de les combler; gra nuler la fonte est devenu presque une nécessité, avec le nouveau système de puddlage mécanique de M. Danks, Journ. offic. 1er sept. 1873, p. 5670, 3o col. + GRAPETTE (gra-pè-t'), s. f. Nom, dans le quartier d'Agde, d'un engin propre à la pêche de la moule, Statistique des péches marit. 1874, p. 113. + GRAPHIE (gra-fie), s. f. || 1° Néologisme. Emploi de signes pour exprimer les idées. Cet art de Cornelius était vraiment singulier: sorte de graphie hiéroglyphique, inventée pour transposer les idées les plus abstraites au moyen de signes gravés sur les murailles, BÜRGER, Salons de 1861 11868, t. II, p. 414. || 2o Manière d'écrire au point de vue de l'emploi et de la valeur des caractè res. 11 [M. Robert Atkinson] a dressé la liste com- | avec addition de 8 pour 100 d'huile, Enquête, Traité | latin gradus, les passages par lesquels les étangs plète de toutes les combinaisons de voyelles qui se trouvent dans son manuscrit [Vie de seint Auban], et cette liste est utile, surtout pour l'étude de la graphie anglo-normande, G. PARIS, Romania, t. v, p. 389. ΕΤΥΜ. Γράφειν, écrire, ou plutôt le dernier élément des composés tirés du grec, tels que : géographie, télégraphie, hydrographie, etc. 1. GRAPHIQUE. Ajoutez: || 5° S. m. Un graphique, un dessin exécuté graphiquement. || 6° S. m. Le graphique, le tracé que décrit un appareil enregistreur. L'appareil permet d'obtenir sur l'homme, sain ou malade, le graphique des mouvements du cœur avec les différents caractères que lui impriment les variations physiologiques ou les troubles de la fonction, MAREY, Notice sur les titres et travaux scientifiques, p. 76, p. 32. Le graphique de la contraction directe [d'un muscle], qui est l'expression exacte du travail mécanique du muscle, MORAT et TOUSSAINT, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXIII, p. 156. ΕΤΥΜ. Γραφικός, ou le dernier élément des adjectifs tirés du grec, tels que: géographique, télégraphique, etc. + GRAPHISME (gra-fi-sm'), s. m. Manière de représenter, d'écrire les mots d'une langue. L'écriture chinoise.... a atteint, grâce à la longue durée de son usage, à l'abondance de ses signes et à la variété de son application, un degré de perfection assez avancé, qui la place, dans l'histoire du graphisme, fort au-dessus de l'écriture des Nahuas [Mexicains], A. MAURY, De l'origine de l'écriture, Journ. des savants, août 1875, p. 473. ETYM. Le substantif graphie, et la finale isme, qui indique en général l'étude à laquelle on se livre. † GRAPHOLOGIE (gra-fo-lo-jie), s. f. Étude par laquelle on croit pouvoir parvenir à connaître l'état moral, les aptitudes et les dispositions d'une personne par la forme des lettres et des traits de son écriture. ΕΤΥΜ. Γραφὴ, écriture, et λόγος, étude. † GRAPHOLOGUE (gra-fo-lo-gh'), s. m. Celui qui se livre à la graphologie. + GRAPPAGE (gra-pa-j'), s. m. Action, possibilité de grapiller. Fasse ses vendanges qui voudra; les miennes sont faites, et si bien faites que le grappage même n'y est pas demeuré, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. 4. GRAPPE. Ajoutez : REM. En artillerie, la grappe de raisin était un dispositif employé autrefois pour lancer des balles à l'aide des canons; les balles étaient réunies autour d'un axe en fer, entre deux plateaux en bois, et maintenues par une toile et du fil de fer. † 3. GRAPPE (gra-p'), s. f. Synonyme de vin de cannes. - ETYM. Espagn. guarapo, nom de cette liqueur à la Nouvelle-Grenade et au Venezuela. + GRAPPERIE (gra-pe-rie), s. f. Terme de viticulture. Ensemble des grappes, production des grappes. Que dans les régions qui ne sont pas encore atteintes par le phylloxéra, une visite attentive des établissements de pépiniéristes et des grapperies soit effectuée par les soins des comités de vigilance en vue de constater si les vignes sont ou non phylloxérées, Journ. offic. 6 avril, 1877, p. 2683, 3o col. GRAPPIN. Ajoutez: || 5° Nom, sur le Rhône, d'un remorqueur ainsi dit parce qu'il se toue luimême par une roue à l'arrière, laquelle mord sur le fond sableux du fleuve à la façon d'un grappin. Les remorqueurs ou grappins qui ont jusqu'à 105 mètres de long sur 7 mètres de large et qui traînent des convois d'environ 500 tonnes avec un tirant d'eau minimum de 90 centimètres, L. SIMONIN, Rev. des Deux-Mondes, 1er fév. 1877, p. 647. GRAS. || 9° Ajoutez: || Un faire gras, se dit d'un peintre qui couche la couleur avec abondance. Il [J. Duvivier] établissait savamment ses masses; il entrait ensuite dans de très-grands détails, en conservant un faire gras et large, L. GOUGENOT, dans Mém. inéd. sur l'Acad. de peinture, publ. par Dussieux, etc. t. 1, p. 321. || 25° Terme de forestier. Bois gras, celui dont le tissu est mou, poreux, peu résistant, dont le grain est peu serré, la fibre lâche et imparfaitement lignifiée, NANQUETTE, Expl. débit et estim. des bois, Nancy, 1868, p. 472. || 26° Emballage en gras et en maigre, emballage en toile grasse (voy. TOILE, n° 6) et en toile ordinaire. || 27° Terme de filature. Filer en gras, filer en ajoutant de l'huile. Nous filons en gras, de comm. avec l'Anglet. t. III, p. 692. du littoral communiquent avec la mer) qui chan GRASSET. Ajoutez : || 3° Terme de boucherie. gent trop fréquemment pour qu'il y ait utilité à Région dite aussi hampe, fras, œillet, les œil- et latérale du ventre vers l'extrémité inférieure † GRATAIRON (gra-te-ron), s. m. Nom d'un fro- GRATIFICATION. Ajoutez : || 2o Faveur. Ce qu'il m'a donné vaut beaucoup, mais.... il en a fait sa montre par les carrefours.... c'est une gratification qu'il a voulu faire, non à moi, mais à sa vanité, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. Luttez bien avec la maladie: si vous ne faites rien pour elle, si vous ne lui accordez rien, ni par obéissance, ni par gratification, vous aurez fait une preuve signalée de votre suffisance, ID. ib. La philosophie est une gratification qui vient de leur main [de la main des dieux], ID. ib. La fortune vous devait des gratifications extraordinaires, ID. ib. GRATIFIER. Ajoutez: || 3° Etre agréable à. Métellus en son bannissement eut patience; Rutilius prit plaisir au sien; l'un revint pour gratifier sa république, qui le rappelait; l'autre, prié par Sylla de revenir, ne craignit point de le refuser, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. La terre même était plus fertile sans être labourée, comme si elle eût voulu gratifier les hommes de ce qu'ils ne la tourmentaient point, ID. ib. Ce que l'on croyait qu'il fit pour gratifier le roi, c'était pour attendre les troupes, ID. ib. M. de Valavez vous aura fait voir une traduction que j'ai faite.... voilà pourquoi je gratifierai ma paresse en cette occasion, avec votre congé, ID. ib. GRATIS. || 3o Ajoutez: || Nom qu'on donnait aux représentations gratuites. Depuis [1772], les représentations gratuites se renouvelèrent assez fréquemment; on les appelait tout simplement des gratis, Monit. univ. 14 août 1868, p. 1197, 4o col. GRATITUDE. HIST. Ajoutez : || xvo s. Nul n'y entre, s'il n'est en gratitude [en bon gré] De ce grant roi et lui soit acceptable, JEAN JORET, le Jardrin salutaire, p. 112. † GRATTE. Ajoutez: || 3° Dans la fabrique des chaussures, morceaux de cuir ou d'étoffe que les ouvriers ne sont pas obligés de restituer après avoir taillé dans la pièce remise le nombre de chaussures demandé. Avec la gratte on fait quelquefois sur cinq paires de bottines une sixième paire qui appartient alors à l'ouvrier. Les tailleurs se livrent à la même pratique, considérée d'ailleurs comme un abus. † GRATTE-BOËSSE. Ajoutez comme exemple: Après cela, on se met à dorer en procédant ainsi: on nettoie et on polit soigneusement avec des gratte-boësses l'ouvrage que l'on veut dorer; ces outils sont très-connus et se vendent chez les merciers; mais les marchands n'en fabriquent que d'une seule et même dimension.... il faut donc en faire soi-même de grands et de petits avec du laiton mince comme du fil à coudre, dont on forme une brosse de la grosseur du doigt, plus ou moins, suivant le besoin, Œuvres de Benvenuto Cellini, trad. de L. Léclanché, Traité de l'orfévrerie, ch. XIV, t. II, p. 340. + GRATTE-BOËSSER. Ajoutez en exemple: Quand † GRATTEUR. Ajoutez: || 3° Peigneur ou grat- + GRATTURE. Ajoutez: Les grattures de têtes + GRAU (gro), s. m. On appelle graux, dans le Midi, les passes établies de la mer aux étangs salés du littoral, E. GRANGEZ, Voies navigables de France, p. 502. Nom donné, dans les Bouches-duRhône, aux canaux qui portent les eaux de la Camargue à la mer, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 493. De Maguelone à l'embouchure du petit Rhône, la plage est coupée par une innombrable série de petits graus (on nomme ainsi, du mot les énumérer, ED. DE BARTHÉLEMY, Journ. offic. 25 fév. 1876, p. 1390, 4re col. REM. On trouve le pluriel écrit graux et graus. Il vaut mieux prendre l'æ, à cause de l'uniformité avec les autres mots en au. ÉTYM. Prov. gra (gra de Magalona, dans Du Cange, gradus, 8), et grau (grau de Narbona, ib.); bas-lat. gradus, du lat. gradus, degré. Faut-il rapporter au même le grau de l'exemple suivant? Ce bâtiment, chargé de 116 tonneaux d'orge, allait à Dunkerque; il a fait côte sous le grau Blanc-Nez, à 200 mètres du pied de la falaise, Journ. offic. 14 avril 1872, p. 2545, tre col. Le grau Blanc-Nez est en Normandie; c'est un tout autre pays; et je ne sache pas qu'en langue d'oïl gradus ait donné grau. 4. GRAVE. || 11° Ajoutez: || Sorte de morceau de musique. On doit citer de lui [le violoniste Leclair] un grave en ut mineur, connu sous le nom de Tombeau de Leclair, Journ. offic. 25 oct. 1875, p. 8846, 2o col. † 3. GRAVE. - ETYM. Ajoutez: Il n'y a pas de localité du nom de Grave dans la Gironde; et le nom de vin de grave au sens de gravier (voy. GRAVE 2 au Dictionnaire), de terrain caillouteux, etc. désigne les vins de la banlieue, en quelque sorte, de Bordeaux, et principalement du côté du sud, par exemple le cru fameux de Haut-Brion. GRAVÉ. Ajoutez: || 3° Qui a été rongé par la rouille, en parlant des objets en acier poli. † GRAVELAGE. Ajoutez: Les matériaux.... destinés au pavage ou au gravelage des chemins vicinaux..., Monit. univ. 2 mai 1868, p. 590, 6o col. † GRAVELOTTE (gra-ve-lo-t'), adj. Pluvier gravelotte, voy. PLUVIER. † GRAVETTE. Ajoutez: || 2° Gravette, dite aussi huître native, huître provenant des dépôts naturels qui se trouvent dans les eaux d'Arcachon, BouCHON-BRANDELY, Journ. offic. 26 janv. 1877, p. 582, 10 col. Une bonne partie [des huîtres] a été livrée à la consommation dans des conditions peu favorables à la vieille réputation des gravettes d'Arcachon, ib. 18 mai 1876, p. 3389, 3a col. + GRAVIDITÉ (gra-vi-di-té), s. f. Terme de physiologie. État de l'utérus contenant le produit de la fécondation. S'il y a eu fécondation de l'œuf sorti [de l'ovaire] et gravidité, CARL VOGT, Lettres physiologiques, Paris, 1875, p. 529. ÉTYM. Lat. graviditatem, de gravidus. (voy. GRAVIDE). † 2. GRAVIER (gra-vié), s. m. Nom donné à ceux qui, à Terre-Neuve, étalent au soleil la morue sur les graves ou grèves. † 2. GRAVIÈRE (gra-viè-r'), s. f. Lieu d'où l'on extrait du gravier. Dans la gravière municipale [on a trouvéj une épée brisée et un scramasax, Journ. de l'Ain, 9 mai 1876, 3o page. Des silex recueillis dans des gravières, près d'Abbeville, Rev. d'anthrop. t. ш, р. 577. ÉTYM. Gravier. + GRAVIFIQUE (gra-vi-fi-k'), adj. Terme de physique. Se dit de ce qui cause ou accroît la densité ou gravité d'un corps ou d'un système gravitant, navire ou ballon. || S. m. Dans l'ancienne physique, fluide hypothétique par lequel les newtoniens expliquaient les phénomènes de la pesanteur ou gravitation universelle. Le philosophe génevois Georges Lesage, écrivain original et de la bonne marque, a créé ce mot dans son Lucrèce newtonien. ÉTYM. Lat. gravis, pesant, et la finale sicus, qui vient de facere, faire. + GRAVIMÈTRE. Ajoutez: || 2° Appareil servant à mesurer la densité gravimétrique de la poudre. † GRAVIMÉTRIQUE (gra-vi-mé-tri-k'), adj. Densité gravimétrique de la poudre, poids d'un litre de poudre non tassée. GRAVIR. Ajoutez : || 3° Gravir sur, faire l'ascension de. On gravit sur les monts, on s'abandonne aux flots, CORN. Imit. III, 198. + GRAVITATIF, TIVE (gra-vi-ta-tif, ti-v'), adj. Qui fait graviter. La force gravitative. GRAVITÉ. Ajoutez:- REM. La force appliquée au centre de gravité pour le tenir en équilibre doit être verticale, car, si elle est oblique, il n'y aura pas équilibre; et suffisante, car, si elle ne l'est pas, il n'y aura pasnon plus équilibre. Ces deux conditions ne sont pas énoncées dans l'article. Aussi la définition complète du centre de gravité est : Point par lequel passe constamment la résultante des poids des molécules qui composent un corps offic. 15 nov. 1874, p. 7630, 1re col. quelle que soit la position donnée à ce corps; il y | semble avoir donné de moins bons résultats, Journ. a équilibre toutes les fois que la verticale du centre de gravité passe par le point d'appui ou de suspension. HIST. Ajoutez: || XII° S. Johans, li honorables hom, en cest bore gardanz lo liu des provoz, nos savons de queile veriteit et de queile graviteit il est, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 269. GRÉ. Ajoutez : || 4° Mauvais gré, sorte de droit qui grève les fermes, dans certains pays, au profit des fermiers. C'est dans le Santerre et le Vermandois que sont principalement situées les fermes qui sont grevées du droit de marché ou mauvais gré, dont l'origine est encore inconnue, HEUZÉ, la France agricole, p. 11. Mauvais gré, nom, dans le Hainaut, d'un abus très-semblable au droit de marché et par lequel le fermier détient à perpétuité et héréditairement lé bien qu'il a pris à ferme, Journ. offic. 10 août 1876, p. 6152, 2o col. (voy. MARCHÉ au Supplément). || 5° En termes de navigation des rivières, à gré d'eau, autant que l'eau le permet. Sur le bas Rhône, la navigation 'se fait à la descente, à gré d'eau, à la rame ou à la voile, E. GRANGEZ, Voies navigables de la France, p. 520. REM. Savoir gré est une locution dont on ne se rend pas facilement compte tout d'abord. Elle a besoin de quelque explication. Elle représente exactement le grec εἰδέναι χάριν. Non que je veuille dire que la locution française vienne de la locution grecque; pour cela, il faudrait des intermédiaires qui manquent absolument. Mais on est conduit à admettre qu'un même mode de concevoir la gratitude a conduit à un même mode de s'exprimer. Au reste, l'allemand dit aussi einem Dank wissen. L'εἰδέναι χάριν signifie: savoir qu'on a du gré pour quelqu'un, lui être reconnaissant dans le cœur. C'est aussi l'explication de la locution française et de la locution allemande. Le mot de reconnaissance rentre dans le même ordre d'idées. GRÈBE. Ajoutez: - REM. J. J. Rousseau fait le mot grèbe féminin, à tort. ÉTYM. Ajoutez: M. Devic, Dict. étym., dit que grèbe est le grec moderne γλάβος, qui, d'après Tournefort, signifie un oiseau appelé gabian en Provence. Le gabian est un goëland (voy. GABIAN au Dictionnaire); mais cela n'est pas un obstacle insurmontable à l'opinion de M. Devic; car l'on sait combien les noms d'animaux permu tent entre eux. GREC. Ajoutez: || 17° Les grecs du roi, nom donné à des caractères grecs que Robert Estienne fit exécuter pour l'imprimerie royale à Paris. Conrad Néobur étant mort en 1540, il (Robert Estienne] lui succéda pour le grec et fit exécuter sous sa direction les types grecs, appelés les grecs du roi, et qui furent gravés par Claude Garamond sur les modèles du Crétois Ange Vergèce; les grecs du roi forment trois corps de dimensions diverses, Journ. offic. 28 mai 1873, p. 3400, 3o col. + GRÉCISANT (gré-si-zan), s. m. Celui qui est attaché aux usages des Grecs en matière de religion. Défendant la messe en langue et en caractères slavons contre les attaques des grécisants, Journ. offic. 23 mai 1876, p. 3543, 1re col. + GRÉCO-SLAVE (gré-ko-sla-v'), adj. Qui appartient aux Grecs et aux Slaves. L'alphabet grécoslave est composé de deux éléments; d'abord on y trouve toutes les lettres grecques qui sont propres à rendre les sons slaves; puis on y a ajouté des caractères spéciaux pour exprimer les sons que l'alphabet grec ne saurait rendre et qu'il rendrait à l'aide de deux lettres, Journ. offic. 23 mai 1876, p. 3543, 2o col. GRÉÉ. Ajoutez: || 2° Gréé se dit aussi d'autres appareils que ceux de la marine. Un troisième fanal à verre blanc, comme les deux premiers, était gréé avec de l'huile d'olive, ainsi que les cinq autres qui avaient des verres colorés, Journ. offic. 7 sept. 1875, p. 7635, 2o col. + GREENBACK (grin'-bak), s. m. Billets émis par toutes les banques des États-Unis qui ont des valeurs du gouvernement, jusqu'à concurrence du montant de ces valeurs. A voir comment tous ces gens dépensent les greenbacks et les jettent au vent, on dirait qu'ils n'ont qu'à frapper du pied pour les faire sortir de terre, L. SIMONIN, Rev. des Deux-Mondes, 1er avr. 1875, p. 570. ÉTYM. Ces billets sont ainsi dits de la couleur de leur verso, de green, vert, et back, dos. † GREFFAGE (grè-fa-j'), s. m. Action de gref 4. GREFFE, s. m. Ajoutez: - HIST. XIV S. Que Lievins A-la-Tache et Philippe La Barbe, nos compaignons, greffiers à present de nostredit eschevinage, aident et confortent ledit Lambert.... à cause de l'office dudit graiffe (1378), VARIN, Arch. administr. de la ville de Reims, t. III, p. 464. 2. GREFFE, s. f. Ajoutez : || Greffe sur genoux, la même que la greffe en fente ou en demi-fente, dite ainsi parce que, les sujets étant retirés du sol, on peut les greffer étant assis et, par conséquent, sur les genoux. GREFFIER. Ajoutez : || 2° Faire le greffier, lire ce qui a été écrit par un autre. A réciter les paroles d'un autre et faire le greffier, je ne trouve pas qu'il y ait beaucoup d'honneur, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. HIST. Ajoutez: || XIV S. Lievins A-la-Tache et Philippe La Barbe, nos compaignons, greffiers à present de nostredit eschevinage (1378), VARIN, Arch. administr. de la ville de Reims, t. III, p. 464. + GREFFON (grè-fon), s. m. Petite branche coupée sur un arbre qu'on veut multiplier, taillée et arrangée toute prête pour l'insérer sur le sujet ou arbre à greffer. † GRÉGAL (gré-gal), s. m. Vent du nord-est dans la Méditerranée (TOURNEFORT). ÉTYM. VOY. GRÉGALADE. † GRÉGARISME (gré-ga-ri-sm'), s. m. || 1° Terme de zoologie. Condition psychique qui fait que certains animaux vivent en société. Pourquoi la tendance au grégarisme ne serait-elle pas un résultat naturel de l'organisation de certains vertébrés? GUARIN DE VITRY, la Philosophie posit. nov.-déc. 1876, p. 357. || 2° Terme de botanique. État de certains champignons du genre agaric, qu'on ne trouve jamais qu'associés en grand nombre. ÉTYM. Lat. gregarius, qui est en troupeau, de grex, troupeau. † GRÊLANT, ANTE (grê-lan, lan-t'), adj. Où il grêle. Cette année 1850 fut particulièrement grêlante, Extr. du Journ. de Lyon, dans Journ. offic. 17 juill. 1874, p. 4991, tre col. + GRÊLASSE (grê-la-s'), s. f. Grosse grêle. Tout à coup la pluie se changea en une grêlasse froide, qu'un vent violent portait dans le visage de nos soldats, THIERS, Hist. de la Révolution, t. vIII, p. 363 de la s éd. 1865. 2. GRÊLE. Ajoutez : || 4° Une grêle de bois, une grêle de coups. Qu'on le trouve où qu'il soit, qu'une grêle de bois Assemble sur lui seul le châtiment de trois, CORN. Galerie du palais, 1, 9. † 3. GRÊLET (gré-lè), s. m. Nom, dans le Jura, des baquets à traire le lait, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 282. GRELOT. Ajoutez: || 6° Bouton grelot, sorte de bouton en forme de grelot. Jaquette demi-ajustée en drap vert finance, croisant sur la poitrine et garnie de dix boutons grelots en étain, cinq de chaque côté également espacés, Règlement des forets, 5 juill, 4875, art. 9. † GRELOTTANT. Ajoutez: || 2° Au propre. Qui fait sonner ses grelots. Mon tarantass [sorte de voiture russe], attelé de trois chevaux de poste, arriva tout sonnant et grelottant devant le perron, H. GRÉVILLE, Dosia, ch. III. GRENADIER. Ajoutez: - REM. Le corps de cavalerie de la garde impériale, portant des bonnets à poil et dit grenadiers à cheval, était non pas de notre temps, mais du premier empire. † 1. GRENADINE. Ajoutez: || 2° Sirop de grenade, qu'on sert dans les cafés. 2. GRENADINE. Ajoutez : C'est alors [après 1823] qu'il [Doguin père] fabriqua avec Poidebard une ouvraison de soie, qui s'est depuis appelée grenadine; c'est avec cette grenadine que mon père fit le premier tulle de soie Bobin qui ait été produit, soit en France, soit en Angleterre, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. v, p. 459. GRENAILLE. Ajoutez: || 4° Terre de grenaille, terre légère et friable. Berry: la terre de grenaille est calcaire et pierreuse, HEUZé, la France agricole, carte no 5. || 5° Menus morceaux de charbon de bois. La grenaille vaut 50 c. de moins que le charbon, Journ. offic. 18 déc. 1876, p. 9492, 3o col GRENAT. Ajoutez: || 6° Grenat, substance secondaire impure et fournie par la fabrication de la fuchsine; ce grenat, jadis sans valeur commerciale, fer. Le greffage [de l'olivier] dans le département se vend aujourd'hui très-cher, E. BOUCHUT Journ. d'Alger, avec les variétés du midi de la France, I offic. 7 avril 1877, p. 2749, 1o col. † GRENAUT. Ajoutez: ETYM. Granau, dans Honnorat, Dict. prov.; grano, dans Risso. Ce sont, d'après ces auteurs, les noms du trigla cuculus, le grondin rouget, nom exprimant, d'après Honnorat le grondement, d'après Roulin la couleur rouge, qui se dit grano en espagnol. GRENIER. || 6° Ajoutez: || En grenier, par un chargement fait à même. La poudre qu'on embarque à bord des vaisseaux se délivrait autrefois deux tiers en grenier dans des barils, un tiers en apprêté dans les gargousses, Encyclopédie Roret, Artificier, p. 501. GRENOUILLE. Ajoutez: || 7° Instrument d'écoliers, formé d'une coquille de noix, d'un morceau de parchemin et d'un crin de cheval, le tout tournant au bout d'un petit bâton et imitant le croassement de la grenouille, Journ. de Genève, 22 mars 1876, 3o page, 5a col. - ETYM. Ajoutez: On a d'autres exemples de la prosthèse du g devantr: grenabit pour regnabit, dans un texte du xe siècle; gregariolus pour regariolus dans un texte du XIe siècle, BOUCHERIE, Revue des langues romanes, t. ш, р. 143. 1. GRÈS. || Grès cérame où grès-cérame, poteric de grès. † GRÉSEUX, EUSE (gré-zeů, zeû-z'), adj. Terme de géologie. Qui est de la nature du grès. Marne gréseuse, remplie de grains de quartz, BLEICHER, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXXVIII, р. 1744. Les blocs calcaires et gréseux, ST. MEUNIER, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LxxxII, p. 165. + GRÉSILLON (gré-zi-llon, ll mouillées), s. m. Charbon en petits morceaux. Un tel, marchand de charbon, livraison de deux hectolitres de grésillon sur lesquels un déficit de 12 litres a été constaté, 50 francs d'amende, confiscation du grésillon, Gaz. des Trib. 16-17 août 1875, p. 791, 4o col. + GRÉSILLONS (gré-zi-llon), s. m. pl. Voy. GROISILLONS ci-dessous. GRESSERIE. || 2° Ajoutez: Les tablettes de gresserie de la pièce du Marais s'avancent, Lettres, etc. de Colbert, t. v, p. 325. † GREVETTE (gre-ve-t'), s. f. Nom donné, dans l'Aisne, à des terres de moins bonne qualité que les grèves qui se composent de sable graveleux, déposé jadis par les eaux, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 68. ETYM. Diminutif de grève 1. † GRÉVISTE (gré-vi-st'), s. m. Néologisme. Ouvrier qui prend part à une grève. || Adj. Ouvrier gréviste. + GRIBOUILLE. Ajoutez: - HIST. xvres. Huyctain de Grubouille Minant à maistre Guillaume Le Duc son compaignon (1530), Titre d'une pièce, dans Recueil de poésies françoises des xve et xvIe siècles, par A. DE MONTAIGLON et JAMES DE ROTHSCHILD, t. x, 1875. + GRIBOUILLIS (gri-bou-lli, ll mouillées), s. m. Terme populaire. Écriture illisible. † GRICHE-DENTS (gri-che-dan), s. f. Citrouille creusée à l'intérieur, sur une face de laquelle on a percé deux trous pour les yeux, et un trou plus grand tailladé en haut et en bas pour la bouche; on met un lampion dans la citrouille, et on la soutient au haut d'une perche ou d'un arbre. ÉTYM. Normand, gricher, grincer (voy. GRINCHEUX ci-dessous), et dent. + GRIFFAGE (gri-fa-j'), s. m. Terme de forestier. Action de griffer des baliveaux dans une coupe de bois. Les baliveaux de l'âge de taillis pourront être désignés par un simple griffage ou toute autre marque autorisée par l'administration, lorsque ces arbres seront trop faibles pour recevoir l'empreinte du marteau, Ordonn. royale du 1er août 1827 pour l'exécution du Code forestier, art. 79. 1. GRIFFE. || 8° Nom de deux instruments en métal employés dans l'administration du timbre. || Griffe du timbre à l'extraordinaire, servant aux receveurs de ce timbre pour indiquer les papiers que doit timbrer le contrôleur du timbre. Le receveur applique sur chaque feuille de papier soumise au timbre une griffe portant ces mots : à timbrer à l'extraordinaire, Arrêté du ministre des finances, du 6 août 1827, art. 13. || Griffe d'oblitération, griffe employée par tous les receveurs pour oblitérer les timbres mobiles. Ils [les timbres mobiles] seront apposés et immédiatement annulés au moyen d'une griffe, Décret impérial du 29 oct. 1862. || 10° Terme de forestier. Instrument assez semblable à la rouanne des tonneliers, dont les forestiers se servent pour marquer les baliveaux dans une coupe de bois. GRIFFER. Ajoutez: || 4° Terme de forestier. Faire, 2 ÉTYM. Ce mot tient à l'anc. franç. gringnos (voy. ci-dessous GRINCHEUX). GRILLADE. Ajoutez: || 3° Appareil pour la grillade. Fourneaux tôle et fonte, avec grillade, four, étuve et chauffe-assiette, Journ. offic. 20 oct. 1874, p. 7128, aux Annonces. + GRILLAGERIE (gri-lla-je-rie, Il mouillées), s. f. Métier, ouvrage de grillageur. Ouvrages de ferblanterie, plomberie, fonte de fer et de cuivre, poêlerie et grillagerie, Journ. offic. 8 fév. 1872, p. 935, 2o col. 2. GRILLÉ, ÉE. Ajoutez : || S. m. Dans la dentelle, le grillé est une partie dont les fils, peu serrés, se croisent en diagonales et forment un grillage de losanges plus ou moins ouverts, CH. BLANC, l'Art de la parure, p. 278. + GRILLE-MIDI (gri-He-mi-di, ll mouillées), s. m. Nom vulgaire de l'helianthemum guttatum, L. PLANCHON, Rev. des Deux-Mondes, 15 sept. 1874, p. 399. † 3. GRILLET (gri-llè), s. m. || 1° Ampoule causée par les brûlures au deuxième et troisième degrés. || 2° Il se dit de diverses affections vésiculeuses et pustuleuses, telles que la stomatite aphtheuse de l'homme et des ruminants, etc. ETYM. Griller 1. gumens set faire od soffime, BENOÎT, Chronique, t. II, p. 353, v. 25667. Gringnos se rattache à un autre verbe, grigner, grincer les dents, et vient de l'anc. haut-allem, grinan, allem. mod. greinen, grincer les dents; comparez grigne. † GRIPPAGE (gri-pa-j'), s. m. Effet que produisent sur elles-mêmes deux surfaces métalliques qui frottent l'une contre l'autre. Outre que l'emploi de l'eau seule est plus simple que l'emploi de la vapeur et de l'eau, il y a aussi moins de risques d'échauffement et de grippage, LE CHATELIER, Mémoire sur la marche à contre-vapeur des machines, Gil Blas, Paris, 1869, in-8°, p. 18. GRIPPÉ. Ajoutez: || 4° Fig. Grippé pour, qui a un caprice pour. Mme la marquise, notre maitresse, est un peu grippée de philosophie, LESAGE, IV, 8. † GRIPPE-CHAIR (gri-pe-cher), s. m. Suppôt de police, archer. Monsieur le commissaire, en vous remerciant; Vous et vos grippe-chairs, vous pouvez disparaître, BOURSAULT, Mots à la mode. sc. 15. | GRIPPE-COQUIN. Ajoutez: || 2° Petit piége portatif, dit aussi traquenard, qu'on a dans la poche et qui saisit la main de celui qui y fouille induement, Lett. du P. Duchène, 43o lett. p. 6. GRIPPER. Ajoutez: || 6° V. n. Terme de mécanique. S'accrocher, subir le grippage, en parlant d'organes d'une machine. Les huiles de graissage [dans la décompression de l'air comprimé] se solidifient, et les organes grippent, H. DE PARVILLE, Journ. des Débats, 30 mars 1876, feuilleton, 2o page, 1re col. Ces paliers.... doivent s'user le moins possible, ne pas attaquer l'essieu, résister au choc, et surtout ne pas chauffer et gripper, Journ. offic. 7 janv. 1875, p. 124, 2o col. GRIS. || 3o Ajoutez : || Substantivement. Le gris s'est dit autrefois pour vent de bise, vent froid. † GRILLEUR (gri-lleur, ll mouillées), s. m. Celui | || Vendeur de gris, nom d'une statue qui était sur qui fait griller. Les grilleurs de marrons. Cuiseur ou grilleur d'oignons, Tarif des patentes, 1858. ÉTYM. Griller 1. † GRILLOTER (gri-llo-té, il mouillées), v. n. Faire un petit bruit de grelot. Les dames, tant anciennes que modernes, ont accoutumé de pendre des perles en nombre à leurs oreilles, pour le plaisir, dit Pline, qu'elles ont à les sentir grilloter, s'entre-touchant l'une l'autre, SAINT FRANÇOIS DE SALES, dans SAYOUS, Hist. de la littérature française à l'étranger, XVII s. ETYM. Grillot, radical de grillotter, est-il le même que grelot? † GRILLOTIS (gri-llo-ti, Il mouillées), s. m. Petit bruit de grelot. C'est l'oreille [que la femme doit fidèlement garder à son mari), afin que nul langage ou bruit n'y puisse entrer, sinon le doux et aimable grillotis des paroles chastes et pudiques, qui sont les perles orientales de l'Évangile, SAINT FRANÇOIS DE SALES, dans SAYOUS, Hist. litt. de la France à l'étranger, XVII s. GRIMACE. HIST. Ajoutez : || XIII° S. Mais ainc mais tel vilain ne vi, Com je voi illeuc à destre; De chele cocue grimuche, Et de che vilain à l'aumuche Me devisés que che puet estre, Théâtre au moyen âge, Paris, 1834, p. 177. GRIMELIN. Ajoutez : || 2° Adj. Qui est de peu de valeur. Vous m'excuserez de vous faire voir celle-ci [pièce de monnaie), quelque grimeline qu'elle soit, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. + GRIMPÉE (grin-pée), s. f. Terme usité dans la Suisse française. Ascension rude et pénible d'une côte, d'un plateau, d'un espace déterminé (mais on ne dit point la grimpée du Mont-Blanc, de la Dent du Midi). La bande, bien en jambes, sent une bonne grimpée devant soi, Mme DE GASPARIN, Voyages, Bande du Jura, 1, les Prouesses de la bande du Jura, Paris, 1865. GRIMPEUR. Ajoutez: || 4° Il y a, en Suisse, des clubs de grimpeurs des Alpes. + GRIMPION, ONNE (grin-pi-on, s. m. et f. Terme génevois énergique qui désigne une personne cherchant à se hisser dans une sphère de la société plus haute que celle où les circonstances l'ont placée. ÉTYM. Grimper. † GRINCHEUX. Ajoutez : - ETYM. L'équivalent normand de grincheux est grichu. En normand, gricher se dit pour grincer; il griche-des dents. On dit aussi d'une barrière qui crie sur ses gonds, qu'elle griche. Ainsi grincheux paraît bien venir de grincer. Il y a dans l'anc. français l'adj. gringnos, de mauvaise humeur, courroucé: x1 s. Mult est li la place du parvis Notre-Dame, et qui y resta jusqu'à 1745; à cause de sa situation sur le bord de la rivière, domaine du vent, le populaire l'avait ainsi baptisée. Hé quoi, madame la statue.... Depuis que vous vendez du gris à tous les simples de Paris, les Révélations du jeûneur, p. 3, Paris, 1649, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 129. || Les Parisiens d'abord envoyaient au vendeur de gris, pour acheter de sa marchandise, les nouveaux venus de la province aux dépens desquels ils voulaient s'amuser; c'est ainsi qu'aujourd'hui on envoie un garçon simple et crédule acheter chez l'épicier de l'huile de cotret, CH. NISARD, ib. p. 130. || 6o Ajoutez : || Substantivement. Le gris d'officier, une légère ivresse. Soit un commencement d'ivresse, le gris d'officier, soit enfin l'ivresse proprement dite, D DANET, Monit. univ. 10 août 1868, p. 1483, 3o col. || 12° Bois gris, se dit, dans le commerce des bois, par opposition à bois pelard. On cote les bois gris de 420 à 125 fr. le décastère; les bois pelards, de 142 à 445 fr.; les falourdes grises, 38 fr.; les falourdes pelards, de 58 à 60 fr. le cent, Journ. offic. 5 janv. 1874, p. 127, 1re col. + GRISARD. Ajoutez: || 4° Adj. Qui est de couleur de blaireau. Jupons cretonne grisarde avec volant, Journ. offic. 9 mars 1872, p. 1695, 1 col. || 5° Œuf de grisard, nom donné par les pêcheurs à l'echinocardium cordatum, sorte d'oursin, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXI, p. 76. || 6° Nom vulgaire du peuplier blanchâtre, populus canescens. Bois blanc (peuplier ou grisard), Journ. offic. 20 mars 1876, p. 1956, 3o col. + 3. GRISÉ (gri-zé), s. m. Action de griser, de donner la teinte grise. On a utilisé pour ces deux feuilles l'emploi des teintes obtenues par un grisé, Journ. offic. 8 mai 1873, p. 2999, 2o col. ETYM. Griser 1. + GRISERIE (gri-ze-rie), s. f. Néologisme. État de celui qui s'est grisé, qui est un peu ivre. Ma sous-sol, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 316. + GRISONNEMENT. Ajoutez: || 2o Action de teindre en gris; résultat de cette action. On prenait du sel de l'Est et on le teintait en gris.... une partie des sels de l'Est, livrée à la consommation, est teintée en gris; ce grisonnement s'opère soit à la saline, soit à l'entrepôt.... cette spéculation devient impossible avec les sels grisonnés.... Journ. offic. 30 mai 1873, p. 3453, 3o col. GRISONNER. Ajoutez: || 2° V. a. Teindre en gris. Les sels grisonnés, Journ. offic. 30 mai 1873, p. 3453, 3o col. + GRÍSOUMÈTRE (gri-zou-me-tr'), s. m. Appareil propre à doser rapidement le grisou dans les mines. Sur les appareils grisoumètres qui peuvent servir à doser l'hydrogène protocarboné dans les mines, J. COQUILLON, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXIV, p. 458. † GRISOUTEUX, EUSE (gri-zou-teû, teû-z), adj. Qui contient du grisou. Autrefois on n'exploitait pas les mines grisouteuses; on ne savait pas les aérer suffisamment, H. DE PARVILLE, Journ. des Débats, 9 mars 1876, 1r page, 3o col. GRIVE. Ajoutez: || Grive de brou, nom, en Champagne, de la draine. GRIVELERIE. Ajoutez: Force me fut bien de prendre l'administration de ce beau département du Nord; il y avait tant à faire, et le moment était si contrariant que je fus forcé de laisser provisoirement les choses aller comme elles allaient; je me contentai de couper court à des grivèleries qui s'étendaient à tous les actes de l'administration, et qui avaient élevé le produit de la préfecture à un taux incroyable, BEUGNOT, Mémoires, ch. xv. Une affaire de peu d'importance était soumise à son appréciation [du conseil de guerre), il s'agissait d'un militaire accusé de grivelerie; ....le conseil, sur les réquisitions du ministère public, a condamné ce soldat à un an de prison pour grivelerie, Gaz. des Trib. 3 mai 1877, p. 427, 2a col. † GRIVENIK (gri-ve-nik'), s. m. Pièce d'argent russe valant 10 kopecks, et, au pair, 0 fr. 23 с. GROG. - ÉTYM. Ajoutez: Voici l'origine du mot anglais: l'amiral Edward Vernon, mort en 1757, introduisit le premier à bord des vaisseaux anglais l'usage du rhum mêlé à l'eau. Cet amiral était nommé par sobriquet Old Grog, à cause qu'il portait habituellement un manteau en gros de Naples, appelé en anglais grogram, de l'italien grossagrana. Le sobriquet de l'amiral passa à la nouvelle boisson (M. PETILLEAU). † GROGE (gro-j'), s. f. Nom, dans la Vienne, des terrains caillouteux, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 305. ÉTYM. Voy. ci-dessous GROISE, à l'étymologie. † GROIE (grof), s. f. Nom, dans la Charente, des terres peu compactes, favorables à la vigne, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 312. Saintonge.... les terres calcaires appelées groies, HEUZé, la France agricole, carte no 5. ÉTYM. Voy. ci-dessous GROISE. + GROISE. Ajoutez: || Se dit, dans la Suisse romande, des cailloux dont on charge les chemins, quand on les emploie sans les casser. ÉTYM. Le mot paraît provenir du même radical que grès. Groie et groge sont les mêmes que groise. † GROISÉ, ÉE (groi-zé, zée), adj. Pavé en pierre et sable. Étables groisées, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 276. + GROISILLONS (groi-zi-llon, ll mouillées), s. m. plur. Terme de cristallerie. Synon. de cassons. GROLLE. Ajoutez : REM. Ce nom est donné à plusieurs espèces du genre corvus, le corvus corona, le corvus frugilegus, mieux nommé freux, et le corvus monedula, choucas. en convient il grumeler, Sire chetiz? Miracles de Nostre Dame par personnages, t. 1, p. 201, Paris, 1876. rius avec cet aplomb superbe que donne une de- GROMMELER. HIST. Ajoutez : || XIV s. Vous GRISON. Ajoutez : || 9° Nom, dans l'Yonne, d'un deables gringnos, E mult par est achaisonos; Ar-tuf ou poudingue ferrugineux, qu'on y trouve en GROS, || 13° Ajoutez: || Billet de grosse, billet qui est souscrit par suite d'emprunt à la grosse (DALLOZ). || 35° Une somme grosse, une somme payée en bloc, par opposition à somme payée par fractions. Que si la compagnie a consenti à verser à l'appelant, dès le mois d'août 1866, une somme grosse de 33,750 fr. à titre de courtage dû sur les dix premières primes à verser annuellement par la compagnie des chemins portugais, Gaz. des Trib 4 août 1876, p. 759, 4o col. || 36° Ancien sure commerce en gros des boissons, NEYMARCK, Colbert et son temps, t. 1, p. 143. terme de finance. Le gros, sou prélevé par livre | Journ. offic. 21 mars 1875, p. 2466, 2o col. || Gry- | avait le triste rôle de tenir à la main un flambeau, + GROS-BIS. HIST. xv s. Ajoutez Chaînes d'or courront mesouen Pour ceindre millours et grosbis, COQUILLART, Droits nouveaux. || XVI S. Ajoutez: Si pour drap d'or on tranche du gros bis, J. MAROT, V, 93. + GROSIL (gro-zil'), s. m. Nom donné, dans le quartier de Vannes, au sable calcaire ou amendement marin, Statistique des pêches maritimes, 1874, p. 63. -ÉTYM. Le même que grouse (voy. ci-dessus). † GROS-JAUNE (gro-jo-n'), adj. Se dit d'une espèce de maïs. Le maïs gros-jaune qu'on cultive dans le Tarn, HEUZÉ, Bull. de la Soc. d'Agric. 1875, p. 671. † GROSSE-GORGE (gro-se-gor-j'), s. m. Nom d'un oiseau. Voici les grosses-gorges au corps mince, fièrement campés sur les pattes; ils ont une gorge volumineuse, et ils semblent trouver bonheur à l'enfler comme un ballon, E. BLANCHARD, Rev. des Deux-Mondes, 15 juin 1874, p. 854. GROSSEUR. HIST. Ajoutez: || XIIo s. Là sus en ces desers pues [tu peux] deus arbres trover, Qui cent piés ont de haut et de grossor sont per, li Romans d'Alixandre, p. 354. || XIIIo S. Et enfla si durement, que la grosseur surmonta touz les membres, Histoire occidentale des croisades, t. II, p. 578. † GROSSULAIRE (gro-ssu-lê-r'), adj. Terme de minéralogie. Grenat grossulaire, grenat d'une teinte jaune verdâtre. ÉTYM. VOY. GROSSULARIÉES, ce grenat étant dit ainsi à cause de sa teinte de groseille. GROUPE. Ajoutez: || 8o Terme de chemin de fer. Réunion de plusieurs petits colis en une seule expédition. GROUPER. Ajoutez: || 6° En termes de chemin de fer, grouper les colis, réunir plusieurs petits colis en une seule expédition. + GROUPEUR (grou-peur), s. m. Dans les chemins de fer, celui qui groupe les petits colis. Il s'est fondé, à côté des compagnies de chemins de fer, une industrie particulière, celle des groupeurs; ces groupeurs font le wagon plein; ils réunissent les colis et ils perçoivent sur ce groupement des bénéfices qui se chiffrent par millions et qui viennent en accroissement des charges du transport dans une proportion considérable, Journ. offic. 21 mars 1877, p. 221, 3o col. † GROUSE (grou-z'), s. f. Nom anglais du coq de bruyère. La grouse, petit tétras à queue pleine, de Buffon, G. DE CHERVILLE, dans D' CHENU, 1865, p. 315. Les grouses, les gelinottes, les ptarmigans et tous les oiseaux connus sous le nom générique de coqs de bruyère ou de tétras, Journ. offic. 8 nov. 1874, p. 7456, 1re col. † GRUEUR (gru-eur), s. m. Celui qui fabrique des gruaux d'orge et d'autres grains, BELMONDI, Code des contrib. directes, Paris, 1818, p. 129. || Le même mot se trouve dans le Tarif des patentes, 1858. † GRUGEOIRE (gru-joi-r'), s. f. Mâchoire, dents. Je serais plus sot qu'un cheval Qui ne voit point dans sa mangeoire De quoi mettre sous la grugeoire, la Raillerie sans fiel, p. 4, 1649, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 133. + GRUGERIE. || 1o Ajoutez: L'arrêt qui les avait condamnés était irréprochable, à cela près des grugeries de la chicane, Lett. du P. Duchêne, 111° lettre, p. 5. † 2. GRUME (gru-m'), s. f. Terme employé dans phée arquée, espèce de gryphée très-commune en France, et qui est caractéristique du lias. – ΕΤΥΜ. Γρυπὸς, crochu, à cause de la valve inférieure de la coquille à sommet recourbé en crochet. † GUACO. Ajoutez: - ÉTYM. La Revue Britannique, fév. 1874, p. 503, donne de ce nom une origine bien douteuse, mais qu'il faut pourtant rapporter. « La découverte du guaco serait due à un oiseau de proie voisin des faucons.... cet oiseau, lorsqu'il chasse, répète un cri monotone qui a quelque analogie avec l'articulation: guaco, guaco. Les Indiens, suivant leur habitude, lui en ont donné le nom, qu'il a transmis à l'herbe dont il leur a enseigné les vertus. >>> † GUANÉ, NÉE (goua-né, née), adj. Engraissé de guano. Cham Champs guanés. † GUANIER, ÈRE (goua-nié, niè-r'), adj. Qui a rapport au gnano. Les îles guanières, Journ. offic. 16 avril 1877, p. 2905, 2o col. + GUANO. Ajoutez: || Guano de viande. Le guano de viande est un produit fabriqué avec des déchets de viandes d'animaux séchés et moulus auxquels on ajoute du chlorure de potassium et du phosphate de soude, Journ. offic. 30 oct. 1875, p. 8924, 2o col. - ETYM. Guano, ou plutôt huano, mot péruvien qui signifie fiente d'oiseaux de mer, GARCILASSO DE LA VEGA, Hist. des Incas, t. 1, p. 108. GUÉABLE. HIST. Ajoutez : || XII° S. Ne cele eve n'est pas gaable Ne senz navie trespassable, BENOÎT, Chronique, t. II, p. 135, v. 19308. GUÈBRE. Ajoutez : || Le guèbre, la langue parlée par les descendants des sectateurs du zoroastrisme. † GUELDRE (ghel-dr'), s. m. Appât que l'on fait en Bretagne avec de petites chevrettes pilées ou la chair de quelques poissons cuits. † GUELTE (ghèl-t'), s. f. Nom donné aux tantièmes en sus des appointements accordés aux commis sur le produit de leurs ventes dans les magasins de nouveautés. ÉTYM. All. Geld, argent, mot probablement introduit par les ouvriers allemands. + GUENILLOUX (ghe-ni-lloû, ll mouillées), s. m. Nom donné, dans la Vienne, au baudet, dit aussi bourrailloux, à longues oreilles et longs poils, qui est employé à la procréation de mules et mulets, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 302. Son corps est ordinairement couvert de longs poils laineux et brunâtres qui l'ont fait appeler guenilloux, bourrayoux, Heuze, la France agricole, carte no 34. ETYM. Autre forme de guenilleux, à cause de l'apparence de ces animaux. + GUEPIN, INE (ghê-pin, pi-n'), adj. Qui a le caractère, la méchanceté de la guêpe. À ce trait de liberté guêpine, M. Colbert prit feu et dit avec émotion: Comme vous parlez, mon ami! Mém. hist. etc. par Amelot de La Houssaye, t. II, p. 101, cité dans Lettres, etc. de Colbert, t. VII, P. LV. GUÉRIDON. ÉTYM. Ajoutez: M. J. Depoin, dans le Courrier de Vaugelas, 1er juin 1876, p. 1, a réuni des renseignements qui avancent notablement l'histoire de ce mot. D'abord il rapporte une note de M. de Monmerqué au sujet de deux facéties du temps de la régence de Marie de Médicis: «La première est intitulée : Les folastres et joyeuses amours de Gueridon et Robinette, Paris, 1614, in-8. La seconde a pour titre: Ballet des Argonautes, où est représenté Guelindon dans une caisse, comme venant de Provence, et Robinette dans une gaîne, certains pays vignobles, de la Bourgogne particu-comme estant de Chastellerault. Ce jeudi vingt- + GRUNNÉRITE (gru-nné-ri-t'), s. f. Terme de minéralogie. Amphibole ferrugineuse brune. † GRUOTTE (gru-o-t'), s. f. Terme de chasseur. Morceau de chevreuil. Assassiner une pauvre chevrette ou son faon, pour manger la gruotte et en distribuer les quartiers à vos voisins ou aux personnes dont vous solliciterez l'influence, CARTERON, Premières chasses, papillons et oiseaux, p. 31, Hetzel, 1866. † GRYPHÉE (gri-fée), s. f. Animal fossile contenu dans une coquille bivalve dont la forme approche de celle de l'huître. Les huîtres et les gryphées des époques anciennes se trouvent en général dans les couches de marne argileuse qui accusent des dépôts très-vaseux, L. QUENAULT, troisième jour de janvier au Louvre. Paris, 1644, in-8. Ce ballet est indiqué dans l'ouvrage du duc de la Vallière, 1760, in-8, p. 49 (dans TALLEMANT DES RÉAUX, t. III, p. 140, éd. Garnier). » Guelindon est une autre forme de guéridon. Ainsi, dans le commencement du xvIIe siècle, guéridon était un nom propre, le personnage d'une nouvelle et même d'un ballet. De là guéridon devint le nom d'une sorte de vaudeville; c'est ce que nous apprend le même Tallemant dans ce passage cité par M. J. Depoin : « Il dit qu'un homme de sa pendant que les autres tournaient autour de lui en s'embrassant. Il va sans dire qu'on s'arrangeait toujours de manière que cet emploi ne fût pas dévolu aux jolies femmes. Quand l'usage des petits meubles destinés à porter un flambeau s'introduisit dans les appartements, on les appela guéridons en souvenir du pauvre patient dont c'était l'office à la danse. Cela est si vrai qu'on donne le même nom aux candélabres qui ne servent que dans les grands appartements, dans les palais, et qui, soutenus par des gaînes ou par des groupes d'enfants, sont destinés à porter des girandoles et des arbres de lumières. >> Malheureusement, M. Fournier ne cite aucun texte à l'appui. Toutefois on conçoit qu'un nom devenu populaire par un roman et par un ballet ait été attribué à un meuble. À ce point, en remontant, on demandera d'où vient guéridon, qui primitivement est nom propre. Dans les Folastres amours de Gueridon et Robinette, Gueridon est un Provençal, de Marseille. Cela donne quelque crédit à l'opinion de Richelet, qui dit que guéridon est un mot apporté d'Afrique par les Proven çaux. † GUÉRISSEUR. Ajoutez: - HIST. XVI s. Ayant tel sort qu'il faut que le blesseur Luy mesme soit de ce mal guerisseur, J. MAROT, Poés. p. 282. † GUÉTINE (ghé-ti-n'), s. f. Nom donné, en Normandie, aux pommes qui tombent par suite de la piqûre des insectes, les Primes d'honneur, p. 20, Paris, 1874. † GUETTE-CHEMIN (ghè-te-che-min), s. m. Synonyme provincial de voleur de grand chemin. Tu es pire qu'un guette-chemin, parce que, d'un guette-chemin, nous nous serions défiées de lui en le voyant arriver; je te renie, retire-toi!.. (Affaire dans la Gironde), le Figaro, 23 juin 1875. GUETTER. Ajoutez || 3° Se guetter, prendre garde, se méfier. Ils se trouveront accablés d'un côté d'où ils ne se guettent pas, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. - ÉTYM. Ajoutez: D'Arbois de Jubainville (Revue celtique, t. II, p. 127) dit que guetter provient non du vieux haut-allem. vahtan, mais du substantif franc vacta, que nous ont conservé plusieurs textes carlovingiens. GUEULARD. Ajoutez: || 6° Il se dit de l'ouverture des égouts sur la voie publique. Un des énormes tuyaux qui distribuent l'eau du Rhône dans le centre de la ville [Lyon] a fait explosion..., et l'immense jet qui s'en échappait ne pouvant s'échapper par les gueulards des égouts.... le Bien public, 1er oct. 1875, 3o page, 2o col. GUEULE. Ajoutez : || 9° On dit la gueule et non la bouche du cerf, YAUVILLE, Sur la vénerie du cerf, 1788. GUEULÉE. Ajoutez: || 2° Cris violents, grossiers. Ces sauts, mornifles et gambades, Beuglements, gueulée, embrassades, les Porcherons, ch. I, p. 145, 1773, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 134. + GUEULETON. ÉTYM. Ajoutez: Gueuleton se trouve dans un texte languedocien du xvm° siècle: Lucia daou Pas-d'estrèch, Bétriz daou Pas dé Fèrre, Qué per un guletoun sé fay pas manda quèrre, ROUDIL, de Montpellier, dans Rev. des langues romanes, juillet 1870, p. 256. 1. GUEUSE. Ajoutez: - REM. La forme triangulaire n'est pas caractéristique des gueuses de fonte. Elles peuvent avoir de tout autres formes. † 4. GUEUSE (gheû-z'), s. f. Sorte de dentelle. La bisette, la gueuse, la mignonnette, la campane formaient primitivement des dentelles en fil de lin pur plus ou moins fin, Journ. offic. 7 janv. 1876, p. 172, 2o col. GUEUX. Ajoutez: || 10° Sorte de chaufferette. On a retrouvé une de ces chaufferettes en terre rouge dite gueux, et l'on suppose que la pauvre vieille s'était endormie dans son fauteuil ayant sous les pieds ce gueux qui a mis le feu à ses vêtements, le Droit, 10 nov. 1874. HIST. xv s. Ajoutez: S'ele est fine [une dame), soyez songneux Que de ses fins tours vous gardez; Car souvent les plus rouges gueux [les compagnons les plus roués] Y sont surprins, bien l'entendez, Chansons du xv siècle, publiées par avoit servi les confreres de hurlep (un mauvais connaissance avait mis toute la Bible en vaudevilles G. Paris, p. 129. || XVI s. Ajoutez: Une gueue qui 1874, t. II, p. 282. -ETYM. Ajoutez: M. G. Paris, dans la note qui |