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qu'il faut rattacher le franç. guignon. L'objection est que les intermédiaires font défaut.

† 2. GUIGNOT (ghi-gno), s. m. Nom, en Normandie, du genêt épineux (voy. VIGNON au Supplément).

la Marche est certainement une faute de lecture | ciety, 1873-1874, 3o part. p. 328, ne croit pas que pour queur. Cela paraît vraisemblable; cependant guignon dérive du verbe guigner. Il y a un vieux il faudrait que le texte d'Olivier de la Mar- mot anglais wanion, qui signifie male chance, che fût vérifié sur les manuscrits. En attendant, mauvais présage. Il pense que c'est à wanion écoutons M. G. Paris: il écarte de l'étymologie queux, et rapproche guesa de gayeux, employé avec le même sens dans le jargon de Villon; l'étymologie de gueux ou gayeux est ignorée. Mais il reste toujours probable que guzux est une altération de queux, auquel un sens péjoratif aura été donné; le féminin ancien queue (et non gueuse), paraît plutôt se rapporter à queur, qui vient de coquus, qu'à gueux, qui viendrait on ne sait d'où. † GUIBOLLE (ghi-bo-l'), s. f. Terme populaire. Jambe. A moitié route, T.... se dégageant subitement, se sauva au triple galop, en criant aux agents: Eh! mes petits pères, si vous avez des guibolles, voilà le moment de les montrer, Gaz. des Trib. 28 nov. 1874, p. 1143, 1te col. || Jouer des guibolles, se sauver.

† GUILLAGE (ghi-lla-j', ll mouillés), s. m. Soutirage au guillage, nom, dans le Jura, d'une opération qui consiste à débarrasser le vin, au sortir du pressoir, de son ferment par des soutirages répétés, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 285.

- ETYM. Guille, cannelle de bois (voy. ce mot au Dictionnaire).

GUILLAUME. Ajoutez: || 3o Pièce d'or des PaysBas valant, au pair, 20 fr. 86 с.

GUILLEDOU.- ETYM. Ajoutez: D'après M. Bugge, Romania, III, p. 151, guilledou représente un mot norois kveldulfr, de kveld, soir et ulfr, loup: loup

† 2. GUICHE (ghi-ch') ou GUIGE (ghi-j'), s. f. Large courroie à laquelle était suspendu le bou-du soir, et est l'équivalent de garou, loup-garou. clier, dans l'armement du moyen âge.

ETYM. Ital. guiggia, du bas-lat. windica (d'après Diez), bandelette; anc. haut-allem. wintine, de winden, rouler.

+ GUICHON (ghi-chon), s. m. Nom, en Normandie, d'un vase à boire en terre cuite, en bois ou en fer-blanc, H. MOISY, Noms de famille normands, p. 182.

† GUIDAGE (ghi-da-j'), s. m. A Anzin, installation dans les puits de mine, dont l'effet est de diriger dans leur ascension et dans leur descente les ustensiles servant à l'extraction (tonneaux, bennes, cages); il se compose ordinairement de poutrelles en chêne ou de rails en fer placés verticalement d'un bout du puits à l'autre.

† 1. GUIDEAU. Ajoutez : || 2° Il se dit aussi d'une construction sur les rivières en amont des ponts. Les plus grandes précautions ont dû être prises pour préserver le guideau en amont du pont de Nemours, Journ. offic. 9 mars 1876, p. 1636,

2a col.

† 2. GUIDEAU. Ajoutez : ÉTYM. M. Meunier, Les composés qui contiennent un verbe à un mode personnel, p. 204, pense que l'origine de ce mot est la même que celle de 1. GUIDEAU, c'est-à-dire guider et eau.

GUIDER.

ÉTYM. D'après M. Bugge, Romania, ш, р. 150, l'origine germanique, sur laquelle des doutes avaient été élevés, est garantie par le franç. guidon, étendard, banderole, marque, qui répond précisément au norois viti, marque, indice, d'où vedhr-viti, girouette, celle qui indique la direction du vent. Viti est dérivé du verbe vita, goth. vitan, dans le sens de présager, indiquer. Le sens primitif de guider est indiquer (la direction du chemin).

† 2. GUIDONNAGE (ghi-do-na-j'), s. m. A Anzin, cadre composé de quatre pièces de bois, et servant à guider dans sa course ascendante et descendante la maîtresse tige d'une pompe d'épuisement. On s'y occupait des travaux de guidonnage qui étaient dirigés par le sieur Lambert Lefèvre.... ils travaillaient pour le placement des solives et des pièces de bois nécessaires au guidonnage, Extrait du Progrès de Charleroi, dans Journ. offic. du 25 juin 1869, p. 872, 2o col.

† GUIGE (ghi-j'), s. f. Voy. GUICHE au Supplé

ment.

+ GUIGNE (ghi-gn'), s. f. Dit par plaisanterie pour guignon. La Guigne, comédie en trois actes par MM. Labiche, Leterrier et Vanloo.... « J'ai la guigne.... » ne cesse de répéter le pauvre Gédéon découragé d'avance par le mauvais sort qu'il attribue à son jour de naissance, ALPH. DAUDET, Journ. offic. 6 sept. 1875, p. 7609, 1re col. On sait que dire toujours à propos de tout: « J'ai la guigne.... >>> c'est le meilleur moyen de la faire venir, cette terrible Guigne, épouse du Guignon, ib. Avouez que ce n'est pas la Guigne, mais la Veine que devrait s'appeler cette petite pièce..., ib.

GUIGNER. HIST. Ajoutez : || XII° s. D'amours [pour un chevalier] estoit espris li feus El cuer à la biele Guimer; Vers lui n'osoit del oel gluinier [sic]; Si l'amoit el plus que son cors, Perceval le Gallois, v. 13470.

Les intermédiaires manquent trop (il n'y a pas de texte au delà du XVIe siècle), pour qu'on fasse autre chose qu'enregistrer l'étymologie proposée par M. Bugge.

† 1. GUILLER. - ETYM. Au lieu des étymologies proposées, M. Bugge, Romania, no 10, p. 152, met en avant le verbe hollandais gijlen, qui se dit de la fermentation de la bière; dans l'Angleterre septentrionale, guilesat, tonneau où la bière guille Cette étymologie paraît préférable.

+ GUILLERETTEMENT (ghi-lle-rè-te-man, ll mouillées), adv. D'une façon guillerette. Vers minuit le réserviste arriva fort guillerettement..., le National, 1er oct. 1876, 3o page, 4o col.

GUILLOCHÉ. Ajoutez: | 2° S. m. Action de guillocher; résultat de cette action. La partie [d'un pavage antique] mise à découvert est formée d'un guilloché de briques rouges avec trèfles en rouge, blanc et noir, formés de très-petits carreaux habilement travaillés, Journ. offic. 13 juil

de guimperie par des procédés mécaniques : 12 centimes par corde ou bout de corde, Assemblée na

tionale, Projet n° 1782, p. 109. || 2° L'industrie qui fabrique des guimpes. En 1608, Dangon invente [à Lyon] une étoffe tramée laine ou fil, mélangée d'or ou d'argent; à la même époque, avec Antoine Bourget, la guimperie en gazes, crêpes, toiles d'or et d'argent, prend naissance, Journ. offic. 31 juill 1873, p. 5176, 1re col.

† GUIMPIER (ghin-pié), s. m. Celui qui prépare le fil dont on se sert pour des galons, des épaulettes, etc., Tarif des patentes, 1858.

† 2. GUINCHE (gin-ch'), s. f. Nom du melica cærulea, dans la Loire-Inférieure, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 139.

+ GUINDA. Ajoutez: - HIST. Xvos. Paulx [pieus] arrachez avec corde et guindaz, MANTELLIER, Glossaire, Paris, 1869, p. 37. Il faut remarquer que guindaz est le pluriel archaïque de guindeau.

GUINDAGE. Ajoutez: || 3° Terme de pontonnier. Disposition ayant pour but de maintenir les madriers qui forment le tablier d'un pont militaire, sur les poutrelles qui les supportent. || Action d'établir cette disposition.

GUINDER. Ajoutez: || 4° Terme de pontonnier. Faire le guindage (voy. GUINDAGE au Supplément). GUINÉE. - ETYM. Ajoutez: La première guinée fut frappée sous le règne de Charles II d'Angleterre. Cette pièce tirait son nom de la compagnie de Guinée, qui y avait même fait frapper un éléphant pour rappeler son origine africaine, Extrait d'un article du Times, Monit. univ. 10 mars 1868, p. 365, 3o col.

GUINGOIS. HIST. Ajoutez : || xvo s. L'une des troys me respondit : « Hé! Robin, revenez lundi; » Ung riz gecta tout de gingois, Fist un signe que j'entendy, Chansons du xvo siècle, publiées par G. Paris, p. 7.

+ GUINOIS (ghi-not), s. m. Nom du langage des habitants de la Guinée, dans une plaisanterie de Voiture. Je vous en pourrais faire voir [un billet doux) en guinois, voIT. Lett. 43.

let 1873, p. 4681, 4 col. Quant au guillochage + GUIPAGE (ghi-pa-j'), s. m. Action de guiper.

électro-magnétique, MM. Christofle et Cie l'ont amené à un degré remarquable de perfectionnement; au moyen d'une machine à guillocher, ils obtiennent des dessins en relief, qu'il faut à la vérité brunir, car le fond conserve le mat donné par le guilloché, F. CHAULNES, Journ. offic. 14 juill. 1873, p. 4700, 2o et 3a col. GUILLOTINE. Ajoutez :

REM. Le nom est nouveau, mais la chose paraît ne pas l'être. En effet M. Ch. Vittel, ancien préfet et syndic de Rolle, canton de Vaud, Suisse, me fait communiquer un extrait du Conservateur suisse, t. III, p. 382, qui contient un article signé Louis Bridel (15 sep

Cette cordelette métallique est recouverte de deux couches de gutta-percha, et d'un guipage de coton goudronné, J. GAVARRET, Monit. univ. 26 mai 1867, p. 631, 6o col.

+ GUIRON (ghi-ron), s. m. Sorte de millet. Nous cultivons un peu de blé [dans le Soudan); nous n'avons point d'orge, mais nous récoltons du riz, du maïs, du guiron et du coton, Rev. Britan. 8 octobre 1872, p. 510.

+ GUISARME. Ajoutez: -REM. C'était une arme dont le fer présentait une pointe dans la direction de la hampe, un tranchant sur un côté, et un croc ou une pointe sur l'autre.

de la guisarme.

+ GUITON (ghi-ton), s. m. Terme de marine. Nom du quart qui se fait de midi à six heures du soir.

† GULAIRE (gu-lê-r'), adj. Terme d'histoire naturelle. Qui appartient à la gueule. Des rainettes, ces petites grenouilles vertes, bien connues des paysans, qui, chassant l'air des poumons dans leur poche gulaire, produisent un concert si bizarre, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 4 juin 1873, p. 3553, 1o col.

tembre 1796) où il est dit : « Ilyen a une [guillo- + GUISARMIER (ghi-zar-mié), s. m. Soldat armé tine] parfaitement ressemblante à la leur des Français], dans un tableau du pont de Lucerne (n° 77), qui représente le martyre de quelques chrétiens sous un certain Hirtacus, tableau fait longtemps avant la naissance de M. Guillotin. On voit aussi une de ces machines devenues trop fameuses ou plutôt trop actives dans une gravure en bois, de Salvator Rosa, si je ne me trompe, qui représente le supplice des fils de Brutus. » La gravure que M. Ch. Vittel m'a envoyée représente, en effet, toutes les parties essentielles d'une guillotine. On trouve aussi dans Jean d'Auton, auteur du commencement du XVIe siècle, mention d'un instrument de supplice très-semblable: Une dou-za-ra-ti), s. m. Langue parlée dans le Guzarate, louere tranchante.... venant d'amont entre deux poteaux.... tomba entre la teste et les espaules, si que la teste s'en alla d'un costé et le corps tomba de l'autre, p. 230, de l'anc. édit.

GUILLOTINER. Ajoutez: || 2° Substantivement. Le guillotiner, l'action de guillotiner. Les bénins spectateurs qui assistaient au guillotiner des femmes, s'attendrissaient sur les progrès de l'humanité, CHATEAUBR. Mém. d'outre-tombe (édit. de Bruxelles), t. VI, Architecture vénitienne, Antonio, etc.

+ GUIMÉE (ghi-mée), s. f. Terme de fabricant de papier. Perche sur laquelle on met sécher le papier.

ÉTYM. Anc. franç. wime, poutre XIII° s. Un cors sur deus wimes gisant, Richars li biaus, v. 4344.

† GUIGNETTE. Ajoutez: || 3° Dans l'Aunis, petit limaçon de mer, vigneau, Gloss. aunisien, р. 115. + GUIMPERIE (ghin-pe-rie), s. f. || 1° Fil employé GUIGNON. ÉTYM. Ajoutez: M. Hensleigh Wedgwood, Transactions of the philological So

à faire des galons, des épaulettes, etc. Le fabricant de guimperie, Tarif des patentes, 1858. Fabricant

ETYM. Lat. gula, gueule.

+ GUZARATE (gu-za-ra-t') ou GUZARATI (gu

contrée de l'Inde, et dérivée du sanscrit.

+ GYMA (ji-ma), s. m. Le sésame d'Orient. Le gyma y [dans la Corée] pousse en abondance; l'huile qu'on en tire sert, à défaut d'autre graisse, à la préparation des aliments, Journ, offic. 2 juin 1876, p. 3788, 2o col.

+ GYNÉCOMANIE (ji-né-ko-ma-nie), s. f. Amour fou, excessif des femmes.

ΕΤΥΜ. Γυνή, γυναικός, femme, et μανία, manie. † GYNÉCONOME (ji-né-co-no-m'), s. m. Terme d'antiquité. Nom, à Athènes et dans d'autres cités, de fonctionnaires qui avaient pour mission de surveiller les mœurs des femmes et le ménage intérieur, Rev. crit. 6 janv. 1877, p. 8.

– ΕΤΥΜ. Γυναικονόμος, de γυνή, γυναικός, femme, et νόμος, loi.

+ GYPSIER (ji-psié), s. m. Ouvrier en plâtre. Les membres de la société des charpentiers de Lausanne et de celle des gypsiers, Journ. de Genève, 22 mars 1876, 1re page, 6o col.

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missaires l'effectuent pour notre profit et pour notre consolation, et ainsi nous aurons la paix chez nous; car, si elle est observée, nous aurons plus de biens et moins de coups; nous sommes le plus souvent marquées à l'H, pour montrer que notre peau est tendre, la Réjouissance des femmes sur la défense des tavernes et cabarets, Paris, 1613, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 136, qui pense que cette locution provient d'une allusion aux lettres par lesquelles commencent le plus souvent des noms de coups et d'instruments servant à donner des coups: horion, heurt, hoche, hache, etc.

HACHIS. Ajoutez: || 2° Fig. et par plaisanterie. Action de mettre en pièces par la critique une œuvre littéraire. Si le docteur Heinsius est assez téméraire pour y répondre à une lettre critique de Saumaise), quel bon plat sera ce hachis de sa tragédie [Herodes infanticida) que nous promet M. de Saumaise! BALZAC, Lett. inéd.xix, éd. Tamizey-Larroque.

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est une arme analogue à la guisarme; le fer terminé par une pointe affecte une forme plus ou moins symétrique, en présentant, sur les côtés, des tranchants, des crocs, des pointes.

HALLEBREDA Ajoutez: Une grande hallebreda qui tenait le cabaret du Sabot dans le faubourg Saint-Marcel, FURETIÈRE, dans Journ. des Débats, 29 mai 1877, 3o page, 4o col. (en parlant de Genèvre, une des dames de Ronsard).

+ HALLEFESSIER (a-le-fè-sié), s. m. Vieux mot † HACHOT (ha-cho, h aspirée), s. m. Petite ha- qui se trouve dans Cotgrave, et qui signifie gueux, che avec laquelle, dans les Landes, on fait une ou- bélitre, flatteur; on le retrouve encore dans un verture aux pins pour en extraire la résine. Il faut pamphlet populaire qui n'est pas très-ancien. que la saignée soit faite avec un hachot, parfai- Tous ces hallefessiers [écrit alfessiers) qui nous tement aiguisé, Enquête sur les incendies des Lan- ont presque mis à l'hôpital, Les trois Poissardes, p. 21, 1789, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 139.

† HABCHOT (hab-cho, h aspirée), s. m. Le même que hachot (voy. ce mot au Supplément). des, p. 405.

L'entaille se fait avec un habchot, espèce de hache HACHURE. Ajoutez: || 4o Dans le massage, sorte dont le fer est légèrement creusé et dont le man- de percussion linéaire exécutée avec les doigts che est coudé à droite, G. BAGNERIS, Man. de syl- s'entre-choquant brusquement en frappant la parvicult. p. 268, Nancy, 1873.

ÉTYM. D'où vient ce bépenthétique ou non? + HABILITATION. Ajoutez: - HIST. xv° s. Lettres de habilitacion de pouvoir acquerir des biens et possessions ou royaume, Procès-verbaux du conseil de régence de Charles VIII, p. 4.

2. HABILITÉ. Ajoutez: || Qualité, situation habilitée, c'est-à-dire rendue apte àl'exercice de certains droits. Que les premiers [les électeurs de députés] prennent part à l'élection en vertu d'un droit qui leur est propre, qui dérive de leur seule qualité de Français, habilitée de certaines conditions d'âge et d'identité, Gaz. des Trib. 4 août 1876, p. 759,

4a col.

HABIT. Ajoutez: || 5° Se disait, dans l'ordre de Fontevrault, du logement des religieux de l'ordre qui servaient de chapelains et de confesseurs, par opposition au monastère, qui se disait de l'édifice occupé par les religieuses.

tie malade.

† HADOCK. Ajoutez: - ETYM. Angl. haddock, églefin.

† HAGUE (ha-gh', h aspirée), s. f. Palissade. Que ledit Lefort sera tenu de faire des piliers, hagues et bourrages [dans sa carrière); sinon, qu'ils seront faits à ses frais (Ord. de police, 22 sept. 1780).

ETYM. Bas-lat. haga (voy. HAIE). Le norm. dit haguettes, petites branches, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 179.

† HALLETTES (ha-lè-t', h aspirée), s. f. pl. En Normandie, petit hangar pour mettre le bois à l'abri et faire sécher le linge, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 181.

ÉTYM. Diminutif de halle.

1. HALLIER. Ajoutez: || 3° Dans une tuilerie, ouvrier qui range et garde les tuiles dans un endroit spécial. La fabrication des tuiles et briques dans les tuileries de Bourgogne comporte, dans ses diverses phases, l'emploi d'un certain nombre d'ouvriers, ayant tous un emploi distinct, savoir: un casseur, un marcheur, un mouleur, des porteurs et un hallier, Gaz. des Trib. 6 mars 1876, 227, 2o col.

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+ HALLOYSITE (a-loi-zi-t'), s. f. Terme de minéralogie. Silicate alumineux.

† HAIDINGÉRITE (hê-din-jé-ri-t'), s. f. Terme dep. minéralogie. Sulfure double d'antimoine et de fer. HAIE. Ajoutez : || 7° Terme de turf. Un des obstacles usités dans les courses d'obstacles.

† HAÏK (ha-ik, h aspirée), s. m. Nom, dans l'Orient, d'un vêtement très-léger dont on s'enveloppe et par-dessus lequel on s'habille; c'est une pièce d'étoffe non taillée. On en fait [du poil de cha

+ HABITAT. Ajoutez : || Fig. La législation, elle meau] la corde qui sert à fixer le haïk autour de aussi, a sa géographie, son habitat, comme disent la tête, Journ. offic. 12 mai 1874, p. 3220, tre col. les zoologistes, et ce qui est très-bon en Angleterre Tous [des gens de Fez, au Maroc) vêtus de blanc de peut être très-mauvais en France, ODYSSE BARROT, la Liberté, 17 mars 1868.

† HABITUATION. Ajoutez: Je ne suis grammairien dominant, comme Castelvetro; je suis grammairien valet, comme vous diriez un régent de la cinquième et ne puis vous offrir que mes yeux, ma main et mon habituation à l'imprimerie, BALZAC, Lettres inéd. II (éd. Tamizey-Larroque).

HABITUÉ. || 1° Ajoutez: || Habitué se dit aussi adjectivement de celui qui a des habitudes en un lieu. Un des convives plus habitué que les autres pénétra jusque dans les cuisines, BRILLAT-SAVARIN, Phys. du goût, Méd. IV, 14.

+ HALLUCINATOIRE (al-lu-si-na-toi-r'), adj. Terme de médecine. Qui a rapport à l'hallucination. Symptôme hallucinatoire. Dans le délire partiel d'origine sensorielle auquel les hallucinations ont donné naissance, et dans la folie sympathique, les lésions occupent les centres des couches optiques, formant le substratum anatomique du symptôme hallucinatoire, RITTI, la Phil. pos. juillet-août 1876, p. 88. Troubles hallucinatoires, Journ. des Débats, 13 mars 1873, feuilleton.

la tête aux pieds, comme un cortége de prêtres: vi-
sages austères, barbes noires, haïks de soie, VILLE-
TARD, Journ. offic. 1er fév. 1877, p. 789, 3o col. || On
le trouve aussi écrit heyque. Les présents qu'Abd-
Allah offrit à Louis XIV de la part de Mouley-la Mer saharienne, dans Phil. posit. juillet-août,

Ismaël.... consistaient en une selle brodée, une
peau de tigre, huit heyques, cinq peaux de lion,
et quatre douzaines de peaux de maroquin rouge,
Mercure, fév. 1699.

+ HAJE. Ajoutez: - ÉTYM. Arabe, hayya, ser-
pent, DEVIC, Dict. étym.

+ HALBRENER. Ajoutez: || 3° Donner aux canards de basse-cour un caractère de halbran, en les produisant par des couvées libres au bord des étangs voisins des fermes; les canards ainsi obte

+ HABOUS (ha-bou, h aspirée), s. m. Terme de droit musulman. Le habous est une constitution de biens de mainmorte admise en droit musulman, nus ont la chair plus délicate et sont moins sujets afin de permettre, sous forme de donation pieuse, aux maladies des basses-cours.

de laisser la jouissance à des dévolutaires, Gaz. + HALE (ha-l', h aspirée), s. m. Cordage serdes Trib. 20 fév. 1875, p. 178, tre col.

vant à haler, Journ. offic. 14 avril 1872, p. 2545,

+ HABOUSANT (ha-bou-zan, h aspirée), s. m. 1o col.

Celui qui jouit d'un habous. Attendu qu'il n'est + HALEFA (a-le-fa), s. m. C'est sous cette forme point contesté que les habousants et les dévolu-qu'on trouve dans les écrits du commencement taires du habous étaient et sont malekites, Gaz. de ce siècle le mot orthographié alfa depuis queldes Tribun. 20 fév. 1875, p. 178, tre col.

ques années (voy. ALFA au Supplément).

+ HABOUSÉ, ÉE (ha-bou-zé, zée, h aspirée), HALENER. HIST. Ajoutez: || x1 s. Si com il adj. Constitué par habous, en parlant de propriétés [un guerrier blessé à mort] pot parler à peine, foncières. Attendu.... qu'il n'est point dit qu'à dé- Car il sent la mort et l'aleine, A Achille mis à faut de dévolutaires institués, les propriétés ha- raison, BENOIT DE SAINTE-MORE, Roman de Troie, bousées feront retour à un établissement pieux v. 19203.

ou aux villes de Médine et de la Mecque, Gaz. 1. HALER. Ajoutez: || Haler main sur main, hades Trib. 20 févr. 1875, p. 178, 1re col.

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† HALIBUT (ha-li-bu, h aspirée), s. m. Le même très-rapidement par un hache-paille à fortes di- que hellebut. Le hareng, le halibut, la morue, mensions.... DE GASPARIN, Journ. offic. 8 janv. 1875, Journ.offic. 17 juin 1870, p. 1026, 1re col. p. 463, 3o col. + HALINS. Ajoutez || 2o Au sing. Terme de

+ HACHERON (ha-che-ron, h aspirée), s. m. Le pêche au hareng. Cordage, dit aussi haussière même que hachereau. Nous trouvames un hache-sur lequel sont attachés les filets.

+ HALOPHILE. Ajoutez: || Terme de zoologie. Qui aime l'eau salée. Mollusques halophiles, E. J.

1875, p. 91.

HALOT. Ajoutez: || 2° En Normandie, touffe de buisson, hallier, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 161.

- HIST. XIV s. Icellui Pierre prist lès une cheminée une busche à mettre au feu nommée halot que il trouva, DU CANGE, halotus. Le suppliant print un baston de cerisier que l'on appelle un hallot, In. ib. La moitié de tous les aunois, sauchois, halos [buissons), prés et rentes, ID. ib. Comme le suppliant eust fait esmonder un halot ou saulx, ID. ib.

ÉTYM. Ce mot a trois significations: trou de lapin dans une garenne, bâton, buisson. Pour le premier sens, Diez propose l'anc. haut-all. hol, creux, anglo-sax. hal, creux. Alors les deux autres halot appartiendraient à une racine différente;

mais il est bien possible que le halot, trou de la

pin, appartienne au halot, buisson; ce qui permet de le croire, c'est l'addition dans une garenne; alors la racine commune serait la même que celle de hallier 2 (voy. ce mot).

HALTE. Ajoutez: || 6° Anciennement, droit de halte et gare, droit de halle perçu sur les blés, farines, avoines, orges, grenailles, charbons, foin et paille, Journ. offic. 3 déc. 1876, p. 8975, 3o col. HAMAC. ETYM. Ajoutez: D'après M. Roulin, la dérivation de l'all. Hangmatte est fausse. L'esp. hamaca, hamac, vient de la langue guarani; c'est un mot américain; il se trouve dans les plus anciens écrits espagnols sur l'Amérique, par exemple dans le Proemio d'Oviedo, imprimé en 1525, à une époque où pas un Hollandais, pas un Allemand n'avait visité le nouveau continent. Le hamac est d'origine américaine; les Européens ont pris le mot en prenant la chose.

+ HAMATHEEN, ENNE (ha-ma-té-in, e-n', has† HANNETONNAGE (ha-ne-to-na-j', h aspirée), | corrigibles et harcelants, STE-BEUVE, dans Rev. des s. m. Destruction des hannetons. Une circulaire Deux-Mondes, 1er janv. 1875, p. 144. a été adressée, le 16 mars 1866, à MM. les préfets.... HARCELER. - ETYM. Ajoutez: Picard, hartchepour les inviter à appeler l'attention des maires sur les avantages de la pratique du hannetonnage, Monit. univ. 3 juillet 1887, p. 860, 3o col. Si chaque propriétaire d'enclos a soin de pratiquer le hannetonnage avec persévérance pendant les quelques semaines assignées à l'existence de ces coléoptères, Circulaire du ministre de l'agriculture aux préfets, de février ou mars 1868.

pirée), adj. Qui appartient au royaume de Hamath. M. Lenormant se livre à un examen approfondi de l'écriture hamathéenne.... il constate que les caractères sont des idéogrammes et ne représentent pas des sons; l'usage d'un semblable hiéroglyphisme, dit-il en terminant, doit remonter chez un peuple araméen à des temps plus anciens que la connaissance de l'alphabet;... cet usage se maintint dans le royaume de Hamath jusqu'au moment où il fut détruit par les Assyriens (720 ans avant J.-C.), F. DELAUNAY, Journ. offic. 29 avril 1873, p. 2858, 1re col.

HAMEAU.

ÉTYM. D'après M. d'Arbois de Jubainville, hameau vient, non pas du gothique haims, ni de l'allemand heim, les lois du vocalisme s'y opposent, ni de l'anglo-saxon ham, les AngloSaxons n'ont pas colonisé la France, mais du franc hâm (Grimm a établi que dans la langue franque a comme é vaut ai gothique et ei allemand); et ce mot franc n'est pas hypothétique, il nous est conservé dans le composé ham-édius, conjurateur, proprement jureur de village.

HAMEÇON. Ajoutez : || 6° Sorte de papillon, bombyx hamula.

-HIST. Ajoutez : || xies. Li uns des deus homes nagoit [ramait], Al amençon l'autres pescoit, Perceval le Gallois, v. 4681.

HANCHE. Ajoutez : || 7° Les hanches d'une chèvre (machine) sont les deux grands côtés qui vont en se rapprochant, et entre les extrémités desquels est montée une poulie.

ÉTYM. Ajoutez : M. Bugge, Romania, III, p. 152, rejette l'étymologie donnée par Diez et adoptée dans le Dictionnaire (vieux haut-all. ancha, jambe). Il ne pense pas que l'h soit épenthétique, et il rattache hanche à un autre mot germanique: frison, hancke, hencke, hanche; l'all. mod. Hanke, hanche d'un cheval; le diminutif tyrolien, henkel, cuisse. Ces rapprochements sont tout à fait décisifs.

+ HANCHER (SE) (han-ché, h aspirée), v. réfl. Terme populaire. Se mettre sur la hanche. Glapisson ôta sa chique, la mit dans le turban de son bonnet de police, passa ses longues moustaches entre son pouce et son index, se hancha légèrement à gauche, toussa modestement, et commença en ces termes.... E. SUE, le Colonel de Surville, ch. 1er.

† HANDICAP (han-di-kap', h aspirée), s. m. Terme de turf. Genre de courses dont la distance et les poids ne sont indiqués qu'après l'engagement. Le handicap a pour but d'égaliser les chances des concurrents, en équilibrant les poids de façon que le plus mauvais cheval ait autant de chances que le meilleur de gagner la course. Les courses de hasard, celles qu'on nomme handicaps, et leurs analogues, et dont le principe consiste à égaliser, par d'ingénieuses combinaisons de poids et de distance les chances de tous les compétiteurs, BOCHER, Rapport à l'Assemblée nationale, no 1910, p. 147.

ÉTYM. Angl. handicap, primitivement espèce de jeu de hasard qui consistait en ce que trois joueurs mettaient une somme égale dans un chapeau; on tirait au sort, d'où hand, main, in, dans, et cap, chapeau.

+ HANDICAPER (han-di-ka-pé, h aspirée), v. a. Terme de turf. Faire le handicap, égaliser les poids entre les chevaux. La jument était handicapée à trente-deux livres de plus que le vainqueur, le Siècle, 13 mars 1870.

+ HANNAI (ha-nê, h aspirée), s. m. Terme de marine. Corde munie de boules et pendant autour des bouées de sauvetage. Deux hommes peuvent se sauver facilement au moyen de ces nouvelles bouées, qui sont attachées à une ligne de 500 brasses; grâce à cette dernière, elles sont dirigées vers les hommes à la mer, qui n'ont besoin que de saisir un des hannais pour se trouver confortablement installés, Lett. de Bordeaux, dans Journ. offic. 11 sept. 1873, p. 5830, 3o col.

- ÉTYM. Comp. HANET dans le Dictionnaire. HANNETON. || 1o Ajoutez : || Se tenir comme des hannetons, être très-étroitement unis. || 2° Ajoutez: 1| Souci d'hanneton, comparez sourcil de hanneton, à SOURCIL. || 3° Hanneton écailleux, nom vulgaire de l'hoplia farinosa, coléoptère très-commun dans le midi de la France; il est d'un beau bleu d'azur avec reflets violacés et argentés, H. PELLETIER, Petit dict. d'entomol. p. 98, Blois, 1868. || Petit hanneton, nom vulgaire du mélolonthe horticole, ressemblant au hanneton, mais plus petit, ID. ib. p. 113.

DICT DE LA LANGUE FRANÇAISE.

† HANNON. Ajoutez: REM. On écrit aussi hanon. C'est une sorte d'huître à test très-mince, fort léger et brillant nacré, qu'en histoire naturelle on désigne sous le nom générique d'anomie et dans le langage des pêcheurs sous le nom de hanon, BESNON, Feuilleton de l'Avranchin, 22 nov. 1868. † HANSART (han-sar, h aspirée), s. m. En Normandie, hachette ou couperet dont on se sert pour découper la viande, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 181.

HIST. XIII s. Le hansart et l'escorcheor [couteau à écorcher], Partonoпор. v. 5126.

ÉTYM. Bas-lat. hantsaccus, handseax, poignard, dague, du germ. hant, main, et seax, glaive.

1. HANSE. Ajoutez: REM. On trouve dans un texte du XIII s. hanse au sens de port, lieu d'arrivée des navires: Desi à Aigremor ne sunt aresteü, Par un mardi matin sont en hance venu, Gui de Nanteuil, v. 66.

† HANTEMENT (han-te-man, h aspirée), s. m. Néologisme. Action de hanter. Il [Fromentin] s'était fait Arabe de la tête aux pieds; il peignait le désert comme on peint son pays, inconsciemment pour ainsi dire, avec le plaisir d'exprimer une pénétration intime, l'amour natal et la joie du hantement quotidien, E. BERGERAT, Journ. offic. 14 oct. 1876, p. 7496, 2o col.

HANTISE. Ajoutez: - HIST. XIV S. Car n'est tresors d'or ne d'argent Qui vaille hantise à bonne gent, Dits de Watriquet de Couvin, p. 71.

† HAOS (ha-os, h aspirée), s. m. Arbre des îles Sandwich dont les fleurs sont blanches le matin, jaunes à midi, rouges le soir et mortes le lendemain; on fait avec ses fibres des cordes d'une très-grande résistance, Rev. des Deux-Mondes, 1er mai 1877, p. 108.

+ HAPPEAU (ha-pô, h aspirée), s. m. Sorte de piége à prendre des oiseaux, l'Illustration, 7 sept. 1872, p. 154, 2o col. ÉTYM. Happer.

HAPPELOURDE. - ÉTYM. Ajoutez: M. Meunier, les Composés qui contiennent un verbe à un mode personnel, p. 206, se demandant pourquoi la happelourde n'est pas restée happelourd, puisque c'est une happe-lourdaud, explique que le genre féminin de ce mot en a fait modifier la fin; c'est ainsi qu'à Paris la rue Vivien est devenue la rue Vivienne, et la rue Dauphin la rue Dauphine.

HAPPER. - HIST. || XIV S. Ajoutez: Parmi cestes paroles furent si enflammez et hapez leurs courages, que tous les jeunes hommes quicunques estoient requis de prendre armes se fesoient escrire, BERCHEURE, fo 94, verso.

+ HAPPEUR (ha-peur, h aspirée), s. m. Sorte de biblorhapte, Almanach Didot-Bottin, 1870, p. 689, 14o col.

ÉTYM. Happer. HAQUENÉE.

HIST. Ajoutez : || AIV S. Une haguenée baye brune, Mandements de Charles V, p. 177.

ler, fagoter: elle est bien hartchelée se dit d'une femme négligée dans la manière de se vêtir; ce verbe vient de hartchel, qui est un diminutif de hart, et cela confirme d'autant l'étymologie de harceler, par harcele, diminutif de hart.

† HARCELEUR, EUSE (har-se-leur, leû-z', h aspirée), adj. Néologisme. Qui harcèle. || Fig. Doutes harceleurs.

4. HARDE. Ajoutez: - REM. En dehors des termes de chasse, harde s'est dit, au xvII° siècle, d'une troupe de chevaux. Ayant su qu'on m'a envoyé deux hardes de barbes [chevaux barbes] à Paris, l'une de vingt-deux, l'autre de douze..., RICHELIEU, Lettres, etc. 1642, t. VII, p. 104.

† 2. HARDÉ. ÉTYM. Dans le Calvados, on dit hardelé: Les œufs hardelés sont pondus par des coqs, et, quand on les met dans du fumier de cheval, il en sort des serpents dont l'huile est excellente pour composer des philtres et transmuer des métaux, DU MÉRIL, Gloss. norm. Mais hardelé, pas plus que hardé, ne conduit à l'étymologie.

† HARDEAU. Ajoutez: || 3° Vaurien, garnement, la Gazette des halles, p. 7, 1649, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 141.

HIST. XVI s. Il eut ung fils nommé Tenot Dandin, grand hardeau et galant homme, ainsi m'aist Dieu! RAB. Pant. III, 39.

ETYM. Ajoutez: Hardeau, au sens de vaurien, est celui qui mérite la hart, la corde.

† HARDIER (har-dié, h aspirée), s. m. Nom, en certaines parties de la Lorraine, du berger, du pâtre.

ÉTYM. Anc. franç. harde (Voy. HARDE 1 au Dictionnaire).

† 2. HARDI (har-di, h aspirée), s. m. Nom d'une ancienne monnaie qui avait surtout cours en Guyenne sous la domination anglaise, et qui valait trois deniers tournois. Le 18 octobre 1467, Louis XI, ayant trouvé avantageuse dans le système duodécimal cette coupure de la valeur de trois deniers, prescrivit de frapper des hardis, copiés de ceux d'Angleterre; ils étaient à trois deniers de loi, c'est-à-dire qu'ils contenaient un quart de leur poids d'argent fin, tandis que le denier tournois n'était qu'à un denier de loi, DE SAULCY, Journ. offic. 20 fév. 1877, p. 1296, 2o col.

HIST. xve s. Avons ordonné que doresenavant sera levé pour nous en la ville [Bayonne] le droit de l'asize, qui y est accoustumé de lever, c'est assavoir de soixante hardiz ung (1451), DU CANGE, ardicus.

ÉTYM. Bas-lat. ardicus, arditus, DU CANGE, ainsi dit soit de Philippe III, surnommé le Hardi, soit de Richard I", roi d'Angleterre, qui eut le même surnom.

HARENG. Ajoutez: || Hareng de trois nuits, hareng qui a passé trois nuits à bord du bateau de pêche et auquel, d'après les règlements, il n'est permis de donner que la préparation du bouffissage, J. DELAHAIS, Notice hist. sur l'écorage, Dieppe, 1873, p. 64.

+ HARFANG (har-fangh', h aspirée), s. m. Sorte de grande chouette. Il avait vu cet étre étrange [un mineur] rodant dans la mine, toujours accompagné d'un énorme harfang, sorte de chouette monstrueuse..., J. VERNES, le Temps, 21 avr. 1877, Feuilleton, tre page, 2o col.

† HARICOTER. Ajoutez : || 2° En Normandie, se dit d'un cultivateur qui laboure avec des haridelles et n'avance point dans son travail; d'où haricotier, pauvre homme qui n'arrive point à faire ses affai

-ÉTYM. Ajoutez: Haquenée est dit tiré de l'angl. hackney; mais les dictionnaires anglais déclarent que hackney vient du français; il faut donc renon-res, qui tire le diable par la queue, DELBOULLE, cer à cette dérivation, et en venir à l'esp. hacanea; cette langue a en effet haca, bidet; d'où probablement vient hacanea.

HAQUET. Ajoutez : || 2° Grande voiture qui sert à transporter les bateaux qui font partie des équipages de ponts militaires.

Ajoutez: - REM. Le haquet, qui est de l'invention de Pascal, sert à voiturer du vin, des ballots, etc. Avant Pascal, ce nom s'appliquait à une voiture d'une forme analogue mais qui ne formait pas le plan incliné.

+ HARASSANT, ANTE (ha-ra-san, san-t', haspirée), adj. Qui harasse. Parvenu à la dernière étape d'une guerre harassante dont il [Washington] avait presque seul porté le poids, Journ. offic. 30 juill. 1876, p. 5727, 3o col.

+ HARCELANT, ANTE (har-se-lan, lan-t', has

Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 182. + HARIDONS (ha-ri-don, h aspirée), s. m. pl. Nom, en Normandie, des brins de lin, des tiges de chanvre dépouillés de leur écorce, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 182.

+ HARMALE (har-ma-l', h aspirée), s. f. Genre de plantes, rue de Syrie, rue sauvage, peganum harmala, L., famille des rutacées.

ÉTYM. Espagn. harma, harmaga, alharma; portug. harmale; de l'arabe harmal.

+ HARMONIPAN (ar-mo-ni-pan), s. m. Sorte d'orgue de Barbarie.

HARMONIQUE. Ajoutez: - REM. Voici une définition plus explicite du terme de mathématique: Division harmonique d'une droite, division de cette ligne par deux points Cet D, situés l'un sur la droite, l'autre sur son prolongement, de telle

pirée), adj. Qui harcèle. Ces vieilles gens sont in-façon que le rapport des distances du point C aux vaux, compris le haut le pied, total 140 hommes ÉTYM. Hayeux est la prononciation populaire et 200 chevaux, Corresp. de Napoléon Ier, t. XVIII, de hayeur, qui vient de hayer (voy. ce mot au p. 416. Que les chevaux étaient bien plus vite | Dictionnaire).

SUPPL.

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points A origine de la ligne et B terminaison de la ligne soit le même que le rapport des distances du point D aux mêmes points A et B.

+ HARMONISATION (ar-mo-ni-za-sion), s. f. Action d'harmoniser. || Harmonisation des voyelles, se dit, dans les langues ouralo-altaïques, de l'établissement de l'harmonie vocalique (voy. VOCALIQUE au Supplément), A. HOVELACQUE, Linguistique, p. 141, Paris, 1876.

+ HARMOSTE (ar-mo-st'), s. m. Terme d'anti- | quité grecque. Gouverneur que les Lacédémoniens, durant leur hégémonie, établissaient dans les villes conquises. La Grèce, menacée et fatiguée par les harmostes spartiates, Rev. critique, 25 nov. 1876, p. 339.

ordre.

ΕΤΥΜ. Ἁρμοστὴς, celui qui arrange, met en

HARNACHER.

ÉTYM. Ajoutez: Norm. harniquer, harnaquer, delBoulle, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 184.

+ HARPAILLE (har-på-ll', h aspirée et ll mouillées), s. f. Terme de chasse. Certaine quantité de biches et de jeunes cerfs, YAUVILLE, Sur la vénerie du cerf, 1788.

- ETYM. Harper 2, qui veut dire saisir, prendre. + HARPALE (har-pa-l', h aspirée), s. m. Coléoptère appartenant à la famille des carnassiers. Le harpale bronzé.

ΕΤΥΜ. Ἁοπάλιος, qui déchire. † HARPAYE. Ajoutez: ÉTYM. Ce semble un dérivé de harper 2, qui signifie saisir, prendre.

HART. ÉTYM. Ajoutez: D'après M. Jouaucoux, en picard, hart signifie pousse ou tige flexible de toute essence de bois propre à être tordue, et aussi baguette, jeune rameau avec lequel on peut fouetter, et vient du lat. artus, employé par Pline au sens de branche, de rameau; diminutif une hartchel. Mais, indépendamment de la prosthèse de l'h, artus de Pline est un mot métaphorique dont il n'y a aucune trace dans la langue vulgaire au sens de rameau.

+ HARTE (har-t', h aspirée), s. f. Nom, en Dauphiné, des teignes qui attaquent les étoffes.

ETYM. Voy. ARTISON au Dictionnaire; l'h est ici prosthétique, si du moins artison est la forme primordiale.

+ HASSART. Ajoutez: - REM. C'est le même que hansart (voy. ce mot au Supplément).

† HATELET. Ajoutez : || 3° Bijou en forme de broche; on dit aussi hâtelette. || 4° En Normandie, carré de côtelettes de porc qu'on fait rôtir à la broche, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 184.

† HATT (hat', h aspirée), s. m. Le même que hatti-chérif (voy. ce mot au Dictionnaire). Arrivé dans la grande salle de réception, et prenant des mains d'Atif-Bey, premier secrétaire du sultan, le sac en soie qui contenait le hatt impérial, Journ. des Débats, 23 mai 1876, 2o page, 1re col.

HAUBAN. Ajoutez : || 3° Nom donné par les marins à certaines formes de nuages. Tout le monde a pu voir autour du soleil, lorsque le temps est couvert, des colonnes obscures partant des nuages qui l'entourent et qui se prolongent jusqu'à la mer; les matelots appellent ces colonnes les haubans du soleil, LA COUDRAYE, Théories des vents et des ondes, p. 75.

HAUBERT. Ajoutez : || 2 Grand haubert, blanc haubert, armure complète de mailles que les chevaliers avaient seuls le droit de porter, PENGUILLY L'HARIDON, Notice sur les armures.

HAUSSE. Ajoutez : || 10° Pièce de bois équarrie placée au-dessus de l'essieu de certaines voitures pour servir de point d'appui au fond.

REM. La hausse, réglette graduée, adaptée à la culasse d'une bouche à feu, et qui, se haussant ot se baissant à volonté, sert à donner plus ou moins de portée à la pièce, s'applique aussi aux fusils et aux carabines. Quand la hausse exprime la quantité dont le cran de mire, le croisillon, ont été relevés de cette manière, on écrit hausse par un h minuscule: nous avions donné 13 millimètres de hausse; quand on veut désigner l'instrument on emploie un H majuscule: une Hausse latérale, une Hausse à coulisse.

HAUT. || 27° Après: Haut le pied, sans être chargé. Renvoyer des chevaux haut le pied, les renvoyer sans être attelés ni montés. Ajoutez: || Substantivement, un haut le pied, un cheval qui n'est pas attelé. 40 voitures d'artillerie à 5 che

blessés dans les marches et les combats que les hommes, et qu'il serait plus rationnel d'admettre des chevaux haut le pied que des cavaliers non montés, Journ. offic. 12 nov. 1874, p. 7530, 3o col. || 42° Haute vie, voy. VIE au Supplément. || 43° Familièrement et grossièrement. Haut le cul, lève-toi, levez-vous.

† 2. HAUTAIN. Ajoutez : || 2° Cep de vigne cultivé en hauteur. || Le champ qui en est planté. || On écrit aussi hautin.

HAUTAINEMENT. HIST. Ajoutez: || XIV S. Si [les échevins] repeterent audit Jehan amiablement les fais dessusdiz, lequel ne les print pas en gré, mais respondit hautainement que pour euls ne lesseroit qu'il ne preist argent desdictes cedules (1376), VARIN, Arch. administr. de la ville de Reims, t. ш, р. 430.

† 2. HAUTIN (hô-tin, h aspirée), s. m. Autre orthographe de HAUTAIN 2 (voy. ce mot).

† HAUTINÉ, ÉE (hô-ti-né, née, h aspirée), adj. Se dit d'une terre, d'un bois qui contient des hautins ou hautains.

† HAUT-LE-COEUR (hô-le-keur, h aspirée), s. m. Nausée, envie de vomir. || Au plur. Des haut-lecœur.

+ HAUT-PENDU. Ajoutez: Ces grains blancs ou haut-pendus de la zone torride, qui paraissent à peine dans un ciel serein et clair, et desquels sort un vent momentané, mais impétueux, LA COUDRAYE, Théories des vents et des ondes, p. 50.

† HAÜYNE (a-u-i-n'), s. f. Terme de minéralogie. Substance minérale de couleur bleue, contenant des silicates et des sulfates, qui cristallise en dodécaèdres rhomboidaux (ainsi dite d'après l'abbé Haüy, célèbre minéralogiste).

† 1. HAVAGE (ha-va-j', h aspirée), s. m. Ancien terme d'impôt. Droit de prélever sur chaque sac de blé exposé au marché autant de grains que les mains pouvaient en contenir. Les droits connus sous le nom de coutume, hallage, havage, cohue..., sont supprimés, Loi du 15-28 mars 1790, titre 2, art. 19.

- HIST. XVI s. Le havage de chascun sestier de blé vendu en la ville de Chartres hors franchise, DU CANGE, havagium.

ÉTYM. Bas-lat. hava, havata, haveia; anc. franç. havée, sorte de mesure qui vient du lat. habere, avoir, et exprime primitivement ce qu'on peut avoir, tenir dans les mains.

† 2. HAVAGE (ha-va-j', h aspirée), s. m. || 1o Terme d'exploitation houillère. Opération consistant à faire une entaille parallèle à la stratification des couches de houille, pour permettre l'abattage. || 2° Nom donné aux petites couches de houille ou de schiste tendre qui se trouvent au toit, au mur, ou dans la couche de houille, et au moyen de laquelle les mineurs détachent la veine.

ETYM. Haver (voy. ce mot au Supplément). + HAVENEAU. Ajoutez: - ΕΤΥΜ. « Ηaveneau ou havenet est un mot scandinave. Un filet de la même forme se dit en norois háfr, norvég. haav, suéd. haf, patois de l'Angleterre septentrionale haaf. Dans le Calvados, havenet s'emploie, d'après Du Méril, comme nom d'une espèce de filet avec lequel on prend les oiseaux quand il fait nuit. Le norvég. haav se dit aussi d'un petit filet avec lequel on prend les mouches, » BUGGE, Romania, juillet-octobre 1875, p. 364.

+ HAVER (ha-vé, h aspirée), v. a. Terme d'exploitation houillère. Exécuter le havage, séparer la veine de la roche au moyen d'un pic de forme particulière.

ÉTYM. Autre forme de chaver ou caver, creuser. + HAVET. Ajoutez: || Nom, dans le département de la Manche, d'un appareil qui se compose d'une planche inclinée à laquelle sont fixés deux mancherons et une limonière; on s'en sert pour recueillir la tangue, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 14.

+ HAVEUR (ha-veur, h aspirée), s. m. Terme d'exploitation houillère. Ouvrier occupé au havage. + HAWAÏEN, IENNE (ha-va-iin, iè-n', h aspirée), adj. Qui est relatif à l'île d'Hawaii. L'archipel hawaïen se compose de douze îles situées dans l'océan Pacifique, entre l'Amérique du Nord et la Chine, Notice distribuée pend. l'Exp. univ. de 1867. + HAYEUX (hè-ieu, h aspirée), s. m. Nom, en Normandie, de l'ouvrier dont le métier est de faire ou de réparer les haies, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 185.

† HAYON (ha-ion, h aspirée, ou, sans aspiration, a-ion), s. m. Assemblage de pièces de bois, nommées trésailles, épars, roulons, qui sert à fermer le devant et le derrière des chariots et des charrettes. La voiture des subsistances est à hautes ridelles.... la couverture est demi-circulaire et formée par une bâche reposant sur des cercles; l'arrière est fermé par un hayon mobile, Journ. offic. 25 oct. 1873, p. 6542, 3o col. || 2° En Normandie, claie recouverte de paille ou de branchages derrière laquelle se mettent à l'abri les vachers et les bergers lorsqu'il pleut.

ÉTYM. Haie 1; la signification normande de ce mot montre que le hayon des charrettes est par extension un dérivé de haie. La prononciation des paysans des environs de Paris est a-ion, sans aspiration; ailleurs on met l'aspiration. Il est certain que le hayon normand a une h aspirée.

† HÉBERGEAGE (é-bèr-ja-j'), s. m. Bâtiment servant à abriter les troupeaux dans une ferme.

† HÉBERGEMENT. Ajoutez: Lundi je serai à Chantilli, où je fais état de coucher deux nuits, s'il plaît à Sa Majesté m'y donner hébergement, ce dont je ne suis pas en doute, RICHELIEU, Lettres, etc. t. v1, p. 170 (1638).

HÉBERGER. Ajoutez: || Héberger la moisson, la rentrer. Ajoutez-vous un jour à la semaine, ou si vous vous chargez d'héberger la moisson et de labourer les champs? PROUDHON, La célébration du dimanche, 1868, in-12, p. 140.

ÉTYM. Ajoutez: Heriberga est une forme postérieure à la forme en a de l'époque mérovingienne, D'ARBOIS DE JUBAINVILLE, Romania, n° 2, p. 141 (voy. AUBERGE au Supplément).

+ HÉBERGEUR (é-bèr-jeur), s. m. Celui qui héberge.

HIST. XIII s. Qu'il estoient hebergeor Et bon terrien doneor, GUIOT DE PROVINS, Bible, v. 203. † HÉBÉTATION. Ajoutez: - HIST. Lequel [Dieu], comme savez, veult souvent sa gloire apparoistre en l'hebetation des saiges, en la depression des puissans et en l'erection des simples et humbles, RAB. III, 41.

HÉBÉTER. Ajoutez: || 3° Rendre insensible. C'est de cette façon que se passent les gouttes [la goutte]..., quand elles ont hébété la partie malade, à force de la tourmenter, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

-HIST. Ajoutez: || xIvs. Mes sens de ælx [yeux] et de oreilles sont hebetez, BERCHEURE, fo 103,

verso.

+ HEC. Ajoutez : || 2° En Normandie, la partie inférieure d'une porte coupée en deux, et aussi la petite porte, susceptible de déplacement, à clairevoie, que l'on place, durant le jour, à l'entrée des habitations dans les fermes, pour empêcher les volailles et les animaux de basse-cour d'y pénétrer, H. MOISY, Noms de famille normands, p. 191.

HIST. XIV s. Le suppliant estoit à son huis appoié sur son hec, qui fait aussi que demi closture d'un huis, DU CANGE, heket. Ilz alerent ensemble heurter au hec de l'uis de l'ostel dudit Obery, duquel hec ilz rompirent un ais ou deux, ib. (Il y avait aussi un diminutif hequet, qui se trouve dans un texte du XIIIe siècle. Hequet est un nom propre assez commun).

ETYM. Angl. hatch, porte coupée; de l'allem. Heck, porte treillissée, de hegen, hag, haie (voy. HAIE 1).

+ HÉCATE. Ajoutez: || 3o La 100o planète télescopique, découverte en 1868 par M. Watson. + HÉCUBE (é-ku-b'), s. f. La 108o planète télescopique, découverte en 1869 par M. Luther.

ÉTYM. Lat Hecuba, femme de Priam et mère d'Hector. La forme grecque est Εκάβη. † HÉDENBERGITE (é-din-bèr-ji-t'), s. f. Terme de minéralogie. Silicate double de chaux et de fer, d'un vert foncé, presque noir.

† HEDONISME (é-do-ni-sm'), s. m. Terme de philosophie. Système qui fait du plaisir le but de la vie.

-ΕΤΥΜ. Ἡδονὴ, plaisir.

† HÉGÉLIEN, ENNE (é-ghé-liin, liè-n'), adj. Terme de philosophie. Qui se rapporte au système philosophique de Hegel, lequel a le caractère panthéiste (Hegel, philosophe allemand, mort en 1831).

† HÉGOUMÈNE (é-gou-mè-n'), s. m. Nom grec des abbés. On nous conduisit immédiatement à l'hégoumène ou abbé [du couvent de Chico, en Chypre], qui était élu depuis deux jours, G. D'ORCET Rev. Brit. sept. 1874, p. 15 (voy. au Supplément HIGOUMÈNE, qui est la prononciation des Grecs)

– ΕΤΥΜ. Ἡγούμενος, ἀε ἡγοῦμαι, être chef

HÉLÈNE. Ajoutez: || 5° La 101° planete télesco- | conquête des volières est celle d'un faisan helliot, pique, découverte en 1868 par Watson.

HÉLICE Ajoutez: || 6° Terme de géométrie. Courbe à double courbure tracée sur un cylindre quelconque, jouissant de la propriété de se transformer en ligne droite lorsqu'on fait le développement de la surface du cylindre.

† HÉLICOIDAL. Ajoutez: || 2° Qui se rapporte à l'hélicoïde. Surface hélicoïdale.

REM. On écrit hélicoïdal, hélicoïde sans cédille, mais on entend souvent prononcer é-liso-i-dal, é-li-so-i-de. M. Chasles, dans une note de la page 69 du Rapport sur les progrès de la géométrie (Paris, 1870), insiste sur l'emploi de la cédille. Mais c'est le grec ἑλικοειδὴς, et mettre une cédille serait un vrai barbarisme. Il faut prononcer et

écrire hélicoïde.

+ HÉLICOÏDE. || 2° S. m. Ajoutez : || Hélicoïde développable, surface engendrée par une droite mobile qui glisse sur une hélice en lui demeurant constamment tangente. || Hélicoïde gauche, surface engendrée par une droite mobile qui glisse sur une hélice et sur son axe, en faisant avec cet axe un angle constant.

+ HĚLICONIE (é-li-ko-nie), s. f. Terme d'entomologie. Genre de papillons diurnes. Dans l'Amérique du Sud, au milieu des parties boisées, abondent les héliconies, de charmants papillons d'espèces infiniment variées, E. BLANCHARD, Rev. des Deux-Mondes, 1er août 1874, p. 598.

† HELICOPTÈRE (é-li-ko-ptè-r'), s. m. Tout le monde connaît ce jouet d'enfant appelé hélicoptère: une hélice en papier est animée, à l'aide d'une ficelle, d'un rapide mouvement de rotation; l'hélice se visse dans l'air, s'élève, tournoie et retombe quand la rotation s'éteint, faute de force motrice, Journ. offic. 3 oct. 1875, p. 8477, 1 col.

ÉTYM. Hélice, et πτερὸν, aile.

† HÉLIOGRAPHIE. Ajoutez: - REM. Ce fut le nom donné par Nicéphore Niepce à la reproduction d'objets par le soleil, qui fut plus tard nommée daguerréotypie et photographie, CHEVREUL, Journ. des sav. fév. 1873, p. 79.

+ HÉLIOGRAVURE (é-li-o-gra-vu-r'), s f. Gravure faite à l'aide de la photographie. Grâce aux procédés de reproduction par la photolithographie et l'héliogravure, on a pu répandre rapidement, en profusion et à un prix très-bas, des cartes qui, par les anciennes méthodes, auraient exigé un établissement long et coûteux, Journ. offic. 8 mai 1873, p. 2998, 3o col. Un beau portrait.... reproduction par l'héliogravure, Rev. littér. 22 janv. 1876, p. 67. † HÉLIOTYPE (é-li-o-ti-p'), s. m. Procédé photographique de reproduction des objets. Des produits sortis du woodburytype, de l'autotype, de l'héliotype: le rayon de soleil prend la place du burin.... le procédé dit héliotype semble réunir le bon marché des produits à la simplicité de la mise en œuvre, Journ. offic. 16 sept. 1873, p. 5909, tre col.

ΕΤΥΜ. Ἥλιος, soleil, et τύπος, type. † HELIUM (é-li-om'), s. m. Nom donné par les astronomes à une substance inconnue sur la terre, et que la spectroscopie paraît montrer dans le soleil, RADAU, Rev. des Deux-Mondes, 15 mai 1876, p. 433. Et enfin (dans le spectre des protubérances du soleil] une substance encore inconnue, caractérisée par une ligne jaune très-brillante, que les astronomes anglais on nommée l'helium, Journ. offic. 21 août 1873, p. 5494, 3o col.

ΕΤΥΜ. Ἥλιος, soleil. HELLÉNISATION (èl-lé-ni-za-sion), s. f. Néologisme. Action d'helléniser, de donner le caractère hellénique. Pour les esprits sérieux et dégagés de préjugés, l'hellénisation de notre ville [Angers; y créer un centre d'études grecques, outre que tel n'est pas le but de M. Freppel [l'évêque], est pure utopie, le Temps, 7 août 1876, 2o page, 3o col. HELLÉNISTE. Ajoutez: REM. Au sens d'érudit en langue grecque, le P. Labbe inventait le mot helléniste, et le prenait en mauvaise part, en y impliquant une idée d'abus, STE-BEUVE, PortRoyal, t. II, p. 526, 3o éd.

† HELLÉNOTAME (èl-lé-no-ta-m'), s. m. Terme d'antiquité grecque. Nom, à Athènes, des trésoriers chargés de recouvrer les sommes fournies par les États grecs pour les dépenses de la guerre contre les Perses; le trésor, d'abord placé à Délos, le fut ensuite par Périclès dans la citadelle d'Athènes, Rev crit. 6 janv. 1877, p. 8.

-ΕΤΥΜ. Ἑλληνοτάμιαι, de "Ἕλλην, Grec, et ταμίας, trésorier.

† HELLIOT (è-li-o), adj. m. La plus précieuse

1549 par Henri II, qui valait deux écus et qui était

de la province chinoise de Fo-kien; ce magnifique à 23 carats et de 67 au marc, DE SAULCY, Journ. oiseau n'existe dans aucune ménagerie d'Europe, Journ. offic. 17 juill. 1874, p. 4694, 3o col.

† HÉLODITES (é-lo-di-t'), s. f. pl. Terme d'histoire naturelle. Tortues palustres intermédiaires entre les tortues terrestreset les tortues aquatiques, caractérisées par des pieds lâchement palmés, des doigts mobiles et armés de cinq ongles, FERNAND LATASTE, Essai d'une faune herpétologique de la Gironde.

ΕΤΥΜ. Ἑλώδης, palustre.

† HÉLOPE (é-lo-p') ou HÉLOPS (é-lops'), s. m. Terme d'entomologie. Genre de coléoptères hétéromères, qui se trouvent dans l'écorce des arbres. Nous avons vu encore quelques larves d'hélops; les vignerons prétendent que cet insecte s'introduit dans le bourgeon à peine éclos pour se nourrir des petites feuilles, PELLET, Trav. de la Comm. dép. contre le phylloréra, Perpignan, 1874, p. 105.

ΕΤΥΜ. Ἦλος clou, et ώ, œil. † HELVELLE (èl-vè-l'), s. f. Nom d'un champignon dans la Haute-Marne. Voici.... l'helvelle, dont le chapeau a l'air d'une mitre d'évêque, et non loin la tribu des hydnes, A. THEURIET, Rev. des Deux-Mondes, 1er oct. 1874, p. 580. † HÉMATIQUE. Ajoutez : logie. Qui a rapport au sang. || Poisons hématiques, poisons qui agissent sur les globules du sang, HENNEGUY, Étude sur l'action des poisons, p. 8, Montpellier, 1875.

|| 2°

Terme de physio

† HÉMATOPOÈSE (é-ma-to-po-è-z'), s. f. Voy. HÉMOPOÈSE).

† HÉMATOZOÏDE (é-ma-to-zo-i-d'), s. m. Nom donné par Guérin-Méneville aux corpuscules vibrants qu'on trouve dans les vers à soie affectés de pébrine.

offic. 20 fév. 1877, p. 1296, 2o col.

† HÉORTOLOGIE (é-or-to-lo-jie), s. f. Histoire des fêtes, chez les anciens Grecs, titre d'un ouvrage de M. Mommsen, Rev. crit. 21 août 1875, p. 122. ΕΤΥΜ. Ἑορτὴ, fête, et λόγος, histoire. † HÉQUET (hé-ké, h aspirée), s. m. En Normandie, ridelle, côté d'une charrette en råtelier, H. MOISY, Noms de famille normands, p. 193.

ÉTYM. VOY. HEC au Dictionnaire et au Supplément.

† HÉRA (é-ra), s. f. La 103o planète télescopique, découverte en 1868 par M. Watson.

ΕΤΥΜ. Ἥρα, Junon. HÉRALDIQUE. Ajoutez: || Graveur héraldique, graveur qui grave des armoiries.

+ HERALDISTE (é-ral-di-st'), s. m. Celui qui est versé dans l'art héraldique.

+ HÉRAUDERIE (é-rô-de-rie), s. f. Corporation de hérauts. Sir Albert Woods et les membres de l'hérauderie de la Jarretière ont enlevé, après les formalités d'usage, les armes, la bannière et les insignes..., Journ. offic. 12 avril 1877, p. 2813, 3o col. - ETYM. Angl. heraldry (voy. HÉRAUT).

HERBAGE. Ajoutez: || 5° Terme de droit féodal. Droit d'herbage, droit payé pour tout héritage tenu en censive. Il y avait le droit de vif herbage et le droit de mort herbage.

† HERBAGEMENT (èr-ba-je-man), s. m. Action de mettre à l'herbage un cheval, un bœuf, HOUEL, La question des haras, p. 5, dans Journ. des haras, 1874. S'il est vrai que généralement, en consommantles herbes que ne recherchent pas ou que refusent les animaux de l'espèce bovine, le cheval diminue le prix de revient de l'herbagement de ses compagnons de prairie, il est vrai aussi que

ΕΤΥΜ. Αίμα, sang, ζῶον, animal, et εἶδος, | souvent il détériore l'herbage au lieu de l'amélioforme.

HÉMÉROCALLE. Ajoutez : || Fig. Beauté d'un jour. Toutes les faveurs humaines Sont hémérocalles d'un jour, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

+ HÉMIANESTHESIE (é-mi-a-nè-sté-zie), s. f. Terme de médecine. Perte de sensibilité dans une moitié latérale du corps. Hémianesthésie hystérique.

ÉTYM. Hémi, et anesthésie. + HÉMICIRCULAIRE (é-mi-sir-ku-lê-r'), adj. Qui a la forme d'un demi-cercle. La partie hémicirculaire d'une boucle d'or, LABARTE, Hist. des arts indust. au moyen âge, t. 1er, p. 254, 2o éd.

ÉTYM. Mot hybride, de ἡμὶ, demi, et circulaire; il vaut mieux dire semi-circulaire.

† HÉMINÉE. Ajoutez : || 2o Dans les Bouches-duRhône, mesure agraire qui vaut un peu plus de huit ares, BARRAL, Les irrigations dans les Bouchesdu-Rhône, Paris, 1876, p. 63.

† HÉMIORGANISME (é-mi-or-ga-ni-sm'), s. m. Force hypothétique qui transformerait une substance organique en un être vivant (le mot est de M. Fremy). M. Fremy prétend que les ferments se forment par la force de l'hémiorganisme s'exercant sur les matières albuminoïdes au contact de l'air, PASTEUR, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXXXII, p. 1285.

† HÉMISOMORPHE (é-mi-zo-mor-f'), adj. Qui offre le caractère de l'hémisomorphisme.

+ HÉMISOMORPHISME (é-mi-zo-mor-fi-sm'), :. m. Isomorphisme partiel.

ÉTYM. Hémi, et isomorphisme. † HEMOGLOBINE (é-mo-glo-bi-n'), s. f. Substance fixe qui forme la plus grande partie des globules du sang.

ÉTYM. Hemo... de αἷμα, sang, et globe. + HENNIN (hè-nin, h aspirée), s. m. Coiffure de femme des xiv et xvo siècles; elle était très-élevée et surmontée d'un voile flottant à son sommet. Un buste de sirène coiffé du hennin d'Isabeau, TH. BENTZON, Journ. des Débats, 27 mars 1877, Feuilleton, 1o page, 2o col.

HIST. xv s. Et mesmement, quant les dessus dites femmes de haute lignée se departoient, iceux enfants, en continuant leur cri, couroient après, et de fait veuloient tirer jus lesdits hennins, MONSTREL, II, 53.

rer, Bocher, Rapport à l'Assemblée nat. no 1910, p. 9, note.

HERBE. || Proverbes. Ajoutez: || L'eau fait l'herbe, dicton rural, Revue horticole, 16 juil. 1875, no 14, p. 268.

† HERBET (èr-bè), s. m. Nom donné au fucus comosus des plages des îles Chaussey (Manche), les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 28.

ÉTYM. Diminutif de herbe.

HERBEUX. Ajoutez: || Atterrissements herbeux, atterrissements qui deviennent des îles et où il croît une herbe excellente pour les moutons, QUÉNAULT, Revue des Sociétés savantes, 1872, t. vI, p. 106.

† HERCHAGE (hèr-cha-j', h aspirée), s. m. Travail du hercheur, L. REYBAUD, Rev. des Deux-Mondes, 1er nov. 1874, p. 155. Le herchage est payé à la tâche, et le prix en varie selon les distances, la Revue scient. 21 août 1875, p. 185.

† HERCHER (hèr-ché, h aspirée), v. n. Faire le travail du hercheur. Les enfants trop jeunes et trop faibles pour hercher sont employés, de douze à quatorze ans, comme galibots au fond et gagnent 1 fr. 10 par journée, la Revue scient. 21 août 1875, р. 185.

HÉRÉDITAIREMENT. Ajoutez: || 2o à titre héréditaire. Tous les pouvoirs publics, quels qu'ils soient, émanent du peuple; ils ne peuvent être délégués héréditairement, Constitution de 1848,

art. 18.

HÉRÉSIE. Ajoutez: || Proverbe. Couteau n'apaise hérésie (xvr siècle), Journ. offic. 17 juin 1876, p. 4263, 3o col. HÉRISSON.

HIST. || XIV S. Ajoutez: A un homme qui a amené au roy un petit herson de Foix jusques à Montauban, Notes extraites des comptes de Jeanne d'Albret et de ses enfants, 15561608, dans Revue d'Aquitaine, mai 1867, p. 546. HÉRITER. Ajoutez : || 3° Hérite, à l'impératif, s'est dit populairement pour: attrape. C'est pour lui rabattre son caquet; je lui gardais ça pour ses étrennes; hérite, ton père est mort, les Écosseuses, p. 19, 1739, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 142. Gilles, battant Léandre: Sa marchandise? Oui, pan, la voilà payée; hérite, mon garçon, Parade, 1773.

+ HERME (èr-m'), s. m. Nom, dans le Midi, des terres incultes ou improductives, Contrib. dir. Lett. commune, 26 mars 1874. Ladite contenance en terres labourables et hermes, Affiches du journal de Montélimar.

† HÉNOTHÉISME (é-no-té-i-sm'), s. m. Culte d'un seul dieu chez un peuple, chaque peuple pouvant avoir le sien, par opposition à monothéisme qui exprime qu'il n'y a qu'un seul Dieu. L'hénothéisme est le point de départ de toutes les reli- | labourable, CARPENTIER, t. II, col. 744. gions, MAX MÜLLER.

ΕΤΥΜ. Εἶς, ἑνὸς, un, et θεὸς, dieu.

HIST. xv s. Ung herm ou piece de terre non ÉTYM. Prov. erm; esp.yermo; catal.erm; ital. ermo; bas-lat. herma terra; du lat. erēmus, désert,

† HENRI. Ajoutez: || 2° Monnaie d'or, créée en du grec ἔρημος, désert. Herme quant à l'accent

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