présente le même phénomène que encre, à savoir un conflit entre la prononciation latine et la prononciation grecque du mot. Le lat. erēmus, ayant la longue sur re, a aussi l'accent sur cette syllabe; mais le greca l'accentsur l'antépénultième. Les langues romanes n'ont conservé aucune trace de l'accentuation latine; elles ont suivi l'accentuation grecque; au contraire, pour encre, les unes avaient suivi l'accentuation grecque, les autres l'accentuation latine. HERMINE. Ajoutez : || 5° Sorte de papillon, bombyx herminea, dit aussi queue fourchue. + HERMINITE. Ajoutez : ETYM. Hermine, à cause de la couleur et des taches. † HERMIONE (èr-mi-o-n'), s. f. La 121° planète télescopique, découverte en 1872 par M. Watson. ΕΤΥΜ. Ερμιόνη, fille de Ménélas et d'Hélène. HERNUTE. Ajoutez: - REM. La prononciation régulière est non pas hernute, mais hernoute; et il serait mieux d'écrire hernoute; c'est l'orthographe de Zinzendorf, fondateur de la communauté morave, dans ses écrits en langue française, d'après M. Félix Bovet, le biographe de Zinzendorf (Histoire de Zinzendorf, Paris, 1860). mobilisé les faces: elles sont parlantes, DE VOGUE, Rev. des Deux-Mondes, 15 janv. 1877, p. 340. On ne revient pas (au Vatican] que, dans Rome même, où dans la foi on dise autre chose que ce qu'on disait le jour auparavant, c'est toujours l'hétérodoxie, c'est-à-dire une autre doctrine qu'on oppose à l'orthodoxie, Boss. Prem. instr. pastor. 28. il se soit parlé des choses hiératiques romaines + HÉTÉROMITE (é-té-ro-mi-t'), s. f. Espèce d'in avec cette allure entièrement dégagée, comme fusoire. Là, sur les bactéries et principalement sur s'il se fût agi du hiératisme turc ou indien, le l'hétéromite, il [Huxley] a pu suivre l'apparition, Temps, 12 fév. 1877, 2o p. 6o col. (Pour la locution le développement, l'activité, la nutrition et les mé-on ne revient pas que, voy. REVENIR, remarque 2 au tamorphoses qui établissent les caractères proba- | Supplément). bles de l'animalité, Bouchur, Journ. offic. 26 nov. HIÉROGLYPHE. Ajoutez : || 2° Il s'est dit pour 1876, p. 8720, 2o col. + HÉTÉRONOMIE. Ajoutez : || Il se dit encore, par opposition à autonomie, de la puissance qu'exerce sur l'esprit une autorité autre que sa nature elle-même. Le principe de l'hétéronomie doit-il être l'Église, comme le veulent les protestants? † HÉTÉROPODE (é-té-ro-po-d'), s. m. Terme d'histoire naturelle. Nom d'un genre de mollusques. Sur le développement de l'hétéropode, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXXXxı, p. 472. ΕΤΥΜ. Ἕτερος, autre, et ποὺς, ποδός, pied. † HEULANDITE (eu-lan-di-t'), s. f. Terme de minéralogie. Silicate double d'alumine et de chaux hydraté, cristallisant en prismes obliques. † HEURETTE. Ajoutez: || Il y a belle heurette, locution familière qui signifie il y a longtemps. Ce ne peut être une grive, les sons sont trop éner † HÉRODE (é-ro-d'), s. m. Natif de l'Idumée, fait roi de la Judée par les Romains, et dit le Grand à cause de ses succès; c'est l'Hérode des Évangiles. || Populairement. Vieux comme Hérode, très-vieux, très-connu. Cela est vieux comme Hé-giques; quant au rossignol, il y a belle heurette rode. Cette locution vient probablement de ce que Hérode le Grand a été dit aussi Hérode le Vieux, par rapport à ses descendants. HÉROÏQUE. Ajoutez: - REM. Corneille a quelquefois aspiré l'h: Quand je me suis résolu de repasser du héroïque au naïf, Epître du Menteur; J'ajoute à celle-ci [comédie de Don Sanche l'épithète de héroïque. Les deux épîtres d'où ces exemples sont tirés ne se trouvent que dans les éditions antérieures à 1660 (Lexique de Corneille, éd. MartyLaveaux). Aujourd'hui cette h ne s'aspire jamais. † HÉROÏSER (é-ro-i-zé), v. a. Terme du paganisme grec. Donner à un personnage le caractère, les honneurs de héros, Rev. critique, 15 mars 1873, p 166. Divers traits.... permettent de penser que le personnage de la stèle est héroïsé, F. DELAUNAY, Journ. offic. 18 mai 1875, p. 3502, 3o col. † HERSCHELITE (èr-che-li-t'), s. f: Terme de minéralogie. Silicate double d'alumine et de soude hydraté. HERSE. Ajoutez : || 11° Terme de zoologie. Chez les squales, sorte de franges garnissant les arcs branchiaux. Les dents piliformes [chez un squale, le pèlerin] sont en grand nombre pour chacune des herses; nous en avons compté 1345 environ à la herse antérieure de l'arc branchial intermédiaire, et 1000 sur la herse postérieure; cela pour un seul côté du corps, GERVAIS, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXII, p. 1240. HERSEUR.-HIST. Ajoutez : || XII's. Et pensa que veoir iroit Erceours ke sa mere avoit Qui ses tieres li ahanoient [labouraient], Perceval le Gallois, v. 1295. † HERTHA (èr-ta), s. f. La 135o planète télescopique, découverte en 1874 par M. Peters. ÉTYM. Hertha, nom germanique de la déesse de la terre; allem. Erde, la terre; angl. earth. † HESPÉRIE (è-spé-rie), s. f. La 69o planète télescopique, découverte en 1861 par M. Schiaparelli. ΕΤΥΜ. Ἑσπερία, le temps du soir, de ἑσπέρα, soir (voy. VÉPRE). † HESSIAU (hè-si-ô, h aspirée), s. m. Nom d'une toile rude faite avec le jute. Employé seul ou combiné avec du coton, de la laine, du chanvre et du lin, il [le jute] sert à faire des sacs d'emballage, des toiles rudes (hessiaus) et des tapis à bon marché, Monit. univ. 18 juin 1867, p. 759, 1re col. † HESTIA (è-sti-a), s. f. La 46° planète télescopique, découverte en 1857 par M. Pogson. Vesta. ΕΤΥΜ. Ἑστία, foyer, et aussi nom grec de † HÉTÉRISME (é-té-ri-sm'), s. m. Condition, mœurs des hétères. || On trouve écrit hétairisme, qui est une mauvaise orthographe. Comment l'humanité est-elle sortie de cet état primitif d'hétairisme universel? Rev. des Deux-Mondes, 1er nov. 1874, p. 235. † HÉTÉROCHRONE (é-té-ro-krô-n'), adj. Terme de pathologie. Se dit d'une production qui se fait à une époque où elle n'apparaît pas normalement. – ΕΤΥΜ. Ἕτερος, autre, et χρόνος, temps. + HÉTÉROCHRONIE (é-té-ro-kro-nie), s. f. Terme de pathologie. État d'une production hétérochrone. HÉTÉRODOXIE. Ajoutez: Quel que soit le temps qu'il ne chante plus, A. THEURIET, Rev. des DeuxMondes, 1er nov. 1875, p. 96. symbole. Les lis, qui sont des hiéroglyphes de la pureté, GUILLET DE ST-GEORGES, dans Mém. inéd. sur l'Acad. de peint. publ. par Dussieux, etc. t. II, p. 72. || 3° Nom donné à des taches sur la tête des vipères; ces taches imitent des lettres. - REM. L'exemple cité de l'Andromède de Corneille appartient à hiéroglyphique et non à hiéroglyphe. + HIEROGLYPHÉ, ÉE (i-é-ro-gli-fé, fée), adj. Néologisme. Marqué d'hiéroglyphes. L'homme était un garçon de la Banque de France; à l'invitation de Rodolphe, il répondit en mettant sous les yeux de celui-ci un petit papier hiéroglyphé de signes et de chiffres multicolores, muRGER, Sc. de la vie de Bohême, ch. x. † HIEROGLYPHISME (i-é-ro-gli-fi-sm') s. m. Peinture d'objets matériels figurés aussi exactement que possible et servant d'écriture. + HIGHLAND (haïc-land', h aspirée), s. m. Nom anglais des hautes terres d'Écosse. Sir H. Maine a constaté que dans les highlands de l'ouest les communautés de village, dissoutes en ces derniers temps, partageaient périodiquement les terres entre les habitants par un tirage au sort, E. DE LAVELEYE, Rev. des Deux-Mondes, 15 avr. 1875, p. 794. ÉTYM. Angl. high, haut, et land, terre. HEUREUX. - REM. Ajoutez: || 2. Voir à quelles moissons quelle terre est heureuse, ANDRÉ CHÉNIER, cité dans Journ. des Savants, mars 1875, p. 158. A. Chénier ajoute : « Tournure latine claire et précise. Je ne crois pas qu'on l'ait encore transportée en français. C'est de tout ce morceau le vers que j'aime le mieux. » La tournure est en effet trèsbonne; mais heureux à avait été dit avant lui; voyez-en à HEUREUX, no 2, un exemple de La Fontaine, auquel on ajoutera celui-ci de Molière: La place m'est heureuse à vous y rencontrer, École et se prélasse dans les délices et les recherches du des femmes, IV, 6. Mais, dans ces deux textes, heu-highlife, G. BOUSQUET, Rev. des Deux-Mondes, 15 reux à a pour régime un nom de personne, au † HIGH-LIFE (haïe-laïe-f', h aspirée), s. m. Locution anglaise qu'on emploie quelquefois en français et qui signifie la manière de vivre des hautes classes. L'Anglais [à Hong-Kong) a transporté avec lui tout l'appareil de la vie opulente de Londres, déc. 1876, p. 729. des abbés de monastères. La communauté [d'Inkermann) est peu considérable; elle ne se compose que de six personnes, et n'a que des revenus médiocres: aussi l'higoumène est-il fort occupé de sa terre et de son bétail, A. RAMBAUD, Revue des Deux-Mondes, 15 nov. 1874, p. 364. ΕΤΥΜ. Ἡγούμενος, celui qui est à la tête (l'η lieu que, dans A. Chénier, le régime est un nom + HIGOUMÈNE (i-gou-mè-n'), s. m. Nom grec de chose, ce qui modifie le sens et l'emploi, et autorise A. Chénier à se féliciter de son innovation. + HEURTE (heur-t', h aspirée), s. f. L'amas pyramidal des matières, souvent très-considérable, qui se forme au droit des chutes, dans les fosses d'aisance, LIGER, Fosses d'aisance, p. 2, Paris, 1875. + HEURTE-POT (heur-te-po, h aspirée), s. m. et f. En Normandie, maladroit, maladroite, celui, celle qui casse les pots. Ne prenez pas cette fille pour servante, c'est une vraie heurte-pot, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 187. HEURTER. Ajoutez: || 10° En Normandie, heurter se dit des bœufs qui frappent avec les cornes. Le taureau a heurté la servante, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 186. || Absolument. Méfiez-vous, cette vache heurte. † HEYQUE, s. m. Voy. HAÏK au Supplément. + HIDEUR. Ajoutez: Un lion.... qui.... n'a pour ornement que cette hideur effroyable avec laquelle la nature l'a fait naître dans les déserts, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. † HIERACOCEPHALE (i-é-ra-ko-sé-fa-l'), adj. Terme d'antiquité. A tête d'épervier. Un Horus hiéracocéphale, Journ. des Débats, 4 fév. 1877, 3o page, 4o col. se prononce i dans le grec moderne). + HILARIEUX, EUSE (i-la-ri-eû, eû-z'), adj. Mot inusité. Noblesse d'âme, hilarieux génie, Et don d'esprit, pardessus l'or vanté, J. B. Rouss. Allég. 1, 2. - REM. Chateaubriand, de son côté, a dit hilareux, non moins inusité. Les joyeuses détresses, ou, comme aurait dit notre vieille langue, les misères hilarcuses de Pelletier, Mém. d'outre-tombe (éd. de Bruxelles), t. II, Bataille d'Aboukir, Billets et lettres de Napoléon, etc. ÉTYM. C'est un dérivé très-irrégulier du lat. hilaris (Voy. HILARITÉ). Où Chateaubriand a-t-il pris que hilareux était un mot de la vieille langue? + HILDA (il-da), s. f. La 153e planète télescopique, découverte en 1875 par M. Holisa. + HIMALAYEN, ENNE (i-ma-la-iin, iè-n'), adj. Qui a rapport à l'Himalaya. Le système himalayen s'étend jusqu'aux extrémités orientales de l'Asie. ΕΤΥΜ. Ιέραξ, έépervier, et κεφαλὴ, tête. + HIERARQUE (i-é-rar-k'), s. m. Chef de prétres, d'une hiérarchie. Comme un véritable hiérarque, il [Elie de Cortone) pouvait croire qu'il accomplissait, sur François mort, le vœu passionné de François vivant: se charger de la croix de Jésus, CH. BERTHOUD, François d'Assise, Étude histor. DE WITTE, Journ. offic. 21 mars 1876, p. 1975, + HIMATION (i-ma-ti-on), s. m. Terme d'antiquité grecque. Vêtement de dessus. Elle [la statue de Minerve] est vêtue d'une tunique d'un rouge vif, sur laquelle est jeté un himation vert, ΕΤΥΜ. Ἱεράρχης, de ἱερὸς, sacré, et ἄρχειν, tre col. être à la tête. + HIÉRATIQUEMENT (i-é-ra-ti-ke-man), adv. Terme d'antiquité. Concernant les choses sacrées, hiératiques. L'art des Égyptiens, dont le caractère, hiératiquement invariable, est partout facile à reconnaître, DE VOGUÉ, Souvenirs d'une excursion en Phénicie, Paris, 1855. ΕΤΥΜ. Ἱμάτιον, manteau. + HIMYARIQUE (i-mi-a-ri-k'), adj. Langue himyarique, nom de l'ancienne langue du midi de l'Arabie. + HIMYARITE (i-mi-a-ri-t'), s. m. Ancien idiome de l'Arabie méridionale, dont nous ne possédons plus que quelques inscriptions, et qui appartient au groupe sémitique. ETYM. Les Himyarites étaient une tribu de l'Arabie méridionale. + HIÉRATISME (i-é-ra-ti-sm'. Bien que l'h ne soit pas aspirée, cependant on traite, avec l'article, ce mot comme si elle l'était, et l'on dit le hiéra tisme), s. m. Caractère hiératique, esprit hiéra- + HIN (hin', h aspirée), s. m. Mesure égyptienne tique. On peut d'autant mieux se fier aux indi- de capacité. ...La détermination du hin, la mesure cations historiques de nos statues [de l'ancien de capacité la plus fréquemment usitée chez empire, en Égypte] que toutes sont visiblement les anciens Égyptiens.... l'auteur [M. Chabas].... a des portraits; le hiératisme... n'a pas encore im- évalué, à l'aide de documents d'origine certaine 46 centilitres, F. DELAUNAY, Journ. offic. 13 sep. 1876, p. 6943, 3o col. et de signification précise, la contenance du hin à | Caractère de ce qui est historique. La critique a † HINDOUISME (in-dou-i-sm'), s. m. jl 1° Caractère, ensemble des croyances et des institutions de l'Inde. Son but [de M. E. Sénart, Légende de Buddha] est de montrer que la légende de Buddha | plonge ses racines dans cette couche de l'hindouisme purement populaire d'où doit sortir toute cette végétation religieuse, si luxuriante, de l'Inde, A. REGNIER, Journ. offic. 4 janv. 1876, p. 80, 4o col. || 2° La eligion des Indiens ou brahmanisme. On sait que les deux religions dominantes sont, dans l'Inde, l'hindouisme et l'islamisme, DELAUNAY, Journ. offic. 9 janv. 1877, p. 208, 3o col. + HINDOUSTANI (in-dou-sta-ni), s. m. Langue vulgaire de l'Inde, dérivée du sanscrit. || Adj. Qui a rapport à l'hindoustani. Littérature hindoustanie. HINDOUSTANISTE (in-dou-sta-ni-st'), s. m. Savant qui se livre à l'étude de l'hindoustani, GARCIN DE TASSY, La langue et la littérature hindoustanies en 1875, p. 100. + HIPPARION (i-ppa-ri-on), s. m. Terme de paléontologie. Nom donné au cheval du terrain miocène. L'on retrouve en pleine France des macherodus, des helladotherium, d'énormes sangliers, des.... hipparions semblables ou presque semblables à ceux qui ont animé les vallées de la Grèce.... ce gîte a été découvert par Christol, en 1832; il y avait découvert des ossements de mouton, de bœuf, de sanglier, d'hyène et un genre nouveau voisin du cheval, auquel il a donné le nom d'hipparion, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 6 fév. 1873, p. 889, 2o col. – ΕΤΥΜ. Ἱππάριον, diminutif de ἵππος, cheval. + HIPPOLOGIQUE. Ajoutez: Nous trouvons un dernier et récent témoignage de l'utilité des études hippologiques dans la circulaire adressée en mars 1864 par le directeur des haras à MM. les préfets, Monit. univ. 25 mai 1867, p. 624, 4o col. + HIPPOLOGUE. Ajoutez: Le nom de M. Richard, du Cantal, bien connu comme hippologue, Monit. univ. 25 mai 1867, p. 624, 3o col. + HIPPOSANDALE (i-ppo-san-da-l'), s. f. Terme d'antiquité. Chaussure pour les chevaux. M. Delfortrie... a envoyé une Notice sur quatre hipposandales de l'époque romaine, et en même temps deux de ces curieux monuments en nature, Journ. offic. 1er avril 1875, p. 2390, 2o col. || La ferrure connue sous le nom d'hipposandale, qui enveloppait tout le sabot et s'attachait au membre par des courroies et des anneaux, ib. 4 juill. 1876, p. 4832, 3o col. ΕΤΥΜ. Ἵππος, cheval, et sandale. HIRONDELLE. Ajoutez: || 7° Chez les tailleurs, le jeune ouvrier allemand qui vient faire à Paris la bonne saison et s'en retourne dans son pays. || 8° Dans quelques provinces, les hirondelles d'hiver, les ramoneurs. + HIRTIMANE (hir-ti-ma-n', h aspirée), adj. Terme d'histoire naturelle. Qui a les mains velues. ÉTYM. Lat. hirtus, velu, et manus, main. † 2. HISSER (hi-sé), v. a. Appeler en sifflant. Pardon, voisine, pardon; certainement ce n'est pas vous que je me serais permis de hisser comme cela.... c'est à mes deux amis que je m'adressais, P. DE KOCK, la Demoiselle du cinquième, II, 3. ÉTYM. Angl. to hiss, siffler. L'introduction de ce mot anglais n'est aucunement nécessaire. † HISTASAPAGE (i-sta-sa-pa-j'), s. m. Apprêtage de la toile destiné à la préserver de l'altération que subissent les tissus ordinaires; la toile est imprégnée, par voie d'immersion, d'un savon in soluble à base de zinc. + HISTASAPE (i-sta-sa-p'), adj. Qui a subi l'histasapage. Toiles histasapes. ΕΤΥΜ. Ἱστὸς, tissu, et ἀσαπὴς, incorruptible, de å privatif, et σήπω, putréfier. + HISTASAPER (i-sta-sa-pé), v. a. Donner l'histasapage à une toile. + HISTOCHIMIQUE (i-sto-chi-mi-k'), adj. Qui a rapport à l'histochimie. Modification histochimique de tels ou tels éléments, VULPIAN, dans le Progrès médical, 3 avr. 1875, 2o page, 11o col. HISTOIRE. Ajoutez: || 12° Populairement, histoire de, se dit dans le sens de afin de, pour. Jouons aux dominos, histoire de passer le temps. Je lui ai fait une farce, histoire de rire. † HISTOLOGIQUE (i-sto-lo-ji-k'), adj. Qui a rapport à l'histologie. † HISTOLOGIQUEMENT (i-sto-lo-ji-ke-man), adv. Au point de vue histologique. Histologiquement et génésiquement parlant, LACAZE-DUTHIERS, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXXX, p. 603. HISTORICITÉ (i-sto-ri-si-té), s. f. Néologisme. montré que les traditions chrétiennes des premiers siècles étaient loin d'offrir toutes les garanties désirables d'historicité, Rev. crit. d'hist. et de litt. 6 avril 1872, p. 209. L'historicité des renseignements fournis par le de Vita contemplativa de Philon, M. VERNES, Rev. critique, 7 nov. 1874, p. 294. HISTORIÉ, ÉE. || 2° Ajoutez: Elle agrée pour ouvrage de réception le portrait historié de feu M. Desjardins, Lettres de l'Acad. du 2 janv. 1700, dans Mém. inéd. sur l'Acad de peint. publiés par Dussieux, t. II, p. 133. HISTORIEN. Ajoutez: || 4° Peintre d'histoire. Les historiens s'engagèrent à donner un tableau de leur composition, les sculpteurs une figure ou un bas-relief, DE MONTAIGLON, Hist. de l'Acad. de peinture Mém. attribués à H. Testelin], t. 1, p. 61. Ce fut ce dernier [Le Brun] qui lui conseilla [à Cl. Lefebvre] de quitter l'histoire pour se mettre à faire des portraits, ne lui trouvant pas le génie d'assez grande étendue pour être historien, Mém. inéd. sur l'Acad. de peinture, publiés par Dussieux, etc. t. 1, p. 402. + HISTORIEUR (i-sto-ri-eur), s. m. Nom donné à ceux qui ornaient de miniatures les manuscrits, dans le moyen âge. Elle [la dame de la Trémoille avait fait orner son livre d'heures, non pas par un des artistes que la province comptait alors en grand nombre, mais par un historieur ou miniaturiste de Paris, MARCHEGAY, Lettres missives originales du chartrier de Thouars, p. 139. HIST. xvs. Je luy ay baillé [à un homme de Mme de la Trémoille] le marché de l'istorieur, et ce qu'elles [les heures] ont cousté, et la quictance au bout (1495), ID. ib. † HISTORIOGRAPHERIE (i-sto-ri-o-gra-fe-rie), s. f. Métier d'historiographe; mot forgé par VOLT. Lett. Richelieu, 27 sept. 1755. † HISTORIOGRAPHIE (i-sto-ri-o-gra-fie), s. f. Histoire littéraire des livres d'histoire. L'historiographie allemande de la fin du xv° siècle jusqu'au temps présent, Revue historique, t. II, p. 663. Il [M. Groen van Prinsterer] fut appelé au poste, créé pour ainsi dire tout exprès pour lui, d'archiviste de la maison royale [des Pays-Bas], et c'est en cette qualité qu'il rendit les plus éminents services à l'historiographie de nos jours, ALBERT RÉVILLE, Rev. des Deux-Mondes, 15 nov. 1876, p. 479. † HISTORIOSOPHIE (i-sto-ri-o-so-fie), s. f. Philosophie de l'histoire. Un réfugié polonais, Hoëné Wronsky (1778-1853), habitant Paris, a résumé ses idées dans 'son dernier ouvrage intitulé: Philosophie absolue de l'histoire, ou genèse de l'humanité; historiosophie ou science de l'histoire, 1852, 2 vol. Les historiosophies même d'un Hegel et d'un Schelling ne sont que des jeux d'enfants auprès de celles d'Isaïe et de Daniel, ROUGEMONT, la Philosophie de l'histoire aux différents âges de l'humanité. Préface, p. VIII, Paris, 1874. ΕΤΥΜ. Ἱστορία, histoire, et σοφία, sagesse, savoir. HISTORIQUEMENT. Ajoutez : || 3° A la manière du peintre d'histoire. Tous ces portraits traités historiquement lui firent à J.-M. Nattier] une si grande réputation de ce genre, que.... Mm тосQUÉ, dans Mém. inéd. sur l'Acad. de peinture, publiés par Dussieux, etc. t. 1, р. 356. † HISTOTAXIE (i-sto-ta-ksie), s. f. Classement d'une plante d'après l'étude de ses tissus. On constate ces derniers [les caractères intérieurs et invariables) dans la disposition relative des éléments constitutifs d'une plante, dans son histotaxie, Journ. offic. 11 avril 1874, p. 2678, tre col. ΕΤΥΜ. Ἱστὸς, tissu, et τάξις, ordre, classe ment. + HISTOTAXIQUE (i-sto-ta-ksi-k'), adj. Qui a rapport à l'histotaxie. [Duval-Jouve] termine en disant que l'étude histotaxique des espèces [graminées] peut fournir de très-bons caractères pour la distinction des espèces critiques, Journ. offic. 4 avril 1872, p. 2337, 2o col. HISTRION. - ETYM. Ajoutez: Selon Festus, ce nom vient de Histria, ancienne ville de l'Étruric et patrie de cette sorte de comédiens. † HIVERNATION. Ajoutez: || Durée d'une saison d'hiver. Une hivernation artificielle, Journal de Lyon, 16 nov. 1874, 3o page, 4o col. HIVERNER. Ajoutez: || 5° V. a. Hiverner des vers à soie, leur faire passer les froids de l'hiver à l'aide de précautions convenables. De la graine d'une race de vers à cocons jaunes a été hivernée à la manière ordinaire, Acad. des sc Comptes rend. t. LXXVI, p. 472. -HIST. Ajoutez: || XIV s. Tout ainsi que quant il yverne [il fait un temps d'hiver] En mai que li arbre flourissent, J. DE CONDÉ, t. III, р. 281. + HOCHAT (ho-cha, h aspirée), s. m. Nom, en Turquie, d'un sirop léger composé avec des raisins secs, le Temps, 23 oct. 1876, 2o page, 2o col. НОСНЕРОТ. - HIST. Ajoutez: || XIII s. Johannes Ouchepot, miles (1264), MEUNIER, les Composés qui contiennent un verbe à un mode personnel, p. 39. HOCHER. || 1° Fig. Hocher le mors, la bride. Ajoutez en exemple: Il faut doucement hocher la bride aux esprits, pour les faire tourner du côté qu'on veut, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. † 2. HOCHET. Ajoutez: || 3° Charbon préparé avec le moule nommé hochet. Ces boulettes [terre, menu et eau salée] brûlent et chauffent, nous assure-t-on, aussi bien que les hochets de charbon, Extr. de la Gaz. de Liége, dans Journ. offic. du 17 déc. 1873, p. 7865, 1re col. † HOCKIAC (ho-ki-ak, h aspirée), s. m. Tablettes de bouillon qui se préparent dans l'Orient, surtout en Chine; elles sont d'un gris terne, à demi opaques et aromatisées, Tarif des douanes de 1844, note 486. † HOGUINE (ho-ghi-n', h aspirée), s. f. Pièce qui recouvrait le bas des reins dans les armures pour combattre à pied, du commencement du xvI siècle. HOLLANDAIS. Ajoutez: || 2° Terme de chimie. Liqueur des Hollandais, substance huileuse qui résulte de la combinaison lente, à la lumière diffuse, du chlore et de l'hydrogène bicarboné. † HOLOPHRASE (o-lo-fra-z'), s. f. Terme de linguistique. Système des langues holophrastiques (voy. HOLOPHRASTIQUE au Dictionnaire). † HOLOSIDÈRE (o-lo-si-de-r'), s. m. Météorite formée uniquement de fer. Ce n'est pas la première fois que s'est produit le phénomène de la chute des holosidères; c'est ainsi qu'on nomme les fers d'origine céleste, Journ. offic. 19 oct. 1874, p. 7099, tre col. ΕΤΥΜ. "Ὅλος, entier, et σίδηρος, fer. † HOMALOGRAPHE (o-ma-lo-gra-f'), s. m. L'homalographe [de MM. Peaucellier et Wagner] permet de déterminer, par une seule opération, à la fois la distance et l'altitude d'un point, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 5 mars 1874, p. 1735, 3o col. ΕΤΥΜ. Ὁμαλὸς, plan, uni, et γράφειν, tracer. + HOMALOGRAPHIQUE. Ajoutez: REM. Dans la projection homalographique, le rapport des surfaces des différentes contrées représentées sur la carte doit être le même que le rapport réel de ces surfaces. + HOME (hô-m', h aspirée), s. m. Mot anglais qui tend à s'introduire en français et pour lequel nous n'avons pas d'autre équivalent que : le chezsoi. Ce pays où chacun prétend avoir son home, son foyer à lui, L. SIMONIN, Rev. des Deux-Mondes, 1er janv. 1875, p. 71. Nous avons préféré le home de notre campement à l'hospitalité peu séduisante que le lazaret [d'Hébron] offre aux voyageurs, DE VOGUE, Rev. des Deux-Mondes, 1er fév. 1875, p. 556. † HOMÉOMÉRIE. Ajoutez: L'homéomérie envisage tous les corps comme formés de petits éléments semblables à l'ensemble, BERTHELOT, la Synthèse chimique, p. 33. † HOMÉOMORPHISME. Ajoutez : || Synonyme de plésiomorphisme. + HOMEOZOÏQUE (o-mé-o-zo-i-k'), adj. Terme de paléontologie. Qui contient les mêmes animaux fossiles. REM. C'est à tort qu'on écrit homoïozoïque, la syllabe grecque o se rendant par œ ou e. Il [Forbes] dressa une carte des zones homoïozoïques [de l'Océan], A. RECLUS, Rev. maritime et coloniale, juill. 1874, p. 150. ΕΤΥΜ. Ὅμοιος, semblable, et ζῶον, animal. 2. HOMICIDE. qui se tue soy mesme commet double homicide, et de son corps et de son ame, BACQUET, Traité des droits de justice, p. 13. HOMICIDER. Ajoutez: - REM. Homicider est dit un terme vieilli; cependant le voici employé devant des tribunaux. Tel est l'individu qui a froidement tué une femme vertueuse, et qui a tenté d'homicider M. F.... son beau-frère et son bienfaiteur, Gaz. des Trib. 12 sept. 1873, p. 878, 3o col. † HOMINIVORE (o-mi-ni-vo-r'), adj. Terme d'histoire naturelle. Qui dévore l'homme. Lucilie hominivore (voy. LUCILIE au Supplément). HOMME. Ajoutez: || 27° Homme de pierre, homme de neige, masse de pierre, masse de neige qu'éri gent ceux qui, dans les montagnes, atteignent un point inexploré. La hampe du drapeau planté par Martelli, Boretti et Naccarone était encore là dans la boîte de fer-blanc posée sur l'homme de pierre; on sait qu'on appelle ainsi les deux pierres superposées que laissent les ascensionnistes comme souvenir de leur passage à un point jusqu'alors inexploré, Journ. offic. 8 nov. 1875, p. 9110, 1re col. Je plantai mes deux drapeaux de chaque côté; j'érigeai deux hommes de pierre, ib. Tout près de là s'élevait un chalet couvert de lattes en sapin; un homme de neige bouchait la porte d'entrée, nous l'abattîmes, ib. 3o col. † HOMMELET (o-me-lè), s. m. Petit homme, homme de peu de force, de valeur. REM. Un diminutif d'homme manque à la langue. Celui-ci peut être admis, à cause de son parallélisme avec femmelette; il n'a pour autorité que le dictionnaire de Nicot. A la vérité, le Complément du dictionnaire de l'Académie française et le Dictionnaire de Bescherelle attribuent, sans citer le lieu, hommelet à Montaigne, dans cette phrase: Que debvons nous faire, nous autres hommelets? La phrase est, en effet, de Montaigne, I, 349 (liv. III, ch. 5); mais elle a hommenets et non pas hommelets, dans l'édition stéréoptype de 1802; au contraire, l'édition de Victor Leclerc (Paris, 1874, Garnier frères), t. м, р. 255, a hommelets. Admettons donc, même avec cette incertitude, le diminutif hommelet, qui est bien fait et utile. D'ailleurs l'historique montre qu'il se trouve dans un texte du XIIe siècle. - HIST. XII S. Se je soules [seules] les choses reconte, cui [que] ge, uns hommeleiz, des parfiz et des aloseiz hommes ai conues, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 7. + HOMOLACTIQUE (o-mo-la-kti-k'), adj. Terme de chimie. Acide homolactique, liquide incolore et sirupeux, qui présente la même composition que l'acide glycocollique, et qui a été trouvé dans les caux mères de la fabrication du fulminate de mer cure. † 1. HOMOLOGIE. Ajoutez: || 3o Terme de géométrie. Mode de déformation des lignes et des surfaces; c'est un cas particulier de l'homographie. + HOMOLOGOUMÈNES (o-mo-lo-gou-me-n'), s. m. pl. Se dit, depuis Eusèbe, dans son Histoire de l'Église, des livres bibliques reconnus de tous. ΕΤΥΜ. Ὁμολογούμενα βιβλία, livres avoués, reconnus, de ὁμὸς, un, uniforme, et de λόγος, dis cours. † HOMOTHÉTIE (o-mo-té-tie, prononcé ainsi par M. Chasles qui a fait le mot), s. f. Terme de géométrie. Similitude de forme et de position entre deux figures par rapport à un point donné; l'homothétie est directe si les deux figures sont du même côté du point donné, et inverse si elles sont de part et d'autre du point donné. Le point donné est le centre d'homothétie. - REM. Une personne qui signe: Un philologue consultant, et qui parast fort compétente sur les questions de philologie, dit dans le Messager du Midi, du 28 oct. 1876, 2o page, que M. Chasles a outrepassé son droit en fixant, comme il a fait, la prononciation du mot qu'il créait, et qu'il faut prononcer ho-mo-té-sie, ainsi que dans épizootie, aristocratie, etc. Je serais disposé à me ranger du côté du philologue consultant si le mot était régulièrement formé. ΕΤΥΜ. Ὁμὸς, semblable, et θέσις, position. L'analogie grecque exigerait homothésie, les composés de ce genre prenant la finale εσία. † HOMOTHÉTIQUE (o-mo-té-ti-k'), adj. Qui a rapport à l'homothétie. Figures homothétiques l'une de l'autre. | HONARY (o-na-ri), s. m. Petit bâtiment en usage dans les mers du Nord; un côté de ses voiles triangulaires est garni d'anneaux pour glisser facilement le long du mât. + HONGROYER (hon-gro-ié, h aspirée), υ. α. Travailler le cuir à la façon de Hongrie. Peaux tannées, corroyées et hongroyées, Journ. offic. du 7 fév. p. 928, 3o col. HONNEUR. Ajoutez : || 21° Autrefois, billet d'honneur, billet qu'un gentilhomme ou un officier s'engageait sur l'honneur à payer dans un délai; le règlement des maréchaux du 20 février 1748 pu ne nomme. Sans nous, vos belles dulcinées, qui HONORABLE. Ajoutez : - REM. Il est dit au HONTE. - HIST. || XVI S. Ajoutez: Mais voyant le peuple mutiné et armé pour repousser la force par la force, se retira avec sa courte honte, P. DE L'ESTOILE, Journ. de Henri III, t. 1, p. 202 (cité par M. Eman Martin, Courrier de Vaugelas, 1er déc. 1874, p. 130, qui comble ainsi la lacune que j'avais signalée en disant que courte honte n'avait point d'historique). + HOPLIE (o-plie), s. f. Coléoptère de la famille des lamellicornes. L'hoplie bleue, si commune dans notre pays, ressemble à une turquoise dont la couleur serait voilée par une fine poussière d'argent, Journ. offic. 29 août 1876, p. 6668, 2o col. HORAIRE. Ajoutez: || Angle horaire, angle que - ETYM. Ajoutez: Lyonnais, horillon. a + HORLOGÈRE (or-lo-jè-r'), adj. f. Qui a rapport à l'horlogerie. La population horlogère. C'est dans le canton de Berne que l'industrie horlogère a pris le plus grand essor pendant les derniers temps, le Journ. de Genève, dans Journ. offic. 28 août 1874, p. 6252, tre col. HORRIBLEMENT. HIST. Ajoutez: || XIIo S. Et une voix oriblement Li dist..., Perceval li Gallois, ν. 39869. jourd'hui, dans la Somme, des jardiniers marafchers, les Primes d'honneur, Paris, 1870, p. 89. + HORTILLONNAGE (or-ti-llo-na-j', ll mouillées), s. m. Nom, dans la Somme, de terrains tourbeux conquis sur les eaux, où l'on fait une culture maraîchère, les Primes d'honneur, Paris, 1870, p. 71. Les tourbières assainies des environs d'Amiens sont converties en hortillonnages, et elles produisent annuellement de beaux et nombreux légumes, HEUZÉ, la France agricole, p. 10. ÉTYM. Voy. HORTILLON. † HORTONOLITE (or-to-no-li-t'), s. m. Péridot très-ferrifère, voisin de la fayalite, PISANI, Minéralogie, 1875. + HOSPITALISATION. Ajoutez: Les dépenses à prévoir dans la colonie pour la nourriture, l'entretien et l'hospitalisation des déportés, Journ. offic. 11 déc. 1872, p. 7697, 2o col. Il s'agit de changer la manière dont on a jusqu'à présent pourvu en Algérie à l'hospitalisation, selon l'expression qui se trouve, je crois, dans le projet, ib. 4 août 1875, p. 6343, 3a col. + HOSPITALISÉ, ÉE (o-spi-ta-li-zé, zée), adj. Terme d'administration. Qui est admis dans un hôpital, en qualité de malade. La solde d'hôpital a été supprimée; la position de l'officier hospitalisé sera considérée comme une position donnant droit à la solde de présence, Journ. offic. 9 juill. 1875, p. 5105, 3o col. || Substantivement. Les hospitalisés. HOSPITALITÉ. Ajoutez : HIST. XII S. Mès il [les chevaliers hospitaliers) devroient estre tel Com hospitalitez demande, Et comme charitez commande; Tout ont lor afere changié, Q'ospitalitez n'i voi gié [je], GUIOT DE PROVINS, la Bible, v. 1803. || XIII S. As biens que eles [des dames] ont assenez à cel hospital pour l'ospitalité maintenir, Bibl. des ch. 6o série, t. Iv, p. 159. Sovent les disoit: faites ce ke vos ai mostreit; Et adès vos sovienge de l'hospitaliteit, P. MEYER, Rapports, tre part. p. 196. || XIV s. Le prieur et li freres d'Yrewals.... doient lou dit hospital maintenir en boin estat et leans mettre un proudomme pour habiter et pour mantenir hospitauté (1301), Bibl. des ch. 1876, 6o livraison, p. 358. || XVI s. La veufve soit esleue n'ayant point moins de soixante ans, qui aura esté femme d'un mary ayant temoignage en bonnes œuvres, si elle a nourry ses enfans, si elle a receu en hospitalité, si..., I Tim. v, 10, Nouv. Testam. éd. Lefebvre d'Étaples, Paris, 1525 Faictes hospitalité les ungs aux aultres, I Pierre, IV, 9, ib. L'on nommoit la maison du comte de Savoye l'hos. tel S. Julian, pour estre comme une hospitalité à tous venans, PARADIN, Chron. de Savoye, p. 324. + HOTTAGE (ho-ta-j', h aspirée), s. m. Anciennement, à Dieppe, droit que les pêcheurs dieppois avaient de vendre leur poisson par leurs mains, à la hotte et sans passer par l'intermédiaire d'un vendeur, DELAHAIS, Notice historique sur Pécorage, 1873, p. 12. Maintenir et garder les marchands forains et étrangers, apportant leur HORS. Ajoutez: || 8° Hors rang, se dit des hom-poisson en ladite ville [Dieppe] pour y être vendu, mes qui ne font pas partie du rang, dans une REM. Corneille a employé une fois hors sans † HORSE-GUARD (hor-se-gard', h aspirée), s. m. Mot anglais qui désigne un militaire appartenant au régiment des gardes à cheval. Son départ d'Angleterre avait été précédé d'un duel qu'il avait eu avec un capitaine des horse-guards, lequel était resté sur le terrain, A. RÉVILLE, Rev. des Deux-Mondes, 1er juill. 1876, p. 431. ETYM. Angl. horse, cheval (voy. ROSSE), et guard, garde. † HORS-LIGNE (hor-li-gn', h aspirée), s. m. Parcelle de terrain acquise en dehors d'une voie publique, et non employée. Les hors-ligne sont des portions de terrain non occupées par la ligne ou ses dépendances, et dont les propriétaires peuvent exiger l'acquisition, en vertu de la loi du nissait d'un mois de prison ceux qui négligeaient 3 mai 1841; ces hors-ligne pourront être vendus au profit du département, Extrait d'un rapport + HORTILLON. Ajoutez: || Il se dit encore au en leur ancienne liberté et franchise et lesdits suppléants [les Dieppois] en leur droit de hottage, comme ils en ont joui par le passé, Arrêt du Conseil du 12 mars 1668. || Aujourd'hui, action de porter_le poisson dans des hottes. L'administration municipale [de Dieppe] ayant demandé l'avis de la commission de l'écorage, en vue du désir qu'aurait la municipalité de voir augmenter le salaire des personnes occupées au hottage pendant la saison du hareng, ID. ib. p. 71. HOTTE. Ajoutez : || 6° Porter la hotte, se dit du lièvre sur le point d'être forcé; son dos arqué décrit alors un axe convexe, Chasse illustrée, t. 11, p. 115. HOTTEUR. - HIST. Ajoutez: || XIV S. Manouvriers de bras, fossieurs, cargueurs, jetteurs et hostiers, Rec. des monum. inédits de l'hist. du tiers état, t. Iv, p. 160. † HOTTIAU (ho-ti-ô, h aspirée), s. m. Nom, en Normandie, d'une charrette à deux roues qui sert à porter du sable, des pierres et surtout du fumier, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 189. + HOTTIER (ho-tié, h aspirée), s. m. A Dieppe, autrefois, nom des hommes qui portaient le hareng. Les hottiers étaient divisés en deux classes, les hottiers à grandes et les hottiers à petites hottes; ils portaient ordinairement deux mesures de hareng à la fois; les hottiers avaient le droit de porter le hareng à l'exclusion de tous autres, DELAHAIS, Notice historique sur l'écorage, 1873, p. 24. HOUBLON. Ajoutez: || 2° Charme-houblon, sorte de charme. La variété connue sous le nom de | phants. On croit que du haut de ces pavillons ou | chement que la premiere fois que ce mot com charme-houblon se rencontre fréquemment [dans les Alpes-Maritimes), L. GUIOT, Mém. Soc. centr. d'Agricult. 1874, p. 135. + HOUBLONNAGE (hou-blo-na-j', h aspirée), s. m. Action de houblonner, de mettre du houblon dans une boisson. L'autorisation est subordonnée à la condition de n'opérer le houblonnage qu'après l'épuisement des réserves et de n'entonner la petite bière que six heures après l'entonnement de la bière forte, Rapport de M. Jacquème, inspecteur des finances, 29 oct. 1874, p. 19. † HOUBLONNIER, IÈRE (hou-blo-nié, niè-r', h aspirée), adj. Qui appartient au houblon. Pays houblonniers. HOUBLONNIÈRE. Ajoutez : - HIST. XIII* s. (Dans un nom propre) Ranufle de Homblonieres, évêque de Paris, 1281, Hist. litt. de la France, t. xxv, p.274. HOUILLE. Ajoutez: || Houille grasse, houille légère, très-combustible, produisant une flamme blanche et longue. || Houille maigre ou sèche, houille plus lourde, s'enflammant plus difficilement et produisant une flamme bleuâtre. † HOUIN (hou-in, h aspirée), s. m. Voy. MATTEAU. † HOUKA. Ajoutez: ÉTYM. Persan, houqqa, bouteille à travers laquelle passe la fumée de la pipe. † HOULICE (ou-li-s'), s. f. Assemblage d'une pièce de bois verticale qui vient en rencontrer une oblique. ÉTYM. Bas-lat. oulla, poteau; mot du reste inconnu. Il y a aussi un ancien franç. hoole ou heulle qui signifie, dans une hache, le côté opposé au tranchant. + HOUPER. howdahs, perchés sur le dos des éléphants, le mença d'estre cogneu par toute la France, ce fut † HUANACO (u-a-na-ko), s. m. Animal d'Amérique, voisin du lama, Journ. offic. 23 nov. 1874, p 4598, 1o col. † HUCHÉE (hu-chée, h aspirée), s. f. Action de hucher, d'appeler en criant. Les huchées et les trépignements redoublaient, CHATEAUB. Mém. d'outre-tombe (éd. de Bruxelles), t. 1, Revenu du roi en Bretagne, etc. † HUCHEM (hu-chèm', h aspirée), s. m. Terme d'ichthyologie. Nom d'un poisson, salmo hucho, variété de salmonidés, propre aux eaux de la Bavière, Journ. offic. 29 oct. 1873, p. 6608, 3o col. † HUÉMAL (u-é-mal), s. m. Animal du Chili. En zoologie, l'animal le plus curieux qui soit exposé est le huémal, dont l'espèce est éteinte et qui figure sur les armoiries du Chili avec le cordon, Journal offic. 25 juin 1876, p. 4526, 2o col. HUGUENOT. - ETYM. Ajoutez: L'origine de ce mot est assez controversée et controversable pour que j'inscrive ici une communication de M. le docteur Morin, de Genève : « Huguenot vient d'un vieux mot suisse qu'on trouve en légende d'une danse macabre publiée à Sion en 1505, et qui est en caractères gothiques, en allemand et en français: Mort de la ungnote. Cette danse macabre a été reproduite par Curmer comme illustration de l'Imitation de J. Christ, et il a écrit: Mort de la ÉTYM. Ajoutez: Dans le Soisson-uguenote. Le radical est gnott ou gnoss, qui veut nais, houper signifie tousser: toux houpante, toux de la coqueluche. HOUPPELANDE. - ETYM. M. Bugge, Romania, no 10, p. 163, qui ajoute aux formes congénères l'esp. sopalanda et le portug. opalanda, propose une conjecture sur l'origine fort incertaine de houppelande. Ce serait le latin palla, qui était, comme la houppelande, un vêtement long, non ajusté à la taille que l'on mettait par-dessus son habit. Palla aurait donné oppallare, formé comme oppalliare, obnubilare et appuyé par depallare, qui se trouve dans Tertullien. D'oppallare serait sortile substantif néo-latin oppallanda (comp. guirlande, offrande, viande, etc.), qui est le français houppelande. Cela est ingénieux, mais manque de soutiens historiques. † HOURD (hour, h aspirée), s. m. Dans la fortification du moyen âge, sorte de balcon volant et couvert, en bois, que les défenseurs établissaient au haut des murailles, et qui faisait saillie en dehors; de là ils lançaient toute sorte de projectiles contre les assaillants. Les mots hourdage, hourder, hourdis, hourd, sont demeurés dans la langue comme un témoignage et comme un souvenir du système de défense antérieur aux mâchicoulis; ils sont spéciaux du métier de l'ardoisier et s'appliquent au maçonnage grossier, à l'établissement d'un plancher sur lattes, à l'échafaudage; toutes significations qui rappellent la position culminante et les détails de construction des hourds, MOUTON, Journ. offic. 9 avr. 1873, p. 2516, 3° с. ETYM. Voy. HOURDER au Dictionnaire. En Normandie, le hourd signifie les instruments de labourage, le mobilier d'un cultivateur: un tel est ruiné, il a perdu son hourd, Delboulle, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 189. HOURI. — ÉTYM. Ajoutez: D'après Dozy, arabe haurâ, femme du paradis, devenu houri chez les Persans et les Turcs. HOUSSAGE. Ajoutez: || 4° Il se dit aussi de la clôture de toute espèce de bâtiment. Maison à usage de café, construite la majeure partie en pierres et une faible portion en colombage, avec houssage en bardeau; cette maison, couverte en ardoises, est située à Villedieu, l'Avranchin, 9 mars 1873. HOUSSE. Ajoutez: || 7° Terme de porcelainier. Moulage à la housse. Le moulage sur le tour dit à la housse consiste à ébaucher grossièrement la pièce à la manière ordinaire, puis à la placer toute fraîche encore dans un moule généralement creux que le tour met en mouvement; pendant la rotation, on comprime la pâte contre le moule soit à la main, soit avec une éponge humide, de manière à lui en faire prendre exactement la forme, P. POIRÉ, Notions de chimie, p. 192, Paris, 1869. † HOWDAH (hou-da, h aspirée), s. m. Nom in dire allié, uni. Bien avant Luther, Zwingle et dien des pavillons qu'on met sur le dos des élé-I qu'il n'y a celuy de nous qui ne recognoisse fran puis dire que huict ou neuf ans auparavant l'entreprise d'Amboise je les avois ainsi ouy appeller par quelques miens amis tourengeaux. » 5o Enfin, il est à noter que le mot huguenot se rencontre dans une lettre du cardinal de Lorraine du 10 juin 1560, manuscrite (Bibl. nat. anc. fonds, n° 8655, fo 89). Appuyé sur ces textes, M. Eugène Ritter combat mes objections contre l'étymologie par eidgenoss: a) Confédérés s'applique mal à une secte religieuse: Les travaux de M. Amédée Roget sur l'Histoire de Genève ont établi un fait que les contemporains avaient déjà reconnu, c'est que la réforme a été introduite à Genève par l'influence de Berne; or les Genevois partisans de l'alliance bernoise s'appelaient eidgenots; dans les vers cités plus haut, anguenot a encore le sens de partisan de l'indépendance de Genève à l'égard de la Savoie, de partisan de l'alliance de Berne; mais il y est tout près de signifier hérétique; ce sont les anguenots, est-il dit expressément, qui ont livré Genève à l'hérésie. b) Ce nom ne constituerait pas un terme d'injure: Bonivard dit que le terme eydguenot s'employait par moquerie. c) La forme anguenot ou enguenot employée par la Deploration et par Jeanne de Junie (comp. les hens quenaulx de Pasquier) montre la fluctuation commençante de la première syllabe; une fois que le motfut entré en France, il est naturel que les Français, qui ne connaissaient ni le parti génevois des eidgenots, ni le mot allemand qui lui avait donné son nom, aient assimilé ce mot à d'autres qui leur étaient familiers, et l'aient ainsi confondu avec quelqu'un des noms propres Hugueneau ou Huguenot. En définitive M. Eugène Ritter pense que l'origine est dans eidgenos, mais assimilé à un nom propre connu. Son argumentation est plausible, mais certaine, non; la certitude ne s'acquerrait que si l'on savait où huguenota d'abord été usité: si sur les frontières suisses ou parmi des gens en relation avec les Suisses, la provenance par eidgenos est confirmée; si dans le centre de la France, c'est la provenance par Huguenot. Du reste, ou l'assimilation, ou la dénomination d'après le nom propre était d'autant plus facile que ce nom propre se retrouve dans plusieurs endroits; ainsi, sur la côte du département de la Manche, à côté des îles Chausey, il y a des écueils nommés les Huguenauts. HUILE. Ajoutez: || 16° Huiles lourdes, dites aussi huiles minérales, le naphte et le pétrole. Le meilleur coaltar, à ce point de vue, sera celui qui renferme le plus d'hydrocarbures compris entre les huiles dites très-lourdes et les principes trop volatils.... jusqu'ici on s'est assez peu servi des huiles lourdes de houille.... H. DE PARVILLE, Journ. offic. 29 oct. 1874, p. 7263, 3o col. || 17° Huile des mines, huile de Nobel, nom de la nitroglycérine (Nobel est un ingénieur suédois qui a trouvé moyen de la faire détoner), Journ. offic. 19 oct. 1873, p. 6446, 1o col. † HUILERIE. Ajoutez: || 3° Le commerce des huiles. L'huilerie a pris 2500 barriques sésames Calcutta noirs à livrer août, à 52 fr. les 100 k., Journ. offic. du 24 juil. 1874, p. 2206, 2o col. + HUILEUSE (ui-leû-z'), s. f. Machine à faire l'huile, Journ. offic. 24 fév. 1876, p. 1371, 3o col. + HUIR. Ajoutez: - ETYM. Ce paraît être une autre forme de huer. Huer s'est dit, en effet, du cri de certains oiseaux: xurs. Les lous [elle] ouït huller, et li huans [chat-huant] hua, Berte, xxv. + HUÎTRÉE (ui-trée), adj. f. Garnie de son écaille, en parlant d'une huître. Dans le xvIIIe siècle à Paris, on vendait deux sortes d'huîtres : en écailles et huîtrées, ou sans écailles, DELAMARE, Traité de la police, dans le Correspondant, 22 mars 1869, p. 1050. + HUÎTRIER, IÈRE (ui-tri-é, tri-è-r'), adj. Qui se rapporte aux huîtres. Établissements hustriers, Statistique des pêches maritimes, 1874, p. 85. L'industrie huîtrière, ib. La richesse des gisements hustriers, Journ. offic. 20 avril 1875, p. 2894, 2° с. + HULLA. Ajoutez: - ETYM. Arabe, hallal, épouser une femme répudiée. † HUMAGE (hu-ma-j', h aspirée), s. m. Action de humer, et, en particulier, action d'inhaler, c'està-dire d'absorber des gaz ou des vapeurs par les membranes muqueuses. HUMAIN. - HIST. Ajoutez : || XIV s. Humains, bien vous doit souffire Que estes tant de Dieu amez Qu'est mort pour vous à martire, Théâtre franç. du moyen âge, Paris, 1839, p. 360. + HUMANISME (u-ma-ni-sm'), s. m. || 1° La culture des belles-lettres, des humanités (humaniores litteræ). Du xvi au XVIIe siècle, elle [Raguse] vit fleurir dans ses murs toute une école de poëtes élégants qui développèrent leur génie sous la double influence de l'humanisme et de la renaissance italienne, LOUIS LÉGER, Rev. historique, t. II, p. 229. L'époque (XVI° siècle) s'acheminait, par découragement, vers la culture intellectuelle et l'humanisme; et la résidence des seigneurs d'Este s'ouvrit la première à ce mouvement, H. BLAZE DE BURY, Rev. des Deux - Mondes, 15 mars 1877, p. 273. || 2° Théorie philosophique qui rattache les développements historiques de l'humanité à l'humanité elle-même, Revue critique, 5 sept. 1874, p. 156. + HUMANITAIRERIE. Ajoutez : || 2o Fausse humanité, humanité exagérée et affectée. Que certains esprits imbus d'une humanitairerie excessive se laissent dire que la misère seule est cause qu'il y a des prostituées et des voleurs, cela peut se comprendre à la grande rigueur, Gaz. des Trib. 28 oct. 1874, p. 1033, 1re col + HUMBUG (heum-beugh', h aspirée), s. m. Charlatanisme avec fracas par annonces, par entreprises, etc.; c'est un mot anglais qui commence à pénétrer chez nous. Sellers est la personnification du humbug; il vit d'expédients, TH. BENTZON, Rev. des Deux-Mondes, 15 mars 1875, p. 326. 1. HUMEUR. - HIST. Ajoutez : || XIIo s. En la secunde nuit après Qu'il out eissi esté confès, Li es força si sa dolors Que toz li sancs e les humors Li espandirent par le cors, BENOIT, Chronique, t. II, p. 384,v. 26438. || XIVo s. Por ces quatre [fleuves] de for rousées Sont maintes terres arousées, Et por lor ymor se deportent, Tant que mout grant valor en portent, MACÉ, Traduction de la Bible, fo 2, verso, 2a col. (On remarquera ymor; Macé était du Berry, et dans le Berry on dit encore himeur). † HUMEUX, EUSE (u-meû, meû-z'), adj. Qui a le caractère de l'humus. Le sol se trouve alors [par les enfouissements verts, ou fumure verte] pourvu de matières humeuses qui favorisent la diffusion des principes nutritifs, Journ. offic. 12 août 1872, p. 5500, 2o col. + HUMIDIFICATION (u-mi-di-fi-ka-sion), s. f. Action d'humidifier. Ventilation mécanique dite par entraînement, chauffage, humidification et refroidissement de l'air, application industrielle, Alm. Didot-Bottin, 1875, р. 1465, 4o col. HUMIDITÉ. HIST. XVI S. Ajoutez: Ah! la fable a menty, les amoureuses flammes N'echaufferent jamais ta froide humidité [de toi, lune ou Diane], DESPORTES, Diverses amours, contre une nuict trop claire. HUMILIER. || 3° Ajoutez || S'humilier d'une chose, en ressentir de l'humilité. Croyez-moi, le trop ou le trop peu que vous dites ne vous nuira pas devant Dieu, si vous vous en humiliez, ST-CYRAN, à Singlin, dans STE-BEUVE, Port-Royal, t. 1, p. 458, 3o éd. + HUMOUR. Ajoutez : REM. On rencontre quelquefois ce mot au féminin: Ces extraits divers sont le résultat des lectures de Mme Dorval; mais leur choix indique une fantaisie et une humour que rien ne peut rendre, TH. GAUTIER, Portraits contemporains, Mme Dorval. Rien n'empêche en effet de donner à ce mot anglais qui vient du français, son genre originel. + HUNETTE (hu-nè-t', h aspirée), s. f. Terme de carrosserie. Le panneau de derrière d'une voiture. Art. 4.... Le numéro, qui devra être entièrement conforme au modèle adopté par nous, sera peint en chiffres arabes sur le panneau de derrière, dit de hunette, et sur les deux panneaux du siége du cocher de toutes les voitures de place, Ordonn. de police, 31 mai 1866. + HUNNEBEDDEN (hu-ne-bèd-dèn', h aspirée), s. m. Terme de préhistoire. Nom hollandais de tumulus recouvrant des espèces de monuments mégalithiques, Rev. anthrop. t. Iv, p. 23. - ETYM. Hunnen, Huns, géants, et bedden, lit. C'est l'analogue de l'allem. Hunengrab, nom donné à des monuments de même genre (de Hunen, Huns, géants, et Grab, tombeau). HURE. - ETYM. Ajoutez: M. Bugge (Romania, juillet-octobre 1875, p. 361) commence par démontrer que hure a eu le sens de pileus, bonnet: « La Vie de saint Thomas nous donne de hure un des plus anciens exemples connus: la hure abati, où il signifie selon Diez et Littré la partie chevelue de la tête. Mais un sens différent est démontré, comme le dit M. Mätzner, Altengl. Sprachproben, p. 185, par un passage correspondant d'une vie latine de saint Thomas: pileum dejecit. Un manuscrit (xIII° siècle) du traité lexicographique de Jean de Garlande glose pillea par hures, pilleola par + HYDRAIRE (i-drê-r'), s. m. Polype de l'ordre des acalèphes, habitant l'eau douce. ÉTYM. Dérivé du lat. hydra, hydre. + HYDRATANT, ANTE (i-dra-tan, tan-t'), adj. hydraulicien. M. Cordier, artiste mécanicien et hydrauliste, Rapport de M. Girard, Acad. des sc 1er fév. 1836. La création, à Ferrare, d'une école d'application pour les ingénieurs hydraulistes, Journ. offic. 15 janvier 1873, p. 265, 3o col. hurez (Jahrb. f. rom. Lit. VI, 294). Dans l'ancien Terme de chimie. Qui hydrate, qui procure l'hyanglais hure signifie également chapeau, bonnet: dratation. L'action hydratante de l'acide formique, Galerus (episcopi) qui hura dicitur, Vitæ abbatum | LORIN, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXI, p. 272. S. Albani, dans DU CANGE; Pileus est ornamentum † HYDRAULISTE (i-drô-li-st'), s. m. Se dit pour capitis sacerdotis vel graduati, anglice a hure or a pyllyon. » Cela établi (et la démonstration est complète), M. Bugge identifie hure avec le norois húsa, bonnet ou casquette, mot employé surtout en parlant d'un bonnet de poil ou de peau. Húfa est aussi indiqué comme coiffure des prêtres; l'allem. Haube, qui correspond à húfa, se dit également du bonnet de l'évêque, du prêtre. L's du norois húsa est syncopée dans le danois hue, island. mod. húa. En français aussi, l'f s'est syncopée, d'où hue et, par l'intercalation d'une r, hure. M. Bugge, pour appuyer cette intercalation, cite mire, de mie, médecin, in, remire, de remedium, navire, de navie. † HYDRAUTE (i-drô-t'), s. m. Bouche d'eau disposée dans les rues et qu'on fait jouer en cas d'incendie. Ces eaux et ces bouches à eau que nous appelons d'un mot fabriqué en Allemagne, des hydrautes, ont rendu des services mémorables en cette circonstance, Journ. de Genève, 8 nov. 1876. || On trouve aussi hydraut. L'eau nécessaire pour les robinets à incendie dans les bâtiments, les hy liques, etc.... il sera établi environ 100 robinets à incendie à l'intérieur des bâtiments et 450 hydrauts au grand air [à l'exposition de Vienne], Journ. offic. 28 août 1872, p. 5733, 3o col. ΕΤΥΜ. Ὕδωρ, eau; mais il est impossible de se rendre compte de la finale aute ou aut. Seraitce une faute typographique primordiale (pour hydraul ou hydraule), qui se serait ensuite propagée? Ces exemples d'intercalation d'une r ne parais-drauts, les divers jets d'eau, les moteurs hydrausent pas tout à fait assurés, et par conséquent du doute reste sur hure pour hue. Mais la conjecture de M. Bugge demeure très-plausible. Le vieux franç. avait huvet, huvette, bonnet, chapeau; celuilà vient certainement de húfa; la présence de ce mot avec le v aide-t-elle l'opinion de M. Bugge en montrant que húfa a bien réellement pénétré dans le domaine français, ou la combat-elle en y faisant voir la conservation de l'f sous la forme de v? M. Bugge remarque que hure signifie souvent chevelure, surtout chevelure hérissée. Le mot scandinave présente le même changement de sens: dans un dialecte norvégien, härhuva, littéralement bonnet de poil, signifie chevelure, surtout chevelure épaisse, hérissée. En français, la notion tête hérissée (tête du sanglier, du loup) s'est développée de la notion: chevelure hérissée. + HURTIER (hur-tić, h aspirée), s. m. Terme d'ancien droit liégeois relatif à l'exploitation houillère. Propriétaire du sol qu'on exploite, et aussi maître du fonds sur lequel on verse les eaux au jour, et auquel on paye le même cens qu'à l'are nier. + HUSSITISME (hu-ssi-ti-sm', h aspirée), s. m. Doctrine, parti de Jean Huss. Theobaldus, qui, au jugement de Balbinus, a été fort bien informé des affaires du hussitisme, LENFANT, Hist. du concile de Constance, p. 177. HUTTEAU (hu-tô, h aspirée), s. m. Petite hutte pour le chasseur. Cette amorce perfide [des canards en bois] est souvent compliquée d'un appeleur, et les hutteaux d'affût s'échelonnent sur le rivage, TH. BENTZON, Rev. des Deux-Mondes, 15 mai 1877, p. 361. - ETYM. Dérivé de hutte. + HUZVARESCH (huz-va-rèch', h aspirée), s. m. Synonyme de pehlvi ou langue aryenne parlée en Perse sous la dynastie des Sassanides, MAX MÜLLER, la Science du langage, trad. par Harris et Perrot, 2o éd. p. 266. HYACINTHE. - HIST. XVI S. Ajoutez: Et ainsi [je] veis les chevaulx en vision; et ceulx qui estoient assis sur eulx, avoient des haulbergeons de feu et de hiacinte et de souffre, Apoc. IX, 17, Nouv. Test. éd. Lefebvre d'Etaples, Paris, 1525. † HYALITE. Ajoutez: || 2° Sorte de verre noir obtenu en mêlant à la composition du verre blanc des scories de forge pulvérisées, du poussier de charbon, ou bien, comme on le pratique en Bohême, du soufre en nature; il est absolument opaque et susceptible de recevoir beaucoup d'éclat par la perfection du poli, CH. BLANC, le Temps, 16 août 1876, 3o page, 4o col. † HYBON (i-bon), s. m. Nom d'un cépage de la Savoie, dit aussi polofrais, qui monte jusqu'au sommet des arbres, les Primes d'honneur, p. 650, Paris, 1874. HYBRIDE. || 3o Ajoutez: Quoiqu'en toutes les langues il y ait beaucoup de mots hybrides qu'ils appellent, ou métis, VAUGEL. Rem. t. 11, p. 823, dans POUGENS. † HYDNE (id-n'), s. m. Champignon à chapeau irrégulier, hérissé en dessous d'aiguillons mous, dont presque toutes les espèces sont alimentaires. L'hydne est peut-être le plus original de nos champignons d'automne; son pied est excentrique, et son chapeau jaune-paille se jette tout d'un côté; ces beaux hydnes à odeur d'abricot, A. THEURIET, Rev. des Deux-Mondes, 1er oct. 1874, p. 580. ETYM. Ὕovov, que l'on croît être la truffe, et que les botanistes ont appliqué à un champignon. + HYDRIE (i-drie), s. f. Terme d'antiquité. Vase pour contenir de l'eau. Ce vase est une hydrie, haute de 0,51, F. DELAUNAY, Journ. offic. 21 mars 1876, p. 1974, 1re col. ΕΤΥΜ. Ὑδρία, de ὕδωρ, eau. + HYDRO-ALCOOLIQUE (i-dro-al-ko-o-li-k'), adj. Qui contient de l'eau et de l'alcool. Liquide hydro-alcoolique, MAUMENÉ, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXXXIII, p. 68. † HYDROCANTHARES (i-dro-kan-ta-r'), s. m. pl. Tribu des coléoptères, à laquelle appartient le dytique. ΕΤΥΜ Ὕδωρ, eau, et κάνθαρος, sorte de coléoptère. † HYDROCELLULOSE (i-dro-sè-lu-lô-z'), s. f Terme de chimie. Cellulose en laquelle un équivalent d'eau a été fixé, Journ. offic. 9 déc. 1875, p. 10159, 3o col. † HYDROCEPHALIE (i-dro-sé-fa-lie), s. f. Terme de médecine. Hydropisie de la tête, synonyme d'hydrocéphale. + HYDROGÉNIQUE (i-dro-jé-ni-k'), adj. Qui appartient à l'hydrogène. Les raies hydrogéniques du spectre solaire. Les nuages hydrogéniques [dans l'atmosphère du soleil] sont très-rares et très-peu élevés, TACCHINI, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXXXII, p. 1386. + HYDROGRAPHIER (i-dro-gra-fi-é), v. a. Faire l'hydrographie d'une région. Entre l'île Yule et la pointe Hood (120 milles), la côte entière [Nouvelle-Guinée] a été hydrographiée par M. Stanley du Rattlesnacke en 1849, Journ. offic. 12 mai 1874, p. 3221, 3o col. + HYDROÏDE (i-dro-i-d'), adj. Qui a une apparence d'eau. D'ordinaire, les polypes hydroïdes sont de gracieux petits organismes, ayant la forme de fleurs, et excédant rarement un demi-pouce de longueur.... Journ. offic. 12 janv. 1876, p. 330, 3o col. ΕΤΥΜ. Ὕδωρ, eau, et εἶδος, forme. + HYDROPHILE. Ajoutez: || S. m. Nom d'une famille de coléoptères aquatiques, dont l'espèce la plus grande est l'hydrophilus piceus. + HYDROPHILIENS (i-dro-fi-liin), s. m. pl. Tribu de coléoptères, à laquelle appartient l'hydrophile. + HYDROPHYTE. Ajoutez: || 2° Terme de minéralogie. Silicate magnésien hydraté. HYDROPNEUMATIQUE. Ajoutez: || Terme de mécanique. Turbine hydropneumatique, turbine qui marche sous une cloche pleine d'air comprimé. + HYDROTHÉRAPEUTIQUE. Ajoutez: - HIST. XVIos. Hydrotherapeutique des fonctions medicinales nouvellement decouvertes aux environs de Rouen, très utiles et très profitables à un chacun, par noble homme M. Jacques du Val, à Rouen, dans Journ. offic. 14 oct. 1872, p. 6439, 3o col. + HYDROTHERMAL, ALE (i-dro-tèr-mal, ma-1'), adj. Qui appartient aux sources d'eau thermale. Le tableau complet et fidèle des richesses hydrothermales que la France possède, Journal offic. 13 mars 1877, p. 1882, 3o col. |