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bre b dont a est le logarithme. Dodron a publié le premier une table d'antilogarithmes, The Antilogarithmic canon, 1742.

† ANTILOGOUMENES (an-ti-lo-gou-mè-n'), s. m. pl. Se dit, depuis Eusèbe, dans son Histoire de l'Église, des livres bibliques qui ont été contestés. ΕΤΥΜ. ̓Αντιλογούμενα βιβλία, livres contredits, participe passif pluriel de ἀντιλογέω, contredire, de ἀντίλογος, contredisant, de ἀντὶ, contre, et λέγω, dire.

+ANTIMINISTÉRIEL, ELLE (an-ti-mi-ni-sté-ri-èl, è-l'), adj. Terme de politique parlementaire. Qui n'est pas ministériel, qui s'oppose à la politique du ministère.

+ ANTIMONARCHIQUE. Ajoutez: - REM. Ce mot n'est pas tout à fait aussi néologique qu'on le croirait. Voyez cet exemple: Il nous souffle un vent philosophique de gouvernement libre et antimonarchique, D'ARGENSON, Mémoires, dans le journal le Soir, 22 janv. 1873, 3o col.

ANTIMONIAL. Ajoutez: || 3° Lors du débat sur l'antimoine, au xvII° siècle, les antimoniaux, les partisans de l'antimoine. M. Merlet dit que ce sont les antimoniaux de notre faculté [faculté de médecine] qui en ont payé l'impression [d'un pamphlet pour faire dépit à M. Riolan et à moi-même], GUI PATIN, Lett. t. II, p. 137.

† ANTIMORAL, ALE (an-ti-mo-ral, ra-l'), adj. Qui est opposé aux règles de la morale. Les doctrines sociales et antimorales, le National, 7 août 1876, 1o page, 3o col.

SYN. ANTIMORAL, IMMORAL. Ces deux mots ne sont pas tout à fait synonymes. Immoral exprime une violation de la morale, et indique quelque chose digne de flétrissure. Antimoral exprime une opposition à la morale reçue, et indique une tendance à l'écarter comme chose vieillie.

† ANTINOMIANISME (an-ti-no-mi-a-ni-sm'), s. m. Nom donné, dans l'Église protestante, à la doctrine qui enseigne qu'il est resté dans l'homme assez de bonté morale pour saisir le bien par amour pour Jésus-Christ, sans la crainte de la loi et de l'enfer (BERTHOUD). L'antinomianisme, qui a été l'une des faiblesses de notre réveil, ALEX. VINET, Liberté religieuse et questions ecclésiastiques. ETYM. Le mot d'antinomianisme est devenu presque général chez les réformés de langue française d'après antinomien, et non pas d'après le mot latin qui aurait donné antinomisme (NITZSCH, De antinomismo Agricola). Agricola, professeur à Wittemberg et prédicateur à la cour de Berlin, est l'auteur de l'antinomianisme; mais il s'humilia volontairement devant les censures de Luther, qui l'accusait d'anéantir la loi morale (BERTHOUD.)

† ANTI-OBÉSIQUE (an-ti-o-bé-zi-k'), adj. Qui s'oppose à l'obésité. Le régime anti-obésique est indiqué par la cause la plus commune et la plus active de l'obésité, BRILLAT-SAVARIN, Physiol. du goût, Méd. xxI.

ÉTYM. Anti...., et obèse. † ANTIOPE (an-ti-o-p'), s. f. || 1o Dans la mythologie, nom de femme qui ne figure dans Homère que comme mère d'Amphion et de Zéthus. || 2° La 90° planète télescopique, découverte par M. Luther.

† ANTIPODIQUE ((an-ti-po-di-k'), adj. Qui a rapport aux antipodes. || Fig. Qui est opposé, contraire. Pour l'histoire des peintres, où les graveurs eurent à traduire Raphaël et Titien, Poussin et Velasquez, - des talents presque antipodiques quelle variété de travail ne faut-il pas?... BÜRGER, Salons de 1861 à 1868, t. 1, p. 82. Ce que Courbet représente dans l'école contemporaine, c'est un franc naturalisme, absolument antipodique aux manières prétentieuses et fausses des peintres récemment adoptés par un monde frivole, ID. ib. t. II, p. 279.

ANTIQUAIRE. Ajoutez: || 3° Recueil d'antiquités. Quelques livres ont été publiés sous ce titre au xvi° siècle, notamment l'Antiquaire de la ville d'Alençon, 1685, in-12.

-REM. Antiquaire au sens de docte en antiquités est plus ancien que les exemples ne le feraient croire. C'est un homme docte et en réputation de grand antiquaire, CORN. Lexique, éd. Marty

Laveaux.

ANTIQUE. Ajoutez : || 8° S. f. Terme de lapidaire. Pierre composée de plusieurs couches, comme le sont ordinairement les onyx, représentant un sujet quelconque exécuté par un graveur d'un talent incontestable, soit grec, italien, allemand, anglais ou français, etc. CHRITEN, Art du lapidaire, p. 289

ANTIQUITÉ. Ajoutez : || 5o Il s'est dit pour vieil- | aphérésées de noms tels que Lembelin et Robelin,

lesse. Mon âge, mon antiquité, la simplicité de mes sentiments.... me donnaient cette confiance, BOSS. Relation sur le quiétisme. On se cache de celui qui par son antiquité était à la tête, ID. Remar

que

sur la réponse [de Fénelon] à la relation sur

le quiétisme iétisme. Mon antiquité ne me permet plus d'entretenir la compagnie au delà de neuf heures, MTM DE COULANGES, Lett. à Mme de Grignan, 3 mars 1704. || Cet emploi a cessé d'être en usage.

† ANTIRÉGLEMENTAIRE (an-ti-ré-gle-man-têr'), adj. Qui est opposé au règlement. Je ne dois pas laisser pousser plus loin cet incident antiréglementaire, Journ. offic. 30 juin 1876, p. 4665, 2o col.

+ ANTISOMNIFÈRE (an-ti-so-mni-fè-r'), adj. Qui combat les somnifères. || S. m. Antidote contre les somnifères. Le sultan, frappé de l'observation de Mirzoza, se précautionna d'un antisomnifère des plus violents, DIDEROT, Bijoux indiscrets, II, 13. +ANTISYSTÈME (an-ti-si-stê-m'), s. m. Système financier opposé au système de Law, dit par excellence le Système. Il [Boisguillebert] n'a pas même de système à lui, à une époque où tout le monde en confectionne, à la veille du jour où le Système et l'Antisystème viendront à tour de rôle bouleverser la France, HORN, l'Écon. polit. avant les physiocrates, ch. iv.

† ANTITONNERRE. Ajoutez: J'ai un antitonnerre à Ferney dans mon jardin, VOLT. Lett. d'Argental,

8 mars 1775.

+ ANTOISER. REM. Antoiser n'est sans doute qu'une orthographe incorrecte pour entoiser, qui est dans le Dictionnaire.

† ANTRUSTIONNAT (an-tru-sti-o-na), s. m. Qualité, fonction d'antrustion. Nous ne croyons pas qu'on doive assimiler l'antrustionnat à une institution, FÉLIX ROCQUAIN, les Germains en Gaule, Rev. polit. et littér. 27 mars 1875.

-ÉTYM. Voy. ANTRUSTIONS.

ANXIÉTÉ. Ajoutez. -REM. Ce mot semblait étrange à Balzac, qui écrit le 25 février 1624 (voy. p. 30 du t. I de l'édit. in-fo 1665): Si, pour entendre une langue, il fallait en apprendre deux, et que l'anxiété, la décrépitude et les irritaments du désespoir me fussent des paroles familières.

+ ANXIEUX. || Fig. Songez que nous chantions les fleurs et les amours Dans un âge plein d'ombre, au mortel bruit des armes, Pour des cœurs anxieux que ce bruit rendait sourds, SULLY-PRUDHOMME, Aux poëtes futurs, Rev. des Deux-Mondes, 1er avr. 1873, p. 735.

+ AOÛTAGE (a-ou-ta-j'), s. m. Le temps de la moisson. Ah! quand reviendra l'aoûtage, Je reverrai mon beau village, A. DE VIGNY.

† APAPELARDIR. Ajoutez: - HIST. XIII s. Li papelart le mont [monde] honissent; Papelart s'apapelardissent, Por estre abbé, evesque ou pape, GAUTIER DE COINCY, Hist. de sainte Léocade, v. 1543. † APATELAGE (a-pa-te-la-j'), s. m. Terme de jardinage usité dans le Nord. Application d'engrais liquide au pied de chaque plante, dans une rigole pratiquée autour de la racine.

+ APÉRITEUR (a-pé-ri-teur), s. m. Mot dont le sens est expliqué dans cet exemple: Si.... le contrat [d'assurance] est souscrit par plusieurs sociétés, compagnies ou assureurs, le montant intégral de la taxe est perçu par le premier signataire, désigné sous le nom d'apériteur de la police, Décret du 25 nov. 1874, tit. 1er, art. 1er, p. 4, dans Journ. offic. 26 nov. 1871, p. 4637, 2o col.

ÉTYM. Lat. aperire, ouvrir. + APETISSE (a-pe-ti-s'), s. f. Terme de tricot. Synonyme de rapetisse (voy. ce mot, au Supplément).

APETISSER. || 2° V. n. Ajoutez: Pourquoi, toujours apetissant, De lune [un fromage) devient-il croissant? SAINT-AMANT, Œuv. t. 1, p. 456, édit. JANET.

+ APHASIE (a-fa-zie), s. f. Terme de médecine. Abolition du langage articulé malgré la persistance de la faculté d'expression, de la voix, de l'audition, des contractions volontaires des muscles du larynx et de la face.

ΕTYM. ̓Αφασία, de å privatif, et φάσις, parole. † APHASIQUE (a-fa-zi-k'), adj. Qui est affecté d'aphasie. Beaucoup d'entre eux [les idiots de Bicêtre] sont aphasiques, c'est-à-dire ne peuvent parler, MAXIME DU CAMP, Rev. des Deux-Mondes, 1er nov. 1872, p. 53.

† APHÉRÉSÉ, ÉE (a-fé-rè-zé, zée), adj. Terme

H. GAIDOZ, Rev. des cours litt. 1872, p. 331.

+ APHIS (a-fis'), s. m. Nom scientifique du puceron. Les houblons ont été envahis par des myriades de pucerons, et il est à craindre qu'en raison de l'état maladif des plantes, causé par le froid et la gelée, l'aphis ne vienne à s'étendre, cette peste, d'après ce qu'on assure, ayant déjà fait son apparition dans divers districts, Journ. offic. 30 mai 1874, p. 3615, 2o col.

APHTHONGIE (a-fton-jie), s. f. Perte de la faculté de produire des sons.

ÉTYM. 'A privatif, et φθόγγος, son. +APICOLE (a-pi-ko-l'), adj. Qui a rapport à l'apiculture. Produits des abeilles bruts et appliqués; ruches et autres appareils apicoles, Journ. offic. 18 août 1874, p. 5949, 2o col.

ÉTYM. Lat. apis, abeille, et colere, cultiver. + APIÉGER (S') (a-pié-jé; pié prend un accent grave quand la syllabe est muette, excepté au futur et au conditionnel: il s'apiégera), v. réfl. Se dit, dans l'arrondissement de Bayeux, des oiseaux qui reviennent habituellement à un endroit. Une hirondelle s'est apiégée à ma fenêtre.

ÉTYM. À, et piége.

APITOYER. Ajoutez: HIST. xve s. Auxquelles paroles le duc se appitoya si que on luy veoit les larmes aux yeux, MONSTREL. Chron. t. III, f° 118, verso.

+ APLAIGNEUR (a-plè-gneur), s. m. Ouvrier qui aplaigne.

† APLANÉTIQUE (a-pla-né-ti-k'), adj. Terme de géométrie. Surface aplanétique, surface qui limite un milieu réfringent, et telle que les rayons lumineux issus d'un même point vont rigoureusement concourir en un même foyer. || On trouve aussi aplanatique (ce qui est mauvais). Lister, en 1830 (Philos. transactions, Londres, in-4°, p. 187), montra que, pour chaque lentille composée de flint et de crown, il n'y a que deux points, qu'il nomma points locaux aplanatiques, où disparaît toute aberration quand on y place un objet.

– ΕΤΥΜ. ̓Απλάνητος, qui n'a pas d'aberration, de & privatif, et πλάνη, aberration.

† APLATISSEUR. Ajoutez: || 2° Aplatisseur de cornes, profession qui consiste à amollir, fendre et aplatir les cornes de buffle; c'est un des métiers de Paris.

APLOMB. Ajoutez: || 7° Terme d'équitation. Les aplombs d'un cheval, la juste répartition du poids du corps sur les quatre membres.

HIST. XIIos. Li mur sunt haut et fort, de quariaus à plon mis, li Romans d'Alixandre, p. 503.

+ APOCALE (a-po-ka-l'), s. m. Sorte de squale. Le côté réaliste de ce tableau poétique était dû à l'abominable odeur d'huile d'apocale, dont l'air était imprégné; l'apocale est le requin des mers glaciales, on le prend avec des émérillons par des profondeurs de 500 à 600 mètres, G. ARAGON, Un voyage en Islande, dans Rev. des Deux-Mondes, 15 oct. 1875.

APOCRYPHE. Ajoutez: - REM. Chapelle (Lettre III au duc de Nevers) a écrit apocrif: Mais c'est ici, comme ailleurs, grand dommage Qu'un si beau conte on répute apocrif.

HIST. Ajoutez: XIII s. Cil qui plain sont tout de tosique [poison], Adonc si dient qu'autentique Ne vrai ne sunt pas si miracle [de la sainte Vierge]; Pour mettre encontre aucun obstacle, Dient que tout sont apocrife, GAUTIER DE COINCY, les Miracles de la sainte Vierge, p. 176 (abbé POQUET).

† APOCRYPHITÉ (a-po-cri-fi-té), s. f. Qualite d'apocryphe, caractère apocryphe. Les divers partis, se démontrant réciproquement des contradictions, des invraisemblances, des apocryphités.... VOLNEY, Ruines, XXI.

APOGÉE. || 3° Ajoutez: C'étaient les fleurs de rhétorique de cet heureux siècle [xvr°].... le zénith de la vertu, le solstice de l'honneur et l'apogée de la gloire, BALZ. Dissert. crit. 8.

+ APOLAIRE (a-po-lê-r'), adj. Terme didactique Qui n'a pas de pôle. La moelle épinière a des cel lules apolaires; unipolaires, bipolaires, multipolaires.

APOLLON. Ajoutez : || 2° Nom d'un papillon. L'apollon est facile à prendre; il vole surtout sur les croupes des escarpements, il se pose souvent dans les pierrailles, CARTERON, Premières chasses, Papillons et oiseaux, p. 61, Hetzel, 1866.

† 2. APOLLONIEN, IENNE (a-po-lo-nien, niè-n'), adj. Néologisme. Qui a un caractère, une appaface apollonienne, GÉRARD DE NERVAL, les Illuminés, Lévy, 1868, p. 15.

de grammaire. Qui a subi une aphérèse. Les noms rence d'Apollon. Raoul Spifame.... recommanda à I ropres comme Belin, Blin, etc. sont des formes | Claude Vignet de voiler encore les rayons de sa † APPLICATEUR (a-pli-ka-teur), s. m. Ouvriertiers état, t. IV, p. 257.

† APOLLONIQUE (a-pol-lo-ni-k'), adj. Qui a rapport à Apollon. Chacun de ces mythes, intelligible en lui-même, devient embarrassant lorsqu'on veut les réunir tous dans une large trame de théologie apollonique, MAX. MÜLLER, Essais de mythologie comparée, trad. par G. Perrot, p. 189, Paris,

1873.

† APOLTRONNIR. Ajoutez : || 3° En général, rendre lâche, paresseux. Les délices de la Floride vous ont apoltronni, MALH. Lexique, éd. Lalanne. † APOPHONIE (a-po-fo-nie), s. f. Terme de grammaire. Changement, dit Ablaut en allemand, de la voyelle du radical d'un verbe à certains temps, par exemple en allemand singen, sang, et, dans l'arcien français, trover, je truis. Apophonie ou transformation du son des voyelles, CHASSANG, Dict. grec, Préf. p. 32.

ΕΤΥΜ. Ἀπὸ, indiquant changement, et φωνή, voix. Cela est très-fréquent en grec : τρέπω, ἔτραπον, τέτροφα. Μ. Bréal, qui a créé ce mot (Gramm. comp. de Bopp, trad. franç. t. 1, p. 35 dans l'index, Registre détaillé, p. 23), y est revenu eta dit qu'il vaudrait mieux rendre l'Ablaut par métaphonie.

APOPLECTIQUE. Ajoutez: - HIST. XVI s. Les apoplectiques ne meurent sinon que par faute de respirer, PARÉ, XXVIII, 2.

APOSTASIER. HIST. Ajoutez: XII s. Les apostateiz espirs de la gloire du ciel, quides les tu estre corporeiz u nient corporeiz? Li Dialoge Gregoire lo Pape, 1876, p. 233. || XVI s. Après avoir apostatizé, PARADIN, Chron. de Savoye, p. 195.

APOSTÉ. Ajoutez : REM. Corneille a dit aposté en parlant de choses. Je ne veux plus d'un cœur qu'un billet aposté Peut résoudre aussitôt à la déloyauté, Lexique, éd. Marty-Laveaux. Corneille, dès 1644, en changeant tout ce passage de Mélite, a remplacé aposté par supposé.

APOSTILLE. Ajoutez: REM. Balzac faisait, comme Marot, apostille du masculin. Pourquoi ce très-officieux et très-obligeant laisse-t-il gronder contre moi à Rome? ne pourrait-il pas prévenir toutes ces plaintes par un petit apostille? BALZAC, Lettr. inédites, CLIII, éd. Tamizey Larroque.

† APOSTILLEUR (a-po-sti-lleur, ll mouillées), s. m. Celui qui met une apostille. Ne se pourraitil point que ce cher Ménage, qui n'aime pas fort le patelin [Voiture], vous aurait débité pour histoire un de ses soupçons, aurait cru fait ce qu'il a jugé faisable, se serait imaginé que toutes les apostilles ne peuvent venir que du premier apostilleur? BALZAC, Lett. inédites, cxxx, éd. Tamizey Larroque.

† APOSTOLICITÉ. Ajoutez : || 2° Origine aposto lique. Apostolicité de l'Église du Velay, par l'abbé Frugère.

† APOSTOLISER (a-po-sto-li-zé), v. n. Faire l'apôtre, exercer l'apostolat.

HIST. XVI s. Il eust trouvé que c'estoit non pas apostoliser, mais apostasier.... PASQUIER, Rech. III, 43.

† APOTHÉOSER (a-po-té-o-zé), v. a. || 1o Mettre au rang des dieux, mettre dans le ciel. Si la machoire pesante [son imprimeur] dont vous me parlez opérait le miracle que vous voudriez, pourquoi ne serait-elle pas aussi apothéosée ou canonisée? BALZAC, Lett. inédites, LVI, édit. Tamizey Larroque. || 2° Fig. Accueillir comme une espèce de dieu. Qu'on examine avec quelle basse et universelle idolâtrie ce traître [Pichegru) était apothéosé dans tous les cercles, dans tous les journaux, GÉNÉRAL KLINGLIN, t. 1, p. 484.

† APOTHÉOTIQUE (a-po-té-o-ti-k'), adj. Qui a rapport à une apothéose. Platon, en tunique rouge, pose le pied sur une des marches de son trône apothéotique [d'Homère, dans les peintures de Baudry pour l'Opéra], et Jason se dissimule derrière le philosophe, E. BERGERAT, Journ. offic. 22 sept. 1874, p. 6654, 2a col.

APOTHICAIRERIE. Ajoutez : - HIST. XIV S. Un coffre de bois, couvert de cuivre, ferré et cloué ainsi qu'il appartient et fermant à clef, pour mettre certaines apoticarries pour ladicte dame [la reine] (1386), Nouv. recueil de comptes de l'argenterie des rois, par Douët-d'Arcq, p. 180. || XVI s. Apoticaireries [les drogues et médicaments prépaparés ou vendus par les apothicaires], MANTELLIER, Glossaire, Paris, 1869, p. 5.

APPAREIL. Ajoutez: - REM. Morceaux d'appareil, morceaux de musique, de littérature où il y a

de l'appareil, de la pompe. Outre que j'eus à faire plusieurs morceaux d'appareil et entre autres l'ouverture, J. J. ROUSS. Confess. VII. On dirait aujourd'hui morceaux d'apparat.

APPAREMMENT HIST. Ajoutez: xmos. Et se descovri lors aparantment la rancune, Histor. occident. des croisades, t. II, p. 348.

APPARENT. Ajoutez: || 5° Vraisemblable. Il n'est pas apparent [il n'y a pas d'apparence) que, venant tous les mercredis au marché, elle ne se fût pas avisée de venir chez moi demander son dû, J. J. ROUSS. Lett. à Mlle Duchesne, 16 janv. 1763.

APPARENTER. Ajoutez : || 3o Donner le titre de parent. Le feu roi [Louis XIV] n'apparentait personne sans exception que Monsieur et M. le duc d'Orléans; il les appelait mon frère et mon neveu, ST-SIM. t. xvii, p. 446, édit. de 1829.

APPARIER. Ajoutez : || 5° Fig. Mettre d'accord. Ce sont disparités qu'il n'est pas bien aisé d'apparier, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

APPARITEUR. Ajoutez : HIST. XIV s. Colinès de S.-Hillier, apparitere de la court l'arcediacre de Reins (1348), VARIN, Arch. administr. de la ville de Reims, t. II, 2o part. p. 1197.

APPARTENIR. Ajoutez : || 8° S'appartenir, ne dépendre que de soi-même. Il s'appartient depuis qu'il a quitté les affaires. || Appartenir l'un à l'autre. M. de Valori conclut que les fragments du biceps et du reste du bras [de. la Vénus de Milo] s'appartiennent évidemment, l'Opin. nationale, 25 juin 1875, 2o page, 4o col.

APPAS. Ajoutez : || 3° Dans le langage familier, appas se dit particulièrement de la gorge et de la poitrine des femmes.

APPÂTER. || 1° Ajoutez : || Fig. Les vains amusements.... se représenteront encore en votre cœur, pour l'appâter et faire retourner de leur côté, SAINT FRANÇOIS DE SALES, Introd. à la vie dévote, IV, 2.

APPATRONNER. Ajoutez : || 2° Comparer à un patron, à un modèle. C'est aux dispositions de ce sénatus-consulte qu'il faut appatronner la proposition pour en déterminer le caractère légal et l'influence, DELANGLE, au sénat, Journal officiel, 4 sept. 1869, p. 1182, 2o col.

APPELÉ. Ajoutez: || 4° S. m. Terme d'administration militaire. Celui qui est désigné pour se rendre sous les drapeaux. Les substitutions de numéros sur la liste cantonale pourront avoir lieu, si celui qui se présente à la place de l'appelé est reconnu propre au service par le conseil de révision, Loi du 21 mars 1832 sur le recrutement, art. 18.

APPELER. || 4° Ajoutez: Il [saint Paul] montrera que, bien loin que les dignités soient capables de soustraire les hommes au jugement de Dieu, c'est cela même qui les y appelle et qui aggrave leur compte, SAURIN, Disc. de saint Paul à Félix et à Drusille. || 14° S'appeler, se donner un titre à soimême. On n'eut égard aux sollicitations que pour exclure ceux qui étaient assez téméraires pour solliciter et s'appeler eux-mêmes, Mass. Panégyr. saint Louis.

REM. Écrivez: appelé-je, et non appellé-je, par la même raison qui fait qu'on écrit appelai et non appellai. Cette remarque s'applique à tous les verbes en eler et en eter: jeté-je et non jetté-je.

APPENDICE. - HIST. Ajoutez: XIIIo s. Un tenement avoeques tous les appendiches, si comme il se comporte et en lonc et en lé, Bibl. des chartes, 1875, 3o et 4o livraisons, p. 214, 1292.

† APPÉTENT, ENTE (a-ppé-tan, tan-t'), adj. Qui a de l'appétence. || Par extension, qui a de la convoitise. Cette race appétente et brutale, impie et superstitieuse, ABOUT, la Question romaine, portrait d'Antonelli.

ÉTYM. Voy. APPÉTER. APPLAUDISSEUR. Ajoutez : HIST. XVI S. Ceste opinion [de l'existence du purgatoire], qui, de son temps [de saint Augustin], avoit desjà beaucoup d'applaudisseurs, le Bureau du concile de Trente, p. 262.

† APPLI (a-pli), s. m. Nom générique des objets qui servent à l'attelage des animaux de trait et de labourage, et à les attacher soit ensemble, soit dans les écuries, etc. Le feu a consumé en peu d'instants trois grands corps de bâtiments et tout ce qu'ils contenaient mobiliers, récoltes, fourrages, applis d'agriculture, etc. Courrier de l'Ain, 4 août 1864.

ÉTYM. Lat. applex, ce qui s'applique (comparez APLET).

qui applique. Applicateur d'enduit contre l'oxydation. Applicateur d'autres métaux que l'or et l'argent, Tarif des patentes, 1858.

APPLICATION. Ajoutez: || 9° Broderie en application on place une étoffe sur une autre, ordinairement de la mousseline sur du tulle, puis on fait un cordonnet serré avec du coton fin autour d'un dessin quelconque en pressant les deux étoffes; ensuite on enlève la mousseline autour des fleurs, de façon que le dessin soit formé par la mousseline tenue sur le tulle par le cordonnet. Cette broderie imite l'application d'Angleterre. || Application d'Angleterre ou point d'Angleterre, voy. POINT, n° 4.

APPLIQUE. Ajoutez: || 2° Autrefois, jours d'applique, appareils d'illumination. Ces belles nuits sans ombre avec leurs jours d'applique, CORN. Lexique, éd. Marty-Laveaux. || 3o Plaque de métal qu'on accroche au mur et qui porte des flambeaux; on dit aussi bras. Ce commencement d'incendie, causé par une applique placée trop près d'un rideau de fond et dont un courant d'air agitait la flamme, a été éteint en moins d'une heure, Gaz. des Trib. 2-3 nov. 1876, p. 1069, 3o col.

† APPLIQUEUSE (a-pli-keû-s'), s. f. Synonyme de striqueuse.

APPOINTER. || 1o Ajoutez: || Dans l'ancienne jurisprudence, appointer un procès, d'après Furetière, décider qu'il sera jugé sur production de pièces et de mémoires sans plaidoiries orales. Un juge appointe un procès quand il veut favoriser une des parties, FURETIÈRE. Il était question [dans un procès plaidé à Sarlat] de donner du pain, par provision, à des enfants qui n'en avaient pas.... on appointa la cause, c'est-à-dire, en bonne chicane, qu'il fut ordonné à ces malheureux de plaider à jeun, et les juges se levèrent gravement du tribunal pour aller dîner, FÉNELON, Lett. à Mme de Laval, 16 juin 1681.

† APPOINTI, IE (a-poin-ti, tie), part. passé d'appointir. Qui est rendu pointu, à quoi on a fait une pointe. On y remarquera ces aiguilles en bois de renne, finement appointies par un bout et percées à l'autre extrémité d'un trou ou chas, LARTET et CHRISTY, Acad. des sc. Compt. rend. séance du 21 mars 1864.

† APPOINTIR (a-poin-tir), v. a. Rendre pointu, faire une pointe à un objet mousse.

† APPOINTISSAGE (a-poin-ti-sa-j'), s. m. Opération par laquelle on rend pointues les épingles. APPORT. Ajoutez: || 5° Nom, dans l'Allier et le Nivernais, des fêtes ou assemblées locales, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 247. A quelques jours de là eut lieu la fête du bourg, qu'on nomme indifféremment l'apport ou l'assemblée, TH. BENTzon, Rev. des Deux-Mondes, 15 juin 1876, p. 826.

APPORTER Ajoutez : REM. J. J. Rousseau s'est servi de ce mot au sens d'emporter: Je ne saurais dire exactement combien de temps je demeurai à Lausanne; je n'apportai pas de cette ville des souvenirs bien rappelants, Confess. Iv. Cet emploi est mauvais.

+ APPORTEUR (a-por-teur), adj. Qui fournit une part du capital dans une société par actions. Les actionnaires apporteurs de 258 actions, Jug. du trib. de la Seine du 3 mars 1865, cité dans le Répert. périodique de l'enregistrement, no 2095, cahier de juill. 1865.

† APPRÉBENDER. Ajoutez: Boispillé la conduira [une fille de M. de Chevreuse) et la ramènera aussitôt qu'elle aura pris l'habit et sera apprébendée, M DE CHEVREUSE, dans RICHELIEU, Lett. etc. t. vI, p. 248 (1638).

APPRÉHENSIF. Ajoutez: Piccolomini est puissamment retranché, et si appréhensif en sa faiblesse qu'il ne permet à personne de voir son retranchement, RICHELIEU, Lett. etc. t. vI, p. 457 (1639).

APPRÉHENSION. Ajoutez: || 4° Au propre, prise. La cupidité a bien d'autres formes moins ouvertement déhontées, et qui peuvent échapper aux appréhensions de la loi, mais infectées d'une pareille culpabilité morale, RENOUARD, procureur général, Gaz. des Trib. 4 nov. 1874, p. 1055, 4o col.

APPRENDRE. - REM. Ajoutez: || 5. L'emploi archaïque d'apprendre au sens d'enseigner, avec le régime direct de la personne, a été imité par Béranger: Vous que j'appris à pleurer sur la France, la Bonne vieille.

APPRENTISSAGE. - HIST. Ajoutez: xvs. Pour le droit d'aprentage, ilz seront tenus de paier.... la somme de dix sols (pour le métier de tonnelier à Abbeville], Rec. des monum. inédits de l'hist. du † APPRIVOISEUR (a-pri-voi-zeur), s. m. Celui qui apprivoise. Vous voulez.... que je fasse telles ou semblables exclamations: 6 l'ami des siècles héroïques! ô le père des faveurs et des courtoisies! ô l'apprivoiseur des lions et des lionnes! BALZAC, Lelt. inédites, LIX, éd. Tamizey Larroque.

APPRÊT. || 6o Ajoutez: Marchand d'apprêts pour | ou subjectives chez toutes deux, E. DE ROBERTY, les fleurs artificielles, Tarif des patentes, 1858.

† APPROCHABLE. Ajoutez : HIST. XVI s. De là est que le temple et le parc et verger de cest Eunostus est depuis demouré inaccessible et non approchable aux femmes, AMYOT, Plut. Quest. grecques, 4°.

APPROCHE. || 8° Terme d'imprimerie. Distance entre les lettres. Ajoutez: Lisez, si vos larmes de bibliophile ne vous troublent pas les yeux, lisez ce passage du rapport, p. 27; voyez ce tirage, cette approche, cet alignement, et dites si jamais texte a protesté plus glorieusement contre la catastrophe dont on le menace, E. MOUTON, Rapp. au Min. de l'instruct. publique, Journ. offic. 25 nov. 1874, p. 7799, 2 col.

la Philos. pos. juillet-août 1874, p. 36.

† APTÉRYX (a-pté-riks'), s. m. Nom d'un oiseau dont l'espèce est éteinte. Des oiseaux du même type que ces oiseaux gigantesques, les aptéryx de la Nouvelle-Zélande, par exception réduits aux proportions des gallinacés, sont également des coureurs, E. BLANCHARD, Rev. des DeuxMondes, 1er août, 1874, p. 587.

ETYM. 'A privatif, et πτέρυξ, aile. + APURE (a-pu-r'), s. m. Acte qui apure, qui vérifie définitivement. Attendu que, faute de cet apure [l'affirmation sous serment d'un fait par le préfet], il y a doute sur la fausseté de la nouvelle

1866. || 11° Les liens pour suspendre les hamacs. Articles de marine: pavillons sans couture, hamacs d'une seule pièce compris les araignées, Alm. Didot-Bottin, 1873, p. 2706, 3o col. || 12° Nom d'une espèce de voiture, Figaro, 5 mars 1870. || 13° Avoir une araignée dans le plafond, voy. PLAFOND, n° 2. ||| 14° Araignée ou araigne, espèce de crabe ainsi nommé parce qu'il ressemble à une araignée, maia squinado, Glossaire aunisien, La Rochelle, 1870, p. 64.

+ ARAIRE. HIST. Ajoutez: XIV s. Pour cinq chevaus ferrer, et pour crochès, crampons et arere (1336), VARIN, Archives administr. de la ville de Reims, t. II, 2o part. p. 749.

publiée par..., Ordonnance d'un juge d'instruction, † ARALIE (a-ra-lie), s. f. Genre d'arbustes, voisin
dans Journ. offic. 25 juin 1875, p. 4600, 2o col.
† APY (a-pi), s. m. L'ache. L'apy était la cou-
ronne des jeux isthmiques, RAC. Lexique, éd.
P. Mesnard.

ÉTYM. Lat. apium, ache. + AQUAFORTISTE (a-koua-for-ti-st'), s. m. Artiste qui grave à l'eau-forte. L'œuvre des aquafortistes se poursuit malgré la mort du regretté M. Cadart, Journ. offic. 29 mai 1875, p. 3823. ÉTYM. Ital. acquaforte, eau-forte.

† APPROCHEMENT. Ajoutez : Ce mot a été employé par Malherbe: Ne vous imaginez pas que l'approchement de ma fin me fasse peur, Lexique, éd. L. Lalanne; Je crois que cet approchement + AQUAPUNCTURER (a-koua-pon-ktu-ré), v. a.

[rapprochement] ne plaira guère à M. de Vendôme, ib.

APPROCHER. || 2° Ajoutez: Quelle douleur que nous passions notre vie si loin l'une de l'autre, quand notre amitié nous approche si tendrement! Sév. Lett. à sa fille, 17 mai 1676.

+ APPROCHEUR. Ajoutez: Pendant le flottage en trains, les flotteurs, approcheurs et compagnons de rivière emportent chacun 11 bûches.... Arr. du Min. de l'intér. 28 mai 1816.

† APPROFONDISSEMENT. Ajoutez : || 3° Fig. Action de rabaisser. Ce leur fut [aux partisans des bâtards de Louis XIV] une très-vive irritation de douleur par l'approfondissement où cette distinction [en faveur du comte de Toulouse) plongeait le duc du Maine, ST-SIM. t. xvII, p. 116, ancienne édit. Inusité.

+ APPROPRIEUR (a-pro-pri-eur), s. m. Approprieur de chapeaux, celui qui met les chapeaux en forme pour le compte des chapeliers, Tarif des patentes, 1858.

APPROVISIONNÉ, ÉE. Ajoutez: || 2° Amassé pour approvisionnement. Vin qui est approvisionné par les particuliers, L. SAY, Journ. offic. 4 mars 1874, p. 1685, 3o col. L'eau de Seine approvisionnée dans le bassin de Louveciennes et dans les réservoirs de la ville de Versailles, E. DECAISNE, Journ. offic. 16 mai 1873, p. 3443, 1re col. Les ouvrages exécutés, les matériaux approvisionnés appartiennent à l'Etat, Journ. offic. 31 janv. 1875, p. 840, 3o col.

APPUYER. || 1o.... || Fig. Ajoutez: Vous êtes trop distraits, vous autres gens du monde; vous n'appuyez pas sur les plaisirs comme nous autres ermites, BUSSY RABUTIN, Lett. à Mme de Sévigné, 15 mai 1670. || 5° Ajoutez: || Appuyer la tête au mur, ou, simplement, appuyer, se dit du cheval qui se transporte parallèlement à lui-même en conservant une direction plus ou moins oblique. || 8° Ajoutez: || Appuyer une poursuite, la faire vigoureusement. Les corvettes la Pomone, la Baya

Terme de médecine. Se dit d'un mode de révulsion dans lequel on fait à la peau une piqûre capillaire permettant d'introduire, à l'aide d'un ajutage filiforme, une petite quantité d'eau; ce moyen est employé contre les douleurs.

qûre.

ÉTYM. Lat. aqua, eau, et punctura, pi

† AQUARIUM. Ajoutez: - REM. On trouve quelquefois au pluriel aquaria: Les aquaria sont une des nécessités de notre époque, Journ. offic. 15 déc. 1874, p. 8309, 3o col. 11 vaut mieux dire au pluriel des aquariums.

+ AQUE (a-k'), s. f. Terme provincial de pêche qui se dit sur les côtes de la Seine-Inférieure. Amorce pour les hameçons.

ETYM. Forme normande de aiche (voy. ce mot

au Dict.)

| AQUICOLE (a-kui-ko-l'), adj. Qui se rapporte à l'aquiculture. La Société d'acclimatation, qui accorde dans ses travaux une large part à l'industrie aquicole, attend en ce moment d'Amérique un envoi d'œufs de salmo fontinalis,... Journ. offic. 25 nov. 1874, p. 7795, 3o col.

† AQUICULTEUR (a-kui-kul-teur), s. m. Celui qui s'occupe d'aquiculture.

† AQUICULTURE (a-kui-kul-tu-r'), s. f. Aménagement des eaux pour la production du poisson. Traité de pisciculture pratique et d'aquiculture en France et dans les pays voisins, par M. BOUCHONBRANDELY. Partout sont créées ou se fondent des sociétés d'aquiculture sur le modèle de nos sociétés d'agriculture, G. BOUCHON-BRANDELY, Rapport, Journ. offic. 25 oct. 1874, p. 7496, 2o col. pour se faire une idée des ressources que l'aquiculture maritime pourra offrir un jour à l'alimentation publique, Journ. offic. 28 sept. 1874, p. 6750, 1o col. SYN. AQUICULTURE, PISCICULTURE. On entend spécialement par pisciculture l'élevage artificiel de l'alevin, et par aquiculture l'empoissonnement des eaux.

ÉTYM. Lat. aqua, eau, et cultura, culture. AQUILIN. Ajoutez : REM. Dans la comédie

dère, la Victorieuse,... appuyèrent une si vigou-
reuse poursuite aux pirates qu'en moins de dix- des Académiciens de Saint-Évremont, acte II,
huit mois ils en eurent complétement purgé l'ar- sc. 1, Chapelain dit, à propos d'une ode qu'il re-
chipel, JURIEN DE LA GRAVIÈRE, Rev. des Deux-voit et où il a placé le mot aquilin: Aquilin ne
Mondes, 15 févr. 1874, p. 843.

APRÈS-MIDI. Ajoutez: || Au plur Des aprèsmidi, sans s.

+ APRIORISME. (a-pri-o-ri-sm'), s. m. Terme de philosophie. Emploi des notions à priori. Dans le Contrat social il [J. J. Rousseau] emploie une méthode opposée: il y est spéculatif à priori et applique à cet apriorisme hypothétique la méthode géométrique, P. JANET, Rev. des cours litt. 1872, p. 319. La classification des sciences, telle qu'elle a été établie par Comte..., est la meilleure des pierres de touche pour reconnaître un positivisme de bon aloi et le distinguer d'un positivisme à moitié métaphysique; c'est le réactif le plus puissant pour déceler immédiatement l'apriorisme sous toutes ses formes et dans ses moindres vestiges, DE ROBERTY, la Philosophie positive, août-sept. 1876, p. 219.

APRIORISTIQUE (a-pri-o-ri-sti-k'), adj. Terme de philosophie. Qui a le caractère de l'apriorisme. Cette essence et cette origine [de la théologie et de la métaphysique] sont également aprioristiques

vient pas fort souvent en usage; Mais il convient au nez du plus parfait visage. Dans la 1re éd. (de 1650), le second vers porte: Mais c'est un mot de l'art pour faire un beau visage.

† AQUOSITÉ. Ajoutez : HIST. XVI s. L'aiguosité que vous nommez urine, RAB. Pant. III, 4. ARABE. Ajoutez: || 4° On dit d'un cheval qu'il a de l'arabe, lorsque sa conformation se rapproche de celle du cheval arabe.

+ ARABETTE (a-ra-bè-t'); s. f. Plante crucifère (arabis sagittata, DC.) dont les graines contiennent une grande quantité d'huile et dont toutes les parties jouissent de propriétés stimulantes.

+ ARACHINE (a-ra-chi-n'), s. f. Terme de chimie. Corps neutre extrait de l'arachide, et analogue à la stéarine.

+ ARACHIQUE (a-ra-chi-k'), adj. Terme de chimie. Acide arachique, corps gras de l'huile d'arachide.

ARAIGNÉE Ajoutez: || 10° Filet pour prendre les truites, autrement dit étave, CARTERON, Premières chasses, Papillons et oiseaux, p. 85, Hetzel,

des lierres et des ombellifères. Aralie du Japon, arbuste à feuillage toujours vert, HEUZÉ, la France agricole, carte no 6.

ÉTYM. Aralia est le nom canadien sous lequel la première espèce de ces arbustes fut envoyée de Quebec à Fagon, directeur du Jardin du roi.

+ ARAMAÏSME (a-ra-ma-i-sm'), s. m. Ensemble, caractère des langues araméennes, c'est-à-dire du chaldéen et du syriaque. Dans son Histoire des langues sémitiques, M. Renan traita successivement de l'aramaïsme païen et de l'aramaïsme chrétien, A. HOVELACQUE, Linguistique, p. 167, Paris, 1876.

† ARAMÉEN. Ajoutez : || L'araméen, parlé jadis en Syrie, formait plusieurs dialectes: l'araméen biblique, dans lequel ont été composés, au vre siècle avant notre ère, quelques-uns des livres de la Bible; l'araméen targumique, qu'on retrouve dans les targums ou paraphrases de la Bible qui remontent au commencement de notre ère, FR. LENORMANT, Manuel d'hist. anc. livre 1, les temps primitifs.

ÉTYM. Aram, qui, avant d'être le nom de la Syrie, a été celui de la région montagneuse qui se trouve dans le cours moyen de l'Euphrate.

+ ARAMON (a-ra-mon), s. m. Nom d'un plant de vigne. La vigne de M. L.... [à Celleneuve, près de Montpellier), plantée principalement en aramons et carignans (on dit aussi carignane; voy. ce mot), Journ. offic. 17 août 1873, p. 5431, 3a col. L'aramon est un cépage cultivé seulement dans le midi de la France; synonyme: plant riche, aqué noir. ÉTYM. Aramon, petite ville du midi de la France.

+ ARAUCAN, ANE (a-rô-kan, ka-n'), adj. Qui appartient à l'Araucanie, pays de l'Amérique du Sud. || L'araucan, la langue parlée en ce pays.

+ ARAUCARIA (a-rô-ka-ri-a), s. m. Genre d'arbres verts de la famille des conifères. Les araucarias aux feuilles triangulaires et aux graines comestibles sont indigènes de l'Amérique méridionale, BROILLARD, Rev. des Deux-Mondes, 15 avr. 1876, p. 940.

- ETYM. Araucanos, nom chilien de l'arbre. ARBALETE. || 1o Ajoutez: || On distingue: 1o l'arbalète simple, qui se bande avec les bras ou avec le pied; 2o l'arbalète à pied de chèvre ou à pied de biche, dans laquelle l'arc est tendu à l'aide d'un levier terminé par une fourche qui embrasse la corde; 3o l'arbalète à cric, où la tension est produite par un petit cric qu'on fixe à l'arbrier au moment du besoin; 4o l'arbalète à tour ou de passot, bandée au moyen d'un tour ou d'une moufle que le soldat portait à sa ceinture et fixait à l'arbrier quand il voulait tendre l'arc; 5o les arbalètes à cranequin, à vindas, à signolle, bandées avec des espèces de treuils. || Les arbalètes affectées à la chasse étaient: 1o l'arbalète à jalet, semblable à l'arbalète simple, mais dont la corde est redoublée de manière à former, en son milieu, une sorte de poche pour recevoir le projectile, qui est une balle de plomb ou de terre glaise; 2o l'arbalète à baguette, dont l'arbrier porte une sorte de canon fendu, dans la fente duquel la corde peut glisser; pour tendre l'arc, on employait une baguette ou enrayoir qu'on introduisait dans le canon, et sur laquelle on appuyait avec force.

† ARBITRAGISTE (ar-bi-tra-ji-st'), adj. || 1o Terme de bourse et de commerce. Qui est relatif aux opérations d'arbitrage. Syndicats arbitragistes. La spéculation arbitragiste. || 2° S. m. Terme de banque. Celui qui fait des arbitrages. Mécompte chez bon nombre d'arbitragistes qui avaient vendu leur 3 p. 100 pour souscrire à l'emprunt, mais qui se sont trouvés avoir fait leur arbitrage dans des proportions trop étroites, la Semaine financière, 24 juin et 1er juillet 1871,

ARBITRAIRE. Ajoutez: || 5° S. f. Terme de mathématique. Une arbitraire, une quantité que l'on détermine. L'astronomie, qui est maintenant un grand problème de mécanique dont les éléments du mouvement des astres, leurs figures et leurs masses sont les arbitraires, seules données indispensables que cette science doive tirer des obser-en-ciel de l'Inde.... le poisson arc-en-ciel.... un vations, LA PLACE, Expos. IV, Préface.

ARBITRAL. Ajoutez :

HIST. XIV s. Par nos

tre sentence arbitrale (1306), VARIN, Archives admin. de la ville de Reims, t. II, 1re partie, p. 56. Sachent tuit que comme Philippes Noel ayt esté condampnez par sentence arbitrele à aler, en non d'amende, à la mere ou cathedral eglise de la ville et cité de Toulouse la gaillarde (1370)...., ID. ib. p. 337.

+ ARBITRATIF, IVE (ar-bi-tra-tif, ti-v'), adj. Qui a le caractère de l'arbitrage. On ne croyait pas encore que l'autorité arbitrative pût statuer sur le sort de chaque particulier individuellement, MALESHERBES, Remontr. au roi, 6 mai 1775.

ARBITREK. Ajoutez : || 2° Arbitrer des personnes, prononcer une sentence arbitrale entre elles. Qui pourrait oublier.... que vous [États de Hollande) avez plus d'une fois rétabli la liberté des mers, donné la paix à l'Europe, arbitré les rois? MIRABEAU, Aux Bataves, sur le stathoudérat, p. 3. - HIST. Ajoutez: XIV s. Pour une amende, laquelle lui fut arbitrée à vIII livres tournois (1378), VARIN, Archives admin. de la ville de Reims, t. III, p. 493.

†ARBOIS (ar-boi), s. m. Nom vulgaire du cytise des Alpes, BAILLON, Dict. de botan. p. 246.

† ARBORISTE. Ajoutez :

REM. Il est bien cer

tain que arboriste a été pris pour herboriste, par une confusion regrettable; l'exemple de La Fontaine le montre. Mais rien ne prouve que, dans le titre de Robin (arboriste du roi Louis XIII), arboriste ait le sens d'herboriste; dans ce titre, arboriste a son sens propre de jardinier des arbres. Arboriste, dans le parler normand, signifie encore aujourd'hui pépinièriste, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 20.

ARBRE. Ajoutez tez : : || 14° Arbre de vent, nom populaire des cirrus, qui annoncent presque toujours un changement de temps, Journ. offic. 20 sept. 1873, p. 5976, 2o col. || Arbre des Machabées, même sens. M. Taine m'apprend qu'en France, depuis les Ardennes jusqu'en Bourgogne, les paysans donnent au même phénomène le nom d'arbre des Machabées, à cause des sept branches qu'ils lui attribuent.... F. BAUDRY, les Mythes du feu et du breuvage céleste, dans Rev. germanique, t. xiv,

p. 376.

HIST. Ajoutez. || XIV s. La terre porte herbes vers Et les herbres de fruit couvers, MACÉ, Traduction de la Bible, fo 1, verso, 2o col. Une arbre bestournée [un arbre planté les racines en haut et les branches en bas], Revue critique, 5o année, 2o série, p. 328 (dans un texte anglo-normand).

+ ARBRIER (ar-bri-é), s. m. Fût en bois de l'arbalète, qui porte une rainure destinée à recevoir et à diriger le trait.

ETYM. Arbre, au sens de fût. † ARBUSCULE (ar-bu-sku-l'), s. m. Petit arbre, CUVIER, Anat. comp. 27o leçon.

+ ARBUSTIF, IVE (ar-bu-stif, sti-v'), adj. Qui se rapporte aux arbustes. La nécessité de débarrasser les forêts de leur sous-étage arbustif, composé en général de

bruyères, arbousiers, alaternes,

vrées de diverses couleurs. Une troupe de gens, du régiment de l'arc-en-ciel.... agaçaient le singe, CYRANO DE BERGERAC, Combat de Bergerac avec le singe de Brioché, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 13. || 4° Espèce de poisson, que les naturalistes nomment colisa....la nidification du poisson arcdes plus jolis poissons connus, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 9 déc. 1875, p. 10160, tre col.

ARCHAÏSME. Ajoutez: REM. Ce mot appartient à Mercier, Néologie, t. 1, p. 45

ARCHAL.

HIST. || XVI s. Ajoutez: Archelaix, areschaus [fil d'archal], MANTELLIER, Glossaire, Paris, 1869, p. 6.

4. ARCHE. Ajoutez: || On donne aussi le nom d'arche aux parties cintrées d'un viaduc, d'un aqueduc. || V. Hugo a donc eu raison d'appeler arche l'arc de triomphe de l'Étoile: Arche aujourd'hui guerrière, un jour religieuse, Voix intér. Iv. + ARCHÉISME (ar-ché-i-sm'), s. m. Doctrine de l'archée, ou principe immatériel différent de l'âme intelligente. Différentes transformations de ce naturisme, qui fut l'origine du pneumatisme avec Athénée, de l'archéisme avec Van Helmont, DECORLIEU, Journ offic. 30 nov. 1874, p. 7882, 2o col.

HIST. XVIoS. La char

ÉTYM. VOY. ARCHÉE 1. + ARCHELET. Ajoutez : reté d'archelet [perche flexible], milliers de pieces d'archelet, grosse de grands cercles à faire cuves, MANTELLIER, Glossaire, Paris, 1869, p. 6.

+ ARCHÉOGRAPHIE (ar-ké-o-gra-fie), s. f. Action de représenter, par la peinture ou la sculpture, des scènes antiques, BÜRGER, Salons de 1861 à 1868, t. II, p. 511.

ΕΤΥΜ. Ἀρχαιογράφος, celui qui décrit les choses antiques, antiquaire, de ἀρχαῖος, antique, et γράφειν, décrire.

+ ARCHÉOGRAPHIQUE (ar-ké-o-gra-fi-k'), adj. Qui a rapport à l'archéographie. M. Alma Tadema persiste dans ses fantaisies archéographiques, et, après nous avoir montré comment les Egyptiens s'amusaient.... il nous montre, cette année, comment on faisait la sieste en Grèce, BÜRGER, Salons de 1861 à 1868, t. II, p. 514.

+ ARCHÉOLÍTHIQUE (ar-ké-o-li-ti-k'), adj. Qui a rapport à la partie la plus ancienne de l'époque où l'homme préhistorique faisait usage de la pierre comme outil.

ΕΤΥΜ. Ἀρχαῖος, ancien, et λίθος, pierre. ARCHER. Ajoutez: || 5° Au féminin, archère. Istar l'archère, avec son arc, son carquois et ses flèches, la déesse guerrière d'Ascalon ou celle de Carthage, sont filles ou plutôt sœurs d'une antique déesse tellurique, qui, après avoir personnifié les forces génératrices de la terre, devint divinité lunaire et planétaire, soury, le Temps, 21 août 1876, 2o page, 6o col.

ARCHET. Ajoutez: || 5o Branche à fruit conservée plus ou moins longue sur la vigne quand on la courbe en demi-cercle. On donne à ces longs sarments, suivant les localités, les noms de courgée, vinée, pleyon, archet, aste, sautelle, flèche, tiret, etc. DUBREUIL, Culture du vignoble, Paris, 1863, p. 88.

-REM. Ajoutez: || 2. Ce que nous nommons archet dans lesi nstruments à cordes se disait arçon au XIII° siècle. Quant s'oroison a dite et faite, Sa viele [il] a sachiée et traite, L'arçon as cordes fait sentir, Et la viele retentir, GAUTIER DE COINCY, les Mira

téré- cles de la sainte Vierge, p. 315 (abbé Poquet).

ciel [arceau].... Lors [il] prent le brachet [petit bras], si s'en torne, Desi [ci] à l'arket [arceau] ne sejorne, Perceval le Gallois, v. 22645.

binthes, lentisques, cistes, H. FARÉ, Enquête sur HIST. Ajoutez: XIIo S. Mais alés là à cel arles incendies- de forêts, 1869, p. 18. La végétation arbustive ne tarde pas à se manifester de nouveau avec vigueur, ID. ib. p. 23. Les houblonnières, les arbres à fruits de plein vent, les pépinières et cultures arbustives, Monil. univ. 20 août 1868, p. 1211, 6o col.

ARC. REM. Ajoutez: || 2. Avoir plusieurs cordes à son arc, est une expression figurée qui vient de ce que l'archer avait plusieurs cordes de rechange, de manière à remplacer facilement la corde montée en cas de rupture.

ARCEAU. - HIST. Ajoutez: xuo s. Mais alés là à cel arciel, Là troverés vous un tombiel Où il a [il y a] peint un chevalier, Perceval le Gallois,

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+ ARCHIFAIT, AITE (ar-chi-fè, fè-t'), adj. Terme familier. Qui est absolument fait, fini. Quoi! cela est fait, dit-elle ? - Eh fait et archifait, ST-SIM. t. VIII, p. 52, éd. Chéruel. ÉTYM. Archi.... préfixe, et fait (voy. ARCHI...,

oui! répliquai-je, Madame,

au Dictionnaire).

+ ARCHILUTH. Ajoutez: Quant à la musique instrumentale [dans une église de Rome], elle était composée d'un orgue, d'un grand clavecin, d'une lyre, de deux ou trois violons et de deux archiluths, MANGARS, Lett. sur la musique (1639), dans le Journ. le Temps, 4 févr. 1868.

†1. ARCHINE. Ajoutez: - REM. Contrairement au Complméent du Dictionnaire de l'Académie, l'Annuaire du Bureau des longitudes écrit archinne; il évalue l'archinne russe à 0,71119, et l'archinne turc à 0,75774.

haut degré. C'étaient [le chat et le renard] deux vrais tartufs [sic], deux archipatelins, LA FONT, Fabl. IX, 14.

+ ARCHITECTURISTE (ar-chi-tè-ktu-ri-st'), s. m. Peintre de vues de monuments. En peintres de fruits, nous avons M. Robin, avec ses Raisins, du musée de Belgique; en marinistes, M. Clays, trois tableaux; un architecturiste, M. Van Moer, dont les trois Vues de Venise sont remarquées.... BÜRGER, Salons de 1861 à 1868, t 1, p. 217.

+ ARCHIVAIRE (ar-chi-vê-r'), s. m. S'est dit des employés à la garde des archives. J'avais réglé que, à l'égard des titres que le procureur du roi voudrait produire en forme probante, tant dans la confection du papier terrier que dans les diverses instances de réunions, ils seraient signés des archivaires et payés par le fermier, BOISLISLE, Correspond. des contrôl. généraux, 1687, p. 99.

† ARCHIVER (ar-chi-vé), v. a. Néologisme. Recueillir, classer dans des archives. A l'époque où la Guienne échappa à la domination des Anglais, ceux-ci emportèrent avec eux en Angleterre une foule de documents écrits qui furent dans la suite archivés dans une des salles de la fameuse Tour de Londres, le Temps, 27 janv. 1876, 3o page, 5o col.

+ ARCOSOLIUM (ar-ko-so-li-om'), s. m. Terme d'antiquité chrétienne. Nom donné aux monuments arqués qui se rencontrent fréquemment dans les catacombes et, en général, dans tous les cimetiè

res chrétiens.

ÉTYM. Lat. arcosolium, de arcus, arc, et solium, châsse, reliquaire, sarcophage surmonté d'un arc.

+ ARCURE. Ajoutez: || 2° Terme d'artillerie. Défaut de fabrication des bouches à feu en fonte; c'est l'inflexion que peuvent présenter, les uns par rapport aux autres, les axes des différentes parties de la surface extérieure.

+ ARDE (ar-d'), s. f. Petite digue de séparation entre les partènements, Enquête sur les sels, 1868, t. II, p. 509.

+ ARDEB (ar-dèb), s. m. Mesure de poids et de capacité en Égypte; d'après le grand ouvrage de la Commission de l'Institut de l'Égypte (Hist. nat. t. 1, p. 14), la capacité en est de 185 litres, DEVIC, Dict. étym.

ÉTYM. Arabe, ardeb.

ARDÉLION. Ajoutez: Grands prometteurs de soins et de services, Ardélions sous le masque d'amis, Sachez de moi que les meilleurs offices Sont toujours ceux qu'on a le moins promis, J. B. ROUSS. Lett. à Racine, 12 juill. 4739.

ARDEMMENT.

ARDEUR.

HIST. Ajoutez: XII° s. Si tu desires si ardanment.... ST BERN. p. 568. Li espous soi repunt [cache] cant l'om le quiert, par ke [afin que] l'om le queret plus ardanment quant l'om nel at troveit, li Dialoge Gregoire lo pape, p. 321. - HIST. Ajoutez: XII° s. Une ardor de droiture, Job, p. 445. || XIV S. Ajoutez: Le saingler [à la cour du roi Noble] vit on escumer D'ardeur, de ce que il veoit Tel chose qui li desseoit, Dont il li sambla ce soit tors, J. DE CONDÉ, t. III, p. 78. || xvro s. Le douziesme jour, ils sentent parfois grande ardeur et ponction par tout le corps, PARÉ, XX, 10.

ARDOISE. Ajoutez: || 4° Morceau d'ardoise sur lequel on écrit avec un morceau d'ardoise taillé en crayon; on s'en sert dans les écoles et dans le commerce. || 5° Fig. Compte ouvert dans un restaurant, chez un marchand, ainsi dit parce que le compte s'écrit sur une ardoise. L'aspirant était un ancien acteur.... on prétendait qu'il avait une ardoise au café voisin, A. VILLEMOT, le Temps, feuilleton, 29 nov. 1868. || 6° Toile d'ardoise, toile grise enduite d'un vernis à l'huile dans lequel entre de l'ardoise moulue. Toile d'ardoise et tableaux en toile d'ardoise... en vertu d'un arrêté du conseil fédéral du 15 fév. 1876, la toile dite toile d'ardoise est assimilée à la toile cirée commune, non imprimée, pour emballage, Journ. offic. 2 mai 1876, p. 3044, 1re col.

+ AREIGNOL. Ajoutez: ÉTYM. Ce mot dérive très-probablement de l'ancien français araigne, araignée, par assimilation du filet avec une toile d'araignée.

+ AREIN (a-rin), s. m. Nom, dans les Alpes, de grandes chutes générales de neiges ou d'avalanches d'hiver, E. RAMBERT, Rev. des Deux-Mondes, 15 nov. 1867, p. 379.

+ AREINE (a-re-n'), s. f. Terme d'exploitation houillère. Galerie d'écoulement ayant son orifice dans le fond d'une vallée et pratiquée pour assé

+ ARCHIPATELIN (ar-chi-pa-te-lin), s. m. Mot forgé par la Fontaine. Celui qui est patelin au plus | cher les travaux des mines; elle constitue une pro

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ARÉNEUX. Ajoutez : - REM. Il n'est pas aussi vieilli qu'il est dit dans le Dictionnaire. Épines maritimes, pins, sapins, mélèzes et autres plantes aréneuses conservatrices des dunes, Décret du 14 déc. 1810, art. 6.

+ ARENIER (a-re-nié) ou ARNIER (ar-nié), s. m. Propriétaire d'une areine.

ARÉOMÈTRE. Ajoutez: - REM. Le premier texte où j'aie rencontré ce mot est le passage suivant de Musschenbroek, Introd. ad phil. nat. 1762, § 1384 : Baryllion antiquorum, nuncareometrum, vel hygrobaroscopium, vel hygrometrum dictum, THUROT. ARÊTE. || 3o Ajoutez : || Voûte d'arête, voy. VOUTE, no 1.

+ ARÉTHUSE (a-ré-tu-z'), s. f. La 95° planète télescopique, découverte par M. Luther.

ΕΤΥΜ. ̓Αρέθουσα, nom d'une fontaine de Syracuse, dont la nymphe devint la muse de la poésie bucolique.

ARÊTIER. Ajoutez: || 4° En taille des pierres, intersection plane de deux berceaux qui ont même plan de naissance et même montée.

REM. L'arêtier en charpente est mal défini: c'est une pièce de bois placée à l'intersection de deux combles de même hauteur formant un angle saillant.

+ ARGALI. Ajoutez : ÉTYM. Persan, argalī, DEVIC, Dict. étym.

+ ARGAN (ar-gan) ou ARGANE (ar-ga-n'), s. m. Végétal du Maroc et de l'Atlas (sideroxylon spinosuri, L.), famille des sapotées; les argans sont au nombre des arbres qui fournissent les bois de charpente très-durs nommés bois de fer. Les forêts d'argans qu'on traverse en voyageant dans l'Atlas font grand plaisir à rencontrer, tant à cause de la variété des bois dont elles sont plantées, que parce qu'elles reposent l'œil fatigué de la stérilité du reste du pays, LEMPRIÈRE (1789), dans DEVIC, Dict. étym.

ÉTYM. Arabe, ardjān ou argān. ARGENT. || 3° Ajoutez: || En avoir pour son argent, payer bon marché une chose qui, en effet, n'a pas une grande valeur. Si on livre, en Angleterre, des produits à bon marché, l'acheteur en a, comme on dit vulgairement, pour son argent, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. II, p. 4. || 7° Arbre d'argent, le protea argentea, au Cap de Bonne-Espérance, BAILLON, Dict. de bot. p. 247. || 8° Argent gris, sorte d'ivoire. L'ivoire qui vient d'Ambriz, de la rivière du Gabon et des postes situés au sud de l'Équateur est appelé argent gris; il conserve sa blancheur quand il est exposé à l'air, ce que ne font pas les autres ivoires.... c'est la qualité la plus recherchée.... Journ. offic. 23 juill. 1875, p. 5758, 2o col.

+ ARGENTAN (ar-jan-tan), s. m. Sorte d'alliage, dit à tort argenton. Ouvrages en nickel allié au cuivre ou au zinc (argentan): ce nickel contribue, dans des proportions qui varient beaucoup, à former, avec le cuivre et le zinc, des alliages désignés dans le commerce sous les noms d'argentan, melchior, maillechort, argent blanc, argent d'Allemagne; l'argentan de belle qualité contient de 35 à 40 parties de nickel, Tarif des douanes, 1869, p. 139.

+ ARGENTANE (ar-jan-ta-n'), adj. f. Olives argentanes, sortes d'olives.

+ ARGENTATION (ar-jan-ta-sion), s. f. || 1° Action d'argenter. || 2° En anatomie, injection d'un corps ou d'un tissu avec du mercure, ce qui lui donne une apparence argentée.

ARGENTIER. Ajoutez: || 3o Terme de bourse. Celui qui procure de l'argent aux spéculateurs. Comme je finissais d'ouïr cette lamentation d'un argentier [un reporteur], PATON, Journ. des bats, 8 mai 1876, 4o page, 3o col. || 4° Dans le langage des socialistes, celui qui possède le capital, l'argent. Avant tout, il faut que l'exercice du travail soit libre, c'est-à-dire que le travail soit organisé de telle sorte, qu'il ne faille pas payer aux argentiers et aux patrons ou maîtres cette liberté du travail que mettent à si haut prix les exploiteurs d'hommes, la Ruche populaire (1849), dans FR. BASTIAT, Œuvres compl. Paris, 1873, t. II, p. 24.

est relatif à la République Argentine ou de Rio | vers, veut que son advis soit reçu; ce qu'elle
de la Plata (Amérique du Sud). Les fonds égyptiens, pense, elle veut que ce soit evangile, MERLIN
argentins et péruviens, surtout les deux derniers, COCCAIE, t. 1, p. 156.
sont en hausse, la Semaine financ. 26 mars 1870.

+ ARGILAH (ar-ji-la), s. f. La cigogne à sac, de Calcutta. L'argilah, que la science a baptisée du nom vulgaire de cigogne à sac.... le public, frappé de la gravité de sa démarche et de l'air penseur de son crâne dénudé, lui a donné le nom plus pittoresque de philosophe ou d'adjudant, Journ. offic. 18 mars 1874, p. 2094, 2o col.

+ ARGILIÈRE (ar-ji-liè-r'), s. f. Endroit, terrain d'où l'on tire l'argile, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, Le Havre, 1876, p. 21.

+ ARGOIGNE (ar-goi-gn'), s. m. Nom, dans l'Aunis, d'un champignon comestible (agaricus eryngii), Glossaire aunisien, p. 65.

+ ARGOL (ar-gol), s. m. Nom des fientes de bœufs, chevaux, chameaux, moutons, desséchées, avec lesquelles on fait du feu dans les steppes de la Tartarie et de la Mongolie.

ARGUER. - HIST. XVI s. Ajoutez: Une vieille saiche [sèche], aigre et arguant [grondante), Les 15 joyes de mariage, p. 86.

ÉTYM. Ajoutez: Le lat. arguere, d'après Fr. Meunier, est pour ar-guere, équivalant à ad-guere, comme ar-cessere pour ad-cessere; guere est le radical sanser. gu, crier; comparez γοάω.

† ARITHMOMÈTRE (a-ri-tmo-me-tr'), s. m. Instrument servant à compter. [Dans une école primaire belge] un baromètre,... un boulier-compteur et un arithmomètre, Journ. offic. 22 janv. 1876, p. 648, 3o col.

ΕΤΥΜ. Ἀριθμὸς, nombre, et μέτρον, mesure. ARLEQUIN. Ajoutez: || 5° Sorte de bateau à une seule place, avec un affût à la proue, pour une lourde canardière. Ils s'adressèrent au sieur Charles Thiéry, possesseur d'un petit batelet, le priant de le mettre à leur disposition pour traverser la rivière [la Saône, en face de Châtenoy-en-Bresse].... il les fit bien installer dans l'arlequin, leur recommandant par-dessus tout de ne faire aucun mouvement, Gaz. des Trib. 23 juill. 1874, p. 701, 3o col.

REM. On trouve harlequin avec h aspirée. Tandis que l'autre s'évertue à faire ici le harlequin, SAINT-AMANT, Passage de Gibraltar. Mme de Sévigné mettait aussi une h qu'elle aspirait : On contait hier au soir... que harlequin.... (éd. Regnier, t. II, р. 323).

+ ARLINGUE (ar-lin-gh'), s. m. Voy. ALLINGRE, au Dictionnaire. Le bois de flottage qui s'échappe, retenu avec des perches et des pieux, est retiré par de nouveaux ateliers situés en dessous et qu'on appelle allingres ou arlingues, Mém. de la Soc. centr. d'agric. 1873, p. 260.

ARGUMENTER. HIST. Ajoutez: XIII s. Lai [là] ot un Sarazin qui ot non Jacobé, 'De la loi Maonmont fut si argumantez [instruit], Et si sout des estoiles et dou cours de la mer, Floovant, + ARMAILLADE (ar-ma-lla-d', ll mouillées), s. f. v. 739.

ARGUS. Ajoutez: || 4o Nom d'une famille assez nombreuse de papillons de jour, ainsi dits à cause de leurs ailes ocellées comme celles du paon. Argus bleu. Argus vert.

+ ARGUT, UTE (ar-gu, gu-t'), adj. Latinisme. Qui est d'un esprit aigu. Je devins bientôt philosophe et théologien très-argut, MORELLET, Mém. t. 1, p. 6. ÉTYM. Lat. argutus, bruyant, acre, ingé

nieux (Voy. ARGUTIE).

+ ARGUTIEUX, EUSE (ar-gu-si-eû, eû-z'), adj. Qui a le caractère de l'argutie. Les lacets subtils de la dialectique argutieuse qu'avait tissée l'oisiveté d'Athènes, VILLEMAIN, Génie de Pindare, xv. † ARGYNNE (ar-ji-n'), s. f. Espèce de papillon, CARTERON, Premières chasses, Papillons et oiseaux, p. 62, Hetzel, 1866.

ARGYRIQUE (ar-ji-ri-k'), adj. Qui appartient au métal argent. Sels argyriques. L'intoxication argyrique, HENNEGUY, Etude sur l'action des poisons, p. 89, Montpellier, 1875. ΕΤΥΜ. Ἄργυρος, argent.

+ ARIANE (a-ri-a-n'), s. f. || 1° Terme de mythologie. Fille de Minos que Thésée enleva et qu'il abandonna ensuite. || 2o Fig. Femme que son amant abandonne. C'est une Ariane abandonnée que l'on éconduit, l'administration ne se chargeant pas de retrouver les séducteurs fugitifs ou latitants, DE MOLINARI, Journ. des Débats, 3 août 1876, 3o page, 4o col. || 3o La 43o planète télescopique, découverte par M. Pogson. || 4° Nom d'un papillon, autrement dit argus jaune, CARTERON, Premières chasses, Papillons et oiseaux, p. 45, Hetzel, 1866.

ΕΤΥΜ. Ἀριάδνη, fille de Minos.

+ ARIANISANT (a-ri-a-ni-zan), s. m. Celui qui arianise, qui suit l'hérésie d'Arius. Ces prétendus arianisants, BOSS. 6o avertissement, 63.

ARIDE Ajoutez: || 3° Fig. Aride de, privé de. Quoiqu'elle [la duchesse du Maine) eût soutenu sa captivité avec courage, et que, pour en supporter l'ennui, elle se fût prêtée à tous les amusements que pouvaient fournir des lieux si arides de plaisirs, STAAL, Mém. t. 1, p. 265.

+ ARIOSTIN (a-ri-o-stin), adj. m. forgé par Voltaire pour désigner ce qui a le caractère du poëme de l'Arioste. J'aimerais mieux vous envoyer cette espèce d'histoire générale, que mon petit poëme ariostin; c'est un ouvrage plus honnête, VOLT. Lett. à Fromont, 13 juin 1756.

ARISTOCRATIE. || 1° Ajoutez: Le roi fit, le 17 avril [1788], une réponse où il prononça cette parole tristement célèbre : « La monarchie ne doit pas être une aristocratie de magistrats; » ce fut d'une bouche royale que sortit, employée pour la première fois dans un discours officiel, une qualification que le langage révolutionnaire allait s'approprier, MERVEILLEUX - DUVIGNAUX, Disc. de rentrée à la cour impériale, dans Journ. offic. 7 nov. 1869, p. 1436, 4o col.

+ ARISTOTELISER. Ajoutez: HIST. XVI S.

Terme de pêche. Sorte de filet fixe, Statistique des péches maritimes, 1874, p. 115.

+ ARMAILLI (ar-ma-lli, Il mouillées), s. m. Nom, dans la Suisse romande, du conducteur ou berger des troupeaux de vaches. Deux armaillis précédaient la troupe [des contrebandiers], porteurs l'un d'une cloche de bétail qu'il avait ordre d'agiter tant que les chemins seraient libres, le second d'un cornet à bouquin, qui devait, le cas échéant, avertir de la présence de l'ennemi, TOUBIN, les Contrebandiers du Noirmont, scène de la vie jurassienne.

REM. Armailli ouvre le premier couplet du ranz des vaches: Léz armaillis déi Colombette Dé bon matin sè sont lèha Ha! ha! (les vachers des Colombettes [montagnes de la Gruyère, Fribourg] de bon matin se sont levés).

ÉTYM. Anc. franç. armaille ou aumaille (voy. AUMAILLE); comparez ERMAILLÉ.

ARME. || 4° Ajoutez: Les trois armes, l'infanterie, la cavalerie et l'artillerie. || Proverbe. Armes parlantes, toutes bonnes ou toutes méchantes.

ARMÉE. HIST. XIV S. Ajoutez: Ilz le vouloient servir [le roi d'Angleterre à leurs propres despens, et ne vouloient prendre nulz gages.... jusques à ce qu'ilz eussent paracompli l'année, se tant leur armée duroit, J. LE BEL, Vrayes Chroniques, t. 1, p. 154.

ARMEMENT. || 2° Ajoutez. || Armement de sûreté, celui qui est réparti sur toute l'étendue de l'enceinte d'une place, pour la mettre à l'abri d'un coup de main. || Armement de défense, celui qui est restreint aux points d'attaque et aux ouvrages qui peuvent diriger leurs feux contre les travaux de l'assiégeant.

+ ARMENIAQUE (ar-mé-ni-a-k'), s. m. Idiome aryen ou indo-européen dont se servaient les populations de l'Arménie, au xo et au vi° siècle avant notre ère, et dans lequel sont conçues les nombreuses inscriptions cunéiformes gravées sur les rochers voisins de la ville de Van.

ARMET. Ajoutez: REM. L'armet était particulièrement le casque des hommes d'armes de la fin du xvo siècle et de tout le xvi. L'armet se compose d'un timbre arrondi surmonté d'une crête plus ou moins saillante, de pièces mobiles pour protéger le visage, mézail, nasal, ventail, mentonnière, et d'un gorgerin

ARMILLAIRE. Ajoutez : || Sphère armillaire, globe terrestre garni des armilles.

ARMILLES. || 2° Ajoutez: C'est le nom général des cercles qui représentent l'équateur, le méridien, les colures, l'horizon, l'écliptique, les tropiques et les cercles polaires.

ARMISTICE. Ajoutez : || Armistice mobile, voy. MOBILE, n° 4.

- REM. C'est une faute populaire assez commune de dire amnistie pour armistice. Il paraît que le général Bonaparte faisait cette confusion. Voici du moins ce que le comte Miotde Melito ra

† 2. ARGENTIN, INE (ar-jan-tin, ti-n'), adj. Qui | Icelle, aristotelisant en la caboche à tort et à tra- I conte en note au tome Ior, p. 90, de ses Mémoires,

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