MURAL. || 2° Terme d'astronomie. Ajoutez: On appelle cercle mural un cercle gradué fixé à un axe horizontal tournant sur deux coussinets placés dans l'intérieur d'un mur ou d'un pilier; ce cercle doit être exactement dans le méridien du licu; une lunette est mobile parallèlement à ce cercle.... il sert à la mesure de la déclinaison des astres, c'est-à-dire de leur distance à l'équateur du monde, ARAGO, Astron. popul. vII, 4. † MURET (mu-rè), s. m. Petit mur, mur bas. Les viviers [pour l'ostréiculture] sont de petits établissements de 400 mètres carrés entourés de murets en pierres sèches de 20 centimètres de hauteur, BOUCHON-BRANDELY, Journ. offic. 26 janv. 1877, p. 580, 3o col. HIST. XIII s. Et li praiaus enclos estoit D'un muret bas...., Li chevaliers as deus espées, publié par Förster, V. 4253. † MUREUX, EUSE (mu-reû, reû-z'), adj. Qui sert à la construction des murs. Par mètre cube de pierre mureuse, Loi du 5 août 1821, Tarif du canal Monsieur. + MUREXIDE. Ajoutez: C'est en 1856 que l'on trouva pour la première fois dans le commerce un rouge amarantin très-beau tiré de l'acide urique; cette coloration, appelée murexide, fit sensation, mais dura peu, parce qu'on ne tarda pas à tirer de l'aniline un rouge plus vif encore et plus facile à appliquer, J. LAVERRIÈRE, Mém. d'agric. etc. 1870-74, p. 337. † MURGER. Ajoutez: - REM. On dit aussi murgier et meurger. Cette enceinte est formée par les restes d'un murgier fait de moellons de craie, dont une grande partie subsiste encore aujourd'hui, PEIGNÉ DELACOURT, J. César, ses itinéraires en Belgique, etc. Péronne, 1876, p. 11. HIST. XIII s. Les entrées dou borc estoient closes de murgieres (tas de pierres), Hist. occid. des croisades, t. II, p. 404. || XIV° S. Lequel vallet ainsi mort, ledit Nicolas l'eust fait trayner aus champs, et fait enterrer et couvrir en un murgier de pierres, DU CANGE, murgerium. + MURMURATEUR. Ajoutez:- REM. On a dit aussi murmureur: xivo ́s. S'aucun murmureur et mesdisant qui tousjours porte envie à bien et à paix et s'efforce de semer entre nous discorde... Chron. de Saint-Denis, 1. 1, fo 196, verso, col. 1. MURMURER. Ajoutez : || Murmurer que, murmurer de ce que, se plaindre de ce que. Je ne murmure point qu'une amitié commune Se range du parti que flatte la fortune, RAC. Brit. III, 7. † MURRHE (mu-r'), s. f. Terme d'antiquité. Substance dont on faisait les vases murrhins. 4. MUSER. -ÉTYM. Ajoutez: On a voulu rattacher muser au latin musinari, qui signifie faire lentement, perdre le temps en bagatelles, muser; mais d'abord musinari aurait donné musner; puis c'est une leçon douteuse; la forme habituelle est muginari. † MUSERIE (mu-ze-rie), s. f. Action de muser, de perdre son temps à des riens. HIST. XV S. Bien estoit sa muserie veue de plusieurs pucelles; car luy, comme ententif, estoit moult embronché en la fontaine clere et luysant, Perceforest, t. v, fo 85, recto. MUSETTE. Ajoutez: || 8° Espèce de portefeuille où les écoliers serrent leurs papiers. Trousses, musettes d'écoliers, courroies pour couvertures, Alm. Didot-Bottin, 1871-72, p. 1146, 2o col. † 2. MUSETTE (mu-zè-t'), s. f. En Normandie, nom de la musaraigne, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, p. 236. ÉTYM. Muse, museau, la musaraigne ayant un petit museau pointu. MUSICALEMENT. Ajoutez: Jeannot, qu'il n'est pas que vous n'ayez vu autrefois au Cours accorder si musicalement sa voix avec sa vielle, couLANGES, à Mme de Grignan, 7 juill. 1703, dans sév. t. x, p. 494, éd. Regnier. MUSIQUE. || 11° Ajoutez: || Familièrement, une autre musique, une autre manière de parler, de se conduire. Ah! ah! voici une autre musique [il s'agit de Marphurius qui n'écoute pas plus Sganarelle que Pancrace, mais qui s'y refuse d'une autre façon], MOL. le Mariage forcé, sc. 8. i 15° Terme de maréchal. Les clous du fer d'un cheval font de la musique, sont brochés en musique, lorsqu'ils ont été irrégulièrement plantés et qu'ils viennent sortir sur la corne à des hauteurs inégales. || Proverbe. C'est le ton qui fait la musique, voy. 2 TON, n° 8. + MUSIQUETTE (mu-zi-kè-t'), s. f. Par moquerie, petite et chétive musique. Pour nous dédommager un peu de toute cette musiquette [des opérettes], on annonce comme très-prochaine une nouvelle pièce de M. Barrière au Vaudeville, ALPH. DAUDET, Journ. offic. 15 nov. 1875, p. 9346, 2o col. MUSQUÉ. Ajoutez: || 16° On a dit familièrement envoyer une chose toute musquée, pour dire l'envoyer en l'accompagnant de choses honnêtes, et sans qu'il en coûte ni soins ni argent à celui à qui on l'envoie, Dict. de l'Acad. 1814 (inusité aujourd'hui). Dès que sa pension est échue, le trésorier la lui envoie toute musquée, ib. Deux ans après, savoir en 1680, il [Bossuet] me fit obtenir des dispenses musquées pour ma charge de tré 1400 livres, suivant le tarif de ce temps-là, É. MILLER, Pierre Taisand. M. de Rossi nous informe qu'on a retiré de la Mar-sorier de France, lesquelles m'auraient coûté morata, ces jours derniers, de la murrhe, pierre orientale très-tendre, dont on fabriquait des vases précieux, mais fragiles, Journ. offic. 31 janv. 1869, p. 137, 1re col. † MUSACÉES. - ETYM. Ajoutez : M. Devic, Dict. étym., n'admet pas que les botanistes aient rattaché le nom de cette famille de plantes à Musa, médecin d'Auguste; suivant lui, c'est l'arabe mauz, bananier, qui a fourni l'appellation. MUSCADIN. Ajoutez: -REM. Muscadin, au sens de petit-maître, est antérieur à la révolution. Lamettrie, la Faculté vengée, II, 8 (1747), a désigué sous le nom de Muscadin, un médecin de Paris nommé Sidobre, petit-maître empesé, parfumé: << Muscadin: Je suis tout or, jusqu'à mes boucles et mon plat à barbe. >>> Muscadin est, en outre, le nom d'un personnage comique dans un tableau de Watteau représentant une fête populaire à Lille, nommée fête du Broquelet (du fuseau;) voy. Mme CLÉMENT, Fêtes civiles et religieuses du département du Nord. + MUSCARINE (mu-ska-ri-n'), s. f. Terme de chimie. Alcaloïde trouvé dans l'ammanita muscaria ou fausse oronge; il est très-vénéneux. † 3. MUSE. Ajoutez: ÉTYM. Arabe, mauz, bananier. † 5. MUSE (mu-z'), s. f. Nom donné, dans le + MUSQUINIER. Ajoutez: - REM. Ce paraît être le même que mulquinier (voy. ce mot au Dictionnaire). | MUSTANG (mu-stangh'), s. m. Nom des chevaux sauvages de la pampa de la Sud-Amérique. Avec des rations qui empêcheraient à peine nos chevaux de mourir, les mustangs de la pampa vivent et prospèrent parfaitement, Journ. offic. 13 nov. 1876, p. 8217, 2o col. † MUTÉ, ÉE (mu-té, tée), adj. Terme d'administration. Qui a subi un changement de propriétaire. Dépense des mutations cadastrales: par suite de l'accroissement du nombre des parcelles mutées, le crédit inscrit au budget de 1874 se trouve insuffisant pour le payement intégral des frais de mutations cadastrales, Lettre commune lith. des contrib. directes, de janvier 1874. ÉTYM. Lat. mutare, changer. MUTILÉ. Ajoutez: || 5° Un objet en métal poli est dit mutilé, lorsqu'il présente de légères dégradations à sa surface extérieure. † MUTINEMENT (mu-ti-ne-man), s. m. Action de se mutiner. Rhône, aux chèvres sans cornes; elles sont géné- dats espagnols révoltés] en cet humeur et muralement plus douces que les autres, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 376. MUSEAU. Ajoutez: || 8° Le museau, dit aussi bombyx à museau, ou phalène en museau, bombyx palpina. HIST. XVI s. Il eust mieux valu qu'il [François Ier prisonnier] les eust entretenus [des soltinement...., BRANTOME, Capit. estr. Ch. de Launoy. MUTUEL. Ajoutez : || 4o Il s'est dit pour alternatif. Les aventures du monde Vont d'un ordre mutuel, Comme on voit au flux de l'onde Un reflux perpétuel, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. + MUTUELLISTE. Ajoutez: Les mutuellistes se proposent d'organiser le crédit mutuel et gratuit, Journ. offic. 7 mars 1872, p. 1618, 2o col. † MYCÉLIAL, ALE (mi-sé-li al, a-l'), adj. Qui appartient à un mycélium. Des filaments mycéliaux. † MYOCARDE (mi-o-kar-d'), s. m. Terme d'anatomie. La partie musculaire du cœur. ÉTYM. Mūs, muscle, et καοδία, cœur. † MYOSPECTROSCOPE (mi-o-spèk-tro-sko-p'), s. m. Spectroscope disposé pour étudier la structure du tissu musculaire, RANVIER, le Progrès médical, 3 mars 1877, p. 161, 2o col. ΕΤΥΜ. Μῦς, μυός, muscle, et spectroscope. † MYRINGITE (mi-rin-ji-t'), s. f. Terme de médecine. Inflammation de la membrane du tympan. ÉTYM. Bas-lat. miringa, la membrane du tympan, corruption de μήνιγξ (on sait que l'n se prononce i dans le grec moderne). Il vaudrait mieux écrire miringite. MYROBOLAN. -REM. Ajoutez: || 2. On le trouve aussi, en tant qu'adjectif populaire, écrit mirobolant. Eh! c'est la bande! c'est la fameuse, la superbe, l'invincible, la jamais triomphante, séduisante et mirobolante bande du Jura, me DE GASPARIN, Bande du Jura, II, Premier voyage, 2e éd. Paris, 1865. † MYRTIL ou MYRTILLE. Ajoutez: || 2° La myrtille, sorte de papillon, noctua myrtilli. † MYSORINE (mi-zo-ri-n'), s. f. Terme de minéralogie. Carbonate de cuivre anhydre. MYSTÈRE. || 5° Ajoutez: || Faire mystère de, dans le xvIIIe siècle, considérer comme mystérieux, difficile à comprendre, délicat à expliquer. Aristote, qui a fait un mystère de ce poëte [Homère], et qui l'a pris pour prototype de son art, CHAPELAIN, dans Bibl. des ch. t. xxx1, p. 234. Du nom de philosophe elle fait grand mystère, Mais elle n'en est pas pour cela moins colère, MOL. Femmes sav. 11,9. MYSTIFICATEUR. Ajoutez: || 2° adj. Mystificateur, mystificatrice, qui mystifie. Il ne nous resterait plus qu'à soupçonner le héros de l'aventure d'une fantaisie mystificatrice à laquelle des esprits sérieux n'échappent pas toujours, le Temps, 30 oct. 1876, 2o page, 5o col. MYSTIQUE. Ajoutez: || 6° Testament mystique, voy. TESTAMENT, no 1. † MYSTIQUERIE (mi-sti-ke-rie), s. f. Mauvais mysticisme, mauvaise composition mystique. D'autres disaient que Desmarets [l'auteur de Clovis] avait perdu son âme en écrivant des romans, et que, vieux, il avait perdu l'esprit à écrire de la mystiquerie, VIGNEUL-MARVILLE, Mel. d'hist. et de litt. p. 275. + MYTHOGRAPHIE. Ajoutez: || 2° Étude des contes, employé en ce sens par M. Gaston Paris, Revue critique, 22 août 1874, p. 113. + MYTHOLOGIADE (mi-to-lo-ji-a-d'), s. f. Par dénigrement, scène de mythologie représentée par la peinture ou la sculpture. Pour ces nobles (ironiquement] peintres de l'idéal, la nature n'est de rien: un prétexte tout au plus, pour y maçonner un tombeau, ou pour y évoquer quelque mythologiade, BÜRGER, Salons de 1861 à 1868, t. 1, p. 56. Les mythologiades et autres compositions raffinées de la petite pléiade pseudo-antique, ID. ib. p. 289. + MYTHOLOGISER. Ajoutez: Ceux qui ont voulu mythologiser sur les fantaisies des poëtes..., LA MOTHE LE VAYER, Dial. d'Orat. Tubero, t. 11, p. 302. + MYTHOLOGISTE. Ajoutez: - REM. Mythologiste se trouve dans Corneille: Un auteur qui cite le mythologiste Noël Le Comte, Ex. de la Toison. MYTHOLOGUE. Ajoutez : REM. Mythologue se trouve dans Cotgrave sous la forme de mythologe. + MYXOGASTRE (mi-kso-ga-str'), s. m. Champignons gélatineux, devenant avec l'âge filamenteux, et dont la nature végétale avait été d'abord méconnue par les naturalistes, qui les rapprochaient des animaux inférieurs appelés amibes, COOKE et BERKELEY, les Champignons, series scientifiques internationales. ΕTYM. Μύξα, mucosité, et γαστὴρ, ventre. † MYXOMYCÈTE (mi-kso-mi-sè-t'), s. m. Synonyme de myxogastre (voy. ce mot ci-dessus). pignon. ΕΤΥΜ. Μύξα, mucosité, et μύκης, cham + NABCA (nab-ka), s. m. Fruit d'une espèce de | représentez [mes vertus] au naïf, RAC. Lexique, éd. jujubier, rhamnus nabeca. élym. ÉTYM. Arabe, nabiga, nibga, DEVIC, Dict. + NABUSSEAU (na-bu-so), s. m. Nom, dans la Loire-Inférieure, d'un navet qu'on sème à la volée pendant la première quinzaine de septembre, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 128. ÉTYM. Dérivé du latin napus, navet. † NACOUMA (na-kou-ma), s. m. Sorte de liane de l'Amérique équatoriale avec laquelle on fabrique les chapeaux dits panamas. + NACRO-CULTURE (na-kro-kul-tu-r'), s. f. Culture de la nacre. Elle [la commission de l'Exposition des colonies] voudrait voir donner suite aux essais de nacro-culture du lieutenant de vaisseau Mariot..., OCT. SACHOT, Rev. Britann. sept. 1874, p. 268. + NACRURE (na-kru-r'), s. f. Blancheur de la nacre. La nacrure de ses épaules, J. CLARETIE, le Beau Solignac, 1876, t. 1, p. 151. † NAGARI (na-ga-ri), s. m. Synonyme de dévanagari (voy. ce mot au Dictionnaire), Journ. offic. 29 fév. 1876, p. 1450, 3o col. Voici les titres des principaux journaux récemment fondés [dans l'Hindoustan].... le Lever des lumières (en urdu et en caractères nagaris), Journ. offic. 8 janv. 1873, p. 112, 3o col, NAGE. Ajoutez : || 6o Anciennement, se mettre en nage, commencer une navigation. Elle [Calypso] lui dit [à Ulysse] de se mettre en nage jusqu'au port des Phéaques.... il se mit à nage, RAC. P. Mesnard. NAISSANCE. Ajoutez: - SYN. NAISSANCE, ORIGINE. Naissance se dit du pays où l'on est né; origine, du pays où nos ascendants sont nés. Vicencio Carducho, Eugenio Caxes et Angelo Nardi, ces trois artistes, peintres ordinaires du roi [Philippe IV), étaient Italiens soit de naissance, soit d'origine, J. DUMESNIL, Hist. des amat. ital. p. 66. NAÎTRE. Ajoutez:- REM. Régnier a dit sut né pour naquit : Sur du foin Jésus-Christ fut né, Epigr. + NAJA (na-ja), s. m. Serpent venimeux de l'ordre des vipères, qui comprend deux espèces: le naja vulgaire ou serpent à lunettes, coluber naia, L., et lo naja haje, dit aussi aspic de Cléopatre. † NANCELLE (nan-sè-l'), s. f. Terme d'architecture. Nom, chez Ph. Delorme et quelques autres, de la concavité qui est entre les deux tores de la base de la colonne, concavité nommée ordinairement scotie. + NANDU. Ajoutez: ÉTYM. Quichua, nandu, nom, au Pérou, de cet animal. + NANISER (na-ni-zé), v. a. Terme de botanique. Rendre naine une plante. Un arrivage de plantes du Japon, la plupart remarquables par leur forme naine et tourmentée, qui donne une idée de l'art avec lequel les horticulteurs japonais savent naniser les plantes, Rev. horticole, 16 janv. 1875, p. 23. † NANSOUK (nan-souk), s. m. Sorte de belle mousseline. Tous nos autres produits, en calicots, en cretonnes, en percales, en jaconas, en nan Lexique, éd. P. Mesnard. || C'est une vieille locu-souks, subissent tous différents apprêts.... on tion (voy. NAGE à l'historique). ETYM. Ajoutez: Que, dans la locution être en nage, nage soit le substantif du verbe nager, cela est mis hors de doute par ces vers: Mandez partout et par terre et par nage, Que ne remaignent pour vent ne pour orage, Ne pour essoigne, fors prison et malage, ADENES, les Enfances Ogier, v. 383. Cette locution était fort usitée; elle se trouve bien avant Adenes dans le Roman d'Alixandre, p. 513: Mon confanon portastes et par tiere et par nage. Par nage veut dire par navigation; mais il est si exactement opposé à par terre, qu'il signifie aussi par eau. De cette signification détournée prise par nage vient l'expression être én nage. † NAGEANT. Ajoutez: || 5° Qui nage. La production de la chair nageante [les poissons! a son importance et touche à l'un des problèmes les plus gros de notre temps: la diminution de la cherté des vivres, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 31 mars 1876, p. 2302, 2o col. NAGER. HIST. Ajoutez : || XIV°s. Ainsy vouloit le dit duc de Brabant nager entre deux yawes, J. LE BEL, Vrayes chroniques, t. 1, p. 136. +NAGES (na-j'), s. f. pl. Anciennement, jupe de frise noire qui se portait dans les grands deuils, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. -ÉTYM. Espagn. naguas, enaguas. NAGEUR. Ajoutez: || 4o Dans les brasseries, flotteur. On obtient ce résultat [dépôt de la levûre au fond de la cuve), même en été, par des nageurs en forme de cylindres ou de cônes renversés qui sont remplis de glace, R. RADAU, Rev. des DeuxMondes, 15 nov. 1876, p. 436. || 5° 11 s'est dit des poissons. Ces nageurs marquetés, RAC. Lexique, éd. P. Mesnard. NAGUÈRE. Ajoutez: || 2° Naguère que, autrefois que, avec l'idée qu'il n'y a pas longtemps. Naguère que j'oyais la tempête souffler.... Eussé-je osé prétendre à l'heureuse merveille D'en être garanti? MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. + NAHUATL (na-u-atl), s. m. Nom d'une langue parlée au Mexique. Grammaire de la langue nahuatl ou mexicaine, composée en 1547 par le franciscain André de Olmos, et publiée avec notes, éclaircissements, etc., par Remi Siméon, Paris, 1875, in-8, Journ. offic. 26 oct. 1875, p. 8895, tre col. † NAIE OU NAYE (nê), s. f. Terme d'exploitation houillère. Nom, dans le Hainaut, du point le plus bas des couches de houille disposées en bassin. NAÏF. Ajoutez: || 8° Au naïf, naïvement. Vous les donne plus généralement aux nansouks un apprêt, dit de l'Inde, qui, avec le blanc, coûte 9 centimes le mètre, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. Iv,p. 579. Jupons en nansouk, grand volant garni de plis, Journ. offic. 4 fév. 1872, p. 821, 1re col. + NAPPAGE (na-pa-j'), s. m. Ensemble des nappes et serviettes pour le service d'une grande maison. Les comptes de Jean César, receveur du domaine en l'année 1662 [à Nancy), mentionnent à chaque page les écrasantes dépenses de linge, de nappages, de marmites d'airain, ustensiles de cuisine et autres fournitures de tous genres livrées à monseigneur l'intendant, JULES RENAUT, l'Office du roi de Pologne et les mets nationaux lorrains, p. 16, Nancy, 1875. Nappages au mètre assortis aux serviettes, Gaz. des Trib. 28 janv. 1877, p. 96. NAPPE. Ajoutez : || 12° Nappe en étain, feuille d'étain qui recouvre les comptoirs des marchands de vin. Comptoir avec nappe en étain, Gaz. des Trib. 13 juin 1877, aux Annonces. † NARCOSE (nar-ko-z'), s. f. État de somnolence et d'engourdissement. Les animaux plongés dans une narcose chloroformique profonde, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXII, p. 564. ΕΤΥΜ. Νάρκωσις, état narcotique. NARD. - HIST. Ajoutez: XIV S. Comme le roy fust assis en son siege, ma narde [nardus est du féminin donna son odeur, Mir. de Nostre Dame par personnages, éd. G. Paris et U. Robert, t. 1, p. 103. +NARQUOISERIE (nar-koi-ze-rie), s. f. Acte, langage des narquois. Les narquoiseries d'une critique..., VEUILLOT, Odeurs de Paris, 11, 4. NARRATEUR. Ajoutez: Il [lhistorien] n'est pas poëte, il est narrateur, RAC. Lexique, éd. P. Mesnard. NARRATION. HIST. Ajoutez: XII° S. Alsi com ge conu par la narration de plusiors qui vinent des parties de Spaigne, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 168. + NARRATIVE (nar-ra-ti-v'), s. f. Partie d'une lettre, d'un morceau où l'on narre, raconte. Avant que de venir à votre lettre, lettre, je réponds à votre billet, et vous dis en premier lieu que j'en ai admiré la narrative, BALZAC, Lett. inédites, LVII (éd. Tamizey-Larroque). || On dirait aujourd'hui le narratif. † NARTHÈCE (nar-tè-s'), s. m. Genre de plantes de la famille des liliacées. ΕΤΥΜ. Νάρθηξ, ηκος, nom grec de la tige de férule, donné à ces plantes à cause de la forme de leurs tiges. NAT NASAL. Ajoutez: || 4° Terme d'anthropologie. Indice nasal, voy. INDICE au Supplément. + NASI (na-zi), s. m. Nom que portaient les dhefs ou princes des Juifs établis en France pendant le moyen âge. ... L'allégation de Benjamin de Tudèle relativement aux propriétés du nasi, ou prince des Juifs de Narbonne.... la présence de cet écu est un indice certain de l'importance considérable des nasis narbonnais, F. DELAUNAY, Journ. offic. 14 août 1872, p. 5529, 3o col. NASILLER. || 2° Terme de vénerie. Ajoutez : || Il se dit aussi du chien. Un chasseur exposa un griffon magnifique; qu'était ce griffon? il passait les perdrix disséminées, il ne chassait jamais au vent, et nasillait, CARTERON, Premières chasses, Papillons et oiseaux, p. 38, Hetzel, 1866. † NASON (na-zon), s. m. Genre de poissons, caractérisé par une sorte de corne ou de loupe située au-dessus du museau, naseus fronticornus, Cuvier. † NASONNÉ, ÉE (na-zo-né, ée), adj. Qui a le caractère du nasonnement. Voix nasonnée. † NASONNEMENT (na-zo-ne-man), s. m. Terme de physiologie. Altération de la voix, quand elle retentit dans les fosses nasales. Le premier degré du nasonnement ou nasillement se produit quand la voix retentit entièrement dans les fosses nasales, et que les orifices extérieurs en sont oblitérés; le second degré du nasonnement a lieu quand la voix va retentir seulement dans les parties postérieures des fosses nasales, les orifices extérieurs demeurant complétement libres. NASSE. Ajoutez: || 6° Il s'est dit autrefois pour établissement de pêche. En 1572, les habitants d'Irun ayant fait une nasse ou pécherie qui tou chait à la rive du côté de France, les Français en ayant fait plainte, portée à Philippe II, il ordonna au corrégidor de. Guipuscoa de faire òter cette nasse; ce qui fut exécuté, Lettres, etc. de Colbert, v1, 217. † NATIONALISATION (na-sio-na-li-za-sion), s. f. Se dit, en Angleterre, de la proposition de mettre dans le domaine public certaines terres qui n'y sont pas, DENIS, la Philos. positive, t. xiv, p. 96. + NATIVISME (na-ti-vi-sm'), s. m. Terme de philosophie. Qualité d'être inné. Si l'harmonie préétablie paraît une doctrine inexplicable à ses contradicteurs [de Leibniz], l'opinion empirique paraît au philosophe de Hanovre tout à fait insoutenable, et il ne l'épargne guère; peut-être n'y avait-il pas lieu de s'émouvoir autant que l'a fait le xvII° siècle de ces problèmes du nativisme et de l'empirisme; Leibniz penserait probablement lui même aujourd'hui qu'il faut unir ces deux points de vue, FOUCHER DE CAREIL, Leibniz et les deux Sophies, Paris, 1876, p. 84. ÉTYM. Lat. nativus, natif. + NATRIX (na-triks'), s. f. Nom de la couleuvre à collier. + NATTAGE (na-ta-j'), s. m. Action de natter. Les galops en couvertures, la privation d'eau, et jusqu'à l'élégant nattage de sa crinière, tout fut supprimé, E. SUE, Godolphin - Arabian, xe chap. NATTE. Ajoutez: || 5° Nom donné à une petite pâtisserie faite en forme de natte. NATURALISER. Ajoutez : || 8° Préparer les dépouilles des animaux, pour leur rendre l'aspect naturel. J'ai porté chez le fourreur une belle peau de renard, pour en faire une descente de lit; la tête sera naturalisée. NATURALISME. Ajoutez : || 4° Terme de beauxarts. Système, pratique des artistes qui s'attachent à reproduire la nature telle qu'elle est. Tandis que son contemporain et ami Ghiberti continue la tradition antique et païenne inaugurée par les Pisans.... Donatello entre résolument dans la route du naturalisme, CH. CLÉMENT, Journ. des Débats, 1 nov. 1876, 3o page, 5o col. NATURALISTE. Ajoutez: || 4° Adj. Qui se rapporte à la nature, à la matière. Autour de ce système religieux se groupait [chez les Phéniciens], dans le culte extérieur et public, le cortége de monstrueuses débauches, d'orgies, de prostitutions sacrées que nous avons déjà signalé à Babylone et qui accompagna tous les cultes naturalistes de l'antiquité, FR. LENORMANT, Manuel d'hist. anc. t. III, p. 132. NATURALITÉ. Ajoutez: || 3° Caractère naturel, par opposition à surnaturel. La naturalité d'un phénomène. + NATURANT. Ajoutez: - REM. Ce terme philosophique n'appartient pas, non plus que son opposé naturé, à Spinosa; ils lui sont bien antérieurs. Nature naturante, qui est Dieu; nature naturée, qui est l'universalité des choses naturelles, le Quer [cœur] vray, ou la semaine de D.D.C.C.G.Troyes, 1620, et se vend à Paris, 1624, in-8°, à la table contenant l'interprétation des dictions, au mot nature, cité dans le Bulletin du bibliophile, 43o année, p. 462. NATUREL. Ajoutez: || 27° Père naturel, par opposition à père adoptif. Octavius était père d'Auguste; mais, outre que sa condition n'était pas des plus illustres, la splendeur du père adoptif [Jules César] aida bien à supprimer aucunement le naturel, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. † NAUCLÉE. Ajoutez : ΕΤΥΜ. Ναῦς, navire, et κλείω, fermer, à cause de la forme du fruit. +NAUCLERC (nô-kler), s. m. || 1o Nom d'un poisson de la famille des scombéroïdes. || 2° Nom d'un oiseau. Le nauclerc ou milan de la Caroline, qui attaque tous les reptiles.... B. DE SAINT-MARC, l'Illustration, p. 343, 2o col. ΕΤΥΜ. Ναύκληρος, capitaine de navire, de ναῦς, navire, et κλῆρος, lot. + NAUCORE (no-ko-r'), s. f. Insecte hémiptère ressemblant beaucoup aux punaises (naucoris). ETYM. Naῦς, nacelle, et κόρις, punaise; le nom vient de la forme de l'insecte. + NAUFRAGER. Ajoutez : || Fig. Le début n'était pas encourageant pour personne [première campagne de Washington, dans une guerre contre la France, avant l'émancipation des colonies anglaises), et plus d'une réputation y eût naufragé sans retour, MASSERAS, Journ. offic. 15 juin 1876, p. 4198, 1re col. + NAUFRAGEUR (no-fra-jeur), s. m. Nom donné aux gens qui, sur certaines côtes dangereuses et inhospitalières, faisaient de faux signaux pour causer la perte des navires. † NAUVE (nô-v'), s. f. Nom donné, dans la Charente-Inférieure, à des vallons marécageux et insalubres, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 252. ÉTYM. Le même que noue 1. + NAVAGA (na-va-ga), s. m. Espèce de morue, gadus navaga. Les principaux poissons qui font l'objet des pêches de la mer Blanche sont le hareng, le saumon et la morue navaga, Journ. offic. 15 août 1874, p. 5902, 2o col. Le navaga se pêche au moyen de lignes en crin, en faisant des trous dans la glace, ib. 3o col. † NAVALORAMA (na-va-lo-ra-ma), s. m. Engin de perspective qui représente une vue de mer. Afin de subvenir à l'imperfection de ses procédés spéciaux, il recourt à des engins de perspective, à des lumières projetées, à des illusions d'optique, à toutes ces inventions qui font des panoramas, des dioramas, des navaloramas, des chefsd'œuvre sans pareils au point de vue de la représentation fidèle, exacte, parfaite du vrai réel et visible, TÖPFFER, Menus propos, VII, 25. - ÉTYM. Naval, et ὄραμα, vue. NAVET. Ajoutez: || 4° Navet de Suède, nom qui a été donné au rutabaga. 2. NAVETTE. Ajoutez: || 8° Nom, en Bretagne, d'une espèce d'échaudé faite de pâte de froment et en forme de navette. NAVIGATION. || 1° Ajoutez : || Fig. Mon esprit, dans quelle navigation étrangère t'engages-tu? RAC. Lexique, éd. P. Mesnard. || 7° Navigation par l'arc de grand cercle, voy. ORTHODROMIE au Supplément. +NAZIRÉEN.Ajoutez: + NAZIRÉEN. Ajoutez: - REM. 1. Il vaudrait mieux définir les naziréens comme fait l'historien Josèphe: Hommes qui faisaient vœu de laisser croître leurs cheveux et de ne point boire de vin; car le naziréat n'était point un sacerdoce. || 2. On a dit aussi nazarien ou nazaréen. Arnauld d'Andilly (Traduction de l'Histoire des Juifs de Josèphe, IV, 4), Dom Calmet, M. de Genoude emploient cette dernière forme, qui a l'inconvénient de signifier aussi un habitant de Nazareth. NE. Ajoutez: || 20° Ne, dans une phrase subordonnée par un que, peut avoir le sens de s'empêcher de. Je ne crois pas que je ne pleure quand je verrai ce courrier chargé de dépêches pour M. de Pompone [que je m'empêche de pleurer], | Mémoires, cité dans PONTET DE FOUVENT, les Malsév. 29 nov. 1679. REM. Ajoutez: || 5. Ne, construit déjà avec jamais ou autre mot semblable, n'empêche pas de joindre un autre mot analogue. Vous ne mettez jamais votre santé en aucune considération, sév. 2 nov. 1679. + NÉANTISE (né-an-ti-z'), s. f. Néologisme. Chose de néant. Pour se tirer de la position la plus simple, on étale aux yeux de l'Autriche et de la France (si toutefois la France aperçoit ces néantises) un spectacle qui rendrait la légitimité, déjà trop ravalée, la désolation de ses amis et l'objet de la calomnie de ses ennemis, CHATEAUB. Mém. d'outretombe, éd. de Bruxelles, t. vI, Mme de Gontaut. † NÉBULAIRE (né-bu-lê-r'), adj. Terme d'astronomie. Qui se rapporte aux nébuleuses. État nébulaire. + NÉBULASIT (né-bu-la-zit'), s. f. Étoile ẞ de la queue du Lion. -ÉTYM. Forte altération du nom arabe dheneb elasad, la queue du Lion, DEVIC, Dict. étym. NÉBULEUX. || 1o Ajoutez: Si, en quelque jour un peu moins nébuleux qu'il n'en fait en ce tempsci, vous vouliez me donner deux heures de votre temps pour aller achever l'habit de votre portrait, Nanteuil à Mille de Scudéry, dans Mlle de Scudéry, p. 502, par Rathery et Boutron, Paris, 1873. REM. À propos de la phrase de Lesage: Je te trouve l'air nébuleux (voy. le n° 1 au Dictionnaire), François de Neufchâteau avait dit que c'était une expression recherchée et convenable à un petitmaître, et que Dancourt l'avait signalée en faisant dire à une greffière: Cette journée-ci sera malheureuse pour moi; j'ai éternué trois fois à jeun; j'ai le teint brouillé, l'œil nébuleux; et je n'ai jamais pu donner ce matin un bon tour à mon crochet gauche, Bourgeoises de qualité, 1, 3. Fr. de Neufchâteau est trop sévère. En tout cas, il se trompe en déclarant cette expression nouvelle en 1700, époque où Dancourt fit représenter sa pièce; nébuleux en ce sens se trouve dans Scar ron. NÉCESSAIRE. HIST. Ajoutez: XII° s. Et par signes lor demostrot, Que c'iert que plus devoient fere, Et qui plus lor iert necessaire, BENOIT, ROman de Troie, v. 14802. NÉCESSITÉ. Ajoutez: || 14° Manque. Des armées réduites à la nécessité de toutes choses, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. || Etre en nécessité, être dans le besoin. Le sage, encore qu'il se contente de soi-même, ne laisse pas de vouloir avoir un ami.... non point, disait Épicure, pour avoir qui.... l'assiste de moyens, s'il est en nécessité, mais..., MALH. ib. C'est une chose très-fâcheuse de vivre en nécessité, ID. ib. NÉCESSITEUX. Ajoutez: || 3° Nécessiteux de, qui manque de. Nécessiteux de toutes choses, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. † NÉCROMÈTRE (né-kro-mè-tr'), s. m. Thermomètre disposé de manière à indiquer le degré de refroidissement au-dessous duquel la mort est certaine. Pour les gens sans instruction ne sachant pas lire, il [le Dr Bouchut] propose un nécromètre ou thermomètre divisé en deux parties par un seul zéro, sans autres chiffres; ce zéro correspondant à 22o, si l'instrument est au-dessous de ce zéro,... c'est une certitude absolue de mort, Journ. offic. 12 oct. 1876, p. 7464, 2o col. ΕΤΥΜ. Νεκρὸς, mort, et μέτρον, mesure. + NECROPHORE (né-kro-fo-r'), s. m. Genre d'in versations des compagnies de chemins de fer, p. 16. † NÉGOCIAL, ALE (né-go-si-al, a-l'), adj. Ancien terme d'administration financière. Qui appartient aux affaires, aux propriétés d'un imposable. L'exemption, prétendue par les maîtres de poste, de tous les deniers négociaux qui s'imposent, BOISLISLE, Corresp. des contrôl. génér. Paris, 1874, p. 273. Depuis un temps considérable, le clergé d'Autun est dispensé de contribuer à la taille négociale, ID. ib. p. 249. NÉGOCIATION. Ajoutez: || 4° Anciennement, le négoce, le commerce. La négociation consiste à vendre et à acheter, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. Cette amitié.... n'est pas une amitié, mais une négociation, qui n'estime et ne regarde que le moyen qu'il y a de profiter, ID. ib. NÉGOCIER. || 1° V. n. Faire négoce. Ajoutez : || Fig. Ceux qui semblent n'avoir point d'occupations [les philosophes] sont ceux qui en ont de plus dignes: ils négocient au ciel et en la terre, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. † NÉGRIL (né-gril), s. m. Nom, dans le Tarn, d'un insecte (colapsis atra) dont la larve attaque la luzerne, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 457. ÉTYM. Dérivé de nègre. + NÉGRITO (né-gri-to), s. m. || 1° Nom d'une race de nègres qui se trouve dans les îles de la Sonde et aussi sur le continent, et dont le degré anthropologique est très-bas. Les Négritos. || 2° Adj. La race négrito est une des plus anciennes dans ces régions; elle a mêlé son sang à celui de bien des races envahissantes, QUATREFAGES et HAMY, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXIV, p. 142. !| Cet adjectif est invariable au singulier; au pluriel il prend une s pour les deux genres : les hommes, les races négritos. † NÉGROÏDE (né-gro-i-d'), adj. Terme d'anthropologie. Qui tient du nègre, qui a l'apparence du nègre. A mesure que nous nous éloignions de la côte et que nous nous rapprochions des établissements malais, les Papous devenaient plus foncés et prenaient l'aspect plus négroïde, Rev. anthrop. t. vI, p. 165. rence. ETYM. Mot hybride, de nègre, et εἶδος, appa NEIGE. Ajoutez: || 10° Arbre de neige, plusieurs arbrisseaux à fleurs blanches nombreuses, tels que le viburnum opulus, BAILLON, Dict. de botan. p. 257. + NEIGÉ. Ajoutez:-REM. Comme Chateaubriand, Michelet s'est servi de l'adjectif neigé: Ces hauts vallons sont neigés six mois par an. † NÉMALITE (né-ma-li-t'), s. f. Terme de minéralogie. Silicate magnésien hydratifère. † NÉMAUSA (né-mô-za), s. f. La 51° planète télescopique, découverte en 1858 par M. Laurent. ÉTYM. Dérivé de Nemausus, nom latin de la ville de Nimes. † NÉMÉSIS. Ajoutez: || 3° La 128o planète télescopique, découverte en 1872 par M. Watson. + NÉMESTRINE, s. f. Genre d'insectes, armés de trompe, parmi lesquels on remarque la némestrine longirostre du cap de Bonne-Espérance, dont la trompe est d'une longueur énorme. + NÉO-CELTIQUE (né-o-sèl-ti-k'), adj. Se dit des langues modernes parlées en basse Bretagne, dans le pays de Galles, dans les hautes terres d'Ecosse et en Irlande, et issues de l'ancienne langue des Celtes. sectes coléoptères pentamères, qui ont la singu- † NÉOCORAT (né-o-ko-ra), s. m. Terme d'antilière habitude d'enterrer les cadavres des petits animaux, taupes, souris, etc. pour y déposer leurs œufs. ΕΤΥΜ. Νεκροφόρος, qui porte les morts, de νεκρός, mort, et φέρω, porter. NÉGATIF. Ajoutez: || 11° Terme de droit. Conflit négatif, incident de procédure qui survient quand l'autorité judiciaire et la juridiction administrative se déclarent l'une et l'autre incompétentes pour juger un procès, le Temps, 6 mars 1877, 1 page, 4o col. || 12° S. m. Un négatif, une épreuve négative, en photographie. † NÉGLIGEABLE. || On trouve aussi négligible. Une quantité négligible, STE-BEUVE, Port-Royal, t. III, p. 414, 3o éd. Négligeable est plus usité: mais négligible n'est pas incorrect, puisqu'on a exigible d'exiger; mais négligible est tout à fait inutile à côté de négligeable. † NEGLIGEMENT. Ajoutez: - HIST. XVI s. Les subsides outrés, les negligements du commerce, du trafic, le grand nombre de charges.... SULLY, quité. Fonction de néocore. Le titre de métropole que prend ici Synnada (ville de l'Asie Mineure] et son double néocorat ne nous avaient pas été signalés par les médailles, DELAUNAY, Journ. offic. 14 mars 1876, p. 1794, 3o col. + NÉOCYTE (né-o-si-t'), s. m. Terme de biologie. Cellule de nouvelle formation. Les micro-organismes très-nombreux et très-prolifères détruisent par liquéfaction les néocytes, pénètrent dans les parties voisines de la plaie et amènent la formation des abcès du voisinage, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 11 fév. 1875, p. 1136, tre col. - ΕΤΥΜ. Νέος, nouveau, et κῦτο:, vésicule. + NÉOLITHIQUE (né-o-li-ti-k'), adj. Qui appartient à la période de la pierre polie, ou période la plus récente dans l'emploi préhistorique des outils de pierre. Age néolithique, âge des instruments de pierre postérieur aux derniers grands changements subis par le globe. Les mines [du camp de Cissbury] sont de l'âge néolithique, quoique quelquesuns des instruments présentent des formes qui se rapprochent de celles de l'époque paléolithique, Journ. offic. 4 janv. 1876, p. 74, 3o col. ΕΤΥΜ. Νέος, nouveau, et λίθος, pierre. † NÉOPLASIE (né-o-pla-zie), s. f. Terme de physiologie. Production nouvelle, morbide ou non. ÉTYM. Νέος, nouveau, et πλάσις, formation. † NÉOPLASIQUE (né-o-pla-zi-k'), adj. Qui a rapport à la néoplasie. + NÉPALAIS (né-pa-lê), s. m. Langue parlée dans le Népâl, et dérivée du sanscrit. † NEPE (nè-p'), s. f. Genre d'insectes hémiptères de la famille des rémitarses. Dans l'une s'agitaient des dytiques analogues à ceux de nos mares,... ainsi que des nèpes et des bélostomes, sortes de punaises aquatiques, E. BLANCHARD, Rev. des DeuxMondes, 1er oct. 1874, p. 6065. ÉTYM. Lat. nepa, scorpion. † NÉPHALIEN, IENNE (né-fa-liin, liè-n') ou NÉPHALIQUE (né-fa-li-k'), adj. Qui est relatif aux néphalies. Fêtes néphaliques. La ligue nationale de la tempérance néphalienne de Londres, DE COLLEVILLE, Journ. des économ. fév. 1873, p. 281. + NÉPHALIES (né-fa-lie), adj. f. plur. || 1° Terme d'antiquité. Offrandes néphalies, breuvages sans vin, composés d'eau, de miel, de lait, etc. qui étaient présentés particulièrement aux Muses. || 2° S. f. De notre temps, une néphalie, une fête des associations de tempérance. Les néphalies, c'est-à-dire les fêtes où se réunissent pendant des journées entières des foules nombreuses.... ne causant ni un désordre ni un dégât, DE COLLEVILLE, Journ. des économistes, fév. 1873, p. 271. ΕΤΥΜ. Νηφάλιος, qui concerne la tempérance, de νήφειν, être tempérant, et, particulièrement, s'abstenir de vin. † NÉPHALISME (né-fa-li-sm'), s. m. Abstinence absolue de tout alcool, de tout liquide, de toute nourriture où l'alcool est contenu, DE COLLEVILLE, Journ. des économistes, fév. 1873, p. 256. + NÉPHALISTE (né-fa-li-st'), s. m. Partisan du néphalisme. Il n'existe pas encore d'autres villes exclusivement bâties pour le néphalisme et par les néphalistes que Bessbrook, DE COLLEVILLE, Journ. des économistes, fév. 1873, p. 258. † NÉPHÉLINE (né-fé-li-n'), s. f. Terme de minéralogie. Silicate double d'alumine et de soude qui se trouve dans les environs de Rome. † NÉPHOSCOPE (né-fo-sko-p'), s. m. Instrument météorologique inventé par le P. Carl Braun pour faciliter l'observation de la marche des nuages et des courants atmosphériques des hautes régions, qui n'ont pas prise sur la girouette. ΕΤΥΜ. Νέφος, nuage, et σκοπεῖν, examiner. + NERVIMOTION (nèr-vi-mo-sion), s. f. Terme de physiologie. Mot créé par Dutrochet pour désigner le phénomène de mouvement qui est provoqué dans les centres nerveux par les agents extérieurs, et transmis aux muscles par les nerfs. - ETYM. Lat. nervus, nerf, et motio, mouvement. † NERVURE, FE (nèr-vu-ré, rée), adj. Terme de botanique. Garni de nervures. Fibres végétales franchement nervurées, Journ. offic. 19 mars 1875, p. 2102, tre col. + NESCIENCE (nè-ssi-an-s'), s. f. État de celui qui ne sait pas, qui n'a pas de savoir. Dès le début, la religion a fait les plus grands efforts pour unir plus ou moins de science à la nescience; la science a dès le début voulu avec énergie retenir plus ou moins de nescience qu'elle prenait pour de la science, HERBERT SPENCER, les Premiers principes, trad. de E. Cazelles, p. 113. ETYM. Lat. nescientia, de ne, non, et scientia, science. NET. Ajoutez: || 15o Dans le langage des ouvriers, atelier net, atelier que des ouvriers mettent en interdit et où ils défendent que d'autres travaillent. Il s'est adressé à B.... et lui a dit: Citoyen B...., pourquoi travailles-t puisque l'atelier est net? Gaz. des Trib. 7 juin 1874, p. 541, 1o col. + NETTOYEUSE (nè-to-ieû-z'), s. f. Machine qui sert à nettoyer, Journ. offic. 24 fév. 1876, p. 1374, 3o col. + NEUROTIQUE (neu-ro-ti-k'), adj. Terme de physiologie. Qui a rapport aux nerfs. || Poisons neurotiques, poisons qui agissent sur le système NEUVIÈME. HIST || XIII s. Ajoutez: Les et intéressant de la nickelure on industrie, DE PAR XIII vergues [verges) qui sunt el camp [champ] p. 443. NEVEU.- HIST. || XIII° S. Ajoutez: Por l'amor de lor oncle [ils] ont tuit le roi guerpi; Por ce dit on encore: ainz venge [vienne] niez que fiz, Aye d'Avignon, v. 2669. + NÉVROPATHE (né-vro-pa-t'), s. m. Terme de médecine. Celui qui est affecté de névropathie ou névrose. NEZ. Ajoutez: || 18° Populairement. Prendre son nez pour ses fesses, s'est dit autrefois comme on dit aujourd'hui prendre son cul pour ses chausses. Élise, comment donc, ils te font des caresses; Mon maître assurément prend son nez pour ses fesses, QUINAULT, Rivales, 1, 3. || 19° En termes d'ouvrier, nez d'une marche d'escalier, le profil, le rebord d'une marche. Machines à faire les nez de marches d'escaliers.... Alm. Didot-Bottin, 1871-72, p. 779, 4o col. || 19° Terme de zingueur. Quand on fait entrer des tuyaux de zinc les uns dans les autres, on y adapte des nez en zinc pour les arrêter à un endroit déterminé. NI. REM. Ajoutez: || 3. Saint-Simon a dit: Le prince de Conti me conta qu'il n'avait jamais été si embarrassé, ni tant souffert de sa vie, ST.-SIM. 78, 16. On rendrait cette phrase plus usuelle en mettant: et n'avait tant souffert de sa vie. L'ellipse préférée par Saint-Simon est dure, mais non incorrecte. 4. Remarquez cette tournure de Bossuet, trèsbonne d'ailleurs: Il [Jurieu] ne connaît guère ce que c'est ni que l'esprit ni que le cœur, 2o avert. 16. || 5. Ni suivi immédiatement de pas ou point. Qu'il soit le premier de sa race, et n'ait pas le liard en sa bourse, ni pas un valet après lui, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. Il faut qu'il n'y ait point de bien que la vertu, ni point de mal que le vice, ID. ib. † NIAOULI (ni-a-ou-li), s. m. Arbre de la Nou- + NICHAN (ni-chan), s. m. Décoration turque. + NICHOL (ni-kol), s. m. Se dit abréviativement + NICKELINE (ni-ke-li-n'), s. f. Terme de miné- + NICKELISAGE (ni-ke-li-za-j'), s. m. Action de nickeliser. Les opérations de galvanoplastie, l'industrie nouvelle du nickelisage, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 24 juill. 1874, p. 2206. + NICKELISÉ, ÉE (ni-ke-li-zé, zée), part. passé de nickeliser. Recouvert d'une couche de nickel. M. Duchemin a eu l'excellente pensée de protéger les cercles de ses boussoles circulaires à l'aide d'un dépôt nickelisé.... la Creuse... a fait une partie du tour du monde avec une rose nickelisée, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 18 nov. 1875, p. 9440, 1re col. à nic + NICKELISER (ni-ke-li-zé), v. a. Couvrir d'une couche de nickel. La consommation de nickel s'est beaucoup accrue, depuis qu'on est parvenu keliser facilement les objets, les outils et les instruments de précision, H. DE PARVILLE, Journ. des Débats, 11 août 1876, feuilleton, 2o page, 3o col. VILLE, Journ. offic. 18 nov. 1875, p. 9440, 1o col. † NICOBAR (ni-ko-bar), s. m. Nom donné à des oiseaux de la famille des pigeons, remarquables par leurs longues plumes vertes à reflets métalliques, columba nicobarica, Temminck; ils sont nommés ainsi, parce qu'ils sont originaires des fles Nicobar. On dit aussi nicombar. - Jésus: Com NICODÈME. ÉTYM. Ajoutez: M. Éman Martin, Courrier de Vaugelas, 15 oct. 1875, p. 91, donne une explication très-plausible du sens d'homme borné qu'a reçu Nicodème. Il cite le passage suivant d'un mystère où Nicodème a de la peine à comprendre la parole de Jésus : Jésus : Certes je te dis et afferme : Qui regeneré ne sera De l'eauve qui le lavera En la vertu du sainct esperit, Lequel sera baptesme dit, Jamais ne pourra pour certain Avoir part au regne haultain. Nicodème: Je ne vous entens point. ment.... Tu es docteur en Israël Et maistre en la loy solempnel, Qui entens bien les escriptures; Dis je parolles si obscures Que tu ne les peulx pas comprendre? M. E. Martin ajoute : « Pour qui sait combien les mystères furent populaires au moyen âge (on les représentait dans les églises), il est évident que c'est le rôle joué par Nicodème dans la scène que je viens de reproduire en partie, qui a fait prendre son magnifique nom (vainqueur des peuples) dans le sens de niais, d'imbécile, d'homme simple, borné, qu'il a conservé dans la langue familière de nos jours. A Nicodème, on ajoute quelquefois dans la lune. C'est une allusion à un personnage d'une pièce de Beffroy de Reigny, plus connu sous le nom du Cousin Jacques, intitulée : « Nicodème dans la lune, ou la révolution pacifique, folie en prose et en trois actes, » et qui fut représentée pour la cinquantième fois, à Paris, le lundi 21 février 1791. » † NICODÉMITE (ni-ko-dé-mi-t'), s. m. Imitateur de Nicodème, ce docteur de la loi qui vint trouver de nuit Jésus-Christ par crainte des hommes, et est devenu le type du croyant qui cache sa foi. L'adulation du courtisan, les fraudes pieuses du zélateur indiscret, la mondanité et la timidité de l'apostat et du nicodémite, JACQ. SAURIN, Serm. t. 1, Sur le trafic de la vérité. +NICOLAÏSME (ni-ko-la-i-sm'), s. m. Nom donné, dans les xo et xi° siècles de l'ère chrétienne, au mariage des évêques et des prêtres, qui s'était introduit plutôt par oubli et ignorance que par la violation consciente des lois canoniques, Journ. offic. 15 janv. 1874, p. 426, 1e col. Contre le clergé qui s'obstinait à pratiquer le nicolaïsme, le pape trouva des auxiliaires dans les moines et dans les populations elles-mêmes, RAMBAUD, Journ. offie. 4 août 1876, p. 5950, 2o col. ÉTYM. Nicolas, diacre des premiers temps chrétiens (Eusèbe, Hist. eccl. III, 29), dont on raconte une histoire fort douteuse et dont on prétend que les disciples furent livrés à l'impureté (voy. NICOLAÏTE au Dictionnaire). † NICOTINEUX, EUSE (ni-ko-ti-neû, neû-z'), adj. Qui contient de la nicotine. Il fallait qu'un ouvrier exposé aux émanations nicotineuses et ammoniacales, auxquelles la torréfaction donnait lieu, veillât à retourner les tabacs, de manière qu'ils ne fussent pas grillés, Journ. offic. 29 nov. 1875, p. 9801, 2o col. NID. HIST. || XVIo s. Citadelles que les anciens Grecqs et Romains à fort bon droit appelloyent nids de tyrans, Œuvres de M. de Sainte-Aldegonde, Bruxelles, 1859, p. 36. + NIDIFIER (ni-di-fi-é), v. n. Faire un nid. Durant les époques préhistoriques.... il fallait bien que les hirondelles nidifiassent dans d'autres lieux qu'à présent, POUCHET, Acad. des sc. Comptes rend. t. Lxx, p. 493. ÉTYM. VOY. NIDIFICATION au Dictionnaire. ETYM. Le bas-lat. a 1. NIELLE. Ajoutez: niela dans un texte du xo siècle, BOUCHERIE, Rev des langues romanes, t. vI, p. 459. C'est un romanisme. On voit que dès lors le g avait disparu de la forme primitive nigella. primitive + NIELLÉE (niè-lée), s. f. Amas de nielle, maladie des grains. Des plants faibles, tordus, dévorés par les insectes et en partie couverts de niellée, voilà le triste spectacle qui s'offre à notre vue en visitant les houblonnières, Journ. offic. 19 juill. 1876, p. 5317, 3o col. + NICKELURE (ni-ke-lu-r'), s. f. Emploi du nickel ÉTYM. Nielle 3. pour recouvrir d'autres métaux. M. Duchemin a † 2. NIELLURE. Ajoutez: Parlons maintenant fait, à propos de cette application du nickel à la de la niellure, c'est-à-dire de la manière de fixer préservation des boussoles, un historique rapide la nielle dans les creux gravés sur des plaques d'or SUPPL.-31 et d'argent,... Œuvres de Benvenuto Cellini, trad. L. Léclanché, Traité de l'orfévrerie, ch. II ou t. II, p. 257. NIGAUD. ÉTYM. Ajoutez: M. Eugène Ritter (les Noms de famille, p. 15), citant les noms propres Nicard, Nicaud, Nigon, Nigaux, comme dérivés de Nicolas, demande si l'adjectif nigaud en est dérivé, comme benêt de benedictus. « Un sens défavorable, dit-il, est attaché à certains noms propres; le changement de cen gn'est pas rare, témoin les noms de famille Glaudeau, Glaudin, Glaudon; enfin la finale aud a été appliquée à beaucoup de noms et de mots qui ne sont pas, comme elle, d'origine germanique, et justement avec un sens péjoratif dans courtaud, lourdoud, rougeaud, rustaud, etc. » Cette dernière remarque est opposée à Diez, qui, à cause de la finale germanique aud, voyait dans nigaud un mot germanique. Les formes Nicaud, Nigon, Nigaux, donnent un certain crédit à la conjecture de M. Eugène Ritter. + NIGER (ni-jèr), s. m. Plante dont la graine est oléagineuse. Le rendement en huile des grains de niger est fixé à 33 pour 100, Décret du 27 fév. 1873, art. 4, Journ. offic. 5 mars 1873, p. 1530, 2o col. + NIGERIE (ni-je-rie), s. f. Terme vieilli. Niaiserie, bagatelle. Je vous entretiens de ces nigeries, faute de quelque chose de meilleur, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. ETYM. Nigerie paraît devoir être rapproché du norm. nijot, nigeou, vétilleux, nijoter, faire le paresseux, dont l'origine est d'ailleurs in connue. † NIGRITIQUE (ni-gri-ti-k'), adj. Terme d'ethnologie. Qui a rapport aux nègres. Leur type national [des anciens Égyptiens], à la période primitive de la troisième dynastie, a été reconnu récemment comme européen, distinct tout à la fois des races nigritique et sémitique, Journ. offic. 3 juin 1876, p. 3822, 1re col. † NIHILISME. Ajoutez : || 3o Forme que le socialisme (a prise en Russie, doctrine qui met la destruction de l'organisme social au rang de ses plus pressantes obligations et qui, pour le moment du moins, n'entend y rien substituer. + NIHILISTE. Ajoutez: || 2° Nom, en Russie, des partisans du nihilisme ou socialisme russe. + NIHILITÉ (ni-i-li-té), s. f. Qualité de ce qui est considéré comme nul, de ce qui n'est rien par soi-même. HIST. XVIo s. Nulle particuliere qualité n'enorgueillira celuy qui mettra quand et quand en compte tant d'imparfaictes et foibles qualitez aultres qui sont en luy, et au bout la nihilité de l'humaine condition, MONT. II, 62. ÉTYM. Lat. nihil, nulle chose (voy. NIHILISME au Dictionnaire). † NILGAUT. Ajoutez : - ETYM. Persan, nîl-guidv, bœuf bleu, de nil, bleu, et guidv, bœuf. † NILOTIQUE (ni-lo-ti-k'), adj. Qui est relatif au Nil. Les campagnes nilotiques. Les autres peuples descendus de Cham parlent des idiomes étroitement apparentés et formant une famille spéciale, que l'on appelle nilotique, la plupart des langues qui la composent, et surtout la plus importante, ayant pour patrie la vallée du Nil, FR. LENORMANT, Manuel d'hist. anc. t. 1, p. 123. † NIMBER (nin-bé), v..a. Pourvoir d'un nimbe. L'auréole d'or qui le nimbe fait ressortir la tête la plus idéalement candide qu'on puisse rêver, E. BERGERAT, Journ. offic. 14 mai 1876, p. 3263, 3o col. † NINIVITE (ni-ni-vi-t'), adj. Terme d'histoire ancienne. Qui est relatif à Ninive. L'empire ninivite. Les conquérants ninivites. + NIOBÉ. Ajoutez: || La 71o planète télescopique, découverte en 1864 par M. Luther. + NIPA (ni-pa), s. m. Nom malais d'un arbre des îles de la Sonde, sorte de palmier à fruit comestible. † NIQUET (ni-kè), s. m. Nom vulgaire du double tournois frappé par Henri Và Rouen et à Saint-Lô. || Ce nom a été donné par extension au double tournois de Charles VI, frappé dans les villes restées sous son obéissance, après la fuite du Dauphin. || Beaucoup plus tard, une pièce de Charles VIII a porté le même nom. HIST. Xve s. Henry V fist forger une petite monnoye, qu'on nommoit doubles, qui valloient trois doubles; en commun lengage on les appeloit niquets, DU CANGE, niquetus. ÉTYM. Anc. franç. niquet, action de faire la nique, cette pièce étant ainsi dite populairement, parce que, à cause de son peu de valeur, elle semblait faire la nique. + NITIDULES (n-ti-du-l'), s. f. pl. Genre d'insectes, † NOCIVITÉ (no-si-vi-té), s. f. Terme didactique. Qualité d'une substance nocive. En passant d'une génération à l'autre, le poison vibrionien dont les deux espèces les plus connues, la niti-acquiert une nocivité de plus en plus grande, dule colon, et la nitidule cuivreuse ou petit sca- E. BOUCHUT, Journ. offic. 9 mars 1876, p. 1638, rabée des fleurs, se trouvent dans les environs de 1o col. Paris. - ÉTYM. Lat. nitidus, brillant. + NITRAIRE (ni-trê-r'), s. f. Genre de plantes dont plusieurs espèces croissent dans les eaux salées et nitreuses. † NITRATATION. Ajoutez : || 2° Emploi du nitrate d'argent pour la coloration des tissus animaux en brun, des épithéliums surtout. NITRIFICATEUR, TRICE (ni-tri-fi-ka-teur, tri-s'), adj. Qui produit la nitrification. Il nous reste maintenant à découvrir et isoler les organismes nitrificateurs, SCHLESING Et MÜNTZ, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXIv, p. 303. + NITRILE (ni-tri-l'), s. m. Terme de chimie. La découverte des nitriles, c'est-à-dire des sels ammoniacaux complétement privés d'oxygène par voie de déshydratation, a montré les limites de cet ÉTYM. Nocive. † NOCTAMBULER (no-ktan-bu-lé), v. n. Néo1ogisme. Aller, se promener la nuit. Le ciel blémit, les étoiles pâlissent; les deux amis continuent à noctambuler, Crispin toujours bavard, Gille à moitié endormi, ALPH. DAUDET, Journ. offic. 11 juin 1876, p. 4105, 1to col. ÉTYM. Noctambule. † NOCTILION (no-kti-li-on), s. m. Espèce de chauve-souris de l'Amérique méridionale. ÉTYM. Lat. nox, noctis, nuit, et lion. + NOCTILUCINE (no-kti-lu-si-n'), s. f. Terme de chimie. Substance qui produit la phosphorescence chez les animaux noctiluques. Sur la noctilucine, principe phosphorescent des animaux, PHIPSON, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXIV, p. 539. ÉTYM. VOY. NOCTILUQUE. ordre de phénomènes, BERTHELOT, Synth. chim. + NOCUITÉ (no-ku-i-té), s. f. Néologisme. Quap. 112. † NIVELIER (ni-ve-lié), s. m. Terme vieilli. Badaud. Ne passerais-je pas moi-même pour un nivelier de tant m'arrêter à ce Saint-Jérôme [en mosaïque]? LA FONT. Lett. à sa femme, 12 sept. 1663. † NIXE (ni-ks'), s. f. Nom allemand des ondines, nymphe ou génie des eaux. Si vous aimez les sortiléges, venez par un beau clair de lune d'une nuit de mai évoquer la nixe de Vaucluse, et peutêtre à votre appel la verrez-vous sortir de cet abîme de cristal qui lui sert de palais, H. BLAZE DE BURY, Rev. des Deux-Mondes, 15 juill. 1874, p. 261. ÉTYM. All. Nixe, ondine; suéd. næk, ondin, de l'all. neichen, arroser. † 2. NIZAM (ni-zam'), s. m. Titre d'un prince qui règne sur une grande partie du Dékhan. Le nizam on surintendant du Dékhan, sous l'empire du Grand-Mogol, se rendit indépendant dans le xvio siècle; en devenant prince souverain, il n'a pas changé de titre, CORTAMBERT, Cours de géographie, Paris, 1876, p. 562. ÉTYM. Arabe, nidham, que les Persans et les Turcs prononcent nizam, et qui signifie proprement ordre, arrangement, DEVIC, Dict. étym. † NIZERÉ (ni-ze-ré), s. m. Essence de roses blanches de Tunis, qui jouit d'une grande réputation, PEUCHET, Hist. des établ. et du comm. dans l'Afrique sept. t. II, p. 22. ÉTYM. Arabe-persan, nisrin, la rose musquée, avec laquelle on fait cette essence, DEVIC, Dict. étym. NOBLESSE. Ajoutez : - REM. Le mot devenu proverbial: noblesse oblige, ne paraît pas ancien; du moins tout porte à croire qu'il est dû au duc de Lévis, qui commence par là un chapitre sur la noblesse, Maximes, préceptes et réflexions, p. 86, 5o éd. Paris, 1825. † NOBLIAU (no-bli-ô), s. m. Terme de dénigrement. Un noble, un gentilhomme qui n'a que sa noblesse. Un monde de petits nobliaux, labourant l'épée au côté, MICHELET. NOCE. Ajoutez: || 6° Noces d'or, nom donné à la fète de cinquante ans de mariage. || Noces d'argent, se dit pour la demi-cinquantaine, la fête de vingtcinq ans de mariage. || Noces de diamant, fête de soixante ans de mariage. || 7° Bouillie de gruau d'avoine qu'on prépare en l'échaudant par cuillerées dans l'eau bouillante et qu'on mange avec du lait ou du beurre, en Bretagne et en basse Normandie. † NOCER (no-sé; le c prend une cédille devant a et o), v. n. Terme populaire. Faire la noce, faire bombance, passer ses journées dans les cabarets. † NOCHÈRE (no-chè-r'), s. f. Conduite formée de deux ou trois planches. C'est là qu'on le prend [le purin) avec une pompe si elle [l'eau] devient trop abondante ou s'il devient utile de faire un arrosement au maître engrais; ajoutez à cette disposition la précaution de mettre des nochères à tous les bâtiments qui pourraient envoyer au fumier leurs eaux, Avranchin, 30 nov. 1873. ÉTYM. Bas-lat. noccus, nocqueria, petit canal (voy. NOC au Dictionnaire). † NOCIVE (no-si-v'), adj. f. Se dit, en médecine, de ce qui cause du mal. Influences nocives. L'action nocive des poêles de fonte chauffés au rouge, Journ. offic. 14 juill. 1869, p. 972, 3o col. ÉTYM. Lat. nocivus, de nocere, nuire. lité de ce qui est nuisible. Nous voyons les fibres les plus postérieures des faisceaux latéraux transmettre au sensorium les impressions douloureuses, et éveiller à leur suite, dans l'entendement, la notion de nocuité des corps extérieurs qui les ont provoquées, LUYS, Recherches sur le système nerveux cérébro-spinal, p. 321. L'ellébore est une substance très-dangereuse,... on ne doit la remettre qu'à des personnes connues et en leur signalant la nocuité de cette drogue, Gaz. des Trib. 19 juil. 1876, p. 704, 2o col. ÉTYM. Formé de l'adj. latin nocuus, nuisible, de nocere, nuire, et l'opposé d'innocuité. + NODAL. Ajoutez: || 2° Terme d'optique. Points nodaux d'une lentille, ou, plus généralement, d'un système réfringent formé de plusieurs milieux séparés par des surfaces sphériques ayant leurs centres en ligne droite, les deux points tels qu'à tout rayon incident dont la direction passe par le premier point nodal correspond un rayon émergent qui est parallèle au rayon incident et dont la direction passe par le second point nodal. || Plans nodaux, plans menés par les points nodaux perpendiculairement à l'axe optique. † NODICOLE (no-di-ko-l'), adj. Qui habite les nœuds des végétaux. La forme nodicole du phylloxéra, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXII, p. 1379. ÉTYM. Lat. nodus, nœud, et colere, habiter. NODOSITÉ || 2° Ajoutez: Quand les nodosités sont toutes formées, et les nerfs si roides et si tendus qu'il n'y a plus moyen de marcher, à cette heure-là, par force, nous confessons que ce sont gouttes, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. NOËL. || Proverbes. Ajoutez: || Noël gelé promet Pâques fleuries, c'est-à-dire s'il gèle à Noël, il y aura des fleurs à Pâques. † NOÉMATACHOMÈTRE (no-é-ma-ta-ko-mè-tr'), s. m. Instrument à l'aide duquel on mesure la durée d'une opération psychique élémentaire, durée qui n'est pas nulle. ΕΤΥΜ. Νόημα, pensée, τάχος, vitesse, et μέτρον, mesure. NOEUD. Ajoutez: || 27° Énumération des différentes espèces de nœuds. Nœud simple, nœud résultant d'une boucle dans laquelle on a fait entrer le brin qui passe sur l'autre, en le faisant tourner sous ce même brin. || Nœud droit: faire successivement, avec les mêmes brins, deux nœuds simples l'un sur l'autre, en faisant en sorte que les brins du même côté soient tous deux en dessus, ou tous deux en dessous du brin qui les croise. || Nœud allemand: faites une boucle, faites tourner en entier autour d'un des brins celui qui le croise, en le faisant croiser sur lui-même, et passez-le dans la boucle. || Nœud d'artificier: faire deux boucles l'une près de l'autre, mais en sens contraire, mettre ces boucles l'une sur l'autre, de façon que les brins soient placés intérieurement; introduire dans les boucles l'objet que l'on veut serrer. || Nœud simple gansé: comme le nœud simple, seulement on fait une ganse avec le brin avant de le faire entrer dans la boucle. || Nœud droit gansé: comme le nœud droit; mais on forme une ganse avec le brin qui doit passer dans la première ganse. || Nœud coulant; il est de deux espèces: un petit nœud au bout de la ficelle, ensuite, tout près, le même nœud, c'est-à-dire les brins passés de façon à faire un O avant d'être serrés; dans cet O se passe le second bout, on serre |