4, QUEUE. || 21° Ajoutez: || Fig. Vous verrez que, par un juste retour, les véritables philistins pourraient bien être en fin de compte non pas les esprits restés dévots au culte de Mozart, mais tous ces fanatiques attardés qu'on appelle aujourd'hui la queue de Robespierre, H. BLAZE DE BURY, Rev. des Deux-Mondes, 15 oct. 1875, p. 811. | Fig. Couper sa queue, se dit d'un chef de parti qui se sépare de la partie la plus violente de ses adhérents. || 34° Queue de morue, nom d'une sorte de brosse. Brosses plates dites queues de morue en fer-blanc, brosses à tableaux... Queues de morues et pinceaux fins, Alm. Didot-Boltin, 1871-72, p. 1226, recol. || 35° Queue de chat, queue de cheval, noms vulgaires des cirrus, Journ. offic. 20 sept.1873, p. 5976, 2o col. || 36° Queue fourchue vulgaire, ou grande queue fourchue, bombyx vinula; la queue fourchue dite hermine, bombyx herminea; la petite queue fourchue, bombyx furcula. Ces noms proviennent de deux appendices un peu divergents, situés au bas des ailes. · --- QUI. Ajoutez : REM. 1. On lit dans Saint-Simon La Bretesche se sut bon gré de ne m'avoir pas cru, qui lui avais conseillé de défaire sa jambe de bois, 29, 88. Cette tournure se range à côté de celles où qui est séparé de son antécédent (voy. n° 7); elle n'a donc rien qui doive la faire rejeter. || 2. Le même Saint-Simon a dit: Dans une affaire si odieuse, où par qui d'où le bruit vint, son neveu était l'attaqué, le roi.... 327, 28. Cela est tout à fait incorrect; il fallait par qui que le bruit vini. + QUICHÉE. Ajoutez : REM. On dit aussi, au masculin, le quiché. C'est M. Maspero, un jeune égyptologue, qui a présidé à Paris à la publication de M. Lopez (Races aryennes du Pérou, leur langue, leur religion, leur histoire); les américanistes et les philologues sont intéressés à savoir que M. Lopez s'est livré sur la comparaison du sanscrit avec l'idiome quiché à une étude sérieuse, F. DELAUNAY, Journ. offic. 27 janv. 1872, p. 607, 1re col. +QUICONQUE. Ajoutez : REM. On trouve quiconque il soit, pour quel qu'il soit. Je le conjure [l'évêque, mon successeur], quiconque il soit, de résider avec vous, visiter son diocèse..., RICHELIEU, Lett. etc. 1619, t. VII, p. 425. QUIESCENT. || 1° Ajoutez: || Terme de grammaire arabe. Syllabes quiescentes, syllabes formées d'une consonne dépourvue de voyelle, par opposition à syllabes mues, syllabes formées d'une consonne et d'une voyelle, Rev. critique, 16 juin 1877, p. 358. + QUILAI (ki-la-i), s. m. Arbre de l'Amérique, dit aussi arbre à savon du Panama, et employé au Lavage des laines, Journ. offic. 23 oct. 1872, p. 6632, 2. col. + QUILEDIN (ki-le-din), s. m. Nom d'une espèce de cheval (mot aujourd'hui inusité). Caton le Censeur ne montait jamais qu'un mauvais quiledin, MALH. Lexique, éd. Lalanne. ETYM. Le même que guilledin (voy. ce mot au Dictionnaire). 2. QUILLE. Ajoutez || 6 Dans les chablis, la portion de l'arbre brisé restée debout; on dit aussi chandelier ou tronc, BAGNERIS, Manuel de sylviculture, p. 6, Nancy, 1873. 7° Sorte de jambe de force. Il sera adapté au train de derrière des cabriolets à deux roues une jambe de force en fer, dite quille, Ordon. de police, 31 mai 1866. REM. De là il [Béranger] fut expédié à Péronne, chez sa tante l'aubergiste, qui, ne s'attendant pas à voir tomber chez elle le petit abandonné, le reçut comme un chien dans un jeu de quilles, Rev. Britann. août 1877, p. 434. La phrase n'est pas correcte; il faudrait : comme on reçoit un chien dans un jeu de quilles. Il ne faut employer cette expression qu'avec le présent du verbe recevoir ou le participe passé reçu, qui se | Inférieure, de petits faisceaux en lesquels on dissous-entendent naturellement (voy. les exemples pose les tiges coupées du sarrasin, les Primes à QUILLE). d'honneur, Paris, 1873, p. 128. || Au plur. Des quintaux. QUILLETTE. "Ajoutez : || En général, tout brin❘ d'arbre qu'on plante. Renoncer absolument à la reproduction et à la plantation des citronniers et orangers d'après le système des quillettes, Journ. offic. 30 oct. 1869, 3° col. + QUILLON. Ajoutez. Les épées des XI et XII siècles sont larges, peu aiguës, assez courtes.... le pommeau est plat et circulaire; les quillons [les deux branches de la croix] sont droits ou parfois légèrement tordus à leur extrémité, Journ. offic. 24 nov. 1873, p. 7156, 3° col. † QUINCAILLEUR (kin-ka-lleur, ETYM. C'est un dérivé de quint, cinquième. 3. QUINTE. HIST. Ajoutez xi s. Tenue a sans quinte de guerre Lonc tans li rois Artus sa terre [Le roi Artus a tenu longtemps sa terre sans accès de guerre], Et ot trestouts ses anemis A son voloir desous lui mis, Li chevaliers as deux espées, publié par Förster, vers 1. + QUINTENZ (kuin-tanz'), s. m. Balance de Quintenz, voy. BALANCE au Supplément. QUINTESSENCE. || 1° Ajoutez : || Fig. M. de Chasmouillées), tillon est ici, qui s'en va chez lui [en une sorte s. m. Ancien synonyme de quincaillier. Les bou- d'exil]; c'est le même que nous l'avons cru, beautiques de quincailleurs qui sont du côté de Saint-coup de masse et peu de quintessence, RICHELIEU, Innocent, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. Lettr. etc. t. VI, p. 153 (1638). + QUINÇONNEAU (kin-so-nô), s. m. Terme de marine. Synonyme de cabillot, sorte de cheville. ETYM. Ce mot paraît se rapporter à coincer, qui vient de coin. +QUINDECENNAL, ALE (kuin-dé-sè-nnal, nna-l'), adj. De quinze ans. C'est parce que la fabrication française a complétement réformé son outillage qu'elle a fait de si grands progrès pendant la dernière période quindécennale, Journ. offic. 21 avril 1876, p. 2835, 1re col. || Au plur. masc. Quindé cennaux. ETYM. Lat. quindecim, quinze, et annus, an. + QUINOLOGISTE (ki-no-lo-ji-st'), s. m. Celui qui s'occupe de quinologie. L'éminent quinologiste anglais, J. Eliot Howard, WEDDEL, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXIV, p. 169. + QUINQUÉNAIRE (kuin-kué-nê-r'), adj. Terme d'arithmétique. Qui compte par cinq. Système quinquénaire, système de numération dont la base est le nombre cinq; c'est le système des peuples de l'Afrique occidentale et centrale; arrivé à cinq, de 1795. on dit cinq-un, cinq-deux, etc., MUNGO PARK, Voy. + QUINQUENOVE. Ajoutez: Ne citez plus dans le palais D'autres livres que Rabelais; Jugez le monde à quinquenove; Qui pourra se sauver se sauve, Remontrance burlesque au Parlement, p. 7, 1649, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 184. [ On le trouve aussi écrit quinquenauve, à tort. Avec lui marchait son fils Lauze, Jouvenceau frais comme une rose.... Rude danseur de tricotets, Musicien d'air et de motets, Adroit joueur de quinquenauve, Mais d'un poil tirant sur le fauve, SCARR. Virg. trav. VII. ETYM. Esp. cinco et nueve, cinq et neuf. QUINQUET. REM. On disait d'abord lampe à la Quinquet. Dans la chambre où est décédé ledit sieur Vernet père [Joseph Vernet].... une lampe à la Quinquet, une commode à dessus de marbre, Levée des scellés, 3 oct. 1789, dans Journ. offic. 23 janv. 1877, p. 493, 1 col. Cette date de 1789 montre que le quinquet était en usage avant 1800, époque à laquelle le Dictionnaire en place l'invention. + QUINTILLION (kin-ti-li-on), s. m. Quadrillion multiplié par mille. ETYM. Voy. BILLION. † QUINTON (kin-ton), s. m. Sorte d'instrument de musique. Une infinité d'instruments: violons, altos, basses de viole, archiluths, quintons, pochettes, etc., E. GAUTHIER, art. intit. les Voyages de Daphnis, dans le Journ. offic. du 31 mai 1869, p. 772, 3° col. + QUINZENAIRE (kin-ze-né-r'), adj. Qui échoit au bout de quinze ans. Pour la conversion des 74 562 obligations quinzenaires existant dans le portefeuille du Trésor, Journ. des Débats, 17 nov 1876, 1" page, 3o col. QUIPOS. Ajoutez : ETYM. Péruvien, quipu, nœud, GARCILASSO DE LA VEGA, Histoire des Incas t. II, p. 29. +QUIRAT (ki-ra), s. m. Terme de droit maritime. Part de propriété d'un navire indivis. Lorsqu'un navire n'appartient pas à une seule personne, mais à plusieurs, on le suppose décomposé en un certain nombre de parties égales (ordinairement vingt-quatrej appelées quirats, et les divers copropriétaires le sont pour un quirat, ou pour deux, ou pour trois, etc. ETYM. Arabe, qirât, sorte de petit poids; le même que carat (voy. ce mot). +QUIRATAIRE (ki-ra-tê-r'), s. m. Copropriétaire d'un navire indivis, celui qui possède un ou plusieurs quirats. QUI-VIVE. Ajoutez: || Fig. Vaine démangeaison de la guerre civile.... Que vous avez de peine à demeurer oisive, Puisqu'au même moment qu'on voit bas les frondeurs, Pour deux méchants sonnets on demande qui-vive, CORN. Œuvr. div. Sonnets. || Fig. Se tenir sur le qui-vive, s'observer, se garder des fautes. Qui croit mourir se tient sur le qui-vive, LAMOTTE, Fabl. 11, 20. + QUODLIBÉTAIRE. Ajoutez: Enfin, arrivait [pour les étudiants en médecine] le tour des thèses quodlibétaires, sur un sujet à la convenance des candidats, Journ. offic. 8 déc. 1873, p. 7574. col. + QUINTAÏEUL, EULE (kin-ta-ieul, ieu-l'), s. m. et f. Aieul, aïeule, qui est avant le quadrisaïeul, la quadrisaïeule, c'est-à-dire le cinquième ascendant aprè le père, CHATEAUBRIAND, Mém. d'ou-1875, p. 107. tre-tombe, t. xII, p. 95, 1850. ETYM. Lat. quintus, cinquième, et aïeul (voy. au Dictionnaire QUINQUAÏEUL, qui s'est dit aussi). QUINTAINE. HIST. Ajoutez: || xv s. Le droit dudit fieu [fief] est, qui se marie.... le mary doit quitane, c'est assavoir que.... doit venir à cheval, prest de hurter à un poteau..., DELISLE, Agricul. norm. p. 71. + QUOICHIER (koi-chié), s. m. Nom du quetschier, dans la Haute-Marne. Les quoichiers chargés de longues prunes violettes pliaient jusqu'à terre, A. THEURIET, Rev. des Deux-Mondes, iar sept. REM. C'est une autre prononciation du même mot. † QUOLIBÉTIER. Ajoutez REM. Dans l'exemple de Racine, quolibétier signifie faiseur de calembours. + QUOTIENTIEL, ELLE (ko-si-an-sièl, siè-l'), adj. Terme de mathématique. Qui appartient aux quotients. Définition du calcul quotientiel d'Eugènc Gounelle, par L. Gaussin, Acad. des sc. Comples † 2. QUINTAL (kin-tal), s. m. Nom, dans la Loire-rendus t. LXXXI, p. 582, Ꭱ revers. RAC RAD RAF R. Ajoutez || 4° R en numismatique signifie | caractère, le cachet, par lesquels il se distingue, | sés aux loges, TRÉCUL, Acad. des sc. Comptes BOCHER, Rapport à l'Assemb. nat. no 1910, p. 87. rend. t. LXXXII, p. 883. RACHAT. HIST. Ajoutez : XIV S. Franche personne, de franc. ventre, sanz rachat [payement fait pour sortir de servage] et sanz aucun servage, Arch. nation. JJ 84, p. 500 (communiqué par SIM. LUCE). †RABALLE (ra-ba-l'), s. m. Dans l'Aunis, sorte de râteau composé d'une planche et d'un manche qui est adapté au milieu; on s'en sert pour mettre le grain en tas, Gloss. àunisien, 1870, p. 139. RABANE (ra-ba-n'), s. f. Sorte de tissu en fibres de palmier. Le tarif général ne taxe que les tissus en fibres de palmier dits pagnes et rabanes, Douanes, Tarif, note 523. † RABANER ou RABANTER. Ajoutez: Dans la mâture, les voiles en vergue, quoique rabantées avec soin, ont été mises en lambeaux, Journ. offic. 11 mai 1873, p. 3048, 3o col. + RADIANCE (ra-di-an-s'), s. f. Néologisme. Qualité, état de ce qui rayonne. Tous ceux chez lesquels, en pareil cas, on n'aperçoit ni l'éclair du désir, ni la radiance de l'extase, BRILLAT-SAVARIN, Physiol. du goût, 1, 70. ETYM. Radiant. + RACHÈVEMENT. Ajoutez: || 2° Terme de vidange. Rachèvement de fosse, ce qu'il y a de plus + RADIATEUR (ra-di-a-teur), s. m. Terme de riche en engrais dans les fosses d'aisance. Une physique. Qui a le pouvoir de rayonner. Les corps autre fraude.... consiste à substituer, dans les en-bons radiateurs. vois à Bondy, les matières pauvres aux matières 2. RADIATION. Ajoutez : — HIST. XV S. Nonobriches, et à réserver notamment les rachèvements stant interrupcion, et que desdites sommes s'en des fosses pour les voiries particulières, CLAMAGE- fust ensuyvie aucune radiation pour faulte d'acRAN, Rapp. au Cons. municip. de Paris, séance du quit, Procès-verbaux du conseil de régence de 28 juin 1877, p. 31. Charles VIII, p. 198. † RABASSAIRE (ra-ba-sê-r') ou RABASSIER (ra-ba-sié), s. m. Nom, dans le Midi, de l'homme qui cherche et déterre les truffes. Les rabassiers ou RACHEVER. Ajoutez : || 2° Achever après intruffiers du Vaucluse sont en général des paysans terruption. Je pensais écrire aujourd'hui à M. de intelligents et rusés, J. E. PLANCHON, Rev. des Bonair; mais je suis si mal depuis quelques heuDeux-Mondes, 15 avril 1875, p. 928. La truffe ap-res, qu'à peine puis-je rachever ce billet, BALZAC, portée par les rabassaires se vend quelquefois de Lett. inédites, 1, éd. Tamizey-Larroque. 4 à 5 francs le kilo, tandis qu'à Paris elle vaut de 25 à 30 francs, M. BONNET, Journ. offic. 10 janv. 1875, p. 229, 2o col. ETYM. Prov. rabasso, truffe, qui est un dérivé du provenç. raba, rave (voy. ce mot). † RACINÉ, ÉE (ra-si-né, née), adj. || 1o Garni de RABAT. Ajoutez: REM. Rabat, au XVII° siècle, s'est dit non-seulement d'une pièce de la toilette des hommes, mais aussi de cols ou collerettes de femmes. On vous connaît assez, et vous êtes de celles Que mille fois le plâtre a fait passer pour belles, Dont la vertu consiste en de vains ornements, Qui changent tous les jours de rabats et d'amants, CORN. Lexique, éd. Marty-Laveaux. + RACINEUSE (ra-si-neû-z'), adj. f. Betterave † RABATTEUSE (ra-ba-teû-z'), s. f. Sorte de voi- racineuse, betterave qui, au lieu de présenter la ture. Il existe un service dit des rabatteuses; ce forme conique régulière, prend celle de racines; sont de petites voitures allant chercher des voya- c'est une déformation, Acad. des sc. Comptes rend. geurs dans les communes riveraines des fortifi-t. LXXX, p. 399. || On dit aussi racinée (voy. plus cations et les amenant aux têtes de ligne, Extr. haut). de l'Économiste français, dans Journ. offic. 11 nov. 1875, p. 204, 1re col. †RABÉ, ÉE (ra-bé, bée), adj. Qui a des œufs, en parlant d'un poisson. Poisson rabé, Gloss. aunisien, 1870, p. 139. ETYM. Voy. RABES au Dictionnaire. † RABIBOCHER (ra-bi-bo-ché), v. a. Terme populaire. Raccommoder, rarranger, restaurer. Au petit jour on cherche; plus de kiosques, un amas, les grandes fermes brisées; il faut tout rabibocher, remettre le charmant édifice sur ses pieds, l'Opinion nationale, 21 mai 1876, 1 page, 6° col. I V. réf. Se rabibocher, se raccommoder après une fa cherie. au Dictionnaire. † RACK (rak), s. m. Mesure de fabrique pour le tulle, adoptée en Angleterre et acceptée ensuite en France; elle a en moyenne une longueur de cinquante centimètres, Enquête, Traité de com. avec l'Anglet. t. IV, p. 629. +RADICICOLE (ra-di-si-ko-l'), adj. Terme de zoologie. Qui vit dans les racines des végétaux. L'œuf d'hiver [du phylloxéra], origine à la fois des individus radicicoles et des individus foliicoles, BALBIANI, Journ. offic. 22 mars 1876, p. 2007, col.. ETYM. Lat. radix, radicis, racine, et colere, habiter. 1. RADIER. Ajoutez :||6° Haut fond naturel d'un cours d'eau où le courant est plus rapide (note communiquée par M. A. Gouault, de Rouen, ingénieur). ETYM. Ajoutez M. A. Gouault dit dans sa note: « Radier ou raidier ou redier, de raide, parce que ce sont les parties raides des cours d'eau. Les bateliers adoptent plus généralement la dernière prononciation. » Cette étymologie (raide ou rade est la très-ancienne forme française dérivée de rapidus, rapide) s'applique facilement à l'acception de haut fond où le courant est plus rapide, et il est encore possible qu'en ce sens radier ou raidier soit un mot tout différent du radier, genre de construction fluviale. Mais celui-ci ne peut être rattaché à raide, attendu que, dans le XIVe siècle, radier existe avec le sens de madrier. Il n'est pas même complétement isolé;, du moins Du Cange, à radum, donne rada in flumine Aufidi, et radius, enclos pour prendre du poisson. Jusqu'à présent on ne peut aller au delà de ces rappro + RACONTABLE. HIST. Ajoutez xu s. La + RACONTAGE. Ajoutez : REM. On a pris +RABUTINE (A LA) (ra-bu-ti-n'), loc. adv. A la + RACONTAR (ra-kon-tar), s. m. Cancan, rufaçon des Rabutins, dans le style de Bussy-Rabu-meur sans fondement. Ils aimeront mieux se rejetin. On dit qu'il [le P. Bouhours, dans sa traduc- ter sur les racontars parlementaires, et mettront tion du Nouveau Testament] avait fait parler les en circulation bien d'autres erreurs que les comévangélistes à la rabutine. Comparez RABUTINEMENT ptes rendus les moins impartiaux, Séance de l'Assemb. nat. du 11 fév. 1873, Comptes rend. du journ. le Temps. Michelet, qui ne dédaigne pas au besoin l'anecdote et le racontar, D' AMÉDÉE LATOUR, Feuilleton de l'Union médicale, 22 mars 1873. L'auteur ne nous raconte que ce qu'il a vu, ce qu'il a entendu dire, les racontars puisés dans quelque feuille volante, parvenus jusqu'à son couvent, Rev. critique, 6 mai 1876, p. 309. RACAHOUT. ETYM. Arabe, rāqaout, matière féculente dans laquelle entrent du salep, de la vanille, etc. DEVIC, Dict. étym. RACCARD (ra-kar), s. m. Nom, dans le Valais, de certains bâtiments rustiques servant à serrer le grain dans les campagnes; le raccard est tout en bois, et repose sur quatre colonnes; il se trouve ainsi isolé du sol, et on y monte par ETYM. Raconter, auquel on a donné l'appaune échelle ou un escalier portatif. Quarante frê-rence d'un infinitif espagnol ou provençal. tes, tant habitations domestiques que granges et + RACONTEMENT. HIST. Ajoutez XII s. Et raccards, avaient disparu avec tout ce qu'elles ge jà les ai apris [les miracles] par lo racontement contenaient [dans un incendie, à Saxon, village de si religious hommes ke ge de ceax [ceux] en du Valais], Pelit Moniteur, 7 mai 1873. nule maniere non puis doteir, li Dialoge Gregoire ETYM. Origine inconnue. Faudrait-il rappro-lo pape, 1876, p. 115. cher raccard de rancart (voy. ce mot au Supplé- RADEAU. ment), et y voir l'origine de la locution, d'ailleurs inexpliquée, mettre au rancart ? +RADIOMÈTRE. Ajoutez : || 2° Terme de physique. Instrument, imaginé par M. Crookes, pour mesurer la force des rayons solaires, Journ. offic. 4 juin 1876, p. 3750, 3° col. : RADIS. Ajoutez || Populairement. Il ne lui reste plus un radis, il ne lui reste plus rien, il a mangé tout son bien. + RADJPOUTE (radj-pou-t'), s. m. Nom de certains princes indiens. Les nobles kchatriyas, les héros des grands poëmes, conservent dans deux ou trois provinces seulement, sous les noms de naires et de radjpoutes, la tradition et quelques prérogatives de leur ancienne prépondérance militaire, Journal officiel, 16 sept. 1872, p. 6041, 2° col. ETYM. Re..., et adresser. RAFALE. ETYM. Ajoutez: M. J. Storm, Romania, avril 1876, p. 182, n'acceptant pas affaler pour origine, dit qu'on ne saurait séparer rafale de l'esp. ráfaga, coup de vent, et que déjà Honnorat a indiqué cette étymologie. Mais le changement de ráfaga en rafale paraft bien difficile, ou du moins dépourvu de tout intermédiaire. Le portugais dit rafalo, au masculin, mais ce semble + RADIALEMENT (ra-di-a-le-man), adv. En ma- le mot français. Raflais, qui s'est dit d'après Rinière de rayons, de branches. Les trois faisceaux chelet, conduirait au verbe rafler: un coup de basilaires [des carpelles] opposés aux cloisons se vent qui rafle, qui emporte. Le passage de raflais divisent radialement comme ceux qui sont oppo- là rafale serait moins difficile que celui de ráfaga. écrit rafau. † RAFFAUX. Ajoutez : — REM. On trouve aussi †RAFFEUX (ra-feu), s. m. Nom, dans le canton de Vaud, d'un raisin qui a beaucoup de rafles, peu de grains, et qui s'écrase facilement. RAFFINER Ajoutez : HIST. XVIe s. Ainsi que les charbons ardens et les flammesches du purgatoire se reservent après ceste vie pour raffiner et recalciner les ames catholiques, MARNIX DE SAINTEALDEGONDE, Tableau des differends de la religion, t. IV, p. 113, éd. Quinet. RAFISTOLER. Ajoutez: REM. Dans la Suisse française, on dit rapistoquer, rabistoquer. Le bras rapistoqué et la jambe toute neuve, R. TOPFFER, Nouv. voyages en zigzag. Ce mot y est d'un usage familier et habituel. 4. RAFLE, grappe de raisin. - HIST. Ajoutez xis. Si amassour, si acopart [ses chefs], Si amirant, si amurafle [amassour, amirant, amurafle, sont des formes variées du mot émir] Vaillant une fueille de rafle N'ont pas conquis en leur assaut, GAUTIER DE COINSY, les Miracles de la sainte Vierge, p. 421 éd. abbé Poquet. † RAFLIA (ra-fli-a), s. m. Palmier d'Afrique. Les tissus sont surtout tirés des feuilles de palmier c'est le raflia de Madagascar qui fournit cette matière précieuse, Journ. offic. 9 mai 1876, p. 3164, 4 col. + RAFRAÎCHISSOIR. Ajoutez : || 5° Rafraîchissoir ou mise, récipient de savonnerie, Circul. des contrib. indir. 13 fév. 1874, no 114, p. 2. RAGLAN (ra-glan), s. m. Sorte de pardessus pour homme. Il n'est resté, en souvenir de la guerre de Crimée, que le raglan, pardessus plus commode et plus élégant que le paletot, E. DE LA BÉDOLLIÈRE, Hist. de la mode, ch. xvii, Paris, 4858. ETYM. Lord Raglan, général commandant l'armée anglaise dans la guerre de Crimée. RAGONDIN ou RAT GONDIN (ra-gon-din), s. m. Animal dont le poil est employé dans la chapellerie. Les poils de lapin, de lièvre, de castor, de ragondin et autres, propres à la chapellerie, Tarif des douanes, 1869, p. 151. || On écrit aussi rat gondin. Le rat gondin est d'un usage encore moins répandu [que le rat musqué] en chapellerie; sa nuance est brune; on n'en met guère que dans les chapeaux raz de poil, afin de donner une nuance brune ou de la douceur au chapeau, Dict. des arts et manufactures, CH. LABOULAYE, 1867, chapeaux. RAGOSSE (ra-go-s'), s. f. En basse Normandie, arbre étêté. Premier lot: sur la pièce nommée le Grand-Passoir, un hétre, six ragosses de chêne et deux chênes à tête, le Nouvelliste de l'arrond. d'Avranches, 10 déc. 1876. -ETYM. Órigine inconnue, mais tenant à ragol 4 (voy. ci-dessous). 4. RAGOT (ra-go), s. m. Bâton court et gros, dans le parler de Guernesey, DENIS CORBET, le Jour de l'an en français et en guernesiais, Guernesey, 1875, p. 28. ETYM. Origine inconnue. †RAGOTÉ, ÉE (ra-go-té, tée), adj. Terme provincial. Débarrassé des branches ou bouts de branches, en vue d'un tassement régulier. Les propriétaires doivent tenir la main à ce que leurs bois soient façonnés avec beaucoup de soin, c'està-dire que les bûches soient parfaitement ragotées, saines, sans écorchures et sans courbures sensibles, Mem. de la Soc. d'agric. 1873, p. 254. ETYM. Voy. ci-dessus RAGOT 4. RAGOULEMENT (ra-gou-le-man), s. m. Murmure que fait entendre un chat satisfait (inusité). Lorsqu'elle joue ou qu'on la caresse [la marmotte], elle a la voix ou le murmure d'un petit chien ou le ragoulement d'un chat, ADANSON, Cours d'hist. nat. 1772, t. I, p. 166, Paris, 1845. RAÏA. Ajoutez: REM. Dans l'exemple de Voltaire : Quand un raïa passe devant une pagode..., il faut lire rajah. Ce n'est pas d'un raia, c'est d'un rajah qu'il s'agit. 1. RAIE. || 3° Séparation des cheveux sur la tête. Ajoutez || Laisser reposer sa raie, ne plus se coiffer, ou se coiffer autrement que d'habitude pour ne pas dégarnir la raie de chaque côté de laquelle les cheveux sont tirés. Quand tu étais jeune et que tu avais de fort beaux cheveux, tu étais enchantée d'aller à la campagne pour laisser reposer ta raie, E. LEGOUVÉ, À propos d'une dot, scène lue dans la séance publique des cinq Académies, le 25 oct. 1873. RAILLER. ETYM. Ajoutez Railler est le : | même mot que érailler; et, comme il est probable | bois du Morvan, rame, résidu de la buche marque érailler a pour origine eradiculare, il est pro- chande, susceptible d'être transformé en menuise, bable aussi que radiculare est l'origine de railler en charbonnette et en fagots, Mém. de la Soc. cent. (voy. ÉRAILLER au Supplément). d'agriculture, 1873, p. 277. RAIS. Ajoutez: || 5° Terme forestier. Branche, en parlant du sapin. Les rais ou branches de sapin forment la meilleure partie de l'arbre comme combustible; pour cet emploi, le bois de sapin peut valoir la moitié du hêtre, BROILLIARD, Rev. des Deux-Mondes, 15 avril 1876, p. 922. RAMENDAGE. Ajoutez: || 3° Action de raccommoder les filets de pêche endommagés. Pendant la saison du hareng, l'atelier se charge à forfait du ramendage et de l'entretien des filets, J. DELAHAIS, Notice historique sur l'écorage, Dieppe, 1873, p. 109. RAISON. || 12° Raison d'État. Ajoutez: || Au sens + RAMENDEUSE (ra-man-deû-z'), s. f. Femme général de raison politique. Pour Sersale, il n'y a qui raccommode les filets endommagés. Depuis pas d'apparence qu'il soit jamais pape; en outre 1859, plus de deux cents jeunes filles de marins, de l'éloignement d'une grande partie du sacré de onze à quinze ans, ont été reçues dans cet atecollége pour sa personne, il a quantité de ne- lier [atelier-école de filets].... les unes sont renveux, qui sont tous pauvres; c'est une raison d'E-trées dans leurs familles, où elles travaillent; les tat à laquelle on fait la plus grande attention, autres ont pu se placer comme ramendeuses chez Lettre de d'Aubeterre au duc de Choiseul, du 17 des propriétaires de filets et gagner environ fr. mai 1769, dans THEINER, Histoire du pontificat de 50 c. par jour, J. DELAHAIS, Notice historique sur Clément IV, t. I, p. 286. l'écorage, Dieppe, 1873, p. 108. RAISONNER. || 4° Répliquer, alléguer des excuses. Ajoutez || Avec un régime indirect. Comment ventrebleu, dit le Sultan, si j'en veux faire usage? je commence par vous, si vous me raisonnez, DIDEROT, Bijoux indiscrets, 1, 5. + RAIZE (rê-z'), s. f. Nom donné, dans Maine-etLoire, à des rigoles servant dans les champs à l'écoulement des eaux, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 162. HIST. XV S. Quand ilz furent sur une rase ou fossé, DU CANGE, rasa. Une raise ou besal pour conduire l'eaue au pré, ID. ib. Icellui Dinat fist clore le chemin, et y fist faire grans fossés et razes, ID. raza. ETYM. Provenç. rasa, fossé; dérivé du lat. rasus, participe de radere, au sens de creuser. + RAJEUNISSANT, ANTE (ra-jeu-ni-san, san-t'), adj. Qui rajeunit. Moi qui ai droit de mourir par l'âge et par les travaux, elle le front déjà incliné par les épreuves d'enfance et par la sagesse avant l'heure, nous n'en vivions pas moins de la rajeunissante haleine de cette mère aimée, la nature, MICHELET, dans OTH. D'HAUSSONVILLE, Rev. des DeuxMondes, 1er juin 1876, p. 491. HIST. Ajoutez: XII s. Que vendra [viendra] tens, siecle e termine, Si cum Deus pramet e destine, Que l'alme al cors repairera Et toz les os rajostera, BENOIT, Chronique, t. II, p. 298, v. 24225. 1. RÂLE. HIST. XIV s. Ajoutez: Li raalles est uns oyseaux Es ayves entre les ruisseaux, MACÉ, Bible en vers, fo 33, 2o col. RALLIE. Ajoutez: || Rallié de. Mais un reste des siens, ralliés de leur fuite, RAC. Lexique, éd. P. Mesnard. + RALLIE - PAPIER (ra-lie-pa-pié), s. m. Jeu équestre dans lequel deux cavaliers partent les poches pleines de morceaux de papier qu'ils sèment et qu'il s'agit de relever en suivant leur trace (en anglais, papier-hunting). ETYM. Angl. ram, bélier. Le parler normand a ran, bélier, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 281. Ran est aussi dans Cotgrave. RAMAGE. Ajoutez :||6° Ancien terme de jurisprudence. Branche d'une ligne généalogique. Et pour ce que la ligne vient de plusieurs ramages, les biens doivent être répartis à chacun ramage, Coutume de Bretagne, art. 593. † 2. RAMASSE (ra-ma-s'), s. f. Terme technique. Outil cylindrique garni de dents plus ou moins fines, qui sert à élargir ou à nettoyer un canal creusé dans une pièce de bois ou de métal. + RAMASSE-MIETTES (ra-mâ-se-miè-t'), s. m. | 1° Brosse avec laquelle on débarrasse des miettes la table à manger. || 2° Plateau ou bassin dans lequel on ramasse les miettes. Ramasse-miettes avec la brosse, sujets et personnages chinois; fond noir, Journ. offic. 4 déc. 1876, p. 8998, 1 col. + RAMASSEUR. Ajoutez || 2° Ramasseur de sacs, homme qui rassemble les sacs de farine apportés à Paris, et les remet vides aux chemins de fer, qui les remportent gratuitement. † 3. RAMETTE (ra-mè-t'), s. f. Nom donné, dans le Hainaut, à une maladie de la bouche chez les enfants à la mamelle; c'est le muguet, EUG. ROLLand, France populaire, 1877, p. 130. + RAMIE (ra-mie), s. f. Ortie de Chine, urtica nivea. La ramie ou ramié ou encore china-grass, car l'on est loin d'être fixé sur le véritable nom de cette plante originaire de la Chine, végète admirablement en Algérie..., GUY, l'Algérie, 1876, p. 90. Boehmeria nivea (tchou-ma des Chinois, ramie des fles de la Sonde), dont les fibres son, aussi remarquables par leur blancheur et leur aspect soyeux que par leur ténacité; utilisée comme plante textile sous le nom de china-grass; déjà en usage au xvi siècle dans les Pays-Bas (famille des urticées), DECAISNE et LEMAOUT, Botanique, 2 édition. REM. On dit aussi ramié et ramai. On le fait quelquefois masculin. Le ramie, ou ortie de Chine, est une plante de la famille des orties, qui pousse spontanément dans l'Inde anglaise, en Chine, à Java et autres pays de l'extrême Orient, Rev. Brit. avril 1874, p. 352. Le ramie ou china-grass (urtica nivea, bæhmeria), Journ. offic. 15 mai 1873, p. 3110, 3° col. † 2. RAMIER. Ajoutez: || 3° Nom donné, dans le sud-ouest de la France, à des boutures de rameaux de saule et de peuplier qu'on plante avec toutes leurs ramilles sur le bord d'une rivière, pour diminuer la rapidité du cours de l'eau dans les débordements. Une compagnie de pontonniers, écriton de Toulouse, vient de jeter sur la Garonne un pont de bateaux reliant le ramier du moulin de Bazacle au quartier de Bourassol à Saint-Cyprien, Journ. offic. 7 juill. 1875, p. 5053, ro col. H + RAMILLON (ra-mi-llon, ll mouillées), s. m. Pe. tit rameau, petite branche. Sur un ramillon suspendu au-dessus de sa tête, deux moineaux..., le Temps, 31 mai 1876, Feuilleton, 1 page, 4o col. ETYM. Dérivé de ramille (voy. RAMILLES). RAMOLLISSEMENT. Ajoulez || 3° Fig. Adoucissement. Voilà l'influence de la belle nature sur l'âme du braconnier; car j'attribue ce ramollissement [avoir épargné un renardeau] à la contemplation de l'étoile du berger dans les longues heures d'attente, CARTERON, Premières chasses, Papillons et oiseaux, p. 142, Hetzel, 1866. || 4o De l'emploi médical (voy. RAMOLLI au Dictionnaire), ramollissement a passé dans le langage vulgaire pour signifier hébêtement. La nation française était déjà bien préparée au ramollissement par les gouvernements précédents, Rapport des horlogers en pendule sur l'Exposition de Vienne, cité par DUCARRE, Journ. offic. 18 nov. 1875, p. 9429, 3o col. RAMONAGE. Ajoutez : HIST. XVI s. Demeurant à la charge du propriétaire toutes autres refections, et mesme le ramonage de la cheminée, Coust. gen. t. I, p. 512. RAMONEUR. Ajoutez : HIST. XVI S. Il faudroit un autre ramonneur que vous, Sat. Ménip pée, p. 108. RAMPANT. || 6° Ajoutez || S. m. Un rampant, un tour d'un bandage rampant. RAMS (ram's'), s. m. Jeu de cartes, qui se + RAMBOUTAN (ran-bou-tan), s. m. Nom ma-joue à trois, quatre, cinq ou six personnes, chaque lais d'une plante et d'un fruit de l'Archipel indienjoueur ayant cinq cartes; il y a un atout, déter(nephelium echinatum ou euphoria). miné par la tournante; on passe si l'on veut; mais 1. RAME. Ajoutez : || 4o Dans l'exploitation des celui qui ne fait pas de pli est ramsé, et reprend cinq jetons, tandis que les autres se débarrassent d'autant de jetons qu'ils font de plis. Chacun d'entrée de jeu reçoit cinq jetons. On est hors de jeu quand on a réuss: à s'en débarrasser. Le joueur qui reste seul chargé de jetons est le perdant. Un robuste gentilhomine campagnard, chassant six mois de l'année et passant les six autres mois à des parties de péché ou à des parties de rams, A. THEURIET, Rev. des Deux-Mondes, 15 avril 1876, P. 734, RAMSER (ram'-sé), v. n. Jouer au jeu de rams. || Être ramsé, ne pas faire de pli. RAMURE. HIST. Ajoutez XIIe s. Un cerf troverent maintenant, De xx ramors et fier et grant, BENOIT DE SAINTE-MORE, Roman de Troie, v. 29155. †RAN, ou RANG, ou RANG (ran), s. m. Nom du toit à porcs en Champagne et en Belgique. ETYM. D'après M. d'Arbois de Jubainville, Mém. de la soc. de linguist. de Paris, t. II, p. 39, c'est le mot franc chramna ou hramne, qui, d'après lui, a ce sens dans la loi Salique. RANCART. Ajoutez : — ETYM. Le normand dit récart mettre au recart, mettre de côté, au rebut, dans un coin, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 287; ce qui semble se décomposer en re et écart. D'un autre côté le pays romand dit raccard pour grenier; si rancart et raccard étaient le même mot, mettre au rancart serait mettre au grenier. + RANCH (ranch'), s. m. Nom, dans l'Amérique du Nord, de bâtiments dressés dans quelque lieu désert. Quatre cents Sioux et Cheyennes ont attaqué un ranch, à soixante-dix milles au nordest de Trinidad (Colorado), et ont massacré la famille qui l'habitait...., le même jour, une bande nombreuse de Peaux-Rouges a attaqué le ranch à bétail de Jones frères, Extr. du Courrier des États-Unis, dans Journ. offic. 9 oct. 1872, p. 6405, 3o col. - ÉTYM. Voy. RANCHERIE au Dictionnaire. RANCHET. Ajoutez Enjoint aux voituriers conduisant moellons, d'avoir des ridelles et ranchets assez forts..., Ordonnance de police, 20 sept. 1782. RANCI, IE. Ajoutez : || Fig. J'ai critiqué la composition de l'ouvrage et l'odeur un peu rancic qu'il exhale, L. RATISBONNE, J. Débats, 14 févr. 1867. +RANCISSEMENT (ran-si-se-man), s. m. Action de rancir, de devenir rance. Le rancissement est une décomposition lente des corps gras, Dict. de méd. et de chir. RANÇON. Ajoutez || 3° Billet de rançon, billet souscrit par un capitaine de navire capturé pour être mis en liberté (DALLOZ). RANG. || 1° Ajoutez Art. 2 les voitures y seront placées soit en file, c'est-à-dire à la suite les unes des autres, soit en rang, c'est-à-dire roues contre roues, Ordon. de police, 29 déc. 1863. RANGÉE. HIST. Ajoutez : xu s. Ellevos [voilà que] sodainement en la place devant l'uiz de cele meisme cele [cellule] stiurent [steterunt, se tinrent] dous [deux] rengies de chantanz, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 214. Entre les rengies des sovrains citains [citoyens], ib. p. 349. + RAPASSIER (ra-pa-sié), s. m. Nom, dans le Languedoc, de celui qui récolte les truffes. ETYM. Le même que rabassaire ou rabassier (voy. ce mot au Supplément). RAPATELLE. ETYM. Ajoutez: L'origine étant inconnue, M. Bugge, Romania, n° 10, p. 156, conjecture que ce mot est emprunté à l'espagnol ou plutôt au portugais, et qu'il contient rabo, queue, qui se dit aussi de la queue du cheval, et tela, toile. C'est une conjecture à enregistrer. + RAPERIE (ra-pe-rie), s. m. Lieu, dans une fabrique de sucre, où l'on râpe les betteraves. Le générateur de la râperie venait de sauter, Journ. offic. 30 nov. 1875, p. 9853, 2o col. ETYM. Raper. RAPIDITÉ. Ajoutez : || 6° Habileté à écrire, à composer très-vite. Aubert, socinien, ennemi implacable de Jurieu, et qui écrit, en effet, tous les jours en Hollande contre lui; c'est un homme d'une rapidité à accabler Jurieu, FÉN. Lett. à Seignelay, juill. 1876, dans Rev. polit. et litt. 31 oct. 1874. + RAPIQUER (ra-pi-ké), v. n. Terme de marine. Se dit d'un vaisseau qu'on dirige de manière à serrer le vent au plus près. HIST. Ajoutez xn s. Mult est rere chose que noz anemis [le diable] servet al salut des elkiz, Job, p. 508. + RAPPÉ, ÉE. Ajoutez: RAREFACTION. Ajoutez: || 2° Terme de comREM. Le rappe ou rappen suisse vaut exactement un centime. merce. Diminution dans la quantité, dans l'offre RAPPEL. || 6° Ajoutez || Fig. Distribution, dans d'une denrée. Depuis un peu plus de quinze ans, la toilette d'une femme, de nuances qui se rap- la raréfaction des vins et l'élévation de leur prix pellent l'une l'autre. Leurs toilettes [de la mère et ont rejeté les populations, surtout les populations de la fille], quoique merveilleusement assorties à ouvrières, vers l'alcool, DESJARDINS, Rapport du 7 leur âge, avaient entre elles de secrets et char-janv. 1872 à l'Assemblée nationale, n° 786, p. 10. mants rappels, OCT. FEUILLET, Rev. des Deux-Mondes, 1er sept. 1875, p. 12. || 9° Terme de législation. Abrogation expresse d'une loi. C'est en 1824 que fut voté [par le parlement anglais] le rappel des lois sur les coalitions [d'ouvriers], PAUL LEROY-BEAULIEU, Journ. des Débats, 17 juin 1876 (c'est une expression anglaise qui tend à s'établir dans le français). RAPPELABLE. Ajoutez Lorsque les infirmités ont cessé, quand il est constaté que les officiers peuvent reprendre leur service, ils sont rappelables dans les rangs, Journ. offic. 14 févr. 1872, p. 1076, 2° col. RAPPELER. Ajoutez : || 15° Terme de législation. Rappeler une loi, en prononcer l'abrogation expresse (c'est l'anglais to repeal). +RAPPETISSE (ra-pe-ti-s'), s. f. Terme de tricot. Ce sont deux mailles tricotées ensemble à la même place, de trois en quatre tours pour former le bas de la jambe ou le pied d'un bas. Les diminutions se font partout; les rappetisses désignent plutôt les suppressions de mailles pour la forme du bas. On dit aussi appetisses. : RAPPLIQUER. Ajoutez || 2° Au propre, appliquer, ajuster de nouveau. On bouche hermétiquement le trou en rappliquant le fragment détaché, et l'on place le bambou sur le feu; le riz est cuit avant que ce fragile récipient lait eu le temps de se consumer, G. BOUSQUET, Rev. des DeuxMondes, 1er janv. 1877, p. 85. RAPPORT. Ajoutez: || 22° Fête de village, dans la Haute-Marne. C'est aujourd'hui la Saint-Michel, répondit Antoine, et ils vont sans doute au rapport d'Amorey. Et qu'est-ce que ce rapport? Une fête patronale qui se célèbre en plein bois, près d'une source plus ou moins miraculeuse, A. THEURIET, Rev. des Deux-Mondes, 1er mai 1876. p. 27. + RASAGE (ra-za-j'), s. m. Action de raser, de faire la barbe. Hôtel des Invalides: adjudication des fournitures de denrées, combustibles, divers objets de consommation, rasage et coupe de cheveux à faire, Journ. offic. 15 sept. 1875, p. 7966, 3o col. RASANT. Ajoutez : || 5° Fig. Qui rase tout, surmonte tout. Cet esprit si beau [Satan], orné de tant de connaissances si rasantes, parmi tant de merveilleuses conceptions n'estime et ne chérit que celles qui lui servent à renverser l'homme, BOSS. 1, Démons, 2. † 3. RASE (ra-z'), s. f: Dans le Puy-de-Dôme, rigole d'arrosement, les Primes d'honneur, p. 441, Paris, 1874. ETYM. Voy. ci-dessus raize. † 2. RASETTE (ra-zè-t'), s. f. Nom, dans le Pasde-Calais, d'un instrument dit aussi sarclète et binette flamande, qui sert à sarcler, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 83, et Paris, 1874, p. 78. ETYM. Raser. + RASEUR. Ajoutez || 2° Ouvrier qui rase, tond les étoffes. Raseur de velours, celui qui rase le velours, Tarif des patentes, 1858. || 3° Populairement, et fig. C'est un raseur, c'est un fâcheux, un ennuyeux. Molière, en écrivant les Fâcheux, a deviné les raseurs de l'avenir, BLUM, le Rappel, 24 juill. 1869. HIST. XIV S. Rasor, raseres, ESCALLIER, Vocab lat.-franç. 2134. + RASIS (BLANC-) (blan-ra-zis'), s. m. Voy. BLANCRHASIS. RASKOL (ra-skol), s. m. Nom, au sein de l'Église russe, d'une doctrine religieuse, sorte de protestantisme qui donne à ses adhérents un caractère d'austère moralité, Rev. crit. 5 mai 1877, p. 293. Le raskol, c'est-à-dire le schisme, n'est ni une secte, ni même un groupe de sectes; c'est un REM. Ajoutez || 2. Rapport à, se dit populai- ensemble de doctrines ou d'hérésies souvent différement et très-mal au lieu de par rapport à. Ce rentes et opposées.... à cet égard, le raskol n'a brave philosophe anglais [Priestley].... dont on a d'autre analogue que le protestantisme, A. LEROYboucané la maison et ravagé les possessions à Bir-BEAULIEU, Rev. des Deux-Mondes, 1 nov. 1874, p. 6. mingham, rapport à nous, et parce qu'il célébrait la fête de la liberté, devrait venir parmi nous..., L. du P. Duchêne, 150° lettre, p. 8. RAPPROCHÉ. Ajoutez || 4° Terme de marine. Point rapproché, point déterminé par le croisement de la droite de hauteur et de la direction azimutale de l'astre observé, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXII, p. 534. || 5° S. m. En termes de bourse † RAPIA (ra-pi-a), s. m. Terme populaire. Pin-commerciale, le raproché, ce qui est livrable dans gre, grippe-sou. On connaît le raisonnement économique de ce pingre donnant une soirée sans rafraîchissements, sous prétexte que plus on boit plus on a soif...; c'est très-réussi comme théorie de rapia..., Gaz. des Trib. 1"-2 févr. 1875, p. 106, 4o col. un terme rapproché, voisin. Après avoir gagné du + RAPRÈS-COUP (ra-pré-kou), s. m. Néologisme. - ETYM. Re..., après, et coup. REM. Les raskolniks, qui sont devenus trèsnombreux en Russie et se divisent en sectes diverses, n'acceptent pas ce nom, dans lequel ils voient une injure. Ils se nomment eux-mêmes vieux croyants, mais orthodoxes, et traitent leurs adversaires de nikoniens (voy. ci-dessus). † 2. RASSADE (ra-sa-d'), s. f. Nom, dans le Var, d'un petit sentier. Ils [les gardes ambulants] veilleraient notamment à ce que la parcelle écobuéc soit entourée d'un sentier dit rassade, Enquête sur les incendies de forêts, p. 59. + RASSAINIR (ra-sè-nir), v. a. Assainir de nouveau, ou, simplement, assainir. Le drainage genéralisé a rassaini complétement le pays et doublé la production, Journ. offic. 17 déc. 1878, p. 7852, tre col à conserver votre modération, et à ravaler le plus que vous pourrez de ce que vous aurez envie de dire, Lett. d Mme de Grignan, 23 mars 1689, dans Lett inédites, éd. Capmas, t. II, p. 262. RASSEMBLÉ. Ajoutez : || 2o Où beaucoup d'évé- | Bernardin de Saint-Pierre, STE-BEUVE, Causeries nements se rassemblent, se pressent Le trouble, du lundi, t. xv (l'abbé de Saint-Pierre). l'agitation, la surprise, la foule, le spectacle con- +RATIONNAIRE (ra-sio-nê-r'), s. m. Terme mifus de cette nuit si rassemblée (la nuit de la mort litaire. Homme qui recoit une ration. Les magadu grand Dauphin], ST-SIM. Scènes et portraits sins de la place ne renferment plus, depuis ce +RAVELUCHE (ra-ve-lu-ch'), s. f. Nom, dans choisis dans les Mém. authentiques du duc de St-Si- matin, que 832479 rations de pain; or, le nombre l'Oise, du raphanus raphanistrum, les Primes mon, par Eug. Lanneau, Paris, 1876, t. I, p. 246. des rationnaires étant de 160 000, nous n'avons d'honneur, Paris, 1872, p. 64. On voit ailleurs des RASSEMBLER. Ajoutez : || 7° Se rassembler à, plus de pain que pour 5 jours, Gaz. des Trib. 9 oct. tapis d'un blanc tantôt pur, tantôt jaunâtre, [diase réunir avec. [L'homme qui meurt] doit se ré-1873, p. 975, 3° col. | Par extension. La reine [de pré] par celles [les fleurs] du radis sauvage ou soudre ou qu'il s'en va recevoir une meilleure vie, Nuhiva, une des Marquises] est rationnaire de l'É-raveluche, Journ. offic. 23 avril 1874, p. 2893, ou pour le moins qu'il retournera se rassembler à tat, et touche une solde de 600 francs, payable par 2o col. sa nature et à ce tout duquel autrefois il était mois, Journ. offic. 25 janv. 1877, p. 565, 1 col. venu, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. RASSEOIR. HIST. XIII S. Ajoutez: Lors vint avant li rois de Saint Denis Vers l'apostole [le pape], congé li a requis Moult humblement com sages et rassis, les Enfances Ogier, publiées par Scheler, Bruxelles, 1874, v. 7381. +RASSERENEMENT. Ajoutez La conversion [du cinq pour cent] n'est malheureusement pas prochaine; il faut, pour l'opérer, un rassérènement de l'horizon politique, PAUL LEROY-BEAULIEU, Journ. des Débats, 13 déc. 1876, 1r page, 5o col. RASSIETTE (ra-siè-t'), s. m. Ancien terme de droit. Action de rendre en terres une somme qu'on a reçue en argent et qu'on est obligé de rembourser. Vous savez que Mme de Sévigné m'a apporté en mariage deux cent mille francs; il serait difficile, ma chère sœur, que, sans être entièrement ruinée, vous rendissiez en espèces une si grosse somme; mais la coutume de Bretagne y a pourvu; elle ordonne que l'on fasse une rassiette en terres, CH. DE SÉV. à Mme de Grignan, dans sév. t. x, p. 414, éd. Regnier. RASSIS. || 5° Terre rassise, terre qui n'a pas été remuée depuis un temps assez long pour que ses talus aient acquis toute leur solidité. RASTE (ra-st'), s. f. Mesure de longueur chez les anciens Germains, valant 4444 mètres; c'est la même chose que notre ancienne lieue géographique de 25 au degré. ETYM. Allem. Rast, repos, étape. 2. RAT. Ajoutez: || 14° Un rat se dit populairement et injurieusement pour désigner celui qui craint de faire la moindre dépense. || Adjectivement. Il est trop rat pour payer sa part. || 15° Queue de rat, on, plus ordinairement, un rat, synonyme de rat de cave (voy. RAT, au no 9), c'est-à-dire espèce de bougie mince, longue et enroulée sur ellemême. Un témoin a vu un homme mettre le feu avec une queue de rat, Gaz. des Trib. 30 oct. 1872, p. 1063, 3 col. || Proverbe. Ajoutez : ||De la maison du chat n'est jamais soul le rat. || Beaucoup sait le rat, mais encore plus le chat. || Au paresseux laboureur les rats mangent le meilleur, EUG. ROLLAND, Faune populaire, Paris, 1877, p. 22. || Gueux comme un rat d'église, très-gueux, très-pauvre, sans doute parce que, dans les églises, les rats trouvent peu à manger. RATAFIA. ETYM. Ajoutez: D'après M. Petilleau, ratafia est un mot oriental, formé de arach ou rack, eau-de-vie de riz, et tafia, eau-de-vie de canne. 2. RATE. Ajoutez | 4° S. m. Un raté, un homme qui n'a pas réussi en ses entreprises, un fruit sec. Jack [d'Alph. Daudet] nous promène à travers des groupes sociaux plus divers et plus étendus les ouvriers des brûlantes usines, les ratés c'est le mot pittoresque de l'auteur de la bohême lettrée..., E. MONTÉGUT, Rev. des DeuxMondes, 1er déc. 1876, p. 629. Et qu'est-ce que le père Chèbe lui-même, avec ses démangeaisons de négoce et ses locations de boutiques aux rayons destinés à rester vides, sinon un raté du commerce? ib. p. 630. RÂTELAGE. Ajoutez : || 2° Anciennement, droit de râtelage, espèce de servitude imposée aux fonds de terre, au profit des pauvres des paroisses, qui allaient ráteler le sol après la récolte faite. RÂTELIER. || 1o Ajoutez: || Fig. Hausser le râtelier, couper les vivres, retrancher l'argent. La mauvaise prêtraille ne mérite pas moins que les fermiers généraux que vous lui haussiez le râtelier, Cahier des plaintes des dames de la halle, p. 14, 1789, dans CH. NISARD, Parisianismes, P. 140. + RÂTELURES (rá-te-lu-r'), s. f. pl. Ce qu'on ramasse avec le râteau. Râtelures de blé, d'avoine, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 284. + RATIONALISER (ra-sio-na-li-zé), v. a. Donner le caractère rationnel. Ce théisme [de l'abbé de Saint-Pierre] doucement rationalisé, à ravir un RATIONNER. Ajoutez || 2° Il se dit aussi de la chose mise en ration. Dans un grand nombre de localités les puits et les mares sont desséchés, et l'on est obligé de rationner l'eau, Journ. offic. 3 juill. 1870, p. 1163, 1re col. ETYM. Dérivé péjoratif de rave †1. RAVIER. Ajoutez || 3° Terme rural. Silo où l'on conserve les raves. Cette clef a été exhumée à Jayat, en plein champ, par un agriculteur ouvrant ce qu'on appelle en Bresse un ravier, Journ. offic. 9 mars 1874, p. 1831, 3o col. † RAVINÉE (ra-vi-née), s. f. Lieu creusé par un torrent. A gauche, dans une ravinée, on aperçoit un poste d'avant-garde de chasseurs, E. BERGERAT, Journ. offic. 15 févr. 1875, p. 1230, ire col. + RATTACHEMENT (ra-ta-che-man), s. m. Action de rattacher, état de ce qui est rattaché. Vous savez quelle extension ont prise, dans ces dernières années, les territoires civils de chacune des trois provinces [de l'Algérie]; j'ai continué à faire étu- + RAVINEMENT. Ajoutez || Ravinement des dier de nouveaux rattachements, CHANZY, Journ. eaux, ravinement produit par les eaux. Qu'on traoffic. 19 déc. 1876, p. 9500, re col. vaille au reboisement des terrains qui, sans praiRATTACHER. HIST. Ajoutez xшs. Les blans ries ou sans vignes, demeurent exposés au ravihaubers [ils] ont endossés, Et les cauces de fier nement des eaux pluviales, Journ. offic. 11 févr. lachies [lacées], Et les enarmes ratachies, Per-1875, p. 1133, 4 col. ceval le Gallois, v. 24390. || XIV S. Là les vot Jhesucris si dignement aidier, C'à cascun chisne [cygne] [un jeune prince] va sa kaine [chaîne] ratakier, le Chevalier au cygne, v. 2148. +RATTENDRE (ra-tan-dr'), v. a. Terme populaire. Attendre quelqu'un avec une intention bonne ou mauvaise. Le jour même du crime, il avait dit qu'il s'attendait à être rattendu le soir, Gaz. des Trib. 21 nov. 1875, p. 1122, 3° col. Le jour du crime vous avez fait personnellement des menaces à M...; celui-ci a exprimé la crainte que vous ne le rattendissiez le soir, ib. 4o col. † RATTRAPAGE (ra-tra-pa-j'), s. m. Action de se rattraper, de regagner. Il serait peut-être prudent de ne pas quitter un ancien fournisseur, pour réaliser l'économie offerte, avant de s'assurer si elle existe bien et sans le rattrapage sur la quantité ou la qualité, Gaz. des Trib. 9 juin 1875, p. 552, 3 col. RATTRAPER. -HIST. Ajoutez XIII's. Et cil se- + RAUDANITE (ro-da-ni-t'), s. f. Silice d'Auver- † RAUFFEUR (rð-feur), s. m. Terme allemand usité dans la Suisse française. Ferrailleur, brétailleur. L'avant-garde est menée par un vieux rauffeur à tous crins, M DE GASPARIN, Voyages, Bande du Jura, les Prouesses de la bande du Jura, Paris, 1865. -ÉTYM. All. Raufer, querelleur, de raufen, proprement tirer, arracher. † RAVISSAMMENT (ra-vi-sa-man), adv. D'une manière ravissante. Mile.... était ravissamment belle, le Figaro, 18 février 1875. RAVISSEMENT. HIST. XVI S. Ajoutez : Si Son Excellence [Guillaume le Taciturne] n'a pas trop de quoy se nourrir.... c'est à cause d'avoir liberalement et heroicquement employé tout ce qu'il luy restoit du ravissement de la tyrannie espagnole au bien et au salut de sa patrie, Euvr. de Th. Marnix de Ste-Aldegonde, Écrits politiques et historiques, Bruxelles, 1859, p. 67. RAVITAILLER. Ajoutez : REM. Ravituailler, qui est la forme la plus correcte, venant de victuaille, se trouve : Après avoir ravituaillé Hadington et réparé ses fortifications, les Anglois..., Hist. de la réforme en Angleterre, de Burnet, trad. par Rosemond, t. II, p. 127. + RAYAGE (rè-ia-j'), s. m. Action de rayer; résultat de cette action. Tout canon rayé d'armes de guerre, de chasse ou de luxe subit deux épreuves: la première avant le rayage, le canon étant foré au calibre qu'il doit avoir, émoulu et raboté; la seconde après le rayage, le canon étant fini à l'extérieur, sauf la culasse et la mise en couleur, Décret du 22 avril 1868, art. 18. RAYE. Ajoutez : -REM. Dans les armes rayées, le projectile ne reçoit pas une plus forte impulsion, mais la justesse du tir est augmentée. + RAYONNAGE. Ajoutez || 2° Ensemble des rayons d'une bibliothèque, d'un bureau, etc. Vente d'objets saisis, tels que banques, bureaux, rayonnages, chaises..., Annonces du Journal de Lyon, 18 août 1874. + RAYONNEMENT. Ajoutez | 3° Se dit d'une action, d'une influence que l'on propage. Quel était, dès 1872, le rayonnement de cette propagande ayant son foyer à Paris? Journ. offic. 2 mars 1875, p. 1577, re col. Pour le rayonnement, c'est l'expression aujourd'hui consacrée, dans les départements..., ib. p. 1576, 2o col. RAYURE. || 3° Ajoutez: || Rayures à l'étoile, à crémaillère, à colonne ou à tourelle, à cheveux ou merveilleuses, nom des diverses rayures des carabines rayées. † RAZE (ra-z'), s. f. Nom de la résine qu'on retire du pin d'Alep, H. FLICHE, Man. de botan. forest. p. 304, Nancy, 1873. RAVALÉ. Ajoutez || 3° Terme de jardinage. Raccourci, rogné. Les treilles, moins ravalées par la taille que la vigne en souche, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 30 déc. 1873, p. 8259, re col. || 4° Sur les côtes de la Manche, saumon ravalé, saumon qui a perdu sa fraîcheur. Au milieu des beaux ETYM. Lat. rasis, poix (comp. RASE 2 au Dicéchantillons [de saumons] qui miroitaient de fraî-tionnaire). M. Devic, Dict. étym., y voit un dérivé cheur, il s'en trouvait deux qui étaient ravalés, de l'arabe arz, pin; mais l'origine latine doit l'emAvranchin, 6 févr. 1876. porter. † RAZELLE (ra-zè-l'), s. f. Nom, dans la Drôme, d'une embarcation fluviale, composée de trois pièces, Journ. offic. 5 avr. 1876, p. 2445, 2o col. RAVALEMENT. || 7° Ajoutez: || On désigne par ravalement les touches d'un clavier qui sont ajoutées en dessous de son étendue ordinaire, et par ETYM. Prov. radelh; du bas-lat. rasellus, raanalogie on l'a appliqué aussi aux notes qui excèdent les quatre octaves dans les dessus des cla- dellus, bateau (avec changement de genre; le viers à la main, mais qui ne complètent pas une genre se retrouve dans raseau, voy. ce mot). Racinquième octave. Aux pédales, le ravalement s'en-sellus, radellus représentent un diminutif du lat. tend toujours des notes au-dessous du C, et l'on ratis, navire. dit un ravalement en A, en G, en F (ce qui est le plus grave), selon que le clavier descend en la, en sol ou en fa, RORET, Manuel du facteur d'orgues, t. III. RÁVALER. Ajoutez : — REM. Ravaler, au sens de taire, ne pas énoncer ce qu'on voulait dire, se trouve dans Mme de Sévigné; Je vous exhorte + REACTIONNAIREMENT (ré-a-ksio-nê-re-man), adv. D'une façon réactionnaire. Le peintre qui se plaça à la tête de ceux qui s'insurgeaient contre l'école du bas-relief devait réactionnairement être le peintre du mouvement violent et de l'expression énergique, Hist. de l'art en France, 1, 268. + READJUDICATION (ré-ad-ju-di-ka-sion), s. f. |