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1. QUEUE. || 21° Ajoutez: || Fig. Vous verrez que, par un juste retour, les véritables philistins pourraient bien être en fin de compte non pas les esprits restés dévots au culte de Mozart, mais tous ces fanatiques attardés qu'on appelle aujourd'hui la queue de Robespierre, H. BLAZE DE BURY, Rev. des Deux-Mondes, 15 oct. 1875, p. 814. || Fig. Couper sa queue, se dit d'un chef de parti qui se sépare de la partie la plus violente de ses adhérents. || 34° Queue de morue, nom d'une sorte de brosse. Brosses plates dites queues de morue en fer-blanc, brosses à tableaux... Queues de morues et pinceaux fins, Alm. Didot-Bottin, 1871-72, p. 1226, tre col. || 35° Queue de chat, queue de cheval, noms vulgaires des cirrus, Journ. offic. 20 sept.1873, p. 5976, 2o col. || 36° Queue fourchue vulgaire, ou grande queue fourchue, bombyx vinula; la queue fourchue dite hermine, bombyx herminea; la petite queue fourchue, bombyx furcula. Ces noms proviennent de deux appendices un peu divergents, situés au bas des ailes.

QUI. Ajoutez: REM. 1. On lit dans Saint-Si

mon: La Bretesche se sut bon gré de ne m'avoir pas cru, qui lui avais conseillé de défaire sa jambe de bois, 29, 88. Cette tournure se range à côté de celles où qui est séparé de son antécédent (voy. n° 7); elle n'a donc rien qui doive la faire rejeter. || 2. Le même Saint-Simon a dit: Dans une affaire si odieuse, où par qui d'où le bruit vint, son neveu était l'attaqué, le roi.... 327, 28. Cela est tout à fait incorrect; il fallait par qui que le bruit vint.

† QUICHÉE. Ajoutez: - REM. On dit aussi, au masculin, le quiché. C'est M. Maspero, un jeune égyptologue, qui a présidé à Paris à la publication de M. Lopez (Races aryennes du Pérou, leur langue, leur religion, leur histoire); les américanistes et les philologues sont intéressés à savoir que M. Lopez s'est livré sur la comparaison du sanscrit avec l'idiome quiché à une étude sérieuse, F. DELAUNAY, Journ. offic. 27 janv. 1872, p. 607, 1e col. + QUICONQUE. Ajoutez : - REM. On trouve quiconque il soit, pour quel qu'il soit. Je le conjure [l'évêque, mon successeur), quiconque il soit, de résider avec vous, visiter son diocèse..., RICHELIEU, Lett. etc. 1619, t. VII, p. 425.

QUIESCENT. || 1o Ajoutez: || Terme de grammaire arabe. Syllabes quiescentes, syllabes formées d'une consonne dépourvue de voyelle, par opposition à syllabes mues, syllabes formées d'une consonne et d'une voyelle, Rev. critique, 16 juin 1877,

p. 358.

+ QUILAI (ki-la-i), s. m. Arbre de l'Amérique, dit aussi arbre à savon du Panama, et employé au avage des laines, Journ. offic. 23 oct. 1872, p. 6632, 2e col.

† QUILEDIN (ki-le-din), s. m. Nom d'une espèce de cheval (mot aujourd'hui inusité). Caton le Censeur ne montait jamais qu'un mauvais quiledin, MALH. Lexique, éd. Lalanne.

ÉTYM. Le même que guilledin (voy.ce mot au

Dictionnaire).

2. QUILLE. Ajoutez : || 6o Dans les chablis, la portion de l'arbre brisé restée debout; on dit aussi chandelier ou tronc, BAGNERIS, Manuel de sylviculture, p. 6, Nancy, 1873. || 7° Sorte de jambe de force. Il sera adapté au train de derrière des cabriolets à deux roues une jambe de force en fer, dite quille, Ordon. de police, 31 mai 1866.

REM. De là il [Béranger) fut expédié à Péronne, chez sa tante l'aubergiste, qui, ne s'attendant pas à voir tomber chez elle le petit abandonné, le reçut comme un chien dans un jeu de quilles, Rev. Britann. août 1877, p. 434. La phrase n'est pas correcte; il faudrait: comme on reçoit un chien dans un jeu de quilles. Il ne faut employer cette expression qu'avec le présent du

verbe recevoir ou le participe passé reçu, qui se | Inférieure, de petits faisceaux en lesquels on dissous-entendent naturellement (voy. les exemples pose les tiges coupées du sarrasin, les Primes à QUILLE).

QUILLETTE. Ajoutez: || En général, tout brin d'arbre qu'on plante. Renoncer absolument à la reproduction et à la plantation des citronniers et orangers d'après le système des quillettes, Journ. offic. 30 oct. 1869, 3o col.

† QUILLON. Ajoutez. Les épées des xro et XIIo siècles sont larges, peu aiguës, assez courtes.... le pommeau est plat et circulaire; les quillons įles deux branches de la croix] sont droits ou parfois légèrement tordus à leur extrémité, Journ. offic. 24 nov. 1873, p. 7456, 3o col.

† QUINCAILLEUR (kin-ka-lleur, ll mouillées), s. m. Ancien synonyme de quincaillier. Les boutiques de quincailleurs qui sont du côté de SaintInnocent, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

+ QUINÇONNEAU (kin-so-nô), s. m. Terme de marine. Synonyme de cabillot, sorte de cheville. ÉTYM. Ce mot paraît se rapporter à coincer,

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ÉTYM. Lat. quindecim, quinze, et annus, an.
+ QUINOLOGISTE (ki-no-lo-ji-st'), s. m. Celui
qui s'occupe de quinologie. L'éminent quinologiste
gl
anglais, J. Eliot Howard, WEDDEL, Acad. des SC.
Comptes
Comptes rend. t. LXXXIV, p. 169.

† QUINQUÉNAIRE (kuin-kué-nê-r'), adj. Terme
d'arithmétique. Qui compte par cinq. Système
quinquénaire, système de numération dont la base
est le nombre cinq; c'est le système des peuples
de l'Afrique occidentale et centrale; arrivé à cinq,
on dit cinq-un, cinq-deux, etc., MUNGO PARK, Voy.
de 1795.

+ QUINQUENOVE. Ajoutez: Ne citez plus dans le palais D'autres livres que Rabelais; Jugez le monde à quinquenove; Qui pourra se sauver se sauve, Remontrance burlesque au Parlement, p. 7, 1649, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 184. || On le trouve aussi écrit quinquenauve, à tort. Avec lui marchait son fils Lauze, Jouvenceau frais comme une rose.... Rude danseur de tricotets, Musicien d'air et de motets, Adroit joueur de quinquenauve, Mais d'un poil tirant sur le fauve, SCARR. Virg. trav. VII.

ÉTYM. Esp. cinco et nueve, cinq et neuf. QUINQUET. - REM. On disait d'abord lampe à la Quinquet. Dans la chambre où est décédé ledit sieur Vernet père [Joseph Vernet].... une lampe à la Quinquet, une commode à dessus de marbre, Levée des scellés, 3 oct. 1789, dans Journ. offic. 23 janv. 1877, p. 493, 1 col. Cette date de 1789 montre que le quinquet était en usage avant 1800, époque à laquelle le Dictionnaire en place l'invention.

+ QUINTAÏEUL, EULE (kin-ta-ieul, ieu-l'), s. m. ct f. Aïeul, aïeule, qui est avant le quadrisaïeul, la quadrisaïeule, c'est-à-dire le cinquième ascendant aprè le père, CHATEAUBRIAND, Mém. d'outre-tombe, t. xII, p. 95, 1850.

ÉTYM. Lat. quintus, cinquième, et aïeul (voy. au Dictionnaire QUINQUAÏEUL, qui s'est dit aussi).

QUINTAINE. HIST. Ajoutez: || xv s. Le droit dudit fieu [fief] est, qui se marie.... le mary doit quitane, c'est assavoir que.... doit venir à cheval, prest de hurter à un poteau..., DELISLE, Agricul.

norm. p. 71.

d'honneur, Paris, 1873, p. 128. || Au plur. Des quintaux.

ÉTYM. C'est un dérivé de quint, cinquième. 3. QUINTE. HIST. Ajoutez: XIIIo s. Tenue a sans quinte de guerre Lonc tans li rois Artus sa terre [Le roi Artus a tenu longtemps sa terre sans accès de guerre], Et ot trestouts ses anemis à son voloir desous lui mis, Li chevaliers as deux espées, publié par Förster, vers 1.

+ QUINTENZ (kuin-tanz'), s. m. Balance de Quintenz, Voy. BALANCE au Supplément.

QUINTESSENCE. || 1o Ajoutez : :|| Fig. M. de Chastillon est ici, qui s'en va chez lui [en une sorte d'exil]; c'est le même que nous l'avons cru, beaucoup de masse et peu de quintessence, RICHELIEU, Lettr. etc. t. VI, p. 153 (1638).

† QUINTILLION (kin-ti-li-on), s. m. Quadrillion multiplié par mille.

ÉTYM. Voy. BILLION.

† QUINTON (kin-ton), s. m. Sorte d'instrument de musique. Une infinité d'instruments: violons, altos, basses de viole, archiluths, quintons, pochettes, etc., E. GAUTHIER, art. intit. les Voyages de Daphnis, dans le Journ. offic. du 31 mai 1869, p. 772, 3o col.

† QUINZENAIRE (kin-ze-nê-r'), adj. Qui échoit au bout de quinze ans. Pour la conversion des 74 562 obligations quinzenaires existant dans le portefeuille du Trésor, Journ. des Débats, 17 nov 1876, 1 page, 3o col. QUIPOS. Ajoutez :

ÉTYM. Péruvien, quipu,

nœud, GARCILASSO DE LA VEGA, Histoire des Incas t. II, p. 29.

+ QUIRAT (ki-ra), s. m. Terme de droit mari

time. Part de propriété d'un navire indivis. Lorsqu'un navire n'appartient pas à une seule personne, mais à plusieurs, on le suppose décomposé en un certain nombre de parties égales (ordinairement vingt-quatre) appelées quirats, et les divers copropriétaires le sont pour un quirat, ou pour deux, ou pour trois, etc.

ÉTYM. Arabe, qirdt, sorte de petit poids; le même que carat (voy. ce mot).

† QUIRATAIRE (ki-ra-tê-r'), s. m. Copropriétaire d'un navire indivis, celui qui possède un ou plusieurs quirats.

QUI-VIVE. Ajoutez: || Fig. Vaine démangeaison de la guerre civile.... Que vous avez de peine à demeurer oisive, Puisqu'au même moment qu'on voit bas les frondeurs, Pour deux méchants sonnets on demande qui-vive, CORN. Œuvr. div. Sonnets. || Fig. Se tenir sur le qui-vive, s'observer, se garder des fautes. Qui croit mourir se tient sur le qui-vive, LAMOTTE, Fabl. II, 20.

† QUODLIBÉTAIRE. Ajoutez: Enfin, arrivait [pour les étudiants en médecine] le tour des thèses quodlibétaires, sur un sujet à la convenance des candidats, Journ. offic. 8 déc. 1873, p. 7574. tre col.

+ QUOICHIER (koi-chié), s. m. Nom du quetschier, dans la Haute-Marne. Les quoichiers charquoichie gés de longues prunes violettes pliaient jusqu'à terre, A. THEURIET, Rev. des Deux-Mondes, 1er sept. 1875, р. 107.

mot.

REM. C'est une autre prononciation du même

† QUOLIBÉTIER. Ajoutez : REM. Dans l'exemple de Racine, quolibétier signifie faiseur de calembours.

† QUOTIENTIEL, ELLE (ko-si-an-sièl, siè-l'), adj. Terme de mathématique. Qui appartient aux quotients. Définition du calcul quotientiel d'Eugène Gounelle, par L. Gaussin, Acad. des sc. Comptes

† 2. QUINTAL (kin-tal), s. m. Nom, dans la Loire-rendus t. LXXXII, р. 582.

R

RAC

R. Ajoutez: || 4° R en numismatique signifie

revers.

+ RABALLE (ra-ba-l'), s. m. Dans l'Aunis, sorte de râteau composé d'une planche et d'un manche qui est adapté au milieu; on s'en sert pour mettre le grain en tas, Gloss. aunisien, 1870, p. 139.

† RABANE (ra-ba-n'), s. f. Sorte de tissu en fibres de palmier. Le tarif général ne taxe que les tissus en fibres de palmier dits pagnes et rabanes, Douanes, Tarif, note 523.

† RABANER ou RABANTER. Ajoutez : Dans la mâture, les voiles en vergue, quoique rabantées avec soin, ont été mises en lambeaux, Journ.offic. 11 mai 1873, p. 3048, 3o col.

† RABASSAIRE (ra-ba-sê-r') ou RABASSIER (ra-ba-sié), s. m. Nom, dans le Midi, de l'homme qui cherche et déterre les truffes. Les rabassiers ou truffiers du Vaucluse sont en général des paysans intelligents et rusés, J. E. PLANCHON, Rev. des Deux-Mondes, 15 avril 1875, p. 928. La truffe apportée par les rabassaires se vend quelquefois de 4 à 5 francs le kilo, tandis qu'à Paris elle vaut de 25 à 30 francs, M. BONNET, Journ. offic. 10 janv. 1875, p. 229, 2o col.

ÉTYM. Prov. rabasso, truffe, qui est un dérivé du provenç. raba, rave (voy. ce mot).

RABAT. Ajoutez: - REM. Rabat, au XVIIe siècle, s'est dit non-seulement d'une pièce de la toilette des hommes, mais aussi de cols ou collerettes de femmes. On vous connaît assez, et vous êtes de celles Que mille fois le plâtre a fait passer pour belles, Dont la vertu consiste en de vains ornements, Qui changent tous les jours de rabats et d'amants, CORN. Lexique, éd. Marty-Laveaux.

+ RABATTEUSE (ra-ba-teû-z'), s. f. Sorte de voiture. Il existe un service dit des rabatteuses; ce sont de petites voitures allant chercher des voyageurs dans les communes riveraines des fortifications et les amenant aux têtes de ligne, Extr. de l'Économiste français, dans Journ. offic. 11 nov. 1875, p. 9204, tre col.

† RABÉ, ÉÉ (ra-bé, bée), adj. Qui a des œufs, en parlant d'un poisson. Poisson rabé, Gloss. aunisien, 1870, p. 139.

- ETYM. Voy. RABES au Dictionnaire. † RABIBOCHER (ra-bi-bo-ché), v. a. Terme populaire. Raccommoder, rarranger, restaurer. Au petit jour on cherche; plus de kiosques, un amas, les grandes fermes brisées; il faut tout rabibocher, remettre le charmant édifice sur ses pieds, l'Opinion nationale, 21 mai 1876, 1o page, 6o col. || V. réfl. Se rabibocher, se raccommoder après une fa

cherie.

+ RABUTINE (À LA) (ra-bu-ti-n'), loc. adv. A la façon des Rabutins, dans le style de Bussy-Rabutin. On dit qu'il [le P. Bouhours, dans sa traduction du Nouveau Testament] avait fait parler les évangélistes à la rabutine. Comparez RABUTINEMENT

au Dictionnaire.

† RACAHOUT. — ETYM. Arabe, rāqaout, matière féculente dans laquelle entrent du salep, de la vanille, etc. DEVIC, Dict. étym.

RAD

caractère, le cachet, par lesquels il se distingue, BOCHER, Rapport à l'Assemb. nat. no 1910, p. 87.

RACHAT. HIST. Ajoutez : XIV S. Franche personne, de franc. ventre, sanz rachat [payement fait pour sortir de servage] et sanz aucun servage, Arch. nation. JJ 84, p. 500 (communiqué par SIM. LUCE).

† RACHÈVEMENT. Ajoutez : || 2° Terme de vidange. Rachèvement de fosse, ce qu'il y a de plus riche en engrais dans les fosses d'aisance. Une autre fraude.... consiste à substituer, dans les envois à Bondy, les matières pauvres aux matières riches, et à réserver notamment les rachèvements des fosses pour les voiries particulières, CLAMAGERAN, Rapp. au Cons. municip. de Paris, séance du 28 juin 1877, p. 31.

+ RACHEVER. Ajoutez: || 2° Achever après interruption. Je pensais écrire aujourd'hui à M. de Bonair; mais je suis si mal depuis quelques heures, qu'à peine puis-je rachever ce billet, BALZAC, Lett. inédites, 1, éd. Tamizey-Larroque.

+ RACINÉ, ÉE (ra-si-né, née), adj. || 1o Garni de ses racines. Que les plants [de vigne] racinés ne soient admis à la circulation qu'enfermés dans des caisses de bois plombées, Journ. offic. 6 avril 1877, p. 2683, 1re col. || 2° Tortu, branchu, en parlant de la betterave. La nature de la racine [betterave]..., sa forme.... [dépendent] avant tout du terrain, du sol dans lequel pousse la betterave: sol ferme et résistant, racine racinée; sol mou, racine droite, Journ.offic. 11 fév. 1875, p. 1135,1o col. + RACINEUR (ra-si-neur), s. m. Celui qui fait un racinage sur la couverture d'un livre. + RACINEUSE (ra-si-neu-z'), adj. f. Betterave racineuse, betterave qui, au lieu de présenter la forme conique régulière, prend celle de racines; c'est une déformation, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXX, p. 399. || On dit aussi racinée (voy. plus haut).

+ RACK (rak), s. m. Mesure de fabrique pour le tulle, adoptée en Angleterre et acceptée ensuite en France; elle a en moyenne une longueur de cinquante centimètres, Enquête, Traité de com. avec l'Anglet. t. Iv, p. 629.

+ RACONTABLE. HIST. Ajoutez: XII s. La queile faite chose joskes or en cel meisme monstier maint [demeura] racontable, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 211.

+ RACONTAGE. Ajoutez: REM. On a pris depuis quelque temps l'habitude de dire, au lieu de racontage, qui est dans l'analogie, racontar, qui ne paraît se rattacher à aucune forme régu

lière.

+ RACONTAR (ra-kon-tar), s. m. Cancan, rumeur sans fondement. Ils aimeront mieux se rejeter sur les racontars parlementaires, et mettront en circulation bien d'autres erreurs que les comptes rendus les moins impartiaux, Séance de l'Assemb. nat. du 14 fév. 1873, Comptes rend. du journ. le Temps. Michelet, qui ne dédaigne pas au besoin l'anecdote et le racontar, D' AMÉDÉE LATOUR, Feuilleton de l'Union médicale, 22 mars 1873. L'au

+ RACCARD (ra-kar), s. m. Nom, dans le Va-teur ne nous raconte que ce qu'il a vu, ce qu'il a

entendu dire, les racontars puisés dans quelque
feuille volante, parvenus jusqu'à son couvent, Rev.
critique, 6 mai 1876, p. 309.

ÉTYM. Raconter, auquel on a donné l'appa

lais, de certains bâtiments rustiques servant à
serrer le grain dans les campagnes; le raccard
est tout en bois, et repose sur quatre colonnes; il
se trouve ainsi isolé du sol, et on y monte par
une échelle ou un escalier portatif. Quarante frê-
tes, tant habitations domestiques que granges et
raccards, avaient disparu avec tout ce qu'elles
contenaient [dans un incendie, à Saxon, village de si religious hommes ke ge de ceax [ceux] en
du Valais], Petit Moniteur, eur, 7 mai 1873.

rence d'un infinitif espagnol ou provençal.

+ RACONTEMENT. HIST. Ajoutez: XIIo S. Et ge jà les ai apris [les miracles] par lo racontement nule maniere non puis doteir, li Dialoge Gregoire

ÉTYM. Origine inconnue. Faudrait-il rappro- lo pape, 1876, p. 115.

cher raccard de rancart (voy. ce mot au Supplément), et y voir l'origine de la locution, d'ailleurs inexpliquée, mettre au rancart P

RACCOUTREMENT. Ajoutez : || Fig. Le raccoutrement de notre âme, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

† RACER. Ajoutez: || 2o En hippologie, faire race. Nous n'examinerons point ici la valeur du percheron comme étalon, ni s'il est vrai qu'il ne race pas, qu'il ne conserve que chez lui, sur son propre sol, et ne répète pas ailleurs les formes, le

RADEAU. - HIST. Ajoutez : xve s. Pour monseigneur de Marseille et Jehan de Vaulx, son frere, congé de tirer ung radeau de bois, de la valeur de escus, jusques en Avignon et Prouvence, pour bastir leurs maisons qu'ilz y font faire, Procès-verbaux du conseil de régence de Charles VIII, p. 84.

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+ RADIATEUR (ra-di-a-teur), s. m. Terme de physique. Qui a le pouvoir de rayonner. Les corps bons radiateurs.

2. RADIATION. Ajoutez : HIST. XV S. Nonobstant interrupcion, et que desdites sommes s'en fust ensuyvie aucune radiation pour faulte d'acquit, Procès-verbaux du conseil de régence de Charles VIII, p. 198.

+ RADICICOLE (ra-di-si-ko-l'), adj. Terme de zoologie. Qui vit dans les racines des végétaux. L'œuf d'hiver (du phylloxera), origine à la fois des individus radicicoles et des individus foliicoles, BALBIANI, Journ. offic. 22 mars 1876, p. 2007, 1 col.

ETYM. Lat. radix, radicis, racine, et colere, habiter.

1. RADIER. Ajoutez : || 6° Haut fond naturel d'un cours d'eau où le courant est plus rapide (note communiquée par M. A. Gouault, de Rouen, ingénieur).

ÉTYM. Ajoutez M. A. Gouault dit dans sa note: « Radier ou raidier ou redier, de raide, parce que ce sont les partiesraides des cours d'eau. Les bateliers adoptent plus généralement la dernière prononciation. » Cette étymologie (raide ou rade est la très-ancienne forme française dérivée de rapidus, rapide) s'applique facilement à l'acception de haut fond où le courant est plus rapide, et il est encore possible qu'en ce sens radier ou raidier soit un mot tout différent du radier, genre de construction fluviale. Mais celui-ci ne peut être rattaché à raide, attendu que, dans le XIV siècle, radier existe avec le sens de madrier. Il n'est pas même complétement isolé; du moins Du Cange, à radum, donne rada in flumine Aufidi, et radius, enclos pour prendre du poisson. Jusqu'à présent on ne peut aller au delà de ces rapprochements.

† RADIOMÈTRE. Ajoutez : || 2° Terme de physique. Instrument, imaginé par M. Crookes, pour mesurer la force des rayons solaires, Journ. offic. 1er juin 1876, p. 3750, 3o col.

RADIS. Ajoutez : || Populairement. Il ne lui reste plus un radis, il ne lui reste plus rien, il a mangé tout son bien.

† RADJPOUTE (radj-pou-t'), s. m. Nom de certains princes indiens. Les nobles kchatriyas, les héros des grands poëmes, conservent dans deux ou trois provinces seulement, sous les noms de naïres et de radjpoutes, la tradition et quelques prérogatives de leur ancienne prépondérance militaire, Journal officiel, 16 sept. 1872, p. 6041,

2a col.

ÉTYM. Sanser. rajaputra, de raja, prince, et putra, fils.

† RADON (ra-don), s. m. Œilleton d'artichaut (en Normandie); d'où radonner, ôter les œilletons, pour faire un plan nouveau.

† RADRESSE (ra-drè-s'), s. f. Ce qui sert à diriger, à remettre dans la bonne route (inusité). Nos pères ont vu des coupeaux de rocher de qui la hauteur était la radresse des mariniers, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

ÉTYM. Re..., et adresser.

RAFALE. ETYM. Ajoutez: M. J. Storm, Romania, avril 1876, p. 182, n'acceptant pas affaler pour origine, dit qu'on ne saurait séparer rafale de l'esp. ráfaga, coup de vent, et que déjà Honnorat a indiqué cette étymologie. Mais le changement de ráfaga en rafale paraît bien difficile, ou du moins dépourvu de tout intermédiaire. Le portugais dit rafalo, au masculin, mais ce semble le mot français. Raflais, qui s'est dit d'après Richelet, conduirait au verbe rafler: un coup de vent qui rafle, qui emporte. Le passage de raslais

+ RADIALEMENT (ra-di-a-le-man), adv. En manière de rayons, de branches. Les trois faisceaux basilaires [des carpelles] opposés aux cloisons se divisent radialement comme ceux qui sont oppo- là rafale serait moins difficile que celui de ráfaga.

+ + RAFFAUX. Ajoutez: - REM. On trouve aussi | même mot que érailler; et, comme il est probable | bois du Morvan, rame, résidu de la bûche mar

écrit rafau.

+ RAFFEUX (ra-feû), s. m. Nom, dans le canton de Vaud, d'un raisin qui a beaucoup de rafles, peu de grains, et qui s'écrase facilement.

RAFFINER Ajoutez: HIST. XVI s. Ainsi que les charbons ardens et les flammesches du purgatoire se reservent après ceste vie pour raffiner et recalciner les ames catholiques, MARNIX DE SAINTEALDEGONDE, Tableau des differends de la religion, t. IV, p. 113, éd. Quinet.

RAFISTOLER. Ajoutez:

REM. Dans la Suisse

française, on dit rapistoquer, rabistoquer. Le bras rapistoqué et la jambe toute neuve, R. TÖPFFER, Nouv. voyages en zigzag. Ce mot y est d'un usage familier et habituel.

1. RAFLE, grappe de raisin. - HIST. Ajoutez: XIII s. Si amassour, si acopart [ses chefs], Si amirant, si amurafle [amassour, amirant, amurafle, sont des formes variées du mot émir] Vaillant une fueille de rafle N'ont pas conquis en leur assaut, GAUTIER DE COINSY, les Miracles de la sainte Vierge, p. 421 éd. abbé Poquet.

+ RAFLIA (ra-fli-a), s. m. Palmier d'Afrique. Les tissus sont surtout tirés des feuilles de palmier: c'est le raflia de Madagascar qui fournit cette matière précieuse, Journ. offic. 9 mai 1876, p. 3164, 1re col.

+ RAFRAÎCHISSOIR. Ajoutez : || 5° Rafraîchissoir ou mise, récipient de savonnerie, Circul. des contrib. indir. 13 fév. 1874, no 114, p. 2.

+ RAGLAN (ra-glan), s. m. Sorte de pardessus pour homme. Il n'est resté, en souvenir de la guerre de Crimée, que le raglan, pardessus plus commode et plus élégant que le paletot, E. DE LA BÉDOLLIÈRE, Hist. de la mode, ch. xvii, Paris,

4858.

ÉTYM. Lord Raglan, général commandant l'armée anglaise dans la guerre de Crimée.

† RAGONDIN ou RAT GONDIN (ra-gon-din), s. m. Animal dont le poil est employé dans la chapellerie. Les poils de lapin, de lièvre, de castor, de ragondin et autres, propres à la chapellerie, Tarif des douanes, 1869, p. 151. || On écrit aussi rat gondin. Le rat gondin est d'un usage encore moins répandu [que le rat musqué) en chapellerie; sa nuance est brune; on n'en met guère que dans les chapeaux raz de poil, afin de donner une nuance brune ou de la douceur au chapeau, Dict. des arts et manufactures, CH. LABOULAYE, 1867, chapeaux.

+ RAGOSSE (ra-go-s'), s. f. En basse Normandie, arbre étété. Premier lot: sur la pièce nommée le Grand-Passoir, un hétre, six ragosses de chêne et deux chênes à tête, le Nouvelliste de l'arrond. d'Avranches, 10 déc. 1876.

-ÉTYM. Origine inconnue, mais tenant à ragot 4 (voy. ci-dessous).

† 4. RAGOT (ra-go), s. m. Bâton court et gros, dans le parler de Guernesey, DENIS CORBET, le Jour de l'an en français et en guernesiais, Guernesey, 1875, р. 28.

- ÉTYM. Origine inconnue.

que érailler a pour origine eradiculare, il est pro- chande, susceptible d'être transformé en menuise,
bable aussi que radiculare est l'origine de railler
(Voy. ÉRAILLER au Supplément).

RAIS. Ajoutez: || 5° Terme forestier. Branche, en parlant du sapin. Les rais ou branches de sapin forment la meilleure partie de l'arbre comme combustible; pour cet emploi, le bois de sapin peut valoir la moitié du hêtre, BROILLIARD, Rev. des Deux-Mondes, 15 avril 1876, p. 922.

RAISON. || 12° Raison d'État. Ajoutez: || Au sens général de raison politique. Pour Sersale, il n'y a pas d'apparence qu'il soit jamais pape; en outre de l'éloignement d'une grande partie du sacré collége pour sa personne, il a quantité de neveux, qui sont tous pauvres; c'est une raison d'État à laquelle on fait la plus grande attention, Lettre de d'Aubeterre au duc de Choiseul, du 17 mai 1769, dans THEINER, Histoire du pontificat de Clément IV, t. 1, p. 286.

RAISONNER. || 4° Répliquer, alléguer des excuses. Ajoutez: || Avec un régime indirect. Comment ventrebleu, dit le Sultan, si j'en veux faire usage? je commence par vous, si vous me raisonnez, DIDEROT, Bijoux indiscrets, 1, 5.

† RAIZE (rê-z'), s. f. Nom donné, dans Maine-etLoire, à des rigoles servant dans les champs à l'écoulement des eaux, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 162.

- HIST. xv. s. Quand ilz furent sur une rase ou fossé, DU CANGE, rasa. Une raise ou besal pour conduire l'eaue au pré, ID. ib. Icellui Dinat fist clore le chemin, et y fist faire grans fossés et razes, ID. raza.

ÉTYM. Provenç. rasa, fossé; dérivé du lat.

rasus, participe de radere, au sens de creuser. + RAJEUNISSANT, ANTE (ra-jeu-ni-san, san-t'), adj. Qui rajeunit. Moi qui ai droit de mourir par l'âge et par les travaux, elle le front déjà incliné par les épreuves d'enfance et par la sagesse avant l'heure, nous n'en vivions pas moins de la rajeunissante haleine de cette mère aimée, la nature, MICHELET, dans OTH. D'HAUSSONVILLE, Rev. des DeuxMondes, 1er juin 1876, p. 491.

RAJUSTER. - HIST. Ajoutez: XIIos. Que vendra [viendra] tens, siecle e termine, Si cum Deus pramet e destine, Que l'alme al cors repairera Et toz les os rajostera, BENOIT, Chronique, t. II, p. 298, v. 24225.

4. RALE. - HIST. XIV s. Ajoutez: Li raalles est uns oyseaux Es ayves entre les ruisseaux, MACÉ, Bible en vers, fo 33, 2o col.

RALLIÉ. Ajoutez: || Rallié de. Mais un reste des siens, ralliés de leur fuite, RAC. Lexique, éd. P. Mesnard.

+ RALLIE - PAPIER (ra-lie-pa-pié), s. m. Jeu équestre dans lequel deux cavaliers partent les poches pleines de morceaux de papier qu'ils sèment et qu'il s'agit de relever en suivant leur trace (en anglais, papier-hunting).

† RAGOTÉ, ÉE (ra-go-té, tée), adj. Terme provincial. Débarrassé des branches ou bouts de branches, en vue d'un tassement régulier. Les propriétaires doivent tenir la main à ce que leurs bois soient façonnés avec beaucoup de soin, c'est-a à-dire que les bûches soient parfaitement ragotées, saines, sans écorchures et sans courbures sensibles, Mém. de la Soc. d'agric. 1873, p. 254.

ÉTYM. Voy. ci-dessus RAGOT 4.

+ RAGOULEMENT (ra-gou-le-man), s. m. Murmure que fait entendre un chat satisfait (inusité). Lorsqu'elle joue ou qu'on la caresse [la marmotte), elle a la voix ou le murmure d'un petit chien ou le ragoulement d'un chat, ADANSON, Cours d'hist. nat. 1772, t. 1, p. 166, Paris, 1845.

RAÏA. Ajoutez : REM. Dans l'exemple de Voltaire: Quand un raïa passe devant une pagode..., il faut lire rajah. Ce n'est pas d'un raïa, c'est d'un rajah qu'il s'agit.

1. RAIE. || 3o Séparation des cheveux sur la tête. Ajoutez: || Laisser reposer sa raie, ne plus se coif fer, ou se coiffer autrement que d'habitude pour ne pas dégarnir la raie de chaque côté de laquelle les cheveux sont tirés. Quand tu étais jeune et que tu avais de fort beaux cheveux, tu étais en chantée d'aller à la campagne pour laisser reposer ta raie, E. LEGOUVÉ, À propos d'une dot, scène lue dans la séance publique des cinq Académies, le

25 oct. 1873. RAILLER.

ETYM. Ajoutez: Railler est le

ÉTYM. Rallie! à l'impératif, les papiers. † RAM (ram'), s. m. Navire cuirassé jouant le rôle de bélier. Un projectile de quinze pouces du poids de deux cent quarante livres.... traversa la cuirasse du ram confédéré.... Rev. des DeuxMondes, 1er déc. 1867, p. 695.

ETYM. Angl. ram, bélier. Le parler normand ran, bélier, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 281. Ran est aussi dans Cotgrave.

RAMAGE. Ajoutez : || 6° Ancien terme de jurisprudence. Branche d'une ligne généalogique. Et pour ce que la ligne vient de plusieurs ramages, les biens doivent être répartis à chacun ramage, Coutume de Bretagne, art. 593.

† 2. RAMASSE (ra-má-s'), s. f. Terme technique. Outil cylindrique garni de dents plus ou moins fines, qui sert à élargir ou à nettoyer un canal creusé dans une pièce de bois ou de métal.

+ RAMASSE-MIETTES (ra-ma-se-miè-t'), s. m. || 1o Brosse avec laquelle on débarrasse des miettes la table à manger. || 2o Plateau ou bassin dans lequel on ramasse les miettes. Ramasse-miettes avec la brosse, sujets et personnages chinois; fond noir, Journ. offic. 4 déc. 1876, p. 8998, 4re col.

† RAMASSEUR. Ajoutez: || 2° Ramasseur de sacs, homme qui rassemble les sacs de farine apportés à Paris, et les remet vides aux chemins de fer, qui les remportent gratuitement.

† RAMBOUTAN (ran-bou-tan), s. m. Nom malais d'une plante et d'un fruit de l'Archipel indienj (nephelium echinatum ou euphoria).

1. RAME. Ajoutez: || 4o Dans l'exploitation des

en charbonnette et en fagots, Mém. de la Soc. cent. d'agriculture, 1873, p. 277.

†'RAMENDAGE. Ajoutez : || 3° Action de raccommoder les filets de pêche endommagés. Pendant la saison du hareng, l'atelier se charge à forfait du ramendage et de l'entretien des filets, J. DELAHAIS, Notice historique sur l'écorage, Dieppe, 1873, p. 109.

† RAMENDEUSE (ra-man-deu-z'), s. f. Femme qui raccommode les filets endommagés. Depuis 1859, plus de deux cents jeunes filles de marins, de onze à quinze ans, ont été reçues dans cet atelier [atelier-école de filets].... les unes sont rentrées dans leurs familles, où elles travaillent; les autres ont pu se placer comme ramendeuses chez des propriétaires de filets et gagner environ 4 fr. 50 c. par jour, J. DELAHAIS, Notice historique sur l'écorage, Dieppe, 1873, p. 108.

RAMENER. Ajoutez : || 21° Absolument, ramener ses cheveux sur le devant de la tête. M. de Niollis est un de ces chauves qui ramènent..., v. CHERBULIEZ, Rev. des Deux-Mondes, 15 janv. 1876, p. 269.

† 3. RAMETTE (ra-me-t'), s. f. Nom donné, dans le Hainaut, à une maladie de la bouche chez les enfants àlamamelle; c'est le muguet, EUG. ROLLAND, France populaire, 1877, p. 130.

† RAMIE (ra-mie), s. f. Ortie de Chine, urtica nivea. La ramie ou ramié ou encore china-grass, car l'on est loin d'être fixé sur le véritable nom de cette plante originaire de la Chine, végète admirablement en Algérie..., GUY, l'Algérie, 1876, p. 90. Bæhmeria nivea (tchou-ma des Chinois, ramie des îles de la Sonde), dont les fibres son, aussi remarquables par leur blancheur et leur aspect soyeux que par leur ténacité; utilisée comme plante textile sous le nom de china-grass; déjà en usage au xvr siècle dans les Pays-Bas (famille des urticées), DECAISNE et LEMAOUT, Botanique, 2o édition.

REM. On dit aussi ramié et ramaï. On le fait quelquefois masculin. Le ramie, ou ortie de Chine, est une plante de la famille des orties, qui pousse spontanément dans l'Inde anglaise, en Chine, à Java et autres pays de l'extrême Orient, Rev. Brit. avril 1874, p. 352. Le ramie ou china-grass (urtica nivea, bæhmeria), Journ. offic. 15 mai 1873, p. 3110, 3o col.

† 2. RAMIER. Ajoutez: || 3° Nom donné, dans le sud-ouest de la France, à des boutures de rameaux de saule et de peuplier qu'on plante avec toutes leurs ramilles sur le bord d'une rivière, pour diminuer la rapidité du cours de l'eau dans les débordements. Une compagnie de pontonniers, écriton de Toulouse, vient de jeter sur la Garonne un pont de bateaux reliant le ramier du moulin de Bazacle au quartier de Bourassol à Saint-Cyprien, Journ. offic. 7 juill. 1875, p. 5053, 1o col.

+ RAMILLON (rami-llon, ll mouillées), s. m. Pe. tit rameau, petite branche. Sur un ramillon suspendu au-dessus de sa tête, deux moineaux..., le Temps, 31 mai 1876, Feuilleton, 1o page, 4o col. ÉTYM. Dérivé de ramille (voy. RAMILLES). RAMOLLISSEMENT. Ajoutez: || 3° Fig. Adoucissement. Voilà l'influence de la belle nature sur l'âme du braconnier; car j'attribue ce ramollissement [avoir épargné un renardeau] à la contemplation de l'étoile du berger dans les longues heures d'attente, CARTERON, Premières chasses, Papillons et oiseaux, p. 142, Hetzel, 1866. || 4° De l'emploi médical (voy. RAMOLLI au Dictionnaire), ramollissement a passé dans le langage vulgaire pour signifier hébêtement. La nation française était déjà bien préparée au ramollissement par les gouvernements précédents, Rapport des horlogers en pendule sur l'Exposition de Vienne, cité par DUCARRE, Journ. offic. 18 nov. 1875, p. 9429, 3o col

RAMONAGE. Ajoutez: HIST. XVI s. Demeurant à la charge du propriétaire toutes autres re-fections, et mesme le ramonage de la cheminée. Coust. gen. t. 1, p. 512.

RAMONEUR. Ajoutez: - HIST. XVI s. Il faudroit un autre ramonneur que vous, Sat. Ménippée, p. 108.

RAMPANT. || 6o Ajoutez : || S. m. Un rampant, un tour d'un bandage rampant.

+ RAMS (ram's'), s. m. Jeu de cartes, qui se joue à trois, quatre, cinq ou six personnes, chaque oueur ayant cinq cartes; il y a un atout, déterminé par la tournante; on passe si l'on veut; mais celui qui ne fait pas de pli est ramsé, et reprend cinq jetons, tandis que les autres se débarrassent d'autant de jetons qu'ils font de plis. Chacun d'entrée de jeu reçoit cinq jetons. On est hors de jeu quand on a réussi à s'en débarrasser. Le joueur qui reste seul chargé de jetons est le perdant. Un robuste gentilhomme campagnard, chassant six mois de l'année et passant les six autres mois à des parties de péché ou à des parties de rams, A. THEURIET, Rev. des Deux-Mondes, 15 avril 1876, p. 734.

+ RAMSER (ram'-sé), v. n. Jouer au jeu de rams. || Être ramsé, ne pas faire de pli.

RAMURE. HIST. Ajoutez: XII s. Un cerf troverent maintenant, De xx ramors et fier et grant, BENOIT DE SAINTE-MORE, Roman de Troie, v. 29455. + RAN, ou RANC, ou RANG (ran), s. m. Nom du toit à porcs en Champagne et en Belgique.

ÉTYM. D'après M. d'Arbois de Jubainville, Mém. de la soc. de linguist. de Paris, t. II, p. 39, c'est le mot franc chramnæ ou hramne, qui, d'après lui, a ce sens dans la loi Salique.

+ RANCART. Ajoutez : - ETYM. Le normand dit récart : mettre au récart, mettre de côté, au rebut, dans un coin, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 287; ce qui semble se décomposer en re et écart. D'un autre côté le pays romand dit raccard pour grenier; si rancart et raccard étaient le même mot, mettre au rancart serait mettre au grenier.

+ RANCH (ranch'), s. m. Nom, dans l'Amérique du Nord, de bâtiments dressés dans quelque lieu désert. Quatre cents Sioux et Cheyennes ont attaqué un ranch, à soixante-dix milles au nordest de Trinidad (Colorado), et ont massacré la famille qui l'habitait...., le même jour, une bande nombreuse de Peaux-Rouges a attaqué le ranch à bétail de Jones frères, Extr. du Courrier des États-Unis, dans Journ. offic. 9 oct. 1872, p. 6405,

3o col.

ÉTYM. VOY. RANCHERIE au Dictionnaire. + RANCHET. Ajoutez: Enjoint aux voituriers conduisant moellons, d'avoir des ridelles et ranchets assez forts..., Ordonnance de police, 20 sept.

1782.

RANCI, IE. Ajoutez : || Fig. J'ai critiqué la composition de l'ouvrage et l'odeur un peu rancie qu'il exhale, L. RATISBONNE, J. Débats, 14 févr. 1867. † RANCISSEMENT (ran-si-se-man), s. m. Action de rancir, de devenir rance. Le rancissement est une décomposition lente des corps gras, Dict. de méd. et de chir.

RANÇON. Ajoutez : || 3° Billet de rançon, billet souscrit par un capitaine de navire capturé pour être mis en liberté (DALLOZ).

RANG. || 1o Ajoutez: Art. 2: les voitures y seront placées soit en file, c'est-à-dire à la suite les unes des autres, soit en rang, c'est-à-dire roues contre roues, Ordon. de police, 29 déc. 1863,

RANGÉE. HIST. Ajoutez: XII° S. Ellevos [voilà que] sodainement en la place devant l'uiz de cele meisme cele [cellule] stiurent [steterunt, se tinrent] dous [deux] rengies de chantanz, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 214. Entre les rengies des sovrains citains [citoyens], ib. p. 349. + RAPASSIER (ra-pa-sié), s. m. Nom, dans le Languedoc, de celui qui récolte les truffes.

ÉTYM. Le même que rabassaire ou rabassier (voy. ce mot au Supplément).

RAPATELLE. ETYM. Ajoutez: L'origine étant inconnue, M. Bugge, Romania, no 10, p. 156, conjecture que ce mot est emprunté à l'espagnol ou plutôt au portugais, et qu'il contient rabo, queue, qui se dit aussi de la queue du cheval, et tela, toile. C'est une conjecture à enregistrer.

+ RAPERIE (ra-pe-rie), s. m. Lieu, dans une fabrique de sucre, où l'on rape les betteraves. Le générateur de la râperie venait de sauter, Journ. offic. 30 nov. 1875, p. 9853, 2o col.

ÉTYM. Raper.

† RAPIA (ra-pi-a), s. m. Terme populaire. Pingre, grippe-sou. On connaît le raisonnement économique de ce pingre donnant une soirée sans rafraîchissements, sous prétexte que plus on boit plus on a soif...; c'est très-réussi comme théorie de rapia..., Gaz. des Trib. 1-2 févr. 1875, p. 106,

4o col.

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RAPIDITÉ. Ajoutez: || 6° Habileté à écrire, à composer très-vite. Aubert, socinien, ennemi implacable de Jurieu, et qui écrit, en effet, tous les jours en Hollande contre lui; c'est un homme d'une rapidité à accabler Jurieu, FÉN. Lett. à Seignelay, juill. 1876, dans Rev. polit. et litt. 31 oct. 1874. + RAPIQUER (ra-pi-ké), v. n. Terme de marine. Se dit d'un vaisseau qu'on dirige de manière à serrer le vent au plus près.

† RAPPÉ, ÉE. Ajoutez: - REM. Le rappe ou rappen suisse vaut exactement un centime.

RAPPEL. || 6° Ajoutez : :|| Fig. Distribution, dans la toilette d'une femme, de nuances qui se rappellent l'une l'autre. Leurs toilettes [de la mère et de la fille], quoique merveilleusement assorties à leur âge, avaient entre elles de secrets et charmants rappels, OCT. FEUILLET, Rev. des Deux-Mondes, 1er sept. 1875, p. 12. || 9° Terme de législation. Abrogation expresse d'une loi. C'est en 1824 que fut voté [par le parlement anglais] le rappel des lois sur les coalitions [d'ouvriers], PAUL LEROY-BEAULIEU, Journ. des Débats, 17 juin 1876 (c'est une expression anglaise qui tend à s'établir dans le français).

† RAPPELABLE. Ajoutez: Lorsque les infirmités ont cessé, quand il est constaté que les officiers peuvent reprendre leur service, ils sont rappelables dans les rangs, Journ. offic. 14 févr. 1872, p. 1076, 2o col.

RAPPELER. Ajoutez : || 15o Terme de législation. Rappeler une loi, en prononcer l'abrogation expresse (c'est l'anglais to repeal).

+ RAPPETISSE (ra-pe-ti-s'), s. f. Terme de tricot. Ce sont deux mailles tricotées ensemble à la même place, de trois en quatre tours pour former le bas de la jambe ou le pied d'un bas. Les diminutions se font partout; les rappetisses désignent plutôt les suppressions de mailles pour la forme du bas. || On dit aussi appetisses.

+ RAPPLIQUER. Ajoutez : || 2° Au propre, appliquer, ajuster de nouveau. On bouche hermétiquement le trou en rappliquant le fragment détaché, et l'on place le bambou sur le feu; le riz est cuit avant que ce fragile récipient ait eu le temps de se consumer, G. BOUSQUET, Rev. des DeuxMondes, 1er janv. 1877, p. 85.

RAPPORT. Ajoutez : || 22° Fête de village, dans la Haute-Marne. C'est aujourd'hui la Saint-Michel, répondit Antoine, et ils vont sans doute au rapport d'Amorey. Et qu'est-ce que ce rapport? Une fête patronale qui se célèbre en plein bois, près d'une source plus ou moins miraculeuse, A. THEURIET, Rev. des Deux-Mondes, 1er mai 1876.

p. 27.

- REM. Ajoutez : || 2. Rapport à, se dit populairement et très-mal au lieu de: par rapport à. Ce brave philosophe anglais [Priestley].... dont on a boucané la maison et ravagé les possessions à Birmingham, rapport à nous, et parce qu'il célébrait la fête de la liberté, devrait venir parmi nous..., L. du P. Duchêne, 150o lettre, p. 8.

RAPPORTÉ. Ajoutez: || 4° Qui a fait l'objet d'un rapport. Je viens demander la mise à l'ordre

RARE. || 8° Ajoutez : || Terme de chirurgie. Pansements rares, pansements qui se font à des intervalles éloignés. Le pansement à la ouate agit surtout et avant tout comme pansement rare, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 14 janv. 1875, p. 342, 2o col.

- HIST. Ajoutez: xnes. Mult est rere chose que noz anemis [le diable] servet al salut des elliz, Job, p. 508.

RARÉFACTION. Ajoutez: || 2° Terme de commerce. Diminution dans la quantité, dans l'offre d'une denrée. Depuis un peu plus de quinze ans, la raréfaction des vins et l'élévation de leur prix ont rejeté les populations, surtout les populations ouvrières, vers l'alcool, DESJARDINS, Rapport du 7 janv. 1872 à l'Assemblée nationale, no 786, p. 40.

+ RASAGE (ra-za-j'), s. m. Action de raser, de faire la barbe. Hôtel des Invalides: adjudication des fournitures de denrées, combustibles, divers objets de consommation, rasage et coupe de cheveux à faire, Journ. offic. 15 sept. 1875, p. 7966, 3o col.

RASANT. Ajoutez: || 5° Fig. Qui rase tout, surmonte tout. Cet esprit si beau [Satan], orné de tant de connaissances si rasantes, parmi tant de merveilleuses conceptions n'estime et ne chérit que celles qui lui servent à renverser l'homme, BOSS. 1, Démons, 2.

†3. RASE (ra-z'), s. f: Dans le Puy-de-Dôme, rigole d'arrosement, les Primes d'honneur, p. 441, Paris, 1874.

ETYM. Voy. ci-dessus RAIZE.

† 2. RASETTE (ra-zè-t'), s. f. Nom, dans le Pasde-Calais, d'un instrument dit aussi sarclète et binette flamande, qui sert à sarcler, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 83, et Paris, 1874, p. 78.

-ÉTYM. Raser.

† RASEUR. Ajoutez : || 2° Ouvrier qui rase, tond les étoffes. Raseur de velours, celui qui rase le velours, Tarif des patentes, 1858. || 3° Populairement, et fig. C'est un raseur, c'est un fâcheux, un ennuyeux. Molière, en écrivant les Fâcheux, a deviné les raseurs de l'avenir, BLUM, le Rappel, 21 juill. 4869.

- HIST. XIV s. Rasor, raseres, ESCALLIER, Vocab lat.-franç. 2134.

+ RASIS (BLANC-) (blan-ra-zis'), s. m. Voy. BLANCRHASIS.

+ RASKOL (ra-skol), s. m. Nom, au sein de l'Église russe, d'une doctrine religieuse, sorte de protestantisme qui donne à ses adhérents un caractère d'austère moralité, Rev. crit. 5 mai 1877, p. 293. Le raskol, c'est-à-dire le schisme, n'est ni une secte, ni même un groupe de sectes; c'est un ensemble de doctrines ou d'hérésies souvent différentes et opposées.... à cet égard, le raskol n'a d'autre analogue que le protestantisme, A. LEROYBEAULIEU, Rev. des Deux-Mondes, 1er nov. 1874, p. 6. On a vu il n'y a pas longtemps les filles de riches marchands de Moscou passer solennellement à la secte..., se convertir au raskol, Journ. offic. 9 sept. 1872, p. 5926, 1o col.

ÉTYM. Russe, raskol, du verbe raskolot,

du jour de la proposition rapportée par l'hono-fendre en deux, nom donné par l'Eglise orthorable M: de..., Journ. offic. 6 févr. 1875, p. 991,

tre col.

RAPPRENDRE. Ajoutez: || 2° Enseigner de nouveau. Au pis aller, si vous l'oubliez [le latin), je m'offre de vous le rapprendre cet hiver, VOIT. Lett. 82.

HIST. XVI S. A elle quelque fois s'adressent les vieillards, auxquels elle rapprend encore le mestier, CHOLIÈRES, Contes, 7o malinée, t. 1, p. 211,

verso.

RAPPROCHÉ. Ajoutez: || 4° Terme de marine. Point rapproché, point déterminé par le croisement de la droite de hauteur et de la direction azimutale de l'astre observé, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXII, p. 534. || 5° S. m. En termes de bourse commerciale, le raproché, ce qui est livrable dans un terme rapproché, voisin. Après avoir gagné du terrain, les spiritueux sont de nouvean en baisse, à Paris, sur le rapproché aussi bien que sur les époques éloignées, Journ. offic. 27 août 1877, p. 6024, 1o col.

† RAPRÈS-COUP (ra-pré-kou), s. m. Néologisme. Acte par lequel on cherche à se rattraper. Se rait-ce que ceux à qui la vraie jeunesse a manqué en sa saison sont plus sujets que d'autres à ces raprès-coup et à ces revenez-y de jeunesse? SAINTE-BEUVE, Nouveaux Lundis, t. 11, Art. sur Louis XIV et le duc de Bourgogne.

- ETYM. Re..., après, et coup.

doxe grecque à la doctrine de ceux des catholiques-grecs russes qui n'acceptèrent pas les corrections faites aux textes des livres sacrés dans la traduction due au patriarche Nikon, de Moscou, vers 1666.

+ RASKOLNIK (ra-skol-nik'), s. m. Sectateur du raskol. Le nombre des femmes de raskolniks envoyées pour ce crime [infanticide] en Sibérie se compte par milliers, Journ. offic. 9 sept. 1872, p. 5926, 1re col. Encore aujourd'hui il est des raskolniks en rébellion systématique contre les procédés élémentaires de l'Etat, A. LEROY-BEAULIEU, Rev. des Deux-Mondes, 1er nov. 1874, p. 16.

REM. Les raskolniks, qui sont devenus trèsnombreux en Russie et se divisent en sectes diverses, n'acceptent pas ce nom, dans lequel ils voient une injure. Ils se nomment eux-mêmes vieux croyants, mais orthodoxes, et traitent leurs adversaires de nikoniens (voy. ci-dessus).

† 2. RASSADE (ra-sa-d'), s. f. Nom, dans le Var, d'un petit sentier. Ils [les gardes ambulants] veilleraient notamment à ce que la parcelle écobuéc soit entourée d'un sentier dit rassade, Enquête sur les incendies de forêts, p. 59.

+ RASSAINIR (ra-se-nir), v. a. Assainir de nouveau, ou, simplement, assainir. Le drainage généralisé a rassaini complétement le pays et doublé la production, Journ. offic. 17 déc. 1873, p. 7852, tre col

du lundi, t. xv (l'abbé de Saint-Pierre).

RASSEMBLÉ. Ajoutez: || 2o Où beaucoup d'évé- | Bernardin de Saint-Pierre, STE-BEUVE, Causeries nements se rassemblent, se pressent. Le trouble, l'agitation, la surprise, la foule, le spectacle confus de cette nuit si rassemblée [la nuit de la mort du grand Dauphin], ST-SIM. Scènes et portraits choisis dans les Mém. authentiques du duc de St-Simon, par Eug. Lanneau, Paris, 1876, t. 1, p. 246.

RASSEMBLER. Ajoutez: || 7° Se rassembler à, se réunir avec. [L'homme qui meurt) doit se résoudre ou qu'il s'en va recevoir une meilleure vie, ou pour le moins qu'il retournera se rassembler à sa nature et à ce tout duquel autrefois il était venu, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

RASSEOIR. HIST. XIII s. Ajoutez: Lors vint avant li rois de Saint Denis Vers l'apostole [le pape], congé li a requis Moult humblement com sages et rassis, les Enfances Ogier, publiées par Scheler, Bruxelles, 1874, v. 7381.

† RASSÉRÈNEMENT. Ajoutez: La conversion [du cinq pour cent] n'est malheureusement pas prochaine; il faut, pour l'opérer, un rassérènement de l'horizon politique, PAUL LEROY-BEAULIEU, Journ. des Débats, 13 déc. 1876, 4re page, 5o col. + RASSIETTE (ra-siè-t'), s. m. Ancien terme de droit. Action de rendre en terres une somme qu'on a reçue en argent et qu'on est obligé de rembourser. Vous savez que Mme de Sévigné m'a apporté en mariage deux cent mille francs; il serait difficile, ma chère sœur, que, sans être entièrement ruinée, vous rendissiez en espèces une si grosse somme; mais la coutume de Bretagne y a pourvu; elle ordonne que l'on fasse une rassiette en terres, CH. DE SÉV. à Mme de Grignan, dans sév. t. x, p. 414, éd. Regnier.

RASSIS. || 5o Terre rassise, terre qui n'a pas été remuée depuis un temps assez long pour que ses talus aient acquis toute leur solidité.

†RASTE (ra-st'), s. f. Mesure de longueur chez les anciens Germains, valant 4444 mètres; c'est la même chose que notre ancienne lieue géographique de 25 au degré.

- ÉTYM. Allem. Rast, repos, étape.

2. RAT. Ajoutez: || 14° Un rat se dit populairement et injurieusement pour désigner celui qui craint de faire la moindre dépense. || Adjectivement. Il est trop rat pour payer sa part. || 15° Queue de rat, ou, plus ordinairement, un rat, synonyme de rat de cave (voy. RAT, au n° 9), c'est-à-dire espèce de bougie mince, longue et enroulée sur ellemême. Un témoin a vu un homme mettre le feu avec une queue de rat, Gaz. des Trib. 30 oct. 1872, p. 1063, 3o col. || Proverbe. Ajoutez : || De la maison du chat n'est jamais soûl le rat. || Beaucoup sait le rat, mais encore plus le chat. || Au paresseux laboureur les rats mangent le meilleur, EUG. ROLLAND, Faune populaire, Paris, 1877, p. 22. || Gueux comme un rat d'église, très-gueux, très-pauvre, sans doute parce que, dans les églises, les rats trouvent peu à manger.

RATAFIA. ETYM. Ajoutez: D'après M. Petilleau, ratafia est un mot oriental, formé de arach ou rack, eau-de-vie de riz, et tapa, eau-de-vie de

canne.

2. RATÉ. Ajoutez: || 4° S. m. Un raté, un homme qui n'a pas réussi en ses entreprises, un fruit sec. Jack [d'Alph. Daudet] nous promène à travers des groupes sociaux plus divers et plus étendus: les ouvriers des brûlantes usines, les ratés c'est le mot pittoresque de l'auteur de la bohême lettrée..., E. MONTEGUT, Rev. des DeuxMondes, 1er déc. 1876, p. 629. Et qu'est-ce que le père Chèbe lui-même, avec ses démangeaisons de négoce et ses locations de boutiques aux rayons destinés à rester vides, sinon un raté du commerce? ib. p. 630.

† RATELAGE. Ajoutez : || 2o Anciennement, droit de râtelage, espèce de servitude imposée aux fonds de terre, au profit des pauvres des paroisses, qui allaient råteler le sol après la récolte faite.

RATELIER. || 1o Ajoutez: || Fig. Hausser le râtelier, couper les vivres, retrancher l'argent. La mauvaise prêtraille ne mérite pas moins que les fermiers généraux que vous lui haussiez le râtelier, Cahier des plaintes des dames de la halle, p. 14, 1789, dans CH. NISARD, Parisianismes,

p. 140.

† RÂTELURES (ra-te-lu-r'), s. f. pl. Ce qu'on ramasse avec le râteau. Râtelures de blé, d'avoine, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 284.

† RATIONALISER (ra-sio-na-li-zé), v. a. Donner le caractère rationnel. Ce théisme [de l'abbé de Saint-Pierre] doucement rationalisé, à ravir un

+ RATIONNAIRE (ra-sio-nê-r'), s. m. Terme militaire. Homme qui recoit une ration. Les magasins de la place ne renferment plus, depuis ce matin, que 832479 rations de pain; or, le nombre des rationnaires étant de 160000, nous n'avons plus de pain que pour 5 jours, Gaz. des Trib. 9 oct. 1873, 1873, p. p. 975, 3o col. || Par extension. La reine [de Nuhiva, une des Marquises] est rationnaire de l'État, et touche une solde de 600 francs, payable par mois, Journ. offic. 25 janv. 1877, p. 565, 1re col.

RATIONNER. Ajoutez: || 2° Il se dit aussi de la chose mise en ration. Dans un grand nombre de localités les puits et les mares sont desséchés, et l'on est obligé de rationner l'eau, Journ. offic. 3 juill. 1870, p. 1163, 1re col.

† RATTACHEMENT (ra-ta-che-man), s. m. Action de rattacher, état de ce qui est rattaché. Vous savez quelle extension ont prise, dans ces dernières années, les territoires civils de chacune des trois provinces [de l'Algérie]; j'ai continué à faire étudier de nouveaux rattachements, CHANZY, Journ. offic. 19 déc. 1876, p. 9500, tre col.

RATTACHER. - HIST. Ajoutez: XIIos. Les blans haubers [ils] ont endossés, Et les cauces de fier lachies [lacées), Et les enarmes ratachies, Perceval le Gallois, v. 24390. || XIVo s. Là les vot Jhesucris si dignement aidier, Cà cascun chisne [cygne] [un jeune prince] va sa kaine [chaîne] ratakier, le Chevalier au cygne, v. 2148.

+ RATTENDRE (ra-tan-dr'), v. a. Terme populaire. Attendre quelqu'un avec une intention bonne ou mauvaise. Le jour même du crime, il avait dit qu'il s'attendait à être rattendu le soir, Gaz. des Trib. 21 nov. 1875, p. 1122, 3o col. Le jour du crime vous avez fait personnellement des menaces à M...; celui-ci a exprimé la crainte que vous ne le rattendissiez le soir, ib. 4o col.

RATTRAPAGE (ra-tra-pa-j'), s. m. Action de
se rattraper, de regagner. Il serait peut-être pru-
dent de ne pas quitter un ancien fournisseur, pour
réaliser l'économie offerte, avant de s'assurer si
elle existe bien et sans le rattrapage sur la quan-
tité ou la qualité, Gaz. des Trib. 9 juin 1875, p. 552,
3o col.

RATTRAPER. - HIST. Ajoutez: xIII's. Et cil se-
roit pendus ou ars, Se on le povoit ratraper; De
ce ne porroit eschaper, ADENES LI ROIS, Cleomades,
v. 4618, publié par Van Hasselt, Bruxelles, 1865.
+ RAUCHEUR (rô-cheur), s. m. Dans les mines,
ouvrier occupé à élargir les galeries affaissées.
Quand ils [les mineurs] sont encore capables de
faire un travail à la tâche, ils gagnent alors comme
raucheurs un salaire de 4 fr. par journée; sinon,
ils sont occupés comme raccommodeurs..., la Rev.
scientifique, 21 août 1875, р. 185.

† RAUDANITE (ro-da-ni-t'), s. f. Silice d'Auver-
gne qu'on emploie dans les poudreries de l'État
pour la fabrication de la dynamite, Journ. offic.
6 févr. 1875, p. 993, tre col.

† RAUFFEUR (ro-feur), s. m. Terme allemand usité dans la Suisse française. Ferrailleur, brétailleur. L'avant-garde est menée par un vieux rauffeur à tous crins, Mme DE GASPARIN, Voyages, Bande du Jura, les Prouesses de la bande du Jura, Paris, 1865.

-ÉTYM. All. Raufer, querelleur, de raufen, proprement tirer, arracher.

RAVALÉ. Ajoutez: || 3o Terme de jardinage. Raccourci, rogné. Les treilles, moins ravalées par la taille que la vigne en souche, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 30 déc. 1873, p. 8259, 1re col. || 4° Sur les côtes de la Manche, saumon ravalé, saumon qui a perdu sa fraîcheur. Au milieu des beaux échantillons [de saumons) qui miroitaient de frafcheur, il s'en trouvait deux qui étaient ravalés, Avranchin, 6 févr. 1876.

RAVALEMENT. || 7° Ajoutez: || On désigne par ravalement les touches d'un clavier qui sont ajoutées en dessous de son étendue ordinaire, et par analogie on l'a appliqué aussi aux notes qui excèdent les quatre octaves dans les dessus des claviers à la main, mais qui ne complètent pas une cinquième octave. Aux pédales, le ravalement s'entend toujours des notes au-dessous du C, et l'on dit un ravalement en A, en G, en F (ce qui est le plus grave), selon que le clavier descend en la, en sol ou en fa, RORET, Manuel du facteur d'or

gues, t. III.

RAVALER. Ajoutez: -- REM. Ravaler, au sens de taire, ne pas énoncer ce qu'on voulait dire, se trouve dans Mme de Sévigné: Je vous exhorte

à conserver votre modération, et à ravaler le plus que vous pourrez de ce que vous aurez envie de dire, Lett. à Mme de Grignan, 23 mars 1689, dans Lett inédites, éd. Capmas, t. II, p. 262.

+ RAVELUCHE (ra-ve-lu-ch'), s. f. Nom, dans l'Oise, du raphanus raphanistrum, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 64. On voit ailleurs des tapis d'un blanc tantôt pur, tantôt jaunâtre, [diapré] par celies [les fleurs] du radis sauvage ou raveluche, Journ. offic. 23 avril 1874, p. 2893, 2o col.

ÉTYM. Dérivé péjoratif de rave +4. RAVIER. Ajoutez: || 3°

Terme rural. Silo

où l'on conserve les raves. Cette clef a été exhumée à Jayat, en plein champ, par un agriculteur ouvrant ce qu'on appelle en Bresse un ravier, Journ. offic. 9 mars 1874, p. 1831, 3o col.

+ RAVINÉE (ra-vi-née), s. f. Lieu creusé par un torrent. A gauche, dans une ravinée, on aperçoit un poste d'avant-garde de chasseurs, E. BERGERAT, Journ. offic. 15 févr. 1875, p. 1230, 1re col.

+ RAVINEMENT. Ajoutez : || Ravinement des eaux, ravinement produit par les eaux. Qu'on travaille au reboisement des terrains qui, sans prairies ou sans vignes, demeurent exposés au ravinement des eaux pluviales, Journ. offic. 14 févr. 1875, p. 1133, 1re col.

+ RAVISSAMMENT (ra-vi-sa-man), adv. D'une manière ravissante. Mlle.... était ravissamment belle, le Figaro, 18 février 1875.

RAVISSEMENT. HIST. || XVI s. Ajoutez: Si Son Excellence [Guillaume le Taciturne] n'a pas trop de quoy se nourrir.... c'est à cause d'avoir liberalement et heroïcquement employé tout ce qu'il luy restoit du ravissement de la tyrannie espagnole au bien et au salut de sa patrie, Œuvr. de Th. Marnix de Ste-Aldegonde, Écrits politiques et historiques, Bruxelles, 1859, p. 67.

RAVITAILLER. Ajoutez : REM. Ravituailler, qui est la forme la plus correcte, venant de victuaille, se trouve : Après avoir ravituaillé Hadington et réparé ses fortifications, les Anglois..., .... Hist. de la réforme en Angleterre, de Burnet, trad. par Rosemond, t. II, p. 127.

† RAYAGE (rè-ia-j'), s. m. Action de rayer; résultat de cette action. Tout canon rayé d'armes de guerre, de chasse ou de luxe subit deux épreuves: la première avant le rayage, le canon étant foré au calibre qu'il doit avoir, émoulu et raboté; la seconde après le rayage, le canon étant fini à l'extérieur, sauf la culasse et la mise en couleur, Décret du 22 avril 1868, art. 18.

RAYÉ. Ajoutez: -REM. Dans les armes rayées, le projectile ne reçoit pas une plus forte impulsion, mais la justesse du tir est augmentée.

+ RAYONNAGE. Ajoutez : || 2° Ensemble des rayons d'une bibliothèque, d'un bureau, etc. Vente d'objets saisis, tels que banques, bureaux, rayonnages, chaises..., Annonces du Journal de Lyon, 18 août 1874.

† RAYONNEMENT. Ajoutez : || 3° Se dit d'une action, d'une influence que l'on propage. Quel était, dès 1872, le rayonnement de cette propagande ayant son foyer à Paris? Journ. offic. 2 mars 1875, p. 1577, 1re col. Pour le rayonnement, c'est l'expression aujourd'hui consacrée, dans les départements..., ib. p. 1576, 2e col.

RAYURE. || 3o Ajoutez: || Rayures à l'étoile, à crémaillère, à colonne ou à tourelle, à cheveux ou merveilleuses, nom des diverses rayures des carabines rayées.

† RAZE (ra-z'), s. f. Nom de la résine qu'on retire du pin d'Alep, H. FLICHE, Man. de botan. forest. p. 304, Nancy, 1873.

ÉTYM. Lat. rasis, poix (comp. RASE 2 au Dictionnaire). M. Devic, Dict. étym., y voit un dérivé de l'arabe arz, pin; mais l'origine latine doit l'emporter.

+ RAZELLE (ra-zè-l'), s. f. Nom, dans la Drôme, d'une embarcation fluviale, composée de trois pièces, Journ. offic. 5 avr. 1876, p. 2445, 2o col.

- ÉTYM. Prov. radelh; du bas-lat. rasellus, radellus, bateau (avec changement de genre; le genre se retrouve dans raseau, voy. ce mot). Rasellus, radellus représentent un diminutif du lat. ratis, navire.

† RÉACTIONNAIREMENT (ré-a-ksio-nê-re-man), adv. D'une façon réactionnaire. Le peintre qui se plaça à la tête de ceux qui s'insurgeaient contre

l'école du bas-relief devait réactionnairement être
le peintre du mouvement violent et de l'expres-
sion énergique, Hist. de l'art en France, 1, 268.
+ RÉADJUDICATION (ré-ad-ju-di-ka-sion), s. f.

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