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du melampyrum arvense, les Primes d'honneur, | Paris, 1872, p. 64.

4. ROUTIER. Ajoutez: || 2° Qui va sur les routes ordinaires. Hier matin a eu lieu, à Rouen, l'essai d'une locomotive routière, Journ. offic. 19 oct. 1873, p. 6447, 4re col.

2. ROUTIER. Ajoutez: || 3° Celui qui parcourt habituellement les routes. Quant aux anciens [porte-balles qui parcourent l'Algérie) qui ont perdu les qualités physiques propres à la vie de routier, ARNAUD, Journ. offic. 26 févr. 1876, p. 1473, 1re col. Quand deux routiers associent leurs capitaux, ils voyagent ensemble, ib.

+ ROUTIN. Ajoutez: On trouve sur la gauche un petit sentier très-escarpé.... à certains moments ce routin est presque à pic, Gaz. des Trib. 10 mai 1876, p. 453, 4o col.

ROUX. || 1o Ajoutez: || Fil roux, fil écru. On trouve dans ce viscère [l'estomac des salamandres] une foule de petits vers blancs que l'œil nu aperçoit facilement; ils ont la grosseur d'un fil roux, SPALLANZANI, Expériences sur la digestion, p. 118 (traduction de Senebier, Genève, 1783).

† ROUZIC (rou-zik'), s. m. Nom, en Bretagne, d'un oiseau de mer, GOUÉZEL, les Oiseaux de mer, Nantes, 1875, р. 11.

ROYAL. || 7° Ajoutez: || Ironiquement. Qui est du plus haut degré. Galimatias royal, MALH. Lexi que, éd. L. Lalanne. || 24° Deniers royaux se disait, dans l'ancienne monarchie, de tous les deniers qui se levaient sur le Languedoc pour être versés directement dans les caisses royales, ou pour acquitter, dans la province même, à la décharge du roi, les diverses dépenses ordonnées par le gouvernement, JULES LOISELEUR, le Temps, 27 oct. 1876, 3o page, 4o col.

+ ROYON (ro-ion), s. m. Terme d'exploitation houillère. Coupure ou cheminée d'aérage, dite aussi kernès, destinée à faire descendre l'air au fond d'un puits; ce genre d'aérage est interdit, Règlem. génér. belge, du 1er mars 1850.

RU. Ajoutez: || Dans l'Aisne, on appelle rus de flottage tous les canaux artificiels servant au transport des bois.

† RUAGE (ru-a-j'), s. m. Nom, dans la Gironde, des voies par où l'on peut accéder à quelque objet ou à quelque endroit. En ce qui concerne le passage pour accéder au puits, attendu qu'il n'est pas douteux que la partie des ruages ou vacants existants aux abords du puits qui est nécessaire pour y accéder, est l'accessoire du droit de copropriété dudit puits, ou doit tout au moins être grevé d'une servitude qui permette d'y puiser, Jugement du tribun. civil de Blaye, dans Gaz. des Trib. 25-26 oct. 1875, p. 1030, 2o col.

ÉTYM. Bas-lat. rotaticum, qui veut dire un impôt pour le droit de rouler, du lat. rotare, rouler sur une voie.

RUBAN. HIST. Ajoutez: XIV S. Pour les rubenz d'or de Chipre pour royer les robes de nos diz enffanz, Mandements de Charles V, 1376, Paris, 1874, p. 676. Une piece de ruban d'or de Chippre (1387), Nouv. Rec. de comptes de l'argenterie des rois, par Douët-d'Arcq, p. 146.

+ RUBANAIRE (ru-ba-nè-r'), adj. Qui est en forme de ruban. Les acacias de la Nouvelle Hollande ont des feuilles à nervures parallèles, pétioles élargis appelés phyllodes, analogues aux feuilles rubanaires des monocotylédones, CH. MARTINS, Rev. des Deux-Mondes, 15 févr. 1876, p. 755.

+ RUBANER. - HIST. Ajoutez: XIV s. Dossier et coustepointe, laquelle il a rubannée, et d'icelle fait six quarreaus pour servir en ladite chambre (1387), Nouv. Rec. des comptes de l'argenterie des rois, par Douët-d'Arcq, p. 176.

RUBANIER. || 2° Ajoutez: Un chantre est au premier étage; Au second loge un chaudronnier; Puis un gainier, Un rubanier; Puis au cinquième un garçon cordonnier; Je reprends haleine et courage, Et j'arrive enfin au grenier, DESAUGIERS, l'Atelier du peintre.

HIST. Ajoutez: XIV S. Hervy de Brie, rubannier, demourant à Paris (1387), Nouv. Rec. de comptes de l'argenterie des rois, par Douët-d'Arcq, p. 146.

+ RUBANISTE (ru-ba-ni-st'), s. m. Forme francisée de ribboniste (voy. ce mot au Supplément). Si, dans ces pétitions, il en est qui demandent la libération de certains rubanistes, Journ. offic. 27 févr. 1875, p. 1497, 3o col.

+ RUBASSE (ru-ba-s'), s. f. Quartz coloré en rouge naturellement ou artificiellement.

rubis.

ÉTYM. Autre forme, mais péjorative, de | par les paysans, et à qui on attribuait des senti

ments monarchiques ou conservateurs.

RUCHE. Ajoutez: || 9o Dans l'ostréiculture, nom ÉTYM. Ajoutez: Le latin rus se rattache au donné à des tuiles disposées en piles pour recevoir le naissain.

1. RUCHER. Ajoutez || 2° Terme rural. Sorte de moyette en forme de ruche. Un autre moyen est employé dans le département de l'Ain; c'est la mise [du maïs] en moyettes, sortes de ruchers ou de meules qui restent dans le champ, DE GASPARIN, Journ. offic. 8 fév. 1874, p. 163, 3o col.

+ RUCHONNER (ru-cho-né), v. n. Murmurer, gronder. Je n'aime que les beaux pays et les anciens châteaux, poursuivit-il en ruchonnant, DECOURCHAMP, Souvenirs de la marquise de Créquy, II, v. || Voy. ci-dessus RONCHONNER

† RUDIMENTAIREMENT (ru-di-man-tê-re-man), adv. D'une manière rudimentaire, en ébauche. Qu'on vienne dire après cela que les animaux ne possèdent point, même virtuellement ou rudimentairement, la faculté du langage, GIRARD DE RIALLE, Rev. scientifique, no 40, 3 avril 1875, p. 946.

+ RUELLAGE (ru-è-la-j'), s. m. Nom, dans l'Yonne, d'une opération qui consiste à ouvrir une rigole entre deux lignes de ceps et à rehausser ces derniers, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 325.

ÉTYM. Rueller.

† RUEMENT (ru-man), s. m. Action de ruer. L'inattendu de ce ruement de brute, ALPH. DAUDET, Journ. des Débats, 2 août 1877, tre page, feuilleton, 3o col.

RUFIEN. Ajoutez : - REM. On trouve aussi rufian: Legrand cadavre, gisant à l'autre bout de la chambre, assassiné par des rufians coupe-jarrets, produit une impression des prus plus dramatiques, TH. GAUTIER, Portraits contemporains, Delaroche. Rufian est la forme italienne et ne vaut pas rufien, qui est la forme française dès le xivo siècle. RUINEUX. - HIST. Ajoutez: XIV S. Lesquelles maisons.... sont toutes ruineuses (1384), VARIN, Archives administr. de la ville de Reims, t. III, p. 627.

† RUISSELET (rui-se-lè), s. m. Petit ruisseau. HIST. XIII s. Et ruisselets et fontenelles Bruyre et fremir sur les gravelles, la Rose, v. 24254, Paris, an VII. || xvo s. Cler ruisselet decourant de la source de vie, AL. CHARTIER, l'Espérance, Œuvr. p. 279. || XVI S. Où il trouva corbeaux très ords et laidz Qui de son sang ont fait maints ruisseletz, CL. MAROT, Ballade, 15, Œuvres, t. 1,

p. 30.

† RUMINAL (ru-mi-nal), s. m. Terme d'antiquité romaine. Figuier ombrageant le groupe de bronze qui se voyait au forum, et représentait Romulus et Rémus allaités par une louve.

melle.

ÉTYM. Lat. ruminalis ficus, de rumen, ma

+ RUN (reun'), s. m. Nom de l'étendue de pâturages, en Australie, accordée aux propriétaires de troupeaux de moutons. Le Melbourne Argus nous apporte de tristes détails sur les pertes immenses que la sécheresse a causées aux runs australiens, Journ. de la Meurthe, 1er oct. 1876.

+ RUNOGRAPHIQUE (ru-no-gra-fi-k'), adj. Qui a rapport à l'étude des runes. La Société scientifique de Cracovie avait nommé une commission runographique, L. LEGER, Rev. crit. 27 janv. 1877, p. 65.

+ RUOLZ (ru-ols'), s. m. Sorte de plaqué, ainsi dit de Ruolz inventeur. La dorure et l'argenture, ce qu'on appelle le ruolz, c'est tout simplement du laiton, du bronze fondu que l'on dore ou que l'on argente par précipité dans le bain, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. 1, p. 330. || Fig. C'est du ruolz, se dit d'un objet qui n'a que l'apparence, d'un homme dont le mérite n'a que du clinquant.

+ RUOTTE. - REM. On dit aussi ruot, au masculin, les Primes d'honneur, p. 78, Paris, 1874. + RUPELLE (ru-pè-l'), s. f. Espèce de plante qu'affectionnent les poissons herbivores, Journ. offic. 3 juin 1875, p. 3957, tre col.; ruppia maritima, Linné, ruppia spiralis, Dumostier, famille des naïadées; le genre ruppia a été dédié par Linné à Ruppius, botaniste allemand, mort en 1748.

RURAL. Ajoutez : || 2° Toile rurale, toile qui se fait à la campagne. Le phormium fait une concurrence bien dangereuse à la fabrication rurale.... la fabrication des toiles dites rurales, qui se font toutes à la main, Enquête, Traité de comm. avec l'Angleterre, t. v, p. 212. || 8° S. m. pl. Les ruraux, s'est dit, surtout en 1874, des paysans et des députés qu'on croyait particulièrement nommés

zend ravah, libre espace, Rev. crit. 23 déc. 1876, p. 403.

+ RUSMA. ÉTYM. Ajoutez: M. Devic, Dict. étymol., rejette l'arabe rusma, trace; et il dit que notre rusma est une corruption du turckhorozma, qui n'est lui-même que la transcription du grec χρίσμα, onguent, fard.

† 1. RUSSE (ru-s'), adj. Qui appartient aux Russes. L'empire russe. || S. m. Le russe, langue parlée en Russie; c'est une langue slave.

† 2. RUSSE (ru-s'), s. f. Nom, dans l'Aunis, de la mésange et quelquefois du rouge-gorge, Gloss. aunisien, p. 145.

ETYM. Lat. russus, rouge foncé (voy. Roux). † RUSSIEN, IENNE (ru-siin, siè-n'), adj. Ancien nom, chez nous, du peuple que nous appelons aujourd'hui russe. Je me sers du nom de Russes pour désigner les habitants de ce grand empire.... les gazettes et d'autres mémoires depuis quelque temps emploient le mot de Russiens; mais, comme ce mot approche trop de Prussiens, je m'en tiens à celui de Russes, que presque tous nos auteurs leur ont donné, VOLT. Hist. de l'empire de Russie sous Pierre-le-Grand, 1, 1. On peut dire que c'est grâce à Voltaire que le mot Russe a prévalu.

+ RUSSIFIER (ru-ssi-fi-é), v. a. Néologisme. Rendre russe, obliger les habitants d'une contrée à adopter les usages, la langue des Russes. || On dit aussi quelquefois russianiser, tiré soit de Russian qui se disait dans le siècle dernier pour Russe, soit de l'anglais Russian.

† RUSSOPHILE (ru-so-fi-l'), adj. Qui aime les Russes; se dit surtout de ceux des Slaves qui sont attachés à la cause des Russes. || S. m. Celui qui est du parti des Russes. Les russophiles anglais qui marchent à la remorque de M. Gladstone, Journ. des Débats, 21 août 1877, 1re page, 6o col.

RUSTICITÉ. Ajoutez: HIST. XVI s. Il y verra [en Savoie] solitude et frequence, Rudesse et art, savoir, rusticité, Tout faire un beau par la diversité, J. PELLETIER DU MANS, la Savoye (1572), p. 372, Chambéry, 1856.

RUSTIQUE. Ajoutez : || 9° Qui imite les choses de la campagne. Grand assortiment de kiosques en fer, toiture, peinture dite rustique, Gaz. des Trib. 27-28 août 1877, aux annonces. || Bois rustique, bois brut avec son écorce et l'insertion encore saillante des branches. Chaises rotin, pieds bois rustique, ib. Ces étroites allées bordées de branches de fonte imitant des bois rustiques, F. ZOLA, la Curée, 1. || Fer rustique, fer imitant le bois rustique. Meubles de jardin en fer rustique.

4. RUSTRE. Ajoutez : REM. Racine écrivait ruste: O Dieu, dit-il, Neptune, que vous êtes ruste et grossier! Ce sont tous de francs rustes, Lexique, éd. P. Mesnard, qui ajoute que telle était la prononciation du temps. C'est d'ailleurs un archaïsme; en effet il n'y a point de second r dans le lat. rusticus.

† 2. RUSTRE. ÉTYM. On trouve aussi ruste. Ce mot, dit le Diction. de Trévoux, vient de l'allem. Rutten, signifiant ces losanges percées qui servent à arrêter les clous à vis des serrures et des trappes des portes; plusieurs ouvriers appellent encore ainsi les pièces de cette figure dont ils se servent. » L'allemand actuel dit Raute, qui signifie lance et losange percée en rond; et telle paraft bien être l'étymologie de ce mot. Comme le sens de l'allem. Raute est d'abord losange, il est probable que le sens de lance n'est venu que parce que cette arme de tournoi avait une forme losangée. Dans nos provinces de l'Ouest, rustre, à cause de sa forme en pièce plate carrée, percée au milieu d'un trou rond, s'est dit, par euphémisme, pour chaise percée (note communiquée par M. Roulin).

+ RUTILER (ru-ti-lé), v. n. Néologisme. Etre rutilant. Les champs de blé rutilent et appellent la faucille, qui ne répond pas, Journ. de Genève, 18 juill. 4877.

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S

SAB

† SABIR (sa-bir), s. m. Nom donné, dans le Levant et en Algérie, à ce qu'on nomme aussi langue franque, c'est-à-dire à un jargon mêlé d'italien, d'espagnol et à l'usage des Francs. Quand on achetait quelque chose dans une boutique, le marchand ne voulait parler ni français ni sabir: Tu sais l'arabe, disait-il, puisque tu es juif, Journ. offic. 25 avril 1875, p. 2982, 1 col. L'entretien devenait difficile; mais, voyant que je ne le comprenais pas, il me baragouina dans un français sabir et avec un accent que je renonce à te décrire: Povera eccellenza Barbassou-Pacha!... finito... morto, MARIO UCHARD, Revue des Deux-Mondes, 1er août 1876, p. 516.

ÉTYM. Sabir est le verbe savoir; et, comme à beaucoup de questions les Lévantins et Algériens répondaient mi no sabir (je ne sais pas), on en a fait la langue sabir. Le mot sabir, savoir, est déjà dans Molière: Se ti sabir, Ti respondir; Se non sabir, Tazir, tazir, Bourg. gentilh. IV, 10.

+ SABLAGE (sa-bla-j'), s. m. Action de sabler. Sablage des rues [à Lyon, pour une réception de l'empereur], Opinion nationale, 12 mai 1876, 2o page, 4o col.

SABLE. || 4° Ajoutez: Dans chacune de nos cellules nous avons placé une tête de mort et un sable pour les objets de notre contemplation, LETOURNEUR, Trad. de Clarisse Harlowe, lettre cCCCLXI, ou t. VIII, p. 266, Genève, 1785.

SABLER. Ajoutez : REM. M. Roche, de Marseille, m'écrit: <<«Sabler le champagne, gne, c'est le boire d'une manière particulière que l'on pratiquait fort au siècle dernier, si j'en crois les souvenirs que rapportent quelques personnes: elle consistait à prendre un verre, celui qu'on désigne sous le nom de flûte, à y souffler dedans de manière à recouvrir la surface interne d'une légère buée, à saupoudrer ensuite avec du sucre finement pulvérisé; une portion restait adhérente aux parois; dès lors, l'excès de sucre rejeté, c'était dans cette gaîne de sable que l'on versait le champagne, qui se résout alors complétement en mousse. En donnant cette origine à la locution, on reconnaît le fait démontré du dégagement gazeux facilité dans une dissolution par l'introduction d'un corps rugueux et, à fortiori, par une matière pulvérulente. On comprend également que, par transition, on ait pu attribuer à cette locution le sens généralement admis on ne sablait le champagne que pour le rendre plus mousseux; de là la nécessité de le boire vite et d'un trait. >>> En fait de locution, la moindre tradition vaut mieux que la plus belle conjecture. Je pense donc qu'on peut accepter l'explication fournie par

M. Roche.

SABLIER. Ajoutez : || 4o Sur la Seine, ouvrier qui, à l'aide d'une drague à la main, extrait le sable du fond de la rivière, Rev. des Deux-Mondes, 1er nov. 1867, p. 183. || 5° Portion de la machine à papier destinée à arrêter les sables et autres matières lourdes contenues dans la pâte à papier. SABOT. Ajoutez: || 18° Sabots à collet, par opposition à sabots découverts et à brides, les sabots de paysan qui recouvrent le cou-de-pied et qu'on porte sans brides. || 19° Poche à sabot, poche ouvrant en dehors et en haut, formée d'un carré long d'étoffe cousu par le fond et les deux côtés montants, par comparaison au sabot renversé, qu'on suspend dans les cheminées pour y placer des aliumettes, etc. Tablier de ménage avec poches à sa bot.

SABOTER. Ajoutez: || 6o Faire des sabots. La saboterie a pris plus d'extension depuis quelque temps, par suite de l'emploi des machines à saboter qui fabriquent plus vite et mieux que les ouvriers ordinaires, NANQUETTE, Exploit. débit et estim. des bois, Nancy, 1868, p. 100.

† SABOTERIE (sa-bo-te-rie), s. f. Fabrique de sabots. Les autres établissements industriels du département [de la Haute-Vienne] sont de trèsimportantes librairies,... des ganteries, des cordonneries, saboteries, J. VERNE, Géographie de la France, p. 724.

SABOTIER. Ajoutez: || 3° Sobriquet donné aux solitaires de Port-Royal. Ils les capucins et les

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jésuites appelaient ces messieurs sabotuers, pré- | quin. Ce cuir de chèvre si bien travaillé, qui

tendant qu'ils faisaient des sabots et des souliers,
STE-BEUVE, Port-Royal, 3o éd. t. 1, p. 500.

† SABOTINE (sa-bo-ti-n'), s. f. Sorte de sabots
légers, Descript. des brevets, 1o série, 1839, t. XLVII,
p. 208.

SAC. || 10° Ajoutez: || Grandir sous le sac, gran-
dir encore quand on est au régiment. L'on peut
dire du capital en voie de formation qui est frappé
par l'impôt, ce qu'on dit du soldat trop jeune:
Malheur à celui qui grandit sous le sac! Journ.
offic. 12 janv. 1872, p. 252,1re col. [|| 30° Mouture au
petit sac, meunier au petit sac, mouture, meunier
qui produisent la farine pour la rendre à celui qui
a fourni le grain, et non pour la vendre. Le sieur
M...., présent en personne, a prétendu qu'il n'était
pas commerçant, mais seulement meunier au petit
sac...; que M.... était meunier au petit sac et qu'il
n'a jamais fait le commerce, Gaz. des Trib. 29 mai
1874, p. 511, 1re col. Que M..., en dehors des mou-
tures au petit sac, achetait des blés pour les
convertir en farine et les vendre, ib. || 31° Sac à
la malice, la poche que les prestidigitateurs ont
devant eux, et, par extension, tout sac ou coffre
ou tiroir contenant des instruments ou objets qui
opèrent quelque chose qui attire l'attention.

ETYM. Ajoutez: Dans la Charente, on dit sa-
che, Gaz. des Trib. 14 mars 1877, p. 251, 4o col.
+ SACCHAROSE (sak-ka-rô-z'), s. f. Terme de chi-
mie. Nom générique des sucres. L'action spéciale
des cellules de la racine n'a qu'à faire passer [la
glycose] à l'état de sucre de canne ou saccharose,
BLANCHARD, Journ. offic. 23 déc. 1875, p. 10687,2o col.
SACERDOCE. Ajoutez: - REM. Le sacerdoce est
proprement le privilége, possédé par une caste ou
par certains individus, en vertu duquel ils peu-
vent seuls procurer à l'homme l'accès auprès de
la divinité et l'obtention de ses faveurs. C'est aussi
le ministère de ceux qui avaient le pouvoir d'offrir
des victimes à Dieu chez les Juifs. || C'est encore
le ministère de ceux qui, dans le polythéisme,
avaient charge d'offrir les sacrifices aux dieux.
|| Enfin, chez les catholiques, c'est le ministère des
prêtres qui ont le pouvoir surnaturel d'absoudre,
et d'opérer la transsubstantiation eucharistique.
En ce sens précis, sacerdoce ne peut se dire des
ministres protestants; aussi ne les appelle-t-on pas
prêtres.

† SACERDOTALISME (sa-sèr-do-ta-li-sm'), s. m.
Esprit et influence des sacerdoces, et aussi des
prêtres. Pourquoi le vieux mosaïsme, très-peu sa-
cerdotal, devient, dans les cinq siècles qui précè-
dent notre ère, tout imprégné de sacerdotalisme,
RÉVILLE, Rev. des Deux-Mond. 1er mars, 1872, p. 127.
+ SACOME (sa-ko-m'), s. m. Terme d'architec-
ture. Moulure en saillie.

ETYM. Ital. sacoma, sorte de marbre.
SACRÉ. || 10° Ajoutez: Vous boirez quelquefois
le sacré chien tout pur pour noyer le chagrin,
Let. du P. Duchène, tre lettre, p. 2.

† SACRIFIANT (sa-kri-fi-an), s. m. Celui qui
offre un sacrifice, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.
SACRIFICE. - HIST. Ajoutez: XII° S. Li clers fu
nés d'Egypte; hon ne sot plus de sort [homme ne
sut plus de divination], Et es respons as dex [dieux]
se fioit il mult fort, Le sacrefixe a fait lès le tem-
ple en un ort [jardin], li Romans d'Alix. p. 414.
+ SACRIFICULE (sa-kri-fi-ku-l'), s. m. Néologisme
du xvi siècle. Petit sacrifice.

HIST. XVI s. Toutes nos messes, sacrifices et
sacrificules, M. DE_STE-ALDEGONDE, Œuvres, éd. Qui-
net, t. Iv, p. 39.

ETYM. Lat. sacrificulus, prêtre subalterne

(Voy. SACRIFIER).

SACRISTIE. Ajoutez: || 6o Fig. Étre de la sacristie, appartenir à un petit groupe restreint de curieux, d'amateurs. Je l'avoue, tout en appartenant au temple, je ne suis pas de la sacristie, et je me permets, à mes risques et périls, et sous ma responsabilité personnelle, une opinion indépendante (il s'agit du culte de la curiosité, en fait de gravures], H. LAVOIX, Journ. offic. 10 avril 1874, p. 2664, 2o col.

porte, dans le pays d'Asafi (royaume de Maroc), le nom de saffian ou maroquin..., Journ. offic. 24janv. 1876, p. 717, 1re col. Dès le temps de François Ier, et grâce à l'impulsion du surintendant Jean Grollier, on commença à couvrir en saffian les productions plus légères de la littérature courante, ib. 2o col.

ÉTYM. Asafi, nom de la contrée marocaine où on le fabrique.

+ SAFRANUM. Ajoutez: Le carmin de safranum ou extrait de carthame a été assimilé par une décision fort ancienne au kermès animal en poudre... l'extrait de carthame se présente tantôt à l'état solide, tantôt à l'état de pâte plus ou moins liquide: on le désigne, dans le premier cas, sous le nom de carthamine ou acide carthamique, et dans le second, sous la dénomination de carmin de safranum, Lettre commune des Douanes, 8 oct. 1876, n° 325.

2. SAFRE. Ajoutez: HIST. XVI S. Le saphyr est une eau bien pure; mais, parce qu'elle a passé par quelque miniere de saphyr, elle tient un peu de la couleur et teinture dudit saphre, B. DE PALISSY, 52.

† 3. SAFRE (sa-fr'), s. m. Nom, en Provence, d'une argile limoneuse durcie et agglutinée, qu'on retrouve en amas isolés dans tous les terrains occupés à diverses époques par le cours de la Durance; cette matière, qu'on extrait en gros fragments, fournit, en se délitant à l'air, une terre fertile.

+ SAFRERIE (sa-fre-rie), s. f. Terme populaire. Avidité à manger. C'est l'avarice, l'orgueil, la safrerie et l'ambition dévorante de toutes les bêtes en soutane, Lett. du P. Duchêne, 287 lettre, p. 5. - ETYM. Safre 1.

+ SAGARD (sa-gar), s. m. Terme forestier. Ou-vrier logé dans une scierie forestière pour débiter le bois en planches ou en autres produits sciés pour le compte d'un adjudicataire ou d'un propriétaire. || On le trouve écrit aussi sçagard. Le bruit de cette petite cascade et l'odeur du sapin de fraîche coupe annoncent à quelque distance l'approche de la scierie; un sçagard l'habite seul avec sa famille et la met en œuvre, BROILLARD, Rev. des Deux-Mond. 15 avr. 1876, p.919. - ETYM. Dérivé de l'anc. all. sagón, aujourd'hui sägen, scier.

SAGE. Ajoutez: - REM. On a reproché au Dictionnaire de n'avoir pas enregistré la locution faire que sage, et le vers de La Fontaine qui la contient, Fables, v, 2. Mais la locution n'est pas particulière à sage, et on dit également faire que fou. La place en est donc non pas à sage, mais à que 1, no 4. SAGESSE. Ajoutez: || 11° Arbre de la sagesse, le bouleau blanc, betula alba, L., BAILLON, Dict. de bot. p. 248.

† SAGINE (sa-ji-n'), s. f. Genre de plantes qui passe pour donner de l'embonpoint aux moutons.

ETYM. Lat. sagina, graisse.

+ SAHARIEN, IENNE (sa-a-riin, riè-n'), adj. Qui appartient au désert du Sahara. Les tribus sahariennes.

+SAÏGA. Ajoutez: Couvertures de voyage, garnies tout autour d'une fourrure naturelle de marmotte ou de saïga, Journ. offic. 2 décembre 1876, p. 8944, 3o col.

SAILLIE. HIST. XIII S. Ajoutez: Que li estaus Rose la tripiere, qui est desous la saillie de sa maison... (1289), VARIN, Arch. adm. de la ville de Reims, t. 1, 2a part. p. 1041.

SAINT. || Proverbes. Ajoutez: ¡| La fête passée, adieu le saint.

+ SAINT-BARTHÉLEMY, s. f. Voy. BARTHÉLEMY (SAINT-) au Dictionnaire.

SAINT-ELME (sin-tèl-m'), voy. ELME (SAINT-).

+ SAINT-PERAY (sin-pè-ré), s. m. Nom d'un vin renommé du département de l'Ardèche. Le saintperay mousseux est le premier vin du pays... M. Faure eut l'idée de champaniser le saint-peray, qui supporta parfaitement l'épreuve et qui rivalise, depuis lors, avec le champagne lui

† SAFFIAN (sa-fi-an), s. m. Nom arabe du maro-même, P. BONNAUD, Rev. Britan. nov. 1874, p. 56. + SALANQUE (sa-lan-k'), s. f. Nom, dans le Midi, | Rhône, d'une mesure agraire de soixante-dix ares, de terrains salés. Le Roussillon est aussi accidenté BARRAL, les Irrigations dans les Bouches-duque la Provence; on y distingue: 1° la salanque ou terrain salé, voisin de la mer..., HEUZÉ, la France agricole, p. 6. Roussillon : 2o Les terres imprégnées de sel et situées près de la Méditerranée sont appelées salanques, ID. ib. carte no 5.

+ SAISETTE (sè-zè-t'), s. f. Voy. ci-dessous SAIS

SETTE.

SAISIR. || 1° Ajoutez: || Saisir quelqu'un dans ses biens, exercer une saisie sur ses biens. Comme les tribunaux ne pourraient pas faire saisir le préfet par corps ni dans ses biens pour la non-exécution du contrat, Corresp. de Napoléon I, t. xIX,

n° 15880.

† SAISIR-ARRÊTER (sè-zir-a-rê-té), v. a. Terme de droit. Opérer une saisie-arrêt.

+ SAISIR-EXÉCUTER (sè-zir-è-gzé-ku-té), v. a. Terme de droit. Opérer une saisie-exécution.

† SAISIR-GAGER (sè-zir-ga-jé), v. a. Terme de droit. Opérer une saisie-gagerie. Les propriétaires et principaux locataires de maisons ou biens ruraux, soit qu'il y ait bail ou qu'il n'y en ait pas, peuvent, un jour après le commandement et sans permission du juge, saisir-gager, pour loyers et fermages échus, les effets et fruits dans lesdits maisons ou bâtiments ruraux et sur les terres, Code de proc. civ. art. 819.

SAISISSEMENT. - HIST. XVI S. Ajoutez: Saisissement des deniers d'icelle boeste, MANTELLIER, Glossaire, Paris, 1869, p. 57.

† SAISONNIÈRE. Ajoutez: || Variations saisonnières, variations atmosphériques suivant les saisons. Ces caractéristiques [du climat d'Ajaccio] sont ainsi formulées: grande pureté de l'atmosphère; vicissitudes atmosphériques peu marquées; variations saisonnières graduelles, Journ. offic. 21 avril 1876, p. 2836, 3o col.

REM. Il se dit aussi au masculin. L'accroissement saisonnier annuel de la fièvre typhoïde, le Progrès médical, 17 mars 1877, p. 206.

† SAISSETTE (sè-sè-t'), s. f. Un des noms vulgaires de la touzelle à barbes, PLANCHON, Rev. des Deux-Mondes, 15 sept. 1874, p. 414. || On dit aussi saisette. Le blé saisette d'Arles qui a l'avantage de bien résister aux grandes chaleurs, HeuzÉ, la France agricole, carte no 18.

† SAIWE (sè-v'), s. f. Terme d'exploitation houillère. Niveau ou galerie de saiwe, niveau auquel, ou galerie par laquelle s'opère l'assécherment des eaux qui abondent naturellement vers les travaux des puits.

+ SAJOU (sa-jou), s. m. Petit singe, voy. SAPAJOU. Les sajous, ces gentils petits singes de l'Amérique du Sud..., E. BLANCHARD, Rev. des DeuxMondes, 1er mai 1876, p. 107.

† 2. SAKI (sa-ki), s. m. Nom d'une espèce de rosier. Aussitôt que s'étend la vue [dans la vallée de Kezanlik, au sud des Balkans], on ne découvre que des rosiers sakis couverts de fleurs [d'où l'on tire l'essence de rose), Journ. offic. 29 juil. 1874, p. 5350, 3o col.

+ 3. SAKI (sa-ki), s. m. Vin de riz. Des coupes sur pied haut, dites à saki.... si l'on met dans les coupes dont nous parlons du vin de riz très-chaud qui est le saki..., CH. BLANC, Journ. offic. 27 oct. 1873, p. 6573, 1 col.

† SAKIEH (sa-ki-é), s. m. Pompe à chapelet, en Égypte. Le sakich est, comme on sait, une sorte de pompe mise en mouvement par un buffle, un

chameau ou un âne: elle consiste en deux roues

engrenées qui montent et descendent à la fois une grappe circulaire de bombonnes; ces bombonnes plongent dans le fleuve, s'y remplissent, remontent et se déversent dans une rigole, E. BERGERAT, Journ. offic. 25 juin 1876, p. 4527, 2 col.

+ SALABRE (sa-la-br'), s. m. Sorte de drague pour la pêche du corail. L'ancien système de pêche au moyen du salabre est toujours en usage; on a essayé sur d'autres points d'augmenter le produit de la pêche par l'adoption de dragues plus fortes, de scaphandres et de cloches à plongeur, Journ. offic. 12 avril 1874, p. 2697, 2o col.

SALADE. Ajoutez: || 10° Fig. et populairement, faire une salade de, mettre en salade, mettre en confusion, en capilotade. || 11° Salade russe, salade fortement épicée, faite avec toute sorte de légumes, des homards, des crevettes.

+ SALADÉRISTE (sa-la-dé-ris-t'), s. m. Celui qui, dans l'Amérique espagnole, possède, dirige un saladero ou usine où l'on prépare les viandes salées. Le chef de l'usine, le saladériste, dirige ses affaires de loin, paraît rarement au saladero et quitte peu Buenos-Ayres ou Montévidéo..., E. DAIREAUX, Rev. des Deux-Mondes, 15 janv. 1876, p. 326.

ÉTYM. Esp. saladero, lieu où l'on sale, de salar, saler.

SALAIRE. Ajoutez: || Proverbe. Toute peine

mérite salaire.

DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.

Rhône, Paris, 1876, p. 71.

ÉTYM. Lat. sal, sel. SALANT. Ajoutez : !| 2° S. m. On appelle salants d'assez grandes étendues de terres voisines de la mer et recouvertes d'une couche très-mince d'efflorescences salines, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 17 nov. 1874, p. 4498, 2 col.

SALE. Ajoutez: || 7° Linge sale, linge qui a servi et que l'on met de côté pour l'envoyer à la lessive. || Mettre au sale, mettre parmi le linge sale. || Laver son linge sale en famille, voy. LINGE. || 8° En parlant des personnes, qui manque à l'honneur, vil, méprisable. Fabius Persicus, homme si sale et si abominable que les plus sales et les plus abominables ne s'en approchaient qu'avec horreur, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

SALÉ. Ajoutez : || 7° Claim (terrain concédé pour une exploitation, aux États-Unis) salé, expression américaine qui signifie terrain où l'on a semé des minéraux qu'il est censé produire naturellement. Il n'y a jamais eu sur les lieux.... d'autres diamants que ceux qu'y avaient placés à l'avance les prétendus découvreurs,... en d'autres termes, le claim avait été salé, pour nous servir d'une expression de mineur, Extr. du Courrier de SanFrancisco, dans Journ. offic. 25 déc. 1872, p. 8071, 2 col.

SALER. Ajoutez: || 4° En termes de mineur américain, saler son trou, y répandre des fragments de minerai, pour faire croire à la richesse du lieu. Vers 1849, l'usage de saler son trou n'était pas rare dans les régions minières, Journ. offic. 31 déc. 1872, p. 8166, 2o col.

HIST. Ajoutez: XIIo S. Salatins vint armés sor liart Blancemaille, Un ceval sejorné.... Ainc ne gosta d'avaine, lait boit et car [chair] c'on sale, li Romans d'Alixandre, p. 114.

† SALERS (sa-ler), s. m. Nom d'une race de bœufs française, Journ. offic. 14 fév. 1873, p. 1083, 2o col.

ÉTYM. Salers, chef-lieu de canton dans le Cantal, arrondissement de Mauriac.

SALEUR. Ajoutez : || Saleur d'anchois, profession sujette à patente, et qui figure au Tarif des patentes.

+ SALICIONAL (sa-li-si-o-nal), s. m. Dans l'orgue, jeu d'étain dont les tuyaux étroits vont en se rétrécissant jusqu'à l'orifice, LÉON PILLAUT, Journ. offfic. 2 juill. 1877, p. 4997, tre col.

ÉTYM. Lat. salix, saule; ce nom lui venant des flûtes champêtres qu'on fait avec l'écorce fraîche d'une branche de saule, et dont il est une imitation.

† SALICYLATE (sa-li-si-la-t'), s. m. Terme de chimie. Nom des sels de l'acide salicylique. M. le docteur Déclat signale à l'attention l'action bienfaisante du salicylate de fer, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 6 janv. 1876, p. 143, 1re col.

† SALINEUR (sa-li-neur), s. m. Fabricant de sel. Les dangers que présente, au point de vue de la santé publique, un procédé employé depuis quatre ans environ par certains salineurs pour dérouiller leurs chaudières, Extr. de l'Echo du Nord, Journ offic. du 30 sept. 1873, p. 6133, 2a col. || On dit mieux salinier, parce que la terminaison eur se rapporte à un verbe: porteur, celui qui porte, et la terminaisonier, à un substantif: portier, qui garde une porte; salinier se rapporte à saline.

† SALINIER. Ajoutez: || 4° Adj. Salinier, salinière, qui est relatif à la production du sel. L'industrie salinière, très-florissante aujourd'hui dans l'île de Sardaigne, donne au port de Cagliari une grande activité commerciale, Journ. offic. 15 avr. 1874, p. 2748, 2o col.

+ SALITRE. Ajoutez: || C'est aussi un des noms du nitrate ou azotate de soude. L'industrie du nitrate de soude ou salitre dans l'Amérique du Sud, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXI, p. 730. SALLE. Ajoutez: || 16° Le public qui remplit une salle. La salle entière applaudit.

† SALMÉE (sal-mée), s. f. || 1o Ancienne mesure, usitée dans le Midi. Le beau blé qui ne valait que quinze livres en vaut vingt et une la salmée; on l'appelle ainsi [à Uzès], et cette mesure contient environ dix minots ou un peu plus, RAC. Lexique, éd. P. Mesnard. || 2° Nom, dans les Bouches-du

- ETYM. Bas-lat. salmata, charge, du lat. sagma, grec σάγμα, båt.

† SALMONIDÉS (sal-mo-ni-dé), s. m. pl. Nom d'une famille de poissons qui contient vingt et un genres. [On veut produire par croisement une variété de salmonidés, ayant lataille et la qualité du saumon, qui conserverait les habitudes de la truite, R. BOUCHON-BRANDELY, Rapp. au ministre de l'intér. Journ. offic. 28 oct. 1873, p. 6589, 2o col. La rapidité du courant et la fraîcheur de l'eau ne sont pas des choses indispensables à l'élevage des salmonidés, ID. ib. p. 6590, tre col. || On dit aussi les salmonés.

† SALONCHE (sa-lon-ch'), s. f. Nom, dans l'Oise, du polygonum aviculare, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 64.

† SALOPETTE (sa-lo-pè-t'), s. f. Vêtement, cotte ou pantalon, qu'on met par-dessus ses habits, pour éviter de les salir. Dans la soirée du crime, l'accusé [ouvrier carrier à Vieillevigne, Loire-Inférieure] était chaussé de souliers; il portait un pantalon bleu dit salopette, fort malpropre, comme l'est un vêtement de travail qui n'a pas été blanchi depuis longtemps, Gaz. des Trib. 1314 sept. 1875, p. 882, 3o col. Le jour de Pâques, R... [la profession n'est pas indiquée] portait des vêtements sales, une salopette en toile bleue unie et un bourgeron bleu rayé, Cour d'assises des Ardennes, Gaz. des Trib. 12 nov. 1876, p. 1102,

2o col.

ETYM. Salope.

SALORGE. - ETYM. Du lat. sal, sel, et orge, finale inexpliquée, dit le Dictionnaire. M. Bugge, Romania, no 10, p. 157, explique cette finale: elle représente le lat. horreum, magasin, dépôt; et en effet Oudin traduit salorge par magazzino di sale; horreum s'est changé en orge, comme cereus en cierge. Il ajoute que horreum se retrouve dans l'italien Or san Michele, nom d'une église à Florence, autrefois une grange. Il n'y a rien à objecter à cette interprétation.

+ SALPA (sal-pa) ou SALPE (sal-p'), s. m. Terme d'histoire naturelle. Nom des mollusques du genre biphore. Les salpas et leurs générations alternantes, Journ. offic. 31 août 1875, p. 7403, 2 col.

ΕΤΥΜ. Σάλπη, lat. salpa, nom d'une sorte de poisson, dit en français saupe (voy. ce mot).

† SALTATRICE (sal-ta-tri-s'), s. f. Mot forgé du latin. Danseuse, mime, pantomime. Voici la danse des antiques saltatrices et des modernes almées, H. HOUSSAYE, Rev. des Deux-Mondes, 1er février 1875.

ÉTYM. Lat. saltatricem, de saltare, sauter (Voy. SAUTER).

SALUER. Ajoutez: || 9° En termes militaires, saluer le boulet, faire un mouvement au moment où un boulet passe auprès de soi en sifflant. Le plus brave salue toujours les premiers boulets.

† SALUEUR. -HIST. XVI° S. Ajoutez: Un de ces gentils de Sainte-Catherine [bateleurs qui prétendent résister à l'action du feu] qu'on nomme autrement salueurs, fut entré en un four allumé, si tost que le four fut fermé sur luy, il fut reduit en cendre, BAUDON, Trois livres des charmes, Paris, 1583, p. 276.

SALUT. || 2o Ajoutez: || Hors de l'Église point de salut.

SALUTAIREMENT. Ajoutez : HIST. XVI S. Dieu par sa bonté nous vueille illuminer à les [enseignements de Jésus-Christ] spirituellement et salutairement comprendre, Epistre exhort. aux Epistres, Nouv. Testam. éd. Lefebvre d'Étaples, Paris, 1525.

+ SALVAGNIN (sal-va-gnin), s. m. Nom d'un cépage qu'on dit avoir été introduit dans le département de l'Ain par Voltaire, JARRIN, Journal de l'Ain, 9 mai 1876, 4o page.

SALVE. Ajoutez : REM. Dans le xvI siècle, Lanoue le fait féminin, et d'Aubigné masculin. Au commencement du xvII siècle, Richelieu (Lettres, etc. t. VI, p. 141) le fait dans une même pièce féminin et masculin: une double salve, et, quelques lignes plus bas, un beau salve. Aujourd'hui il est toujours féminin.

+ SAMARITANISME (sa-ma-ri-ta-ni-sm'), s. m. Doctrine des Samaritains, consistant en ceci que, tout en se rattachant au judaïsme, ils n'admettaient de l'Ancien Testament que le Pentateuque, VERNES, Revue critique, 3 oct. 1874, p. 210. SUPPL.39

+ SAMBAC (san-bak), s. m. Le même que sam- | Mme de S..., Gaz. des Trib. 19 août 1874, p. 791, pac (voy. ci-dessous).

+ SAMBAQUI (san-ba-ki), s. m. Terme de préhistoire. Nom, au Brésil, des amas de coquilles et débris de repas. Le directeur général des télégraphes de l'empire du Brésil vient d'adresser aux Communications géographiques de Petermann un mémoire fort intéressant sur l'existence de certains amas de coquillages, les sambaquis, comme on les appelle dans le pays, Journ. offic. 22 août 1874, p. 6077, 1re col. Il [Wiener traite la question des sambaquis [de l'Amérique du Sud], immenses amas de coquilles d'huîtres, analogues aux kiækkenmæddings danois, qui constituent des tumulus sur les rivages de la mer, ib. 8 fév. 1876, p. 1112, 2o col.

+ SAMBUR (san-bur), s. m. Nom du plus grand daim de l'Inde, Journ. offic. 18 mai 1876, p.3990, 3a col.

† SAMOISEAU (sa-moi-zo), s. m. Nom d'un cépage noir dans l'Aisne, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 82.

† SAMOSATÉNIEN (sa-mo-za-té-niin), s. m. Nom d'héritiques du IIIe siècle qui niaient la Trinité et et la divinité de Jésus-Christ.

+ SAMOVAR (sa-mo-var), s. m. Sorte de bouillotte russe, qui est une urne de cuivre traversée perpendiculairement par un tube dans lequel on introduit, après avoir rempli le samovar avec de l'eau, une certaine quantité de charbons de bois incandescents; elle est munie d'une cheminée mobile qui, en prolongeant le tube contenant le charbon, en active la combustion.

+ SAMPAC (san-pak') s. m. Voy. CHAMPAC au Supplément.

+ SAMPANG (san-pangh'), s. m. Nom, sur les côtes de la Chine, d'une embarcation légère. [A Hong-Kong] tandis que les marchandises sont déposées sur de lourds chalands qui font va-et-vient entre le steamer [bateau à vapeur] et les wharss [quais], les passagers sautent dans de légères embarcations, les sampangs, où ils entassent leurs bagages, et franchissent ainsi à la rame ou à la voile la distance qui les sépare du rivage, G. BOUSQUET, Rev. des Deux-Mondes, 15 déc. 1876, p. 726. Plus de 20.000 sampangs [à Canton), contenant chacun une famille abritée sous une légère toiture de jonc et de bambou arrondi en demicercle, se pressent entre les rives, ID. ib. p. 733.

+ SANCTISSIME (san-kti-ssi-m'), adj. Très-saint (superlatif à forme latine). Les papes donnent l'exemple: béatissimes, sanctissimes, révérendissismes...., A. LEFÈVRE, Courrier littér. 10 sept. 1877. ÉTYM. Lat. sanctissimus, superlatif de sanctus, saint.

+ SANDWICH.- ETYM. Ajoutez: La sandwich a été ainsi appelée, parce qu'elle était le mets favori

du comte de Sandwich.

SANG. || 6o Ajoutez: || Mettre la main au sang, verser le sang. Celui qui s'est mis sur un chemin pour voler et pour tuer est voleur devant que de mettre la main au sang, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. || 16° Sang bleu, nom, dans l'Amérique du Sud, des métis nés d'un croisement d'indigène, de nègre et d'Européen (sangre azul), Journ. offic. 22 avril 1877, p. 2998, tre col. || On voit par ce sens précis combien Lamartine s'est mal exprimé en comparant : « Lesang rouge du Franc au sang bleu du Germain. » Il a sans doute pris sang bleu métaphoriquement et a voulu signifier par là le tempérament flegmatique des Allemands. || 17° Arbre à sang, un millepertuis arborescent de la Guyane, BAILLON, Dict. de botanique, p. 248.

SANGLOTER. Ajoutez : || 2° Pris activement. Exprimer en sanglotant. Il a sangloté dernièrement une lettre à sa souveraine, pour lui faire savoir..., l'Opinion nationale, 27 mai 1876, 1 page, 4o col. || Voy. un emploi semblable de trembloter au Supplément.

SANGUIN. HIST. Ajoutez x1o S. Maint bon drap vermel et sanguin I taint on et maintz escarlate, Perceval le Gallois, v. 10187.

SANHEDRIN. ETYM. Ajoutez: Sanhedrin ne vient pas directement de συνέδριον; il en vient indirectement par l'intermédiaire du mot hébreu ou plutôt chaldéen sanhederin ou sanhedrin qui se trouve très-souvent dans les Targums, dans le Talmud et dans tous les auteurs juifs (FÉLIX BOVET). +SANITÉ (sa-ni-té), s. f. Mot forgé du latin. Bon état de santé, état sain, en parlant du corps ou de l'esprit. Le docteur Sp..., dont vous invoquez le témoignage, et qui est aussi convaincu que moimême de la sanité de raison et d'intelligence de

3o col. Se rendre compte de la marche des éducations et de l'état de sanité des vers [à soie], GAYOT, Bul. Soc. cent. d'agric 1875, p. 646.

SAIN).

ÉTYM. Lat. sanitatem, de sanus, sain (voy.

† SANNE (sa-n'), s. f. Nom, dans le Calvados, de la table sur laquelle on met le beurre pour le disposer en mottes, les Primes d'honn. Paris, 1870, p. 54. SANS. Ajoutez: || 11° Sans, employé d'une manière absolue et sans régime. La perruque [de Louis XIV] était la seule pièce, dit-on, qui tint bon contre le déshabillé; personne ne l'avait jamais vu sans, STE-BEUVE, Portraits contemporains, t. 1, p. 372, nouv. édit. Paris, 1870.

+ SANSAL. Ajoutez: - ETYM. Autre forme de censal (voy. ce mot au Dictionnaire et au Supplément).

† SANS-COEUR (san-keur), s. m. Voy. CŒUR, no 5. † SANS-CULOTTE. Ajoutez: - ETYM. L'origine du nom de sans-culotte paraît être différente de celle qui est indiquée dans l'article. Un jour que les femmes qui occupaient les tribunes de la Constituante étaient encore plus bruyantes que de coutume, l'abbé Maury dit au président: Monsieur le président, faites taire ce tas de sans-culottes. De là le nom de sans-culotte adopté par les patriotes d'alors, Bourloton et Robert, la Commune, Paris, 1872, p. 469.

+ SANSEVIÈRE (san-se-viè-r'), s. f. Genre de plantes, de la famille des liliacées, originaires d'Asie et d'Afrique, dont quelques espèces sont cultivées dans nos jardins.

† SANS-FAÇON (san-fa-son), s. m. Voy. FAÇON, n° 14. L'Académie écrit sans façon, substantif, sans trait d'union; il est plus logique de mettre le trait d'union en ce cas.

† SAPITEUR (sa-pi-teur), s. m. Ancien terme de droit. Personne qui connaît les localités et que les experts sont autorisés à consulter. On a toujours reconnu qu'il est loisible aux experts de s'adjoindre des auxiliaires non assermentés qu'on a nommés sapiteurs; la Cour de cassation a même admis que les sapiteurs peuvent être adjoints d'office aux experts par le jugement de nomination, BONNIER, Traité des preuves, 4o éd. t. 1, no 114, p. 130.

ÉTYM. Bas-lat. sapitorem, homme qui sait

évaluer, du lat. sapere, savoir, être habile.

† SAPROPHYTE (sa-pro-fi-t'), s. m. Organisme végétal né sur des substances en pourriture. Les botanistes appellent saprophytes ces organismes ainsi voués à se nourrir de détritus d'autres végétaux; or la limite entre les saprophytes et les parasites vrais est si peu tranchée que..., J. E. PLANCHON, Rev. des Deux-Mondes, 1er avr. 1875, p. 658. ΕΤΥΜ. Σαπρὸς, pourri, et φυτόν, plante.

† SAQUEBUTE. Ajoutez: HIST. XVI s. Le son des hauts-bois et sacqueboutes, jouans le branle de Cupidon, DE BRACH, Poemes, 181, verso.

† SARCELLADES (sar-sè-la-d') ou SARCELLOISES (sar-sè-loi-z'), s. f. pl. Nom de trois pièces de vers burlesques adressées à M. de Vintimille, archevêque de Paris, où l'on introduit les habitants d'un village près Paris, nommé Sarcelles, qui, dans leur patois, disent toutes sortes d'injures à ce prélat, attaquent la Constitution et célèbrent le diacre Paris et ses faux miracles, Dict. des livres jansénistes, Sarcelloises. Je rougis pour nos respectables amis de cette réponse et de tant d'autres sur le même ton.... jusqu'au Philotanus et aux sarcellades dans le xvine siècle, SAINTE-BEUVE, PortRoyal, t. 11, p. 336, 3o éd. (note de M. F. Bovet).

SARCELLE. - HIST. XIII s. Ajoutez: En trestoute la terre n'a riviere petite Que n'aie à mon faucon ane [cane] ou sorccille prise, Gui de Bourgogne, v. 120.

SANTÉ. Ajoutez: || 13° Fig. Porter santé, demeurer dans un état de tranquillité, de possession de soi-même. Depuis cette funeste époque, il [le cardinal de Noailles] ne porta quasi plus santé, † SARCLÈTE (sar-kle-t'), s. f. Nom, dans le Pasje veux dire qu'il fut presque incontinent attaqué, et peu à peu poussé sans relâche aux dernières extrémités, jusqu'à la fin de sa vie, SAINT-SIMON, dans Scènes et portraits choisis, par Eug. de Lanneau, t. 1, p. 225 (Destruction de Port-Royal).

+ SANTORON (san-to-ron), s. m. Nom donné par plaisanteric à un reclus, à un cénobite. Le poëte avait l'air d'un rendu; Comment! d'un rendu? d'un hermite, D'un santoron, d'un Santena, LAFONT. Poésies mêlées, LXXI.

HIST. XVI s. Chatemites, cagots, hermites, moines, hypocrites, santorons, RAB. Prognost. Pantagr.

ÉTYM. C'est M. Marty-Laveaux qui, dans son édition des Œuvres complètes de La Fontaine, t. v, p. 193, a déterminé le vrai sens de santoron dans le vers cité ci-dessus; jusque-là on y avait vu un nom propre; c'est le passage de Rabelais qui a mis M. Marty-Laveaux sur la voie. Santoron ou sanctoron est le lat. sanctorum, ainsi employé, soit, comme paraît le croire Cotgrave, parce que l'hypocrite veut être considéré comme unus e sanctorum numero, soit parce qu'il marmotte des prières dans lesquelles revient souvent le mot sanctorum (DE FRÉMERY, Rev. critique, 21 juillet 1877, p. 29). Santena était un officier piémontais qui se retira à la Trappe en 4691.

SAPAN. Ajoutez : - ETYM. Le malais sapang, cæsalpinia sappan, Linné, DEVIC, Dict. étym. SAPE. || 1o Ajoutez: La sape moissonne mieux les blés versés que la faux, et elle secoue peu les céréales; bien manœuvrée, elle abat dans journée de 30 à 35 ares, Journ. offic. 15 sept. 1872, p. 6022, tre col.

une

SAPEQUE. Ajoutez: L'unité monétaire [à Canton] est la sapèque, petite pièce de cuivre, ronde, percée d'un trou carré, qui vaut environ la moitié d'un centime, G. BOUSQUET, Rev. des Deux-Mondes, 15 déc. 1876, p. 746.

+ SAPHO (sa-fo), s. f. La 80° planète télescopique, découverte en 1854 par M. Pogson.

– ΕΤΥΜ. Σαπφώ, nom d'une femme-poëte célèbre. SAPINE. Ajoutez : || 5° Nom, dans le Jura, de baquets mis sur les voitures, dans lesquels on transporte la vendange, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 284.

+ SAPINEAU. Ajoutez: || 2° Jeune sapin. Sous une haute futaie de hètres de cent ans, se trouvent des sapineaux nombreux, élancés, de 6 às mètres de hauteur au moins, qui montent seuls vers le dóme formé par les cimes des grands hêtres, BROILLIARD, Rev. des Deux-Mondes, 15 avr. 1876, p. 927.

de-Calais, d'un instrument dit aussi rasette, qui sert à sarcler, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 83. C'est le même que sarclet (voy. ce mot au Dictionnaire).

SARDINE. Ajoutez: || 2° Sardine de dérive, la grosse sardine. La sardine de dérive, autrement dite la grosse sardine, vient de faire son apparition dans la baie de Douarnenez, le Temps, 24 fév. 1877, 3o page, tre col. || Fig. et populairement. Galons de caporal, de brigadier. Deux gendarmes, un beau dimanche, Chevauchaient le long d'un sentier; L'un por portait la sardine blanche, L'autre le jaune baudrier, NADAUD, Pandore.

SARMENT. HIST. Ajoutez: XIves. Car aussit com l'on doit destruire Les rains dou serment qui puet nuire, MACÉ, Bible en vers, fo 107, verso, īre col.

4. SARRASIN. Ajoutez : || 2° Nom, chez les ouvriers typographes, de ceux qui refusent d'être de la société qu'ils ont formée. J'ai reçu plusieurs coups de poing et de pied, et j'ai été traité de sarrasin, terme de mépris dans le langage des ouvriers de notre corporation, Gaz. des Trib. 6 juill. 1876, p. 665, 1o col.

2. SARRASIN. Ajoutez: || 2° Sarrasin-seigle, variété de sarrasin servant de fourrage. Le sarrasin-seigle a été signalé l'année dernière comme se cultivant dans le département de l'Orne.... le grain lui-même est beaucoup plus allongé, plus plein et moins anguleux que celui du sarrasin de Tartaric; il est d'un gris blond qui, avec sa forme allongée, lui donne une certaine ressemblance avec du seigle; c'est de là probablement que lui vient son nom, Extr. de l'Alman. du bon jardinier, dans Journ. offic. 5 mai 1876, p. 3096, 3o col.

† SARRASINIÈRE (sa-ra-zi-niè-r'), s. f. Lieu où l'on serre le sarrasin. Le président des assises de l'Ain: L'assassinat a été commis dans la sarrasinière, Gaz. des Trib. 21 avr. 1875, p. 388, 2o col. || Adj. Cave sarrasinière, même sens. On l'a trouvé (ce bâton dans votre cave sarrasinière, et on pensait qu'il servait à remuer le charbon, ib. 22 avr., p. 393, tre col.

+ SARRASINOIS. Ajoutez: || 2o Point sarrasinois, sorte de point dans la tapisserie. Ouvrier occupé aux métiers de tapisseries à point noué ou point sarrasinois, Assembl. nat. projet n° 1782, p. 420. + SART. Ajoutez: || Petit sart, le lichen, Statistique des pêches maritimes, 1874, p. 81.

+ SARTAGE (sar-ta-j'), s. m. Terme forestier. Mode de traitement dans lequel on exploite les forêts en taillis simple à une courte révolution,

quinze ans en général; après enlèvement des pro- | de la planète Saturne. Les longitudes saturnicen

duits, on brûle les débris qui restent sur le sol, les gazons; puis on livre la coupe à la culture agricole (le plus souvent celle du seigle) pendant

un an.

ETYM. Voy. SART à l'Étymologie.

+ SARTER (sar-té), v. a. Terme de forestier. Syn. d'essarter. Dans les taillis sartés des Ardennes, dont les écorces sont si renommées, NANQUETTE, Exploit. débit et estim. des bois, Nancy, 1868, p. 16.

2. SAS. Ajoutez: - HIST. XVI s. Leurs Altezes [les archiducs Albert et Isabelle en Flandre].... ordonnent par provision et en forme d'essais que tous ceux venans de la mer et desirans joyr de la liberté de la navigation devront passer ledict sas jusques au lieu indiqué sur mesme fond sans le povoir changer audit sas, VOLTERS, Lois et règlements sur les canaux et rivières de la Flandre orientale, p. 141 (M. Du Bois, avocat à Gand, qui transmet cette note, dit que tous les Belges prononcent sace).

SASSE. Ajoutez: || 2° Nom, à Marseille, d'une pelle creuse avec laquelle les préposés de l'administration du pesage égalisent les sacs de blé d'une contenance uniforme que les négociants apportent. † 2. SASSER (sa-sé), v. a. Faire fonctionner le sas d'une écluse, faire passer un navire par le sas. A huit heures du soir, on a réussi à fermer la seconde porte du bassin, on a pu alors sasser, et les navires engagés sont revenus à flot, le Nouvelliste de l'arrond. d'Avranches, 5 nov. 1876.

triques des satellites, TISSERAND, Acad. des sc.
Comptes rend. t. LXXXIV, p. 591.

+ SATURNIEN. Ajoutez : || 5o Adorateur du dieu
Saturne. Les anciens Latins étaient fort attachés
à Saturne; il n'y eut pas un village du Latium
qu'on n'appelat saturnien, VOLT. Dict. phil. Pour-
quoi (les).

+ SATURNIN. Ajoutez: || 2° S. m. Terme de médecine. Un saturnin, un malade affecté de colique de plomb. L'acide urique s'accumule facilement dans le sang chez les saturnins, alors même qu'ils ne sont pas, à proprement parler, atteints de goutte, CHARCOT, le Progrès médical, 10 juin 1876, p. 450, 2o col.

† SAUCIER. - HIST. Ajoutez : XII s. Le saussier, devers le roy, mangera à court et prendra le pain pain du sel, Ordonn. de Phil. le Bel, de 1285, dans H. MOISY, Noms de famille normands, p. 411.

SAUCISSON. Ajoutez: || 6° Saucisson de ménage de Lyon, saucisson fait avec les déchets du saucisson de Lyon. Il ressemble à celui d'Arles, mais il est moins bon.

SAUGE. HIST. Ajoutez: || xvo s. Chappeau de saulge vieul [je veux porter Ce moys de mai par desconfort, Puisque la belle m'a fait tort, Qui m'a changé pour aultre amer, Chansons du xva siècle, publiées par G. Paris, p. 20 (qui ajoute que, dans certaines provinces, l'envoi d'un bouquet de sauge annonce à un prétendant que sa demande n'est pas agréée; voy. aussi à l'Historique l'exemple de Carloix).

† SAUL (sol), s. m. Arbre (shorea robusta) des Indes orientales, Rev. Britan. fév. 1876, p. 283.

SATAN. - ETYM. Ajoutez: Satan ne signifie pas précisément ennemi; il signifie opposant, accusateur. C'est en cette qualité que, dans le livre de Job, il participe aux conseils de Dieu, car la conception de Satan, en cette qualité du moins, appartient aux antiques idées d'Israël; mais après l'exil de Babylone, par l'influence de la théologie zoroastrienne, les Juifs donnèrent de plus en plus à leur Satan le caractère du génie du mal ou Ah-quets et friandises, Lettre d'Henri IV à Sully,

riman.

†2. SATANIQUE (sa-ta-ni-k'), s. m. Nom (corruption de satanicle, voy. ce mot au Dictionnaire), sur les côtes du Morbihan, d'un oiseau de mer, thalassidromus, sorte de gros martinet; il annonce les tempêtes, Gouëzel, les Oiseaux de mer, Nantes, 1875, p. 10.

† SATANIQUEMENT (sa-ta-ni-ke-man), adv. D'une manière satanique. Il avançait quelque axiome sataniquement monstrueux, TH. GAUTIER, Étude

sur Baudelaire.

+ SATANISER (sa-ta-ni-zé), v. a. Donner le caractère de Satan. L'ardente ambition satanise mon âme, BARTHÉLEMY, Némésis, Liberté de la presse.

† SATI (sa-ti), s. f. Femme sacrifiée sur le suttee. Dernièrement une douzaine de veuves du rajah défunt de Judhpur s'attendaient joyeusement à s'offrir en sati sur le bûcher du prince.... il n'y a pas longtemps, à Tamatara, un brahmane mourut; sa femme voulut être sati, F. DELAUNAY, Journ. offic. 13 janv. 1874, p. 362, 2o col.

ETYM. Sati est la prononciation de suttee (voy. ce mot au Dictionnaire).

SATIN. Ajoutez : || 5° Satin grec, nom, chez les fabricants d'Amiens, d'une étoffe dont la chaîne est en soie et la tramo en laine, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. III, p. 615.

† SATINET. Ajoutez: - REM. On dit aussi au féminin satinette.

† SATOU (sa-tou), s. m. Ancien terme populaire signifiant bâton. Un fier satou au service de ceuxlà qui ne se sentiront pas la force de se gratter eux-mêmes, le Paquet de mouchoirs, p. 51, 1750, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 193. || On dit encore: Il a reçu un fier satou, pour il a été tancé d'importance.

HIST. xve s. Icellui Feliz apporta en sa main un baston, appellé santon (ailleurs, saton), DU CANGE, supellata.

ÉTYM. Origine inconnue.

† SATUREUR (sa-tu-reur), s. m. Dans les fabriques de sucre de betterave, ouvrier chargé de saturer de lait de chaux le jus, les Primes d'honneur, p. 123, Paris, 1874.

+ SATURITÉ (sa-tu-ri-té), S. f. Mot forgé du latin. État de celui qui est saturé, rassasié. Ce n'est pas l'insolence qui est mère de la saturité, mais la saturité qui est mère de l'insolence, RAC. Lexique, éd. P. Mesnard.

ETYM. Lat. saturitatem, voy. SATURER.

SAUPIQUET. - HIST. XVI S. Ajoutez: Les uns me blament d'aimer trop les bastiments et les richesouvrages; les autres, la chasse, les chiens, les oiseaux; les autres, les cartes, les dés et autres sortes de jeux; les autres, les dames, les delices et l'amour; les autres, les festins, banquets, sopi

8 avr. 1607.

† SAUPOUDRAGE (so-pou-dra-j'), s. m. Action de saupoudrer. La farine de seigle introduite dans Paris sert surtout à la fabrication du pain d'épices et au fleurage, c'est-à-dire au saupoudrage des panetons où l'on met la pâte au four; cette opération a pour but de prévenir l'adhérence de la pâte, Journ. offic. 11 mai 1874, p. 3210, 1o col. 11 faut renouveler le saupoudrage [de pyrethre] pour atteindre les insectes au sortir de l'œuf, le Nouvelliste d'Avranches, 9 janv. 1876.

+ SAUPOUDROIR (so-pou-droir), s. m. Instrument propre à saupoudrer. Afin.... qu'au moyen du saupoudroir la friture puisse s'en assaisonner, BRILLAT-SAVARIN, Physiol. du goût, Méd. VII.

SAURE. || 2° Ajoutez: || Harengs francs-saures, harengssaures très-secs, fabriqués pour être conservés très-longtemps. A Boulogne et à Calais, on fume les harengs dits francs-saures, qui ne se mangent à Paris que lorsque les demi-prêts viennent à manquer, A. HUSSON, les Consommations de Paris, p. 266.

† 2. SAURIN (sô-rin), s. m. Nom donné, dans le département du Cher, aux terres argilo-calcaires et ferrugineuses, les Primes d'honneur, p. 381, Paris, 1874.

† SAUSUIRE (so-sui-r'), s. f. Nom, dans la Pro-
vence, de terrains salés. Les alluvions de la Ca-
margue ne renferment pas de pierres; mais on y
rencontre des sausuires ou salans ou terres sali-
fères, HEUZÉ, la France agricole, carte no 5.

ÉTYM. Lat. salsura, saumure.
SAUT. Ajoutez : REM. Saut de mouton, jeu
d'adolescents, etc. Les écoliers disent d'ordinaire
saute-mouton, et non saut de mouton.

† SAUTADE (sô-ta-d'), s. f. Dans le quartier de
Cette, nom d'un filet fixe pour la pêche, Statis-
tique des pèches maritimes, 1874, p. 115.

+ SAUTANT. Ajoutez: || 2o Fig. Quia l'allure du saut, en parlant du style. Sa tournure [de Diderot] et la mienne, surtout dans mes premiers ouvrages, dont la diction est, comme la sienne, un peu sautante et sentencieuse, sont, parmi celles de nos contemporains, les deux qui se ressemblent le plus, J. J. ROUSS. Lett. à M. de Saint-Germain, 26 févr. 1776. || 3° Vin sautant, ancien nom du vin de Champagne, Journ. offic. 15 janv. 1877, 2o col. † SAUTE-A-L'OEIL (so-ta-leull, ll mouillées), s. m. Ce qui attire l'œil. Dans les costumes, la direction du Théâtre-Lyrique a eu le bon goût de

† SATURNICENTRIQUE (sa-tur-ni-san-tri-k'), rechercher plutôt l'exactitude que le saute-à-l'œil, adj. Terme d'astronomie. Qui a rapport au centre | A. AUBERT, le Soleil, 17 nov. 1876.

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† SAUTE-EN-BARQUE. Ajoutez: || 3° Nom donné, dans la Charente-Inférieure, à des fagots qu'on transporte à Rochefort et à la Rochelle, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 275.

† SAUTE-MOUTON (sau-te-mou-ton), s. m. Usité dans cette locution: jouer à saute-mouton, jeu d'adolescents où, après avoir pris son élan en appuyant les mains sur les épaules d'un camarade, on saute par-dessus sa tête, qu'il a baissée d'avance.

ETYM. Saute! impératif du verbe sauter, et mouton: mouton, saute.

SAUTERELLE. Ajoutez: || 9° Nom, en Normandie, d'un jeu d'enfant, qui est la marelle. Mais aux barres, à la sauterelle, au cheval fondu, je reprenais avantage, ça me suffisait, Mémoires d'un imbécile, ch. VIII, par E. NOËL, dans Philos. posit. janv.-fév. 1875, p. 136.

SAUTEUR. Ajoutez: || 7° S. f. Sauteuse, nom, dans la Moselle, du mulot, EUG. ROLLAND, Faune populaire, Paris, 1877, p. 34. || 8° S. m. pl. Les sauteurs, famille d'orthoptères.

† SAUTIER (sô-tié), s. m. Nom, dans le canton de Neuchâtel, Suisse, des huissiers du conseil d'État ou de ceux de la magistrature municipale de la ville de Neuchâtel.

ÉTYM. Bas-lat. saltarius, saltuarius, messier, celui qui garde les moissons, du bas-lat. saltus, fonds de terre, qui est une extension de sens du lat. saltus, forêt.

SAUTOIR. Ajoutez: || 8° Terme de gymnastique. Engin destiné à exercer au saut. Un groupe de jeunes gens qui n'avaient pas eu besoin d'avoir recours aux autorités pour se construire un sautoir [au moyen de cordes tendues sur des pieux fourchus).... je préférerais beaucoup pour les militaires les tertres gazonnés de différentes hauteurs,... N. LAISNÉ, Notions pratiques sur les exercices du corps, p. 27.

SAUVAGE Ajoute: || 3° Terme de métallurgie. Acier sauvage, nom donné aux fontes de Styrie, à cause de la propriété qu'elles ont de se transformer en acier avec une grande facilité, Douanes, Tarif de 1877, note 286. + SAUVAGEMENT.

HIST. Ajoutez : || XIV S. [Roi] qui pas ne le ressembla [son père] de sens ne de proesse, ains gouverna et maintint son regne moult salvagement, J. LEBEL, Vrayes chroniques. t. I. p. 5.

+ SAUVE-QUI-PEUT (sô-ve-ki-peu), s. m. Voy. SAUVER, n° 20.

† SAUVETER. Ajoutez: Un bateau pilote a sauveté en mer, le 25 juillet dernier, une planche en bois de sapin, de six mètres de longueur sur cinquante centimètres de largeur, provenant des parois d'un navire, Journ. offic. 8 août 1872, p. 5428, 2o col.

+ SAVAGNIN (sa-va-gnin), s. m. Nom, dans le Jura, d'un cépage noir et d'un cépage blanc, las Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 284. (Voy. ci-desSus SALVAGNIN).

+ SAVANE. - ETYM, Ajoutez: La ressemblance du mot savane avec l'espagn. savana est purement fortuite, et savane est un mot américain, d'après M. Roulin, qui cite en preuve ce passage de Washington Irving, Hist. de Christ. Colomb. VI, 9: Verdant plains, called by the Indians savanahs (LAS CASAS, Hist. ind. 1, 90). M. Roulin regarde l'autorité de Las Casas comme décisive.

SAVANT. || 3° Ajoutez: || Je n'en suis pas plus savant, ce que vous venez de me dire ne m'apprend rien.

† SAVANTEAU (sa-van-tô), s. m. Ancien synonyme de savantasse. Montaigne haïssait les menteurs et les fous: Poursuivez, savanteaux, à réformer la langue, ST-ÉVREMOND, les Académiciens, comédie, 11, 3 (qui met ces deux vers dans la bouche de Mlle de Gournay, amie des archaïsmes).

ÉTYM. Dérivé de savant.

+ SAVANTERIE (sa-van-te-rie), s. f. Manières, appareil des savants (avec un sens péjoratif). L'attirail de la savanterie, comme elle [Mme de Verdelin] la nommait, l'effrayait autant que celui de la galanterie, SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. Ix (Mme de Verdelin).

+ SAVARIN (sa-va-rin), s. m. Gâteau rond et

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