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dans Lett. inédites, éd. Capmas, t. II, p. 464. C'est bien tournées que porte le nouveau manuscrit des lettres de Mme de Sévigné; mais il n'est guère douteux que ce ne soit une mauvaise lecture du copiste qui a écrit le manuscrit. Déjà M. de Monmerqué avait changé tournées en journées; avec raison: faire par ses journées est en effet une locution fort usitée encore au XVIIe siècle (voy. JOURNÉE, no 5), tandis que faire par ses tournées n'est pas connu d'ailleurs.

TOURNELLE.

HIST. || XVI s. Ajoutez: Nos peres ont très sagement ordonné que la chambre criminelle des parlements changera de trois en trois mois, qui pour ceste cause s'appelle tournelle, parce que tous les juges des autres chambres y jugent chacun en leur tour, BODIN, République, IV, 6.

TOURNEMAIN. Ajoutez : REM. Il est dit dans l'article qu'aujourd'hui tournemain est abandonné pour tour de main. C'est une erreur. Tour de main signifie un acte d'adresse exécuté avec la main; et tournemain, l'action de tourner la main. Aussi, quand on veut exprimer quelque chose qui se fait vite, il faut dire: en un tournemain, et non : en un tour de main.

† TOURNE-PIERRES (tour-ne-piè-r'), s. m. Genre d'oiseaux échassiers, de la famille des bécasses; ces oiseaux ont un bec dur à la pointe, avec lequel ils retournent les pierres des rivages pour y chercher les petits crustacés.

TOURNER. Ajoutez : || 58° Neutralement, commencer à s'allonger d'une manière un peu marquée, en parlant des jours. Les jours, comme on dit au village, les jours avaient tourné, Mme DE GASPARIN, dans STE-BEUVE, Nouv. lundis, t. 1x (Mlle Eugénie de Guérin et Mme de Gasparin, 1).

† TOURNE-SOC (tour-ne-sok), s. m. Sorte de charrue. Les charrues pour labour à plat, le tourneoreille ou le tourne-soc de Picardie, Journ. offic. 22 août 1873, p. 5512, 3o col.

† TOURNETTE (tour-nè-t'), s. f. Synonyme de bobine. Nous employons au bobinage du fil, pour dix tournettes ou bobines, une femme gagnant de 4 fr. 20 à 4 fr. 50 par jour, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. v, p. 315.

† TOURNIÈRE (tour-nie-r'), s. f. Terme d'agriculture. Espace réservé pour faire tourner la charrue au bout du sillon; synonyme de chaintre.

ÉTYM. Tourner.

TOURNIQUET. || 12° Ajoutez : || Engin de jeu, monté sur un pied et portatif ou fixé au mur, dans lequel une plume tournant va se fixer sur un numéro, qui gagne. Bec-salé, dit Bois-sanssoif, était allé chercher le tourniquet sur le comptoir et jouait des consommations avec Coupeau....la plume du tourniquet grinçait, l'image de la Fortune, une grande femme rouge, placée sous verre, tournait, E. ZOLA, l'Assommoir, ch. x. || Jeu de tourniquet, dans les fêtes publiques, sorte de prisme triangulaire, en charpente, posé horizontalement sur pivots, et à l'extrémité duquel on piace des prix qu'il faut atteindre en montant à l'autre bout et en suivant le tourniquet dans toute sa longueur. || 13° Tourniquet de ligne de pêche, moulinet sur equel s'enroule la ligne, pour la lácher au besoin. TOURNOIS. HIST. || XVI S. Ajoutez: Si le mary n'est riche à l'equipollent, voire beaucoup plus (car, selon l'opinion des femmes, le tournois d'elle vaut le parisis), sa femme le meprisera comme moindre qu'elle [le tournois valait un cinquième de moins que le parisis], GUY COQUILLE, Dialogue sur les causes des miseres de la France, Œuvres, éd. de 1666, t. 1, p. 427.

TOURNURE. Ajoutez || 9° Action de façonner au tour. Autrefois, l'industrie des bronzes, à Paris, était constituée par ateliers d'ensemble, dans lesquels s'exécutaient le moulage, la fonte, la tournure, la monture, la ciselure, la dorure, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. 11, p. 140.

TOURTEAU. Ajoutez: || Proverbe. Faire de la pâte le tourteau, locution équivalant à faire de la terre le fossé (voy. Fossé), et signifiant tirer de la chose même de quoi subvenir aux dépenses nécessaires pour l'entretenir.

TOUT. || 36° Ajoutez : || Tout le plus, autant qu'il est possible. M. Nicole avait devant lui saint Chrysostome et Bèze, ce dernier afin de l'éviter; ce qu'on a fait tout le plus qu'on a pu, RAC. Lexique,

éd. P. Mesnard.

† TOUT-BLANC (tou-blan), s. m. Nom vulgaire du

narcisse multiflore.

nismes, p. 203.

écorces et tans. Châtaignier, tout-venant, les | Sarcelles au roi, 1733, dans CH. NISARD, Parisia-
1000 kil. 75 fr.; extrait de tanin de châtaignier,
32 fr. les 100 kil., Journ.offic. 27 mars 1876, p. 2172,
3o col.

† TOXICITÉ. Ajoutez : || 2° Non-toxicité, voy. NON-TOXICITÉ au Supplément.

† TOXICOPHORE (to-ksi-ko-fo-r'), adj. Qui porte un venin. Poissons toxicophores.

porte.

ΕΤΥΜ. Τοξικὸν, poison, toxique, et φορὸς, qui

+ TOXODON (to-kso-don), s. m. Nom d'un animal fossile. Parmi les pachydermes [fossiles du Brésil], il [M. Liais] cite le toxodon, variété d'hippopotame, Journ. offic. 30 nov. 1873, p. 7337, 1re col. ΕΤΥΜ. Τόξον, arc, et ὀδοὺς, ὀδόντος, dent. + TRABAC (tra-bak'), s. m. Dans le quartier de Cette, nom d'un filet fixe pour la pêche, Statistique des péches maritimes, 1874, p. 115.

tente.

ETYM. Ce mot paraît tenir à l'ital. trabacca,

+ TRACE-ROULIS (tra-se-rou-li), s. m. Instrument inventé par l'amiral Paris et servant à tracer le roulis d'un navire, Journ. offic. 7 avr. 1877, p. 2720, 2o col.

† TRACEUR. Ajoutez: || 2° Terme de mécanique. Engin qui trace les indications d'un appareil indicateur. L'indicateur proprement dit, c'est-à-dire les cylindres, piston, ressort et traceur, ne diffère pas des indicateurs ordinaires; seulement le papier est continu et enroulé sur deux bobines semblables à celles des appareils télégraphiques, MALLET, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXII, p. 1331.

† TRACE-VAGUE (tra-se-va-gh'), s. m. Instrument inventé par l'amiral Paris et servant à tracer le mouvement des vagues, Journ. offic. 7 avril 1877, p. 2720, 2o col.

+ TRACTARIANISME (tra-kta-ri-a-ni-sm'), s. m. Doctrine des tractariens (voy. ce mot au Dictionnaire). Pusey, professeur d'hébreu à Oxford, l'un des promoteurs du mouvement religieux qui s'est manifesté depuis 1833 au sein de l'Église anglicane; ce mouvement appelé tractarianisme..., Journ. offic. 20 mars 1877, p. 2191, 3o col.

+ TRACTATION (tra-kta-sion), s. f. Action de traiter une affaire, de mener une négociation. Passé la tractation du marché, je n'y suis pour rien, Journ. offic. 30 juill. 1872, p. 5220, 3o col.

+ TRACTEUR (tra-kteur), s. m. Mécanisme qui produit une traction. Une locomobile à vapeur à trois roues, de la dimension d'une voiture ordinaire, ayant à son arrière un crochet pour remorquer un wagon de voyageurs.... ce tracteur est parti le 7 courant de Lyon: son conducteur a couché à Cluny et se rend au Creusot, la Républ. franç. 19 oct. 1875.

ÉTYM. VOY. TRACTION.

† TRACTION. Ajoutez : || 2° Dans les chemins de fer, le service de la traction, tout ce qui concerne la mise en mouvement des wagons.

+ TRADITIVE (tra-di-ti-v'), s. f. Chose apprise par tradition. Tout ce que la Fable nous dit de ses dieux et de ses métamorphoses est impossible, et ne laisse pas d'être croyable par l'opinion commune et par cette vieille traditive, qui nous a accoutumés à en ouïr parler, CORN. Disc. de la trag. Les Indiens ne savent l'histoire de leur nation que par la traditive de leurs pères, FURETIÈRE, Dict.

† TRADUCTIF, IVE (tra-du-ktif, kti-v'), adj. Néologisme. Qui a la faculté, le pouvoir de traduire. Pour la littérature, c'est indiscutable, puisqu'elle est l'instrument traductif et transmissif de l'esprit humain lui-même, BÜRGER, Salons de 1861 à 1868, t. 1, p. 176.

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3o col.

TRAIN. || 11° Ajoutez: Un train de bois se compose de 2 parts, de 18 coupons, de 72 branches et de 576 mises, MAXIME DU CAMP, Rev. des Deux-Mondes, 1er nov. 1867, t. LXXII, p. 175. || 23° Petits trains, s'est dit pour petits ouvrages à la main destinés à un usage religieux. Vendre chapelets, oraisons, Petits trains, petits reliquaires, Cordons,

† TOUT-VENANT. Ajoutez: || 2° Se dit aussi des i ceintures, scapulaires, Harangue des habitants de

TRAÎNAGE. Ajoutez: || 2° Terme d'exploitation houillère. Mode de transport dans les mines à l'aide de bennes posées sur des patins et auxquelles les traîneurs sont attelés.

TRAÎNE. Ajoutez : || 10° Portions traînantes de végétaux comparées à des queues de robes. Il ya des réduits voilés par les traînes des passiflores, MADAME DE GASPARIN, Bande du Jura, II, Premier voyage, 2o éd. Paris, 1865.

TRAÎNEAU. Ajoutez: || 16° Nom vulgaire de la clématite vigne blanche.

TRAÎNÉE. HIST. || XVI s. Ajoutez: [Une jatte] toute pleine d'eau seigneuse, tripes, amers, escailles de poissons [jetés sur la robe d'un amoureux ridicule), si à point que vous l'eussiez dit estre une traînée [appât disposé en traînée] pour les escoufles et pyes, Œuvres facétieuses de Noël Du Fail, Paris, 1874, t. 1, p. 130.

† TRAÎNIÈRE (trê-niè-r'), s. f. Sorte d'embarcation du pays basque. Ne pouvant sortir du port avec une barque, à cause de la violence des vagues, les marins basques chargèrent sur leurs épaules une longue trasnière, et la transportèrent en suivant la crête des rochers, jusqu'en face du point où s'échouait le Saint-Pierre; là, ils mirent leur traînière à la mer et abordèrent le navire, Journ. offic. 28 février 1877, p. 1540, tre col.

TRAIT. || 2° Ajoutez: || Cheval de trait, cheval qu'on attelle. Tous les chevaux de trait, gros trait et trait léger, BOCHER, Rapport à l'Assemblée nat. no 1910, p. 7.

TRAITABLE. Ajoutez: HIST. XII s. A toz bons ert [Jesus sera] dous et traitables, Et au [sic] mauvès espoentables, MACÉ, Bible en vers, f 108, 2o col.

† TRAÎTREMENT. Ajoutez : Tuer un homme de bien, et le tuer poltronement et traîtrement, c'est mettre le crime si haut qu'il ne puisse aller plus avant, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

+ TRAÎTREUX. Ajoutez : REM. Ce mot n'est pas seulement de Saint-Simon; il se trouve aussi dans Mme de Sévigné: Je vous avoue, ma bonne, que je suis surprise de cette colique traîtreuse, qui vous a prise au milieu de votre repas, à Mme Grignan, 14 fév. 1680, dans Lettres inédites, éd Capmas, t. II, p. 97.

HIST. Ajoutez : || XVI° S. Childebert, roy d'Austrasie, qui, pour venger la traistreuse mort du roy Sigebert son pere, mettoit toutes pieces en œuvre envers le roy Gontran son oncle, EST. PASQUIER, Rech. v, 25.

† TRAJECTION (tra-jè-ksion), s. f. Terme de rhétoriqne. Trajection des épithètes, se dit, dans Eschyle, du transport de l'épithète à un substantif qui semblerait ne pas la comporter, WEIL, Revue critique, 15 janv. 1876, p. 49.

ÉTYM. Lat. trajectionem, transposition ou hy

perbate, de trajicere (voy. TRAJECTOIRE).

+ 4. TRAM (tram'), s. m. Nom, en Cochinchine, d'un grand arbre dont l'écorce, détachée en larges écailles, sert à former la toiture des cases des indigènes, L. DELAPORTE, Rev. des Deux-Mondes, 15 sept. 1877, p. 431.

+ 2. TRAM (tram'), s. m. Abréviation de tramway. Le parcours des trams, Journ. offic. 26 mars 1877, p. 2455, 3o col.

+ TRAMAGE (tra-ma-j'), s. m. Action de disposer les fils des trames. Les préparations qui précèdent le tissage (bobinage, ourdissage, parage, tramage) reviennent, en Angleterre, à 2 pour 0/0; en France, à 4 pour 0/0, Enquête, Traité de commerce avec l'Angleterre, t. v, p. 222. Le tramage est fait par des femmes..., ib. p. 223.

† TRAMAILLÉ, ÉE (tra-ma-llé, llée, il mouillées), adj. Terme de pêche. Fait en tramail. Les dragues et les seines tramaillées traînantes qui servent à prendre les crevettes pour appâts..., Journ. offic. 7 avril 1873, p. 7459, 3o col. Le même que trémaillé (voy. ce mot au Dictionnaire).

+ TRAMINER (tra-mi-né), s. m. Nom, dans Saône-et-Loire, d'un cépage, dit aussi gamet commun, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 378.

+ TRAM-WAY. Ajoutez: Les tram-ways sont des chemins de fer à traction de chevaux, ce que nous désignons en France et notamment à Paris sous le nom de chemins de fer américains; il est probable que le mot de tram-way finira par passer dans la langue et par y devenir aussi familier que ceux de rails, wagon, tender, etc., qui ont depuis longtemps reçu leurs lettres de naturalisation. Journ. offic. 17 fév. 1873. p. 1459, 3o col.

ÉTYM. Ajoutez : Le Journal officiel dit : «Vers | BRAY, Acad. des scienc. Comptes rendus, t. LXXXIII,

4767, on remplaça ces plateaux [de bois] par d'étroites barres de fonte creuses on munies d'un rebord latéral, de manière à guider les roues des wagons; ces barres reçurent le nom de trams, et les voies ainsi formées celui de tramvays,» 12 sept. 1874, p. 6494, 3o col. Mais, d'après M. Pétilleau, l'étymologie est tout autre; c'est une aphérèse pour outram-way, Outram étant le nom du premier qui établit ces sortes de voies ferrées. On lit, en effet, dans le n° 6 des Royal readers, p. 191 (the Royal school series) édité par T. Nelson and sons, London, Paternoster Row, Edinburg and New-York, 1874: «1801, un chemin à rails de fer ou tram-road, partant de la Tamise à Wandsworth, faubourg occidental de Londres et allant à Croydon situé dix milles au sud, fut fait avec la sanction du parlement. Le nom de tram-road est dit une corruption de outram-road, qui reçut ce nom d'après M. Benjamin Outram (père de sir James, le général indien), qui, en 1800, améliora grandement le système des voies à rails en Angleterre, où jusqu'alors on n'employait que de grossiers rails en bois et des rails en fer imparfaits, surtout pour le service des mines, bien avant

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+TRANSACTIONNELLEMENT (tran-za-ksio-nè-leman), adv. Par voie de transaction. Une proposition ayant pour objet de régler transactionnellement, par une sorte de forfait, le litige, Journ. offic. 6 avril 1873. Un acte aux termes duquel les époux F.... reconnaissent devoir à A.... la somme de 2,200 francs pour reliquat fixé transactionnellement de tous comptes en principal, intérêts et frais, Gaz. des Tribunaux, 26 fév. 1876, p. 194, 3o col.

+ TRANSCASPIEN, IENNE (tran-ska-spiin, spiè-n'), adj. Qui est au delà de la mer Caspienne. Le gouvernement russe vient de faire publier une série de règlements pour l'administration du territoire transcaspien, Journ. offic.

TRANSCENDANCE. || Ajoutez: La transcendance de Dieu, état de Dieu hors du monde et hors de ce que le monde contient, placé en dehors et au-dessus, par opposition au panthéisme, qui fait Dieu immanent au monde.

+ TRANSCENDANTISME (tran-ssan-dan-ti-sm'), s. m. Néologisme. Goût, recherche des idées transcendantes. Les orages nécessaires d'une telle organisation [celle de Fromentin], les passions dévorantes de nouveau, de couleur, d'originalité, de transcendantisme, selon le mot de l'école romantique, qui ont pu embraser ce cerveau exceptionnel, E. BERGERAT, Journ. offic. 14 oct. 1876, p. 7495, 2o col,

† TRANSFÉRABLE (tran-sfé-ra-bl'), adj. Qui peut être transféré. Nous ne voyons pas pourquoi un billet de chemin de fer, dont le prix a été payé d'avance, ne serait pas aussi transférable qu'un timbre-poste, Journ. offic. 4 déc. 1875, p. 9996,

3o col.

TRANSFERT. Ajoutez: || 4° Il se dit quelquefois, au lieu de transfèrement, en parlant de prisonniers. Le transfèrement a généralement lieu dans les voitures publiques de la localité.... ce mode de transfert, considéré dans son ensemble, constitue un grand progrès, VICOMTE D'HAUSSONVILLE, Journ. offic. 21 août 1874, p. 6037, 3o col.

TRANSFIGURER. HIST. Ajoutez: XII s. Circes, icele qui tant sot, Qui les homes transfigurot, BENOIT DE SAINTE-MORE, Roman de Troie,

v. 29775.

† TRANSFORMABLE (tran-sfor-ma-bl'), adj. Qui peut être transformé. L'osmium cristallisé parfaitement pur, c'est-à-dire complétement transfor

mable en acide, H. SAINTE-CLAIRE DEVILLE et DE

p. 927. Ces éléments transformables et que l'on a
nommés pour cette raison éléments transitoires,
Rev. horticole, 1er fév. 1875, p. 43.

† TRANSFORMATEUR, TRICE (tran-sfor-ma-
teur, tri-s'), adj. Qui a la puissance de transfor-
mer. L'activité transformatrice, J. BÉCHAMP, Acad.
des sc. Comptes rendus, t. LXXXI, p. 227.

TRANSFORMER.

- HIST. Ajoutez: XIIS. En nos mimes [mêmes] devons nos tresformeir ce ke nos lisons, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 345.

TRANSGRESSER. - HIST. XV S. Transgressant et allant forméement contre les edis et estatuz de ladite ville [Abbeville], Recueil des monum. inédits de l'hist. du tiers état, t. IV, p. 236. || XVI S. Ajoutez: Voicy tant d'ans je te sers, et jamais je ne transgressai ton commandement, Luc, xv, 29, Nouv. Testament, éd. Lefebvre d'Étaples, Paris, 1525.

TRANSGRESSION. - HIST. Ajoutez: XIII S. Trop firent grant transgression Cil qui l'avoient enfouie [une image], GAUTIER DE COINCY, les Miracles de la sainte Vierge, p. 121, éd. l'abbé Poquet.

† TRANSITIONNEL, ELLE (tran-zi-sio-nèl, nè-l'), adj. Néologisme. Qui sert de transition. Voilà un type transitionnel reliant deux genres distincts dans la nature actuelle [les semnopithèques et les macaques], GAUDRY, dans VOGT, Leçons sur l'homme, traduction de Moulinié, p. 607.

TRANSLATION. Ajoutez : || 8° Métaphore. Vous n'écrivez rien qui ne soit bien joint..., j'y trouve des translations ni trop hardies, ni de mauvaise grâce, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. || 9° Terme de télégraphie électrique. Transmission télégraphique effectuée au moyen d'un appareil dit de translation, placé dans un poste intermédiaire et essentiellement formé de deux relais réunis; cet appareil, recevant le courant transmis par l'un quelconque des deux postes entre lesquels il est placé, ferme le circuit d'une pile locale, et envoie le courant de cette pile dans le fil de ligne qui le fait communiquer avec le second poste.

+ TRANSLITTÉRATION (tran-sli-té-ra-sion), s. f. Terme de grammaire. Opération par laquelle on transcrit, lettre pour lettre, un mot écrit selon un alphabet étranger en l'alphabet latin des Occidentaux. Instituer un système uniforme de translittération des langues de l'Orient soit mortes, soit vivantes, Journ. des Débats, 14 oct. 1874, 3o page, 4o col.

† TRANSLUCIDITÉ. Ajoutez : - HIST. XVI s. Voyans par la translucidité de la porte cornée, RAB. Chresm. philos.

† TRANSLUMINEUX, EUSE (tran-slu-mi-neû, neû-z'), adj. Qui est au delà de la lumière ou des lumières. Puisqu'il existe une certitude mystique, que j'ai définie une conviction illettrée, translumineuse et qui exclut le doute, LE R. P. LACORDAIRE, Conférences de Notre-Dame de Paris, 1844, t. 1, p. 358.

+ TRANSMARIN. Ajoutez : - HIST. XII S. Un suen nevou avoit [le roi d'Angleterre], filz ert de sa seror, Loeïs transmarin l'apelent pluseor, Pur ço ke ultre mer fu norriz par maint jor, Filz Challe, rei de France..., WACE, Rou, t. 1, p. 114.

† TRANSMUTABLE (tran-smu-ta-bl'), adj. Qui peut être transmué, dont la nature peut être changée. Dans la pensée de Lamarck et de Geoffroy, dans celle de Darwin et de ses disciples, l'espèce n'est pas seulement variable, elle est transmutable, DE QUATREFAGES, l'Espèce humaine, Paris, 1877, p. 27.

- ETYM. Lat. transmutare (voy. TRANSMUER).

+ TRANSNAVIGATION (tran-sna-vi-ga-sion), s. f.
Navigation qui traverse une terre par un canal,
ou qui va au delà d'une mer. Bien que la propo-
sition qui nous a été faite pour joindre la mer
Océane à la Méditerranée par un canal de trans-
navigation, et d'ouvrir un nouveau port, Édit royal
du 7 oct. 1666, cité par E. GRANGEZ, Voies navi-
gables de la France, p. 402, Paris, 1855.

ÉTYM. Lat. trans, au delà, et navigation.
† TRANSPERCEMENT (tran-spèr-se-man), s. m.
Action de transpercer; état de ce ce qui est transpe
La décollation par le sabre, l'étranglement, la
mise en croix, le transpercement par la lance, n'é-
taient pas les seuls modes d'exécution, BOUSQUET,
les Mœurs et le droit au Japon, Rev. des Deux-
Mondes, 15 juillet 1875, p. 258.

tube capillaire, à la durée de l'écoulement d'un égal volume d'eau distillée à la même température; c'est un équivalent plus exact de viscosité, HARO, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXIII, p. 696. TRANSPIRATION. Ajoutez : || 5° Exhalaison contagieuse (emploi vieilli). Comme si j'étais quelque archétype de poltronnerie, il croit que, par une transpiration imperceptible, je la vous aie communiquée, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

+ TRANSPORTEUR. Ajoutez: Dans les cas de fraude prévus par l'article précédent, les transporteurs ne seront pas considérés, eux, leurs préposés ou leurs agents, comme contrevenants, Gaz. des Trib. 6 mars 1874, p. 225, 3o col.

† TRANSVERBÉRER (tran-svèr-bé-ré, la syllabe prend un accent grave devant un e muet), v. a. Mot forgé du latin. Percer d'outre en outre. Le vieux père attribuait à une certaine faiblesse d'esprit ce qui était le résultat des ravages intimes de rêves impossibles en un cœur que l'amour avait transverbéré, E. RENAN, Rev. des Deux-Mondes, 15 mars 1876, p. 254.

ÉTYM. Lat. transverberare, de trans, à travers, et verberare, frapper.

† TRAPÉZITE. Ajoutez: || 2° Nom, à Athènes, des banquiers. M. Perrot a étudié l'organisation de ces comptoirs dans la personne des trapézites ou banquiers Pasion et Phormion, Journ. offic. 12 juill. 1876, p. 5074, tre col.

1. TRAPPE. Ajoutez : || 7° Planche de hêtre, dite aussi doublette, de 0,33 largeur, et 0,075 á 0,081 épaisseur, NANQUETTE, Exploit. débit et estim. des bois, Nancy, 1868, p. 79. || 8° Retraite à pigeons (VOY. TRIE 2 au Supplément).

† 2. TRAQUE. Ajoutez: || Groupe de navires. Rade des Chartrons [à Bordeaux]: le nouveau système se composera de sept traques ou groupes de navires désignés sur le plan par les lettres A, B, C, D, E, F, G, Cahier des charges annexé au décret du 19 juin 1875, Bullet. des lois, 269, p. 416. TRAQUENARD. Ajoutez: || 4° Petit piége portatif, dit aussi grippe-coquin, qu'on a dans la poche et qui saisit la main de celui qui y fouille indûment. Quand les brigands.... sauront que dans une infinité de poches il y a des grippecoquins si tenaces, ils ne se risqueront plus à fouiller les gens.... pour moi j'achète un traquenard, et gare à celui qui mettra sa patte dans ma poche, L. du P. Duchêne, 43o lettre, p. 6.

+ TRASI (tra-zi), s. m. Nom vulgaire du souchet comestible, plante.

† TRASSOITE (tra-sso-i-t'), adj. Qui a le caractère du trass. Les tufs ponceux ou trassoïtes de l'Auvergne, Acad. des sc. Compt. rend. t. LXXXIV, p. 288. + TRAUFFLE (tro-fl'), s. m. Nom vulgaire du trèfle rampant.

ÉTYM. Autre forme de trèfle. TRAUMATIQUE. Ajoutez: || Choc traumatique, ébranlement produit par les grands traumatismes (opérations ou accidents), et qui détermine rapidement la mort, le Progrès médical, 20 oct. 1877, p. 779.

† TRAVAÏOLE. Ce mot doit être effacé. C'est une fausse leçon; et il faut lire tavaïolle, qui du reste est au Dictionnaire.

† TRAVERSAGE. || 2° Ajoutez: Art. 29. Les droits de fret, ancrage, feux, phares, toues, balises, signaux, lestage, délestage, pontage, traversage et tous autres de cette nature, sous quelque dénomination que ce soit, sont supprimés, Loi du 27 vendémiaire an II contenant des dispositions relatives à l'acte de navigation.

TRAVERSE. Ajoutez: || 15o Dans l'exploitation du bois de flottage, nom donné au hêtre fendu, Mém. de la soc. centr. d'agricult. 1873, p. 260.

TRAVERSIN. HIST. XVIS. Ajoutez: Pour chacun millier de traversain à faire poinssons, fourny de treize cens doilles..., MANTELLIER, Glossaire, Paris, 1869, p. 64.

† TRAVETEAU (tra-ve-tó), s. m. Soliveau. Parnes, soles, appuis, jambages, traveteaux, CORN. Illus. III, 4.

ÉTYM. Autre forme de travette.

† TRAVETTE (tra-vè-t'), s. f. Soliveau.

ÉTYM. Prov. travete, du bas-lat. trabetus, du lat. trabs, poutre.

† TRAYÉ, ÉE (trè-ié, iée), adj. Trié, choisi. Elle [Ninon de l'Enclos] eut pour amis tout ce qu'il y avait de plus trayé et de plus élevé à la cour, ST-SIMON, Scènes et portraits choisis, par Eug. de Lanneau, t. 1, p. 244. L'élixir le plus trayé de toutes les dames de la cour, ID. ib. t. II, p. 56.

+ TRANSPIRABILITÉ (tran-spi-ra-bi-li-té), s. f. Terme de physique. Rapport de la durée de l'écoulement d'un certain volume de liquide, par un | Une compagnie fort trayée, ID. ib. t. II, p. 85.

- ETYM. C'est évidemment une prononciation | images d'Épinal, de la sucrerie commune et tout

particulière de trié; on entend en effet quelques personnes dire trayer au lieu de trier. C'est mauvais; mais c'est une prononciation ancienne: Du Cange a traiare, seligere.

† TRAYEUR, EUSE (trè-ieur, ieû-z'), adj. Qui sert à traire. Si l'on a soin d'éviter ce mélange [avec le virus des aphthes], par exemple, en extrayant le lait du pis au moyen de tubes trayeurs, ce lait peut toujours être consommé sans accidents, NOCART, Mém.soc. centr. d'agr. 1874, p. 373.

+ TRÉAZ (tré-az) ou TREZ (trèz'), s. m. Nom d'un sable marin coquillier qui sert d'engrais. Sur le littoral [de l'Ouest), l'agriculture utilise les goëmons, les cendres de varechs, la tongue, la vase de mer, le merl ou madrépores fossiles, le trez ou tréaz ou sable marin coquillier, HEUZÉ, la France agricole, carte no 7.

ETYM. Mot bas-breton: tréaz, en dialecte léonais, trez, en dialecte cornouaillais, sable de mer. TRÉBUCHER. Ajoutez : || 5° Il se dit activement aussi de la balance qui exécute l'opération du trébuchage. Elles [les balances automatiques) trébuchent et éliminent toutes les pièces en deçà ou au delà d'une tolérance de 1/100o de grain, soit de 15 milligrammes, Journ. offic. 26 août 1872, p. 5707,

3. col.

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- ÉTYM. Forme parallèle de truffe.

TRÉFILER. Ajoutez: || Il se dit aussi d'autres métaux que le fer et le laiton. En 1863, après expériences prouvant l'impossibilité de tréfiler l'or et l'argent contenant de l'alliage, une circulaire ministérielle autorisa la tréfilerie dans les usines privées, Journal officiel, 28 fév. 1873, p. 1418, 3a col.

TREFLE. Ajoutez: || 6° Trèfle jaune ou trèfle des sables, noms vulgaires de l'anthyllide vulnéraire. || Trèfle miellé, nom vulgaire du mélilot musqué. j Trèfle des mouches, nom vulgaire du mélilot officinal. || Trèfle pourpre, nom vulgaire du trèfle des prés.

† TRÈFLERIE (trè-fle-rie), s. f. En Normandie, champ sur lequel on cultive, ou vient de cultiver du trèfle (comparez ORGERIE au Supplément).

ETYM. TRÈFLE.

† TRÉFOUEL (tré-fou-èl), s. m. Dans le parler normand, grosse bûche, dite quelquefois buche de Noël, H. MOISY, Noms de famille normands,

p. 437.

ÉTYM. Bas-lat. trifocalium, siége pour se tenir auprès du feu; de tri, trois, et focus, foyer; composition qui permet aussi trefouel au sens de grosse bûche de foyer.

† TREILLAGISTE (trè-lla-ji-st', ll mouillées), s. m. Synonyme de treillageur.

TREILLE. Ajoutez : || 5° Nom, en Champagne, d'un nombre déterminé de longailles, de fonçailles et de chanteaux qui représentent le bois nécessaire à la construction de 50 tonneaux de 200 litres, NANQUETTE, Expl. débit et estim. des bois, Nancy, 1868, p. 97. Mesures de solidité, merrains: Champagne, la treille se compose de 65 dos de douves, de 50 poignées d'enfonçures et de 50 poignées de chanteaux; le dos contient 16 douves, la poignée est de 4 pièces, Annuaire des Eaux et Forêts, 1873, p. 24. || 6° Terme de tulliste. Synonyme de maille. Le rack.... se compose d'une suite de 240 treilles pour les tulles à 8 motions, et de 320 pour les tulles à 16 motions; .... plus la treille est large, plus le rack est long, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. IV, p. 629. Le tulle est à 8 motions, quand and 4 torsions de fils suffisent pour former une treille; il est à 16 motions, quand il faut 8 torsions pour une treille, ib.

† TREILLON (trè-llon, ll mouillées), s. m. Nom, dans l'Ain, de treilles moyennes qui sont éloignées seulement de 1m,30 à 1,50 les unes des autres, les Primes d'honneur, Paris, 1870, p. 377.

un stock de fanfreluches et de bimbeloteries de la boutique à treize, PR. DEVIELLE, l'Événement, 7 nov. 1874.

TREIZIÈME. Ajoutez: - HIST. XIII° S. Et grans biens à lor glise [il] fist, Et l'abé Martin envoia Soi tresime de moines là, PH. MOUSKES, Chronique, v. 14398.

† TRÉJASSE (tré-ja-s'), s. f. et TRÉJAT (tré-ja), s. m. Nom, dans l'Aunis, d'une espèce de grive, Gloss. aunisien, p. 153.

ÉTYM. Le même que traye (voy. ce mot au

Dictionnaire). † TRÉMATER. Ajoutez : || Il s'emploie aussi neutralement. Le droit de trématage est une gêne pour la navigation ordinaire.... et cependant l'art. 4 de votre arrêté le concède à tout bateau porteur d'une quantité quelconque de pétrole! n'y a-t-il point là une porte ouverte à l'abus et tout bateau porteur de quelques fûts de pétrole ne pourra-t-il point trémater? Lettre de la chambre de comm. de Lille au préfet du Nord, du 31 janv. 1873, dans Arch. de la chamb. de comm. de Lille, t. x, p. 70.

HIST. xvo s. Les bateliers [ordonnés pour passer la rivière] garderont run l'un envers l'autre sans entreprendre en tremater le run l'un de l'autre, sur peine de paier cinq solz parisis d'amende et de rendre à cellui qui aura esté trematé l'argent qui aura esté receu, DU CANGE, tremata.

ETYM. Bas-lat. trema, voie, sentier, qui paraît

être une altération du lat. trames, sentier. TREMBLANT. Ajoutez : || 7° Pièce tremblante, pièce de bœuf cuite si à point et si juteuse qu'elle tremble quand on la touche. Nous dirons seulement par occasion, que, pour la pièce de bœuf tremblante, l'endroit le plus entrelardé de gras et de maigre est toujours le meilleur, DE COURTIN, la Civilité française, p. 109, Paris, 1695.

† 3. TREMBLE. Ajoutez: || Sonner à tremble, se dit d'une sonnerie de cloche moindre que le carillon. Primaut [dans le Roman de Renart] court aux cloches, il saisit les cordes et sonne à glas, à tremble et à carillon, CH. LOUANDRE, Rev. des Deux-Mondes, 15 sept. 1873, p. 431.

TREMBLEMENT. Ajoutez : || 7° Familièrement. Tout le tremblement, tout ce qui appartient à une opération, diner, emménagement, etc., avec une idée d'embarras.

† TREMBLETTE (tran-ble-t'), s. f. Nom vulgaire de la brize intermédiaire.

TREMBLOTER. Ajoutez: || 2o Pris activement. Il y a des peureux [dans la révolution de 1830] qui auraient bien voulu ne pas jurer [à LouisPhilippe), mais qui se voyaient égorgés, eux, leurs grands parents, leurs petits enfants et tous les propriétaires, s'ils n'avaient trembloté leur ment, CHATEAUBRIAND, Mém. d'outre-tombe, t. x, p. 20, 1850.

ser

TRÉMIE. Ajoutez: || Sel cristallisé en trémies. Ne recourir qu'au sel marin bien cristallisé en trémies ou cubes, et éviter d'employer le sel dit raffiné qui le plus souvent ne l'est point et qui peut être mélangé de sel provenant des fabriques de soude et d'iode, L. BESNOU, Avranchin du 28 fév. 1875.

TRÉMIÈRE. - ETYM. Ajoutez: La conjecture de Legoarant ne paraît pas fondée; car Vallot, Hortus regius, Paris, 1665, p. 114, dit : << Malva rosea, rose d'outremer ou de Tremier. » Cela exclut outremer, et présente Tremier comme un nom propre.

† TRÉMISSIS (tré-mi-ssis'), s. m. Terme de numismatique. Monnaie d'or valant le tiers de l'aureus. Le ministre de l'instruction publique du royaume d'Italie vient d'acquérir pour le musée numismatique de Florence une belle monnaie d'or très-bien conservée et dont on ne connaît d'autre exemplaire que celui qui se trouvait dans la célèbre collection Trivulzio, de Milan, et qui a passé au médailler de Turin; cette monnaie est un tré missis longobard, Journ. des Débats.

ÉTYM. Lat. tres, trois, et as, assis, as. + TRÉMOIRE (tré-moi-r'), s. m. Nom, dans l'Yonne, d'un mélange d'orge et d'avoine, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 349.

ÉTYM. Autre forme de trémois (voy. ce mot

au Dictionnaire).

acier trempant avec trois parties de fer, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 29 janv. 1874, p. 850, 1 col.

+ TRÉMULATION (tré-mu-la-sion), s. f. Terme de médecine. État de tremblement incessant. Les accès de delirium tremens, où les troubles hallucinatoires d'une vivacité extréme s'associent au tremblement de tout le corps, et à la trémulation générale de tout le système musculaire, Journ. offic. 14 mars 1873, p. 1773, 1o col.

ÉTYM. Lat. tremulus, tremblant, de tremere (Voy. TREMBLER).

† TRENCK (trink'), s. m. Personnage allemand duxvme siècle. || À la Trenck. Parmi les objets relatifs au neveu, c'est-à-dire à Frédéric de Trenck, figurent....un bouton de son habit de satin, d'où vint la mode dite à la Trenck, Journ. offic. 10 oct. 1872 p. 6422, 2o col.

+ TRENNEL (trè-nèl), s. m. Sorte de huche dont le fond présente des rainures, et où on dépose les moules contenant la pâte à fromage de Roquefort, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 396.

TRENTAIN. Ajoutez: - HIST. xvio s. Le trentin [durée de trente jours consécutifs] de saint Charlemagne, à icelui commencer le lendemain de saint Julien du Mans, trente jours durant, MANTELLIER, Glossaire, Paris, 1869, p. 65.

TRENTE. || 4° 3. || 4° Trente et un, ajoutez : || Fig. et familièrement, se mettre sur son trente et un, se vêtir de ses plus beaux habits. || L'explication de M. Eman Martin, Courrier de Vaugelas, 1er févr. 1876, p. 145, paraît la véritable: trente et un étant, à ce jeu, le point qui gagne, on aura dit que se mettre sur son trente et un, c'était mettre ce qu'on avait de plus beau. || 9° Le trente et un, le trente et unième jour du mois, dans les mois qui ont plus de trente jours. Le vieux dicton: trente et un, jour sans pain, misère en Prusse, est encore vrai en ce qui concerne la solde de ce jour: on n'accorde qu'extraordinairement aux troupes cantonnées le supplément d'entretien et le montant du versement à l'ordinaire pour le repas du midi, Journ. offic. 9 sept. 1872, p. 5925, 2 col.

+ TRENTENAIRE. Ajoutez: || 2° Obligations trentenaires, obligations dont le remboursement échoit au bout de trente ans, Journ. offic. 1er déc. 1876, p. 8872, 2o col. De là l'autorisation donnée au ministre, d'après notre précédent projet, de convertir les obligations quinzenaires existant dans le portefeuille du Trésor en obligations trentenaires, Journ. offic. 1er déc. 1876, p. 8872,

2o col.

TRENTIÈME. Ajoutez: - HIST. XVIo s. Et l'autre [grain] cheut en bonne terre, et donnoit fruict montant et croissant, et rendit l'ung trentiesme, l'autre soixantiesme, et l'autre centiesme, Marc, IV, 8, Nouv. Testam. éd. Lefebvre d'Étaples, Paris,

1525.

+ TRÉPANATEUR (tré-pa-na-teur), s. m. Celui qui pratique l'opération du trépan. Il n'est jusqu'ici nullement prouvé que les trépanateurs néolithiques [de la période néolithique] aient employé le procédé de rotation, BROCA, Rev. anthrop. t. vI, p. 37.

† TRÉPANG. Ajoutez: - ÉTYM. Malais, tripang, DEVIC, Diction. étym.

† TRÉPIDER (tré-pi-dé), v. n. Mot forgé du latin. Être en trépidation, tressauter en vertu d'un mouvement passionné quelconque. Tandis que Paris s'agite, se hâte, trépide, se remue, se passionne dans la vie à outrance, l'île Saint-Louis vit doucement sa bonne vie paisible, Journ. offic. 2 mai 1874, p. 3064, 3o col. Le fameux volume des Essays and Reviews d'Oxford, qui fit trépider toutes les vénérables théologies des trois royaumes, A. RÉVILLE, Rev. des Deux-Mondes, 15 août 1875.

ETYM. Lat. trepidare (Voy. TRÉPIDATION, qui facilite l'accès à trépider). Ce sont des créations de latinistes; les formes populaires auraient été troider pour trepidare, et troidaison pour trepidationem.

TRÈS. Ajoutez: || 5o Absolument. Vous êtes belle, plus que très, CORN. Lexique, éd. Marty-Laveaux || Le même Lexique dit que les paysans des environs de Paris emploient très de cette même manière: Ce terrain est-il bon? - Il ne l'est pas très.

TRÉSORIER. Ajoutez: || 3° Adj. Trésorier, trésorière, qui appartient au trésor. Le stimulant nécessaire.... manque aux administrations tréso† TRESSALLIER (trè-sa-lić), s. m. Nom, dans

TREIZE. Ajoutez: || 6° Populairement, la boutique à treize, boutique ambulante, ou petit bazar où l'on vend divers objets de peu de valeur cotés au même prix, et souvent à sept ou treize sous. Bien qu'on n'eût trouvé sur sa personne ou dans son bagage que des miroirs à deux sous, des | [métal à canon) en faisant fondre une partie de bon | Paris, 1872, p. 257.

† TREMPANT. Ajoutez: || 2o Acier trempant, acier qui peut recevoir la trempe. M. Fremy a cher-rières, Journ. offic. 14 déc. 1872, p. 7772, tre col. ché un alliage de fer n'étant ni la fonte, ni le fer, ni

l'acier dur et trempant.... on peut obtenir ce métal l'Allier, d'un cépage rouge, les Primes d'honneur, TRÉTEAU. - ÉTYM. Ajoutez: «Le primitif trastre se trouve : XIIIe siècle: Il a fait une table sor deus trastres poser, Fierabras, v. 6102. Le trast est un plancher reposant sur la plus haute poutre, une soupente; bas-lat. trastrum; anc.franç.: Une des poutres ou traste d'icelle maison (1480), DU CANGE. Le trast est une sorte de siége: Ab tant s'en montec sus. 1. trast Hon tot jorn l'ayfanta cozia. Je veux seulement faire remarquer, au sujet du mot trast, dont M. Noulet a montré l'origine (transtrum) et la véritable signification, qu'il confirme heureusement l'ingénieuse étymologie proposée par M. Boucherie du français tréteau, » CAMILLE CHABANEAU, Revue des langues romanes, t. vI, p. 295. En effet M. Boucherie, dans cette même revue, avril 1874, p. 351, propose transtellum, corrompu du lat. transtillum, qui est le diminutif de transtrum, pièce de bois longue et étroite. Cette étymologie est la véritable.

† TRÉTINAGE (tré-ti-na-j'), s. m. Nom, dans les Landes, d'une sorte de terrassement. Lorsqu'un propriétaire aura déclaré qu'il ne veut faire aucune espèce de culture sur l'emplacement des garde-feux, le syndicat pourvoira à l'exécution et à l'entretien du terrain à l'état de terrassement généralement appelé trétinage, de manière à être toujours purgé de toutes brandes, ajoncs et autres plantes pouvant communiquer l'incendie, Enquête sur les incendies des Landes, p. 329, 1873.

TREUIL. Ajoutez: || 2° Pressoir. Quand l'instrument s'arrêtait pour reprendre haleine, on distinguait les craquements du treuil où les hommes de corvée pressaient la vendange, E. FROMENTIN, Dominique.

+ TREUILLÉE (treu-llée, ll mouillées), s. f. Nom, dans l'Aunis, de la vendange soumise au pressoir ou treuil, Gloss. aunisien, p. 154. On était en train de couper la treuillée, c'est-à-dire qu'on équarissait de nouveau la vendange écrasée par la pression des machines, et qu'on la reconstruisait en plateau régulier pour en exprimer tout le jus restant, E. FROMENTIN, Dominique.

ÉTYM. Treuil.

† TRÉVIN (tré-vin), s. m. Sorte de piquette. On avait jusqu'à présent exempté de tous droits de consommation, dans les villes comme dans les campagnes, ce qu'on appelle le petit vin, la piquette, le trévin, le demi-vin, toutes les boissons les plus légères, Journ. offic. 10 juin 1875.

ÉTYM. Tré, du lat. tres, trois, et vin: comme qui dirait tiers de vin.

† TRIANELLE (tri-a-ne-l'), s. f. Nom vulgaire du trèfle des prés.

† TRIANGULATEUR (tri-an-gu-la-teur), s. m. Ingénieur qui opère des triangulations. Triangulateur du service topographique du département d'Alger..., Bulletin des Lois, partie supplémentaire, XIIo série, no 663, p. 588.

† TRIAU (tri-ô), s. m. Nom, en Champagne, des mauvais terrains, dits aussi savarts ou friches, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 236.

TRIBUNE. Ajoutez : - HIST. xvs. Et s'en montent à mont en la tribune, le Cérémonial des consuls, dans Revue des langues romanes, t. VI, p. 78. TRIBUT. Ajoutez: L'e de treü, qui est l'ancienne forme, se trouve dès le vie siècle: trebuetur, dans MONE, Mess. III, 20, 13.

† TRIBUTIF, IVE (tri-bu-tif, ti-v'), adj. Qui appartient à la tribu, à une tribu. Il [Dieu] fait intervenir tour à tour les harmonies élémentaires, filiales, végétales, animales, fraternelles, conjugales, maternelles, tributives, nationales, et jusqu'à celles de tout le genre humain pour former un seul homme, BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, la Chaumière indienne, préambule, p. 49, Paris, 1822. ÉTYM. Let dans ce dérivé de tribu est justifié par l'adverbe latin tributim, qui veut dire par

tribu.

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†TRICAGE. Ajoutez: || 2° Opération par laquelle les ouvriers, prenant une à une les bûches flottées, reconnaissent la marque particulière dont elles sont frappées aux déux extrémités et forment autant de piles séparées qu'il y a de marques distinctes et d'espèces de bûches, Mém. de la société centrale d'agriculture, 1873, p. 260. Une marque seule, dans chaque atelier, est quelquefois l'objet de cinq tricages différents, ib.

† TRICÉNAIRE. Ajoutez: || 2° Terme d'antiquité. ceux qui, à Rome, recevaient trois cent mille sesterces par an, E. DELAUNAY, Journ. offic. 18 nov 1874, p. 7688, 1re col.

† TRICHODESMIUM (tri-ko-de-smi-om), s. m. Genre d'algues consistant en filaments rouges, réunis en petites bottes, et qui forment à la surface de la mer des taches d'un aspect sanglant.

ÉTYM Voy. TRIAGE, no 3, dont triége est une forme provinciale.

+ TRIFOIRE (tri-foi-r'), s. f. Terme d'archéologie, au moyen âge. Art de mettre en œuvre les pierres précieuses, de les enchâsser.

HIST. XIII s. Un baston d'yvoire, Ki entailliés ert à trifoire, Li chevaliers as deus espées, publié

ΕΤΥΜ. Θρίξ, τριχός, cheveu, et δέσμη, botte. † TRICHOPHYTIE (tri-ko-fi-tie), s. m. Terme de médecine. Nom générique sous lequel on comprend quelques maladies cutanées à parasites vé-par Förster, v. 397. || XIV S. Il estoient de fin or

gétaux. || Développement du trichophyton, produc-
tion de la teigne. Trichophytie du cuir chevelu,
LAILLER, le Progrès médical, 20 janv. 1877, p. 43.
– ΕΤΥΜ. Θρίξ, τριχός, cheveu, poil, et φυτόν,
végétal.

† TRICHOSCOPE (tri-ko-sko-p'), s. m. Se dit,
par dénigrement, des botanistes qui donnent des
noms d'espèces aux moindres nuances de formes
des plantes. Ce nom de trichoscope, de compteur
de poils, que les botanistes synthésiques lancent
comme une injure aux pulvérisateurs d'espèces,
PLANCHON, Rev. des Deux-Mondes, 15 sept. 1874,
p. 404 (voy. PULVÉRISATEUR aux Additions).

– ΕΤΥΜ. Θρίξ, τριχός, poil, et σκοπεῖν, сха

miner.

† TRICHOSCOPIQUE (tri-ko-sko-pi-k'), adj. Qui a rapport aux trichoscopes. Les abus de l'analyse trichoscopique, PLANCHON, Rev. des Deux-Mondes, 15 sept. 1874, p. 416.

† TRICOLORER (tri-ko-lo-ré), v. a. Donner l'aspect tricolore. Mille drapeaux levés tricolorent l'espace, BARTHÉLEMY, Némésis, au Roi.

esmeré et aourné de très riches pierres precieuses d'uevre triphoire, DU CANGE, triforium.

- ETYM. Bas-lat. triforium, de tres, trois et fores, porte, parce que le triforium est primitivement une espèce de portique servant de promenoir à trois portes ouvrant sur le monastère.

† TRIFOLET (tri-so-lè), s. m. Nom vulgaire du trèfle des prés.

ETYM. Lat. tri, trois, et folium, feuille.

† TRIGAME. Ajoutez : - HIST. XVI s. Les chevaliers de l'ordre de sainct Lazare.... pourront estre mariez deux fois en leur vie, et non plus; et pourront à l'une d'icelle espouser une femme vefve seulement, sans pouvoir estre trigames, ANDRÉ FAVYN, Théâtre d'honneur, t. 1, p. 702, Paris, 1620.

TRIGAMMÉ, ÉE (tri-ga-mmé, mmée), adj. Terme d'antiquité. Qui présente la forme de trois gammas réunis par le pied, Journ. offic. 22 avril 1876, p. 2860, 2o col.

- ΕΤΥΜ. Τρὶ, trois, et γάμμα.
+TRIGÉMELLAIRE (tri-jé-mè-llé-r'), adj. Terme

2. TRICOT. Ajoutez: || Sentir le tricot, exposer d'obstétrique. De trois jumeaux. Grossesse trigéaux coups de bâton. Je sens que cette commission-mellaire, le Progrès médical, 3 juill. 1875, p. 377, là sent le tricot tout pur, MARIVAUX, le Prince travesti, 1, 14.

TRICOTÉ. Ajoutez: || 4° Terme d'atelier. Se dit d'une peinture qui a une apparence de tricot. C'est [un paysage de Th. Rousseau) tricoté comme un morceau de tapisserie, à point égal, BÜRGER, Salons de 1861 à 1868, t. II, p. 355.

+ TRICOTÉE (tri-ko-téc), s. f. Terme populaire. Volée de coups de trique.

ETYM. Tricoter 2.

+ TRICOTEUR. Ajoutez: || 3° Terme d'atelier. Peintre qui fait une peinture comme un tricot. J'ai adopté M. Jongkind comme un artiste de franche race et qui contraste par son excentricité avec les patients tricoteurs d'images, BURGER, Salons de 1861 à 1868, t. II, p. 514.

+ TRICYCLE. Ajoutez: || 2° Sorte de charrue à trois roues.

† TRICYCLER (tri-si-klé), v. a. Labourer avec le tricycle.

† TRIDACNE (tri-da-kn'), s. f. || 1° Espèce d'huître fort grande, très-estimée des anciens; elle ne pouvaitėtre mangée qu'en trois bouchées. || 2o Genre de mollusques acéphales dont la coquille est connue sous les noms de bénitier et tuilée.

-ΕΤΥΜ. Τρίδακνος, mordu en trois fois, de τρὶ, trois, et δάκνειν, mordre.

† 2. TRIDE (tri-d'), s. f. Espèce de grive. La grive et ses congénères, tels que trides et tourds, Arrêté du préfet de la Lozère, dans Gaz. des Trib. 14 avril 1876, p. 366, 1o col.

ETYM. Déformation, par métathèse, de turde. † TRIDIEN, IENNE (tri-di-in, di-è-n'), adj. Qui dure trois jours. Eh! comment finira la fête tridienne? BARTHÉLEMY, Némésis, l'Anniversaire des trois jours.

2o col.

ETYM. Lat. tres, trois, et gemelli, jumeaux.

† TRIJUMEAU. Ajoutez: - HIST. XVIos. Alors se font les superfetations, et alors s'engendrent les trijumeaux, AMYOT, Plut. Les opin. des phil. v, 10, Œuvr. mor. t. xxII, Paris, an xi.

† TRILINÉAIRE (tri-li-né-é-r'), adj. De trois lignes. La légende trilinéaire des Almohades, de LONGPÉRIER, Journ. des savants, juill. 1876, p. 438. ETYM. Lat. tri, trois, et linea, ligne.

† TRILOBITES. Ajoutez: Découverte d'un trilobite vivant: il [Agassiz] a trouvé à 40 lieues à l'est du cap Frio, dans une profondeur de 45 brasses, un crustacé à trois lobes et composé d'un grand nombre d'anneaux, marques distinctives des trilobites, Journ. offic. 25 août 1872, p. 5688, tre col.

ETYM. Lat. tri, trois, et lobes.

† TRILOGUE (tri-lo-gh'), s. m. Dialogue entre trois personnes.

HIST. XVI s. Et au surplus ton trilogue j'ai leu Faict par bon art, de bons termes pourveu, BOUCHET, dans GOUJET, Bibl. franç. t. XI, p. 344. - ΕTYM. Τρὶ, trois, et λόγος, discours.

TRILOUPE (tri-lou-p'), s. f. Loupe formée de trois lentilles de courbure semblable ou non, disposées chacune sur une monture tournant autour d'un point commun, ce qui permet de les superposer pour examiner les petits objets, ou de les écarter pour voir ces objets avec chacune d'elles séparément.

TRIMESTRE. Ajoutez : || 3° Il s'est dit adjectivement, ce qui est le sens primitif. Et pour ce que la charge de recteur [de l'Université] n'est que trimestre, FR. GARASSE, Mémoires, publiés par Ch. Nisard, Paris, 1861, p. 104.

ETYM. Mot formé de tri, trois, et lat. dies, jours + TRIMMER (tri-mmèr), s. m. Nom, dans le Dau

(et non du lat. triduanus, qui aurait donné tri-
duenne, et qui vient de triduum).

†1. TRIE. Ajoutez: || 2o Action de trier le poisson,
pour le vendre. Aucun trieur ni écorcur de ser
vice pour la trie et la livraison d'une navée de
morue ne pourra manger à bord du navire pour
lequel il sera employé, Extrait des délibérations
du corps consulaire de Dieppe, 25 juillet 1776,
dans DELAHAIS, Notice historique sur l'écorage,
Dieppe, 1873, p. 31.

+ 2. TRIE (trie), s. f. Toute retraite à pigeons d'une autre forme que le colombier, lequel est de forme ronde ou carrée, et qui a des boulins ou trous daus toute sa hauteur; synonyme de fuie, volière, volet ou trape, Guror, dans Recueil de jurisprudence de Merlin, au mot colombier, no x1.

† TRIÉGE (tri-è-j'), s. m. Canton de bois, lieu dit (voy. LIEU au Supplément). La vaste plaine qui nous sépare de la Seine est de nouveau remplie de travailleurs, surtout dans la partie située vers Quatre-Mares et Sotteville, où l'herbe est encore sur pied dans la plupart des triéges, Extr. du Journ. de Rouen, dans Journ. offic 31 juill. 1875, p 6141,

2o col.

phiné, d'un engin de pêche; il se compose d'une corde de quarante mètres de long; à l'une de ses extrémités est fixé un flotteur, qui est en général une planchette doublée de liége sur laquelle on plante un petit drapeau; à l'autre bout de la corde on place un fil de laiton auquel un double hameçon est fixé; l'amorce se compose d'un poisson vivant, tel que tanche ou carpe, le Temps, 15 juillet 1877, 3o page, 6o col.

TRINGLE. Ajoutez: || 5° Verge de fer que l'on remet au cloutier pour la transformer en clous, l'Opinion nationale, 30 mai 1876, 3o page,

4o col.

† TRINKHALL (trin-kal), s. m. Nom des chalets servant de buvettes et établis sur la voie publique, à Paris. Il existe déjà.... 160 bureaux de surveillants des stations de voitures de place, 55 bureaux d'omnibus et de tramways, 300 kiosques à journaux, 30 trinkhalls, MAUBLANC, Conseil municipal de Paris, procès-verbaux, 1876, no 33.

ETYM. Ce mot est incorrect: s'il est anglais, il devra être drinkhall, de to drink, boire, et hali, salle; s'il est allemand, il devrait être trinkhalle, et féminin, de trinken, boire, et Illalle, logis.

TRINQUER. Ajoutez: - REM. On a dit trinquer | † TROCHOT (tro-cho), s. m. Nom que les boucho- | signes, comme les vieux neumes du plain-chant,

les verres pour : les choquer en buvant. On entend que musique et tapage, fracas de bouteilles qu'on débouche et de verres qu'on trinque, A. THEURIET, Rev. des Deux-Mondes, 1 mai 1877, p. 64. || Trinquer signifiant boire en choquant, on ne peut dire trinquer les verres.

| TRIODON (tri-o-don), s. m. Genre de poissons de l'ordre des plectognathes, dont le fanon est hérissé de crêtes rudes.

ΕΓΥΜ. Τρεῖς, trois, et ὀδοὺς, ὀδόντος, dent. † TRIONYX (tri-o-niks), s. f. Genre de tortue d'eau douce, bonne à manger.

ΕΤΥΜ. Τρὶ, trois, et övuš, ongle. TRIPE. || 4o Ajoutez: || Chairs en tripes, peaux dédoublées, Douanes, Tarif de 1877, note 576.

† TRIPÉE. Ajoutez : || 2° Entrailles des bêtes de boucherie. En 1862, la tripée ou issue blanche du bœuf valait de 90 c. à 1 franc, MATHÉ, Rapport au conseil municipal de Paris, séance du 9 mars 1876. † TRIPHANE (tri-fa-n'), s. f. Terme de minéralogie. Silicate multiple, gris verdâtre.

ΕΤΥΜ. Τρεῖς, trois, et φανός, brillant, parce

que ce minéral offre trois clivages brillants.

TRIPIER. - HIST. Ajoutez: XIV s. Entre Thierry Fournier d'une part, et Rose la tripiere d'autre (1307), VARIN, Archives admin. de la ville de Reims, t. II, 1re partie, p. 61.

TRIPLE. Ajoutez: || 8° Triple ou triplet, saut à la corde où la corde passe trois fois sous les pieds, avant que le sauteur retombe à terre.

+ TRIPLET. Ajoutez: || 2° Le même que triple ci-dessus. || 3° Enfant venu avec deux autres. Il y avait trois prix pour le berceau le plus propre et le plus coquet; en outre, des prix spéciaux étaient accordés aux couples de jumeaux et de triplets les plus beaux, le Soleil, 13 juill. 1875.

† TRIPLEUR (tri-pleur), s. m. Batteur tripleur, machine pour la filature de coton. Ouvreuse à un volant, batteur éplucheur à un volant, batteur tripleur à un volant, Enquête, Traité de comm. avec l'Angl. t. Iv, p. 67.

† TRIPLITE (tri-pli-t'), s. f. Terme de minéralogie. Phosphate de manganèse et de fer, qui se rencontre, en masses clivables, dans les granits

du Limousin.

† TRIPUDIER (tri-pu-di-é), v. n. Mot forgé du latin. Danser, sauter de joie. Astres bénins [dindes truffées] dont l'apparition fait scintiller, radier et tripudier les gourmands de toutes les catégories, BRILLAT-SAVARIN, Physiol. du goût, Méd.

XXVII.

REM. Scarron a dit trépudier, à tort: A mes noces le grand César rien n'oublia, Et fit le bon parent; même il trépudia; Entendez-vous le mot trépudier, compère? - Le Bailli: Non, par ma foi, monsieur. Don Japhet: C'est danser, en vulgaire, Don Japhet d'Arménie, 1, 2.

ETYM. Lat. tripudiare, de tripudium, danse

sacrée.

† TRIRECTANGLE (tri-rè-ktan-gl'), adj. Terme de trigonométrie sphérique. Qui a trois angles droits. La sphère est coupée par trois grands cercles perpendiculaires entre eux en huit triangles trirectangles.

ÉTYM. Lat. tri, trois, et rectangle. † TRISANNUEL. Ajoutez: || 2° Qui se fait tous les trois ans. Révision trisannuelle

† TRISSOTINISME (tri-so-ti-ni-sm'), s. m. Caractère, sottise de Trissotin (voy. ce mot au Dictionnaire). On s'expose à s'entendre dire, tout gentilhomme qu'on est, que l'on est atteint et convaincu de trissotinisme, SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. III (M. de Pontmartin).

teurs donnent aux paquets de moules, Gloss. aunisien, p. 154.

ÉTYM. Ancien franç. troche, faisceau; comparez trochée 2.

TROËNE. Ajoutez: || 2° Troëne d'Egypte, nom donné au henné.

ÉTYM. Ajoutez: Origine inconnue, dit le Dictionnaire. M. Bugge, Romania, no 10, p.159, partant des formes antiques, tronne, troine, tronus, suppose un primitif trüginus, qui lui semble dérivé d'un radical trug ou plutôt trugi par l'analogie de plusieurs noms d'arbres formés à l'aide du suffixe nus: quercinus, chêne, fraxinus, frêne, carpinus, charme. Maintenant, suivant lui, trugi est d'origine germanique: vieux haut-all. hart-trugil (hart, dur), qui est le cornus sanguinea; suéd. try, le lonicera xylostema et aussi le ligustrum vulgare (ou troène); dans les patois suédois, tryz et tryd. Ces rapprochements fort ingénieux sont fort plausibles.

+ TROGLODYTISME (tro-glo-di-ti-sm'), s. m. Manière de vivre des Troglodytes; vie dans des cavernes, Revue des Deux-Mondes, 15 déc. 1875, p. 796.

† TROIKA (tro-i-ka), s. f. Voiture russe attelée de trois chevaux qui sont placés de front. La troïka est un grand traîneau qui peut contenir quatre personnes se faisant face, plus le cocher; elle est attelée de trois chevaux, F. CHAULNES, Journ. offic. 4 août 1873, p. 5243, 3o col.

ÉTYM. Russe, tri, trois; troïka s'applique à tout ce qui est triple.

TROIS. Ajoutez: - REM. Dans un langage familier, si rapide que l'écriture peut à peine le suivre, Mme de Sévigné a dit: C'est la trois ou quatrième fois que..., 25 mai 1689. Maintenant cela se dit couramment.

† TROIS-ÉPINES (troî-zé-pi-n'), s. m. Nom vul

gaire de l'épinoche.

+ TROIS-SIX. Ajoutez : REM. La dénomination d'esprit s'applique aux produits dont la richesse alcoolique est plus grande [que celle des eaux-de-vie, 38 à 65 degrés]; les esprits à 85 degrés centésimaux (33 degrés Cartier) sont spécialement appelés trois-six, Douanes, Tarif de 1877, note 481.

+ TRÔLE. Ajoutez: || 2° Terme de pêche. Filet à la trôle, filet qu'on traîne çà et là dans l'eau. Certains des pêcheurs de cette station [baie de Galway) se servaient de filets dits à la trôle, et les autres accusaient cet engin de dépeupler les bancs, d'effaroucher le gros poisson et de détruire le frai, Journ. offic. 25 juin 1873, p. 4186, 2o col.

+ TRÔLÉE trô-lée), s. f. Bande de gens allant ensemble. Mlle de Sens vient passer une partie de l'automne chez moi, à Chambord, avec une trôlée de femmes de la cour, Lettre du maréchal de Saxe, dans SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. XI (Maurice comte de Saxe, (ш).

ÉTYM. Trôler.

TROMBONE. Ajoutez : HIST. XVI s. Au son des trombons et hauboys, J. A. BAÏF, Poés. fo 207,

verso.

+ TROMPE-CHEVAL (tron-pe-cheval), s. m. Nom vulgaire du rhinanthe glabre. || Au plur. Des trompe-chevaux.

+ TROMPE-CONSCIENCE (trom-pe-kon-si-an-s'), s. m. Ce qui est à la conscience ce qu'un trompel'œil est à l'œil, LE PÈRE JÉROME, dans Feuille d'avis des montagnes, Locle-chaux-de-fonds, canton de Neuchâtel, 28 janv. 1875.

TRISTE. Ajoutez: || 11° Arbre triste, le nyctanthes arbor tristis, L., BAILLON, Dict. de botan. p. 248. + TRITAGONISTE (tri-ta-go-ni-st'), s. m. Terme du théâtre grec. Acteur qui jouait les troisièmes rôles, et, par suite, acteur médiocre. Il [Démosthène) insiste sur la guerre que les spectateurs 2o semestre, p. 400.

faisaient à la troupe où Eschine était tritagoniste, CH. THUROT, Rev. crit. o oct. 1877, p. 196.

ΕΤΥΜ. Τριταγωνιστὴς, de τρίτος, troisième, et ἀγωνιστής, lutteur.

+ TRITURATEUR (tri-tu-ra-teur), s. m || 1° Engin propre à procurer la trituration, le broyement des substances solides, RESAL, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXII, p. 956. || 2o Ouvrier qui triture. Triturateur de garance, Rapport no 510 des impressions de la chambre des dép. 1876, p. 162.

+ TROCHILIDÉS (tro-ki-li-dé), s. m. plur. Famille des oiseaux-mouches ou colibris. -ETYM Voy. TROCHILE

DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.

TROMPER. HIST. XIV S. Ajoutez: Si s'en fussent rallez les Flaments... ainsy se fussent les seigneurs trouvé trompez et desgarnis de leurs gens, J. LE BEL, Vrayes chroniques, t. 1, p. 194. Et si tu vouldras trumper [mocquer) aucun, dites ainsi: Dieux vous donne bonne nuit et bon repos et bial lit, et vous dehors, Rev. critique, 5o année, TROMPETER. HIST. || XVI° S. Ajoutez: Ils ne trompettoient autre chose que repentance, que regeneration, que sainteté de vie, que revelations celestes, PH. DE MARNIX DE STE-ALDEGONDE, Œuvres, Bruxelles, 1857, t. IV, p. 482.

TRONÇONNÉ. Ajoutez : || 2° Mutilé. A quelle main entière du plus vaillant homme du monde ne préférerais-je celle de Mucius, toute tronçonnée et rôtie comme elle fut? MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

TROPE. Ajoutez: || 2° Nom d'un signe musical, chez les Hébreux. Ces signes mystérieux appelés par les Hébreux neguiroths ou tropes; ces

ne sont ni des lettres ni des notes; ils représentent des groupes d'inflexions, des mouvements de la voix..., E. GAUTIER, Journ. offic. 25 janv. 1876, p. 748, 3o col.

maïs.

TROTTINER.

† 2. TROQUET (tro-kè), s. m. Nom vulgaire du HIST. Ajoutez: XII s. Vieille iert, si alloit trotinant, Roman de Brut, manusc. fo 21, recto, 9o col. dans POUGENS, Archéologie franç. t. II, p. 249.

† TROUBADOURISME (trou-ba-dou-ri-sm'), s. m. Néologisme. Genre, manières de troubadour. A propos d'antiquité classique, à propos de tout ce troubadourisme [en Italie et chez Pétrarque] qui faisait dire à Cavour: Nous n'avons que trop chanté, H. BLAZE DE BURY, Rev. des Deux-Mondes, 15 juill. 1874, p. 272. Le Lac de Lamartine, reprit-il [le peintre Delacroix] en haussant les épaules de pitié, une romance, mysticisme et troubadourisme, ID. le Temps, 20 février 1877 3o page, 2o col.

TROUÉE. Ajoutez: || 4° Fig. Faire sa trouée, pénétrer dans les esprits et y exercer une influence durable. L'ouvrage de Beccaria, patronné par Voltaire et les encyclopédistes français, eut une vogue immense; il fit sa trouée, comme on l'a dit, et brisa dans le droit criminel de l'Europe les routines traditionnelles, Gaz. des Trib. 8-9 juin 1874, p. 549, 3o col.

† TROUGNE (trou-gn'), s. m. Nom vulgaire du troëne commun.

ÉTYM. Voy. ci-dessus TROËNE.

† TROUILLET (trou-llè, ll mouillées), s. m. Nom vulgaire du mélilot officinal.

TROUSSE. Ajoutez: || 14° Terme de pêche. En Normandie, ligne amorcée d'un paquet de vers qu'on laisse traîner au fond de la rivière, dans les temps d'orage, pour prendre des anguilles; ces poissons sont si voraces qu'ils s'attachent à l'appât, et, plutôt que de lâcher prise, se laissent tirer hors de l'eau, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, p. 331.

TROUSSÉ. Ajoutez: || 8° Une affaire troussée, une affaire perdue, manquée. Le roi est sans gardes; selon mon mouvement, dès cette heure, je lui envoyerais dix compagnies françaises et quatre de Suisses, mais, si on le fait, le siége du Castelet est troussé, RICHELIEU, Lettres, etc. t. vI, p. 145 (1638). † 2. TROUSSEAU (trou-so), s. m. Nom, dans le Jura, d'un cépage noir, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 284.

TROUVÈRE. Ajoutez : REM. On a dit au féminin trouveresse. Les plus difficiles s'extasièrent devant la souplesse inventive, la précision étonnante que la trouveresse [Clotilde de Surville] avait su imprimer à la langue du xve siècle, P. BONNAUD, Revue britannique, déc. 1874, p. 369.

REM. Trouveresse est formé comme demanderesse, chasseresse, etc. On sait que Clotilde de Surville est une fiction et que ses œuvres prétendues sont un pastiche.

+ TROYEN (tro-iin), s. m. Nom d'un cépage, dans la Haute-Saône, les Primes d'honneur, Paris 1872, p. 212.

† TRUANDISME (tru-an-di-sm') s. m. Manières, esprit de truand. On devine qu'il [Frans Hals] adorait ces trognes enluminées..., et que leur truandisme le ravissait, E. BERGERAT, Journ. offic. 31 oct. 1877, p. 7083, 2o col.

+ TRUC.- HIST. Ajoutez: XIII s. Se li deables li trichierres, Qui tant set truc, barat et guile, GAUTIER DE COINCY, les Miracles de la sainte Vierge, p. 615, éd. abbé Poquet.

TRUCHER. ETYM. Ajoutez: On lit dans Ph. Mouskes. Mais Valencenois s'ont turkié, S'ont leur iermite [le faux comte de Flandres] rehucié [rappelé], Et autre fois rasseüré, v. 25015. Turkier, dans le dialecte picard ou flamand, est l'équivalent de trucher; ici il paraît signifier: ont intrigué, trompé. Il n'est pas impossible d'aller de ce sens à celui de mendier qu'a aujourd'hui trucher; car les mots passent souvent d'une signification favorable ou défavorable à une signification qui a même caractère. Remarquez que, dans le dialecte du Hainaut et de Valenciennes, truque signifie encore aujourd'hui finesse, fraude, imposture. Cela posé, il serait possible de rapprocher trucher, turkier, truque, de l'allemand triegen, trügen, tromper.

+ TRUCHERAU (tru-che-ro), TRUCHERON (truche-ron), s. m. Noms vulgaires du millepertuis perforé.

SUPPI. 43

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