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†TRUCULENCE. (tru-ku-les'), s. f. Mot forgé du latin. Apparence terrible et farouche. Il ne les hausse pas jusqu'à la truculence en appuyant un croc de sanglier sur une lèvre calleuse, comme en ont les vieilles des Tentations de saint Antoine de Téniers, TH. GAUTIER, Portraits contemp. Henri Monnier.

ETYM. Lat. tubus, tube, et colere, habiter. + TUBIPARE (tu-bi-pa-r'), adj. Qui produit les tubes, chez certains animaux inférieurs. Glandes tubipares, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXI, p. 285.

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ETYM. Tube, et lat. parere, produire. TUÉ. Ajoutez : || 4° Tué à l'ennemi, tué dans un combat. Des élèves de l'école, peintres, sculpteurs ou architectes, devenus soldats pendant la guerre de 1870, et tués à l'ennemi, comme disent les bulletins militaires, sous les murs de Paris, CARO, Journ. offic. 26 oct. 1877, p. 6998, 1re col. TUEUR. Ajoutez : REM. Cyrano de Bergerac dit, au féminin, tueuse: Le vent seul de ma tueuse [mon épée] ayant étouffé mon ennemi, le Pédant joué.

—ÉTYM. Lat. truculentia, de truculentus, farouche, de trux, féroce, et le double suffixe ulentus. †TRUCULENT, ENTE (tru-ku-lan, lan-t'), adj. Mot forgé du latin. Qui est d'apparence violente. Je renonce à décrire les étoffes dont nos jeunes rajahs firent étalage; cela ressemblait aux somptuosités les plus truculentes des tableaux de Paula Veronèse, le Temps, 16 déc. 1872, 2o page, 3o col. ÉTYM. Lat. truculentus (voy. TRUCULENCE cidessus).

+ TURCOPHOBE (tur-ko-fo-b'), s. m. Celui qui craint, hait les Turcs. Philottomans et turcophobes, VALBERT, Rev. des Deux-Mondes, 1° octobre 1877.

† TURCOPOLE (tur-ko-po-l"), s. m. Terme de l'histoire du moyen âge. Nom de mercenaires arabes que les princes croisés établis en Orient avaient à leur solde, SCHLUMBERGER, Rev. des Deux-Mondes, 1er juin 1876, p. 580.

ETYM. Bas-lat. turcopouli, du bas-grec τuρxóTovλo, de turc, et nouλoç, enfant.

TURIQUE (tu-ri-k'), adj. Gomme turique, autre nom de la gomme arabique, dite aussi gomme de Gedda, d'Yambo. || On trouve ce mot écrit thurique; c'est une fausse orthographe.

+TURLURETTE. Ajoutez : — HIST. XIV S. Là + TUIE (tuie), s. f. Le même que thuie (voy. ce mot ot un cornet dont l'oerre est și tost hastée, C'on + TRUFFICULTEUR (tru-fi-kul-teur), s. m. Celui au Dictionnaire). Les essences à redouter [pour dit turelurete, maintenant fu sonée, Chron. de qui cultive des truffes. Constantin et d'autres truffi- les incendies] sont la tuie, les brandes, les bruyè- Dug. 1, 138, dans H. MOISY, Noms de famille norculteurs m'ont affirmé avoir trouvé des truffes..., | res, la fougère, quelques genêts et quelques ge-mands, p. 440. H. BONNET, cité par J. E. PLANCHON, Rev. des Deux-nièvres; les plus dangereuses sont les quatre preMondes, 1er avril 1875, p. 660.

+ TRUFFICULTURE (tru-fi-kul-tu-r'), s. f. Cul- | ture des truffes. La trufficulture, pour employer le mot incorrect que l'usage a consacré, la production artificielle de la truffe, est en ce moment à l'ordre du jour dans plusieurs départements de la France, J. E. PLANCHON, Rev. des Deux-Mond. 1er avr. 1875, p. 634. Le conseil général du département de la Dordogne vient d'affecter une somme de 1,000 francs à un concours spécial de trufficulture, Journ. des Débats, 25 juillet 1876, 2o page, 5o col. + TRUFFIER. Ajoutez: || 3° Homme qui cherche et déterre les truffes. Les rabassiers ou truffiers du Vaucluse, . E. PLANCHON, Rev. des Deux-Mondes, 1er avr. 1875, p. 928.

TRUFFIGENE (tru-fi-jè-n'), adj. Qui engendre des truffes. Une sorte de galle produite sur les racines des arbres par des piqûres de mouches dites truffigènes, J. E. PLANCHON, Rev. des DeuxMondes, 1er avr. 1875, p. 637.

ETYM. Truffe, et le suffixe incorrect gene (voy. ce suffixe).

TRUSTE (tru-st'), ou TRUSTI (tru-sti), ou TRUSTIS (tru-stis'), s. f. Dans l'histoire des Germains en Gaule, fidélité et assistance. La trustis et l'antrustion royal sous les deux premières races, DELOCHE, Paris, 1874. En somme le mot trusti me paraît correspondre assez fidèlement à notre terme secours, pris, comme il arrive souvent, dans le sens d'assistance armée, F. ROCQUAIN, les Germains en Gaule, dans Rev. polit. et litt. 27 mars 1875. ETYM. Bas-lat. trustis, du germanique trust, fidélité.

TSAR.

ETYM. Ajoutez : L'origine russe du mot est contestée. La forme tsar du slave liturgique (ancien slovène) vient de Kaioap, Cæsar, d'après Miklosich (Lexicon palæoslovenico-græco-latinum, P. 1104). La lettre de l'écriture cyrillienne qui commence ce mot a le son du groupe français ts, jamais celui de tz. On trouve également en slave liturgique les formes kesar et tsésar. Les langues slaves modernes écrites avec les caractères cyrilliens possèdent la forme tsar (russe et bulgare); dans les langues slaves modernes écrites en caractères latins, la lettre c vaut is français; de là le nom car (prononcé tsar) commun au tchèque, au croate, au slovène. Tzar est une fausse orthographe qui ne rend pas en français le son du mot tsar, commun à toutes les langues slaves (note communiquée par M. Abel Hovelacque).

TSETSE (tsé-tsé), s. f. Nom d'une mouche (glossina morsitans) de l'Afrique méridionale, dont la piqûre est mortelle pour les bestiaux. Il [le voyageur en Afrique] peut perdre tout à coup ses moyens de transport, ses dernières chances de salut par une nuée de tsetsés, une petite mouche dont la piqûre tue en quelques instants bêtes de somme et bestiaux, X. MARMIER, Rev. Britan. juill. 1874, p. 104. || On trouve aussi tzetsé.

TSUGA (tsu-ga), s. m. Genre de la tribu des sapins, qui n'est connu que dans l'Amérique du Nord. Les tsugas se distinguent par des aiguilles planes comme celles des sapins, avec les cônes pendants comme ceux des épicéas, BROILLARD, Rev. des Deux-Mondes, 15 avr. 1876, p. 913.

TUART (tu-ar), s. m. Arbre de l'Australie. Le tuart et le kari, deux eucalyptus d'une grosseur fabuleuse, Journ. offic. 21 nov. 1872, p. 7170,2° cul. + TUBICOLES (tu-bi-ko-l'), s. m. pl. Nom générique donné à des annélides qui vivent dans des tubes ou concrétions calcaires plus ou moins membraneux.

mières, mais, avant toutes, la tuie et les brandes, Enquête sur les incendies des Landes, p. 252. + TUILEE (tui-lée), s. f. Nom donné à la belle coquille dité bénitier.

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+ TULIPOMANE (tu-li-po-ma-n'), s. m. Celui qui a la tulipomanie. Tous ces braves gens, dirigés sur Harlem, étaient-ils des tulipomanes? E. BERGERAT, Journ. offic. 31 oct. 1877, p. 7082, 2o col. TULLE. Ajoutez : || Tulle illusion, tulle de soie très-fin, très-clair, tellement qu'à peine il est aperçu; c'est le genre d'illusion qu'il produit. En 1827, mon père [M. Doguin à Lyon] créa sur ses métiers bobin le tulle illusion; on sait l'immense développement qu'a pris cet article qui a fait la fortune de la fabrique des tulles unis à Lyon, et qui ne fut que beaucoup plus tard copié par les Anglais, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. v, p. 459.

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ETYM. Ajoutez Il est bon d'ajouter ici que, contrairement à une opinion généralement répandue, les tissus qui portent le nom de tulle n'ont jamais été confectionnés dans la ville ni dans l'arrondissement [de Tulle], J. VERNE, Géogr. illust. de la France, p. 157. Mais cela ne nous dit pas d'où le nom de tulle a pris naissance.

TUNG (tungh'), s. m. Arbre de la Chine qui produit une huile. L'exportation en huile de tung représente vraisemblablement une valeur de plus de quatre millions de taëls, Journ. offic. 14 oct. 1873, p. 6369, 1 col.

TUPAÏA (tu-pa-ia) s. m. Mammifère insectivore. Des insectivores de l'Archipel Indien, les tupaias, habiles à grimper sur les arbres, ont absolument la physionomie des écureuils, E. BLANCHARD, Rev. des Deux-Mondes, 1er août 1874, p. 600.

TURBAN. Ajoutez | 6° La partie d'une casquette, d'un képi, d'un bonnet de police, qui entoure la tête. Art. 5.... Il n'y aura qu'un filet d'argent autour du collet et des parements de la capote, et un galon d'argent autour du turban de la casquette, Ordon. de police, 1er août 1866. Glapisson ôta sa chique, la mit dans le turban de son bonnet de police, passa ses longues moustaches entre son pouce et son index, E. SUE, le Colonel de Surville, ch. rr. 7° Sorte de potiron. Voici le bonnet d'électeur bizarrement côtelé, le turban, la courge brodée, Journ. offic. 18 oct. 1874, p. 6997, 3o col.

† TURBANÉ, ÉE (tur-ba-né, née), adj. Coiffé d'un turban. Sur la stèle principale et turbanée, placée à la tête du défunt, où la profession de foi musulmane doit être placée, CH. FÉRAUD, Revue africaine, janvier-février 1876, p. 24.

TURBINEUR (tur-bi-neur), s. m. Ouvrier qui, dans une fabrique de sucre de betterave, fait aller une turbine, les Primes d'honneur, p. 5123, Paris, 1874.

TURBIT (tur-bit'), s. m. Espèce de pigeon à cravate. En continuant la revue des volières, nous. apercevons les turbits, pigeons à cravate ou pigeons hiboux, E. BLANCHARD, Rev. des Deux-Mondes, 15 juin 1874, p. 854.

1. TURC. Ajoutez || 12° Rouge turc ou rouge d'Andrinople (voy. ANDRINOPLE au Supplément), sorte de rouge. La moitié des toiles que nous achetons est teinte en rouge turc, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. IV, p. 496.

+ TURCOPHILE (tur-ko-fi-l'), adj. Qui aime les Turcs. Les démonstrations turcophiles des Hongrois, le Temps, 19 sept. 1877, 2° page, 4° col. IS. m. Les turcophiles.

ETYM. Turlure, qui aujourd'hui, dans le patois normand, sert à indiquer soit un flageolet, soit tout autre instrument de musique, employé par les chanteurs nomades ou par les mendiants, H. MOISY, ib. p. 439.

†TURLUTTE (tur-lu-t'), s. f. Sorte d'engin de pêche. On emploie, pour le pêcher [l'encornet], une ligne armée de plusieurs hameçons réunis en faisceau et qui prend le nom de turlutte; la turlutte est peinte en rouge pour attirer la curiosité vorace du poisson, Rev. des Deux-Mondes, 1er nov 1874, p. 114. L'usage de la turlutte, de la fouine ou trident et de la bâche est interdit dans les cours d'eau non navigables, Arrêté du préfet du Finistère, 1877.

+ TURNIX (tur-niks'), s. m. Sorte d'oiseau. Dans certains points limités [de la Nouvelle-Calédonie], on rencontre un turnix qui serait la seule espèce des régions découvertes, et le turnix est un oiseau coureur, Journ. offic. 9 sept. 1875, p. 7703, 3o col. + TURPE (tur-p'), adj. Mot forgé du latin. Honteux. Est-il dit qu'au milieu de ces ignominies Nous trainerons longtemps nos turpes agonies? BARTHÉLEMY, Némésis, Aux soldats de France. Sur leurs turpes secrets je veux porter le jour, ID. ib. Apologie du centre.

ETYM. Lat. turpis (voy. TURPITUDE).

+ TURQUERIE. Ajoutez || 2° Tableau de scènes turques. Decamps, qui était voyageur, qui avait d'abord visité l'Orient et en avait rapporté ses turqueries superbes, eut longtemps l'effroi de Rome, BÜRGER, Salons de 1861 à 1868, t. ш, p. 213.

+ TUSSAH (tu-så), adj. invar. Soie tussah, sorte de soie. Celui [le ver à soie du chêne] de l'Inde donne la soie tussah, à laquelle les foulards de l'Inde doivent, dit-on, le mérite d'être inusables, Journ. offic. 15 sept. 1873, p. 5897, 3o col.

TUSSORE (tu-so-r'), s. m. Nom, dans l'Inde, de foulards en écru, que l'on peut chiffonner sans qu'il en reste des traces; ils sont fabriqués avec une soic particulière provenant du ver à soie sauvage, Douanes, Tarif de 1877, note 552. Voy. cidessus TUSSAH.

+ TUTORIAL, ALE (tu-to-ri-al, a-l'), adj. Terme imité de l'anglais. Qui a rapport aux fonctions de professeur logeant ses élèves. C'est le système tutorial [les élèves, au lieu d'être internés, vivent chez un professeur] que M. Jules Simon explique tout au long dans l'un des plus intéressants chapitres de son livre, E. VILLETARD, Journ. offic. 17 oct. 1875, p. 8717, 3° col.

- ETYM. Angl. tutor, instituteur, précepteur, du latin tutorem, défenseur, protecteur, tuteur (voy. TUTEUR).

TUTOYER. | 2° Se tutoyer, v. réfl. Ajoutez :|| Se tutoyer avec quelqu'un, établir avec quelqu'un l'habitude du tutoiement. Un jour B..., qui venait déjeuner dans son établissement pour la première fois, se tutoya tout de suite avec Marie et la traita de cousine, Gaz. des Trib. 28 nov. 1875, p. 1146, 4. col.

TUTOYEUR, EUSE (tu-to-ieur, ieu-z'), adj. Néologisme. Qui a le caractère du tutoiement. On y reconnaît [dans Mlle Duparc] ce ton philosophique et tutoyeur, doctoral et familier, que M. Dumas a adopté dès longtemps, ALPH. DAUDET, Journ. offic. 25 janv. 1875, p. 658, 1 col.

"TUYAU. || 5° Ajoutez : || Blés en tuyaux, blés dont la tige creuse est déjà formée. Si les blés sont en tuyaux, et que quelqu'un y entre même à pied, Loi du 28 sept. 1791, art. 27.

+ TUYAUTER. Ajoutez: || 2° V. n. Se former en tuyau, en chaume, en parlant des céréales. 1

faut des pluies pour que les blés tuyautent, Dic-Saint-Hilaire, l'illustre antagoniste de Cuvier, A.
ton de la Beauce, dans les Primes d'honneur, DE BELLECOMBE, Biographie générale Hoefer, article
Paris, 1872, p. 7
Hoefer.
†TUYAUTERIE. Ajoutez: || 2° Terme d'archi-
tecture religieuse. Ensemble des tuyaux appa-
rents et symétriques qui, dans les orgues des égli-
ses, masquent les tuyaux réels où se produisent
les sons. Derrière laquelle [balustrade] est placé
le grand orgue.... dont la tuyauterie est encadrée
dans une menuiserie en chêne sculpté, Inven-
taire des richesses d'art en France, église de la
Trinité, t. 1, p. 338, col. 1

+ TWEED (touid), s. m. Sorte d'étoffe. L'industrie lainière de l'Écosse s'est attachée particulièrement à la confection des châles, tweeds, tartans et autres tissus fins; les tweeds sont le grand aricle de la fabrication écossaise, Journ. offic. 15 avr. 1876, p. 2726, 4 col.

ETYM. Les premiers tissus de cette espèce, dont le travail remonte au commencement du siècle, étaient appelés tuills, étoffes croisées; mais, le consignataire ayant lu sur la manufacture tweed, et sachant que ces tissus venaient des environs de la rivière ainsi appelée, le nom leur en est depuis resté, Journ. offic. ib.

+ TYPER (ti-pé), v. a. || 1° Marquer d'un type. Nous demanderons à M. le ministre de la guerre qu'il permette à une poudrerie de nous faire des poudres typées à un degré connu, et livrées pour notre épreuve au prix de..., Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. II, p. 37. On renferma dans un petit bocal chacune de ces nuances de sucre, et ces bocaux furent appelés types, on les numérota depuis 7 jusqu'à 20.... au-dessous de 7, les sucres ne valaient plus la peine d'être typés, Journ. offic. 14 fév. 1873, p. 1078, 3 col. || 2° Neutralement. Présenter tel ou tel type. Nous allons vous donner des sucres qui, en apparence, typeront 80 [seront classés au type qui rend 80 pour 100], et qui, en définitive, vous rendront 90; vous aurez donc 10 k. de sucre sur lesquels vous ne payerez pas de droit, Journ. offic. 15 fév. 1873, p. 1105, 3 col.

+ TYPHOÏDIQUE (ti-fo-i-di-k'), adj. Terme de médecine. Qui a rapport à la fièvre typhoïde. || S. m. Un typhoïdique, une personne atteinte de la fièvre typhoïde. A l'hôpital des Enfants-Malades, † TYPEAL, ALE (ti-pé-al, a-l'), adj. Terme de aucun enfant n'a été atteint, bien que les typhoïzoologie. Qui a rapport à un type. Unité typéale, diques amenés du dehors fussent très-nombreux, un des principaux titres de gloire de Geoffroyle Progrès médical, 17 mars 1877, p. 207.

† 2. TYPHON. Ajoutez: || 2° Nom donné par les marchands d'antiquités aux Bess (voy. ce mot au Supplément), MARIETTE, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXII, p. 1213.

TYPOGRAPHE. Ajoutez || Le bostryche typographe, sorte d'insecte (voy. BOSTRYCHE au Supplément). Décret du 8 mai 1873, qui autorise l'administration des forêts à faire exploiter les arbres attaqués par les bostryches typographes dans la forêt communale de Bouchoux (Jura), † TYPOPHOTOGRAPHIE (ti-po-fo-to-gra-fie), s. f. Art d'obtenir un cliché photographique.

TYPOPHOTOGRAPHIQUE (ti-po-fo-to-gra-fi-k'), adj. Qui a rapport à la typophotographie. Pour arriver à faire un cliché typophotographique..., VERNIER, le Temps, 10 mai 1876, Feuilleton, 4o col. † 2. TYRANNICIDE. Ajoutez : HIST. XVI S. Jaël, Aod, Jehu furent tyrannicides, DU BARTAS, Poëme de Judith. TYRANNIE. HIST. Ajoutez XII s. [Âme] plus sogette à leur tyrannie [des œuvres mondaines] par malvaises penses (pensées], li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 334.

TYRANNIQUEMENT. HIST. Ajoutez : || XVIe s. La deploration de la cité de Genefve sur le faict des heretiques qui l'ont tiranniquement opprimée, DE MONTAIGLON, Recueil de poesies françoises des xv et XVIe siècles, t. IV, p. 94-402.

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† UBÉREUX, EUSE (u-bé-reû, reû-z'), adj. Néo- | du langage ultra-lyrique de Lycophron, VILLEMAIN, UN. REM. Ajoutez || 16° Lamartine a dit l'une logisme tiré du latin. Qui produit avec abon- Génie de Pindare, XIII. après l'une au lieu de l'une après l'autre : Deux dance, avec fertilité. Ce qui est ubéreux, surtout la + ULTRA-MICROSCOPIQUE (ul-tra-mi-kro-sko- vagues que blanchit le rayon de la lune, D'un gaieté, répugne singulièrement aux natures déli-pi-k'), adj. Qui est assez petit pour échapper à la mouvement moins doux viennent l'une après l'une, cates et rêveuses, SAINTE-BEUVE, Portraits litt. vision aidée de microscopes. M. Tyndall vient de Nouv. Médit. XXIV. Barthélemy, dans sa Lettre à t. n (art. Molière). M. Leroux..., une des natures faire à la Société Royale de Londres une lecture à Lamartine (Némésis, 1831), n'a pas passé ce néolode penseur les plus puissantes et les plus ubé- ce sujet [les objets très-petits], et il a trouvé gisme au poëte, quand il a dit: Suivant de l'œil, reuses d'aujourd'hui, ID. ib. (art. Jouffroy). moyen de démontrer, par l'analyse optique de baigné par les flux de la lune, Les vagues à ses l'atmosphère, l'existence de corpuscules ultra-pieds mourant l'une après l'une, Et les aigles dans microscopiques, c'est-à-dire invisibles aux plus les cieux gris (note de M. Ch. Berthoud). puissants microscopes, BOUCHUT, Journ. offic. 8 juill. 1876, p. 4959, 3 col.

ETYM. Lat. uberosus, fertile.

†ULÉ (u-lé), s. m. Arbre à caoutchouc (castilloa elastica). Parmi les arbres qui donnent le caoutchouc de deuxième qualité, le plus utile est l'ulé, qui croît en abondance dans l'Amérique centrale et dans les parties occidentales de l'Amérique du Sud jusqu'au Pérou, Journ. offic. 14 sept. 1874, p. 6527, 1 col.

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+ULIGINEUX. Ajoutez : HIST. XVIe s. Aulcunes fois excede la hauteur d'une lance: sçavoir est quant il rencontre terrouoir doulx, uligineux, légier, humide sans froidures, RAB. III, 47. +ULMEAU (ul-mô), s. m. Nom vulgaire de l'orme commun.

ETYM. Lat. ulmus, orme, par un diminutif ulmellus.

+ULTRA-MONDAIN. Ajoutez : || 2° Qui est mondain avec exagération. Si, dans les ultra-mondains, il [M. Xavier Aubryet] fait la physiologie, à la Balzac, de ces Parisiennes qui, tout en appartenant à la sphère légale, s'attifent, se coiffent et s'enluminent comme si elles n'en étaient pas, H. HOUSSAYE, Journ. des Débats, 30 août 1876, 3o page, 6 col.

Munich] assez modéré que le pape n'était guère
parvenu à ultramontaniser, c'est-à-dire à jeter
dans la lutte contre le pouvoir temporel, Journ.
de Genève, 31 oct. 1877.

+ULTRAMONTANISER (ul-tra-mon-ta-ni-zé), v. a. Donner le caractère ultramontain, les opinions ultramontaines. On veut ultramontaniser le gouvernement malgré lui, le Temps, 1er avril 1876, + ULSTER (ul-stèr), s. m. Pardessus en former page, 5o col. C'était un prélat [l'archevêque de de robe de chambre dont la mode nous est venue d'Angleterre vers 1872. Aux jeunes gens empaquetés de nos jours dans les ulsters à la mode, il montrait son pardessus serré à la taille, Journ. des Débals, 6 mars 1877. Les Hollandais, s'ils vivaient de nos jours, ne tireraient certainement leurs tableaux que de la vie moderne, et ne s'arrêteraient pas pour si peu à la forme d'un raglan ou d'un ulster, E. BERGERAT, Journ. offic. 17 avril 1877, p. 2918, 2o col.

ETYM. La province d'Ulster, en Irlande. Mais pourquoi a-t-elle donné son nom à ce vêtement? est-ce l'étoffe ou la forme qui en vient? Gâteuse (voy. ce mot au Supplément) est un autre nom de ce vilain pardessus.

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ETYM. Lat. undecim, onze, et annus, an. UNIATE (u-ni-a-t'), s. m. Groupes de nestoriens, de monophysites et de grecs qui se sont successivement réunis à l'Église romaine, tout en conservant leur rite, leur discipline et leur langue liturgique, Journ. des Débats, 7 août 1876, 4 page, 2 col. De chacune de ces trois Églises (nestorienne, monophysite, grecque), il s'est détaché, à plusieurs reprises, des rameaux qui sont allés s'unir avec l'Eglise romaine; on les nomme uniates, Journ. offic. 1er août 1876, p. 5800, 1re col.

† UNIFACE (u-ni-fa-s'), adj. Qui n'a qu'une face. Les bractéates sont des monnaies unifaces. La première série comprend les sceaux unifaces à légende hébraïque; la seconde, les sceaux à double face, FERD. DELAUNAY, Journ. offic. 23 sept.

+ULTRA-ROUGE (ul-tra-rou-j'), adj. Terme de
physique. Rayons ultra-rouges, rayons qui existent
dans toute lumière, qui, dans le spectre solaire,
se placent au delà du rouge, et qui sont impercepti-
bles ou à peine perceptibles pour la rétine, H. DE
PARVILLE, Journ. des Débats, 21 sept. 1876, Feuil-1873, p. 4952, 3° col.
leton, 2o page, re col.

+ULTRA-TERRESTRE (ul-tra-tèr-rè-str'), adj.
Qui est au delà de la terre. Les principales croyances
des Égyptiens sur les péripéties de la vie ultra-
terrestre, Journ. offic. 14 déc. 1875, p. 10319,
+ULTRA-CAVALIER, IÈRE (ul-tra-ka-va-lié, | 3° col. Tout cela [une certaine catégorie de scul-
liè-r'), adj. Qui a un air cavalier exagéré. Jeunes ptures] indique nettement que, durant les trois
gens à tournure ultra-cavalière, CH. DE BERNARD, premiers siècles qui précédèrent notre ère, les
les Ailes d'Icare, I, 13.
notions relatives à la vie ultra-terrestre s'étaient
singulièrement affermies, précisées et développées
[en Grèce], ib. 30 mai 1876, p. 3703, 4 col.

+ULTRACISME (ul-tra-si-sm'), s. m. Opinions des ultras, sous la Restauration. A la fin du Congrès de Vérone, de cette publication indiscrète où l'auteur [Chateaubriand] mêle ensemble dans le plus étrange amalgame ultracisme et républicanisme, SAINTE-BEUVE, Chateaubriand et son groupe littéraire, t. II, 21° et denière leçon, en note. +ULTRA-LYRIQUE (ul-tra-li-ri-k'), adj. Qui va au delà du style, du mouvement lyrique. Ces défauts

†UMBO (on-bo), s. m. Terme d'antiquité. Mot latin qui signifie la bosse, la partie centrale d'un bouclier. Une lance, une francisque, des glaives, un scramasaxe, des umbos de boucliers, Journ. offic. 14 juin 1874, p. 4023, 1re col.

UMBRIEL (on-bri-èl), s. m. Terme d'astronomic. Nom du deuxième satellite d'Uranus.

ETYM. Un, et face.

+ UNIFORMISME (u-ni-for-mi-sm'), s. m. En géologie, théorie dans laquelle on admet que les changements survenus à la surface de la terre sont uniformes, c'est-à-dire ont été dus, sauf des variations d'intensité, aux forces encore actives de nos jours, H. BLERZY, Rev. des Deux-Mondes, 4 juin 1872, p. 548.

+ UNILATERAL. Ajoutez: || 3° Qui ne voit qu'un côté des choses. Un écrivain chilien contemporain, Jenaro Abasolo, a dit : Un génie unilatéral comme Bossuet ne pouvait approfondir la philosophie de l'histoire, FÉLIX BOVET (de Neuchâtel, Suisse), qui ajoute : Tous ceux qui ont traduit de l'allemand en français ont regretté de n'avoir pas d'équivalent pour einseitig (qui ne voit qu'un côté).

† UNINOMINAL, ALE (u-ni-no-mi-nal, na-l'), adj. Qui ne contient qu'un nom, qui n'a qu'un

nom. En cas d'adoption du scrutin par vote uninominal, tout candidat sera élu, qui aura obtenu un nombre de suffrages égal au résultat de la division du nombre des votants par le nombre des membres à élire, PERNOLET, Proposition à l'Assemblée nationale, no 2237. Vous allez, tout en votant en principe le scrutin de liste, y substituer le scrutin uninominal, BERTAULD, Journ. offic. 20 juin | 1874, p. 4181, 1re col.

ÉTYM. Un, et nominal.

UNION. Ajoutez || 13° Nom donné à des articles résultant de matières différentes unics dans la fabrication, Enquête, Traité de comm. avec l'Angl. t. ш, p. 445. Bas et chaussettes union (fil laine et fil coton retordus en un fil),.... jupons, ceintures et vêtements de dessous union, à côtes et unis, ib. p. 347.

+ UNIONISME (u-ni-o-ni-sm'), s. m. Terme du socialisme. Système et pratique des ouvriers s'associant pour défendre leurs intérêts contre les intérêts des patrons. C'est en juin 1872 que l'unionisme [des ouvriers agricoles] se développe dans le Glocestershire, au grand scandale du clergé, H. DENIS, la Philos. posit. juill.-août 1874, p. 76. M. Hodgson voudrait voir la coopération prendre la place de l'unionisme, É. DE LAVELEYE, Rev. des Deux-Mondes, 15 déc. 1876, p. 887.

ETYM. Mot dérivé des trade unions anglaises,

unions de métiers.

+ UNIPOLAIRE. Ajoutez || 2° Se dit aussi, en anatomie, des cellules nerveuses qui n'ont qu'un scul pôle.

UNIR. Ajoutez : REM. Dans les textes du XIIe et du xin siècles qui sont rapportés à l'historique, uni n'a que le sens d'égal, de plan, de poli. Mais en voici un du XIIe siècle où il a le sens de joindro Ses chiez [sa tête, d'un évêque qui avait eu la tête tranchée] ensi fut uniz à son cors, alsi com il ne fust pas jus trenchicz, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 131.

REM. On dit aussi

ÚNISERIE. Ajoulez : unisérial. Les canards volent en lignes obliques inclinées; les alouettes en longue file unisériale, et les pluviers en bandes rangées de front sur une même ligne horizontale, Journ. offic. 25 oct. 1875, p. 8843, 2 col.

+UNISSEUR (u-ni-seur), s. m. Celui qui unit, produit l'union des cœurs. J'ai une lumière particulière qui me fait voir que l'unité de notre cœur [de son cœur et de celui de sainte Chantal] est un ouvrage de ce grand unisseur [Dieu], ST FRANÇOIS DE SALES, dans Hist. de sainte Chantal, éd. Paris, 1870, t. I, p. 369.

+ÚNISSONNANCE (u-ni-so-nan-s'), s. f. Néologisme. Qualité de ce qui est unissonnant, ou qui n'a qu'un son. Son oreille était bercée, ainsi que la mienne, de l'unissonnance des vagues, CHATEAub. Mémoir. d'outre-tombe, éd. de Bruxelles, t. 1, Un moment dans ma ville natale, Souvenirs de la Villeneuve, etc.

UNITÉ Ajoutez: || 13° Terme de physique. Unité Siemens quand un courant électrique traverse un circuit conducteur, son intensité dépend de la conductibilité de ce circuit; et plus cette conductibilité est grande, moins on dit que ce circuit offre de résistance au passage du courant; dès lors on a nommé résistance à la conductibilité électrique, ou, simplement, résistance électrique, la propriété qui est l'inverse de la conductibilité; et, dans les comparaisons expérimentales, on a pris pour unité de mesure une longueur connue d'un corps conducteur déterminé, d'une section également connue. Parmi les unités proposées, l'unité Siemens représente une colonne de mercure d'un mètre de longueur sur un millimètre carré de section, à la température de zéro.

+ UNIVERSALISATION (u-ni-vèr-sa-li-za-sion), s. f. Action d'universaliser. En cherchant à nous expliquer comment le suffrage universel s'était

Jimplanté dans notre pays, l'honorable rapporteur a laissé échapper ces mots singuliers: par des concessions successives, on est arrivé à l'universalisation, Journ. offic. 5 juin 1874, p. 3759, 3° col. + UNIVERSALISME. Ajoutez: || 2° En un sens général, doctrine qui embrasse l'universalité des choses. Nous montrerons que toutes ses institutions primitives [du christianisme] sont animées de cet esprit; nous verrons par quelle pente fatale il a promptement été entraîné à déchoir de cet universalisme, PRESSENSÉ, Journ. des Débats, 31 mars 1877, 3° page, 5o col.

UNIVERSITÉ. Ajoutez : || 6° Aujourd'hui, d'après la nouvelle loi sur l'enseignement de 1875, établissement qui ne dépend pas du gouvernement, et qui comprend plusieurs facultés ou toutes.

+ UPANISHAD (u-pa-ni-chad'), s. f. Terme de théologic brahmanique. Nom de commentaires religieux et philosophiques, que les brahmanes considèrent comme faisant partie de la révélation, F. BAUDRY, Journal des Débats, 8 novembre 1877, 3o page, 4o col.

ETYM. Sanscrit, upanishad, de uрa, gгес iñò, ni préfixe, et shada, aller.

UREUS (u-ré-us'), s. m. Terme d'antiquité. Figure d'un petit serpent que les anciens Egyptiens considéraient comme un des symboles de la royauté; disposé en nœud à sa partie inférieure, le col dressé, il est placé sur le devant du pschent dcs pharaons.

- ETYM. Egypt. ara, nom de ce serpent; les Grecs, par un jeu de mot, le rattachèrent à oùpà, queue, et en firent oùpaios.

URANIEN (u-ra-niin), s. m. Se disait, au XVII siècle, de ceux qui mettaient le sonnet d'Uranie de Voiture, au-dessus de celui de Job par Ben

serade.

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† URDA (ur-da), s. f. La 167° planète télescopique, découverte en 1876 par M. Peters.

H

† URDU. Ajoutez : || Adjectivement. La langue urdue, GARCIN DE TASSY, la Langue el la Littérature hindoustanies, en 1875, p. 15.

REM. Plusieurs prononcent ourdou. à un certain moment du langage révolutionnaire, URNE. || Ajoutez: || 10° Vider les urnes, s'est dit, pour vider les verres. Après que chaque partie du programme [d'une fête en l'honneur de Marat] de l'époque, de vider les urnes, ce qui veut dire est accomplie, il est prescrit, dans le style étrange de vider les verres, H. BAUDRILLART, Rev. des DeuxMondes, 1er juillet 1872, p. 126.

† UROLOGIE (u-ro-lo-jie), s. f. Ltude de l'urine, tant à l'état sain qu'à l'état de maladie. Un mémoire imprimé intitulé: Essai d'urologie clinique.... l'urologie peut être utilisée en clinique et doit être placée sur le même rang que les autres moyens d'exploration, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 29 mars 1877, p. 2552, 2° col.

ETYM. Oupov, urine, et λóyoç, étude. †URUBU (u-ru-bu), s. m. Espèce d'oiseaux de proie du genre percnoptère.

+ USAGE. Ajoutez : 1| 2° Qui a servi, qui a fait de l'usage. En tarif conventionnel, on applique aux sacs neufs importés vides..., aux sacs usagés, la franchise afférente aux articles d'emballage ayant servi, Douanes, Tarif de 1877, note 518. †USEMENT (u-zc-man), s. m. Ancien terme de droit. Nom donné, en Bretagne, aux usages locaux, MÉHEUST, dans Mémoires de la Société centrale d'agriculture, 1873, p. 299.

+ USINAGE (u-zi-naj'), s. m. Action d'usiner,

état des pièces qui ont été usinées. Atelier d'uslnage des culasses, Journ. offic. 20 mai 1876, p. 3460, 3o col.

† USINER (u-zi-né), v. a. Terme de technologie Soumettre une pièce ébauchée à l'action d'une machine-outil. Usiner une bielle, un excentrique, un canon, une culasse; il s'emploie pour distinguer le travail par une machine-outil du travail fait à la main.

USTENSILE. Ajoutez: || 4° Au plur. Dans l'exploitation du bois de flottage, indemnité de 30 francs que l'on donne au premier compagnon, quand le train est formé et prêt à partir, Mémoires de la Société centrale d'agriculture, 1873, p. 265.

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REM. Ajoutez || 2. La forme utensile se trouve encore au commencement du XVIe siècle La vaisselle et les autres utensiles..., GARCILASSO DE LA VEGA, Hist. des Yncas, t. I, p. 345 (traduction de Baudoin, éd. de 1704).

compte des utensilles de la maison et autres HIST. Ajoutez: xv s. Et lui faictes rendre choses par lui receues son temps durant (1430), MARCHEGAY, Lettres-missives originales du chartrier de Thouars, p. 8.

+ USTENSILIER (u-stan-si-lié), s. m. Terme de théâtre. Homme employé à l'entretien des ustensiles. Théâtre national de l'Opéra: Administration, peintres décorateurs, figuration, comparses externes, brigade des ustensiliers, Journal offic. 15 sept. 1875, p. 5358, 3o col. UTILE.

HIST. Ajoutez || XIVe s. Se la novitez est de choses utiles et bones..., Biblioth. des ch. 1873, p. 16.

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HIST. XII S. À moi

UTILEMENT. Ajoutez: semblet utlement moi nient avoir entendut les choses..., li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 105. || XIV s. Se elle [la nouveauté] est sobriep. 16. Supervacue, nient útlement, ESCALLIER, ment et utielement ordenée..., Biblioth. des ch.1873, Vocab. lat.-franç. 2441.

donné en 1822 par M. John Stuart Mill à une so+ UTILITAIRE. ETYM. Société utilitaire, nom ciété de jeunes gens qui se proposaient de dis

cuter les principes fondamentaux de la doctrine de Bentham. Sorti de cette humble origine, ce

D

mot fit son chemin et prit rang dans la langue, je ne l'avais pas inventé, je l'avais trouvé dans une des nouvelles de Galt, les Annales de la paroisse, où un ecclésiastique écossais, dont le livre était supposé l'autobiographie, exhortait ses paroissiens litaires, à ne pas abandonner l'Évangile pour se faire uli» J. STUART MILL, mes Mémoires, p. 75, trad. Chazelles, Paris, 1874. Če mot est d'ailleurs trèsbien fait, les noms en té formant leurs adjectifs université, universitaire, etc. en taire unité, unitaire; hérédité, héréditaire;

+ UTOPIQUE (u-to-pi-k'), adj. Qui a le caractère de l'utopic. Tant que le congrès [ouvrier] a duré, elle [la presse réactionnaire] s'est appliquée à donner un relief particulier aux déclamations et aux propositions utopiques, en laissant volontiers dans l'ombre les propos raisonnables et les motions sensées, le Temps, 15 oct. 1876, 1TM page, 5 col. Faire luire aux yeux des promesses utopiques qu'il sera impossible de réaliser, le Charivari,

7 oct. 1876.

† UVAIRE (u-vê-r'), s. f. Groupe de plantes ligneuses des contrées tropicales, dont quelques espèces donnent des fruits comestibles.

†UVAL, ALE (u-val, va-l'), adj. Qui a rapport au raisin. || Station uvale, lieu où l'on fait une cure par le raisin. La France, si riche en cépages de toute espèce, devrait, elle aussi, avoir des stations uvales, Opinion nationale, 23 oct. 1874, 2 page, 6° col..

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V

VAI

VAL

VAN

VACANT. Ajoutez: || 4° Nom, dans le Midi, de + VAILLANTISTE (va-llan-ti-st', ll mouillées), s. | marque que plusieurs valides, trouvant le métier terres incultes ou improductives, Contrib. indirect.m. Nom d'une secte de convulsionnaires. C'est de gueuser bien plus doux que le leur [de labouLeltre commune, 26 mars 1874. qu'en présence des recrues de convulsionnaires.... reurs], demeurent dans la fainéantise, BOISLISLE, qui faisaient secte et des sectes à plusieurs bran- Correspond. contrôl. génér. des finances, p. 311, ches, les augustiniens, les vaillantistes..., il fallait 1693. bien intervenir, STE-BEUVE, Port-Royal, 3o éd. t. VI, p. 79.

VACHARD (va-char), s. m. Terme populaire. Celui qui s'étend comme une vache, au lieu de se livrer à la besogne. Détestable employé, caractère en dessous, écrivant toujours la tête dans la main et les jambes étendues, type de l'employé de bureau fainéant, du vachard, Gaz. des Tribunaux, 25-26 août 1873, p. 819, 2o col.

VACHE. Ajoutez 23° Terme de concours. Vache de bande, vache choisie parmi cinq ou six bêtes déjà choisies comme une élite. Les vaches de bande achetées pour Paris sont choisies parmi les plus belles espèces des provenances auxquelles appartiennent les meilleurs bœufs, A. HUSSON, les Consommations de Paris, p. 137. || 24 Dans le quartier de Cette, nom d'un filet traînant pour la pêche, Statistique des pêches maritimes, 1874, p. 115. || 25 Fig. et populairement. Etre vache, n'être qu'une vache, être mou, paresseux.

+ VACHE-BICHE (va-che-bi-ch'), s. f. L'antilope bubale (voy. VACHE, no 13, au Dictionnaire). || Au plur. Des vaches-biches.

VACHER. Ajoutez || 2° Adj. Vacher, vachère, qui a rapport aux vaches. La foire vachère de Saint-Hilaire, qui a eu lieu lundi dernier, a été favorisée par un beau temps, le Nouvelliste d'Avranches, 19 nov. 1876.

VACHERIE. -HIST. XIV s. Ajoutez: Refaire... la cheminée de la vacherie toute neuve (1336), VARIN, Archives administ. de la ville de Reims, t. II, 2o part. p. 749.

† VACHOTTE (va-cho-t'), s. f. Nom vulgaire du gouet commun.

+ VACOA (va-koa), s. m. Le même que vaquois (voy. ce mot ci-dessous). || On trouve aussi vacua. Sacs de vacua, Journ. offic. 20 août 1877, p. 5893, 3o col.

VALIDER. Ajoutez: Il n'a pas besoin d'avoir raison pour valider ses actes, BOSSUET, Avertisse

VAIN. Ajoutez: || 9° Terme de forestier. Se-ment 5.
mence vaine, semence qui ne germe pas. Il est
prudent de rejeter les premières semences tom-
bées: elles sont généralement piquées ou vaines,
G. BAGNERIS, Manuel de sylvicult. p. 232, Nancy,
1873.

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REM. Ajoutez | 2. Corneille a employé tu vaincs: Plus tu vaincs la nature et l'oses maltraiter, Plus cette grâce abonde..., Imit. 11, 5877. A l'occasion il convient de suivre son exemple.

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VAIR. Ajoutez : REM. Dans le blason le vair n'est pas un métal; il constitue, avec l'hermine,

les deux fourrures du blason.

† VAISSELIER. Ajoutez :- REM. On trouve aussi écrit vaissellier. Batterie de cuisine, poêles, chaudron, armoires, tables, bois de lit, vaissellier, l'Avranchin, 29 août 1875. Cette orthographe vaut mieux. Vaisselier viendrait de vaissel, et non de vaisselle. Il en résulte que la prononciation doit être figurée : vè-sé-lié.

VAISSELLE. Ajoutez || Vaisselle vinaire, cuves, tonneaux, etc. Villeneuve [Hérault] n'a pas été épargnée; les bas quartiers ont été submergés; la vaisselle vinaire, actuellement mise en usage dans presque tout notre département, a été emportée par le torrent..., Messager du Midi, dans Gaz. des Trib. 16 sept. 1875, p. 895, 4o col.

HIST. XVI S. Ajoutez : La loy des monnoyes d'argent estoit tousjours esgale à la loy des orfevres, tellement qu'on ne pouvoit rien perdre en la vaisselle que la façon, ce qui nous est encore de† VACOUF (va-kouf), s. m. Voy. WACOUF au Sup-meuré en commun proverbe: c'est vaisselle d'arplément.

† VACUOLAIRE (va-ku-o-lê-r'), adj. Terme didactique. Qui a rapport aux vacuoles; qui contient des vacuoles. La meulière de la Maladrerie est vacuolaire; dans les parties centrales du bloc, les vacuoles sont à peu près vides et traversées par des lamelles de silex, ST. MEUNIER, Acad. des sciences, Comptes rendus, t. LXXXIV, p. 577.

+ VA-DEVANT. Ajoutez: || 2° Nom, dans les fermes de la Vienne, du premier domestique de culture, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 296. +VADROUILLE. Ajoutez : — REM. Le même que badrouille, (voy. ce mot au Dictionnaire).

2. VAGUE. Ajoutez: || 10° Année vague, année de 365 jours, sans l'intercalation périodique d'un jour bissextile; ainsi dite parce qu'à la longue les saisons naturelles ne correspondaient plus aux divisions mensuelles, et que le commencement de chaque mois parcourait le cercle entier de l'annéc. Mémoire [de M. de Rougé] sur quelques phénomènes célestes, rapportés sur les monuments égyptiens avec leur date du jour dans l'année vague, FERD. DELAUNAY, Journ. offic. 7 janvier 1873, p. 89, 3 col. || 11° Subst. m. Un vague, un terrain non occupé, non planté. De nombreux vides et des vagues considérables s'y rencontrent presque partout [dans les forêts du comté de Nice], L. GUIOT, Mémoires de la Société centrale d'agriculture, 1874, P 142.

HIST. Ajoutez || XIV s. Onques puis ne fut parlé de celle noble compaignie, et m'est advis qu'elle soit alée à neant, et la maison vague [vide] demourée, J. LE BEL, Les vrayes chroniques, t. II,

P. 174.

† VAHEA (va-é-a), s. m. Espèce d'arbre (vahea madagascariensis gummifera, Lamarck). Le vahéa ¡de Madagascar] donne en quantité de la gomme élastique aussi bonne que celle du caoutchouc de la Guyane, E. BLANCHARD, Rev. des Deux-Mondes, 1er sept. 1872, p. 218.

gent, on n'y pert que la façon, JEAN BODIN, Discours sur le rehaussement et diminution des monnoyes, Paris, 1578, feuille tjjj (il n'y a pas de pagination).

+ VAISSERON (vè-se-ron), s. m. Nom vulgaire du laitron lisse.

+ VALA (va-la), s. f. La 131° planète télescopique, découverte en 1873 par M. Peters.

+ VALENTIN, INE (va-lan-tin, ti-n'), s. m. et f. Valentin, soupirant que chaque jeune fille choisissait, dans plusieurs villes de province, le dimanche des brandons, et valentine, la jeune fille à l'égard du soupirant. La veille du 14 février, jour de saint Valentin... de cette manière chacun a double valentin et double valentine... on tient encore pour autre sorte de valentin ou de valentine le premier garçon ou la première fille que le hasard fait rencontrer.... ces lettres dites valentines, dont le nombre s'élève chaque année à plusieurs millions en Allemagne..., Journ. offic. 14 février 1869, p. 193, 4o, 5o et 6° col.

† VÁLÉNTINITE (va-lan-ti-ni-t'), s. f. Terme de minéralogie. Oxyde d'antimoine, incolore, blanchâtre.

VALERINE (va-lé-ri-n'), s. f. Nom général des combinaisons qui résultent de l'action de l'acide valérique sur la glycérine.

1. VALET. Ajoutez : || 17° Dans le moyen âge et parmi les corporations ouvrières, nom de l'apprenti qui devenait ouvrier. Après la rude épreuve de l'apprentissage, l'apprenti devenait valet; à partir de ce moment, il était émancipé, OCTAVE NOËL, Journ. offic. 6 mars 1877, p. 1718, 2o col.

VALETET (va-le-tè), s. m. Nom donné au bord latéral du filet de pêche, Décret du 7 juin 1852, Pêche du hareng, art. 10.

VALEUR. Ajoutez || 15° Manière d'apprécier le mérite des concurrents à l'École des beaux-arts. Diplôme [d'architecte], que l'on n'obtient qu'après avoir remporté douze valeurs en première classe 1. VAILLANT. Ajoutez: || 2° S. m. Nom vulgaire et à la suite d'épreuves..., Journ. offic. 7 août d'un gros d'argent au cavalier armé, qui se frap-1875, p. 6468, 2° col. pait en Flandre et dans le Hainaut, au XIIIe siècle VALIDE. Ajoutez || 4° Il se dit quelquefois, substantivement, des hommes valides. L'on re

et au commencement du XIV.

VALLÉE. Ajoutez || 7° Terme d'exploitation houillère. Galerie qui descend dans la couche de houille suivant la direction de son pendage, et qui aboutit à une coistresse.

+ VALLONÉE. Ajoutez || On trouve aussi valonie. Le cachou ou terre du Japon; la ciguë, plante réputée, en Amérique, très-riche comme agent tannant; le divi-divi, fruit d'un arbre d'Amérique ainsi nommé; la noix de galle, la valonie et enfin divers autres produits, Enquête, Traité de commerce avec l'Angleterre, t. vi, p. 747.

ETYM. Bas-lat. vallania, valania, châtaigne, que l'on dit dérivé du lat. balanus, gland. Mais c'est de l'all. Wallnuss, noix, qu'il faut le rapprocher. Wallnuss est composé de Nuss, noix, et de Wall, qui représente walsch, welche la noix du pays welche. Au reste ce val ou wat se trouve dans gauge, qui signifie noix en certaines provinces (voy. GAUGE).

+ VALLONER. Ajoutez: || 2° V. réfl. Se vallonner, être creusé de vallons. Aux environs d'Hermanli, le terrain se vallonne, BERGER, Journ. des Débats, 3 juillet 1873, 3° page, 5o col.

+ VALORIMETRE (va-lo-ri-mè-tr'), s. m. Néologisme. Mesure des valeurs. Quand on parle de valeur monétaire, il ne s'agit pas de savoir s'il vaut mieux se servir pour la mesurer d'un ou de deux valorimètres d'inégale grandeur; il s'agit de savoir s'il est plus commode de se servir, pour avoir un valorimètre stable, de la valeur de l'or ou de celle de l'argent, J. GARNIER, Journ. offic. 4 mars 1877, p. 1663, 1 col.

+ VALTERIE (val-te-rie), s. f. Nom, dans le Loiret, des assemblées où se louent les domestiques, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 190.

- ETYM. Valet. Remarquons toutefois que c'est une altération locale de prononciation pour valetterie.

VAMPIRE.

+VALTURE (val-tu-r'), s. f. Terme de marine. Liure particulière du pied d'un mât partiel avec le ton du bas mât qui est immédiatement inférieur. ETYM. Ajoutez: C'est un mot slave qui se trouve dans les langues russe, tchèque et polonaise, sous la forme oupir, d'où l'on peut déduire une forme archaïque rompir. + VAMPIRIQUE. Ajoutez : aussi vampiresque. Elle a quelque chose de vampiresque, et son regard vous magnétise, BÜRGER, Salons de 1861 à 1868, t. II, p. 111. †VANADIUM. Ajoutez : ETYM. Vanadis, sur- .

REM. On trouve

nom de la déesse scandinave Freyja.

+ VAN DYCK (van-dik), s. m. Nom d'un célèbre peintre hollandais. || Brun de Van Dyck, rouge de Van Dyck, sorte de brun, sorte de rouge. On range dans la même classe [oxydes de fer artificiels] les préparations que l'on désigne communément dans le commerce sous les noms de brun de Van Dyck et de rouge de Van Dyck ou tête de mort, et qui sont, du reste, de simples protoxydes de fer, Douanes, Tarif de 1877, note 356.

+VANGUIER (van-ghié), s. m. Arbre fruitier de Madagascar (vanguieria edulis, de la famille des rubiacées). Il y a les vanguiers, qui portent des quantités de fruits gros comme des pommes et bons à manger, E. BLANCHARD, Rev. des Deux-Mondes, 1er sept. 1872, p. 219.

VANILLERIE (va-ni-lle-rie, ll mouillées), s. f. Lieu planté en vanilliers (il vaudrait mieux dire vanillière). Ne féconder que deux fleurs par grappe sur les vanilliers cultivés en vue du produit; renouveler les vanilleries ainsi ménagées tous les quinze ans, et tous les sept ans quand on féconde toutes les fleurs, Journ. offic. 10 août 1874, p. 5745, tre col.

en

† VANILLINE. Ajoutez || 2° Substance qui constitue le principe odorant de la vanille et tirée

soit de la vanille, soit des conifères. Depuis | rochium. La forme verochium montre que le mot
quelque temps, on importe de divers pays, notam- tient à l'ital. verricello, treuil, et provient du la-
ment d'Allemagne, une substance qui est désignée tin veru, broche. Verochium est un diminutif de
dans le commerce sous le nom de vanilline et veru (vericellum), et varoquiau représente varo-
dont l'arome a la plus grande analogie avec celui chiellum.
de la vanille; la vanilline, substance obtenue du
suc des conifères traité par des agents oxydants
(bichromate de potasse et acide sulfurique), n'est
pas importée en nature..., Douanes, Lettre com-
mune, 3 avril 1876, no 302.

1. VASE, s. f. Ajoutez : || 2° Ver de vase, voy. VER, n° 14, au Supplément.

VASIER, IÈRE (vá-zié, ziè-r'), adj. Qui a rapport à la vase. Les droits sont dus sur les houilles par les bateaux dragueurs et les bateaux vasiers, Douanes, Tarif de 1877, note 273.

† VASSIVE (va-si-v'), s. f. Nom donné, dans le département du Cher, aux brebis antenaises, les Primes d'honneur, p. 382, Paris, 1874.

† 2. VANNE (va-n'), s. f. Ce qui provient du nettoyage des grains au moyen du van. M. Espitalier, croyant avoir affaire, en 1868, à des parties de terrain salé et ne connaissant pas alors le phyl- | loxéra, traita les premiers points d'attaque, selon ETYM. Du Cange a vaciva bestia, bête née l'usage du pays [la Camargue], en répandant sur le d'une vache. Mais rien, dans le texte allégué, ne sol de 500 à 700 mètres cubes de sable par hectare, l'autorise à donner cette interprétation; et le mot qui était recouvert de vannes de blé pour le fixer, serait vaccinus, et non vacivus. C'est par notre Rapport de la commission du phylloxera de l'Hé-vassive qu'il faut interpréter le vaciva bestia de rault, dans Journ. offic. 10 août 1874, p. 5742, 2° col. Du Cange; et, à son tour, vassive est interprété HIST. XIII s. Ajoutez: Ne por par le lat. vacivus, qui veut dire dépourvu vaquant si ne lor avint Bien, k'il n'ait pris [prix] civus virium, faible. En effet une bête très-jeune des miex vanés [choisis, d'élite, conme nous di- est une bête dépourvue [de force]. sons triés sur le volet], Li chevaliers as deus espées, v. 9742. Des miex vaillanz, des miex vanez, GAUTHIER DE COINCY, 659. Pure et bien vanée, ID.

VANNER.

184.

VANTANCE (van-tan-s'), s. f. Archaïsme. Action de vanter. C'est une sorte de vantance d'amitié, que de la vouloir exalter par la jalousie, Saint FRANÇOIS DE SALES, Introduction à la vie dévote, III, 38. Ces vantances affaiblissent et font mettre en doute les vrais périls, CHATEAUBRIAND, Mémoires d'outre-tombe, éd. Bruxelles, t. v, Journée militaire du 28 juillet (vers la fin de la section).

HIST. XIII s. Et je puis bien faire voire vantance Que je fais plus pour Dieu que nus amans, Romancero, p. 95. || XIV s. Une vertu moienne est opposée à vantance ou vanterie, ORESME, Éth. 133. || xv s. Seigneurs, tost vous voy repentir De faire ce que disiez; Vos vantances devisiez, Et maintenant voulez tuit fuire, la Passion N. S. J.-C. || XVI s. La vantance qui semble tousjours estre attachée aux propres tesmoignages, MONT. II, 60. + VANZEY (van-zè), s. m. Nom, en Abyssinie, du sébestier. Le sébestier ou vanzey qui fait l'ornement de toutes les villes, CORTAMBERT, Cours de géographie, Paris, 1876, p. 591.

VAQUER. Ajoutez : || 5 Avoir un congé, en parlant d'un écolier. De conseil pris avec M. de Mon ́tausier, je ferai la leçon demain; et l'après-midi, monsieur, nous ferons vaquer Monseigneur [le Dauphin], Boss. Lett. à Huet, dans Correspond. 25 déc. 1876, p. 1084.

+ VAQUOIS (va-kof), s. m. Arbre fruitier de Madagascar (pandanus edulis). Le vaquois comestible donne des grappes de fruits d'une saveur douce que les Malgaches tiennent en estime, E. BLANCHARD, Rev. des Deux-Mondes, 1er sept. 1872, p. 213. || On trouve aussi vacoa. Les sacs dont on se sert pour l'emballage [des sucres Bourbon] sont faits avec les feuilles de vacoa, que l'on coupe vertes, que l'on fait sécher à l'air, et que l'on fend ensuite en lanières de deux centimètres environ de largeur, ED. MORIN, Mém. d'agr. etc. 1870-71, p. 223. VARE. Ajoutez : REM. La vare de la Confédération Argentine vaut 0,866.

VARIATION. Ajouteż: || 9° Terme d'horlogerie. Variation du plat au pendu, différence de marche d'un chronomètre, lorsqu'on le place horizontalement, ou lorsqu'on le suspend verticalement, ce qui rend les conditions d'équilibre moins satisfaisantes. VARIÉTÉ. || 2° Ajoutez Je suis convenu, par semaine, de sacrifier à des variétés une lettre quand je le pourrais, et que je n'aurais pas quelque sujet intéressant à traiter, L. du P. Duchêne, 176 lettre, p. 2

+ VARNIAS (var-ni-as'), s. m. Sorte de tabac à fumer. Tabacs à fumer : scaferlaty Virginie, 16 fr. le kil., scaferlaty varnias, 16 fr. le kil., scaferlaty Maryland, 16 fr. le kil., Journ. offic. 6 déc. 1875, P. 10054, 2 col

+ VAROQUE (va-ro-k'), s. m. Nom, en Normandie, du bâton qui sert à enrouler une grosse et longue corde autour du tourniquet placé à l'arrière de la charrette, afin de maintenir les gerbes qui y sont chargées, delboulle, Gloss. de la vallée d'Yères, p. 335.

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† VASSIVEAU (va-si-vô), s. m. Nom, dans le département du Cher, des agneaux d'un à deux ans, les Primes d'honneur, p. 368, Paris, 1874. ETYM. Dérivé de vassive. VASTE.

REM. Ce n'est qu'après d'assez longs débats que ce mot a été admis, au xvII° siècle, en un sens favorable et non pas péjoratif, en rapport avec le vastus latin. On soutenait que l'étendue juste et réglée fait le grand, tandis que la grandeur démesurée fait le vaste. Le témoignage le plus curieux qui soit resté de ces débats, est la très-spirituelle Dissertation de Saint-Evremond sur le mot vaste, adressée à MM. de l'Académie française (Œuvres de Saint-Évremond, t. IV. p. 1, Amsterdam, 1726) (note de M. Ch. Berthoud).

VASTIERE (va-stiè-r'), s. f. Nom, dans le comté de Nice, de certains terrains communs servant à la pâture. A Sospel, on les parque [les animaux], chaque nuit, dans les champs, au pied même des oliviers qu'ils doivent fumer; il en est ainsi dans les communes étendues, où le prix du transport de l'engrais, de l'étable au champ cultivé, coûterait beaucoup; cela s'appelle faire des vastières; c'est surtout au printemps que les vastières sont productives; l'herbe qui commence à pousser est dévorée avec avidité par les animaux affamés, L. GUIOT, Mém. soc. centr. d'agric. p. 275.

ETYM. Lat. vastus, au sens de désert, inculte. + VASTITÉ. Ajoutez: Si je n'avoue avec vous qu'il n'y a pas un coin de la vastité de ses entrailles qui ne soit rempli de vertu et rembourré d'excellentes intentions, BALZAC, Lett. inédites, LIII, éd. Tamizey-Larroque.

+VASTITUDE (va-sti-tu-d'), s. f. Néologisme tiré du latin. || 1° Grand espace désert. Tu descends avec le Nil des vastitudes de la Nubie jusqu'aux plages de la Méditerranée, M DE GASPARIN, Vesper, 2° éd. Paris, 1862. Caravane, fil noir jeté dans les vastitudes, ID. ib. || 2° Grande étendue, au propre et au figuré. Telle était la façon la plus simple et en même temps la plus grandiose de concevoir cette décoration d'un opéra; c'est aussi celle à laquelle M. Baudry s'est arrêté, sans se dissimuler la vastitude de l'entreprise, E. BERGERAT, Journ. offic. 25 août 1874, p. 6159, 100 col.

ETYM. Lat. vaslitudinem, de vastus, vaste.

† VA-TE-LAVER (va-te-la-vé), s. m. Dans le langage populaire, volée de coups. Il regardait les gens, tout prêt à leur administrer un va-te-laver, E. ZOLA, l'Assommoir, p. 328.

† VAUDEIRE on VAUDÈRE (vô-dè-r’), s. f. Nom d'un vent qui vient de la vallée du Rhône et souffle par rafales sur le lac de Genève; c'est une espèce de föhn (voir ce mot au Supplément). || Il y a un diminutif vauderon, s. m.

dit

- ETYM. Origine inconnue. Le proverbe patois Vaudeire do matin Fa veri lo moulin; Vaudeire de nè Fa setzi lè golliès (vaudeire du matin fait tourner le moulin, c'est-à-dire amène la pluie; vaudeire de la nuit fait sécher les flaques d'eau (note communiquée par M. Ch. Berthoud). || Ce mot est au Dictionnaire sous la forme VAUDAIRE. VAUDEVILLE. ETYM. Ajoutez: Voici des exemples de la forme voix de ville: Adrian Le Roy, dans son recueil publié en 1571, Livre d'airs de cour miz sur le lutte, nous donne une preuve que l'une des deux appellations [airs de cour] avait succédé à l'autre [voix de ville]. Dans sa dédicace à très-excellente Caterine de Clermont, comtesse de Retz, il dit, au sujet des chansons qui suivent dans son volume l'Instruction pour la tablature du lutte: Je me suis avisé de lui mettre en queue pour le seconder ce petit opuscule de Chansons de cour beaucoup plus legeres, que jadis on appeloit voix de ville, aujourd'hui airs de cour. En 1561, Layolle avait publié à Lyon Chansons el voix-de-ville, et en 1575, quoi qu'en eût dit A. Le Roy quatre ans auparavant, on voyait encore paraître à Paris Recueil de chansons en forme de voix-de-ville, par Jean Chardavoine, » ED. FOURNIER, Chansons de Gaultier Garguille, p.7, Janet, 1868. † VAUTROT. Ajoutez : REM. Le grèbe n'a jamais été appelé vautrot que dans la table du vol. x de l'Hist. des oiseaux de Buffon, où on lit, p. 272, ch. 1: « Vautrot populairement dans quelques provinces: grèbe, vol. ш, p. 107. » Or, à ce renvoi, on trouve douze synonymes provinciaux pour geai; aucun d'eux ne ressemble à grèbe, qui est ici évidemment une faute d'impression pour geai. Le vautrot n'est donc synonyme que du geai.

+ VAUVERT. Ajoutez: On y ravaude, on y cousine, On y chatouille sa voisine; Bref, tant en été qu'en hiver, On fait le diable de Vauver, les Aventures de M. d'Assoucy, t. II, p. 224, 2 vol. Paris, 1677.

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HIST. Ajoutez: XIV S. Aux chartreux de Vauvert emprès Paris, pour LXXIII muys de vinages qu'ilz prennent chascun an sur ladicte terre à heritage (1378), VARIN, Archives administr. de la ville de Reims, t. II, p. 494.

VEAU. || Proverbe. Ajoutez || Changement d'herbe réjouit les veaux, se dit pour exprimer que les changements plaisent d'ordinaire aux jeunes gens. || On voit à la boucherie plus de veaux que de bœufs, c'est-à-dire il meurt plus de jeunes que de vieux.

+ VÉCORDIE (vé-kor-die), s. f. Mot inusité tiré du latin. Sottise, manque de cœur, d'esprit. Aurai-je toujours sujet de me plaindre de la vécordie du dur et de l'indisciplinable Rocolet [un imprimeur] ? BALZAC, Lett. inédites, x, éd. TamizeyLarroque. Que dites-vous de la fatale vécordie de Rocolet? ID. ib. XII.

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VECU. Ajoutez || Fig. Il est, dans cet amas de documents et de souvenirs qu'ils [les gens du XVIII siècle] nous ont laissés, bien des drames ignorés..., j'entends des drames vécus, de véritables événements dramatiques où des personnages en chair et en os ont joué leurs roles, GLARETIE, Journ. offic. 9 déc. 1876, p. 9166, 3 col. Son Ecole des frères [du peintre Bonvin] est un excellent ta+ VATICINATION. Ajoutez: Comme je sais pour-bleau, solidement peint, vrai de ton, vu, vécu, tant.... que V. A. S. est présentement dans le goût éprouvé et coloré comme un Ostade, Rev. Britan. des vaticinations, voici certaine centurie, CHAULIEU, juin 1874, p. 458. Ép. à Mme la princesse de Conti, Euvr. div. Amst. 1750, p. 108.

HIST. XVI S. L'opinion du peuple estoit vaticination n'estre jamais des cieulx donnée sans fureur et branslement de corps, RAB. III, 45. S'il est loisible à Panatius de soustenir son jugement autour des aruspices, songes, oracles, vaticinations, desquelles choses les stoïciens ne doubtent aulcunement, MONT. II, 233.

+ VATICINER (va-ti-si-né), v. n. Mot forgé du latin. Faire des vaticinations, des prédictions, des prophéties. Qui ne se rappelle Delescluze vaticinant dans le Réveil en 1850: Le peuple français va se lever dans ses comices, Journ. de Genève,

13 mars 1877.

ETYM. Lat. vaticinari, prophétiser (voy. VATICINATEUR au Dictionnaire),

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ETYM. Anc. franç. vedel, veau (voy. ce mot). + VEDISTE (vé-di-st'), s. m. Savant qui s'occupe l'étude du Véda, Rev. critique, 11 déc. 1875, p. 370. VÉGÉTAILLER (vé-jé-ta-llé, ll mouillées), v. n Végéter, avec un sens péjoratif. Vivre dans l'inaction, dans l'obscurité. Je ne veux point faire sensa tion, je veux végétailler doucement, B. CONSTANT, Lettre à Mme de Charrière, dans STE-BEUVE, Portraits litter t. I, B. Constant et Mme de Charrière.

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