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+ VÉGÉTALISER (vé-jé-ta-li-zé), v. a. Donner le | des significations tel qu'il est donné dans le Dic- | forme dans une chaussée ou une palissade. On recaractère végétal, la structure végétale. M. Schüt- tionnaire doit être interverti. zenberger a vu le noir d'aniline imprimé sur soie;

ÉTYM. Ajoutez: On trouve aussi au xvIe siècle verge comme nom de la baguette dont on se ser

on avait végétalisé la fibre par immersion dans
un bain de cellulose dissoute dans l'oxyde de cui-vait pour mesurer les liquides en fût, d'où vergier,

vre ammoniacal, RADAU, Rev. des Deux-Mondes, 15 août 1874, p. 905.

† VÉGÉTARIANISME (vé-jé-ta-ri-a-ni-sm'), s. m. Alimentation par les végétaux. Le vrai végétarianisme n'est pas l'état primitif de l'humanité, H. DE PARVILLE, Journ. des Débats, 25 oct. 1877, Feuilleton, 1re page, 3o col.

† VÉGÉTARIEN (vé-jé-ta-riin), s. m. Celui qui ne vit que de substances végétales. Les mêmes aliments que nous, carnassiers, nous tirons de la viande, le végétarien, secte plus religieuse que scientifique, les tire de ses choux, L. HERMANN, le Muscle, dans Biblioth. univ. et Rev. suisse, t. LIII, juin 1875, p. 215.

VÉGÉTER. Ajoutez:

REM. Comme végéter

s'emploie figurément, pour vivre dans une situation malaisée, il n'est pas rare de voir cette expression employée en parlant de plantes qui pous sent mal, mais auxquelles pourtant on ne peut rien demander de plus que de végéter. Végéter est bien employé dans l'exemple suivant: On se trouve dans un vestibule assez vaste garni de tapis; deux rangées d'arbustes verts y végètent été comme hiver, les Jeux en France, 1 vol. in-8°, 1871, Paris, Ch. Schiller, p. 79, si tant est que l'auteur n'ait pas voulu dire que ces arbustes verts poussent mal. Il est évident que végéter pour vivre mal ne peut se dire des végétaux.

VÉHÉMENCE. || 2° Ajoutez: Abreuver ce que la véhémence de la chaleur a desséché, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. VÉHÉMENTEMENT.

HIST. Ajoutez : || XVI s. Chose fort affectée et vehementement desirée, RAB. Pant. IV, 3.

† VÉHICULER (vé-i-ku-lé), v. a. Mot forgé du latin. Transporter comme par véhicule. Portée sur trois roues en fonte d'un petit diamètre et à larges jantes, elle [la cage-silo de C. Chéret] peut être véhiculée, même dans les terrains difficiles, Extr. de l'Est algérien, dans Journ. offic. 26 août 1873, p. 5573, 3o col.

ÉTYM. Lat. vehiculare, qui est supposé par vehiculatio (voy. VÉHICULE).

† VÉLAIRE (vé-lê-r'), adj. Terme de phonétique. Qui appartient au voile du palais. Le c vélaire, G. RAYNAUD, Bibl. des ch. t. xxxvII, année 1876,

p. 320.

ÉTYM. Lat. velum, voile.

+ VELETTE (ve-lè-t'), s. f. Petite voile gréée sur la vergue d'un grand mât dans les mauvais temps.

ÉTYM. Diminutif du lat. velum, voile. VÉLIN. Ajoutez : HIST. XIII S. Mustrerai i [j'y montrerai] mon livre escrit en veeslin, Vie de saint Auban, publiée par Robert Atkinson, Londres, 1876, v. 1839.

† VELLE (vè-l'), s. f. Nom limousin de la génisse.

- ÉTYM. C'est le féminin de ancien français veel (voy. VEAU).

† VELLÉDA (vèl-lé-da), s. f. La 126o planète télescopique, découverte en 1872 par M. Paul

Henri.

ÉTYM. Lat. Velleda, prophétesse des Germains, qui vivait du temps de Vespasien.

† VELOUTINE (ve-lou-ti-n'), s. f. Poudre de riz. On connaît depuis longtemps la veloutine Faÿ; M. Faÿ, qui a donné le nom à ce produit, a fait saisir... un certain nombre de boîtes de poudre de riz offertes au public sous la dénomination de veloutine, Gaz. des Trib. 25 juill. 1875, p. 715, 2o col. || La veloutine Faÿ est de la poudre de riz au bismuth.

jauger, et vergeur, jaugeur, MANTELLIER, Glossaire, Paris, 1869, p. 67. Au lieu d'origine inconnue, M. Bugge, Romania, no 10, p. 159, propose l'all. Viertel ou Viert, holl. viertel, virtel, mesure de capacité, proprement quart, quartaut. Mais, comme, à côté de velte, il y a verte ou verle et aussi vergue, et comme velte a aussi le sens de jauge, lequel appartient semblablement à vergue, M. Bugge ajoute: <<< Trois mots différents sont peut-être ici confondus: 1° verte ou velte, mesure de capacité, de l'all. Vierter; 2o vergue, jauge, du lat. virga; picard, vergue, petite gaule; 3° verle, diminutif suivant Scheler et représentant le lat. virgula. » Mais il n'y a qu'un seul velte, la mesure de capacité n'étant qu'une dérivation de la jauge. Dès lors l'étymologie par verge, virga, devient trèsprobable; et il faut écarter Viertel. Ce mot, qui présente tant de formes, en avait une de plus, c'est viote (voy. ce mot au Dictionraire).

+ VELVET. Ajoutez : RFM. Différence entre le velvet et la velvétine: les velours façon soie, dits velvets, diffèrent des velours autres, dits velveteens (velvétine), cords et moleskines, en ce que dans les premiers l'envers présente un tissu lisse où les fils de trame sont perpendiculaires à la chaîne, ce qui leur donne l'aspect d'un calicot, tandis que dans les autres velours l'envers est un tissu croisé; un des caractères des velours velvets est aussi d'être plus légers que les velours autres, Douanes, Tarif de 1877, note 526.

VÉNAL. HIST. XIII s. Ajoutez: Sauf ce que del venel [choses à vendre] que li home acheteront dedenz la vile de Saint-Quentin à paier le jor de l'achat ou errant [aussitôt), li maires les en puet justicier et destraindre del paier, Charte du Vermandois, dans Bibl. des ch. 1874, xxxv, p. 474.

VENDANGE. Ajoutez: || 5° Dans le langage administratif, vendange, le raisin simplement écrasé dans des cuves, par opposition à moût, qui est le

chausse la dernière rangée de broussailles pour lui permettre de résister au vent.... et bien l'appliquer contre le sol, afin de ne donner aucune prise aux ventouses; car, en une seule nuit, le travail de plusieurs jours peut être perdu [il s'agit de la fixation des dunes], G. BAGNERIS, Man. de sylvic. p. 293, Nancy, 1873.

VENTRE. || 16° Ajoutez : || Ventre de moi, sorte de juron. Ventre de moi! que deviendrai-je? SCARR Virg. Iv.

† VENTURISER (SE) (van-tu-ri-zé'), v. réfl. Prendre les allures d'un certain Venture de Villeneuve, aventurier qui joue un rôle dans le quatrième livre des Confessions de J. J. Rousseau. Pour comprendre à quel point la tête me tournait alors, à quel point je m'étais, pour ainsi dire, venturisé, il ne faut que voir combien tout à la fois j'accumulai d'extravagances, J. J. ROUSSEAU, Confess. IV.

VÉNUS. Ajoutez: || 8° La Vénus attrape-mouches, dionxa muscipula, Journ. offic. 26 nov. 1876, p. 8720, 2o col. || 9° Populairement et fig. Coup de pied de Vénus, accident syphilitique. Avec une autre drogue, on chasse le mal occasionné par des coups de pieds de Vénus, L. du P. Duchêne, 16 lettre, p. 3.

† VÉNUSTÉ. Ajoutez : - REM. Le passage de Chateaubriand cité d'après le Dictionnaire de Dochez se trouve dans Mém. d'outre-tombe, éd. de Bruxelles, t. 1, Mon donjon.

† VENVOLE. Ajoutez : REM. Le passage de Chateaubriand cité d'après le Dictionnaire de Dochez se trouve dans Mém. d'outre-tombe, éd. de Bruxelles, t. II, Ess. hist. sur les révol.

VER. Ajoutez : || 14° Ver de vase, larve d'un petit diptère, le chironome; elle est rouge et est employée par les pêcheurs comme appât, E. BLANCHARD, Rev. des Deux-Mondes, 1er oct. 1874, p. 606

† VÉRAISON. Ajoutez: Dans la Côte-d'Or, aux environs de Beaune, la vigne est resplendissante de force.... dans les bons vins, les raisins sont en pleine phase de véraison, Journ. des Débats, 21 août 1877, 3o page, 2o col.

jus du raisin sortant du pressoir, Donanes, Tarif + VERBALISATEUR (ver-ba-li-za-teur), s. m. de 1877, note 475.

ÉTYM. Ajoutez: On trouve dans une inscription de l'an 387 l'orthographe vendemia, MOMMSEN, Inscr. neap. 3571.

+ VENDELIN. Ajoutez : ÉTYM. All. wendel, tournant, avec le suffixe ing, qui indique faculté, manière d'être chose qui vire, tourne.

VENDREDI. Ajoutez: || Proverbe. Le vendredi fait le dimanche, dicton populaire d'après leque! le temps qu'il fait vendredi annonce le temps qu'il fera dimanche; ce dicton n'a aucun fondement. † VÉNÉRANT, ANTE (vé-né-ran, ran-t'), adj. Qui vénère. Une âme à la fois saintement pitoyable et magnifiquement vénérante, ste-Beuve, Port-Royal, t. Iv, p. 313, 3o éd.

† VENEREUM (vé-né-ré-om'), s. m. Terme d'antiquité. Local consacré dans les maisons à Vénus. Dans le venereum de la maison du faune à Pompéi, il y a une peinture du même genre et non moins remarquable, H. HOUSSAYE, Rev. des DeuxMondes, 1er sept. 1874, p. 91.

ÉTVM. Lat. venereum ou venerium, de vene

reus, qui appartient à Vénus (voy. VÉNUS). VENGER. ÉTYM. Ajoutez : L'orthographe vendicare se trouve dans un texte de l'an 670 (PARDESSUS, CCCLXI, 61).

VENGEUR. - HIST. XII s. Ajoutez: Ke il en tant soit plus droiz altrui vengieres que il premiers est venqueres de soi, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 368.

VENIN. HIST. Ajoutez: || XIVo s. Celle serpent Qui par tot son verain espant, MACÉ, Bible en vers, fo 19, 2o col.

VENT. || 2° Ajoutez: || En coup de vent, signifie aussi: brusquement. Sans vouloir en entendre davantage, madame de Vresles, indignée, a pris son chapeau et le reste, et est partie en coup de vent, Journ.amusant, 10 août 1872. || 4° Ajoutez: || Fen

4. VELTE. || 2° Ajoutez: On a imaginé, pour le jaugeage des tonneaux, différents instruments, dont le plus simple était la velte, nommée en quelques endroits verge, verle, verte; c'est une règle de fer ou de bois, graduée..., elle marque le nombre de mesures que la futaille contient, dre le vent, signifie aussi se sauver, s'enfuir. La selon que la règle se trouve plus ou moins plongée

nuit d'auparavant Vous sûtes faire Gille et fendîtes Ajoutez: || Vent du midi les chiens au chenil; vent du nord les chiens dehors.

dans la liqueur; ces mesures portaient précédem- le vent, CORN. Suite du Menteur, 1, 1. || Proverbes,
ment le même nom que l'instrument; ainsi l'on
disait la velte marque 32, le tonneau contient
32 veltes; la velte ou setier était de 8 pintes, s.
A. TARBÉ, Manuel des poids et mesures, 1 vol.
in-8°, Paris, 1813, p. 528. || On voit par la que la
velte, au sens d'une certaine contenance, est con-
sécutive à la velte, instrument de mesure. L'ordre

VENTEUX. Ajoutez: || 4° Fig. Qui n'a que du vent, qui est sans réalité. Laissez l'ambition, comme une chose bouffie, vaine, venteuse, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

VENTOUSE. Ajoutez: || 6° Creux ou vide qui se

Celui qui verbalise. Il n'est pas nécessaire que le prévenu ait été vu mendiant par l'agent verbalisateur, Gaz. des Trib. 2-3 août 1875, p. 742, 2o col.

+ VERBALISME (vèr-ba-li-sm'), s. m. Néologisme usité surtout en philosophie. Système, raisonnement fondé sur des mots. Le système de Hegel

est un verbalisme.

ÉTYM. Verbal.

+ VERBLED (vèr-blé), s. m. Nom, en Normandie, de la larve du hanneton ou ver blanc, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, p. 337.

ETYM. Ver, et blé.

+ VERBO (vèr-bo). Terme latin signifiant au mot et employé pour les recherches et renvois dans les dictionnaires et répertoires alphabétiques; par exemple: voy.le Répertoire de jurisprudence, verbo procédure.

+ VERCHÈRE (ver-chè-r'), s. f. Ancien terme de droit. Part légitime dans une hoirie, Acte de 1716 (Dauphiné).

- HIST. xve s. Ledit roy dauphin prend de present la charge de payer à l'ancienne comtesse de Valentinois ce à quoy ledit comte peut estre tenu à elle ou à aultre, à cause de la verchiere ou dot, dont ladicte comtesse ou aultre pourroit faire poursuite ou demande contre ledit comte, DU CANGE, vercheria. Jehanne, femme de Jehan Furcheron, tient une autre terre ou verchiere contigue à ladite terre, ID. ib.

ÉTYM. En Auvergne, valcheire; prov. vercayrar, doter, donner en dot une verchiere; baslat. vercheria, vercherium, bercheria, du bas-lat. berbix, brebis (voy. BREBIS). Verqueria est proprement une bergerie, puis un fonds sur lequel on élève des brebis, et enfin un domaine, une dot.

+ VERDEREAU (vèr-de-ro), s. m. Nom, dans l'Yonne, du lézard vert, l'abbé CORNAT, Dict. du patois usité dans le centre du départ. de l'Yonne. ÉTYM. Diminutif de vert, anciennement verd. + VERDERET (vèr-de-rè), s. m. Nom du lézard vert, dans la Haute-Marne. Diantre, jeune homme, vous êtes vif comme un verderet, répondit le conducteur qui faisait le service de Langres à Auberive, A. THEURIET, Rev. des Deux-Mondes, 15 avr. 1876, p. 754.

ÉTYM. Diminutif de vert, anciennement verd. † VERDERON (ver-de-ron), s. m. Terme rural. Pousses mal venues des céréales qui ont été mu

tilées par la dent des mulots, EUG. ROLLAND, Faune populaire, Paris, 1877, p. 34.

ÉTYM. Dérivé de vert, anciennement verd. † 2. VERDIÈRE (vèr-diè-r'), s. f. Nom vulgaire de la zostère, plante marine. Les fucus de toute espèce, les zostères appelées verdière ou herbe marine, font une véritable prairie des grèves que les grandes marées seules découvrent, Journ. offic. 18 déc. 1875, p. 10462, tre col.

+ VERDIN. Ajoutez : || 2° Nom, dans la Vienne, d'un cépage blanc, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 304. || Gris verdin, nom d'un cépage de l'Orléanais, qui fournit de petites grappes à fruits noirs ou noir cendré, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXIII, p. 728.

VERDIOT (vèr-di-o), s. m. Nom donné, dans l'Ain, aux coqs mal chaponnés; ils perdent du quart au cinquième de leur valeur sur les marchés, les Primes d'honneur, Paris, 1870, p. 375

† VERDISSAGE (vèr-di-sa-j'), s. m. Action de rendre vert. On ne s'est plus occupé à Marennes que de l'engraissage des huîtres et de leur verdissage, Journ. offic. 25 mars 1877, p. 2378,

2o col.

+ VERDISSANT. Ajoutez: Leurs fruits blonds et verdissants, RAC. Lexique, éd. P. Mesnard.

† VERDISTE (vèr-di-st'), s. m. Partisan de la musique de Verdi, compositeur italien. On n'aurait qu'à m'appeler rossiniste ou verdiste, H. BLAZE DE BURY, Rev. des Deux-Mondes, 15 oct. 1875.

HIST. XVI s. Verdon

† 2. VERDON. Ajoutez : [cordeau servant au halage à col], MANTELLIER, Glossaire, Paris, 1869, p.67.

VERGE. Ajoutez: || 20° Verge de fléau, le long bâton auquel le fléau est attaché. Elle avait ouvert la porte à son père, qui, armé de sa verge de fléau, avait frappé la victime à coups redoublés, Gaz. des Trib. 28 oct. 1875, p. 1037, 4o col. || 21° Verge graduée, jauge. Vous n'avez que deux moyens de procéder à cette vérification [des manquants] la jauge ou verge graduée, et le dépotage, Journ. offic. 31 juill. 1872, p. 5248, tre col.

+ VERGELET (vèr-je-lè), s. m. Calcaire grossier qui se rencontre dans les vallées de l'Oise et du Thérain (voy. VERGELÉ), les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 54.

† VERGENNE (vèr-je-n'), s. f. Sorte de pierre. L'ouverture d'un sarcophage antique en vergenne, découvert à deux mètres et demi de profondeur, dans les fondations des nouvelles casernes de la butte, Extr. de l'Union franc-comtoise, dans Journ. offic. 10 déc. 1876, p. 8115, tre col.

4. VERGER. - ETYM. Ajoutez: La forme veridiarium se trouve dans Muratori, 1595, 3.

† VERGETURE. Ajoutez: || 2o Raie que présente la peau de certains animaux. Il existe des individus [chevaux] qui offrent accidentellement une raie noire le long de l'épine dorsale ou des vergetures sur les flancs, indices de parenté du cheval, de l'âne, du zèbre, de l'hémione et du daw, chez lesquels cette raie ou ces vergetures sont constantes, CH. MARTINS, Rev. des Deux-Mondes, 15 févr. 1876, p. 757.

VERGNE. Ajoutez: || 2o Digue de rivière construite artificiellement et à l'aide de pieux, fascines, etc. || Ce sens est une extension de vergne, arbre qui se plante d'ordinaire le long des ri

vières.

† VERGNER (vèr-gné), v. a. Garnir une rivière d'une vergne, d'une digue de pieux et de claies, DAVIEL, Législation des cours d'eau.

VERGOGNE. ÉTYM. Ajoutez: L'orthographe verecunnia se trouve dans les graffites de Pompéi (GARRUCCI, Graff. pomp. 28, 52); et vergondus est dans MURATORI, 1692, 3, à Vérone, en 720.

† VERGOGNEUX. Ajoutez: REM. Voici le passage de Malherbe auquel Vaugelas fait allusion : La volupté, basse et contemptible, comme faite par le ministère des plus sales et plus vergogneuses parties de notre corps, ne peut être que sale et vergogneuse en son événement, Lexique, éd. L.

Lalanne.

+ 3. VERGUE (vèr-gh'), s. f. Nom provincial de la branche à fruit dans la vigne. Quel que soit l'état de la vergue ou branche à fruit et du crochet de retour après la gelée, il ne faut pas songer à procéder à aucune section ni retranchement complet en cette saison, Extr. du Journ. d'agricul. pratique, dans Journ. offic. 16 juin 1873, p. 3921, 2o col.

- HIST. XIV S. Scel autentique et verefiable, | † 3. VERSE (ver-s'), s. f. Mesure du charbon de
Rec. des monum. inédits de l'hist. du tiers état,
t. Iv, p. 783.

VÉRITABLEMENT.

HIST. Ajoutez: XII S. Par tant ke il ne les [certaines choses] conut pas par esperiment, ne les croiet pas estre veritablement, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 194.

† VERITAS. Ajoutez : || 2o Le catalogue dressé et mis en vente par l'office Véritas. Le Véritas, registre de l'état civil des navires de mer, distingue les navires neufs en trois classes, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. VI, p. 852. Est-ce que l'assureur fait ces investigations? jamais; l'assureur consulte son Véritas, et voilà tout, Journ. offic. 11 déc. 1874, p. 8189, 2o col.

† VERMÉE (vèr-mée), s. f. Dans l'Aunis, paquet
de vers de terre qu'on attache au bout d'une ligne
sans hameçon pour prendre des anguilles. Pêche
à la vermée, Gloss. aunisien, p. 157.

ÉTYM. Lat. vermis, ver.
† VERMICELLÉ, ÉE (vèr-mi-sèl-lé, lée), adj. Qui
est en forme de vermicel. || Peaux vermicellées,
peaux de raies, de soles, etc. desséchées et dé-
coupées, Douanes, Tarif de 1877, note 44.

VERMILLER. Ajoutez: || 2° Il se dit des oiseaux
faisant la chasse aux vers. C'est un charmant oi-
seau que la gorge-bleue [M. Carteron dit avec un
trait d'union le gorge-bleue] qui suit le cours des
petites rivières en vermillant dans les buissons de
saule marseau, CARTERON, Premières chasses, Pa-
pillons

ons et oiseaux, p. 79, Hetzel, 1866.
+ VERMINIER (ver-mi-nié), s s. m. Dans Eure-et-
Loir, l'ensemble de la vermine, y compris les rats
et les souris, EUG. ROLLAND, Faune populaire,
Paris, 1877, p. 27.

VERMISSEAU. - HIST. Ajoutez: || XIVos. Teredo,
uns vermissiaus, ESCALLIER, Vocab. lat.-franç.
2476.
VERNIS. Ajoutez: || 5° Cuir verni. Cet habile
escamoteur, chaussé de vernis, ganté de frais,
était entré dans le débit de tabac situé..., Gaz. des
Trib. 28 mars 1875, p. 302, 4o col. || 6° Vernis Mar-
tin, sorte de vernis employé en peinture. Chardin
en avait apporté de Perse les secrets, et c'est alors
qu'apparut chez nous le vernis qu'on appela vernis
Martin, du nom du peintre français qui en propa-
gea l'usage, A. DE BEAUMONT, Rev. des Deux-Mondes
1er nov. 1867, t. LXXII, p. 147. On songe involontai-
rement au fameux salon de Potsdam, en vernis
Martin vert, E. GAUTIER, Journ. offic. 7 mars 1876,
p. 4600, 4re col.

VERRE. || 10° Ajoutez : || Verre plat, verre qui
n'a pas de pied. Dans le milieu du cercle de gau-
che, on voit un verre plat, dans l'autre, faisant
pendant, un verre à pied, Gaz. des Trib. 5 nov.
1876, p. 1076, 1 col. || En ce sens, on dit d'ordi-
naire verre gobelet. || 17° Verre étonné, verre
précipité dans l'eau au moment de la fusion,
Douanes, Tarif de 1877, note 496.

VERRIÈRE. Ajoutez: || 4o Espèce de seau ou bac en plaqué, qui sert à placer sur le comptoir des marchands de vin, cafetiers, etc. les verres propres

VERRUE.

HIST. Ajoutez: XII s. Ou [au] col n'ot fronce ne berrue, Que ele avoit et lonc et droit, li Chevaliers as deus espées, publié par Förster, v. 4288

† VERSADI (vèr-sa-di), s. m. Nom, en Auvergne, de la marcotte et du marcottage de la vigne, JALOUSTRE, Cours d'agricult. 3o éd. Clermont-Ferrand, 1876, p. 447.

cher.

ETYM. Lat. versare, verser, renverser, cou

bois, sorte de corbeille contenant environ 37 litres, NANQUETTE, Exploitat. débit et estim. des bois, Nancy, 1868, p. 39,

VERSÉ. Ajoutez: || 4° Produit, en parlant de pièces de procédure. Attendu qu'il résulte de l'enquête et des documents versés aux débats, la preuve que..., Gaz. des Trib. 14-15 sept. 1874, p. 883, 2a col.

VERSER. || 12° Ajoutez: || Verser en fraude des denrées, les introduire pour la consommation intérieure, au lieu de les consommer ou de les garder à bord. Le service doit veiller à ce que les vivres et provisions apportés de l'étranger ne soient pas versés en fraude, Douanes, Tarif de 1877, p. cxxI.

† VERSEUSE (vèr-seû-z'), s. f. Vase, ordinairement en plaqué, dont on se sert, dans les établissements publics et les maisons particulières, pour verser le café préparé dans les cafetières ordinaires.

† VERSTIQUE (vèr-sti-k'), adj. Par verste, comme on dit kilométrique. Le trafic verstique a été en moyenne..., Extrait du Journ. de SaintPétersbourg, dans Journ. offic. du 19 mai 1876, p. 3403, tre col.

VERT. Ajoutez : || 20° Le vert de Chine, sorte de couleur verte. En 1851 et 1852 survint le fameux vert de Chine, appelé lo-kao; peu de temps après, M. Charvet, de Lyon, parvint à tirer le principe colorant du lo-kao d'une plante indigène de l'Europe, le rhamnus catharticus, Mém. d'agriculture de 1870-71, p. 336. || Vert de Paris, l'arsénite de cuivre. Le vert de Paris a seul donné de bons résultats [contre le doryphore].... le vert de Paris est répandu sur les tiges et les feuilles des pommes de terre, soit à l'état sec, soit à l'état liquide, Journ. offic. 31 juill. 4877, p. 5514, 3o col. || 21° Couper sur le vert, cueillir un fruit avant la maturité. L'expéditeur est obligé de les couper [les ananas exotiques] avant leur maturité, c'est-à-dire sur le vert, Journ. offic. 18 août 1872, p. 5577, 2a col.

HIST. || XVI S. Ajoutez: Dix-sept jeunes seigneurs de la cour à teste verte, à menton net de poil, defroqués d'entendement, LA PISE, Hist. des princes et princip. de la maison d'Orange, Ive part. p. 529.

VERT-DE-GRIS. - ETYM. Ajoutez: Aux formes anciennes il faut joindre celle-ci : XIV s. Asur et ver de Grece, le Livre des mestiers, dans Journ. des Savants, oct. 1875, p. 653.

+ VERTICILLER (SE) (vèr-ti-si-lé), v. réfl. Terme de botanique. Se former en verticille. Quand ils [les pins sylvestres] ont trois ans, qu'ils se sont verticillés, le moment est venu de faire la coupe secondaire, G. BAGNERIS, Man. de sylvic. p. 97, Nancy, 1873

+ VERTIR (vèr-tir), v. n. Terme de pratique. Tourner, être appliqué à. Chaque fois que, sur l'une de ces feuilles, un nom aura été substitué à un autre, l'auteur de la substitution sera puni d'une amende de trois francs, qui vertira au profit des aides qui se seront montrés les plus exacts, Règlement de l'écorage, 1821, dans DELAHAIS, Notice hist. sur l'écorage, Dieppe, 1873 p. 50.

HIST. XII° s. Au ceval de Castiele li damage vierti [le dommage tomba sur le cheval], li Roman d'Alixandre, p. 465.

- ETYM. Lat. vertere, tourner.

+ VERT-MONNIER (ver-mo-nié), s. m. Nom nor

† VERSAINE (vèr-sè-n'), s. f. Nom, dans la Mo-mand du pivert.
selle, de la jachère, les Primes d'honneur, Paris,
1869, p. 107.

HIST. XIV s. Li religieus ont accordé que nous
porrons charier par les terres de Malewarde, tou-
tefois qu'elles seront vuides, excepté le temps
qu'elles seront tiertiées pour la versainne ou arées
pour le mars, DU CANGE, versana.

ÉTYM. Bas-lat. versana, de versare, verser, parce que les terres, pendant l'année de jachère, sont plusieurs fois versées ou labourées.

1. VERSANT, ANTE. Ajoutez : || 2° Qui se verse, en parlant de cours d'eau. La séparation des eaux versantes du côté du nord et du midi de la chaîne des Pyrénées, BLADE, Etudes géogr. sur la vallée d'Andorre, Paris, 1875, p. 3.

VERSATILE. || 3° Ajoutez un exemple du XVII° siècle. Comme il a un esprit versatile et qui s'impose facilement à lui-même, Journal de M. de + VÉRIFIABLE (vé-ri-fi-a-bl'), adj. Qui peut être Pontchateau, dans sainte-Beuve, Port-Royal, tv, p. 333, 3o éd.

ETYM. Autre forme de verge.

ETYM. Vert, et monnier, meunier; l'oiseau est ainsi dit parce qu'il aime le voisinage des moulins, DELBOULLE, Supplément au Gloss. de la vallée d'Yères, p. 48.

VERVELLE. HIST. Ajoutez: xno s. Et les portes [sont] rices et bieles, Que tuit li gon et les vervieles [variante, reondeles] Sont de fin or..., Perceval le Gallois, v. 9041.

† 2. VERVEUX, EUSE (vèr-veú, veû-z'), adj. Néologisme. Qui a de la verve. Diderot le fougueux, le verveux, qui a eu l'honneur de comprendre et de sentir dans Térence celui qui lui ressemblait le moins, SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, t. v (Térence traduit en vers par M. de Belloy, 11). Une voix puissante, une parole verveuse m'emporta d'un autre côté; c'était Diderot que j'entendais, RUDE, l'Opinion nationale, 12 juin 1876, 3o page, 4o col.

† VERZELLE (vèr-zè-l'), s. f. Nom vulgaire du VESCE. Ajoutez: || Vesce sauvage, nom vulgaire | physique. Appareil qui produit des vibrations, qui de la vesce à feuilles étroites. || Vesce des bergeries, nom vulgaire de la vesce des haies.

vérifié.

troëne commun.

HIST. Ajoutez: XII s. Ne li lairai de tiere vallant un grain de vecce, li Romans d'Alixandre, p. 412.

VESSIE. Ajoutez: || 8° Arbre à vessie, le baguenaudier, colutea arborescens, L., BAILLON, Dict. de bot. p. 248.

HIST. XIII S. Ajoutez: Renars vessie pour lanterne Fait à entendre à tous les siens, Renart le nouvel, p. 72, Paris, 1874, éd. Jules Houdoy.

+ VEST (vė) s. m. Terme d'ancien droit. Mise en possession. Décret du 19 septembre 1790: Art. 3: A dater du jour où les tribunaux de districts seront installés dans les pays de nantissement, les formalités de saisine, dessaisine, vest, divest, etc. demeureront abolies, Gaz. des Trib. 13 janv. 1876, p. 42, 2e col.

ETYM. Lat. vestire, vêtir, et, dans le bas-latin, mettre en possession.

VESTE.

ÉTYM. Ajoutez: Notre mot veste, qui n'a pas d'historique, vient directement de l'ital. vesta, habit, robe, habillement, lequel, à son tour, vient du lat. vestem, habit, par changement de déclinaison, DIEZ, Gramm. des langues rom. t. II, p. 13, trad. franç.

VESTIGE. || 1o Ajoutez: || Aller sur les mêmes vestiges, suivre la même doctrine, la même conduite. Les conciles allaient tous sur les mêmes vestiges, Boss. Avert. 1.

† VESTIMENTAL, ALE (vè-sti-man-tal, ta-l'), adj. Qui a rapport aux vêtements. Se montrer élégamment tenu suivant les lois vestimentales qui régissent huit heures, midi, quatre heures et le soir, DE BALZAC, la Maison Nucingen, 1856, p. 27. ÉTYM. Lat. vestimentum, vêtement. VÉTILLEUX. Ajoutez: || 3° Ombrageux, en parlant d'animaux. Attendu que, d'un procès-verbal dressé sur les lieux de l'accident par un agent de police de Paris, il résulte que L.... avait été averti.... que cette vache était vétilleuse; que cette expression, bien qu'elle soit d'un français douteux, contenait un avertissement pour L.... de se tenir sur ses gardes, Gaz. des Trib. 2 mars 1875, p. 209, 3o col.

+ VÉTITIF, IVE (vé-ti-tif, ti-v'), adj. Terme de grammaire. Qui défend, interdit. Impératif vétitif. REM. M. Maspero, Rev. crit. 18 sept. 1875, p. 178, écrit vétatif; mais les adjectifs de cette formation dérivent du supin; or ici le supin est vetitum et non vetalum.

veer

ÉTYM. Lat. vetare, défendre, ancien français

VÊTURE. Ajoutez: || 3° Les vêtements euxmêmes que l'on fournit à des indigents. Il est déposé dans les bureaux du secrétariat général de l'Assistance publique un échantillon-type de chacune des layettes et vêtures affectées au service des enfants assistés, Journ. offic. 1er nov. 1876, p. 7856, 1re col.

+ VEULERIE (veu-le-rie), s. f. État de qui est veule. Ils [Manon et Desgrieux) ont la même veulerie de sentiment, les mêmes bassesses, ALPH. DAUDET, Journ. offic. 8 févr. 1875, p. 1050, 3o col. VEXATION. Ajoutez : REM. Vexations, au pluriel, a été employé dans l'arrêt qui condamna Lally, comme désignant un crime ou un délit. Sur quoi Voltaire remarque : L'arrêt ne dit point qu'il [Lally] ait été concussionnaire; cet arrêt lui reproche vaguement des vexations, et ce mot de vexations est si vague qu'il ne se trouve chez aucun criminaliste, Lettre à d'Alembert, 13 juin 1766.

+ VEYRADIER (vè-ra-dié), s. m. Nom, dans le quartier d'Agde, de filets flottants servant à la pêche du maquereau, Statistique des péches maritimes, 1874, p. 113.

VIANDE. REM. C'est vers la fin du xvre siècle que viande a pris son sens spécial d'aujourd'hui : << En la cour il semble qu'on ait restreint le mot viande à la chair qui est servie à table; car on n'y appelle pas viande le dessert, et, si à un jour de poisson quelqu'un mange de la chair, on dit qu'il mange de la viande, » NICOT.

+ VIBILIA (vi-bi-li-a), s. f. La 144o planète télescopique, découverte en 1875 par M. Peters.

† VIBRANCE (vi-bran-s'), s. f. Néologisme. Qualité de ce qui est vibrant, de ce qui fait vibrer. Les fusains de M. Appian sont d'une couleur chaude et d'une grande vibrance de lumière, BERGERAT, Journal offic. 28 févr. 1877, p. 1543,

tre col.

transmet des vibrations. À l'arrivée, les vibrations
envoyées par le fil télégraphique vont animer les
vibrateurs correspondant aux languettes du dé-
part, DE PARVILLE, Journ. des Débats, 18 mai 1877,
Feuilleton, 1re page, 6o col.

VIBRATIONCULE (vi-bra-sion-ku-l'), s. f.
Terme de physiologie employé par Hartley. Mou-
vement vibratoire supposé pour expliquer le mé-
canisme des sensations. Parler de vibrations et de
vibrationcules, cela n'élargit en rien notre hori-
zon, RIBOT, Psychologie anglaise, p. 360.

VIBRER. Ajoutez: || 2° En termes de théâtre, prononcer sans grasseyer. Prononcer la lettre r sans grasseyement, c'est la faire rouler, c'est la faire vibrer; on dit, en langage de théâtre, de quelqu'un qui ne grasseye pas: il vibre, LEGOUVÉ, le Temps, 1877. || En un autre sens, vibrer ou faire vibrer la voix, euphémisme pour exprimer le che vrottement si commun aujourd'hui que l'on fait crier les chanteurs à tue-tête.

† VIBRIONIEN, IENNE (vi-bri-o-niin, niè-n'), adj. Qui appartient aux vibrions. En passant d'une génération à l'autre, le poison vibrionien acquiert une nocivité de plus en plus grande, E. BOUCHUT, Journ. offic. 9 mars 1876, p. 1638, tre col.

+ VIBRIONISME (vi-bri-o-ni-sm'), s. m. Termé de médecine. Disposition qui favorise la production des vibrions. On a voulu faire davantage en attaquant le vibrionisme du sang dans les épizooties et dans les épidémies, BOUCHUT, Journ. offic. 9 mars 1876, p. 1638, 2o col.

+ VIBRIONNÉ, ÉE (vi-bri-o-né, née), adj. Où se sont produits des vibrions. Si une goutte de ce sang d'animal vibrionné est diluée dans 20 ou 100 gouttes d'eau..., la mort est encore plus rapide, E. BOUCHUT, Journ. offic. 9 mars 1876, p. 1638, 1o col.

+ VICANE (vi-ka-n'), s. m. Dans l'Aunis, cépage blanc à gros grain, Gloss. aunisien, p. 158.

+ VICE-EMPEREUR (vi-san-pe-reur), s. m. Personnage puissant qui est la première personne après l'empereur. Sévère revint à Rome, où résidait le préfet du prétoire Plautianus, qui fut longtemps son favori; ces fonctions donnaient de grands pouvoirs à celui qui en était revêtu; c'était un véritable vice-empereur, DURUY, Journ. des Débats, 5 mars 1877, 3o page, 5o col.

ETYM. Vice 2, et empereur. Ce mot a été créé sous le deuxième empire français pour y caractériser les fonctions d'un ministre alors tout-puissant. † VICHNOUISME (vich-nou-i-sm'), s. m. Nom donné à l'ensemble des doctrines relatives à Vichnou. Le vichnouisme peut être considéré comme une hérésie sortie du brahmanisme.... le vichnouisme accepte comme point de départ les principes fondamentaux du brahmanisme; il a les mêmes doctrines essentielles, le même panthéon, la même cosmogonie, les mêmes légendes mythologiques.... en même temps, le vichnouisme, et c'est là son côté le plus original et le plus élevé, a introduit dans le cycle des conceptions religieuses de l'Inde une idée nouvelle, celle de l'incarnation, FR. LENORMANT, Manuel d'hist. ancienne de l'Orient, les Indiens.

des matières liquides et solides, par eux vidangées, dans le premier cas à leurs voiries, dans le second au dépotoir, CLAMAGÉRAN, Rapport au conseil municipal de Paris, 28 juin 1877, p. 27.

VIDE. Ajoutez: || 23° Terme de grammaire. Dans les langues isolantes, mot vide, mot qui, dans un composé, a perdu sa valeur propre et ne joue qu'un rôle de suffixe, par opposition à mot plein, mot qui, dans ce même composé, a gardé sa valeur.

ÉTYM. Ajoutez: La dérivation de vide par viduus a été attaquée par MM. Schuchardt et Thomsen (Romania, avril 1875, p. 256 et 257). 11 est certain que viduus a donné régulièrement vedve dans le français ancien, veuf dans le français moderne, et qu'il est difficile d'en tirer vuide ou voide (angl. void), qui sont les anciennes formes. En conséquence MM. Schuchardt et Thomsen, indépendamment l'un de l'autre, ont eu recours à un mot du latin populaire vocitus, rendu vide. Du moins on sait qu'à côté de la forme classique vacare, être vide, vacant, il y a une forme populaire qui substitue l'o à l'a: vocare pour vacare, vocatio pour vacatio, vocivus pour vacivus. Vocitus rend compte de l'ancienne forme française voide ou vuide et de l'italien vuoto, voto. Il est probable que là est la vraie étymologie.

† VIDE-CITRONS (vi-de-si-tron), s. m. Pièce de buis piriforme et à rainures, qu'on introduit par la pointe dans les citrons pour en extraire le jus par un mouvement de rotation.

† VIDE-GOUSSET (vi-de-gou-sè), s. m. Ancien nom des voleurs. Vide-gousset est le nom d'une rue de Paris.

† VIDEMENT. Ajoutez: - HIST. XIV. S. Pour cause du fait du vuidement [évacuation] de la ville de Honnefleu, lors detenue par les genz qui..., Mandements de Charles V, p. 195.

† VIDE-POMMIER (vi-de-po-mié), s. m. Nom vulgaire du gui blanc.

VIDER. Ajoutez: || 14° Terme juridique. Vider un délibéré, prononcer un jugement après avoir délibéré. Aujourd'hui, la cour, vidant son délibéré, a confirmé le jugement de première instance qui ordonne..., Gaz. des Trib. 4-5 août 1873, p. 749, 2o col.

† VIDEUR. Ajoutez : || 2° Par extension, videur de poches, filou, pickpocket. L'administration [de Nice), prévoyante et soucieuse des deniers de l'opulente clientèle qui fréquente ses salons, a pris soin de prévenir par des affiches conçues en diverses langues qu'il y a dans les salles de jeu des videurs de poches, Journ. des Débats, 1er fév. 1877, 3o page, 6o col.

† VIDI AQUAM (vi-di-a-kouam'), s. m. Locution latine qui se disait familièrement pour se sauver, prendre la fuite. Vous ferez beaucoup plus que le preux et vaillant Achille; car il est mort par le talon, et les vôtres [talons] vous sauveront la vie, en faisant vidi aquam, l'eau bénite de Pâques, la Comédie des proverbes, III, 3, 1633.

HIST. XVI S. D'Aumont, dans ce mesme moment, Voulut avecque bonne escorte Du grand chastel saisir la porte; Mais il fut bientost rechassé, Et par après bien repoussé Avec Biron

+ VICHY (vi-chi), s. m. Ville d'eaux de l'Allier. | dans la Calandre, Où on leur fist bientost aprendre

|| Toile de Vichy, Voy. TOILE au Supplément, no 19.
VICOMTE. Ajoutez: || 5° Fonctionnaire royal de
l'île de Jersey, nommé par la couronne, chargé de
l'exécution des sentences de justice, civiles et cri-
minelles, et de quelques autres fonctions judi-
ciaires. || Député-vicomte, personne nommée par
le vicomte de Jersey pour exercer ses fonctions en
son absence. || Commis - vicomte, fonctionnaire
nommé par le vicomte pour exercer les fonctions de
vicomte auprès des tribunaux inférieurs créés à
Jersey en 1852 (la cour pour le recouvrement de
dettes n'excédant pas dix livres sterling et la cour
pour la répression de délits).

VICTORIEUSEMENT.

HIST. Ajoutez: || XVI s.

II [Dieu] permit que le roy Charles [Charles VIII]
allast et revint victorieusement, PARADIN, Chron.
de Savoye, p. 357.

VIDAMÉ. Ajoutez: - HIST. XIV s. La vidammée,
en temporel, ne vault pas plus de xxx livres
(1384), VARIN, Archives administr. de la ville de
Reims, t. III, p. 596.

† VIDANGER. Ajoutez: || 2° Vider, en parlant de bouteilles. M. Trican, de Reims, avait présenté une série d'instruments pour doser, transvaser et vidanger les bouteilles, JOHANET, Journ. des Débats, 25 juin 1876, Feuilleton, 1 page, 5o col. || 3o Vider, en parlant de fosses d'aisance. Ils s'engagent

† VIBRATEUR (vi-bra-teur), s. m. Terme de là continuer pendant un an de porter la totalité

DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.

Le chemin de vidi aquam, Sous peine d'un bon requiam, Récit véritable de ce qui s'est passé aux barricades de 1588, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 208.

ÉTYM. M. Ch. Nisard dit que c'est une allu sion à l'antienne qu'on chante le jour de Pâques, lors de l'aspersion de l'eau bénite: vidi aquam egredientem de templo.... omnes ad quos pervenit aqua ista salvi facti sunt: J'ai vu l'eau.... et tous ceux à qui elle est parvenue ont été sauvés.

† VIDIEN, IENNE (vi-diin, diè-n'), adj. Terme d'anatomie. Qui appartient à l'apophyse ptérygoïde. Artère vidienne. || Trous vidiens, trous situés à la base des apophyses de l'os sphénoïde.

- ETYM. Vidus Vidius, médecin de Florence du xvi siècle.

† VIDUAL, ALE (vi-du-al', a-l'); adj. Qui appartient à la viduité. Il [Origène] conseille aux femmes mariées de se vouer et destiner à la chasteté viduale, en cas que leurs maris viennent à trépasser devant elles, SAINT FRANÇOIS DE SALES, Introd. à la vie dévote, III, 40.

ÉTYM. Lat. vidualis, de vidua, veuve (voy.

VIDUITÉ).

VIE. Ajoutez: || 29° Haute vie, la manière de vivre des hautes classes, traduction de l'anglais high life. C'est ici que commence la partie la plus dramatique d'un épisode de ce qu'on nommerait

SUPPL.44

aujourd'hui la haute vie au xvme siècle, J. CLA-taines conditions; les conventions de cette espèce | Une chose qu'on n'oserait pas entreprendre de RETIE, Journ. offic. 10 décembre 1876, p. 9200,

3o col.

VIEIL ou VIEUX. || 10° Ajoutez: || Cela est vieux comme le monde, cela est très-ancien. La commune russe est vieille comme le monde, dont elle porte aussi le nom (mir), Journ. offic. 5 sept. 1872, p. 5865, 2o col.

VIEILLIR. HIST. Ajoutez: xuo s. Ne veillirai jamais en mon aé, Huon de Bordeaux, ν. 3560.

+ VIEUX-CATHOLIQUE (vieû-ka-to-li-k'), s. m. Nom que se sont donné certains catholiques qui se séparent de l'Église romaine en refusant de reconnaître l'infaillibité du pape, et en admettant le mariage des prêtres; ils se nomment ainsi parce qu'ils prétendent revenir aux usages de la primitive Église.

VIF. Ajoutez: || 22° Duvet vif, plume vive, duvet, plume pris sur l'oiseau vivant.

VIGIE. Ajoutez: || 5° Rochers en vigie, rochers détachés, isolés.. D'énormes rochers en vigie à une certaine distance du rivage ont été arrachés de leur base et roulés à plus de trente mètres, le Toulonnais, dans la Patrie, 30 janv. 1873.

† VIGILANTE (vi-ji-lan-t'), s. f. Sorte de voiture, à Bruxelles. La foule escorte les voitures, et ce n'est qu'à grande peine que les gendarmes parviennent à l'écarter de la voiture de l'accusé; il est en vigilante, avec deux gendarmes qui le dissimulent de leur mieux aux regards du public, Gaz. des Trib. 21 janv. 1875, p. 74, tre col.

+ VIGILES (vi-ji-l'), s. m. plur. Terme d'antiquité romaine. Gardes de nuit. La police y était faite [à Rome, à l'avénement de Trajan] par la garde urbaine et les vigiles, E. DESJARDINS, Rev. des DeuxMondes, 1er déc. 1874, p. 644.

ÉTYM. Lat. vigil, qui veille (voy. VEILLER). † VIGINTIVIR (vi-jin-ti-vir), s. m. Terme d'antiquité romaine. Membre du vigintivirat.

† VIGINTIVIRAT (vi-jin-ti-vi-ra), s. m. MagisCrature dévolue aux jeunes gens de bonne famille, et comprenant quatre fonctions différentes dont il suffisait d'avoir rempli une pour passer à une fonction supérieure: 1° La charge de veiller aux exécutions capitales; 2° la charge de frapper les monnaies; 3o la charge de veiller à la police des rues de Rome; 4o la charge d'assister le préteur urbain dans l'administration de la justice au tribunal des centumvirs, DESJARDINS, Rev. de philologie, janv. 1877, p. 13.

ETYM. Lat. vigintiviratus, de viginti, vingt, et vir, homme.

+ VÍGNEAU. Ajoutez: || 4° Nom vulgaire de l'ajonc d'Europe.

VIGNERON. Ajoutez: || 3° Adj. Vigneron, vigneronne, qui appartient aux vignobles, aux vignerons. Le buttage [de la vigne] s'exécute assez rapidement, et c'est là surtout que la charrue vigneronne peut recevoir une application facile et fournir des résultats incontestés, JOHANET, Journ. des Débats, 31 oct. 1876, Feuilleton, 6o col. Il y a des herses et des houes vigneronnes d'une excellente construction, ID. ib. 31 mars 1877, Feuilleton, tre page, 4o col.

+ VIGNERONNAGE (vi-gne-ro-na-j'), s. m. || 1° Nom, dans le Rhône, de vignes, prairies, terres labourables, bâtiments et ustensiles de viticulture que le propriétaire fournit au métayer, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 372. Une autre disposition par laquelle le testateur lègue à sa domestique son petit vigneronnage situé à Riorge, Gaz. des Trib. 3 mars 1876, p. 213, 4o col. || 2° Nom, dans Saône-et-Loire, du métayage appliqué à la culture de la vigne, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 358.

† VIGNETAGE (vi-gne-ta-j'), s. m. Action de vigneter les boîtes à cigares. Dans les ateliers suivants, savoir: écôtages et façon des robes pour rôles et carottes... paquetage et vignetage des cigares, Instruction, 30 juin 1832, art. 249. Triage, boîtage et vignetage des cigares, Réponses aux questions de l'enquête sur le monopole des tabacs et des poudres, p. 334, Paris, 1874. || On écrit, à tort, quelquefois vignettage.

† VIGNETER. Ajoutez: - HIST. XIV s. Un henap d'argent vigneteit (1337), VARIN, Archives administr. de Reims, t. II, 2o partie, p. 778.

VIGNETTE. Ajoutez: || 4° Nom vulgaire de la

mercuriale annuelle.

† VIGNOLAGE (vi-gno-la-j'), s. m. Dans le canton de Vaud, nom d'une convention par laquelle un propriétaire de vignes remet à un vigneron ses vignes à cultiver pour un certain prix et sous cer

varient beaucoup selon le temps et suivant les soutenir, mais que vous [jésuites] jugiez néanmoins être nécessaire, afin que l'ignorance du

localités.

† VIGNON. Ajoutez: En moins de vingt minutes, droit naturel fût toujours vincible, ANT. ARNAULD,

plus de deux kilomètres de bois taillis, de bruyères
et de vignons se sont trouvés envahis par les flam-
mes, Extr. du Journ. de Falaise, dans Journ.offic.
2 avril 1874, p. 2548, 2o col.

REM. On trouve aussi vignot, à Avranches
guignot. «Que la chasse des bois et des vignots de
Baugy... à cause de l'impossibilité pour les chiens,
les chasseurs et les gardes, de pénétrer dans les
vignots; que, de plus, le sieur S.... a laissé attein-
dre à six hectares environ de ses vignots l'âge de
quatre à cinq ans, sans être coupés, contrairement
à l'usage, d'après lequel les vignots se coupent à
trois ans,...» Jugement du Tribunal de Bayeux,
dans Gazette des Trib. 19-20 avril 1875, p. 383,

3o col.

+ VIGNONE (vi-gno-n'), s. f. Ancienne danse française. Je voudrais vous pouvoir régaler d'une vignone et d'une belleville; il n'y a pas moyen, SAINT-ÉVREMOND, Sir Politick would-be, comédie, IV, 4.

+ VIGORITE (vi-go-ri-t'), s. f. Sorte de poudre explosive. Un nouvel agent explosif vient d'être découvert à Stockholm; on l'appelle vigorite, Journ. offic. 16 déc. 1874, p. 8340, 1o col.

+ VILAYET. Ajoutez: ÉTYM. Prononciation turque de l'arabe ouilāya, province, DEVIC, Dict. étym.

VILETÉ. || 1° Ajoutez: Quant à la dépense qu'elles [les troupes] feront au delà de leur solde, elle [Sa Majesté] estime que cela ne saurait monter à grand chose à cause de la vileté du prix des denrées de votre province [la Bourgogne], Lettres de Colbert, t. vi, p. 223.

VILLA. Ajoutez: || 3° Sous les Mérovingiens et les Carlovingiens, nom de certains domaines ruraux. Les rois francs possédaient dans diverses parties du pays beaucoup de ces domaines [isolés et indépendants de la couronne); plusieurs des villas de Charlemagne ont eu cette origine, E. DE LAVELEYE, Rev. des Deux-Mondes, 1er août 1872, p. 527.

+ VILLARSITE (vi-lar-si-t'), s. f. Terme de minéralogie. Silicate de magnésie hydraté, vert jaunâtre.

+ VILLÉGIATEUR (vil-lé-ji-a-teur), s. m. Néologisme. Celui qui est en villégiature. M. de S.... est venu jeter le trouble dans ce groupe de villégiateurs qui respiraient le frais à l'ombre des forêts ou sur le bord de la mer, le National, 7 août 1876, 2o page, 4o col.

+ VILLÉLIADE (vi-lè-li-a-d'), s. f. Nom d'une satire politique du poëte Barthélemy contre M. de Villèle, ministre sous la Restauration.

+ VILLOTTE (vi-llo-t', ll mouillées), s. f. Synonyme de moyette, nom, dans la Seine-Inférieure, de brassées de blé, d'avoine, de foin, qu'on recouvre d'un chaperon pour les garantir de la pluie, en attendant qu'on puisse les mettre en gerbes ou en bottes, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 12. Comp. VEILLOTTE 1 au Dictionnaire.

+ VIME. Ajoutez: - HIST. XVI s. Vous liés et entourez de deux ou trois tours vostre pied d'arbre d'un visme bien serré au dessoubz de l'endroit que voudrez finir vostre fente, LANDRIC, Advertissement et maniere d'enter (Bourdeaux, 1580), p. 5, Paris, 1830. + VIMPLE (vin-pl'), s. f. Nom vulgaire de la

massette.

VIN. Ajoutez: || 13° Vin du glacier, vin renommé du Valais (Suisse), provenant d'un cépage nommé le rèse et qui, transporté dans les hautes vallées, acquiert, au contact de l'air des glaciers, un bouquet remarquable.

+ VINAGE. Ajoutez: - HIST. XIVaS. Certaine rente de vin que on appelle vinage, qui peult valoir XXII muis de vin ou environ (1384), VARIN, Archives administr. de la ville de Reims, t. II, p. 602.

VINAIGRETTE. Ajoutez: || 5° Il s'est dit pour vinaigrier, vase à mettre le vinaigre. Il y avait, par fortune, sur la table une vinaigrette de terre cuite, en habit de cordelier, de l'invention de quelque potier huguenot, FR. GARASSE, Mémoires publiés par Ch. Nisard, Paris, 1864, p. 43. Les soucoupes, vinaigrettes, salières, cuillers, fourchettes..., H. BAUDRILLART, Journ.offic. 7 juin 1876, p. 3926, 2 col. || 6° Étui de cuir contenant un flacon de sels.

5o dénonciation, IV (Œuvres, Lausanne, 1780), p. 317. Cela [penser que leurs dieux défendaient aux païens de pécher] est nécessaire selon vous, afin que l'ignorance où ils étaient de la loi de Dieu fût vincible, ID. ib. v, p. 320. Les équivoques des mots d'ignorance vincible et invincible, ID ib. x, p. 355.

ÉTYM. Lat. vincibilis, de vincere, vaincre. + VINCIBLEMENT (vin-si-ble-man), adv. Terme de casuistes. D'une manière vincible. Ce n'est pas assez de connaître Dieu, ou de l'ignorer vinciblement, ANT. ARNAULD, 5o dénonciation, Iv, Œuvres Lausanne, 1780, p. 317.

† VINCULÉ, ÉE (vin-ku-lé, lée), adj. Ancien terme de droit, encore usité en Belgique. Qui n'est possédé que sous certaines obligations. L'Élévation et la Descente de croix sont la propriété de la fabrique, propriété vinculée en ce sens que la fabrique ne peut pas vendre sans le consentement du gouvernement, M. DE DECKER, à la chambre belge, dans Journ. offic. 16 fév. p. 1291, 3o col.

ÉTYM. Bas-lat. vinculata bona, biens soumis

à une hypothèque; du lat. vinculum, lien. VINÉE. Ajoutez: || 3o Branche à fruit conservée plus ou moins longue sur la vigne, dite aussi courgée, pleyon, archet, aste, sautelle, flèche, tiret, etc., DUBREUIL. Culture du vignoble, Paris, 1863, p. 88. || Nom donné, dans Maine-et-Loire, à un rameau de vigne, dit aussi couet, courbé en arc de cercle et attaché au cep de vigne, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 162.

HIST. Ajoutez: || xvo s. Et fut la plus meschante année et pouvre vignée qui longtemps fut sceue en France, Chronique scandal. de Louis XI, an 1465.

† VINER. Ajoutez: || 2° V. réfl. Se viner, prendre un goût vineux. Cette bière [chauffée] peut se conserver indéfiniment dans le ballon sans jamais s'altérer; elle s'évente à la longue, elle vieillit, se vine, mais elle ne devient ni sure, ni aigre, ni putride, malgré le contact de l'air extérieur, R. RADAU, Rev. des Deux-Mondes, 15 nov. 1876, p. 444.

VINGT. || 6° Ajoutez: || En Savoie, dans le peuple, on dit trois vingts pour soixante. J'ai trois vingt et neuf ans, disait une vieille mendiante à Évian-les-Bains.

† 2. VINGTAIN. Ajoutez : - REM. Vingtain est une mauvaise orthographe pour vingt ains (voy DIX-HUITAIN au Supplément).

VINGTAINE. Ajoutez: || 3° Dans les îles Normandes (aujourd'hui à Jersey seulement), circonscription territoriale, division de la paroisse.

† VINGTENIER (vin-te-nié), s. m. A Jersey, officier municipal de la vingtaine; à Guernesey, ancien officier municipal, aujourd'hui chargé de certaines fonctions dans la milice de l'île; à Serk, officier municipal de l'île, subordonné au connétable.

VINGTIÈME. HIST. XIII s. Ajoutez: Vint et unimes fu Pepins Rois de France..., PH. MOUSKES, Chronique, v. 2060.

† VINOUSE (vi-nou-z'), s. f. Branche à fruit de la vigne, plus ou moins longue, ainsi dite quand elle est conservée droite, les Primes d'honneur, p. 454, Paris, 1857.

+ VIOLABLE. Ajoutez: S'il [le roi] était comme moi, père Duchêne, violable, Lett. du père Duchêne, 116° lettre, p. 6. C'est avec le ministère, essentiellement violable, discutable et renversable, que nous traitons des affaires qui intéressent la marche générale du gouvernement, FR. CHARMES, Journ. des Débats, 16 juin 1876, 4re page, 3o col.

VIOLENTER. Ajoutez: || 3o Violenter de, contraindre à. Il [le maréchal d'Ancre] fit emprisonner mon cousin, le prince de Condé, chassa les autres princes, me violenta d'aller en mon parlement pour les déclarer criminels, Véritable récit de ce qui s'est passé au Louvre, Paris, 1617, p. 8.

VIOLET. Ajoutez: || 8° Sorte de bois, dit aussi bois de violette (voy. VIOLETTE, no 5, au Dictionnaire). Les bois d'ébénisterie wacapou et violet, qui se payent 250 francs le mètre cube, Journ offic. 2 juin 1874, p. 3683, 3o col.

VIOLON. Ajoutez: || 11o Planche carrée qui est garnie de fils de fer parallèlement placés, comme le sont les cordes de l'instrument de musique dont

+ VINCIBLE (vin-si-bl'), adj. Se dit, parmi les casuistes, d'une ignorance qui peut être vaincue. I elle a pris le titre; chacun de ces fils correspond à une des boîtes de couleur; on se sert du violon dans l'impression des tissus, Magasin pittoresque, 1858, p. 175.

+ VIOLONEUX (vi-o-lo-neû), s. m. Dans le langage populaire, surtout des campagnes, joueur de violon. Les violoneux et les cornemuseux doivent venir donner l'aubade aux fiancés, ANDRÉ THEURIET, Rev. des Deux-Mondes, 1er mai 1877, la Poésie populaire en France et la vie rustique.

† VIRAGE. Ajoutez: || 3o Action d'une couleur qui vire, qui change. Le virage au rouge violet de la liqueur acide, H. DE PARVILLE, Journ. offic. 8 févr. 1877, p. 1007, 3o col.

† VIRANT (vi-ran), adj. m. Terme de forestier. Bois virant, dit aussi bois tors, celui dont les fibres, au lieu d'être parallèles à l'axe de l'arbre, décrivent autour de lui des hélices plus ou moins allongées; il est moins résistant et moins élastique que les bois à fibres droites, NANQUETTE, Exploitation, débit et estimation des bois, Nancy, 1868, p. 178.

† VIRE (vi-r'), s. f. Chemin en lacet ou tournant autour d'une montagne abrupte, en Valais. La vire aux mayens, titre d'un article de la Revue des Deux-Mondes, 15 août 1877, par M. J. Gourdault.

† VISCÉRALEMENT. Ajoutez: - HIST. xvs. Qui | manière vivace. Il était trop vivacement jeune
est le plus grand abus et la plus grande entreprise pour..., DE BALZAC, le père Goriot.
sur nous, nostre couronne et royaume que l'on
sçauroit et qui plus visceralement nous touche,
GODEFROY, Observ. sur Charles VII, p. 582.

† VISE (vi-z'), s. f. Action de viser. Les lignes de vise [à certaines étoiles qui se recoupent dans l'espace sont quelque cinq cent mille fois plus longues que la petite base du triangle, qui est le diamètre de l'orbite terrestre, VERNIER, le Temps, 16 janv. 1877, Feuilleton, 3o col.

REM. Vise est un mauvais mot; on a, en ce sens, ligne de visée; c'est peut-être une faute d'impression dans le Temps.

VISIBLE. - HIST. Ajoutez: XII s. Visible astoit tote la creature en la disposition del secle [avant la création], alsi com il la veïst [comme si Dieu la voyait], li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 286.

+ VISSOULE (vi-ssou-l'), s. f. Champ de marais salants qui n'a que deux rangées d'aires, Gloss. aunisien, p. 159.

VISUEL. Ajoutez: || 2° Plan visuel, croquis qui montre la vue d'un lieu. Le juge-commissaire ne crut pas devoir faire de procès-verbal descriptif,

† VIRÉE. Ajoutez: || 3o Terme de forestier. Ac-ni dresser un plan visuel des lieux, Gaz. des Trib.

tion de diviser, pour l'estimation, une coupe de bois en bandes étroites et parallèles que l'estimateur parcourt successivement, en se tenant à égale distance des lignes qui servent de limites à la bande dont il estime les produits, NANQUETTE, Exploitation, débit et estimation des bois, 1868, p. 252. Estimation par virée. || 4° Dans l'Aunis, rang de ceps. Couper tous les raisins d'une virée, Gloss. aunisien, p. 158.

VIRELAI. Ajoutez : REM. Le virelai est un petit poëme sur deux rimes. Le P. Mourgues (Traité de la poésie française, III, 6) le définit ainsi : « Les poëtes, après avoir conduit quelque temps le lai sur une rime dominante, le faisaient tourner ou virer sur l'autre rime, qui devenait dominante à son tour; voilà exactement ce qu'était le virelai ancien. » Puis il décrit une modification moderne du virelai en ces termes : « L'une des rimes domine dans toute la pièce, l'autre s'y joint de temps en temps pour faire un peu de variété. Le premier ou les deux premiers vers se répètent dans la suite, ou ensemble, ou séparément, autant de fois qu'ils tombent à propos et forment le virelai. >>> On peut voir dans Jullien, les Formes harmoniques du français, Hachette, 1876, p. 184, un exemple de ce dernier genre de virelai. Toutefois, les anciens poëtes ne s'astreignaient pas toujours à la règle des deux rimes. Dans le premier bulletin de la Société des anciens textes français, M. Paul Meyer cite les premiers vers d'un virelai: ils sont sur trois rimes. Dans le recueil intitulé les Poëtes français jusqu'à Malherbe, se trouve (t. II, p. 146) un virelai de Jean Froissart sur quatre rimes. J. J. Rousseau a adressé à Mme de Warens une pièce en trois couplets à refrain, qu'il a nommée virelai; c'est une erreur. + VIRELAN (vi-re-lan), s. m. Nom vulgaire d'une grande pièce de deux gros de Flandres frappée pour les quatre États de Philippe le Bon et de Charles le Téméraire. || Ce nom, avec celui de plaque de Flandres, a été donné aux monnaies de deux gros flamands, ou douze deniers tournois, frappés pour Charles VII à Tournai, après que cette ville eut refusé de se soumettre à l'autorité de Henri VI, petit-fils de Charles VI et fils de Henri V. ÉTYM. Flamand, vier lands, quatre pays. VIRER. Ajoutez : || 7° Contourner. Les bouées que devaient virer les embarcations engagées pour les courses, distantes l'une de l'autre de 1500 mètres, étaient placées, l'une en amont l'autre en aval du pont, Journ. offic. 19 juill. 1877, p. 5303, 2 col.

+ VIRGILIER (vir-ji-lié), s. m. Genre d'arbrisseaux de la tribu des sophorées, dédié à Virgile. + VIRGINALEMENT.

HIST. XIV S. Ajoutez :

Comment Salomé qui ne creoit pas que Nostre Dame eust enfanté virginalement sanz euvre d'omme..., Miracles de Nostre Dame par personnages, Paris, 1876, p. 205. Elle l'enfanta virginaument pour nostre redemption, ib. p. 207.

VIRUS. Ajoutez : || 2° Fig. Virus pénitentiaire, démoralisation que se communiquent les condamnés dans les prisons. A cette contagion de ce qu'on a appelé le virus pénitentiaire, il n'y avait qu'un remède efficace à opposer, l'isolement, BÉRENGER, Rapport, dans Journal des Débats, 29 janv. 1877, 2o page, 4o col

10 fév. 1876, p. 137, 4o col.

VITAL. HIST. Ajoutez XII s. Uns freres morut, li queiz manes [soudain], quant il parloit, mist fors lo vial sofflement, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 200.

+ VITALISER (vi-ta-li-zé), v. a. Donner une impulsion vitale à la graine des vers à soie, qui, importée, n'éclôt qu'après avoir subi l'influence d'un hiver. M. Chamecin est arrivé à vitaliser des graines dès la première année par une hivernation artificielle, Journ. de Lyon, 16 nov. 1874, 3o page, 4o col.

REM. De vitaliser on a formé le substantif

vitalisation.

† VITELLOGÈNE (vi-tèl-lo-jè-n'), adj. Terme de physiologie. Qui engendre le vitellus. Les cellules vitellogènes de l'ovaire des insectes, Journ. offic. 6 avril 1877, p. 2685, 1re col.

+ VITELOT. Ajoutez: || 2° Sorte de crochet. Il offre aux regards divers systèmes de douilles assorties, de clous, de bagues, de vitelots, des portants à systèmes pour esquifs, tous les articles spéciaux au canotage..., Journ. offic. 29 nov. 1875, p. 9821, 1re col.

+ VITICELLE (vi-ti-sè-l'), s. f. Nom d'une clématite.

ÉTYM. Lat. viticella, petite vigne, diminutif

de vitis, vigne.

VITRAGE. Ajoutez: || 5° Petit rideau de fenêtre, par opposition aux grands rideaux. Vitrages brodés, vitrages guipure, vitrages tulle, application, etc., Vitrine d'un magasin de nouveautés, 28 août 1874.

† VITRELLÉ, ÉE (vi-trèl-lé, lée), adj. Qui est en forme de vitrage. Un grand vase de plomb à inscriptions grecques, et un châssis d'arabesques ajourées et vitrellées complètent cette curieuse exhibition, L. MICHEL, Monit. univers. 14 juin 1867, p. 719, 6o col.

+ VITRIOLAGE (vi-tri-o-la-j'), s. m. Action de traiter les grains par le sulfate de cuivre. Dans le sulfatage ou vitriolage par immersion dans une dissolution à 2 pour 100 de sulfate de cuivre, même pendant un temps très-court, une partie considérable de la semence peut être privée de la faculté germinative, le Nouvelliste de l'arrond. d'Avranches, 15 oct. 1876.

+ VITTADINE (vi-tta-di-n'), s. f. Nom d'une espèce de petite pâquerette.

+ VITUPÉRABLE (vi-tu-pé-ra-bl'), adj. Digne d'être vitupéré. A qui s'y affectionne et s'en repaît, ils [les honneurs] sont extrêmement blamables et vitupérables, SAINT FRANÇOIS DE SALES, Introd. à la vie dévote, ш, 4.

+ VITUPÉRATIF, IVE (vi-tu-pé-ra-tif, ti-v'), adj. Néologisme. Qui vitupère, qui blâme. Mgr de Vannes doit-il lutter d'éloquence vitupérative avec le correspondant du Bien public à Pontivy? Journ. des Débats, 3 mai 1876, 1re page, 1re col. Il faut voir avec quelle verve emportée et quelle éloquence vitupérative la Gazette et l'Union traitent nos alliés d'hier, afin de leur inspirer la crainte d'avoir abandonné le parti des honnêtes gens en abandonnant des gens si honnêtes, ib. 14 août 1876, 1re page, tre col.

ÉTYM. Vitupérer.

† VIVÉRIEN, IENNE (vi-vé-riin, riè-n'), adj. Terme de zoologie. Qui appartient au genre viverra (furet, fouine, etc.). En somme la faune générale [du Sahara] n'a pas de rapports avec celle du Soudan, pays fertile, remarquable par l'abondance de singes, de carnassiers vivériens, de pachydermes et de pangolins, A. J. la Philos. posit. juill.-août 1875, p. 92.

+ VIVIFIEMENT. HIST. Ajoutez: XII° s. Quant par lo vivifiement de la char est hom remencit à la vie, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 149.

† VIVIPAREMENT (vi-vi-pa-re-man), adv. A la façon des vivipares. On ne saurait y voir la preuve que la truffe se reproduit ainsi viviparement par une sorte de germination intérieure, J. E. PLANCHON, Rev. des Deux-Mondes, 1er avr. 1875, p. 644.

1. VIVRE. Ajoutez: || 23° Le long vivre, l'action de vivre longtemps. C'est un malheur du trop long vivre, CHATEAUBR. Mém. d'outre-tombe, éd. de Bruxelles, t. VI, M. Thiers.

† 1. VIVRIER. Ajoutez: - REM. Vivrier, noté comme ancien, s'emploie encore aujourd'hui. L'introduction de quelques officiers d'administration d'élite qui se sont révélés comme de véritables administrateurs, qui sont devenus ce qu'on appelle en style militaire de bons vivriers, peut être utile, FREYCINET, Journ. offic. 22 nov. 1876, p. 8534, tre col.

VIZIR. Ajoutez : || 2° Sorte de tabac à fumer, Réponses aux questions de l'enquête sur le monopole des tabacs et des poudres, p. 230, Paris, 1874.

† VOCALEMENT (vo-ka-le-man), adv. D'une manière vocale, en employant la voix. Il y a une autre manière d'oraison que l'on appelle vocale qui se fait avec la voix; et, lorsque je prie vocalement..., CABART, Sommaire de l'oraison mentale, p. 2.

† VOCALIQUE. Ajoutez: || Harmonie vocalique, se dit, dans les langues ouralo-altaïques, de ce fait les différentes voyelles étant réparties en deux classes, toutes les voyelles d'un mot qui suivent celle de la syllabe principale doivent être de la même classe que la voyelle-de cette syllabe, A. HOVELACQUE, Linguistique, p. 139, Paris, 1876.

+ VOCALISATION. Ajoutez: || 3° Système des voyelles d'une langue. La vocalisation actuelle de l'hébreu telle que l'ont fixée les ponctuateurs, DERENBOURG, Rev. crit. 9 déc. 1876, p. 371.

VOCATIF. Ajoutez: - HIST. XIV s. Qui gouverne le vocatif? il n'est mie gouverné, THUROT, p. 272.

VOCATION. Ajoutez: || 7° Terme de droit. Vocation testamentaire, droit conféré par un testament. Qu'elle [la testatrice] avait non pas entendu soumettre la vocation des seconds institués à un cas spécial et déterminé, mais.... qu'il s'agit de décider si la vocation au legs universel s'est ouverte pour les mineurs, Gaz. des Trib. 18 nov. 1874, p. 1405, 3o col. Les substitués qui n'ont à invoquer aucune vocation testamentaire immédiate n'ont ni titre, ni qualité pour se porter héritiers bénéficiaires, ib. 20 déc. 1876, p. 1227, 2o col.

+ VOCONIENNE (vo-ko-niè-n'), adj. f. Terme de droit romain. Loi voconienne, loi que le tribun Q. Voconius Saxa fit rendre, et qui bornait les legs qu'on pouvait faire aux femmes. La loi voconienne ne permettait point d'instituer une femme héritière, pas même sa fille unique, MONTESQ. Esp. des lois, XXVI, 6.

VOEU. Ajoutez : || 9o À pleins vœux, autant que les vœux peuvent demander. Que les peuples les plus puissants Dans nos souhaits à pleins vœux nous secondent, CORN. Andr. IV, 5.

VOGUE. HIST. XVI° S. Ajoutez: Ceux de la garnison de Marualz faisoient une feste comme vogues, où venoient gens de toutes pars, PARADIN, Chron. de Savoye, p. 216.

+ VOID (voi), s. m. Sorte de fromage de la Meuse. Les ustensiles pour la fabrication des fromages frais, les fromages double crème, les fromages affinés, le livarot, le brie, le façon brie, le void, le mont-dore, Journ. offic. 3 févr. 1875, p. 915, 2o col.

VOIE. Ajoutez : || 23° Hotte à claire-voie. Ce sont les femmes qui récoltent les épinards, l'oseille, le persil, montent les voies.... le garçon qui conduit la voiture de légumes à la halle, décharge les voies, les mannes, Journ. offic. 8 avril 1876, p. 2542, 2o col.

4. VOILE. || 4° Ajoutez: || Le petit voile, voile

† VIVACEMENT (vi-va-se-man), adv. D'une que portent les femmes qui veulent être religieu

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