rent sans peine tout le badaudois, PIRON, dans | triquement..., Journ. offic. 19 févr. 1874, p. 1263, SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. vI (Alexis Piron). † BADIGNOLLE (ba-di-gno-l'), s. f. Nom provincial d'une espèce de bourrée. Qu'elle [une délibération du conseil général d'Indre-et-Loire] a frappé les... bois dur, cotrets, badignolles, bourrées, charbon de bois et de terre, Décret, 24 novembre 1876, Bulletin des lois, partie supplém. no 94, p. 358. + BAILLONNEMENT (ba-llo-ne-man, llmouillées), s. m. Action de baillonner. || Fig. Le baillonnement de la presse. 3o col. BARRE. || 8° Ajoutez: || Fig. Rendre barres, donner un nouvel accès. Un plan nouveau qui lui rend barres sur l'avenir, J. GOURDAULT, Rev. des Deux-Mondes, 15 mars 1877. † BARRICAILLE (ba-ri-ka-ll', ll mouillées), s. f. Entre marchands de vins, commerce de barricaille, vente et expédition par petits fûts, par barriques, au lieu de ventes en gros. † BALADER (SE) (ba-la-dé), v. rést. Terme po-aille. pulaire. Se promener çà et là, trôler. Il y a le misérable C.... [avocat assassiné par la commune en 1871], qui a joué un sale rôle dans cette affaire-là [émeute du 22 janvier 1871], et qui se balade encore dans Paris, aussi tranquille qu'un petit Jean-Baptiste, le Père Duchêne de 1871, cité par M. Du Camp, Rev. des Deux-Mondes, juil let 1877. ÉTYM. Ancien français, baladeur (voyez BA LADIN). BALLOTTAGE. Ajoutez: || 2° Action de ballotter, de mettre en présence deux ou plusieurs opinions. Cette première partie du discours de M. d'Aguesseau paraît n'être que le ballottage des plaidoyers des avocats pour et contre, MERLIN (de Douai), Questions de droit, verbo conquête, § 1. † BALME. Ajoutez: || 2o Balme ou baume a aussi le sens de coteau, monticule. Dieu m'a fait mon petit nid au bord du Rhône sur une balme plantée d'arbres maladifs, mais d'où je vois le Mont-Blanc et les Alpes, J. SOULARY (de Lyon), dans SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. III (les Poëtes français, recueil publié par M. Crépet). 2. BANDE au Supplément. Ajoutez : || 2o Bœuf, vache de bande, voy. VACHE n° 23, au Supplément. || On dit bande dans le même sens par abréviation. Prix de bandes; chaque bande sera composée de quatre animaux au moins, Journ. offic. 14 févr. 1873, p. 1023, 2o col. BAQUET au Supplément. Ajoutez: || 5o Jeu du baquet, jeu qui se joue dans les fêtes publiques de certains pays, la Drôme par exemple. On a un grand baquet plein d'eau où l'on jette des pommes, des poires, des oranges, de petits jouets, qui flottent à la surface; des enfants, des jeunes gens et même des hommes de l'endroit avancent la tête sur l'eau, cherchent à saisir avec les dents (car il est defendu de se servir des mains) quelques-uns de ces objets flottants qui au moindre contact s'éloignent de leur bouche; des rires s'élèvent quand on voit ces bouches ouvertes s'acharner à la poursuite d'un objet qui leur échappe, et ils redoublent quand quelqu'un des poursuivants, emporté par son ardeur, tombe, ce qui arrive parfois, la tête la première dans l'eau. C'est ce jeu qui a suscité la locution: jeter dans le baquet pour faire rire à outrance; expression qui se trouve dans Mme de Sévigné (voy. BAQUET au Supplément). + BARBINES (bar-bi-n'), s. f. pl. Nom de la collection des ordonnances rendues de 1427 à 1461; d'après Boucher d'Argis, cette collection a été ainsi dénommée du nom du compilateur Jean Barbin; ce qui parait certain, c'est qu'elle a été recueillie sous le titre de ordinationes barbinæ (DALLOZ). † BARBITON. - ETYM. Ajoutez: M. Néandre N. de Byzance nous apprend que ce mot est persan aussi, barbouth. Comme βάρβιτον n'a pas de tenants en grec, il serait possible qu'il fût en effet d'origine orientale. BARCAROLE. Ajoutez: || 3° S. m. Gondolier. Cette pieuse philosophie du barcarole nous attacha davantage à l'idée de nous embarquer avec lui, LAMARTINE, Graziella, épisode. (C'est l'italien barcaruolo.) 3. BARGE (bar-j'), s. f. || 1° Meule de blé, de foin, dans la Vendée. La femme M.... et moi avions caché le tire-point dans sa barge de foin, Gaz. des Trib. du 7 fév. 1877, p. 126, 4o col. || 2° Dans l'Avranchin, barge de fagots, tas de fagots à proximité de la ville pour l'approvisionnement des boulangers. || 3° Nom donné en limousin au grenier à foin situé au-dessus des étables. +BARILLAGE au Supplément. Ajoutez: || 4° Nom, dans l'ancien droit, de l'entrée frauduleuse de boissons par petits barils, Ordonn. de juin 1680, tit. 4. ÉTYM. Barrique, avec la finale péjorative † BARRICOT (ba-ri-ko), s. m. Petite barrique. Tous les soldats étaient chargés de jambons et de barricots de vin, que leurs hôtes leur avaient donnés, FOUCAULT (intendant sous Louis XIV), dans SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. III (Mémoires de Foucault, 11). + BARROIR (ba-roir), s. m. Terme d'antiquité celtique. Construction qui barre, qui clôt. Des grès semblables à ceux du barroir de l'avenue du château; mais ces grandes pierres plates telles que celles des barroirs et des dolmens réclamaient certainement d'autres procédés de transport [que de les rouler], H. DE PARVILLE, Journ. offic. 20 sept. 1877, p. 6404, tre col. + BASION (ba-zi-on), s. m. Terme d'anthropologie. L'un des points singuliers de la base du crâne, situé sur le milieu du bord antérieur du trou occipital, et constituant chez l'homme le point central de la base du crâne. – ΕΤΥΜ. Βάσις, base. + BASQUISANT (ba-ski-zan), s. m. Celui qui se livre à l'étude du basque, LUCHAIRE, Rev. critique, 16 juin 1877, p. 378. BASSIN. Ajoutez: || 12o Bassin d'or, nom du bouton d'or, plante commune en certaines contrées, dans les campagnes de la Bourgogne entre autres (voy. ci-dessous BASSINET). posé le premier; car tous les traits de la description s'y rapportent, et enfin son nom le prouve, puisque ce nom n'est autre que le P-che-moût égyptien qui a été hébraïsé et signifie le bœuf des eaux (voir le Bibel Lexicon de Schenkel; article Behemoth par Schrader, Leipzig, 1869). † BÉNISSEUR, EUSE (bé-ni-seur, seû-z'), s. m. et s. Approbateur de parti pris, personne qui trouve tout le monde bon, qui excuse tout. Cette expression vient de l'argot théâtral et des mélodrames où certains personnages ont toujours la main étendue pour bénir tout le monde. + BENJAMITE (bin-ja-mi-t'), s. m. Nom, dans la Bible française, des descendants de Benjamin, des membres de sa tribu (les Allemands disent Benjaminite). Les Benjamites, ou le Lévite d'Éphraïm, est un espèce de petit poëme en prose de sept à huit pages, qui n'a de mérite que d'avoir été fait pour me distraire, quand je partis de Paris, J. J. ROUSSEAU, Lettre au prince de Virtemberg, 18 fév. 1765. || Dans ses Confessions, XI, Rousseau parle sur un ton très-différent du Lévite d'Éphraim, et comme d'un de ses meilleurs ouvrages. † BERCEMENT au Supplément. Ajoutez: - HIST. XVI s. Olympe, qui encor esmeue avoit la teste Du bercement passé de l'ireuse tempeste, DE BRACH, Imit. fo 78, recto. † BETTAÏNE (bèt-ta-i-n'), s. f. Terme de chimie. Alcaloïde de la betterave, Journ. offic. 1er fév. 1877, p. 791, 3o col. ÉTYM. Lat. bibionem, moucheron qui naît dans le vin. † BIBLIOLOGIE (bi-bli-o-lo-jie), s. f. Science des livres. Répertoire bibliographique universel, contenant la notice raisonnée.... d'un grand nombre d'ouvrages.... relatifs à toutes les parties de la bibliologie, par GABRIEL PEIGNOT, Paris, 1812. – ΕΤΥΜ. Βιβλίον, livre, et λόγος, doctrine. BASSINET au Supplément. Ajoutez: || 9° Nom de la renoncule jaune ou bouton d'or, surtout du ranunculus repens, L. J'y ai ajouté des semences de violettes, de marguerites, de bassinets, de coquelicots, de bluets, de scabieuses, que j'ai ramassées dans les champs, BERN. DE SAINT-PIERRE, de deux chambres dans un gouvernement constiPaul et Virginie, Ix. BAVEUX. Ajoutez : REM. Baveux comme un pot de moutarde, très-baveux, et, en jouant sur le mot, très-bavard. Enguerrant leur tabellion, plus baveux qu'un pot à moutarde, RAB. Pant. III, 24. Ils [les moines] sont baveux comme un pot de moutarde (XVIe siècle), MARNIX DE SAINTE-ALDEGONDE, Tableau du différend de la religion, Œuvres, éd. Quinet, t. Iv, p. 23. + BAYLISTE (bè-li-st'), s. m. Partisan de Bayle, le célèbre critique. Marais (Mathieu), à sa date, est quelque chose comme cela pour Bayle; il est bayliste (le mot est de lui ou il l'accepte), comme d'autres seront bientôt voltairiens, SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, IX, art. sur Mathieu Marais. + BÉATEMENT (bé-a-te-man), adv. D'une façon béate. Henri Fonfrède fait un crime à Chateaubriand de cette fin du discours académique, puis il ajoute béatement..., SAINTE-BEUVE, Chateaubriand et son groupe littéraire, Paris, 1861, t. II, p. 109. † BÉATISSIME (bé-a-ti-ssi-m'), adj. Superlatif, à forme latine, de béat. Les papes donnent l'exemple: Beatissimes, sanctissimes, révérendissimes, suppléants du Christ..., ANDRÉ LEFÈVRE, Courrier littéraire, 10 sept. 1877. ÉTYM. Lat. beatissimus, superlatif de beatus (voyez BÉAT). Beatissimus comme qualification d'un dignitaire ecclésiastique se trouve dans Du Cange. BEC. Ajoutez: || 14° Bec noir, sorte de parure de tête pour les femmes dans le xvII° siècle. Les vieilles dames poussèrent la prudence jusqu'à replacer dans leurs cheveux le bec noir, Mme DE BRANCAS, dans STE-BEUVE, Nouv. lundis, t. VIII (Marie Leckzinska, II). + BÉCHER. Ajoutez: || 2° Populairement et figurément, bécher quelqu'un, le dénigrer, l'attaquer. A Pâques ou à la Trinité,... quand les poules auront des dents, quand le Tintamarre ne béchera plus le Figaro, qui s'en moque comme d'une guigne, la Revue théâtrale illustrée, 2o numéro de 1877. + BÉHÉMOTH (bé-é-mot'), s. m. Animal dont † BAROMÉTRIQUEMENT (ba-ro-mé-tri-ke-man), la description se trouve dans le livre de Job (chaadv. Par un procédé barométrique. Il [M. Wyse] pitre XL), et que les anciens interprètes s'accora recueilli de bonnes observations de latitude daient à prendre pour l'éléphant, tandis qu'il n'est et de longitude, déterminé des hauteurs baromé-autre que l'hippopotame, comme Bochart l'a sup + BICAMÉRISTE (bi-ka-mé-ri-st'), s. m. Partisan tutionnel. ÉTYM. Lat. bi, deux, et camera, chambre. † BICHROMATE (bi-kro-ma-t'), s. m. Terme de chimie. Sel contenant le double d'acide chromique de ce qu'en contient le sel neutre. Bichromate de potasse. + BICHROMATÉ, ÉE (bi-kro-ma-té, tée), adj. Combiné avec le bichromate de potasse. Gélatine bichromatée, Journ. offic. 3 nov. 1877, p. 7420, 3o col. + BIDOCHE (bi-do-ch'), s. f. Dans l'argot des casernes, le morceau de bouilli qu'on sert au soldat, BERNADILLE, le Français, 28 août 1877, 2o page, 6o col. + BIENFACTURE (biin-fa-ktu-r'), s. f. Terme suisse. Action de bien faire une chose, soin avec lequel on la fait. Il laisse les meilleurs souvenirs dans notre fabrique [d'horlogerie), où étaient connues ses exigences de bienfacture, Journ. de Genève, 8 mars 1877. + BIENVEILLAMMENT (bien-vè-lla-man, ll mouillées), adv. D'une manière bienveillante. Ma pelote, dites-vous, est toute couverte d'aiguilles, et, vous ajoutez trop bienveillamment, très-fines, ÉD. FOURNIER, dans STE-BEUVE, Nouv. lundis, t. x (la Comédie de La Bruyère, par M. Edouard Fournier). 2. BILLON. || 3o Ajoutez: || Nom, dans le Midi, en Savoie, en Suisse et en Piémont, du tronc d'arbre scié par les deux bouts, qu'il soit équarri ou non. On peut faire de cet arbre deux billons, c'està-dire en partager le tronc en deux fragments d'une suffisante longueur pour que chacun d'eux puisse être débité en bois de service. + BIOGRAPHIER (bi-o-gra-fi-é), v. a. Néologisme. Écrire la biographie de quelqu'un. Les hommes ne valent guère à cette heure qu'on les biographie; les écrivains se rabattent sur les bêtes, Journ. la Lanterne du 28 avril 1877. BLEU. Ajoutez : || 12° S. m. Dans l'argot des casernes, nom du conscrit qui vient d'arriver au régiment encore vêtu de sa blouse bleue de paysan, BERNADILLE, le Français, 28 août 1877, 2o page, 6o col. C'est le même que pied-bleu (voy. ce mot au Supplément). † BOAT (bot'), s. m Mot anglais qui signifie bateau et qui tend à s'introduire à cause des exercices nautiques. Un boat, monté par cinq jeunes + BOBAK (bo-bak), s. m. Nom indigène de la marmotte de Pologne, arctomys bobac. C'est l'animal que La Fontaine, Fabl. x, 1, a nommé, à tort, germain du renard et dont il a décrit les combats (voy. De quelques mots slaves passés en français; Avis aux éditeurs de La Fontaine, Alais, 1877, p. 7). بـ gens et un marin, a chaviré [à Arcachon], Extr. | balance à l'usage des épiciers en gros, etc., en + BOCQUILLON (bo-ki-llon, ll mouillées), s. m. Terme de chasse. Lieu disposé pour se mettre à l'affût du gibier. À côté [du chemin de ronde de la forêt de Saint-Germain) est un champ d'un peu plus de trois hectares appartenant à M. P..., qui en a fait un bocquillon (pour tous les faisans sortant de la forêt], Cour d'appel de Paris, note pour MM. J.... et B.... contre M. P.... ÉTYM. Le même, avec un autre sens, que boquillon (yoy. ce mot au Dictionnaire). † 2. BOGUE (bo-gh'), s. m. Poisson de la Méditerranée, sparus boops, L., boops vulgaris, Cuvier. ÉTYM. Prov. buga, esp., port. et ital. boga, du lat. bogas, du grec βώκα. BOISÉ. || 2° Ajoutez: || Il se dit aussi en ce sens avec la préposition de. Une haute montagne boisée de pins sombres et toujours verts, E. FROMENTIN, Un été dans le Sahara, p. 27. + BOSCARESQUE au Supplément. Ajoutez : REM. Boscaresque est moins un mot forgé par J. J. Rousseau, qu'un italianisme, comme il y en a beaucoup dans ses écrits : italien, boscareccio. BOUCASSIN. ÉTYM. Ajoutez: M. Néandre N. de Byzance tire ce mot du turc boghasse, sorte de toile. A la même origine il faut rapporter bocassin, qui est au Supplément. † BOUCLEMENT. Ajoutez : || 2° Fig. Terme génevois. Action de clore, de régler un compte. Ce n'était plus qu'un petit procès avec les cantiniers qui arrêtait le bouclement, Journ. de Genève, 14 juill. 1877 (voy. BOUCLER au Supplément). BOUDEUR. Ajoutez : || 4° Il se dit des animaux qui ne profitent pas, des végétaux qui ne se développent pas. Quant aux huîtres de drague pêchées à Auray, beaucoup deviennent boudeuses et refusent de croître pendant une saison, mais rattrapent le temps perdu à la saison prochaine, G. BOUCHONBRANDELY, Journ. offic. 25 janv. 1877, p. 548, tre col. † BOUGUIÈRE. Ajoutez : - ETYM. Bogue 2 (voy. ci-dessus); prov. buguiera; esp. boguera; port. bogueiro; ital. bogara. C'est proprement le filet à prendre les bogues; c'est un grand filet horizontal, qu'on jette le soir à la mer et qu'on retire le ma tin.. + BOURBONISER (SE) (bour-bo-ni-zé), v. réfl. Se ranger du parti des Bourbons. Il [Ducis] blanchira peu à peu, il se bourbonisera, jusqu'à ce qu'en 1814 et 1816 il ait pris la teinte marquée que lui voulaient ses amis d'alors, SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. Iv (Ducis épistolaire, III). † 2. BOURRÈLERIE (bou-rè-le-rie), s. f. Action de bourreler, de tourmenter; acte de bourreau. HIST. XVI s. Defendre nostre liberté de leur joug [des Espagnols], nos testes de leur bourellerie, MARNIX DE SAINTE-ALDEGONDE, Œuvres, éd. de Quinet, t. Iv, p. 55. BOURSE au Supplément. - REM. Ajoutez: Autre est l'explication d'un écrivain plus ancien. « La bourse d'Anvers fut bâtie en 1531, et prit son nom d'une maison qui était dans le même lieu, sur laquelle il y avait un écusson d'armoiries chargé de trois bourses; et c'est de là qu'est venu le nom de bourse, qui depuis ce temps est employé partout comme à Anvers pour dénoter le lieu public du rendez-vous des marchands, >>> MISSON, Lett. XLI, Voyages, 1688. + BOUTIEN (bou-tiin), s. m. Nom donné, dans la traduction du roman de Gulliver, à des gens d'un pays divisé en deux partis: les petits boutiens, qui prétendaient qu'on doit casser un œuf à la coque par le petit bout, et les gros boutiens, soutenant qu'on doit le casser par le gros bout. † BOUTRIAU (bou-tri-ô), s. m. Morceau de bois massif, à arêtes vives à l'une de ses extrémités, destiné à ce que l'on appelle l'écalage des voitures, Gaz. des Trib. 13 juin 1877, p. 569, 4o col. + BRACHYCEPHALE. Ajoutez : - REM. La définition est insuffisante; elle doit être l'inverse de celle du dolichocéphale, c'est-à-dire: crâne dans lequel la plus grande largeur l'emporte sur la plus grande longueur. BRANCARD au Supplément. Ajoutez: || 4° Grande Normandie. A vendre, une paire de meules, une roue de moulin et de grandes balances dites brancard avec poids en fonte, le Nouvelliste de l'arr. d'Avranches, 25 fév. 1877. † BRASIÈRE (bra-ziè-r'), s. f. Ustensile où l'on a du feu, un brasier. Une petite brasière en cuivre, où l'on brûle, les soirs d'hiver, pour se chauffer, les noyaux enflammés d'olives, LAMART. Graziella, III, 12. ÉTYM. VOY. BRASIER; ital. braciere. † BREGMA. Ajoutez: || Terme d'anthropologie. Bregma ou point bregmatique, l'un des points singuliers de la voûte du crâne situé à la rencontre de la suture coronale et de la suture sagittale. ΕΤΥΜ. Βρέγμα. † BREGMATIQUE (brègh-ma-ti-k'), adj. Qui appartient au bregma. || Point bregmatique, voy. ci-dessus. † BRINGUER (brin-ghé), v. n. Courir, sauter çà et là. Un jeune chamelet qui se mit à bringuer de la plus belle façon lorsqu'on voulut le charger, V. LARGEAU, le Sahara, ter voyage, p. 232. ETYM. Autre forme de fringuer 1 (voy. се mot au Dictionnaire). BRISQUE. Ajoutez : || 3° Chevron, en argot militaire. Un vieux sergent à trois brisques, le XIX siècle, 20 août 1877. BRISURE. Ajoutez: || 5o Brisures de riz, parties brisées dans les tiges de riz. On paye les riz, par 100 kil.: brisures, es, de 33 à 38 fr., Journ.offic. 30 juil. 1877, p. 5504, 1re col. Le riz décortiqué ou nettoyé doit contenir des brisures; si le fabricant veut les séparer, il ne lui est pas tenu compte d'un nouveau déchet.... on permet l'importation temporaire des brisures de riz isolées, destinées à être nettoyées; un déchet de manutention de 3 pour 100 est accordé lors de la réexportation, Douanes, Tarif de 1877, p. LXXXI. BRONZE au Supplément. Ajoutez : || 8o Petit bronze, petits objets en bronze. Fabricant de petit bronze, émail cloisonné, Alm. Didot-Bottin, 1877, p. 752, 4o col. || On dit aussi: bronzes d'art, bronzes d'ameublement, bronzes d'église, ou religieux. BRUYÈRE au Supplément. || 5° M. Muston (de la Drôme) rectifie ainsi la définition: Nom donné, dans les magnaneries, aux légères ramures où les vers à soie montent pour filer et suspendre leurs cocons; cette ramure est ordinairement en bruyère; mais on lui conserve ce nom lors même qu'elle est formée par d'autres plantes. † BUCÉROS (bu-sé-ros'), s. m. Espèce d'animal. Nous avons [à Deli, île de Sumatra] en ce moment un galéopithèque (singe volant), un grand bucéros, Journ. offic. 9 juin 1877, p. 4273, 1re col. † BUFFONIEN, IENNE (bu-fo-niin, niè-n'), adj. Qui appartient à Buffon. On n'a jamais mieux saisi [que Göthe ne l'a fait dans toute sa portée la conception buffonienne des époques de la nature, SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. Iv (Entretiens de Göthe et d'Eckermann, 11). † BYZANTINISME au Supplément. Ajoutez: Le byzantinisme reste l'écueil des civilisations arrivées à un certain degré d'avancement.... dans l'ordre intellectuel, il signifie subtilité maladive; dans l'ordre moral, dépravation réfléchie et raffinée; quant au luxe enfin, corruption du luxe lui-même par les mauvaises mœurs, et des arts par un faste outré, H. BAUDRILLART, Journ. offic. 12 sept. 1877 3o col. C † CABIAI. Ajoutez: || Autre espèce de cabiai (cavia capybara) très-répandue à la Guyane, ainsi que dans les pays baignés par l'Orénoque et le Maragnon. Il habite toujours au bord des eaux. Cet animal atteint près d'un mètre de longueur; il est donc le plus grand des rongeurs connus, Journ. offic. 13 mars 1877, p. 1900, 1o et 2o col. CÂBLER. Ajoutez : || 2° Transmettre par câble sous-marin. En même temps on lui transmet chaque jour [au New-York Herald], par le câble transatlantique, on lui câble, comme dit le Daily Graphic en forgeant un nouveau mot qui ne tardera pas sans doute à passer dans la langue américaine, le mouvement maritime de tous les ports, Journ. offic. 14 janv. 1877, p. 335, tro col. + 5. CACHE (ka-ch'), s. m. Terme d'imprimerie. Feuille intercalaire non imprimée que l'on met entre chaque feuille dans les ouvrages soignés, pour éviter le décalcage. Les signatures sur chacune des épreuves étaient couvertes d'un cache: un employé était chargé de lever ce cache et de passer chaque épreuve sous un cylindre, puis elles étaient mises en liasses et envoyées tout de suite au ministère, Papiers et correspondance de la famille impériale, Imprimerie nationale, 1870, t. II, p. 313. (Il s'agit de faux billets de banque étrangers fabriqués par ordre de Napoléon Ier.) † CACHE-MAILLE (ka-che-ma-ll', ll mouillées), s. m. Tronc, tire-lire, en Belgique, Journ. amusant, 8 sept. 1877. ÉTYM. Cacher, et maille 3. † CACHE-MISÈRE (ka-che-mi-zè-r'), s. m. Pardessus, manteau qu'un met par-dessus les vêtements pour en cacher l'usure. || Au plur. Des ca che-misère. + CACOPHONE (ka-ko-fo-n'), s. m. Celui qui produit des sons désagréables. || Par extension, celui qui produit de la mauvaise musique. Les compositions du célèbre cacophone (Richard Wagner) sont bien bruyantes pour des oreilles françaises, Gaulois, 2 nov. 1876. ΕΤΥΜ. Κακόφωνος, qui a un mauvais son, de κακὸς, mauvais, et φωνή, voix, son. + CACOU (ka-kou), s. m. Nom que les cagots portaient en Bretagne; ils étaient cordiers pour la plupart, et chargés de fournir les cordes pour le supplice de la potence, DE ROCHAS, les Parias de France et d'Espagne, 1876, p. 35. CADAVRE. Ajoutez: || 3° Fig. Il se dit de corporations, de sociétés qui cessent d'exister et que l'on compare à des personnes. Il [Ganganelli] ouvrait son âme à l'espoir de réconcilier le sacerdoce et l'empire; il aspirait à les réunir dans la paix sur le cadavre de l'ordre de Jésus et à recouvrer ainsi les villes d'Avignon et de Bénévent, CRETINEAU-JOLY, Clément XIV et les jésuites, p. 294, éd. belge de 1847. † CAJOT. Ajoutez : || 2° Sorte de tissu de jonc ou de paille employé dans la fabrication du fromage. Quelque temps après, le caillé est formé, on le presse de façon à en retirer tout le petit lait, puis on le place dans un moule posé lui-même sur un cajot, E. GARNOT, l'Avranchin, 25 févr. 1877 ÉTYM. Diminutif de cage. † 3. CALAMITE (ka-la-mi-t'), s. f. Espèce de plante fossile. Ce monde primitif, où, comme des prêles gigantesques, se dressent les calamites aux tiges articulées, E. BLANCHARD, Journ. offic. 9 avr. 1877, p. 2758, 3o col. ÉTYM. Lat. calamus, roseau. † CALANT, ANTE (ka-lan, lan-t'), adj. Qui cale Vis calante. + CALENDAIRE. Ajoutez: || 2° Chez les Romains, registre, livre de compte. || On écrit aussi kalendaire. Un citoyen romain avait préposé Stichus, son esclave, à l'exercice de son kalendaire, dans la province; c'est-à-dire que Stichus était chargé de prêter ses fonds à intérêt, de toucher les usures, de recevoir les remboursements, de renouveler les échéances, de faire de nouveaux placements, TROPLONG, Commentaire du mandat, no 813 † CALENDRE (ka-lan-dr'), s. f. Machine employée pour l'épuisement des eaux dans quelques mines du bassin de la Loire. ÉTYM. Lat. cylindrus, cylindre (voy. CALANDE 3 au Dictionnaire). † CALFEUTRANT, ANTE (kal-feu-tran, tran-t'), adj. Qui calfeutre. Plinthes calfeutrantes, BOTTIN, Annuaire du commerce, 1875, p. 1322. + CALOMNIABLE (ka-lo-mni-a-bl'), adj. Qui peut être calomnié. Ce diable de V.... est plus fort qu'on ne pourrait croire; ne voilà-t-il pas qu'il fait semblant d'être calomniable! J. NORIAC, le Monde illustré du 24 mars 1877. + CALOT (ka-lo), s. m Nom, en Normandie, des copeaux que les sabotiers et galochiers font en taillant leurs pièces de bois. ÉTYM. Ce mot tient au lat. calo, sabot + CALOTIN. || 1o Ajoutez: En couronnant le petit calotin [un petit abbé de Langeac], l'Académie déclara que la couronne appartenait de droit au Rulhières en question, si l'ouvrage de celui-ci n'avait été exclu du concours, DIDER. Lettre XVII à Falconet, t. XVIII, p. 297, éd. Assézat. CAMBRURE. Ajoutez: || 2° Cuir cambré. Le feu s'est manifesté dans les hangars du sieur V..., marchand de chiffons et de cambrures, Gaz. des Trib. 4o févr. 1877, p. 106, 4o col. CAMÉLÉON. Ajoutez: || 3° Appareil météorologique, dont la couleur varie avec le temps. Nous trouvons, dans le journalla Nature, la description d'un petit appareil appelé le caméléon, imaginé par M. Lenoir, Journ. offic. 20 févr. 1877, p. 1293,4 col Actes, manières de canaille. † CANAILLERIE (ka-na-lle-rie, ll mouillées), s. f. est le grec κέρκουρος, lat. cercurus. La difficulté | 1804 (il renvoie à la déclaration du 15 janvier est de passer de κέρκουρος à caraque. Mais peut- 1779). CORE au Dictionnaire), offre-t-il une transition. † CANISSE (ka-ni-s'), s. f. Nom, dans les magna-être caracora, qui est dars Du Cange (voy. CARAneries, des claies ou étagères, quand elles sont formées de roseaux (arundo donax) fendus par le milieu et entrelacés. 4. CANON (ka-non), s. m. Nom, dans l'Amérique du nord, de défilés, de vallées où passe un cours d'eau. Une centaine d'hommes de troupes, assistés d'environ cent cinquante citoyens, se portèrent au devant des Indiens, qu'ils rencontrèrent dans le canon de l'Oiseau-Blanc [État de l'Orégon], Journ. de Genève, 12 juill. 1877. Enfin ceux [mormons) dont les os ne jonchaient pas les sentiers parcourus, en débouchant un soir d'un défilé qui a conservé le nom d'Émigration canon, aperçurent à leurs pieds le lac, la vallée, la rivière.... Journ. offic. 21 sept. 1877, p. 6416, 3o col. - ETYM. Esp. caño, tuyau, conduit. + CAPELLE (ka-pè-l'), adj. m. Serpent capelle. espèce de serpent. Cette élégante qui sent tout à coup, en faisant sa toilette pour se rendre au bal, les anneaux froids et visqueux du serpent capelle, le plus dangereux de tous, s'enrouler autour de sa cuisse.... FRÉD. BÉCHARD, Journ. offic. 25 janv. 1877, p. 566, 3o col. puche. ETYM. Portug. cobra capello, couleuvré à ca CAPITOLE. Ajoutez : || 2o Fig. Hauteur, sommet élevé (avec un petit c). L'âge positif approche: l'ambition politique substitue insensiblement ses perspectives et ses capitoles lointains aux songes flottants, indéfinis, de la poésie et de l'amour, SAINTE-BEUVE, Chateaubriand et son groupe littéraire, Paris, 1861, t. 11, p. 79. † CAPITULARD (ka-pi-tu-lar), s. m. Nom donné par le peuple aux militaires qui capitulèrent pendant la guerre de 1870, principalement à Sedan et à Metz. Le général Ambert a publié contre ce néologisme un article dans l'Univers du 16 oct. 1876. † 4. CAPOT (ka-po), s. m. Autre nom des cagots, peuplade des Pyrénées. Il y a dans les provinces qui composaient autrefois la Novempopulanie, dont la ville d'Auch est la capitale, des gens reconnus sous le nom de christians, agots, cagots ou capots (1683), DU BOIS BAILLET, dans DE ROCHAS, les Parias de France et d'Espagne, Paris, 1876, p. 50. † 2. CAPOTER (ka-po-té), v. a. Terme familier. Au piquet, faire capot. † 3. CAPOTER (ka-po-té), v. a. Garnir d'une capote. Tilbury capoté. ÉTYM. Capote. + CAPSET (ka-psè), s. m. Ancien terme désignant une boîte de métal à mettre l'argent, dans une église. La cour a permis.... de mettre tronc ez églises selon l'avis et ordonnances des diocésains des lieux où seront mis les deniers provenant dudit jubilé, rémissions et indulgences; à chacun desquels tronc et capset il y aura trois clefs..., Biblioth. crit. Amsterdam, 1708, t. III, p. 383. ÉTYM. Diminutif de capse (voy. ce mot au Supplément). CAPUCINIÈRE. Ajoutez: Je vois Rousseau tourner tout autour d'une capucinière où il se fourrera quelqu'un de ces matins, DIDER. Lettre 66 à Mlle Volland, t. Ix, p. 82, éd. Assézat. † CAPULET (ka-pu-lè), s. m. Nom, dans les départements pyrénéens, d'une coiffure de femme en forme de capuchon; c'est à peu près ce qu'à Paris on nomme capeline. Avoir ensemble et de concert soustrait frauduleusement deux robes, deux casaques, huit foulards, deux capulets, quatre châles, huit serviettes, une nappe, des mouchoirs, Gaz. des Trib. 18 mars 1877, p. 268, 1re col. (Acte d'accusation, Cour d'assises des Hautes-Pyrénées). † CAQUETEUSE (ka-ke-teû-z'), s. f. Mot trouvé dans un inventaire de 1698, qui désigne le même meuble que la caquetoire (note communiquée par M. le marquis de la Tourrette, de Tournon). Voy. CAQUETOIRE au Dictionnaire. + CARACTÉRISATION (ka-ra-kté-ri-za-sion), s. f. Action de caractériser. Action possessoire: 1. Pacage; complainte. II. Trouble de droit. III. Caractérisation de la possession, Gaz. des Trib. 18 mai 1877, p. 477, 2o col. 1. CARAQUE au Supplément. ÉTYM. Ajoutez: M. Néandre N. de Byzance, arménien, est disposé à tirer caraque de l'arménien carcoura, sorte de navire, qui se trouve dans une traduction arménienne du ve siècle, des œuvres de saint Ephrem, Père de l'Église syrienne au Ive siècle. Carcoura + CARBONARISTE (kar-bo-na-ri-st'), s. m. Celui qui appartient au carbonarisme, qui en adopte les doctrines. Cette société moderne, ni légitimiste, ni carbonariste, ni jacobine, ni girondine, ni quoi que ce soit du passé, SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. vu (M. Émile de Girardin, 1). † CARBUROMÈTRE (kar-bu-ro-me-tr'), s. m. Instrument propre à analyser les carbures. M. Coquillion décrit les appareils qu'il a employés, soit comme eudiomètres pour déterminer la composition des gaz, soit comme carburomètres pour analyser les carbures qui s'échappent des foyers industriels, soit comme grisoumètres pour doser le grisou dans les mines, Journ.offic. 6 avril 1877, p. 2685, 2 col. † CARDINALABLE (kar-di-na-la-bl'), adj. Qui peut être élevé au rang de cardinal. Ceux qui parlaient ainsi, Montaigne nous le fait remarquer, étaient personnes de grande autorité et cardinalables, c'est-à-dire du bois dont on fait les cardinaux, SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. II (Montaigne en voyage). || Ce mot est fait comme papable. † CARDINALESQUE (kar-di-na-lè-sk'), adj. Qui appartient aux cardinaux. La pourpre cardinalesque de son nez, TH. GAUTIER, le Capitaine Fracasse, XII. ÉTYM. Ital. cardinalesco, de cardinale, cardinal; color cardinalesco, pourpre. + CARNAL. ÉTYM. Ajoutez: Il serait possible que l'étymologie fût tout autre. Du moins M. Néandre N. de Byzance, arménien, signale le mot arménien caran, cordage de navire, et kharan, corde. L'on sait qu'un certain nombre de termes de mer sont venus de l'Orient. + CARNAVALESQUE (kar-na-va-lè-sk'), adj. Qui a un caractère de carnaval. Une fantaisie un peu trop carnavalesque, LAGENEVAIS, Rev. des DeuxMondes, dans SCHOLL, Programme, p. 13. ÉTYM. Carnaval; ital. carnavalesco. CAROTTE. Ajoutez : || 4° Masse de terre extraite par les instruments de sondage. On voit quels sont les avantages de ce procédé [le sondage au diamant]: grande rapidité d'exécution et facilité d'obtenir des carottes de terre très-longues qui indiquent d'une manière précise la nature et l'inclinaison des couches traversées, FIGUIER, l'Année scientifique, 1875, p. 198. † 3. CARREAU (ka-rô), s m. Altération de carrousse (voy. ce mot au Dictionnaire). Cet esprit si rigoureux [le cardinal Borromeo], mangeant souvent avec les Suisses ses voisins, pour les gagner à mieux faire, il ne faisait nulle difficulté de faire des carreaux ou brindes avec eux à chaque repas, SAINT FRANÇOIS DE SALES, dans Hist. de sainte Chantal, Paris, 1870, 7o éd. t. 1, p. 255. CARTONNER. Ajoutez : || 4" Mettre un carton dans un livre, substituer une ou plusieurs pages aux pages prim primitives. Aujourd'hui (1809) la presse, qu'on prétend être libre, est dans l'esclavage le plus absolu; la police cartonne et supprime, comme elle veut, les ouvrages.... rien de plus irrégulier, rien de plus arbitraire que ce régime, Discussions sur la liberté de la presse, la censure, la propriété littéraire, l'imprimerie et la librairie qui ont eu lieu dans le conseil d'État, pendant les années 1804, 1807, 1810 et 1811, rédigées et recueillies par le baron Locré, Paris, 1819, in-8°, p. 57. † CASTRENSE (ka-stran-s'), adj. f. Voy. PAIX au Supplément. ÉTYM. Lat. castrensis, de castrum, pris dans le moyen âge au sens de bourg. + CATGUT (kat'-gut'), s. m. Corde à boyau employée dans les ligatures chirurgicales. Ligature de la continuité de l'artère brachiale au-dessus du pli du coude avec un simple fil de catgut, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXIV, p. 658. boyau. ÉTYM. Angl. catgut, de cat, chat, et gut, † CATULLIEN, IENNE (ka-tul-liin, liè-n'), adj. Qui est de la manière de Catulle, poëte latin élégant et très-fidèle à la pureté du langage. Les vers [du P. Commire sur Santeul] sont jolis, catulliens, SAINTE-BEUVE, Port-Royal, 3o éd. t. v, p. 625. + CAVAGE. Ajoutez: || 2° Action de creuser. Les carrières de plâtre ne peuvent être exploitées par cavage, mais seulement à tranchées ou vertes, DELAPORTE, Pandectes franç. t. v, p. 200, CAVALCADE. Ajoutez: || 3° Il se dit aussi d'une troupe de gens montés sur d'autres bêtes que des chevaux. A ce moment arrivait de la plaine une petite cavalcade composée de deux mulets, montés chacun par une femme en costume de ville, et abondamment enveloppée de voiles; un nègre les précédait assis de côté sur un âne, E. FROMENTIN, Une année dans le Sahel, p. 318. 2. CAVALIER au Supplément. Ajoutez: || 3° Vue cavalière, vue prise en marchant (voy. CAVALIEREMENT au Supplément). † CÉDULAIRE (sé-du-lê-r'), s. m. Terme de droit. Créancier porteur d'une cédule, synonyme exact de chirographaire. † CELT (sèlt'), s. m. Terme d'antiquité. Hache de bronze. ÉTYM. Celte. + CELTOPHILE (sèl-to-fi-l'), s. m. Amateur d'études sur les Celtes. Un savant celtophile, M. Miln, vient d'adresser une communication..., Journ. offic. 16 déc. 1876, p. 9397. HIST. XVI s. Les noms des personnages introduits en ce dialogue, Celtophile, Philausone, Philalethe, H. EST. Deux dialogues du nouveau langage françois italianizé. ΕΤΥΜ. Κέλτης, Celte, et φίλος, ami. + CENDAL. -- ETYM. Ajoutez: M. Néandre N. de Byzance tire ce mot du turc sandal, étoffe de soie, ajoutant qu'il y a dans le persan sundus, étoffe de soie, d'où l'arménien sendous', qui se trouve dans la traduction de la Bible (Ézéchiel, xvi, 10), traduction qui date du ve siècle. + CENTRALISME (san-tra-li-sm'), s. m. Système. qui opère la centralisation. Le joug du centralisme universitaire, l'Univers, 16 oct. 1876. CHAISE au Supplément. Ajoutez: || 7° Chaise de poste, nom, au XVIIIe siècle, de loges de l'Opéra situées du côté de la reine au rez-de-chaussée, Journ. offic. 22 sept. 1877, p. 6436, tre col. + CHALEF (cha-lèf), s. m. Nom vulgaire de l'elxagnus angustifolia, L., famille des élæagnées, arbuste du midi de la France, dit aussi olivier de Bohême. ÉTYM. Arabe, kalāf, saule d'Égypte. † CHAMÆLÉON ou CHAMÉLÉON (ka-mé-lé-on), s. m. Plante. || Le chaméléon noir, la carline noire. || Le chaméléon blanc, la carline blanche. || Suivant M. Ed. Lefranc, Bulletin de la société bolanique de France, année 1867, pages 48 et suivantes, le chamæléon blanc de Théophraste et de Dioscoride est l'atractylis gummifera, L. D'après Théophraste, si une femme voulait éprouver la vitalité de son mari, elle lui en faisait laver le corps; s'il résistait, il vivrait. M. Lefranc met en regard ce qui arrive sous la tente arabe où, dans des dissensions domestiques, des femmes servent traitreusement à leur mari une tasse de lait où a infusé la racine d'atractylis ce qui cause la mort. – ΕΤΥΜ. Χαμαιλέων, lion nain, parce que ces plantes aux feuilles épineuses et féroces sont tout à fait acaules. + CHAMARRAGE (cha-ma-ra-j'), s. m. Action de chamarrer. Il y a dans la mise des femmes moins de prétention et plus d'harmonie; on évite le chamarrage avec autant de soin qu'on le recherchait autrefois, L. REYBAUD, Rev. des DeuxMondes, 15 juillet 1867, p. 934. + CHAMILLARDES (cha-mi-llar-d', ll mouillées), s. f. pl. Titre d'un pamphlet contre Chamillard, docteur de Sorbonne et ennemi de Port-Royal, auquel on l'avait imposé comme directeur. Vous croyez sans doute qu'il est bien plus honorable de faire des Enluminures, des Chamillardes et des Onguents pour la brûlure, RACINE, cité par SAINTEBEUVE, Port-Royal, 3o éd. t. vI, p. 140, + CHAMP-FERMAGE (chan-fèr-ma-j'), s. m. Clôture en planches qui enferme un terrain destiné à recevoir des constructions. Deux bataillons du 74o de ligne, arrivés par le boulevard de Charonne, rompirent à coups de hache le champ-fermage qui protége le cimetière [du Père-Lachaise] aux environs de la rue de Bagnolet, MAXIME DU CAMP, Rev. des Deux-Mondes, 1er oct. 1877, p. 555. + CHAMP-FERMER (chan-fèr-mé), v. a. Entourer d'un champ-fermage un terrain où l'on va construire. + CHAMPIONNAT (chan-pi-o-na), s. m. Qualité de champion. Dimanche prochain, 15 juillet, aura lieu, à Neuilly-sur-Seine, la course nautique an F ! nuelle du championnat de France; on sait que le vainqueur déclaré champion conserve ce titre une année et est tenu de répondre pendant ce temps à tous les défis..., Journ. offic. 14 juill. 1877, p. 5209, 3a col. CHANCI. Ajoutez: || 3° S. m. Pellicule bleuâtre produite sur la peinture par l'humidité. La plaie du chanci, ce voile bleuâtre sur les vigueurs, produite invariablement par la composition défectueuse du vernis moderne.... le chanci, c'est le phylloxéra de la peinture, LOUIS LEROY, Un dimanche au Louvre, Charivari du 27 oct. 1876. † CHANTONNEMENT (chan-to-ne-man), s. m. Action de chantonner... qui engourdissaient ses derniers souvenirs comme un chantonnement de vieilie nourrice, J. RICHEPIN, Rev. des Deux-Mondes, 15 mars 1877, p. 416. CHAPE au Supplément. Ajoutez : || 10° Dans les campagnes normandes, porter la chape, se dit des poules et autres volatiles malades qui vont traî-nant les ailes. + CHAPELIÈRE (cha-pe-liè-r'), s. f. Chapelière ou malle chapelière, malle de dame à base rectangulaire, avec couvercle bombé, contenant des crochets à chapeaux et des compartiments pour robes. A l'aide d'une voiture de place, il a emporté, du côté du Père-Lachaise, la malle, qu'il n'avait mise qu'en dépôt chez le brocanteur; cette malle est de celles dites chapelières, Gaz. des Trib. 11 févr. 1877, p. 145, 4o col. + CHARLEMANESQUE (char-le-ma-nè-sk'), adj. A la Charlemagne. Un rêve superbe, une vision charlemanesque le saisit [il s'agit de Napoléon Ier), SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t.x (Histoire des cabinets de l'Europe, par M. Armand Lefebvre, II). CHARLOTTE. Ajoutez: || 2° Au pluriel, charlottes, nom donné aux grains percés qui servent à faire des chapelets, des colliers et des ouvrages de broderie (voy. ROCAILLE au Supplément), Douanes, Tarif de 1877, note 496. † CHARRETON. Ajoutez: || 2° Petite charrette, à Marseille. Le sieur Léoni Joseph, préposé des douanes..., avait vu passer auprès de lui un hemme poussant un charreton, sur lequel se trouvait un objet assez volumineux, Gaz. des Trib. 2-3 juill. 4877, p. 640, 2o col. 2. CHARRIER. Ajoutez: || 5° Par extension, transporter sur bêtes de somme, sans emploi de chariots. Au beau milieu du carrefour et sans se désunir, défilent à chaque minute des troupeaux de petits ånes qu'on emploie à charrier du sable, les uns rentrant en ville avec leurs paniers pleins, les autres revenant les paniers vides et courant à la sablière, E. FROMENTIN, Une année dans le Sahel, p. 46. CHAT au Supplément. - ÉTYM. Ajoutez : À côté de l'origine celtique et germanique, il faut noter, ainsi que nous l'apprend M. Néandre N. de Byzance, arménien, que catou, chat, se trouve dans un ouvrage arménien du ve siècle. † CHATEAUBRIANESQUE (cha-tô-bri-a-nè-sk'), adj. Qui a le caractère de la pensée et du style de Chateaubriand: pensée et style qui visent à la grandeur, l'atteignent souvent, la manquent quelquefois. Il [M. de Tocqueville] a jugé en termes excellents cette poésie un peu arrangée et toute chateaubrianesque du désert, SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, t. xv (M. de Tocqueville). CHÂTELET. Ajoutez: || 7° Partie qu'on ajuste au haut du dévidoir. Cet arbre [d'un dévidoir] long d'un mètre et d'un diamètre de deux centimètres environ, aiguisé à son extrémité supérieure pour recevoir le châtelet, a pénétré dans le corps de cette femme, le Nouvelliste de l'arrondissement d'Avranches, 15 avril 1877. CHAUFFERIE. Ajoutez: || 2° Engin établi dans les chemins de fer pour procurer l'échauffement de l'eau dans les bouillottes que les voyageurs, en hiver, ont sous les pieds, Journ. des Débats, 12 nov. 1877, 3o page, 2o col. CHAUFOURNIER. Ajoutez: || 2° Adj. Chaufournier, chaufournière, qui appartient aux chaufourniers. La compagnie chaufournière de l'Ouest est autorisée à établir..., Journ. offic. 28 avril 1877, p. 3407, 4re col. † CHAVASSOT (cha-va-so), s. m. Nom d'un poisson qui se trouve dans les cours d'eau des Alpes, Journ. des Débats, 5 nov. 1877, 3o page, 5o col. CHEBEC au Supplément. ÉTYM. Ajoutez M. Néandre N. de Byzance, arménien, nous apprend que David l'invincible, philosophe arménien du ve siècle, cite dans un de ses ouvrages deux sortes de navires, qu'il appelle navire en forme de DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE. chevreuil et navire en forme de lampe. Est-ce le navire en forme de chevreuil qui aurait suggéré la dénomination de stambecco, bouquetin, appliquée au chebec? † CHENILLEUR, EUSE (che-ni-lleur, lleû-z', ll mouillées), s. m. et f. Ouvrier, ouvrière qui fait mouillées) la chenille, sorte de passementerie. Cette jeune fille alla à la noce d'un chenilleur, Gaz. des Trib. 23-24 juill. 1877, p. 723, 1re col. On l'accueille encore, on lui fait faire un apprentissage d'ouvrière chenilleuse, ib. 26 juill. 1877, p. 723, tre col. † CHEVROTAGE (che-vro-ta-j'), s. m. Droit de chevrotage, droit que le seigneur prend sur chaque habitant en sa terre à cause des chèvres qu'il y nourrit. Le sieur de Cheurières, baron de Lerne, prend pour ce droit annuellement la cinquième partie des chevreaux, soit mâles ou femelles, qui y naissent, DESPEISSE, avocat et jurisconsulte à Montpellier, Œuvres, t. II, p. 227, Lyon, 1666. ÉTYM. Dérivé de chevrot ou chevreau. † CHIFFONNAGE au Supplément. || 3o Ajoutez : || Il se dit aussi de tout léger dérangement de la santé. Le grand point est de ne pas tomber malade; j'ai des chiffonnages, je ne dors pas bien, mais j'espère m'en tirer, Lettre du cardinal Bernis, 14 mai 1769, dans CRÉTINEAU JOLY, Clément XIV et les jésuites, p. 293 (éd. belge de 1847). || 4° Fig. Petit souci qui chiffonne l'esprit. La querelle de M. Lancy est un chiffonnage; et voilà pourtant comment des riens deviennent des choses graves, Lettre de Mme de Pompadour, dans Mémoires de Mme d'Épinay, t. II, chap. 6 (éd. Charpentier, 1865). † CHIROGRAPHIER (ki-ro-gra-fi-é), v. a. Transcrire les chirographes ou diplômes. Les copistes chirographient suivant cette méthode, qui a l'avantage de produire l'uniformité dans les catalogues manuscrits de la bibliothèque, G. DEPPING, Journ. offic. 18 juin 1877, p. 4483, tre col. + CHOCOLATERIE (cho-ko-la-te-rie), s. f. || 1o Fabrique de chocolat. Fabricant de chocolat: chocolaterie spéciale du commerce, Almanach DidotBottin, 1877, p. 842, 2o col. || 2° Au plur. Produits en chocolat. Spécialité de chocolateries, ib. p. 841, 4o col. † CHORISMOMÈTRE (ko-ri-smo-me-tr'), s. m. Instrument mis en pratique par M. Gelinski, ingénieur en chef du cadastre, et qui diffère de la stadia (voyez ce mot au Supplément) en ce sens que l'espace qui sépare les fils parallèles que porte le réticule est divisé en parties égales, et que la mire qu'on observe à distance est l'unité de longueur constante, J. A. LAUR, Géodésie pratique, Bruxelles, 1855, chap. VI. sure. ΕΤΥΜ. Χωρισμός, séparation, et μέτρον, me CHRÉTIEN. Ajoutez : || 7° Nom donné jadis, dans le sud-ouest de la France, aux lépreux et aussi à une population de parias qu'on croyait descendue des lépreux; ils étaient dits aussi gafets ou gahets (voyez ce mot aux Additions), v. DE ROCHAS, les Parias de France et d'Espagne, 1876, p. 66. Il est statué qu'aucun de ceux que l'on nomme chrestiens et chrestiennes ou autrement gahets..., Anciens et nouveaux statuts de la ville et cité de Bourdeaux, 1612. Ils sont forts, robustes et gaillards, comme le reste du peuple... j'ai remarqué qu'en plusieurs lieux on les appelle chrestiens, FLORIMOND DE REMOND, l'Antichrist, chap. XLI, 1613. || À Bayonne, on les nommait christians; et c'est à eux que Godefroy de Paris, xrve siècle, fait allusion, quand il dit: Juifs, Templiers et Christiens Furent pris et mis en liens, Et chaciés de païs en autre. + CHRISMATION (kri-sma-sion), s. f. L'onction par l'huile. Tout cela pour savoir si la chrismation est ou n'est pas la matière essentielle du sacrement de confirmation, SAINTE-BEUVE, Port-Royal, 3o éd. t. 1, p. 317. ΕΤΥΜ. Χρίσμα, chrême. † CHROMOMÉTRIE (kro-mo-mé-trie), s. f. Mesure de la coloration. ΕΤΥΜ. Χρῶμα, couleur, et μέτρον, mesure. † CHROMOMÉTRIQUE (kro-mo-mé-tri-k'), adj. Qui a rapport à la mesure de la coloration. Examen chromométrique du sang, HAYEM, dans Progrès médical, 1er sept. 1877, p. 669. + CICÉRONERIE (si-sé-ro-ne-rie), s. f. Éloquence à la Cicéron. Je les dépouillerai de tout le faste oratoire, parce que vous êtes ombrageux, et que ma cicéronerie pourrait vous mettre en défiance, DIDEROT, Lettre IV, à Falconet, t. XVIII, p. 93, éd. Assézat ÉTYM. Mot forgé par Diderot comme s'il existait un adjectif cicéronier. + CIGALER (si-ga-lé), v. n. Faire bruit comme la cigale. ÉTYM. XVIo S. Nos docteurs cigalent sempiternellement et à tous propos qu'il faut croire ce que saincte mere Eglise apostolique, catholique et romaine croit, MARNIX DE SAINTE-ALDEGONDE, Tableau des differends de la religion, Bruxelles, 1857, 11, 256. † CIMOIS (si-mof), s. m. plur. Nom, en Saintonge, des cordons du maillot, de la lisière avec laquelle on mène l'enfant. Mener aux cimois. HIST. XVI S. A les yeux sur la main qui defait les cimois, D'AUB. Tragiques, p. 18. J'escris de la main qui a quelque petite part aux exploictz, depuis les serpens qui ont servi de simois à ce berceau [d'Henri IV], en passant par les monstres abatus en la fleur de la jeunesse, jusques aux derniers labeurs..., ID. Hist. préface, p. 8. ÉTYM. Origine inconnue. + CIRCULEUR (sir-ku-leur), s. m. Celui qui circule, va et vient. C'est un singulier peuple, un étrange amalgame que ce tas de circuleurs, L. DESNOYERS, les Béotiens de Paris. CIVILITÉ au Supplément. Ajoutez: || 4° Dans la langue du xvIIe siècle, qui n'avait pas civilisation, civilité signifie ce qui caractérise le bon citoyen. Le mot de civilité ne signifiait pas seulement parmi les Grecs la douceur et la déférence mutuelle qui rend les hommes sociables; l'homme civil n'était autre chose qu'un bon citoyen qui se regarde toujours comme membre de l'État, qui se laisse conduire par les lois et conspire avec elles au bien public, sans rien entreprendre sur personne, Boss. Discours sur l'histoire univer. dans SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. Ix (Entretiens sur l'histoire, par M. Zeller, 1). CLAPOTEUX. Ajoutez: || Par extension. La joie clapoteuse de la foule, CH. BAUDELAIRE, t. III, p. 241, éd. définitive. † CLASSIQUISSIME (kla-ssi-ki-ssi-m'), adj. Superlatif plaisant formé, à la façon latine, de classique très-classique. Comment se fait-il que M. Sainte-Beuve... soit aujourd'hui le favori de tous les salons ultramonarchiques et classiquissimes? Mme ÉMILE DE GIRARDIN (DELPHINE GAY), dans Chroniques parisiennes de Sainte-Beuve, Lxxvi, Paris, 1876. + CLÉROUCHIE (klé-rou-kie), s. f. Terme d'antiquité grecque. Établissement d'une colonie par clérouques. Aristote nous a conservé quelques lignes du discours que l'orateur Klydias prononça en 366 à l'occasion de la clérouchie de Samos, Journ. offic. 3 avril 1877, p. 7031, 2o col. + CLÉROUQUE (klé-rou-k'), s. m. Terme d'antiquité grecque. Colon, celui qui avait un lot assigné dans une colonie qui se fondait, Journ. offic. 3 avril 1877, p. 7031, 2o col. avoir. ΕΤΥΜ. Κληροῦχος, de κλῆρος, lot, et ἔχειν, CLIQUETTE au Supplément. Ajoutez: || 3° Nom, sur les côtes normandes, d'un petit poisson plat, carrelet ou limande, ainsi dit par similitude de forme avec les pièces de la cliquette. † CLÔTURER au Dictionnaire et au Supplément. Ajoutez : || 3o V. n. Se fermer, ne pas continuer, ne pas être ouvert. Elle [l'exposition d'horticulture] clôturera le dimanche soir 14 octobre, G. CHAUDEZE, Journ. offic. 13 oct. 1877, p. 6778, 3o col. † CLUNISIEN, IENNE (klu-ni-ziin, ziè-n'), adj. Se rattachant à l'ordre de Cluny, à son architecture, à son style, etc. Cette grande et belle église [de Vézelay], chef-d'œuvre des architectes clunisiens, était en si mauvais état, qu'il avait été question plus d'une fois de la démolir, SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. VII (Entretiens sur l'architecture, par M. Viollet-le-Duc, 11). COACTION. Ajoutez: || Terme de droit. Coopération active, par action commune, à la perpétration d'un crime ou d'un délit. La coaction est classée par la loi parmi les faits de complicité, BLANCHE, Études pratiques sur le Code pénal, t. II, n° 21, p. 23. + COBRA (ko-bra), s. m. Serpent de l'Inde trèsvenimeux et très-redouté, Rev. britann. nov. 1876, p. 178. ÉTYM. Portug. cobra, couleuvre. + COCASSERIE (ko-ka-se-ric), s. f. Chose cocasse. Les cocasseries du brevet d'invention..., Figaro, 31 oct. 1876. + COCHONNAILLE. Ajoutez: || En Normandie, on dit cochonnade. +COCONNIER au Supplément. Ajoutez : || 2° S. m. Le coconnier, l'intermédiaire qui achète, recueille et transporte les cocons pour le compte des fila teurs. + COCONNIÈRE au Supplément. Ajoutez: || 3° Local très-aéré où les filateurs, qui achètent parfois tous les cocons de la contrée, emmagasinent leurs cocons (d'après M. Muston de la Drôme). + COCOTER (ko-ko-té), v. n. Faire la cocote, la fille galante, Charivari, 1er nov. 1876. COFFRE. Ajoutez : || 6o Anciennement, dans le Lyonnais, le Forez et le Beaujolais, coffre, nom des linges et hardes que les parents donnaient à leur fille en la mariant par-dessus la dot, ou que la fille, quand elle était sui juris, portait avec elle en se mariant (ainsi dit, parce que c'est dans un coffre qu'on apporte ses hardes), HENRYS, Œuvres, t. Iv, p. 303, 1738. || Comparez ce sens de coffre avec corbeille de mariage. + COGNE (ko-gn'), s. m. Terme populaire. Gendarme, agent de police. Les cognes sont là, v. HUGO, les Misérables, III, VII, 20. COL. || 5° Ajoutez: || Dans l'argot des casernes, faire faux col, laisser passer un peu de linge par-dessus la cravate, ce qui est défendu et ce qui arrive parfois aux réservistes et aux volontaires, BERNADILLE, le Français, 28 août 1877, 3o page, tre col. COLATURE. Ajoutez: || 3° Écoulement. La longueur des planches jusqu'au fossé de colature, BARRAL, les Irrigations dans les Bouches-du-Rhône, Paris, 1876, p. 71. + COLCHYTE (kol-chi-t'), s. m. Terme d'antiquité égyptienne. Nom d'agents affectés en Égypte à procurer les services liturgiques, les libations, les prières faites en faveur du défunt. Il est question [dans un texte démotique] d'une vente de morts faite... par un colchyte à un autre colchyte... les colchytes recevaient un revenu fixe, payé par les familles intéressées; de là l'idée, qui leur avait paru très-naturelle, de se vendre entre eux les morts pour lesquels ils étaient obligés de prier, F. DELAUNAY, Journ. offic. 21 août 1877, p. 5923, 2a col. COLLECTEUR au Supplément. Ajoutez: || 6° On l'a employé quelquefois pour collectionneur. Son premier recueil est curieux, je le recommande aux amateurs et collecteurs, SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t.x (De la poésie en 1865, IV). + COLONAT. Ajoutez: || 2° Genre de possession d'origine féodale. Des colonats: art. 99. Les colons jouiront, à titre de propriété pleine et entière, du colonat et de toutes les dépendances, sous les réserves..., Décret impér. du 9 décemb. 1811, tit. III (Bulletin des lois, no 408). + COLORADO (ko-lo-ra-do), s. m. Le doryphore à dix lignes (doryphora decemlineata), insecte destructeur de la pomme de terre. Un couple de colorados produit, par année, environ 14,000 insectes.... c'est en 1823 que le colorado a été aperçu pour la première fois, en Amérique, dans les montagnes Rocheuses, Journ. offic. 24 fév. 1877, p. 1427, 1re col. (voy. DORYPHORE au Supplément). -ÉTYM. Espagn. colorado, coloré. † COLORIMÈTRE. Ajoutez: || 2° Appareil propre à mesurer les colorations. Pour faciliter la recherche des tons dans le travail industriel des impressions photochromiques, il a fallu créer un colorimètre, véritable dictionnaire des couleurs dont les quinze atlas sont mis sous les yeux des membres du congrès, Journ. offic. 6 avril 1877, p. 2685, 2o col. † COMMINER (ko-mmi-né), v. a. Mot forgé du latin. Agir d'une façon comminatoire. L'horreur qu'il éprouve à l'idée de ces peines éternelles que l'Église commine contre ceux qui sont sortis de l'orthodoxie, ALBERT RÉVILLE, Courr. littér, 25 juill. 1877. -ÉTYM. Bas-lat. compulsorialis, DU CANGE, de | des habitations voisines, Gaz. des Trib. 3-4 sept compulsare (voy. COMPULSER). 1877, p. 857, 4o col. † COMTADIN (kon-ta-din), adj. m. Qui a rapport † 2. CONVENANT au Supplément. || 3° Ajoutez : au Comtat Venaissin. || Rite comtadin, rite particulier suivi par les juifs du Comtat Venaissin, qui, parqués dans le ghetto, sous l'autorité des papes, avaient adopté un langage et un rituel un peu différents de ceux de leurs coreligionnaires, le Temps, 3 sept. 1877, 3o page, 3o col. † CONDOLÉANT, ANTE (kon-do-lé-an, an-t'), adj. Qui fait des condoléances. Je me retirai [du ministère] sans réclamer même le traitement qui m'était dû, sans recevoir ni une faveur, ni une obole de la cour; je fermai la porte à quiconque m'avait trahi, je refusai la foule condoléante, et je pris les armes, CHATEAUBR. Mém. d'Outre-Tombe, 7o partie, à la fin. ÉTYM. VOY. CONDOLÉANCE. † CONFECTIONNEMENT (kon-fè-ksio-ne-man), s. m. Action de confectionner; état de ce qui est confectionné. Une marchandise n'était pas loyale, lorsqu'elle n'avait pas le confectionnement prescrit, DE LAMARRE et LE POITEVIN, Traité du contrat de commiss. t. III, p. 122, 1o éd. 1845. CONJURER. HIST. || XVI S. Ajoutez: Ils (les huguenots] vous prennent [pour le baptême] de la belle eau claire d'une riviere, fontaine ou cisterne, sans la saler ni conjurer [faire une conjuration dessus] ou consacrer, MARNIX DE SAINTE-ALDEGONDE, Œuvres, éd. Quinet, t. Iv, p. 246. † CONNOTER (ko-nno-té), v. a. Terme de grammaire et de logique. Faire une connotation, c'est-àdire indiquer, en même temps que l'idée principale, une idée secondaire qui s'y rattache (voy. CONNOTATION au Dictionnaire). Les lettres majuscules A, B, C, etc. désignent les termes positifs; elles servent donc à dénoter un nom quelconque et à connoter la possession de certaines qualités, LIARD, Rev. philos. mars 1877, p. 280. † CONSCIEMMENT (kon-si-a-man), adv. D'une manière consciente. Consciemment ou non, ils [les partis monarchiques) avaient rêvé le salut par une espèce de coup d'État à la façon du 2 décembre ou du 1er brumaire, le Temps, 18 août 1877, 1re page, 5o col. † CONSCIOSITÉ (kon-si-ô-zi-té), s. f. Sentiment de soi-même, mode de la sensibilité générale qui nous permet de juger de nous-mêmes, LEIBNITZ, Nouveaux Essais, Avant-propos. -ÉTYM. Dérivé irrégulier du lat. conscius, conscient, comme s'il existait un adjectif conscieux. C'est l'équivalent de l'anglais consciousness. 1. CONSIGNE au Supplément. Ajoutez: || 4° Terme de chemin de fer. Lieu où l'on dépose en garde les colis des voyageurs. Quatre malles sont là regorgeant d'effets et de linge; il veut les expédier au chemin de fer sans attendre le lendemain, car le lendemain est le jour fixé pour l'incendie; il va les remettre lui-même à la consigne, Gaz. des Trib. 11 mars 1877, p. 243, 2o col. CONSISTORIAL au Supplément. Ajoutez: || 3o S. f. Une consistoriale, une église de consistoire, chez les protestants. La division de cette Église [l'Église protestante de Paris] en plusieurs consistoriales, Journ. offic. 28 avril 1877, p. 3108, 3o col. La légalité de la division de l'Église actuelle de Paris en plusieurs consistoriales, ib. p. 3109, tre col. † CONTRE-PLAINTE (kon-tre-plin-t'), s. f. Terme juridique. Plainte faite en opposition à une plainte antécédente. Sur le grief tiré de ce que le jugement, en accueillant la contre-plainte, a condamné X... et consorts chacun à 25 fr. d'amende pour diffamation envers le sieur A,., Gaz. des Trib. 17 avr. 1877, p. 368, 4o col. † CONTRE-SURESTARIE (kon-tre-sur-è-sta-rie), s. f. Terme de droit maritime. Dommages et intérêts pour la prolongation du retard dit surestarie au delà de la starie ou jours de planche. Lorsqu'une charte-partie fixe le nombre des jours de planche, et ensuite celui des surestaries, ainsi que l'indemnité à laquelle ceux-ci donneraient droit, sans s'expliquer sur les jours de contre-surestaries, l'indemnité due pour ces derniers ne doit-elle pas, suivant les usages maritimes, être calculée à un taux plus élevé que pour les surestaries? Gaz. des Trib. 13 avril 1877, p. 355, 1 col. CONTREVENT. Ajoutez: || 2° Cloison en pierre ou en bois. Ils établiront, au pourtour du lavoir et dans toute la hauteur, un contrevent de 25 centimètres d'épaisseur, construit en meulière, hourdé en ciment ou en toute autre matière analogue, ayant pour résultat d'isoler complétement le lavoir || Convenant se dit aussi du bien tenu par bail à convenant. Le feu se déclara dans le toit en chaume d'une maison située au convenant Le Borgne, commune de Saint-Nicodème, département des Côtes-du-Nord, Gaz. des Trib. 24 oct. 1877, p. 1029, 3a col. CONVERTISSEUR. || 1° Celui qui convertit les âmes. Ajoutez: || Il se dit aussi au féminin. Eugénie [de Guérin), avec ses scrupules, n'auraitelle pas eu de certaines craintes pour le salut de la protestante inconvertible et convertisseuse? SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. 1x (Mlle Eugénie de Guérin et Mme de Gasparin, 11). † CO-OCCUPANT (ko-o-ku-pan), s. m. Celui qui occupe avec un autre ou d'autres. Droit de cooccupant, LASTEYRIE, Rev. des Deux-Mondes, dans SCHOLL, Programme, p. 14. + COPARTAGÉ (ko-par-ta-jé), s. m. Terme de droit. Celui qui a une part dans un partage d'héritage. Le partage fait par l'ascendant [par exemple par un père en son testament) pourra être attaqué pour lésion de plus du quart; il pourra l'être aussi dans le cas où il résulterait du partage et des dispositions faites par préciput, que l'un des copartagés aurait un avantage plus grand que la loi ne permet, Code civil, art. 1079. COQ. Ajoutez: || 8° Sorte de fer de blanchisseuse. Aussi s'appliquait-elle, muette, soigneuse, repassant les bouillonnés et les entre-deux [du bonnet] au coq, un œuf de fer fiché par une tige dans un pied de bois, E. ZOLA, l'Assommoir, chap. v. CORAILLEUR. Ajoutez: || 2° S. f. Corailleuse. Elle était corailleuse, c'est-à-dire qu'elle apprenait à travailler le corail, LAMART. Graziella, III, 9. CORBEAU au Dictionnaire et au Supplément. Ajoutez: || 9o Engin de pêche. Quatre ouvriers mineurs avaient été surpris pêchant dans la rivière d'Allier, non plus avec des filets ou des corbeaux, ces engins-là ne vont plus assez vite, mais bien avec des cartouches de dynamite confectionnées exprès, Extr. du Moniteur du Puy-de-Dôme, dans le Nouvelliste de l'arr. d'Avranches, du s oct. 1877. + CORDÉE. Ajoutez: || 3° Terme de mineur. Temps employé à dérouler et enrouler sur le treuil la corde qui monte et descend les bennes. Actuellement cette marche [celle de l'ascension des bennes] s'est améliorée, et nous avons pu constater des cordées de 55 secondes, Revue scientifique du 25 mars 1876, p. 293. + CORDELISER (kor-de-li-zé), v. a. |j 1o Ceindre le corps d'une corde comme les cordeliers. || 2° V. réfl. Se cordeliser, se ceindre le corps d'une corde. HIST. XVI s. Ils [les huguenots] ne tiennent en aucun honneur la sainte corde dont les freres mineurs se cordelisent, MARNIX DE STE-ALDEGONDE, Tableau des differends de la religion, Œuvres, éd Quinet, t. IV, p. 22. ÉTYM. Voy, CORDELIER. + CORRÉALITÉ (kor-ré-a-li-té), s. f. Terme de droit romain. Solidarité entre débiteurs. La librairie Marescq aîné vient de mettre en vente un Traité de la solidarité, précédé d'une étude sur la corréalité et la solidarité en droit romain, et contenant sur chaque question la jurisprudence la plus récente, par M. Eugène Loison, docteur en droit, Gaz. des Trib. 19 avr. 1877, p. 376, 4o col. ÉTYM. Lat. correus, débiteur engagé solidairement avec d'autres, de cum, avec, et reus, qui a contracté un engagement. + COTERD (ko-ter), s. m. Nom, dans la Suisse romande, de réunions de villageois, de femmes surtout, qui causent devant une maison ou dans l'intérieur de la maison. Le roman ne paraît être d'abord qu'une simple pastorale; on est en plein village, on assiste au coterd, on va faucher et faner. E. RAMBERT, Bibl. univers. 1er août 1877. ÉTYM. Bas-lat. cota, cabane (voy. COTERIE). + COTÉRIADE (ko-té-ri-a-d'), s. f. Sardines de cotériade, celles que l'armateur distribue aux marins de l'équipage à l'arrivée des bateaux, Douanes, Tarif de 1877, P. CLXXVII. ÉTYM. Ce mot semble tenir à coterie. COTISER. Ajoutez: || 3° Absolument. Payer une cotisation. Lorsqu'un sociétaire aura cotisé pendant dix-huit années...., il aura droit à une rente..., Statuts annexés au décret du 11 janv. 1877, Bull. des lois, partie suppl. 1er sem. 1877, p. 719. + COUFFIN (kou-fin), s. m. Le même que couffe (voyez ce mot au Dictionnaire). Sacs, couffins et au |