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che bayotte, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, nous, nous disons plus joliment : les intermèdes le Havre, 1876, p. 37.

ÉTYM. Diminutif de l'adj. bai.

+ BAYOU (ba-iou), s. m. Nom, dans la Louisiane, des bras des rivières côtières, le Temps, 22 mars 1876, 2o page, 1 col. Les bayous et rivières de Louisiane compris entre l'Atchafalaya, la Têche et le Mississipi, Journ. offic. 6 juin 1874, p. 3798, 2o col. † BEAGLE (bi-gl'), s. m. Chien basset, en anglais. Il nous est encore venu d'Angleterre une autre espèce de chiens; ce sont les beagles, JOS. LA VALLÉE, la Chasse à courre, t. II, p. 60, Paris, 1859.

+ BÉAL (bé-al), s. m. Dans le Midi, nom d'un petit cours d'eau. A un certain moment, l'eau a manqué pour alimenter les pompes, et M. le maire de la ville [Toulon] a dû faire détourner le béal communal et l'amener jusque sous les murs de l'arsenal, Gaz. des Trib. 2 juill. 1873, p. 723, 3o col. Marie C.... se serait trouvée.... sur le fossé de la grand'route de Riols, pendant qu'on aurait transporté le cadavre de Françoise R.... vers le béal de Gargne, Extr. de la Rev. de Saint-Pons, Hérault, dans Gaz. des Trib. 2 oct. 1873, p. 946, 3o col. HIST. xvo s. Curer et nettoyer le bealaige de la riviere, DU CANGE, beale.

ÉTYM. Bas-lat. beale, bedale, canal, de bedum (voy. BIEZ).

+ BÉANCE (bé-an-s'), s. f. Terme didactique. État de ce qui est béant. La béance des voies respiratoires.

ÉTYM. Béant.

+ BÉATIFIANT, ANTE (bé-a-ti-fi-an, an-t'), adj. Qui béatifie, qui donne la béatitude céleste. M. de Meaux, qui s'est attaché à montrer que l'amour qu'on avait pour Dieu comme objet béatifiant.... BOSS. 2a écrit, 5.

BÉATIFIER. || 3o Ajoutez: Le bonhomme [le père de Balzac] à qui vous avez écrit et que vous avez béatifié par votre lettre, BALZAC, Lettres inéd. v, édit. Tamizey-Larroque. || 4° V. réfl. Se béatifier, se rendre heureux. C'est une absurdité de dire que par la vertu seule un homme se puisse béatifier, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

BÉATILLES. 3o Ajoutez: || Fig. Enfin les béatilles De l'hyménée, ennuis, chagrins, dégoûts, LAMOTTE, Fabl. IV, 15.

+ BÉATRIX (bé-a-triks), s. f. La 83o planète télescopique, découverte par M. de Gasparis.

BEAU. - REM. Ajoutez: || 3. Il est rare que bel se dise autrement que devant un substantif commençant par une voyelle ou une h muette: un bel arbre, un bel homme. Pourtant on en trouve quelques exemples dans un autre emploi, mais toujours devant une voyelle, bien entendu. S'il est vrai que l'homme laid de naissance soit plus bel encore que le plus beau des animaux, CH. LÉVÊQUE, Science du beau, t. 11, p. 338, Paris, 1861. Cela n'est point une faute, mais maintenant c'est peu usité. + BEAUCE (bô-s'), s. f. Campagne plate (inusité aujourd'hui; écrit aussi beausse). L'affection qu'il avait pour la chasse l'emporta un peu trop.... d'où vient qu'il fut étonné quand il se vit dans les beausses et les plaines de la Champagne, qui, étant dépouillées de bois et de forêts, ne nourrissent point de bêtes rousses, J. BOUDONNET, les Vies des évêques du Mans, p. 411, Paris, 1651.

BEAUCOUP. - REM. Ajoutez: || 6. Au XIVe siècle on a dit grant cop: un grant boais [bois] où il y a grant cop des larrons, Rev. critique, 5o année, 2o sem. p. 386. || 7° Beaucoup pour beaucoup de gens a été employé par Corneille: Saint Polyeucte est un martyr dont, s'il m'est permis de parler ainsi, beaucoup ont plutôt appris le nom à la comédie qu'à l'église, Abrégé du mart. de S. Poly. Vaugelas dit que beaucoup ne doit pas être ainsi employé seul; malgré cet arrêt, la tournure condamnée, qui est commode, est restée en usage. HIST. XIV S. Ajoutez: Pluseurs princes et

barons.... et biacop d'aultres que je ne sçai nommer, J. LE BEL, Vrayes chroniques, t. 1, p. 154.

+ BEAUCUIT. ETYM. Ajoutez. Altération de l'anglais buckwheat, qu'on u'on prononce beukwit; il vient de l'allem. Buchweizen, blé sarrasin, littéralement, faine-froment, à cause de la ressemblance du grain de sarrasin avec une petite faine, TH. PAVIE, Rev. des Deux-Mondes, 15 juin 1864, p. 880. BEAUTÉ. Ajoutez: -REM. Faire beauté est une expression recherchée qu'on employait et dont le Sage se moque dans ce passage: Je veux par un seul trait te faire sentir la différence qu'il y a de la gentillesse de notre diction à la platitude de la leur;ils diraient, par exemple, tout uniment: les intermèdes embellissent une comédie; et

font beauté dans une comédie; remarque bien ce font beauté; en sens-tu tout le brillant, toute la délicatesse, tout le mignon? Gil Blas, VII, 13.

+ BÉBÉ. Ajoutez : REM. Il est probable que l'anglais baby, qui a le sens de petit enfant, et qui se prononce bébé, a influé sur l'extension du sens de petit enfant donné à bébé; mais il ne faut pas oublier que ce mot est dans le français depuis plus d'un siècle. Bébé a été le nom du nain du roi de Pologne à une époque où les mots anglais ne pénétraient guère dans le français; et il était entré dans l'usage, comme on le voit par cet exemple des premiers temps de la Révolution: Je vous avoue que j'avais l'intention de répondre à cet Hercule-Bébé: Et qui vous offrira du pain? L. du P. Duchêne, 189o lettre, p. 7.

BEC. Ajoutez: || 14° On dit aux petits enfants: Fais-moi un bec, c'est-à-dire donne-moi un baiser. HIST. Ajoutez: XIIo S. Mais [les oiseaux] forment se desfendent, moult les ont damagiés [les assaillants], Quatre cevaus ont mors que as biés que as piés, li Romans d'Alixandre, p. 389.

+ BÉCANDRE (bé-kan-dr'), s. f. Bateau de Dunkerque, naviguant sur l'Escaut.

BÉCASSE. Ajoutez: || 6o Le lepte bécasse, espèce du genre lepte, insectes diptères. || 7° Fig. Une bécasse, une femme sotte.

- HIST. Ajoutez: XII° s. Se or l'en lait mener, ne se prise une escace [échasse], Muet [meut, se meut, se met en mouvement] et si priès le tient, com li faus [le faucon] le [la] biecace, li Roman d'Alixandre, édit. MICHELANT, p. 171.

+ BECCADE (bè-ka-d'), s. f. En termes de fauconnerie, becquée. Il est important qu'ils soient non-seulement accoutumés mais affriandés à ce leurre; dès que l'oiseau a fondu dessus et qu'il a pris seulement une beccade.... LE ROY, Encyclop. art. Fauconnerie.

+ BEC-D'OISEAU. Ajoutez: || 3° Nom normand de la poire qu'on appelle à Paris beurré d'Angleterre, ainsi nommée à cause de son sommet effilé en bec d'oiseau.

BECFIGUE. Ajoutez: - HIST. XVI s. L'opinion de Favorinus.... que c'est un miserable souper, si on n'a saoulé les assistants de cropions de divers oyseaux, et que le seul becfigue merite qu'on le mange entier, MONT. IV, 282.

BÊCHE. Ajoutez: || 3° Nom des toues sur le Rhône. On se contentait, dans les points où le quai était le plus fréquenté, de se dérober aux regards au moyen de petits bateaux plats appelés toues, et qui supportaient une toile sur trois perches; ces mêmes bateaux, appelés bêches, étaient en usage sur le Rhône, à Lyon, et les bateaux de bains, dans cette ville, en ont conservé le nom, extr. du Journ. des Débats, dans Journ. offic. 24 avril 1874, p. 2916, 2o col. || 4o Bêche de mer, sorte de coquillage. Les blamables procédés dont étaient victimes, dans le détroit de Torrès, les Polynésiens qu'on y employait à pêcher les coquilles de nacre et la bêche de mer, Journ. offic. 12 mai 1874, p. 3221, 2a col. Cette île [Sydney Island] est au S. O. de l'île de Rotumah, à 200 ou 300 milles, et n'est visitée qu'accidentellement par des bâtiments à la recherche de la bêche de mer.... un schooner portant le nom de Annie y arriva, faisant la pêche de la bêche de mer, ib. 20 nov. 1874, p. 7745, 2o col.

+ BÉCHÉE (bé-chée), s. f. Ancien synonyme de becquée. Les oiseaux partagent la béchée à leurs petits, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

+ BÉCHET (bé-chè), s. m. Nom, dans Maine-etLoire, de l'orge d'hiver, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 153.

+ BÉCHEVETER (bé-che-ve-té), v. a. Terme de papeterie. Mettre tête-bêche les feuilles de papier (Voy. TÊTE-BÊCHE).

+ BÉCLAN (bé-klan), s. m. Nom, dans le Jura, d'un cépage noir, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 284.

+ BECMARE (bè-kma-r'), s. m. Genre d'insectes coléoptères connus aussi sous le nom d'attélabes. Pourquoi tuer le crapaud, qui mange des limaces, des becmares et des fourmis? le Triple Liégeois, 1875, p. 216.

+ BÉCOT (bé-ko), s. m. Dans le langage enfantin, un petit baiser.

ÉTYM. Bec.

† BEDEAUDE. Ajoutez: || 2° Nom donné à quelques insectes dont le corps est de deux couleurs bien tranchées. Chenille bedeaude. Cigale bedeaude.

- ÉTYM. Bedea, la bédeaude ou bedaude étant ainsi dite à cause qu'elle porte, comme le bedeau, un habit de deux couleurs, c'est-à-dire un rochet blanc sur une soutane noire.

BÉDÉGAR. Ajoutez: || 2o Chez les anciens botanistes, le bédégar est le chardon Notre-Dame, silibus marianus.

étym.

ÉTYM. Arabe-persan, bādhāouard, DEVIC, Dict.

+ BEDOCHER (be-do-ché), v. a. Dans l'Aunis, sarcler avec le bedochon.

† BEDOCHON (be-do-chon), s. m. Dans l'Aunis, serfouette, Gloss. aunisien, la Rochelle, 1870, p. 71.

BÉDOUIN. - ETYM. Ajoutez: Le mot arabe est bedaoui ou bedoui, qui demeure dans le désert, de bedou, désert, lieu sans habitations fixes, DEVIC, Dict. étym.

1. BÉE. Ajoutez: Voy. GUEULE, no 4.

+ BÉFARIA (bé-fa-ri-a), s. f. Genre de plantes de l'Amérique du Sud, famille des éricacées. Les béfarias, qui, dans le nouveau monde, représentent les rhododendrons de l'ancien, poussent sur les Andes de Quito, Rev. britan. fév. 1876, p. 282.

BEFFROI. Ajoutez : REM. Bien distinct du clocher, qui appartient à l'église, le beffroi est le monument municipal par excellence; il est le signe caractéristique de la liberté des villes.

+ BÉFLER (bé-flé), v. a. Tromper, moquer (aujourd'hui inusité). Si on le trompe et bèfle aujourd'hui, NAUDÉ, Coups d'État.

ÉTYM. Ital. beffare, moquer.

+ BÉGUEULISME (bé-gheu-li-sm'), s. m. Néologisme. Caractère de la bégueule, de ce qui est bégueule. Il faut que j'analyse bien, que je décrive dans ses moindres détails l'idée de bégueulisme, DE STENDHAL (H. BEYLE), Corresp. inédite, Lettre du 4 déc. 1822, 2o série. Le plus irritant ennemi de tout grand poëte dramatique au début, le bégueulisme bel-esprit, SAINTE-BEUVE, Portraits littér. t. II (art. Molière).

BÉGUIN. Ajoutez : - HIST. XIV S. XXII aulnes de plus fine toille de Reins.... pour faire huit chemises, huit beguins et pleurouers pour ladicte dame [la reine] (1387), Nouv. Rec. de comptes de l'argenterie des rois, par Douët-d'Arcq, p. 155. || XVI s. Ceulx icy [les Perses) portent leurs testes tousjours couvertes de beguins et puis de turbans, MONT. 1, 260.

BEIGE. Ajoutez: || Il se dit aussi, elliptiquement, pour: en laine beige. Costume. vigogne, beige ou cachemire, Journ.offic. 17 mars 1872, p. 1918, 1re col.

+ BÉJARDE (bé-jar-d'), s. f. Nom, en Dauphiné, d'une galette aux fruits, de grande dimension.

BÊLEMENT. Ajoutez: - HIST. XII° s. Si comenzat [un possédé) estre traveilhiez de mult grans criemenz [cris] et balissemenz, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 154.

BÊLER. HIST. XIII s. Ajoutez: Brebis recognoist son fil au baeler seulement, BRUN. LATINI, Trésor, p. 229.

BELETTE. Ajoutez: || 3° Terme de métallurgie. Sorte de lopin cinglé. Nous faisons dans nos usines [de Montataire] des massiaux que nous nommons belettes, pour être réduits en certains échantillons; mais c'est exactement du fer affiné; nous n'avons plus qu'à le passer dans une cannelure pour en faire la barre voulue, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. 1, p. 70.

† BELIC. Ajoutez: - HIST. XII s. Pitagoras, mon escient, Aveit unes armes d'argent, A une bende de beli, Sor un cheval sist arabi, BENOÎT DE STE-MORE, Roman de Troie, v. 7889.

BÉLIER. Ajoutez: || 4° Coup de bélier, coup que donne le bélier, et, par extension, coup que donne une vague, une onde en mouvement.

BÉLIÈRE. || 3o Ajoutez: || Aujourd'hui on nomme bélières les courroies qui réunissent le sabre au ceinturon. La grande et la petite bélière. || 4° Anneau qui sert à attacher une montre à une chaîne. On a trouvé sur lui deux montres en or et une en argent, toutes trois dépourvues de l'anneau dit bélière, destiné à rattacher la montre à une chaîne ou à un cordon, Gaz. des Trib. 15 juin 1870.

BÉLÎTRE. Ajoutez: REM. On trouve dans des textes officiels du commencement du XVIe siècle, le féminin blitresse, le substantif bliterie, et le diminutif blitreau. Ordonnons que nulz taverniers, cabaretiers, hospitaliers, quelz qu'ilz soyent, ne reçoivent ou logent lesdicts truans, truandes, blitres, blitresses ou autres vivants de bliterie, ou

allans vagabonds par le pays non affolez ni impo- | démonstrative du bénédictinisme prétendu de saint | béquets, comme on dit en argot de coulisses, le

tens de leurs membres.... Item que nulz ousiers, Thomas d'Aquin, Mém. de Trévoux, 1725, t. 1,

laboureurs, n'autres ne donnent ausdictz truands,

blitres ou blitreauls non affolés de membres, aulcuns vivres ni aultres choses, Ordonnance de Philippe le Bel (père de Charles-Quint), du 22 sept. 1506, dans Placcarts de Flandre, t. 1, p. 2. La forme blitre, blitresse, etc. semble montrer qu'autrefois l'e de belitre était muet, et que c'est par corruption qu'il a été accentué.

BELLE-FILLE. Ajoutez: - HIST. XVI s. Le pere sera divisé contre le filz, et le filz contre le pere, la mere contre la fille, et la fille contre la mere, la belle mere contre sa belle fille, et la belle fille contre sa belle mere, Luc, XII, 53, Nouv. Testam. éd. Lefebre d'Etaples, Paris, 1525.

BELLEMENT. HIST. Ajoutez: || xv° s. Or me dictes: fault il courir, Ou se je irai tout bellement? Rec. de farces, etc. p. 259, P. L. JACOB. || XVI s. En ceste vilaine battaille des deux freres Perses, Clearchus Lacedemonien, qui commandoit les Grecs du party de Cyrus, les mena tout bellement à la charge, sans soy haster, MONT. 1, 355.

+ BELLÉRIC (bèl-lé-rik) ou BELLIRIC (bèl-li-rik), s. m. Nom d'une espèce de myrobolan.

ÉTYM. Arabe, beliledj, du persan belileh, DEVIC, Dict. étyт.

† BELLÉROPHON (bèl-lé-ro-fon), s. m. Lettre de Bellérophon, voy. LETTRE, no 1.

† BELLIGÉRANCE (bèl-li-jé-ran-s'), s. f. Néologisme. État de belligérant. Dans de telles conditions de belligérance, les emblèmes actuels, n'ayant plus de valeur, seront nécessairement remplacés par d'autres plus en harmonie avec le progrès des temps, Rev. britannique, déc. 1874, p. 310. À peine la révolte des États du sud venait-elle d'éclater, le gouvernement anglais se décidait à accorder aux rebelles tous les droits de la belligérance, A. LAUGEL, Rev. des Deux-Mondes, 15 août 1876, p. 895. + BELLIGÉRER (bèl-li-jé-ré), v. n. Néologisme. Faire la guerre. Capable de belligérer, Journ. offic. 4 août 1870, p. 1368, 3o col.

ÉTYM. VOY. BELLIGÉRANT.

† BELLONE. Ajoutez: || 2° La 28o planète télescopique, découverte par M. Luther.

† BELLUAIRE (bèl-lu-ê-r'), s. m. Terme d'antiquité. Gladiateur combattant des bêtes féroces. Il ne manque pas d'esprits agréablement sceptiques qui, lorsqu'un belluaire fait de périlleux exercices, vantent paradoxalement la mansuétude des lions, TH. GAUTIER, dans Courrier de Vaugelas, 1er févr. 1876, p. 148. || Esclave attaché au service des animaux du cirque. Les belluaires ont levé les grilles des antres souterrains, TH. GAUTIER, dans Courrier de Vaugelas, 1er févr. 1876, p. 148.

ÉTYM. Lat. bellua, animal féroce. BELOCE. Ajoutez : REM. Ce mot n'est pas particulier à la Normandie; il est usité, entre autres, dans la Suisse romande.

+ BÉLON (bé-lon), s. m. Chariot de vendange, en Lorraine. Les routes sont tout le jour sillonnées de bélons chargés de raisins,... A. THEURIET, Rev. des Deux-Mondes, 1er juin 1874, p. 503.

† BÉLOSTOMÉ (bé-lo-sto-m'), s. m. Terme d'entomologie. Genre de punaises aquatiques (hémiptères hétéroptères). Les bélostomes n'habitent que les parties chaudes du globe. Dans l'eau s'agitaient des dytiques analogues à ceux de nos mares,... ainsi que des bélostomes, sortes de punaises aquatiques, E. BLANCHARD, Rev. des Deux-Mondes, 1 oct. 1874, p. 606.

ΕΤΥΜ. Βέλος, dard, et στόμα, bouche. † BELZÉBUTH. Ajoutez : – HIST. XIV S. Se çou estoit Bugibus le maufé [le diable), Sel devroit on lui repondre en non Dé, Huon de Bordeaux,

v. 3417.

BÉNÉDICITÉ. Ajoutez: - HIST. XVI s. Et me desplaist de veoir faire trois signes de croix au benedicite, autant à graces (et plus m'en desplaist de ce que c'est un signe que j'ay en reverence et continuel usage, mesmement au baailler), MONT. I,

396.

+ BÉNÉDICTINE (bé-né-di-kti-n'), s. f. Édition savante. Ricarie l'avait traduit, et en avait donné une fort belle édition avec des notes, des scholies, des variantes et tous les embellissements d'une nénédictine, DIDEROT, Bijoux indiscrets, II, 5. || Inusité aujourd'hui.

ÉTYM. Bénédictin, à cause du savoir de ces religieux et des éditions qu'ils ont publiées.

+ BÉNÉDICTINISME (bé-né-di-kti-ni-sm'), s. m. Qualité de bénédictin, de moine de Saint-Benoît. Il se flatte d'avoir.... de quoi former une preuve

p. 83.

† BÉNÉFICENCE. Ajoutez: - REM. Bien avant J. J. Rousseau, Malherbe s'était servi de ce mot: Par leur bénéficence, ils [les rois] accroissaient [ceux qui étaient sous leur charge] de commodités et de richesses, Lexique, éd. L. Lalanne.

Figaro, 27 oct. 1875.

BÉQUILLER. || 1° Ajoutez: Et lors sortit avec grands cris Un béquillard d'une portière, Fort basané, sec et tout gris, Béquillant de même manière Que Boyer béquille à Paris, Voy. de Bachaumont et Chapelle, p. 8, La Haye, 1714.

BERCEAU. || 7° En termes d'architecture, voûte

+ BÉNÉFICIAIREMENT (bé-né-fi-si-ê-re-man), à intrados cylindrique. Berceau en plein ceintre,

adv. Terme de droit. Sous bénéfice d'inventaire.
Il y a quelques mois, décédait à Angoulême, un
sieur M..., dont la succession ne fut acceptée que
bénéficiairement par ses héritiers, Gaz. des Trib.
6 juin 1875, p. 543.

† BÉNÉFICIEMENT (bé-né-fi-si-man), s. m.
|| 1° Terme d'assurances maritimes. La valeur, le
profit, le bénéfice que la compagnie assureur peut
retirer des marchandises avariées par le sinistre
prévu. Un chargement de bateau est assuré pour
40 000 fr; par suite d'accident, il y a une perte
ou détérioration de 20 000 francs que la compagnie
paye; mais elle parvient à obtenir par ses soins
une valeur de 12000 francs sur les marchandises
avariées; ces 12000 francs sont le bénéficiement.
|| 2° Il se dit aussi de l'opération qui est faite pour
donner une valeur quelconque à une marchandise
qui, après un sinistre, resterait sans valeur, ou
pour augmenter la valeur que cette marchandise
avariée peut encore avoir. Un chargement de
grains est submergė; quand on le retire de l'eau,
il vaut bien encore quelque chose, mais il a cer-
tainement perdu plus de 75 p. 100 de la valeur en
état sain; si ces mêmes grains, au lieu d'être re-
vendus à vil prix, sont étendus dans les greniers
et séchés, ils prendront une plus-value très-sensi-
ble; les dépenses qui auront été faites pour don-
ner cette plus-value sont des frais de bénéficie-
ment.

+ BENGALE. Ajoutez : || 2° Voy. FEU, no 20.
BÉNIN. Ajoutez : REM. Sainte-Beuve a dit
bénigne au masculin: Ce serait se faire une bien
fausse image, en effet, que de ne voir dans le bé-
nigne prélat [saint François de Sales] qu'un ado-
rable mystique, Port-Royal, 1, 10. Il y a là une
intention de l'écrivain, et bénin ne rendrait pas
son idée. On peut voir à l'historique que benigne
s'est dit jadis au masculin. D'ailleurs c'est un nom
propre d'homme: Bénigne Bossuet.

BÉNIR. Ajoutez : || 6° Bénir de, accorder comme
bénédiction. Jouissez en paix de la fortune dont la
Providence a béni votre travail, J.J. Rouss. Lett. à
Rey, août 1766.

HIST. || XVI S. Ajoutez: Si les princes sont
touchez de veoir le monde benir la memoire de
Trajan et abominer celle de Neron, MONT. III, 26.
+ BENJAMINE (bin-ja-mi-n'), s. f. Terme de
marine. Grande voile goëlette de cape, et aussi le
foc d'artimon. Je suis resté à les observer en cap
sous la benjamine et le grand hunier, Rapport du
capitaine Touffet, dans Journ. offic. 29 janv. 1874,
p. 846, 2o col.

BENJOIN. - ÉTYM. Au lieu de ce qui y est, lisez: Espagn. benjui, menjui; portug. benjoim, beijoim, beijuim; ital. belzuino, belguino; de l'arabe louban djawi, encens javanais, d'après Valentijn, Beschrijving van Groot Java, p. 67, approuvé par Dózy.

+ BENNE. Ajoutez: || 2° Se dit aussi du coffre dans lequel on monte et l'on descend les mineurs dans une mine. || 3° Nom, en Dauphiné, en Provence et dans le bas Languedoc, d'un grand vase en bois formé de douves et cerclé de fer; on s'en sert pour vendanger, afin que, si le fruit s'écrase, le jus ne se perde pas; elle a deux oreilles percées d'un trou et où l'on peut passer un bâton pour la porter à deux.

† BENNIER (bè-nié), s. m. Synonyme de boisselier, BELMONDI, Code des contrib. directes, Paris, 1818, p. 116.

BENOÎTE. Ajoutez: || 2o En alchimie, la benoîte s'est dit pour la bienheureuse opération de la pierre philosophale. Et croit autant qu'il le souhaite Que la benoîte s'en va faite, FURETIÈRE, Voy. de Mercure.

† BENTURONG (bin-tu-rongh'), s. m. Genre de mammifères, propres aux îles de la Sonde.

ÉTYM. Malais, bintoūrong, DEVIC, Dict. étym. † BÉQUET. Ajoutez: || 5o Fig. en termes de théâtre, raccord. Les auteurs du Voyage dans la lune n'ont pas échappé à la loi générale, et, depuis deux semaines environ, il ne s'est guère passé de jour sans qu'ils arrivassent à la répétition chargés de raccords, de petits bouts de papier de

surbaissé, surhaussé, en anse de panier.

† BERCEMENT. Ajoutez: Sa faiblesse [du cardinal de Richelieu] augmentant, les médecins lui conseillaient de s'en retourner; il fit le voyage dans sa litière, dont le bercement endormait son mal, HENRI BLAZE DE BURY, Rev. des Deux-Mondes, 15 août 1876, p. 939.

BERCEUSE. Ajoutez || 3° Sorte de siége qui communique un balancement. On a trouvé le corps d'une personne assise dans une berceuse et tenant son enfant étroitement serré dans ses bras, Journ. offic. 8 janv. 1875, p. 1030, tre col.

+ BERCHE (bèr-ch'), s. f. Terme de marine. Ancienne petite pièce de canon de fonte verte [bronze] qu'on nomme aussi espoir de fonte, Dict. de Trévoux.

HIST. XVI S. Pour amonitions de guerre.... six que berches et perrieres de fonte de fer de maintes grosseurs et charges, Déclaration du voyage du capitaine de Gonneville et ses compagnons, Rouen, 19 juin 1505, ms.

1. BERGE. Ajoutez: || 3° Terme rural. Berge ou crinière, portion laissée en friche et située au delà de la raie qui termine un champ et à laquelle aboutissent les sillons.

BERLINE. Ajoutez: || 2o Dans les houillères, chariot sur lequel on charge la houille au fond dú puits.

2. BERNE. - ETYM. Ajoutez: Les mariniers de la Loire appellent berne une petite voile.

3. BERNE (bèr-n'), s. f. Un des noms du ver maçaque (voy. MACAQUE, no 2).

† BERNÈDE (ber-ne-d'), s. f. Se dit, dans le sudouest de la France, d'un lieu planté de vernes. L'obligation pour les habitants de concourir à l'extinction des incendies pouvant se déclarer dans les forêts, montagnes, brandes et bernèdes du captalat de Buch, se retrouve dans diverses baillettes ou transactions plus anciennes, notamment des 25 janv. 1604, 14 nov. 1745 et 7 août 1746, Enquête sur les incendies des Landes, p. 207.

ÉTYM. Prononciation gasconne de vernede, bas-lat. verneda, lieu planté de vernes (voy. VERNE). + BERNIQUET. Ajoutez : REM. On a dit aussi barniquet. La dîme est au barniquet, L. du Père Duchêne, 235° lettre, p. 6. Est au barniquet, signifie ici est perdue. C'est dans le même sens que la célèbre chanson: Dans les gardes françaises, emploie être au berniquet: Mon coulant, ma branlante [ma boucle de chignon, ma chaîne d'or], Tout est au berniquet.

+ BÉROÉ (bé-ro-é), s. m. Nom donné par les naturalistes à une espèce de polypes non sédentaires (acalèphes).

+ BERQUINADE (bèr-ki-na-d'), s. f. Composition littéraire où les réalités de la vie sont peintes à l'eau de rose; ce mot ne s'emploie guère qu'ironiquement, en parlant de pièces où l'on veut dire que l'auteur n'a pas su jeter l'intérêt dramatique nécessaire.

ÉTYM. Berquin, auteur de contes, de petits drames et de narrations ou de conseils pour les enfants, qui ne sont pas sans mérite, mais où la vertu triomphe trop facilement.

+ BERS (bêr), s. m. Terme provincial. Berceau. -- HIST. XVI S. Le flot muable.... qui fut bers de Venus, DE BRACH, Œuv. t. 1, p. 253.

mot).

ÉTYM. Bers, radical de berceau (voy. се

+ BERSAILLER (bèr-sa-llé, ll mouillées), s. m. Nom des chasseurs dans l'infanterie italienne. La formation des régiments de bersaillers en quatre bataillons, Journ. offic. 16 mars 1872, p. 4865, tre col.

ÉTYM. Ital. bersagliere, de bersagliare, tirer au but, bersaglio, but, cible, anc. franç. bersail, de bercer ou berser, chasser à l'arc et à la flèche, que Diez tire du lat. vervex, au sens de bélier à rompre les murailles.

+ BERTAUCHE (bèr-tô-ch'), s. f. Nom, en Champagne, d'une espèce de charrue de fer, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 254.

† BERTHE. Ajoutez: || 4° Nom, dans le Rhône, d'un vase de fer-blanc dans lequel le lait est apporté à la laiterie, après chaque traite, les Primes d'hon- | ci, parlé pendant trois jours de l'industrie betteraneur, Paris, 1872, p. 378.

† BERTHOLLER (ber-to-lé), v. a. Son emploi [du chlore pour le blanchiment des étoffes] est devenu si universel et tellement populaire, qu'il a introduit de nouveaux mots dans le langage usuel: personne n'ignore aujourd'hui ce que c'est qu'une blanchisserie bertholienne; on dit de même dans les ateliers bertholler, berthollage; on y entretient des ouvriers que l'on y appelle des bertholleurs, CUVIER, Élog. hist. de Berthollet.

- ETYM. Berthollet, célèbre chimiste qui appliqua le chlore au blanchiment des toiles.

+ BERTOLET (bèr-to-lè), s. m. Dans le quartier de Cette, sorte de filet fixe pour la pêche, Statistique des pêches maritimes, 1874, p. 115.

BESACE. Ajoutez : - HIST. XVI s. Ne possedez or ne argent ne quelque pecune en voz ceinctures, ne besace pour la voye, Matth. x, 10, Nouv. Testament, éd. Lefebre d'Etaples, Paris, 1525.

† BESAINE (be-zê-n'), s. f. Nom donné, dans le xvo siècle, aux boulets en pierre lancés par la poudre à canon, Journ. offic. 14 juill. 1875, p. 5214, 1re col.

+ BÉSEAU. Ajoutez : - ETYM. Peut-être dérivé de biez, fossé.

+ BESIN (be-zin), s. m. Nom, dans l'Yonne, de l'eumolpe ou écrivain, insecte nuisible à la vigne, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 324.

BESOGNE. || 3° Sorte de grand bateau, dit aussi bateau normand, ou chaland besogne.

† BESS (bès'), s. m. Nom égyptien des nains mythologiques; ce sont des dieux nains, trapus, aux jambes courtes et à la barbe frisée, MARIETTE, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXXXII, p. 1213.

+ BESSI (bè-si), s. m. Grand arbre de l'archipel indien, un de ceux auxquels on donne vulgairement le nom de bois de fer (c'est un mot malais).

+ BESSOIR (bè-soir), s. m. Réservoir pour les eaux extraites des trous de sonde, Enquête sur les sels, 1868, t. 1, p. 509.

BESTIALEMENT. - HIST. Ajoutez: XII° s. Il covient que.cil sols [celui-là seul] vivet bestialement, ki par humaine raison ne soi atempret, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 365.

BETE. Ajoutez: || 13° La bête, absolument, se dit quelquefois pour la fouine, le putois, la belette. Dans mon paillier rien ne m'était resté; Depuis deux jours la bête a tout mangé, LA FONT. Faucon. || 14° Nom donné par les protestants à Rome, à l'Église romaine, qu'ils comparent à la bête de l'Apocalypse. Les vaudois et les albigeois, et Jean Wiclef et Jean Huss et tous les autres de cette sorte reviennent partout dans les nouvelles interprétations [des protestants] comme de fidèles témoins de la vérité persécutée par la bête, Boss. Var. x1, 37.

REM. Corneille a dit faire de la bête, au lieu de faire la bête: J'ai fait autrefois de la bête, J'avais des Philis à la tête, Lexique, éd. Marty

Laveaux.

† BETEIGEUSE (bé-tè-jeú-z') ou BETELGEUSE (bé-tèl-jeû-z'), ou BETELGHEUSE (bé-tèlgheu-z'), s. f. Nom arabe de l'étoile alpha de la constellation d'Orion.

- ETYM. Arabe, beit-el-djauzā, l-djauzā, maison de djauzā; djausā est le nom arabe de la constellation d'Orion. M. Devic, Dict. étym. dit que le nom de l'étoile dont il s'agit est en arabe yed-el-djauzā, bras d'Orion; et qu'il y a une confusion avec l'expression astrologique beit-el-djauzā, maison des Gémeaux.

+ BÉTOIRE (bé-toi-r') ou BÉTOURE (bé-tou-r'), s. f. Nom, dans l'Avranchin et en général dans la Normandie, d'un puisard établi pour absorber les caux d'un jardin, d'une cour, etc.

1. BÉTON. ÉTYM. Ajoutez: D'après M. Roulin, les objections contre bitumen ne peuvent l'emporter; c'est le souvenir du bitume employé en guise de mortier à la construction des murs de Babylone qui a prévalu.

† 2. BÉTON. - ÉTYM. Ajoutez: M. Bugge, Romania, no 10, p. 145, propose une autre étymologie que l'ancien verbe beter, cailler; c'est le vieux haut-allem. piost, moyen haut-allem. biest, qui signifie le colostrum, πρωτόγαλα; il aurait fait une ancienne forme beston, devenue béton, comme bétail pour bestail.

vière, ALPH. KARR, les Guêpes, juin 1840. Le mou-
vement betteravier n'est pas moindre en Belgique,
en Autriche et en Allemagne qu'en France, Journ.
offic. 25 mars 1872, p. 2118, 2o col.

† BETUN (be-tun), s. m. Liquide qui emplit une
tonne dans laquelle les planteurs de tabac jettent
les détritus des feuilles, les côtes et les résitlus du
balayage des ateliers; il dégage une odeur insup-
portable d'urate d'ammoniaque.

ÉTYM. Ce n'est pas une corruption du vieux mot petun, tabac; betun signifie cirage, ce qui indique quelle est l'apparence du liquide employé pour provoquer la fermentation, MAXIME DU CAMP, Rev. des Deux-Mondes, 1868, 1er août, p. 731.

BÉTYLE. ÉTYM. Ajoutez: Le nom n'est pas grec, il est sémitique: beit el, la demeure de Dieu, parce que les pierres tombées du ciel passaient pour divines.

+ BEUGLON (beu-glon), s. m. Instrument produisant un grand bruit. On lit dans le World [de New-York] du 19 janvier : .... on a été dans la nécessité de faire jouer sans interruption les cloches à brouillard, les beuglons et les sifflets de vapeur pour guider les navires aussi bien que les piétons et les voitures, Journ. offic. 4 fév. 1876, p. 1040, 3o col.

BEURRE. Ajoutez : || 6o Arbre à beurre, nom de plusieurs sapotacées, et notamment du bassia butyracea, Roxb. dont les graines fournissent par expression le beurre de Galam, BAILLON, Dict. de bot. p. 247.

+ BEURRETTE (beu-rè-t'), s. f. Dans la Limagne, aliment préparé avec la crème, et qui rappelle le fromage à la crème, les Primes d'honneur, p. 450, Paris, 1874.

† 3. BEURRIER, IÈRE (beu-rié, riè-r'), adj. Qui a rapport au beurre. La production beurrière, Journ. offic. 13 mars 1874, p. 1948, 1re col.

† 2. BEURRIÈRE. Ajoutez: || 1° Se dit pour baratte. La baratte ordinaire, qu'on nomme beurrière, baratte à pompe, serène, est un vase en bois que.... P. POIRÉ, Notions de chimie, p. 298, Paris, 1869.

† 3. BEURRIÈRE (beu-riè-r'), s. f. Nom donné, dans Seine-et-Marne, à une sorte de voiture. On requit la tapissière d'un fermier, une de ces voitures que dans le pays on appelle beurrières, le National, 2 juin 1876, 3o page, 6o col.

† BEUVERIE (beu-ve-rie), s. f. Action de boire. Sa beuverie [d'Horace] n'a point de ces débordements, H. BLAZE DE BURY, Rev. des Deux-Mondes, 1er janv. 1875.

HIST. xvi s. Qui fut premier, soif ou beuverie?... beuverie, car privatio præsupponit habitum, RAB. Garg. 1, 5.

- ETYM. Boire, par les anciennes formes boivre, je buvrai, etc.

+ BÈYE (bè-ye), s. f. Nom, en Provence et en Dauphiné, des troupeaux qui transhument, soit à l'aller, soit au retour. J'entends la bèye qui passe. BEZESTAN (bé-zè-stan), s. m. Marché public, halle ouverte, dans le Levant.

ÉTYM. Arabe-persan, bezestān, du persan bez, arabe bezz, lin, toile, hardes, et de la terminaison stan, qui marque le lieu où une chose se trouve, DEVIC, Dict. étym.

+ BHANG (bangh'), s. m. Préparation qui se fait avec les feuilles et la tige du chanvre indien, Journ. offic. 5 janv. 1873, p. 58, 1re col. (voy. BANG au Dictionnaire et au Supplément).

+ BIACIDE (bi-a-si-d'), adj. Terme de chimie. Base biacide, base qui, en combinaison, ne peut être neutralisée que par deux équivalents d'un acide. BIAIS. ! 6o Ajoutez: Appareil et construction des ponts biais, par Graeff, Paris, 1867. || 7° S. m. La ligne la plus longue d'un fichu formé par l'étoffe pliée le droit fil de la chaîne sur le droit fil de la trame. || Biais de robe, petites bandes coupées dans le sens de cette plus longue ligne pour faire des ornements aux jupes et aux corsages. Costumes garnis de biais, de volants et de plissés de toute dimension, Journ. offic. 9 mars 1872, p. 1695, 2o col.

BIAISER. Ajoutez : - REM. Biaiser s'est dit, dans le xvII siècle, au sens de se rapprocher de. Cette pensée, dont la hardiesse biaisait à mon humeur, CYRANO DE BERGERAC, Hist. comique des États et empires de la lune, Paris, 1855, p. 98.

† BETTERAVIER, IÈRE (bè-te-ra-vié, viè-r'), adj. Qui a rapport à la betterave. Il ne peut décidément se traiter à la chambre une question un peu importante, sans que MM. les avocats en profitent pour créer un barbarisme; on a, ce mois-ukase, dans Journ. offic. 14 mai 1870, 6o col.

+ BIASSE. Ajoutez:- REM. On trouve aussi biaz avec le sens de tissu écru. Tissus de coton dits biaz et autres, écrus, non blanchis.... Extrait d'un

étym.

ÉTYM. Persan, abīcham,, cocon, DEVIC. Dict.

+ BIAURICULAIRE (bi-ô-ri-ku-lê-r'), adj. Qui va d'une oreille à l'autre. Diamètre biauriculaire. ÉTYM. Bi, deux, et lat. auricula, oreille. † BIBASIQUE. Ajoutez: || Acide bibasique, acide qui, en combinaison, ne peut être neutralisé que par deux équivalents d'une base.

+ BIBASSE (bi-ba-s'), s. f. Fruit du bibassier. Bibasses ou nèfles du Japon, fruit jaune, de la grosseur d'une prune, Annonce d'un marchand de comestibles.

+ BIBELOTER (bi-be-lo-té), v. n. Néologisme. Marchander, acheter des bibelots. La première occupation du voyageur dans toutes les villes du Japon, c'est de bibeloter.... c'est qu'on est ici sur la terre du bibelot, je ne dis pas de l'art, G. BOUSQUET, Rev. des Deux-Mondes, 15 janv. 1874, p. 293.

+ BIBELOTS. ÉTYM. Ajoutez: Sans pouvoir, rattacher les deux mots l'un à l'autre, il n'est pas inutile de noter, à côté de bibelots, le vieux beubelez, qui signifiait bijoux, objets d'ornement: xII* S. Dunc veïssiez entre els les beubelez doner, E les chiens enveier, e les oisels porter, Th. le Mart. v. 3729, éd. Hippeau.

† BIBI (bi-bi), s. m. || 1° Terme familier de tendresse. Mon bibi, mon chéri. || 2° Nom d'un chapeau de femme. Sous le règne de Louis-Philippe, les monstrueux chapeaux de dames furent remplacés par les bibis microscopiques, E. DE LA BÉDOLLIÈRE, Hist. de la mode, ch. xvi.

BIBLE. Ajoutez: || 2o Dans le moyen âge, nom donné à des poëmes moraux et satiriques. La Bible de Guyot de Provins.

+ BIBLICISME (bi-bli-si-sm'), s. m. Doctrine biblique, caractère biblique. Il était donc constant qu'on pouvait dans l'Église d'Angleterre professer des doctrines rationalistes stes, et qu'à la seule condition de glisser avec quelque légèreté entre les angles saillants des articles formulés au temps d'Élisabeth sans aucune prévision des problèmes discutés de nos jours, il était licite de battre en brèche la forteresse du biblicisme, RÉVILLE, Rev. des Deux-Mondes, 15 août 1875, p. 890.

+ BIBLICISTE (bi-bli-si-st'), s. m. Celui qui étudie la Bible, travaille sur les textes bibliques. Il [Rowland Williams, ecclésiastique anglais] employa les dernières années de sa vie à traduire les livres prophétiques de l'Ancien Testament.... s'il eût vécu, il eût sans doute eu à subir plus d'un assaut des biblicistes anglais, RÉVILLE, Rev. des Deux-Mondes, 15 août 1875, p. 891.

+ BIBLIOLATRE (bi-bli-o-la-tr'), s. m. Celui qui a l'idolatrie des livres. Ah! mon ami, pardonnezmoi ce mot, vous êtes vous-même un grand bibliolâtre, DE BROSSES, Lettres sur l'Italie, XLIX (ce mot est souligné dans l'original).

– ΕΤΥΜ. Βιβλίον, livre, et λατρεύειν, adorer. † BIBLIOLATRIE (bi-bli-o-la-trie), s. f. Se dit, chez les protestants, d'un attachement trop servile au texte de la Bible.

– ΕΤΥΜ. Τὰ Βιβλία, la Bible, et λατρεῖα, adoration.

BIBLIOMANIE. Ajoutez: La bibliomanie, comme disait feu M. Patin [Guy Patin], a été une des maladies de ce siècle [xvn2]; chacun, par un luxe curieux, a voulu avoir des livres, et former de grands corps de bibliothèques, VIGNEUL-MARVILLE, Mél. d'hist. et de litt. p. 46.

† BIBLIOTAPHE (bi-bli-o-ta-f'), s. m. Nom qu'on a quelquefois donné aux bibliomanes, à cause du soin qu'ils ont de renfermer leurs livres et de ne les prêter à personne.

ΕΤΥΜ. Βιβλίον, livre, et τάφος, tombeau. BIBLIOTHÈQUE. Ajoutez: HIST. XVI S. Mon frere, dict il [la Boetie].... je vous supplie, pour signal de mon affection envers vous, vouloir estre successeur de ma bibliotheque et de mes livres que je vous donne, MONT. Lett. v.

+ BIBLORHAPTE (bi-blo-ra-pt'), s. m. Sorte de portefeuille où l'on peut insérer différents papiers. Biblorhaptes mécaniques sur tous formats, perfectionnement complet comme cartonnage et mécanisme, happeurs, pique-notes.... Alm. Didot-Bottin, 1870, p. 689, 4o col.

ΕΤΥΜ. Βίβλος, papier, et ῥάπτω, coudre. BICEPS. Ajoutez: || Fig. et familièrement, en termes d'artistes, avoir du biceps, être fort, vigou

reux.

BICHE. Ajoutez: || 2° Arbalète à pied de biche (VOY. ARBALETE).

+ BICHERÉE (bi-che-rée), s. f. Nom d'une ancienne mesure agraire, dans le pays de Lyon. II altre chose est vivre essentialment, li Dialoge | ger que de l'huile, c'est-à-dire de faire toute leur

serait nécessaire de fixer la contenue du clos à quatre ou six bicherées de terre, BOISLISLE, Corresp. des contrôl. génér. Paris, 1874, p. 273.

4. BICHET. Ajoutez: - HIST. XVI S. Pour chacun muid de quelque grain que ce soit, le muid contenant XLVIII bichets, MANTELLIER, Glossaire, Paris, 4869, p. 12.

REM. C'est le même mot que pichet. † 2. BICHETTE. Ajoutez: - ETYM. Bichette est pour biquette, petite bique ou chèvre, parce que les perches de ce filet sont armées, au bout qu'on pousse sur le fond, de véritables cornes.

BICOQUE. Ajoutez: - HIST. XVI s. Si on prend garde, on trouvera.... qu'aux guerres qui se sont passées de nostre temps, il s'est perdu plus de gents de bien aux occasions legieres et peu importantes et à la contestation de quelque bicoque, qu'ez lieux dignes et honorables, MONT. III, 16.

f. Chez

+ BICORPORÉITÉ (bi-kor-po-ré-i-té), s. les spirites, double corporéité, Gaz. des Trib. 18 juin 1875, p. 584, 2o col.

+ BIDAUCT. Ajoutez: Lesdits teinturiers ne feront imprimer de bidauct aucunes toiles neuves ou vieilles.... qu'elles n'aient de bonnes galles, Règlem. sur les manufact. août 1669, Teinturier en soie, laine et fil, art. 74.

BIDON. Ajoutez : || 2° Chez les cloutiers, bout de la tringle devenu trop court pour être saisi avec la pince, l'Opinion nationale, 30 mai 1876, 3o page,

4o col.

- ÉTYM. Ajoutez: M. Bugge, Romania, no 10, p. 145, propose une autre conjecture que celle de Diez; c'est l'island. bidha, vase serré en haut, norvégien bid, baratte, bidne, broc, vaisseau.

† BIÉFEUX, EUSE (bié-feù, feû-z'), adj. Sol biéfeux, nom, dans la Somme, d'une terre franche qui repose sur un sous-sol marneux ou crayeux, les Primes d'honneur, Paris, 1870, p. 74.

† BIELLE. Ajoutez: Tige rigide qui sert, dans les machines, à transformer un mouvement rectiligne ou circulaire alternatif en un mouvement circulaire continu, ou inversement.

2. BIEN, adv. REM. Ajoutez: || 7. À la REM. 2, il est noté qu'on dit bien de fertiles prairies, au pluriel. Mais au singulier comment faut-il dire? Mme de Sévigné a mis l'article défini: Mme de Guitaut a bien du bon esprit, Lett. 16 août 1677. Cela n'est pas fautif; mais on dirait aussi: a bien de bon esprit.

Gregoire lo pape, 1876, p. 263.

BIENTÔT. - REM. Ajoutez: || 2. Quand bien tôt est opposé à bien tard, il doit s'écrire en deux mots: Vous arrivez bien tôt. Il n'en fait qu'un lorsqu'il signifie incessamment, promptement: Il n'est pas encore ici, mais il viendra bientôt.

BIENVEILLANT. Ajoutez : || 2° Substantivement. Moins je l'ai trouvé naturel, dans ma situation présente, de la part d'un bienveillant.... J. J. ROUSS. Lett. à Dussaulx, 16 février 1774.

2. BIÈRE. Ajoutez: || 2° Nom donné par la superstition populaire, en Normandie, à des spectres blancs, semblables à un cercueil, qu'on dit rencontrer la nuit couchés en travers des chemins, Annuaire de la Manche, 1832.

BIÈVRE. ÉTYM. Ajoutez: D'après d'Arbois de Jubainville (Revue celtique, t. II, p. 127), bièvre est bien d'origine celtique; mais il provient non pas du cornique befer, qui est lui-même un dérivé, mais du gaulois beber. Au reste, ce mot se trouve dans plusieurs langues aryennes : russe, bobr, castor, loutre; persan, bebr, castor.

† 2. BIFFE (bi-f'), s. f. || 1o Instrument employé dans l'administration du timbre pour annuler les empreintes des timbres apposés par erreur ou supprimés. || 2° Empreinte de cet instrument. Des pièces d'ordre employées à l'atelier général du timbre portent ces mots: biffe du timbreur débiteur, biffe du timbreur créditeur, pour indiquer la place de l'empreinte de l'outil servant à chacun d'eux.

+ BIFFURE. Ajoutez: || 2° Action de biffer. L'arrêt.... ordonne la rayure et biffure de la sentence.... BACHAUMONT, Mém. t. xxxv, p. 372.

+ BIFIDITÉ (bi-fi-di-té), s. f. Qualité de ce qui est bifide. La bifidité de la colonne vertébrale.

+BIGAILLE. Ajoutez: ÉTYM. Bigaille est, dans l'Aunis, le nom du menu fretin, du petit poisson, Gloss. aunisien, la Rochelle, 1870, p. 72. † BIGALET (bi-ga-lè), s. m. Terme de marine. Sorte de ponton. Deux pontons ou bigalets, appartenant à l'État, le Fort et la Julie, venus de Cherbourg, avaient été mis à la disposition de l'ingénieur qui dirigeait le sauvetage [d'un navire coulé], Journ. offic. 19 avr. 1873, p. 2675, 3o col.

BIGAME. Ajoutez: || 2° Terme de chimie. Corps bigame, corps dont les combinaisons s'effectuent dans le rapport de deux équivalents des corps qui s'unissent.

BIGARRER. Ajoutez: || 3° V. rést. Se bigarrer, prendre, recevoir des bigarrures. Il n'y a point de valet qui ne soit de race de rois, ni de roi qui ne soit de race de valets: tout se bigarre de cette façon avec le temps, MALH. Lexique, L. Lalanne. + BIGLESSE (bi-glè-s'), s. f. Femme qui est bi

+ BIEN-DISANCE (bien-di-zan-s'), s. f. Qualité du bien-disant (mot fait par rapport à bien-disant, comme bienfaisance par rapport à bienfaisant). Ce fut certainement un bel esprit, et qui pouvait mettre sa bien-disance entre les exemples, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. De quelles inventions et de quelle bien-disance combattrez-vous tous les peuples de la terre, qui, d'un consentement uni-gle, qui louche. Mlle du Plessis est toujours à versel, croient le contraire de ce que vous leur voulez persuader? ID. ib.

HIST. XVI s. Le desir de plaire, de faire monstre de leur biendisance, S. JULIEN, Mesl. hist. fo 11,

verso.

†1. BIEN-FAIRE. -REM. Ajoutez : || 2. Aux exemples cités ajoutez ceux-ci de Malherbe: Celui-là sait très-mal comme la libéralité doit être exercée, qui choisit un méchant pour lui bien-faire, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne; Puisque je suis si curieux de savoir à qui j'aurai bien-fait.... ID. ib

† 2. BIEN-FAIRE (biin-fe-r'), s. m. L'action de bien-faire, de faire du bien. Vous êtez ce qu'il y a de plus beau et de plus spécieux au bien-faire, qui est de donner, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. Le bien-faire est, de soi-même, une chose désirable, ID. ib.

BIENFAISANCE. Ajoutez : || Bienfaisance universelle, bienfaisance qui n'exclut personne. C'est lui [Voltaire] qui sur la scène a fait un sentiment religieux de la bienfaisance universelle, MARMONTEL, art. Tragédie.

BIENFAITEUR. - REM. Au xvu siècle, on écrivait bienfacteur. Béni soit mon bienfacteur, puisque M. de Vaugelas le veut ainsi, et que pour si peu de chose, il ne faut pas se mettre mal avec ses amis, BALZ. Lett. à Chapelain, 4 janvier 1639, liv. xx, lett. 1. Celui [cardinal de Richelieul qui, ayant trahi Sa Majesté bienfactrice.... MONTCHAL, Mém. t. 1, p. 3. La Bruyère écrivait aussi bienfacteur et bienfactrice (voy. l'édit. Walkenaer, p. 741). + BIENHEUREUSEMENT (biè-neu-reû-ze-man), adv. D'une manière bienheureuse.

HIST. XIIo s. Altre chose est ke nos vivons en Deu, altre chose est ce ke nos sumes fait u crecit; ce est, altre chose est vivre bieneürousement, et

DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.

un pas de moi.... l'autre jour la biglesse joua Tartuffe au naturel, sév. 7 juill. 1671. Votre enfant [le fils de Mme de Grignan] était chez Mlles de Castelnau; il y a une cadette qui est toute jolie, toute charmante; votre fils la trouve à son gré et laisse la biglesse [c'était l'aînée] à Sanzei, ID. 10 janv. 1689.

+ BIGORRE (bi-go-r'), s. m. Nom, dans le XVII° siècle, de nouvelles à la main que l'abbé Bigorre adressait à diverses personnes. Vous connaissez les petits Bigorres, sév. Lett. inéd. éd. Capmas, t. II, p. 356.

4. BIGOT. - ETYM. Ajoutez: Ce mot est d'origine assez douteuse pour qu'on en rapproche tout ce qui paraît y tenir. M. Ch. Nisard, Parisianismes, Paris, 1876, p. 22, rapporte le verbe bigotter au sens d'impatienter ou de s'impatienter: bigotte tout ton soûl. Bigotter pourrait avoir des relations avec l'espagnol hombre de bigote, homme ferme, et bigote, moustache.

† BIGOTELLE (bi-go-tè-l') ou BIGOTÈRE (bi-gotè-r'), s. m. Anciennement, pièce d'étoffe ou de cuir dont on se servait pour tenir la moustache relevée. Sa bigotelle et sa pincette [objets de toilette d'Enée], SCARRON, Virg. IV.

ÉTYM. Espag. bigote, moustache. + BIGOURDAN, ANE (bi-gour-dan, da-n'), adj. Qui appartient au Bigorre. Sans parcourir les fertiles et riantes vallées de Tarbes, de Bagnères, de Laruns, et sans admirer les chevaux de la race bigourdane qu'on y élève,.... Heuzé, la France agricole, p. 45.

cuisine à l'huile, et cela, parce que les pauvres, en Calabre, faisaient de même, CH. NISARD, Parisianismes, p. 144. Tu te rengorges bien, reprit le moine altier, Et tu fais bien le bigre à l'huile, Apprends, mon grand ami, qu'ignorant cordelier Vaut un minime habile, Recueil de nouvelles poésies galantes, 2o part. p. 131, 1726.

† 2. BIGRE.-ÉTYM. Ajoutez: On l'a tiré du lat. apiger, celui qui gouverne les abeilles, par le retranchement de l'a (voy. LEBER, Collect. des meilleures dissert. t. xx, p. 307). Il vient plutôt du germanique: anglo-sax. beo; dan. bie; angl. bee, abeille, d'où le bas-lat. bigarus, bigre, gardien d'abeilles.

† BI-HEBDOMADAIRE (bi-è-bdo-ma-dê-r'), adj. Qui se fait, qui paraît toutes les deux semaines.

REM. C'est à tort que l'on prend bi-hebdomadaire comme signifiant: qui se fait, se publie deux fois par semaine. Il faut dire en ce sens: semihebdomadaire.

BIJOU. Ajoutez: || 4° Bijou de la foire SaintOvide, un homme de rien, qui vaut peu, VADÉ, les Racoleurs, sc. II, 1756. (A la foire Saint-Ovide, qui se tint d'abord à la place Vendôme et qui fut transportée en 1773 à la place Louis XV, on vendait quantité de menues bijouteries de peu de valeur, CH. NISARD, Parisianismes, Paris, 1876, p. 27). || Bijou du parvis, se disait d'un individu condamné à une peine infamante et ayant fait amende honorable sur la place du parvis Notre-Dame, ID. ib. p. 28. Allons, tais-toi, diable de bijou du parvis, VADÉ, Compliment de la clôture de la foire SaintLaurent, 1755. || 5° Chez les restaurateurs de Paris, nom donné par antiphrase à toutes les dessertes des plats et des assiettes; c'est le profit des laveurs de vaisselle, Journ. des Débats, 25 oct. 1876, 3o page, tre col.

BIJOUTIER. || 2° L'homme qui vient prendre, pour les revendre, les restes des restaurants. Le bijoutier, acquéreur de ce tohu-bohu culinaire, y met de l'ordre et fait un tri intelligent; il sépare les éléments confus, nettoie et pare la marchandise avec coquetterie sur de petites assiettes, Journ. des Débats, 25 oct. 1876, 3o page, 2o col. + BILATTE (bi-la-t'), s. f. Voy. VOLIGE. BILBOQUET. || 2° Ajoutez : || Fig. On dit que la Mancini, femme du duc de Mercœur et nièce de Mazarin, est ici quelque part cachée dans un monastère; et le petit Mancini, son frère, chez le comte de Harcourt; s'il est vrai, il faut avouer que ces petits bilboquets de la fortune sont bien malheureux, GUI PATIN, Lettres, p. 595.

HIST. XVI s. Ajoutez: Bille boucquet, RAB. Garg. 1, 22.

+ BILLAGE (bi-lla-j', ll mouillées), s. m. Pilotage à la descente d'un cours d'eau, à l'endroit des ponts. Le service du pilotage [sur la haute Seine] consistait dans le chablage et le billage des bateaux aux ponts ci-dessus indiqués; le chablage, c'est-à-dire le pilotage à la remonte, a pu être complétement supprimé, sauf à Valvin.... quant au billage, c'est-à-dire au pilotage à la descente, il a dû être maintenu encore, E. GRANGEZ, Voies navigables de France, p. 646.

BILLARD. Ajoutez: || 6° Billard anglais, table inclinée sur laquelle on chasse avec une queue la bille, qui retombe dans des cases numérotées; on en voit dans les jardins publics et dans les fêtes de village; on y gagne des fleurs, des macarons. || 11 y a aussi une sorte de billard anglais où il s'agit pour le joueur de déplacer neuf billes avec les siennes; il en a trois, et gagne trois lots, deux lots ou un seul lot, suivant qu'il réussit du premier coup, ou en deux coups, ou seulement en trois coups. || 7° Adj. Billard, billarde, boiteux, boiteuse (terme provincial). J'ai remarqué qu'ils [les pas] allaient tantôt à droite, tantôt à gauche, et qu'ils étaient les pas d'un homme un peu billard, Gaz. des Trib. 10 juin 1876, p. 567, 2o col. || Voy. l'étymologie, où ce sens est expliqué.

HIST. || XVI s. Ajoutez : quelque beau jardin où, libre, on puisse aller Pour s'esbattre au billard ou s'esbattre à bouller, Plaisirs des champs, p. 71.

1. BILLE. - HIST. || xv° S. Ajoutez: Allez veoir la solennité, mais revenez à tour de bille [ à l'instant, sans retard], Rec. de farces, etc. p. 342,

P. L. JACОВ.

† 1. BIGRE. Ajoutez: || 2° Bigre à l'huile, ex-
pression grossière par laquelle on désignait les
minimes, parce que saint François de Paule, fon-
dateur de l'ordre, leur avait prescrit de ne man- | NAUDÉ, Rosecroix, VIII, 2.

BILLEBARRÉ. Ajoutez: Opinions emmaillottées de toutes sortes de langes, et, comme les Suisses, revêtues et billebarrées de toutes les couleurs, 1. BILLETTE, s. f. Petit écriteau.-ÉTYM. Ajoutez: Billette a eu le sens de petit billot de bois que le seigneur péager était tenu de suspendre à une potencé en signe de son droit et pour avertir le passant qu'il eût à payer péage: xvro s. Dit a esté que ledit defendeur sera tenu commettre receveur sur ledit port de Marcigny, et y pendre et asseoir une billette pour voir de loing par lesdits marchands le lieu où ils devront acquitter ledit droit.... et sera tenu ledit receveur tenir sa recepte sur le grand chemin et pendre ladite billette es branchieres, MANTELLIER, Glossaire, Paris, 1869, p. 12. De même que billette petite pièce de bois a été dit pour écriteau, de même billot a été dit pour pancarte. Ces deux faits modifient l'opinion exprimée à bill, que billette est le même que bullete, rescrit, et bill le même que bulle, rescrit aussi. Bill, billet, billette, billot ont une origine commune, et cette origine n'est pas bulle. Le sens primitif de ce mot est une pièce de bois, puis pièce de bois sur laquelle on fichait un écriteau, et enfin écriteau, pancarte. C'est une série de sens curieuse. Tous ces mots se rattachent donc (l'anglais bill comme les autres) à bille 2, pièce de bois (voy. ce mot).

SUPPL. 6

+ BILLEUR (bi-lleur, ll mouillées), s. m. Marinier opérant le billage. A partir de cette hauteur [1 mètre 30 au-dessus de l'étiage], les mariniers sont obligés de se faire aider par les pilotes billeurs [sur la haute Seine]..., E. GRANGEZ, Voies navigables de France, p. 619.

2. BILLON. Ajoutez: || 4° Un des noms vulgaires

de la vesce.

BILLONNEMENT. Ajoutez: A l'égard de ce que vous appelez billonnement, en cas que ce ne soit autre chose.... qu'un commerce d'espèces d'argent qui passe continuellement d'Espagne en France, par l'industrie des habitants des frontières.... Lettres, etc. de Colbert, t. vI, p. 65.

+ BILLONNETTE (bi-llo-nè-t', ll mouillées), s. f. Nom, dans l'Oise, de branches de futaie de 98 centimètres de longueur, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 70.

BILLOT. HIST. Ajoutez: || XVI s. Pour le debvoir d'impost de chacune pipe de vin, hors le creu nantois, doit XLV sols VII deniers.... pour le debvoir de billot.... MANTELLIER, Glossaire, p. 13. † BIMASTOIDIEN, IENNE (bi-ma-sto-i-diin, dièn'), adj. Qui va d'une apophyse mastoïde à l'autre. La largeur bimastoïdienne du crâne.

+ BIMENSUEL, ELLE (bi-man-su-èl, è-l'), adj. Qui se fait, qui paraît tous les deux mois, par opposition à semi-mensuel, qui s'applique à ce qui se fait, qui paraît deux fois par mois.

REM. C'est une erreur de prendre bimensuel

+ BIOMÉTRIQUE (bi-o-mé-tri-k'), adj. Qui a rapport à la biométrie.

† BIOSSON (bi-o-son), s. m. Sorte de poire sauvage. Tristan.... fait une ample moisson de cornouilles et de biossons, dont il savouré la chair apre et aigrelette, A. THEURIET, Rev. des DeuxMondes, 1er nov. 1875, р. 101.

† 2. BIPENNE (bi-pe-n'), s. f. Terme d'antiquité. Hache à deux tranchants. Il [le Jupiter de la Carie] est représenté la bipenne sur l'épaule, FOUCARD, Des Associations religieuses chez les Grecs, p. 106. La bipenne caractérise particulièrement les Amazones dans l'art grec, F. DELAUNAY, Journ. offic. 11 juill. 1876, p. 5032, tre col.

-ÉTYM. Lat. bipennis, hache à deux tranchants. + BIPYRAMIDAL, ALE (bi-pi-ra-mi-dal, da-l'), adj. Terme de cristallographie. Qui offre deux pyramides. Cristaux très-nets, bipyramidaux, DAUBRÉE, Acad. des sc. Compt. rend. t. Lxxx, p. 464. † BIQUOTIDIEN, IENNE (bi-ko-ti-diin, diè-n'), adj. Qui se fait deux fois par jour. Que prescrire de mieux, en effet, sous le soleil ardent des tropiques, que les ablutions biquotidiennes, la circoncision, l'abstinence des liqueurs fortes, de la viande de porc, etc.? Journ. officiel 18 févr. 1876, p. 1278, 2 col.

+ BIRÉFRINGENCE (bi-ré-frin-jan-s'), s. f. Propriété des substances biréfringentes.

+ BISAIGUË. Ajoutez: || 2° Outil des charpentier (voy. BESAIGUË).

+ BISCUITÉ, ÉE (bi-skui-té, tée), adj. Pain biscuité, pain préparé à la façon du biscuit. Le pain biscuité est en usage dans l'armée d'Afrique. + BISCUITERIE (bi-skui-te-rie), s. f. Fabrication de biscuit. La meunerie, la boulangerie, la biscuiterie, la vermicellerie, l'amidonnerie, la féculerie, etc. Catalogue de la librairie agricole Dusacq.

+ BISCUTELLE (bi-sku-tè-l'), s. f. Genre de la famille des crucifères, auquel appartient la lunetière.

- ÉTYM. Lat. bi, deux, et scutum bouclier. Ce nom est dû à deux silicules rondes, tangentes l'une à l'autre, qui constituent le fruit et que l'on compare à deux petits boucliers ou à deux verrés de besicles

+ BISEAUTER. Ajoutez : || 2° Faire le biseautage. Glace biseautée dans le couvercle, Journ. offic. 3 déc. 1876, p. 8984, tre col.

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- ÉTYM. Ce mot, appartenant à l'industrie de la taille des diamants, doit être cherché dans le hollandais: bit, mors, morsure, bijten, mordre.

† BITEMPORAL, ALE (bi-tan-po-ral, ra-l'), adj. Qui va d'une tempe à l'autre. Diamètre bitemporal.

BITUME. Ajoutez : || Bitume solide, voy. CÉRÉSINE au Supplément.

+ BITUMIER (bi-tu-mié), s. m. Celui qui prépare ou emploie le bitume. Spécialité de matériel de bitumiers, Alm. Didot-Bottin, 1871-1872, p. 703,

3o col.

BIVALVE. Ajoutez: - REM. D'autres font bivalve féminin: Une bivalve très-jolie. Le Dict. de l'Académie fait multivalve féminin, et univalve masculin. Bivalve, en soi, est un adjectif; et, suivant qu'on sous-entendra mollusque ou coquille, le substantif bivalve sera masculin ou féminin.

+ BIVEAU. Ajoutez: - ÉTYM. Par analogie à niveau, et comme pour dire double niveau, instrument pour prendre le niveau de deux plans, le rapport de deux plans.

† BIVOIE. Ajoutez : || 2o Terme de chemin de fer. Double route, l'endroit où une route se bifurque.

+ BIVOLTAIN ou BIVOLTIN (bi-vol-tin), s. m. Nom donné aux vers à soie fournissant deux générations par an. || Adj. Races bivoltines.

ÉTYM. Bi, deux, et ital. volta, fois.

† BIVOLTINITÉ (bi-vol-ti-ni-té), s. f. Caractère bivoltin. Attendu que, si les échantillons de cocons.... peuvent, à première vue, être classés parmi les bivoltins, il n'en résulte pas cependant la certitude absolue de leur bivoltinité.... Jugem. du Trib. de com. du 8 nov. 1872, dans Gaz. des Trib. 1er-2 sept. 1873, p. 842, 1re col.

† BIWITZ (bi-vits'), s. m. Plante oléagineuse importée de la Bohême.

BIZARRE. Ajoutez : || 3° Terme de vénerie. Tête bizarre, celle d'un cerf dont les andouillers ne sont pas placés d'une manière régulière qui permette d'apprécier l'âge de la bête.

† BIZARREMENT (bi-za-re-man), s. m. Action de rendre bizarre, bigarré (inusité). On voit tout à l'entour du soleil un cercle, avec le même bizarrement de couleurs que nous voyons ordinairement en l'arc-en-ciel, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

+ BISEAUTEUR (bi-zô-teur), s. m. Ouvrier qui + BIZINGUE (DE) (bi-zin-gh'), loc. adverb. (très

fait le biseautage des verres de montre.

+ BISKRIT (bi-skri), s. m. Nom de Berbères de l'oasis de Biskra, qui, dans la ville d'Alger, constituent une corporation de portefaix, de porteurs d'eau.

pour exprimer deux fois par mois. Bisannuel signi- + BISQUIÈRE (bi-skie-r'), s. f. Nom, en Bour-
fie non pas deux fois par an, mais qui se fait tous
les deux ans, qui dure deux ans. Bimensuel ne
veut pas plus dire deux fois par mois que tri-
mestriel ne veut dire trois fois par mois.

+ BIMÉTALLIQUE (bi-mé-tal-li-k'), adj. Qui a rapport au bimétallisme. La Monnaie bimétallique, par Henri Cernuschi, Paris, 1876.

+ BIMÉTALLISME (bi-mé-tal-li-sm'), s. m. Système de monnaie à double étalon, par opposition à monométallisme (ces mots sont dus à M. Cernuschi), le Temps, 25 nov. 1875, 2o page, tre col. - ÉTYM. Bi..., et métal.

+ BINAIREMENT (bi-nê-re-man), adv. D'une façon binaire. Une première combinaison binaire combinée binairement avec une deuxième combinaison binaire.

† BINAURICULAIRE (bi-nô-ri-ku-lê-r'), adj. Qui appartient aux deux oreilles. Perception binauriculaire, LE ROUX, Acad. des sc. Comptes rendus, t. Lxxx, p. 1073.

-ÉTYM. Lat. bini, deux, et auriculaire.

† 1. BINETTE. Ajoutez: || Proverbe rural. On peut rappeler ce proverbe du midi de la France: Une bonne binette (ou, autrement dit, un sarclage) vaut un arrosage, Rebois. des montagnes, compte rendu 1869-1874, 7o fasc. p. 98.

† BINIOU (bi-ni-ou), s. m. Nom breton d'une espèce de cornemuse dont on fait grand usage en Bretagne.

+ BIOGRAPHIQUEMENT (bi-o-gra-fi-ke-man), adv. Au point de vue biographique. Sur le fond d'une existence terne [il s'agit de Rembrandt), neutre et biographiquement assez confuse, FROMENTIN, les Maîtres d'autrefois, p. 399.

+ BIOMÉTRIE (bi-o-mé-trie), s. f. Connaissance des lois qui régissent la durée de la vie. – ΕΤΥΜ. Βίος, vie, et μέτρον, mesure.

gogne, des gardeuses de chèvres. Quand j'enten-
dais de loin le rustique refrain de la chanson des
bisquières, J. J. ROUSS. Confes. IX, 1re part. (J. J.
Rousseau en parle à propos de son séjour à Mont-
morency, chez Mme d'Épinay.)

ETYM. Bisquière est dans le Supplément du
Dict. de l'Acad. franç. par Barré. Note de M. Gust.
Revillioud, de Genève : « La chanson des bisquiè-
res se chante encore en Bourgogne aux fenaisons
et aux moissons, surtout par les femmes. Ceci m'a
fait penser qu'au temps de Mme d'Épinay il de-
vait être de mode pour le beau monde de Paris
d'aller prendre le lait de chèvre à Montmorency,
que les troupeaux de ces animaux.y étaient nom-
breux et venaient avec leurs bergères jusqu'aux
portes de Paris. C'est de cette façon que J. J.
Rousseau aura entendu la chanson des bisquières.
Le nom de la Chevrette donné par Mme d'Épinay
à sa campagne semble être une confirmation de
cette conjecture. >>> On dit aussi bisquier ou bi-
quier, au masculin, pour gardeur de chèvres. Bi-
quier, bisquier, bisquière se rattachent à bique,
nom familier de la chèvre. Toutefois l'épenthèse
d'unes dans bisquière est singulière.

+ BISSECTEUR, TRICE (bi-sè-kteur, ktri-s'), adj. Terme de géométrie. Qui divise en deux parties égales. Plan bissecteur. Ligne bissectrice. || S. f. Bissectrice d'un angle, ligne qui le partage en deux parties égales.

ÉTYM. Bis, en deux, et secteur: qui coupe. BISTOQUET. Ajoutez || 3° Chez les cloutiers, instrument qui sert à couper à froid et au marteau les tringles, l'Opinion nationale, 30 mai 1876, 3o page, 4o col.

usitée à Genève). De travers. Assis de bizingue sur le couvercle d'un bahut, R. TÖPFFER, Nouv. Voyages en zigzag.

+ BLACBOULER (bla-kbou-lé), v. a. Néologisme tiré de l'anglais. Donner à quelqu'un une boule noire, le rejeter, infliger un échec à ses prétentions.

ETYM. Angl. to blackball, rejeter un projet en mettant une boule noire dans l'urne, de black, noir, et ball, boule, refuser l'entrée dans un club à une personne (on vote avec des boules blanches ou noires).

+ BLACHE (bla-ch'), s. f. || 1° Nom donné, dans l'Ain, aux herbes palustres qu'on utilise comme litière ou dans l'alimentation du bétail, les Primes d'honneur, Paris, 1870, p. 364. || 2° Synonyme de blachère.

ETYM. Peut-être l'anglais brake, fougère, allem. Brach, friche.

† 1. BLACHÈRE (bla-cha-r'), s. f. Nom donné, dans l'Ain, aux marais qui fournissent de la blache, les Primes d'honneur, Paris, 1870, p. 364.

-ÉTYM. Blache.

† 2. BLACHÈRE (bla-chè-r'), s. f. Terre plantée de chênes ou de châtaigners assez distants les uns des autres pour qu'on y puisse labourer (Dauphiné, Franche-Comté).

+ BLACK-MAIL (blak-mél), s. m. Mot anglais signifiant redevance forcée, et se disant particulièrement de celle que les gens des basses terres en Écosse payaient aux gens des hautes terres, pour être à l'abri de leurs déprédations. || Par extension. Quand le maître avait payé.... son blackmail aux industries voisines qui avaient le droit de lui refuser ou des clous, ou des tubes de cuivre, ou tout autre élément indispensable à sa production, J. SIMON, la Liberté, t. 1, p. 34, Paris, 1859.

ÉTYM. Angl. black mail, proprement maille noire (maille, pièce de monnaie). Voy. MAILLE 3. + BLADETTE (bla-de-t'), s. f. Sorte de blé. Les agriculteurs de la verdoyante plaine de Tarbes et de la vaste plaine de Toulouse.... cultivent le blé bladette, le blé du Roussillon, le maïs et la lu

† BIT (bi), s. m. Terme de l'industrie diaman-
taire. Couronne à diamant pour inciser. Le bit
peut être plein et user la roche sur toute la sec-zerne, HEUZÉ, la France agricole, p. 45.

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