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BLAFARD.-ÉTYM. Ajoutez: Les orfévres, pour donner à l'ouvrage d'or plus de beauté et de fermeté et à moindres frais, font l'alliage de cuivre pur, quand ils peuvent; qui est beaucoup plus léger que l'argent, qui rend l'or blafe et pale de couleur, JEHAN BODIN, Discours sur le rehaussement et diminution des monnoyes, Paris, 1578, feuille 9 verso (il n'y a point de pagination). Blafe donne immédiatement le bas-latin blavus, qui signifie bleu et blond. Dans Du Cange, à blavus, on trouve: blavus, blavius, blavidus, blawfarb. Blafard est donc composé de blavus, qui est le blau des Allemands, et de l'all. Farbe, couleur. Diez avait bien vu Farbe, dans blafard, mais ce n'est pas bleich, c'est blav qui forme la première partie

du mot.

+ BLAFFARD (ba-flar), s. m. Nom donné par mépris, en Dauphiné, aux gros de vingt deniers tournois, mauvais de titre, que fit frapper Charles Dauphin (devenu roi sous le nom de Charles VII), jusqu'au moment, 21 octobre 1422, où son père Charles VI mourut et eut pour successeur, en vertu du traité de Troyes, Henri VI d'Angleterre, à peine âgé d'un an.

ETYM. Bas-lat. blassardus, nom d'une monnaie dans un texte du XIIIe s.

+ BLAGUEUR ÉTYM. Ajoutez: L'anglais blackguard (et non blaggard, comme le porte le Dictionnaire) n'a rien à faire ici; car il signifie proprement garde noir.

+ BLAIN (blin), s. m. Nom donné, dans la LoireInférieure, à des bateaux plats très-allongés qui naviguent sur les tourbières et qui peuvent porter jusqu'à 15 000 mottes de tourbe.

BLAIREAU. ÉTYM. Comme il est dit dans l'article, Diez voit dans blaireau le représentant d'une forme fictive bladarellus, le petit blatier; mais est-il vrai que le blaireau fasse provision de blé ou du moins qu'on croie populairement qu'il en fait provision ? м. Hensleigh Wedgwood, Transactions of the philological Society, 18731874, 3o part. p. 329, cite à l'appui de la réalité de cette croyance populaire deux vers anglais:

Some thin Chippings filcht from the bin Of the gray farmer. Le fermier gris est le blaireau (dit gray en anglais); et on n'aurait pas ainsi nommé cet animal si la croyance populaire n'avait pas été que le blaireau fait des provisions de blé. Dans les départements de l'Ouest, le blaireau se nomme bédouaud, et ce nom se trouve dans Cotgrave : Bedouau, a young brocke or badger. Bedoue, a gray, brocfie, badger. Remarquez que l'angl. badger signifie à la fois blaireau et revendeur de grains, regrattier.

† BLAIREAUTÉ, ÉE (blè-rô-té, téc), adj. Terme de peinture. Traité avec le pinceau de blaireau. Voilà, certes, une peinture bien léchée, bien lustrée, bien blairautée, mais qui n'a de hollandais que cette propreté, E. BERGERAT, Journ offic. 24 juin 1874, p. 4304, 2o col. Le faire [du tableau] est rapide, la pâte un peu grasse et lisse, de premier jet, sans reliefs inutiles, coulante, abondante, plutôt écrasée et légèrement blaireautée par les bords, FROMENTIN, les Maîtres d'autrefois, p. 370.

BLÂMER. Ajoutez: || 4o Blâmer une chose, une personne à quelqu'un, la blâmer devant lui. Ne savez-vous pas que je brûle pour elle, Et que me la blåmer c'est me faire mourir? MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. Il [M. de Barcos] me blåma fort ceux qui parlent ou font des conférences [des cinq propositions de Jansénius], Mme DE LIANCOURT, dans STE-BEUVE, Port-Royal, t. II, p. 218, 3a édit.

- REM. Corneille a donné deux régimes directs à blåmer. Tout ce qu'on le blamait (mais c'étaient tours d'école), C'est qu'il faisait mal sûr de croire sa parole, Ment. IV, 1. Cela n'est pas correct.

4. BLANC. || 9° Ajoutez : || Au lieu de: Se faire blanc de son épée, on dit aussi elliptiquement: Se faire blanc de, se prévaloir. Vous vous êtes fait tout blanc d'Aristote et d'autres auteurs que vous ne lûtes ou n'entendites peut-être jamais, et qui vous manquent tous de garantie, P. CORNEILLE, Lettre à Scudéri, dans Classiques français de G. Merlet, 1868, p. 27. || 11° Ajoutez: || Petit blanc, se disait, dans les colonies à esclaves, d'hommes blancs mais de petite condition. Dans le Sud, audessous de la classe riche, mais fort au-dessus des noirs esclaves ou affranchis, existait une classe spéciale, les petits blancs ou blancs pauvres, qui avaient bien des points de ressemblance avec la plebs de l'ancienne Rome, EDM. VILLETARD, Journ. offic. 9 août 1874, p. 5728, 1r col.

rale, DE LOMÉNIE, sur Mme de Rochefort, dans Rev. des Deux-Mondes, 1er févr. 1869, p. 689.

BLASON. Ajoutez: || 4° Anciennement, nom d'une pièce composée de petits vers à rimes plates et renfermant l'éloge ou le blâme de ce qu'on voulait blasonner. Le Blason des fausses amours, titre d'un poëme satirique (xv° siècle).

HIST. Ajoutez: || xvo s. Que la rusée principalment Se mesloit d'aimer par amours; Et qu'elle sçavoit tant de tours, Tant de ruses, tant de blason [langage habile], Qu'elle entretenoit les plus gours, etc. COQUILLART, l'Enqueste.

2. BLANC. Ajoutez : || 17° Terme de commerce.
Le blanc, l'ensemble des étoffes blanches en toile,
en calicot, etc. Spécialité de blanc. || 18° Écrire en
blanc, écrire avec de l'encre de sympathie. Elle
trouve aussi que notre manière d'écrire en blanc
est très-mauvaise, étant très-connue, KLINGLIN,
Corresp. t. 1, p. 485. || 19° Livre en blanc, livre
non relié..... ils se conserveraient beaucoup mieux
reliés qu'en blanc.... .... les livres en blanc qui
restent à relier.... Lettre de Baluze, du 14 avril
1674, dans Lettres, etc. de Colbert, t. VII, p. 376.
|| 20° Blanc et rouge, s'est dit pour argent et cui-
vre, en termes de monnaie. Les carats qui sont
les degrés de la bonté [de l'or] diminuent à pro-
portion de la quantité du blanc ou du rouge
qui y sont incorporés: ce sont les noms qu'on
donne d'ordinaire à l'argent et au cuivre, de sorte
qu'un quart de blanc, un quart de rouge et deux
quarts d'or alliés ensemble, feraient de l'or à douze
carats, CH. PATIN, Introduct. à la connaissance
des médailles, ch. vII. || 21° Terme de fortification. de bât en Picardie.
Blanc d'eau, inondation qui n'a que peu de hau-
teur au-dessus du sol. || Terrain dans lequel on
rencontre l'eau à une petite profondeur. || Pro-
verbe. Il n'a pas de blanc dans les yeux, il est im-
pudent.

+ BLANCARD. Ajoutez: || Adjectivement. Toiles
blancards: ces toiles sont ainsi appelées parce que
le fil qui sert à les fabriquer a été à demi blanchi
avant que d'être mis en œuvre; elles se fabriquent
aux environs de Rouen, et sont propres pour les
Indes espagnoles, P. GIRAUDEAU, la Banque ren-
due facile, p. 472.

1. BLANCHET. Ajoutez: || 4o Pièce de harnachement. || 5° Jupe tricotée de coton ou de laine (Dauphiné, Savoie, Piémont).

† 2. BLANCHET. Ajoutez : - HIST. XVI s. Poitrines blanchettes, Plus claires et nettes Qu'en may les rosettes, J. MAROT, Poés. p. 185.

+ BLANCHETTE. Ajoutez : || 2° Nom, dans le canton de Vaud, d'un cépage qui se couvre de grappes dans les premières années, mais vieillit rapidement et finit, selon l'expression des vignerons vaudois, par ruiner le fils après avoir enrichi le père, CH. VITTEL.

BLANCHIR. HIST. Ajoutez: || XII° S. Dunc il veïst le sanc el blanc cervel rogir, Le cervel ensement el vermeil sanc blanchir, St Thomas mart. p. 196, édit. HIPPEAU.

+ BLANC-RHASIS. Ajoutez: - REM. M. Devic, Dict. étym., montre que rhasis est une fausse orthographe, ce mot ne venant nullement du célèbre médecin arabe Rhazès; il faut écrire blancrasis; rasis de l'arabe rasas, rasasa, plomb.

+ BLANDICES. REM. Le passage de Chateaubriand cité d'après le Dictionnaire de Poitevin se trouve dans les Mém. d'outre-tombe (éd. de Bruxelles), t. 1, Dernières lignes écrites à la Vallée-aux-loups, Révélat. sur le mystère de ma vie.

HIST. || XVI s. Ajoutez: A l'encontre des immoderées et charmeresses blandices de la volupté, MONT. IV, 300.

† BLANDONNÉE (blan-do-née), s. f. Nom, dans le Jura, du méteil, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 277.

+ BLANMANSAIS (blan-man-sê), s. m. Nom, dans la Vienne, d'un cépage blanc, dit aussi chenin, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 304.

BLANQUETTE. Ajoutez : || 7° Sorte de vignoble du Midi produisant un vin blanc. Nous vîmes Montpellier se présenter à nous, environnée de ses plantades et de ses blanquettes que vous connaissez, Voy. de Chapelle et Bach. p. 45. || 8o Variété algérienne d'olives. L'olive dite blanquette, de petite dimension, mais remarquable par l'abondance de ses fruits, Journ. offic. 27 sept. 1875, p. 8379,

3a col.

+ BLANQUILLO (blan-ki-llo, Il mouillées), s. m. Sorte de blé exotique. En blés exotiques, les blanquillos ne sont pas payés plus de 40 francs, Journ. offic. 3 nov. 1873, p. 6677, 3o col.

+ BLAPS (blaps'), s. m. Terme d'entomologie. Genre de coléoptères fort nuisibles. L'espèce la plus commune dans nos contrées est le blaps porte-malheur, qui habite nos appartements, H. PELLETIER, Petit dict. d'entomologie, p. 22, Blois, 1868.

ΕΤΥΜ. Βλάπτειν, nuire.

BLASÉ. Les Blasés, titre d'une comédie de Forcalquier, 1740.

REM. Il paraîtrait, d'après la comédie de For

BLASPHEMATEUR. HIST. XII S. Ajoutez: Cil ki longement avoit vescut blasphemeres par la soffrance de la diviniteit, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 219.

† BLASTOSPHÈRE (bla-sto-sfê-r'), s. f. Terme d'embryogénie. Sphère de blastème, H. FOL, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXXXI, p. 523.

+ BLATIÈRE (bla-tie-r'), s. f. Nom d'une sorte

ÉTYM. Ainsi dit parce qu'il sert aux blatiers. BLÉ. Ajoutez : || 5o Blé bleu ou de Noé, blé provenant de l'Orient. Les caractères orientaux du blé de Noé.... BELLA, Bullet. Société centr. d'agric. 1872, p. 600. || 6o Blé brouillé, nom, dans l'Oise, de la nielle, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 64.

BLÊME. – ÉT YM. Ajoutez: La conjecture de Diez qui le tire de l'anc. scand. blami, couleur bleue, est assurée par le norois bláman, tache due à un coup; le sens propre de blémir étant faire des taches bleues, frapper, léser, BUGGE, Roman. n. 10, p. 145.

† BLENHEIM (blèn-aim'), s. m. Lieu en Allemagne où Marlborough gagna une grande bataille sur les Français. || Château que le gouvernement anglais donna en récompense à Marlborough et qui reçut le nom de la bataille. || Chien de Blenheim, sorte d'épagneul. Elle tenait sous son bras gauche un de ces petits épagneuls à soies blanches et orangées, devenus la souche depuis d'une race si précieuse et si connue sous le nom de chien de Blenheim, E. SUE, Godolphin-Arabian, ch. vII.

+ BLESQUET (blè-skè), s. m. Nom donné, dans les Basses-Alpes, au pissement de sang, chez les bêtes à laine, les Primes d'honneur, Paris, 4870, p. 509 BLESSÉ. Ajoutez: || 6o Bateau blessé, bateau endommagé. Les bateaux blessés qu'il importe de rendre à destination dans le plus bref délai, Ordonn. de police, 10 mai 1865.

† BLESSEUR (blè-seur), s. m. Celui qui blesse. HIST. XVI S. Ayant tel sort qu'il faut que le blesseur Luy mesme soit de ce mal guerisseur, J. MAROT, Poés. p. 282.

† BLESSON (blè-son), s. m. Fruit du blessonnier. ÉTYM. Blessir, parce que les blessons ne sont mangeables que blets.

+ BLESSONNIER (blè-so-nié), s. m. Nom, en Franche-Comté, du poirier sauvage.

BLESSURE. HIST. Ajoutez: XII s. Car plaie ne sursaneüre [cicatrice] N'out el cors, ne ne blesceüre, WACE, St Nicholas, v. 1412.

BLET. - REM. Ajoutez: || 2. A Boulogne-surMer et aux environs, les paysans et les ouvriers disent blet de ce qui offre peu de consistance: des os blets, de vieux ossements; il ne faudrait guère de peine pour faire de tous ces os un excellent engrais, tant ils sont blets. (Note transmise par M. Vaillant, de Boulogne-sur-Mer.)

BLETTE. - HIST. Ajoutez: xm s. Mult fu cis rois beneürez, Ki ci [en terre] e là [en ciel] fu curunez, E tant vaut cele plus que ceste, Cume fait or plus k'une bleste, Édouard le Confesseur, v. 3943.

† 2. BLETTE (blè-t'), s. f. Terme de métallurgie. Petite lame en feuille de fonte, ainsi disposée afin qu'on en puisse opérer plus facilement l'affinage, F. LIGER, la Ferronnerie, Paris, 1875, t. 1, p. 51.

† 3. BLETTE (blè-t'), s. f. Nom donné, dans le Var, à des rejetons de châtaigniers employés en tonnellerie. Les châtaigniers (forêts des Maures, Var) donnent les marrons de qualité supérieure connus sous le nom de marrons de Luc; et leurs rejetons, dits blettes, fournissent le bois de tonnellerie le plus généralement employé dans le pays. Enquête sur les incendies de forêts forêts, p. 45.

BLEU. || 7o Colère bleue, violente colère, colère où le visage devient bleu. • || 9° Locution populaire. Il m'en a fait voir de bleues, il m'a causé de gran

calquier, que blasé commence seulement alors à des peines, de grandes contrariétés. || 10° Populaiêtre adopté avec la signification d'une maladie mo-rement. Du vin bleu, du petit bleu, du vin de cabaret. || 11° Bleu éléphant, sorte de bleu. Les prix + BLUETTANT, ANTE (blu-è-tan, tan-t'), adj | binoir. Un bobinier réunisseur de huit têtes, trois

probables [des soies de Chine], pour le bleu éléphant, Journ. offic. 31 mai 1875, р. 3869, 3o col.

+ BLEUISSANT, ANTE (bleu-i-san, san-t'), adj. Qui bleuit, qui donne la couleur bleue. L'action bleuissante de l'iode sur l'amidon.

+ BLEUTÉ, ÉE (bleu-té, tée), adj. Qui a une teinte bleue. Le drap des capotes de l'infanterie est dit drap gris-bleuté. Ses cheveux [d'une femme] sont noirs, bleutés comme l'aile des corbeaux, le Temps, 7 déc. 1875, 2o page, 1re col.

+ BLÉZIMARDER (blé-zi-mar-dé), v. n. Terme d'argot de théâtre, signifie se couper mutuellement les repliques, empêcher le voisin de dire sa phrase, émonder le dialogue comme un jardinier émonde un arbre à grands coups de serpe, Figaro du 31 juillet 1876.

BLOC. Ajoutez: || 6o Planche de bois, sur laquelle se fait l'impression, pour les tissus, Magasin pittoresque, 1858, p. 174. || 7° Terme de papeterie. Paquet de feuillets, disposé comme les calendriers éphémérides dont on détache chaque jour une feuille. Bloc pour notes de bureau. || Il y a des blocs d'aquarellistes, feuilles préparées en bloc et qu'on détache une à une après s'en être servi. || 8° En termes militaires, mettre au bloc, mettre à la consigne, mettre en prison.

HIST. || XIV s. Ajoutez: Pour un blot d'estain, CAFFIAUX, la Cloche des ouvriers, p. 12.

BLOND. Ajoutez: - REM. Il est délicat et blond, se dit de quelqu'un qui est délicat, les blonds passant pour peu robustes. Mme de Sévigné a employé cette locution figurément au sens de peu solide, en parlant de la réputation: Je trouve la réputation des hommes bien plus délicate et blonde que celle des femmes, Lett. 28 juillet 1677.

BLONDIN. || 3o Toile blondine, sorte de toile. Quant aux toiles dites blondines, dont la nuance est sur la limite séparative des deux espèces..., Tarif des douanes, 1869, p. 145.

BLONDIR. Ajoutez: || 2° V. a. Rendre blond. [La mode] blanchit la peau, noircit les cheveux, à moins qu'elle ne les blondisse ou ne les poudre d'or et d'argent, garrotte les épaules, serre la taille..... BÜRGER, Salons de 1861 à 1868, t. 1, p. 139.

+ BLOQUET (blo-kè), s. m. Petite bobine à manche, à l'usage des dentellières normandes. Les dentellières occupées devant un nombreux public qui se renouvelle sans cesse, à faire courir les bloquets et à tracer les gracieuses arabesques qui forment le léger tissu envié par les visiteuses, Lexovien, 6 avril 1867.

ÉTYM. Diminutif du vieux mot bloc, petit baton, d'après M. H. MOISY, Noms de famille nor

mands.

+ BLOSSE (blo-s'), s. f. Nom, en Basse-Normandie, des prunelles, qui ne sont mangeables, qu'après que la gelée a passé dessus.

- ETYM. Autre forme de blette; comp. plus haut blesson.

+ BLOSSIR. Ajoutez: Fruits devenant bruns en blossissant, comestibles: alisier torminal, A. FLICHE, Man. de botan. forest. p. 266, Nancy, 1873.

+ BLOSSISSEMENT. Ajoutez: Sorbier domestique.... fruit en forme de poire, de trois centimètres environ de longueur, d'abord vert ou rougeatre, puis brun, pulpeux, acidulé, vineux à l'état de blossissement, H. FLICHE, Man. de botan. forest. p. 274, Nancy, 1873.

BLOTTIR. ETYM. Ajoutez: A blotte, motte de terre, cité par Ménage, on peut joindre le norm. bliête, motte de terre, ébliéter, émotter.

+ BLOUQUIER (blou-kié), s. m. Ancien nom des fabricants de boucles. Lettres patentes portant confirmation des statuts des maîtres cloutiers, blouquiers et lormiers de la ville de Châlons, à Paris au mois de juillet 1670.

ÉTYM. Blouque pour boucle.

1. BLOUSE. Ajoutez: || 3° Nom donné, dans les lan

Qui lance des bluettes de feu. Je voyais les étoiles luire au ciel avec un feu bluettant, CYRANO, Lett. div. pour les sorc.

HIST. XVI s. Les louches qui ont les yeux verds, azurez, bluetans et espouvantables, ensorcelent tout ce qu'ils regardent d'un œil fixe et courroucé, BAUDON, Trois livres des charmes, sorcelages ou enchantements, Paris, 1583, p. 106.

BLUTEAU. Ajou Ajoutez: || 2° ez: || 2° Sorte de seau de boissellerie qui servait à délayer les couleurs des cartiers,

mille sept cents francs; un bobinier de seize bobines, trois mille sept cents francs, Enquête, Traité de comm. avec l'Angleterre, t. II, p. 497.

+ BOBINOIR. Ajoutez: || Machine à étirer la laine. La machine à étirer, dite bobinoir, qui revient à cent vingt francs la tête, produit par jour huit kil., Enquête, Traité de comm. avec l'Angleterre, t. II, p. 408.

BOCAGE - ÉTYM. Ajoutez: Bocage, comme les noms en age, a été employé comme adjectif au sens

cuilvert, plus felon, Si musdre traïtor, si boscage larron, P. MEYER, Rapports, 1a partie, p. 189.

+ BOCAIN (bo-kin), s. m. Nom donné, en Normandie, aux habitants du Bocage, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 10.

et qu'ils prenaient pour enseigne. Les cartiers de sauvage: XII s. Unkes nulz hom ne vit plus
se conformeront aux statuts de leur communauté:
veut en conséquence Sa Majesté que les envelop-
pes dont ils se serviront portent leur nom, demeure,
enseigne et bluteaux, Arrêt du cons. 9 nov. 1754.
Ce bluteau des cartiers doit être rapproché du blu-
teau propre à contenir de la poudre pour mettre
sur l'écriture, dans ce texte du quatorzième siècle:
Jehan Remy, receveur de Champaigne, vouloit
prendre sur le roy,... pour parchemins, papier, ri-
gle.... chandeliers, aiguillettes, belutiaus.... DU
CANGE, bultellus. || 3o Chez les corroyeurs, paquet
de laine fait de vieux bas d'estame, dont on se
sert pour essuyer les cuirs, quand on les a char-
gés de bière aigre, Trévoux.

BLUTER. Ajoutez : || Absolument. On dit que la femme aux bras tendus a le bras droit trop court, qu'elle blute, et qu'on ne sent pas le raccourci, DIDER. Œuvr.compl. 1824, t. 1x, p. 50.

HIST. || XVI S. Ajoutez: Que l'aucteur.... se presente, par bestise ou par finesse, un peu obscurement et diversement, il ne luy chaille: nombre d'esprits, Je beluttant et secouant, en exprimeront quantité de formes, ou selon, ou à costé, ou au contraire de la sienne, qui luy feront toutes honneur, MONT. II, 353.

† 2. BOA (bo-a), s. m. Titre du souverain de la Birmanie, Almanach de Paris, 1867, p. 184.

+ BOBI (bo-bi) ou BOBIE (bo-bie), s. f. Terme populaire, qui n'est plus usité. Vieille décrépite. Toute bobi qu'elle était [la vieille Constitution, personnifiant l'ancien régime), elle n'a pas laissé de faire des siennes, Lett. du P. Duchêne, 9o lettre, p. 2. || Je me fais habiller, selon mon âge, en mère bobie, DECOURCHAMP, Souv. de la marq. de Créquy, III, III.

REM. Il y a eu un temps où l'on appelait les vieilles de l'hospice de la Salpétrière, des bobiches. + BOBILLONNER (bo-bi-llo-né, il mouillées), v. n. Hésiter, tâtonner. La Puy du Fou ne fait pas ce qu'elle pourrait faire.... elle bobillonne et pleure et ne résout rien, sév. 19 août 1675. || Inusité.

+ BOBIN (bo-bin), s. m. Métier pour tulle. Vers 1818 ou 1820, le métier Bobin fut inventé, en Angleterre, pour la fabrication des tulles unis en coton, vendus dans leur nouveauté à des prix exorbitants, Enquête, Traité de comm. avecl'Angleterre, t. v, p. 459. || 2° Sorte de tulle. Cette manière de procéder s'applique au tulle désigné sous le nom de bol

bobin, c'est-à-dire au tulle en douze mouvements par maille; pour le point de Bruxelles, c'està-dire fait en vingt mouvements par maille.... ib. t. IV, p. 650. Tulles bobin façonnés, ib. t. v, p. 573.

† BOBINAGE (bo-bi-na-j'), s. m. Action de placer le fil sur des bobines. Loi sur les moyens de constater les conventions entre patrons et ouvriers, en matière de tissage et de bobinage (du 7 mars 1850), Bulletin des lois, 10o série, no 2004. Pour le bobinage de l'échevette, il y a une différence sensible en faveur de l'échevette courte, Enquête, Traité de comm. avec l'Angleterre, t. Iv, p. 246.

BOBINE. Ajoutez: || 2° Terme de physique. Cylindre autour duquel est enroulé un fil métallique dans lequel peut passer un courant électrique.

+ BOBINEAU (bo-bi-nô), s. m. Synonyme d'espole. Dépensés de premier établissement d'une filature de coton.... neuf cents bobineaux en gros avec plateaux à trente-deux francs par cent, et francs, Enquête, Traité de comm. avec l'Angleterre, t. Iv, p. 228.

des de Gascogne, à des cavités pleines d'eau recou-vingt-huit mille bobineaux pour bobinoirs, à sept
vertes d'une voûte en sable que la moindre pres-
sion fait écrouler.

† BLOUSIER (blou-zié), s. m. Homme vêtu d'une blouse.

+ BLOUSSE (blou-s'), s. f. Dans les filatures, partie grossière de la laine. Cylindres qui laissent la blousse dans le peigne. Nous n'avons pas de blousses.... les déchets de filature, les bourgeons gras se vendent trois francs le kilo, Enquête, Traité de comm. avec l'Angleterre, t. II, p. 305.

+ BLUARD (blu-ar), s. m. Nom, en Provence, de l'échinope, qui offre un gros capitule de fleurs composées bleues.

BOBINER. Ajoutez: Le mari tisse la toile; la femme fait ce qu'on appelle les épaules, les canettes; elle bobine le fil, Enquête, Traité de comm. avec l'Angleterre, t. v, p. 322.

+ BOBINET (bo-bi-nè), s. m. Treize métiers à filerde cent trente-deux broches.... pièces de rechange.... bobinets divers.... Enquête, Traité de comm. avec l'Angleterre, t. II, p. 756. Réparation et renouvellement des bobinets, paniers, brosses, burettes, lanières, etc. ib. t. II, p. 758.

† BOBINIER (bo-bi-nié), s. m. Synonyme de bo

+ BOCASSIN (bo-ka-sin), s. m. Sorte de toile de coton. Le commerce des bocassins en toiles de coton teintes et gommées de Tokat, de Kastambol et d'Amasin est immense en Crimée, DE PEYSSONNEL, Traité sur le commerce de la mer Noire, 1, 49. || On écrit aussi boucassin.

+ BOCK (boc), s. m. Contenu d'un grand verre. Un bock de bière.

ÉTYM. D'après le Courrier de Vaugelas, 15 mai 1875, bock, récemment importé d'Allemagne, provient d'une méprise: les Allemands nomment Bockbier, bierre de bouc, la bierre nouvelle et capiteuse; nos compatriotes, entendant prononcer Bockbier, qu'ils retinrent et qu'ils rapportèrent chez eux, crurent pouvoir traduire ce mot par bock de bierre.

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BOEUF. Ajoutez : || 7° Chez les tailleurs, l'ouvrier tailleur en général. || Petit bœuf, l'ouvrier qui n'est pas encore capable d'achever une pièce seul. || 8° Populairement. Etre le bœuf d'une affaire, supporter les mauvaises conséquences de quelque chose.

+ BOEUVONNAGE (beu-vo-na-j'), s. m. Opération par laquelle on enlève à une vache les ovaires; cette opération ôte à la vache quelques-uns de ses caractères ordinaires pour lui en donner qui la rapprochent de ceux du bœuf; il en résulte plus de lait et meilleur, plus de viande et meilleure.

+ BOEUVONNE (beu-vo-n'), s. f. Vache qui a subi l'opération du bœuvonnage.

† BOGHEAD (bo-ghèd), s. m. Houille recherchée pour la fabrication du gaz. Résines d'Europe et d'Amérique.... boghead, bitume d'Europe, Journ. offic. 23 juillet 1872, p. 5019, 15o col.

ÉTYM. Nom du village écossais où a lieu l'extraction: Bogh-head, tête du marais, de bog, marais, et head, tête.

BOGHEI. || On l'abrége quelquefois en boc.

ÉTYM. Angl. buggy, tiré d'un mot indien. 2. BOIRE. Ajoutez: || 2° Opération par laquelle on remplit les viviers, au bord de la mer, en levant la vanne à marée montante, H. BOUT, Rev. Britann. avril 1874, p. 428.

BOIS. || 1o Ajoutez: || Bois tors, bois dont les fibres sont en spirale. || Bois tortillard, bois dont les fibres sont enchevétrées. || Bois raffaux, bois tors et noueux. || 15° Ajoutez: || Bois d'absinthe, le carissa xylopicron, DUP. TH., de l'île de la Réunion. || Bois amer de Surinam, le quassia amara. || Bois d'anis, les illicium qui fournissent l'anis étoilé. || Bois d'anisette, le piper umbellatum, L. || Bois bénit, le buxus sempervirens. || Bois à boutons, les cephalanthus, notamment le cephalanthus occidentalis, L. !! Bois bracelet, le jacquinia armillaris. L., des Antilles. [] Bois de Chine, l'arbre aux sébestes, cordia sebastena ou cordia myxa. || Bois à la gale, en Champagne le rhamnus frangula, L. || Bois de lessive, dans les Alpes, le cytisus laburnum. || Bois manche-houe, le xanthoxylum clava Herculis. || Bois d'oreille, le bois gentil et le garou, parce qu'ils s'appliquaient en vésicatoires derrière les oreilles, dans les affections des yeux. || 16° Bois gris, gris, nom donné, dans l'exploitation du bois de flottage, aux bûches de chêne, Mém. de la Société centrale d'agricult. 1873, p. 260. || 17° Bois gras, bois imprégné de résine. On ne résine pas le pin sylvestre, mais les délinquants extraient quelquefois, de la tige d'arbres encore sur pied, du bois exceptionnellement imprégné de résine, lumer le feu, H. FLICHE, Man. de botan. forest. p. 298, Nancy, 1873. || 18° Sous bois, loc. adv. Sous le couvert des arbres, d'un bois. C'est une fête que de marcher ainsi, sous bois, tout un matin, Mme DE GASPARIN, Voyage à Constantinople, 2e édit. Paris, 1867. || 19° Dans la taille de la vigne, le long bois, la branche à fruit. Au moment de tailler le long bois [de la vigne], vulgairement la branche à fruit, Journ. offic. 16 octobre 1874, p. 7051, 1 col. || 20° Synonyme de monture pour les armes à feu portatives. Bois de fusil, de pistolet. || 21° Bois, bons bois, fins bois, climats des Charentes produisant des eaux-de-vie qui portent les mêmes désignations. || 22° Bois veiné, nom donné par Geoffroy et Engramelle au papillon plus connu sous le nom de zigzag, bombyx ziczac. || 23° Bois et petit bois, nom donné à une sorte de coiffure, à la fin du dix-septième siècle. La souris est un petit nœud de nonpareille, qui se place dans le bois: on appelle petit bois un paquet de cheveux hérissés qui garnissent le pied de la futaie bouclée, REGNARD, Attendez-moi sous l'orme, sc. 6. || Proverbes. Ajoutez: Quand il n'y a pas de bois mort, on en fait, proverbe répandu dans les campagnes et qui se dit à propos des arbres charmés, c'est-à-dire mutilés par les usagers.

connu sous le nom de bois gras et servant à al-tendre le boiteux est une locution qui se trouve jeté de tous côtés une grêle de bombes de ce

REM. Bois d'œuvre, nom donné aux bois propres à tous les emplois autres que le chauffage. Les bois d'œuvre se divisent en bois de service et bois de travail. Les bois de service sont ceux qui servent aux constructions civiles et navales; les bois de travail ou d'industrie comprennent les bois employés par les différents métiers, tels que la menuiserie, l'ébénisterie, le charronnage, la tonnellerie, etc. NANQUETTE, Exploitation, débit et estim. des bois, Nancy, 1868, p. 49.

† BOISETTES (boi-zè-t'), s. f. pl. Menues branches que les pauvres gens vont ramasser dans la forêt (Normandie), DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, Le Havre, 1870, p. 45.

- ETYM. Diminutif fém. de bois.

+ BOISSELAGE. Ajoutez : HIST. XIV S. Boisselage, MANTELllier, Glossaire, Paris, 1869, p. 13. BOISSON. - HIST. Ajoutez: XIV s. Item, ensievent les boichons, Rec. des monum. inédits de l'hist. du tiers état, t. IV, p. 164.

ÉTYM. Ajoutez: Boisson vient du lat. bibitionem, le b du milieu (la syllabe étant atone) se supprime: biitionem, d'où boisson.

+ BOÎTAGE (boi-ta-j'), s. m. Action de mettre en boîte. Dans les ateliers suivants, savoir: tamisage et emballage.... boîtage des tabacs en poudre.... boîtage des cigares, Instruct. sur le service des manufact. de tabac, 30 juin 1832, art. 219.

+ BOÎTARD (boi-tar), s. m. Boîte en fonte qui occupe le centre de la meule inférieure ou gi

sante.

BOÎTE. Ajoutez : || 10° Boîte à mitraille, cylindre en tôle ou en fer-blanc rempli de balles qui se séparent à la sortie de la bouche à feu; ce projectile a été pendant longtemps nommé boîte à balles. || Boîte de culasse, pièce dans laquelle est maintenu le cylindre obturateur des armes à feu se chargeant par la culasse.

HIST. XIV S. Ajoutez: Comme de tout temps soit accoutumée que les marchands frequentans nos monnoyes portants argent et billon pour ouvrer en icelles, ont, par bonnes, loyalles et anciennes coutumes, souffert pour leurs franchises et volontés, toutes fois qu'ils ont pesé et pesent leurs billons, qu'ils aient mis et mettent en une boëte à part de deniers à Dieu certaine quantité, dont à leurs requeste et accord l'on fesoit et soutenoit pons, chaussées, et plusieurs autres passages par tous les lieux où ils estoient et par où lesdits marchands aloient et venoient en nosdittes monnoies, Ordonn. du 14 octobre 1346.

† BOÎTÉ, ÉE (boi-té, téc), adj. Mis en boîte. Des tabacs et des cigarettes de modules analogues à ceux de M. Kœnig, paquetés et boîtés de même, Journ. offic. 29 nov. 1875, p. 9802, 2o col.

4. BOITER (être boiteux). Ajoutez: - HIST.XVIS. Luy, l'ayant un peu contemplée [une femme] et apperçue qu'elle boittoit, MONT. 1, 296.

† 2. BOITER (boi-té), v. n. Voy. BOITTER, orthographe plus usitée, au Supplément.

BOITEUX. || 1° Ajoutez : || Fleurs boiteuses, fleurs qui, sur une même tige, ne sont pas pareilles. Des giroflées à fleurs boiteuses, dont une moitié est verte et l'autre jaune, Journ. de Paris, 1er mai 1811.

REM. Il est seulement dit au no 15 que at

dans Corneille. Elle remonte plus haut; Louis XIII genre; je n'ai rencontré aucune très-grosse
s'en est servi dans une de ses lettres, Rev. criti- bombe; la plus grosse avait un pied de diamètre;
que, 2 sept. 1876, p. 152. À ce sujet, M. Tamizey- la plupart variaient de la grosseur du poing á
Laroque observe qu'on la rencontre dans Mal- celle de la tête; c'étaient presque toutes de sim-
herbe et, au XVIe siècle, dans Blaize de Montluc.
† BOÎTIER (boi-tié), s. m. Facteur de la poste.
A.... facteur-boîtier (Postes), pension de trois
cent dix-neuf francs, Bull. des lois, x1o série, par-
tie supplémentaire, no 737, p. 18, 1er sem. 1875.

+ BOITON (boi-ton), s. m. Etable à porcs (terme usité en Suisse). Un pourceau qui crie, pousse et finalement rebrousse au grand galop vers le boiton paternel, R. TÖPPFER, Nouv. Voyages en zigzag.

ÉTYM. Boîte.

† BOITTER (boi-té), v. n. Terme de pêche. Jeter de la boitte. Nous avons boitté ce matin. || Activement, amorcer. Jean-Marie Perrotte, auquel on doit l'usage généralement adopté sur nos côtes, de boitter les lignes avec la chair d'un petit crustacé connu sous le nom de bernard-l'ermite, l'Avranchin, du 26 avril 1874, p. 3, 2o col.

† BOIT-TOUT. Ajoutez: || 2° Nom donné quelquefois aux puisards. Creuser au centre du marais un puits, un boit-tout, d'un large orifice.... l'Avranchin, 25 février 1872.

+ BOLBEC (bol-bèk), s. m. Nom d'une ville de Normandie employé dans cette locution: Mouchoir Bolbec, sorte de mouchoir. On nomme, à l'étranger, mouchoir Bolbec, un produit qui n'est pas de Bolbec, Enquête, Traité de commerce avec l'Angleterre, t. Iv, p. 401.

† BOLDO (bol-do), s. m. Plante d'Amérique, boldea fragrans, Jussieu. Une autre plante du nouveau monde, le boldo, a appelé, il y a longtemps déjà, l'attention.... on attribuait au boldo des propriétés thérapeutiques très-remarquables, Revue Britann. février 1874, p. 503.

+ BOLDUC (bol-duk), s. m. Ficelle de couleur. Faveurs, bolducs, ficelles, Alm. Didot-Bottin, 187172, p. 837, 4o col.

† BOLIVAR. Ajoutez: || 2° Sorte de flanelle. Nous fabriquons de la draperie d'été, qui se divise en foulés [articles pour hommes], demi-foulés [articles pour femmes), et bolivars, fantaisie remplissant l'usage de flanelle de santé, Enq. Traité de comm. avec l'Angleterre, t. III, p. 232. M. J.... a reconnu positivement, parmi les bolivars écossais, qui faisaient partie d'une collection anglaise, deux ou trois échantillons qui venaient de sa maison, ib. t. III, p. 432.

† BOMBAGISTE (bon-ba-ji-st'), s. m. Celui qui fabrique et vend des couvre-plats, garde-manger, corbeilles, etc. en tissus métalliques, Tarif des patentes, 1858.

BOMBARDER. Ajoutez : REM. Au sens de: élever précipitamment à un poste, à un service, bombarder n'est pas de l'invention de Saint-Simon; on le trouve avant lui. La princesse de Conti rendait compte à son mari d'une fille qu'elle avait prise fort promptement, de peur qu'on ne lui en bombardật une de Saint-Cyr, Mlle DE MONTPENSIER, Mémoires, t. Iv, p. 518, édit. Charpentier.

BOMBASIN. Ajoutez: - HIST. XVIo S. Bombazin rez et à poil, MANTELLIER, Gloss. Paris, 1869, p. 13. † BOMBASTIQUE (bon-ba-sti-k'), adj. Qui a un caractère d'enflure et de redondance, en parlant du style. La collection de ses œuvres [de Paracelse] plus ou moins authentique..., mélange de grossièreté et d'affectation, méritait pleinement par son style étrange de donner naissance à l'expression de style bombastique, Galerie suisse, t. I (art. Paracelse, par PH. BRIDEL), Lausanne, 1873.

ÉTYM. Le nom du Suisse Paracelse n'est que

la traduction latine du nom germanique qu'il se donnait le plus souvent, Théophraste von Hohenheim, auquel il a dû d'être pris pour un membre de la noble famille des Bombast de Hohenheim. De là le nom ou surnom de Bombast ou Bombastes qui lui est resté et a pris en allemand (et chez quelques écrivains français) la signification d'enflure et de redondance (Note communiquée par M. Berthoud, de Gingins).

+ BOMBAZINE (bon-ba-zi-n'), s. f. Nom, chez les fabricants d'Amiens, d'une étoffe dont la chaîne est en soie et la trame en laine, Enquête, Traité de comm. avec l'Angleterre, t. Iш, р. 605.

BOMBE. || 1o Ajoutez: || On dit qu'un canon est tiré en bombe, lorsqu'il est pointé sous un angle de tir d'au moins trente-cinq degrés. || 4° Bombes volcaniques, ajoutez: Les pentes sont formées par un lapilli composé de bombes de la grosseur de la tête.... il faut supposer que le cratère a pro

ples boules de lave poreuse; un certain nombre renfermaient un noyau irrégulier, exactement moulé dans une enveloppe de lave, mais sans adhérence, H. DE SAUSSURE, extrait du Journ. de Genève, dans Journ. offic. 29 août 1872, p. 5754, tre col. || 5° Bombe glacée, sorte de fromage glacé en forme de bombe.

REM. La bombe se distingue des obus sphériques, parce que le diamètre en est plus fort et qu'elle présente, en général, des anses et un culot. † BOMBETTE (bon-bè-t'), s. f. Dans les feux d'artifice, petite bombe. Bombettes tricolores, Monit. univ. 16 et 17 août 1867, p. 1116, 3o col.

+ BOMBYCINE (bon-bi-si-n'), s. f. Soie tirée de cocons percés, provenant des bombyx autres que le bombyx du mûrier.

† BOMBYLE (bon-bi-l'), s. f. Terme d'antiquité. Bouteille de forme ovoïde, avec un goulot étroit. ΕΤΥΜ. Βομβύλη, la bourdonnante.

† BOMMERANG (bo-me-rangh'), s. m. Nom d'une arme des sauvages de l'Australie; elle est formée d'un bâton tortueux qui, lancé par eux, se dirige d'abord en avant, et revient vers son point de départ frapper un but souvent situé en arrière du guerrier ou du chasseur.

BON, s. m. Ajoutez: || 10° Populairement et trèsincorrectement. Pour de bon, sérieusement, véritablement. || V. Jacquemont a dit: pour le bon. Dites si ce n'est pas là de la couleur locale pour le bon, Lettres, t. 1. p. 123, édit. in-12, 1841. || 11° Tout à bon, ancien synonyme de tout de bon. Tout à bon, je pense que..., Me DE SCUDÉRY [1644], p. 153, édit. Rathery et Boutron, Paris 1873.

2. BON. Ajoutez : || 3° Bons à trois cinq, à cinq dix, etc. bons non remboursables pendant trois ou cinq ans, et remboursables, à la volonté du gouvernement, pendant les deux années pour le bon trois cinq, ou les cinq années pour le bon cinq dix, restant à courir. Je ne suis point du tout l'inventeur ni l'importateur en France du système américain dont il a parlé, c'est-à-dire les bons à trois cinq et les bons à cinq dix.... il s'agissait d'emprunter cinq cent millions pour pourvoir aux premières nécessités de la guerre; ces mots un peu barbares de trois cinq et de cinq dix ne furent pas compris par le public, MAGNE, Journ. offic. 17 juin 1873, p. 3937, 3o col.

+ BONBONNE Ajoutez : ÉTYM. Forme augmentative de bombe, sorte de vase, de fût; ital. bombone, s. m.

BON-CHRÉTIEN. Ajoutez : ETYM. Ce nom, d'après Caseneuve, vient de saint François de Paule, dit le bon chrétien, qui apporta ces poires d'Italie en France. Cette étymologie est confirmée par deux pièces de vers qu'on lit dans le Journal historique sur les matières du temps (Journal de Verdun, 1730, février et mars). C'est une énigme avec son explication, de laquelle il ressort que c'est Louis XI lui-même qui aurait donné à ces poires le surnom du saint, DARMESTETER, Traité de la formation des mots composés, p. 25.

+ BONDAX (bon-daks'), s. m. Outil d'ouvrier en bois, analogue à une demi-besaiguë.

+ BONDEL (bon-dèl), s. m. Sorte de poisson alimentaire. Le bondel, qu'on ne retrouve ailleurs que dans le lac de Neuchâtel, est un des poissons les plus ordinaires qui servent à l'alimentation [en Bavière], Journ. offic. 29 oct. 1873, p. 6608, 3o col.

BONDER. Ajoutez: J'enlevai, dans trente jours, tous les effets de la Compagnie, à l'insu des employés, des gens du pays et des Portugais; j'en bondai mon petit navire, que je chargeai ensuite de noirs (1672).... Revue maritime et coloniale, t. XVIII, p. 443, octobre 1866.

BONDISSANT. Ajoutez :

REM. De rage et de douleur le monstre bondissant: citation incomplète. La citation complète est: De rage et de douleur le monstre bondissant Vint aux pieds des chevaux tomber en mugissant. Alors on voit que, dans ce texte, bondissant est participe et non adjectif. Mais bondissant est adjectif dans ce vers de Racine: Ces eaux bondissantes, Lexique, éd. P. Mesnard.

BONDON. HIST. Ajoutez: XIVo s. Que li vessel de sa meson Sont trestuit plain jusqu'au bondon, MACÉ, Bible en vers, fo 80, verso, tre col.

BONDUC. Ajoutez: - ETYM. Arabe, bondouq, qui paraît d'origine indienne.

+ BONGARE (bon-ga-r'), s. m. Serpent très-veni- | ordinairement bonsoir en deux mots. On dit bon |seau, la compagnie oblige les entrepreneurs à encan ou boucan paraît signifier populaire, vulgaire; | servons de machines continues et de machines à

meux de l'Inde, CORTAMBERT, Cours de géographie, 10o éd. Paris, 1873', p. 557.

† BONGO (bon-go), s. m. Nom, dans la Guinée, de la plus belle espèce d'antilope, CORTAMBERT, Cours de géographie, 10o éd. Paris, 1873, p. 622.

BONHEUR.

HIST. || XVI S. Ajoutez: M'egarant par les champs, du bon-heur adressé, Je decouvre à mes pieds un jouvenceau blessé, DESPORTES, Roland furieux.

BONHOMME. Ajoutez: || 10° Terme de théâtre. Entrer dans la peau du bonhomme, s'identifier avec son rôle. Il n'était plus Frédérick Lemaître; il était le comte de Saulles; l'acteur Bignon, dans son pittoresque langage, appelait cela: entrer dans la peau du bonhomme; l'expression curieuse est restée, J. CLARETIE, l'Illustration, 29 janv. 1876, p. 70, 3o col.

+ BONHOMMEAU (bo-no-mô), s. m. Diminutif de bonhomme. Mais, le voyant si sage et si fidèle, Le bonhommeau des coups se consola, LA FONT. Coc. + BONIAU (bo-nió), s. m. Terme d'exploitation houillère. Cavité pratiquée dans le fond de la bure, au-dessous de la dernière veine recoupée, pour y laisser écouler les eaux qui proviennent des travaux ou de la bure même. || On dit aussi bougnou. BONIFIER. Ajoutez: HIST. XVI s. Aristote dict que bonifier quelqu'un c'est le tuer, en certaine phrase de son païs, MONT. III, 361.

† BONNE-GRACE (bo-ne-gra-s'), s. f. Toile dans laquelle les tailleurs enveloppent les habits qu'ils portent en ville.

+ BONNE-MAIN (bo-ne-min), s. f. Synonyme de pourboire. || Au plur. des bonnes-mains.

BONNET. Ajoutez: REM. Avoir la tête près du bonnet est une locution fort singulière; car, toutes les fois qu'on a un bonnet sur la tête, la tête en est près. La première fois qu'on la rencontre est au xvr siècle; les Picards sont dits avoir la teste près du bonnet; et un autre dicton assure qu'ils sont mauvaises têtes. Mais cela ne nous apprend rien sur l'origine de la locution. On ne peut faire que des conjectures. En voici une: le bonnet dont il s'agit est un bonnet fâcheux, par exemple le bonnet vert des banqueroutiers, ou le bonnet des maris trompés, comme dans ces vers du Candaule de la Fontaine: La sottise du prince était de tel mérite, Qu'il fut fait in petto confrère de Vulcan; De là jusqu'au bonnet la distance est petite. En ce sens, avoir la tête près du bonnet, serait être tout près de faire banqueroute, ou d'être trompé par sa femme. Pareille situation met un homme de mauvaise humeur, et on fera bien de ne pas l'agacer. Mais peut-être est-il plus simple d'expliquer cette locution ainsi son bonnet est enfoncé, il lui échauffe les oreilles et lui rend la tête chaude; de là colère et emportement. En concordance avec cette explication est le passage suivant: XVI S. Il n'y a ni bonnet quarré, ni bourlet [au parlement, à l'Université] que je ne fasse voler, s'ils m'eschauffent trop les oreilles, Sat. Mén. p. 100.

HIST. Ajoutez.: || XIII° s. Il vit en cette vision le benoict saint Loys en tel abit come il l'avoit mainte foiz veu, c'est à dire en une chape à manches, un chapel de bonnet sus son chief, Miracles st. Loys, p. 174.

ÉTYM. Ajoutez: Dans le haut-normand, c'est le diminutif de bon ce cidre est bonnet.

+ BONNETEAU (bo-ne-tô), s. m. Jeu de filou dans lequel il s'agit de deviner la place d'un as de cœur parmi trois cartes que le banquiste manie avec une maladresse affectée, mais après avoir eu soin d'escamoter et de remplacer par une autre carte l'as de cœur. Nous avons eu plusieurs fois l'occasion de faire connaître le jeu dit de bonneteau.... les victimes sont deux troupiers qui ont été alléchés par l'espoir de gagner au jeu du bonneteau, tenu par L..., des bijoux faux dont il avait une boîte pleine, Gaz. des Trib. 9 nov. 1874, p. 1072, 3o col.

BONNETEUR. Ajoutez: || 3° Filou qui pratique le jeu du bonneteau. Voyez comme la filouterie la plus aisée, la plus expliquée par les journaux, la plus traquée par la police, la plus connue des plus naïfs (le bonneteau, par exemple), peut encore être exploitée utilement.... le bonneteur pratique d'ordinaire à la banlieue, Gaz. des Trib. 7 fév. 1875, p. 127, 3o col.

BONNE-VOGLIE. Ajoutez : REM. On a dit aussi bona-voglie. Tout beau, monsieur, ce bonavoglie [ce galérien] nous est plus nécessaire que vous ne pensez, BOINDIN, le Port de mer, sc. 3.

BONSOIR. Ajoutez: REM. On écrivait le plus

soir, LA FONT. Rem. Lui donne le bon soir, PASC.

Prov. x.

† BONZESSE (bon-zè-s'), s. f. Religieuse, prêtresse de l'ordre des bonzes. Il est défendu aux bonzes et aux bonzesses de Fo de se marier, F. CHAULNES, Journ. offic. 4 déc. 1874, p. 7990, 2o col.

† BOOK (bouk), s. m. Terme de turf. Livre sur lequel les parieurs inscrivent leurs paris. || Avoir un excellent book, avoir combiné ses paris de manière à s'assurer de grandes chances de gain et peu de pertes relatives.

ÉTYM. Angl. book, livre. BORD.-REM. On le trouve au sens d'espèce de diamant. C'est une fausse orthographe pour bort (voy. ce mot au Supplément).

HIST. XII s. L'escu qui plus est blans que neis [neige] O une boucle de fin or Orlé de pierres tuit li bor, BENOIT, Roman de Troie, v. 23378. || xmo S. Ajoutez: Charles s'en va, le cuer ot moult irié, Et outre bort [de l'autre côté du gué], de duel mesaisié: Las, que diront, fait-il, François prisić? ADENES LI ROIS, les Enfances Ogiers, v. 3005 (c'est la reproduction de ces vers: Moult dolans s'est enz ou gué embatus; Outre l'emporte li bons destriers crenus, v. 2972; ce qui prouve que outre bort signifie bien à l'autre bord). Cette remarque est nécessaire, parce que bord au sens de rive est trèsrare; cet exemple d'Adenes est le seul que nous connaissions.

† 2. BORDAGE. Ajoutez: || Aujourd'hui, nom, dans le département d'Eure-et-Loir, des habitations agricoles, les Primes d'honneur, 1872, p. 6.

ÉTYM. Même origine que borde (voy. ce mot au Dictionnaire).

1. BORDÉ. Ajoutez: || S. m. Terme de marine. Le bordé, l'ensemble des bordages. Ce navire a reçu un double bordé en bois d'une épaisseur totale de 0,15, recouvert d'un doublage en cuivre.... deux morceaux de cette plaque ont pénétré dans le bordé en bois.... le bordé est entièrement détruit autour de la plaque qui a reçu le choc, Journ. offic. 1er janv. 1873, p. 6, tre col.

BORDÉE. Ajoutez: || 4° Populairement. Courir des bordées, s'absenter sans permission, et, de là, s'amuser à courir cabarets ét mauvais lieux. BORDEL. Ajoutez: - REM. Ce mot grossier a été employé par Corneille: Paris entier, ayant lu son cartel, L'envoie au diable et sa muse au bordel (en 1637), Lexique, éd. Marty-Laveaux.

+ BORDELAISE (bor-de-lê-z'), adj. f. || 1° Se dit d'une futaille ou barrique usitée à Bordeaux. La contenance de la futaille dite bordelaise est en minimum de 225 litres, Tableau annexé à la loi du 13 juin 1866, concernant les usages commerciaux. || 2° Se dit de la bouteille d'une forme et d'une capacité particulière dans laquelle on met le vin de Bordeaux.

+ BORDELIÈRE (bor-de-liè-r'), r'), s. f. Poisson du genre cyprin, ainsi dit parce qu'il se tient sur le bord des rivières.

+ BORDEMENT. Ajoutez: || 2. Bois de bordement, bois de flottage que les ouvriers détachent des bords du ruisseau où il s'est arrêté. Ces bois de bordement, se trouvant mélangés avec toutes sortes de marques, arrivent tardivement et souvent détériorés aux ports de flottage, Mém. de la Soc. centrale d'agric. 1873, p. 259.

BORDER. || 7° Ajoutez : || En termes de marine, border de tant d'avirons, se dit aussi de l'embarcation qui reçoit tant d'avirons. Toutes les barques coralines sont construites sur le même modèle; elles bordent autant d'avirons qu'il y a d'hommes à bord, Journ. offic. 31 oct. 1876, p. 7811, 2o col.

BORDEREAU. Ajoutez: - HIST. XVI S. Il [Cyrus] eut envie de justifier sa liberalité; et, despeschant de toutes parts vers les grands de son estat qu'il avoit particulierement advancés, pria chascun de le secourir d'autant d'argent qu'il pourroit, à une sienne necessité, et le lui envoyer par declaration; quand tous ces bordereaux luy feurent apportez.... MONT. IV, 10.

+ BORDIER (bor-dié), adj. m. Fossé bordier, fossé qui borde, qui sépare un terrain. Les parefeu, surtout lorsqu'ils sont pourvus de fossés bordiers, agissent utilement comme solution de continuité, Enquête sur les incendies des Landes, 1873, p. 47.

BORDURE. Ajoutez: || 6° Bois de flottage qui séjourne sur les bords des ruisseaux. Pour prévenir les engagements, et en même temps pour que les bois ne séjournent pas sur les bords du ruis

lever tous les jours les bordures, Mém. de la Soc. centrale d'agric. 1863, p. 258.

+ BORER (bo-rèr), s. m. Insecte très-nuisible des pays chauds. Le borer, ce terrible insecte qui a été introduit dans le pays [la Réunion] presque en même temps que la maladie faisait son apparition dans nos champs, et qui n'a aucun rapport avec elle [la maladie de la canne], ED. MORIN, Mém. d'agric. etc. 1870-74, p. 225. Le borer.... se transporte d'un endroit dans un autre par ses papillons, ID. ib. p. 227.

BORGNE. - HIST. XI S. Ajoutez: D'andous les ielz boirnes esteit, Mes point ne li mesaveneit, BENOIT, Roman de Troie, v. 5311. || XIII s. Il est moult pale et louche et borgne des deus ieuz, Miracles st. Loys, p. 145.

+ BORNAL (bor-nal), s. m. Ancien nom des rayons d'une ruche. Puis, le portant [le miel] dans sa ruche, elle [l'abeille] l'accommode artistement, en séparant la cire, et d'icelle faisant le bornal, dans lequel elle réserve le miel pour l'hiver suivant, SAINT FRANÇOIS DE SALES, Traité de l'amour de Dieu, VI, 2.

BORNE. Ajoutez: - REM. Au fig. Sans bornes s'écrit avec un s; cela du moins est le plus usité; mais rien n'empêche d'écrire : sans borne.

BORNÉ. Ajoutez: - REM. On a dit borné en, au lieu de borné à. L'hostilité dont il menaçait l'Angleterre s'est bornée en une vaine démonstration, D'ARGENSON, Mém. 1860, t. 11, р. 333.

BORNOYER. || 1 Ajoutez: Sa hauteur doit être telle, que, le globe posant dessus, le point de sa surface opposé à celui qui touche le cylindre, doit se trouver dans le plan de la bouche du mortier; ce que l'on reconnaîtra en bornoyant ou en posant une règle sur la bouche du mortier, Rapp. et instr. concern. les poudres de guerre, 17 germ. an vII, р. 17.

+ BORT (bor), s. m. Diamant transparent que des défauts rendent impropre aux usages de la bijouterie, Journ. offic. 7 déc. 1875, p. 10093, tre col. - REM. On le trouve écrit bord. Bord ou diamant intaillable, M. LEGRAND, l'Illustration, 29 juin 1867, p. 414, tre col.

+ BORUSSIEN (bo-ru-ssiin), s. m. Nom d'une ancienne langue du nord de l'Allemagne, appartenant au rameau lettique. Borussien est la forme première de Prussien.

BOSAN. - ETYM. Arabe, boūza; persan, boūzah, DEVIC, Dict. étym.

† BOSCARESQUE (bo-ska-rè-sk'), adj. Mauvais synonyme de bocager, forgé p. J. J. Rousseau et nullement usité: Je vis bientôt, aux plaisanteries de celui-ci sur mes courses boscaresques.... Confess. IX.

† BOSCOT, OTTE (bo-sko, sko-t'), s. m. et f. Petit bossu, petite bossue. Tiens-toi done mieux, tu as l'air d'un boscot.

+ BOSSELLEMENT (bo-sè-le-man), s. m. État de ce qui est bosselé. On peut dire que personne n'a examiné avec plus de sagacité et de rigueur ce qu'il [Élie de Beaumont] a nommé lui-même les bossellements généraux de l'enveloppe terrestre, DAUBRÉE, Inaug. du monum. d'Élie de Beaumont, dans Bull. Soc. centr. d'agric. t. xxxvi,p. 471.

+ BOSSES (bo-s'), s. f. pl. ou BOSSIS (bo-si), s. m. pl. || 1° Terres cultivables entremêlées aux marais salants, Enquête sur les sels, 1868, t. 1, p. 509. || 2° Languettes de terre qui partagent le cobier des salines en compartiments.

† BOSSETIER. Ajoutez: ||2° Celui qui fait des grelots et bossettes, Tarifs des patentes, 1858.

+ BOSSEYEUR (bo-sè-ieur), s. m. Terme d'exploitation houillère. Ouvrier qui fait la voie dans les mines, la boise, et construit les murs latéraux, à l'aide de pierres; synonyme de coupeur de mur. -ÉTYM. Boiser, par l'intermédiaire de l'ancienne forme bos, bois.

+ BOSSILLÉ, ÉE (bo-si-llé, llée, ll mouillées), adj. Qui présente des inégalités de terrain en forme de bosse. L'inégalité des superficies bossillées qui diversifient la qualité des terres à l'infini, VAUBAN, Dime.

BOSSU. Ajoutez: || Proverbe. Jamais lard ni cuit ni cru n'a fait le cimetière bossu.

HIST. Ajoutez: || xvo s. Et le bonhomme trouve à l'oustel tout le mesnage bossu [en désordre], et met grand paine de mettre à point ce qui n'est pas bien, et briefment il a toute la peine, Les 15 joyes de mariage, p. 82.

+ BOSTRYCHE (bos-stri-k'), s. m. Genre de coléoptères qui vit autour des arbres à demi morts, sous l'écorce à demi pourrie des vieux arbres et sur le bois coupé depuis quelque temps. L'hylobe s'attaque aux jeunes pins atteints de la sèche, tandis que les bostryches se jettent sur les vieux bois, Enquête sur les incendies des Landes, p. 17.

ΕΤΥΜ. Βόστρυχος, cheveux frisés, à cause que les poils qui recouvrent la partie antérieure du corselet ont paru frisés.

BOT. Ajoutez: || Au fém. Main bote, déformation congénitale ou acquise des mains, consistant en une déviation qui correspond à celle du pied bot. || Quelques-uns, à tort, disent main bot.

† BOTANIQUEMENT (bo-ta-ni-ke-man), adv. Au point de vue botanique. L'agarista, dont la chenille, autrefois polyphage, në vit plus que sur la vigne, depuis l'introduction en Australic de ce végétal, botaniquement très-éloigné des plantes qui composaient primitivement le régime de l'insecte, Journ. offic. 10 déc. 1874, p. 8165, 1o col.

+ BOTANOMANTIE (bo-ta-no-man-sie), s. f. Prétendue divination au moyen des plantes.

HIST. XVI s. Par botanomantie, j'aý icy des feuilles de saulge à propouS, RAB. III, 25.

ΕΤΥΜ. Βοτάνη, herbe, et μαντεία, divination. 1. BOTTE. || 2° Ajoutez: Après que lesdits droguets auront été foulés, l'envers sera paré par une seule tonte; et l'endroit sera tondu deux fois, dont la seconde tonte se fera avec des forces appelées bottes, Arrêt du Conseil, 15 août 1724.

3. BOTTE. HIST. Ajoutez: || xves.... Qui beuvront de vin autant comme l'en bouteroit en une bote [tonneau], Les 15 joyes de mariage, p. 22.

BOTTELAGE. Ajoutez || 3° Fort bottelage ou bourbasse, nom donné aux matières solides qui descendent au fond de la fosse d'aisance, LIGER, Fosses d'aisance, p. 2, Paris, 1875.

BOTTER. Ajoutez : || 5° V. n. Se charger de boue, en parlant des roues d'une machine. Quand la terre est détrempée, quand les roues de la ma

l'étymologie en est ignorée.

† BOUCANER (bou-ka-né), v. n. Terme populaire et bas. Faire du boucan, du tapage. || Activement. Gronder, tracasser. S'ils s'avisent de ne pas ramper, comme des lézards verts, devant les petits tyranneaux qui les boucanent à la journée, L. du P. Duchêne, l'Ami du soldat, p. 3.

- ÉTYM. Voy. BOUCAN 2 au Supplément. + BOUCHALÈS (bou-cha-lès'), s. m. Nom d'un cépage noir dans l'Ariége, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 505.

BOUCHE || 3° Ajoutez: || A demi-bouche, en s'exprimant avec réserve. Les gens de bien qui voyaient les violences de M. le premier président en conçurent de grandes amertumes, et néanmoins, comme il est tout puissant sant en toute la Normandie, n'osaient parler de son procédé qu'à demi-bouche, FR. GARASSE, Mémoires, publiés par Ch. Nisard, Paris, 1861, p. 34. || 14° Bouche de lièvre, merellius cantarellus, champignon.

REM. Ajoutez: || 2. Molière a dit dans ma bouche pour moi parlant: Enfin, ma chère, enfin, l'amour que j'eus pour lui Se voulut expliquer, mais sous le nom d'autrui; Dans ma bouche, une nuit, cet amant trop aimable Crut rencontrer Lucile à ses vœux favorable, Dép. am. 11, 1. On dirait aujourd'hui par ma bouche.

BOUCHÉE. ÉTYM. Ajoutez: Patois langued. boucada; ital. boccata; d'un latin fictif buccata, de bucca, bouche.

† BOUCHEMENT. Ajoutez: Art 2... Toute réfection d'enduits ou bouchement de crevasses nécessitera l'obtention préalable d'une permission de voirie, Arrêté du préfet de la Seine, dans Journ.offic. 12 mars, p. 1867, 2o col.

BOUCHERIE. HIST. Ajoutez : || XVIo S. Estant environné de toutes parts par les Arcadiens, aprez en avoir faict une grande boucherie, luy et les siens feurent touts mis au fil de l'espée, MONT. 1, 244.

chine bottent, c'est-à-dire quand elles se chargent † BOUCHOTEUR (bou-cho-teur), s. m. Celui qui de terre, C. LAURENT, la Liberté, 17 sept. 1868.

† 2. BOTTILLON (bo-ti-llon, ll mouillées), s. m. Pièce de cuir que les boyaudiers s'attachent au coude-pied. Bottillons, vaches, tiges chagrin, Prospectus d'une fabrique de chaussures.

ÉTYM. Botte 2.

† BOUBIE (bou-bie), s. f. Le fou, oiseau (voy. FOU, n° 18).

ÉTYM. Angl. booby, nigaud, et nom de l'oiseau. BOUC. Ajoutez : || 6° Nom, en Saintonge, de la crevette ou crangon commun. Un petit crustacé connu des naturalistes sous le nom de crangon commun, sous celui de cardon, de crevette sur nos côtes du nord-ouest, et qui porte en Saintonge le nom de bouc; ce crustacé, moins gros que la chevrette ou bouquet qui figure à l'étalage de Chevet et de ses confrères, n'en est pas moins très-bon à manger, DE QUATREFAGES, Revue des Deux-Mondes, 45 mai 1853, p. 779.

BOUCAN. || 1° Ajoutez: || Sorte de gril en bois, sur lequel les boucaniers faisaient cuire un animal entier; à cet effet on coupait quatre fourches de la grosseur du bras et d'environ quatre pieds de longueur; on les plantait en terre de manière qu'elles fissent un carré long d'environ quatre pieds sur trois pieds de large; on posait la traverse sur les fourches, et on arrangeait sur les traverses les gaulettes qui faisaient le grillage, P. LABAT, Nouv. voy. aux îles franç. de l'Amérique, t. IV, ch. IX. || Boucan de cochon, repas champêtre fait dans les bois à l'imitation des boucaniers, LE P. LABAT, ib. ÉTYM. Ajoutez : M. Roulin pense qu'il vient du mot caraïbe boucacoui ou boucaboui, blesser avec une flèche (RAYM. BRETON, Dict. franç.-caraïbe, p. 44); le mot a passé au sens du gibier tué à la chasse; puis de là au gril sur lequel on faisait cuire ce gibier.

† 2. BOUCAN (bou-kan), s. m. Terme populaire et très-bas. Vacarme, tapage.

ÉTYM. Il est fort douteux que boucan, instrument de cuisine des boucaniers, soit le même que boucan, terme populaire, signifiant bruit, vacarme. En effet on trouve bocan et boucan dans des textes du xvo siècle: D'envoyer un bourlet à monseigneur le prince, pour mettre sur son armet, lequel vient de bonne main; je vous pri luy en faire le present de ma part; car je suis trop bocan pour porter telles chouses à l'apetit des filles (1499), MARCHEGAY, Lett. missives originales du chartrier de Thouars, p. 175. Je vous avois escrit que je vous manderois des nouvelles qui ne sont pas de boucan; je vous tiendrai promesse, ib. p. 176. Ce bo

dirige un bouchot ou parc à moules, c'est-à-dire un enclos fait de forts pieux enfoncés dans la vase, dont les intervalles sont clayonnés avec des fascines ou branchages, Journ. offic. 12 sept. 1876, p. 6918, 2 col.

† BOUCHURE. Ajoutez: Le chemin était devenu, grâce à la végétation luxuriante des bouchures [dans le Nivernais], une véritable charmille, la Parisienne s'enfonçait sous cette voûte de verdure, TH. BENTZON, Rev. des Deux-Mond. 1er juin 1876, p. 549. BOUCLE. || 7° Ajoutez: || Chez les sélaciens ou placoïdes (raies, requins, etc.), boucles, grains volumineux, à pointe tournée en arrière; elles ont la structure de l'ivoire des dents et sont implantées dans la peau. || 8o Ajoutez: Élément des nœuds, forme que prend une corde qu'on courbe en la pliant, et dont on fait passer un des brins sur l'autre. BOUCLER. Ajoutez: || 9° Chez les protestants, fermer, clore, en parlant du canon des livres saints.

ploques ou boudins, Enquête, Traité de comm, avec l'Anglet. t. III, р. 170. Il y a la carde brisoir, la carde repasseuse et la carde à boudin, ib. p. 46.

-REM. Tourner en eau de boudin est une locution qui n'est pas d'aujourd'hui. Pour faire tourner en eau de boudin la constitution, 126o Lettre du P. Duchène, p. 1. De plus, contrairement à ce qui est dit dans le Dictionnaire, l'eau de boudin est, non pas l'eau dans laquelle on lave les tripes à boudin, mais l'eau qui se produit quand le sang du boudin se décompose et se tourne en eau.

+ BOUDINEUSE (bou-di-neû-z'), adj. f. Terme de l'industrie des laines. Carde boudineuse, carde servant à opérer le boudinage, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. III, p. 449.

† BOUDINIER (bou-di-nié), s. m. Fabricant de boudins, BELMONDI, Code des contributions directes, Paris, 1818, p. 117.

† BOUDRILLON (bou-dri-llon, Il mouillées), s. m. Homme de petite taille; terme de plaisanterie appliqué au duc de Saint-Simon, qui était fort petit. L'orgueil insupportable Du petit Mirmidon, Boudrillon, Le rend impraticable Jusque dans sa maison, Boudrillon, Chanson satirique du temps (1715), voy. CHÉRUEL, Saint-Simon, considéré comme historien de Louis XIV, p. 103, 104, 113 et 146, 141, ÉTYM. Dérivé de bout (d'homme).

BOUE. Ajoutez:-REM.J.J. Rousseau dit: traîner par les boues, dans les boues; ce qui n'est pas conforme à l'usage. On fait circuler.... dans Genève une lettre avec laquelle on achève de me traîner par les boues, J. J. ROUSSEAU, Lett. à Mme de Chenonceaux, 6 février 1765. Le sexe dévot y [à Neuchâtel, où les dames s'étaient déclarées en sa faveur] traîne les ministres dans les boues, ID. Lett. à d'Ivernois, 8 avril 1765.

BOUEUX. Ajoutez : REM. Pour ancre boueuse ou de toue, qui est une faute, voyez, pour la rectification, TOUEUSE au Supplément.

BOUFFANT, ANTE. || 1° Ajoutez: || Fig. Plus honoré de la qualité de simple académicien que de tout ce que la maîtrise pouvait offrir de grades plus relevés ou plus bouffants, DE MONTAIGLON, Hist. de l'Acad. de peinture (Mém. attribués à H. Testelin), t. II, p. 118.

BOUFFI. Ajoutez: || 4° Terme de pêche. Harengs bouffis, harengs qui restent quelque temps dans la saumure, par opposition à harengs saurs, ceux qui y restent longtemps. Suppression des distinctions établies par l'ordonnance de 1816 en ce qui concerne les harengs saurs, bouffis ou craquelots, J. DELAHAIS, Notice historique sur l'écorage, Dieppe, 1873, p. 74.

† BOUFFISSAGE (bou-fi-sa-j'), s. m. Se dit, par opposition à saurissage, des harengs qu'on ne sale pas profondément, qu'on n'expose à la fumée que pendant douze ou quinze heures, et qu'on place dans des cheminées, tandis que, pour les saurir, on les étend tout autour de l'appartement. Lecture

La tradition voulut même lui [à Esdras] attribuer est donnée d'un article additionnel au règlement,
l'honneur d'avoir bouclé, c'est l'expression techni- et ayant pour objet spécial la répression de la
que, c'est-à-dire clôturé définitivement le canon fraude qu'exerceraient des saleurs qui sont en
ou la liste des livres sacrés de l'Ancien Testament,
A. RÉVILLE, Rev. des Deux-Mondes, 1er mars 1872,
p. 139. || Boucler se dit, à Genève, pour clore, ter-
miner.

+ BOUCLETEAU (bou-kle-tô), s. m. Lanière de cuir reployée sur elle-même, qui retient une boucle.

BOUCLIER. HIST. Ajoutez: || XIVo s. A plusieurs compagnons jeuans de l'espée et dou boukeler alans à une fieste..., CAFFIAUX, Régence d'Aubert de Bavière, p. 64.

BOUCON. ÉTYM. Ajoutez: Le sens propre de boucon est bouchée, morceau, sans aucune signification malfaisante. La signification malfaisante est venue par une spécialisation semblable à celle qui, de poison, boisson (lat. potionem), a fait poison, substance délétère. Aussi trouve-t-on boucon au sens de morceau et même de morceau préféré dans cet exemple de Brantôme: 11 [François Ir] ne s'y arresta pas tant qu'il n'en aymast d'autres; mais celle là estoit son principal boucon, Henri II.

BOUDER. ÉTYM. Ajoutez: Le radical bod, qui se trouve dans bouder et dans plusieurs mots, est congénère du radical pot, qui est dans pote (voy. POTE), et dans l'angl. to pout, bouder. Ce radical bod est aussi dans le roumain bot, museau, botos, effronté, qui met son museau où il n'a que faire. BOUDIN. Ajoutez: || 8° Terme de l'industrie des laines. Engin qui sert au boudinage. Nous nous

même temps craquelotiers en donnant au hareng de trois nuits une autre préparation que celle du bouffissage prescrite par la loi, J. DELAHAIS, Notice historique sur l'écorage, Dieppe, 1873, p. 64.

+ BOUFFISSEUR (bou-fi-seur), s. m. Celui qui pratique le bouffissage. Règlement arrêté, le 13 septembre 1821, par la chambre du commerce [de Dieppe] et par messieurs les saleurs, marayeurs et bouffisseurs réunis en assemblée générale de commerce, J. DELAHAIS, Notice historique sur l'écorage, Dieppe 1873, p. 61.

+ BOUFFONESQUE (bou-fo-nè-sk'), adj. Qui a le caractère de la bouffonnerie. Humeur plaisante et bouffonesque, NAUDÉ, le Mascurat.

† BOUFFONNEUR (bou-fo-neur), s. m. Celui qui bouffonne. Je me suis aujourd'hui trouvé au spectacle du midi, pensant y voir quelque farce ou quelque bouffonneur, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. BOUGER. Ajoutez: || 4° V. a. Mettre en mouvement. Elle [la matière] ne bougera, si personne ne la bouge, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. Vingtdeux chariots à quatre roues ne l'auraient jamais pu bouger de là, RAC. Lexique, éd. P. Mesnard. || Rapprochez cet emploi de se bouger cité de Molière.

ÉTYM. Ajoutez: Saintong. s'ébouger: Allons, mes amis, ébougez-vous donc un petit, dira un maître à ses ouvriers. On remarquera que la plus ancienne forme, qui ne remonte pas au delà du XIVe siècle, est se bouger, v. réfléchi.

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