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par bringen. L'ital. brindisi n'y contredit pas, et représente, comme Diez le dit, bring dirs, je te le porte. Cela met hors de cause l'étymologie fantaisiste de Brundusium, les Romains, selon Castellan, Lett. sur l'Italie, t. 1, p. 27, accompagnant à Brindes (Brundusium) leurs amis partant pour la Grèce et leur portant la coupe de l'amitié, avec vœux de bonne traversée.

† BRINDEZINGUES (brin-de-zin-gh'), s. f. pl. Terme populaire. Ivresse, ivrognerie, état de l'homme qui ne peut pas se tenir sur ses jambes. Quand je vois un camarade dans les brindezingues, je l'accoste, je lui offre mon bras, Figaro,

13 oct. 1876.

† BRINGÉ, ÉE (brin-jé, jée), adj. Nom donné, dans le Calvados, à la robe d'une race bovine, robe d'un bai clair sillonné de raies brunes ou noires très-irrégulières et orné parfois de taches blanches, les Primes d'honneur, Paris, 1870, p. 17. Le poil bringé et les qualités laitières qui distinguent la race augeronne, MAGNE, Bulletin de la Société d'Agric. de Fr. 3o série, t. II, p. 580. La race normande est répandue dans la Normandie, la Beauce, etc.... sa robe est rougeâtre ou rouge noirâtre marquée de blanc; les animaux à robe un peu zébrée ou noire truitée sont appelés bringés, HEUZÉ, la France agricole, carte no 32.

ÉTYM. Les paysans disent aussi brindlé, variante de bringé. Rapprochez de brindlé l'anglais brindle, tavelure, brindled, tavelé.

† BRINTIER (brin-tié), s. m. Nom, dans le pays de l'Argonne, des fabricants de manches de fouet, faits avec des brins de houx, de néflier sauvage et d'aubépine, A. THEURIET, Rev. des Deux-Mondes, 45 nov. 1876, p. 319.

+ BRINVILLIERS (brin-vi-llé, ll mouillées) ou BRINVILLIÈRE (brin-vi-llè-r'), s. f. Nom donné à la spigélie anthelmintique, plante du Brésil trèsvénéneuse.

ETYM. La Brinvilliers, célèbre empoisonneuse du temps de Louis XIV.

BRIOCHE. Ajoutez : REM. Les musiciens de l'Opéra imposèrent une amende pour chaque faute commise; le produit de ces amendes fut employé à acheter une énorme brioche mangée en commun; d'où le sens de faute, de sottise attaché à brioche. † BRIOCHIN (bri-o-chin), s. m. Nom, dans les Côtes-du-Nord, du brugnon.

ETYM. Sans doute fruit de Saint-Brieuc, briochin étant l'ethnique de cette ville.

† BRIOIR (bri-oir), s. m. Sorte de tailloir en bois, à deux lames, qui s'emboîte sur un chevalet, et où l'on passe les tiges du chanvre roui et séché, pour en briser la chenevotte et dégager les fibres enveloppantes; il diffère tout à fait du sérançoir, qui est un assemblage de peignes d'acier; c'est au sortir du brioir que les peignées de fibres passent sous le sérançoir. || Dans l'Aunis, cet instrument se nomme brége, Gloss. aunisien, 1870, p. 77.

† BRIOLETTE (bri-o-lè-t'), s. f. Terme de joaillier. Diamant percé à l'une de ses extrémités, par laquelle on le suspend aux boucles d'oreille (voy. BRILLOLETTE, qui est le même mot). || On dit aussi brignolette.

+ BRIOLEUR (bri-o-leur), s. m. Dit aussi baudelier, celui qui transporte du bois avec des bêtes de somme, Tarif des patentes, 1850. Dans ces bois escarpés [de l'Argonne].... les charrois se font pour la plupart à dos de mulet; de là l'industrie des brioleurs qui conduisent aux verreries le charbon, la fougère et le bois de chauffage, A. THEURIET, Rev. des Deux-Mondes, 15 nov. 1876, p. 311. || Pâtissier brioleur, celui qui ne fait que de petits gâteaux et autres pâtisseries communes, Tarif des patentes, 1858.

† 2. BRION (bri-on), s. m. Terme de construction navale. Pièce courbe, droite dans sa partie inférieure pour le prolongement de la quille et formant un coude dans sa partie supérieure pour ébaucher l'étrave, NANQUETTE, Expl. débit et estim. des bois, Nancy, 1868, p. 130.

+ BRIOU (bri-ou), s. m. Débris de pierres écrasées, Tarif des patentes, 1850. Fabricant de briou. BRIQUE. - HIST. Ajoutez : || XVIo S. Hautes montagnes fecondes en beaucoup de singularités et une infinité de pierres de brique, dont ils font des coins à fendre le bois, l'Histoire notable de la Floride, contenant les trois voyages décrits par le pitaine Laudonnière, Paris, Janet, 1853, p. 90.

ca

ÉTYM. Ajoutez: la pierre de brique de l'exemple ci-dessus est sans doute un silex.

† 2. BRIQUETER (SE) (bri-ke-té), v. rést. Se heur

semble, contre une montagne ou un clocher, arra- | Enquête, Traité de comm. avec l'Angl. t. II, chent cette grosse étincelle qui nous fait mourir de p. 142. peur, GALIANI, Lett. à Mme d'Épinay, 24 août 1771.

ÉTYM. Briquet.

BRIQUETTE. Ajoutez : REM. La définition complète de la briquette est: Coke fabriqué avec des débris de houille agglutinés et moulés, avant leur conversion en coke, dans des moules de forme prismatique rectangulaire.

1. BRISE. Ajoutez : REM. La brise légère a deux mètres de vitesse à la seconde; la forte brise, huit mètres; la très-forte brise, dix mètres.

BRISÉ. Ajoutez: || 10° A heures brisées, à des heures irrégulières. Pour garder l'intérieur, le jour, je plaçais deux gardiens: l'un pour la porte, et l'autre pour faire des rondes à des heures brisées, Gaz. des Trib. 18 sept. 1874, p. 895, 3o col. + BRISE-MUR (bri-ze-mur), s. m. Ancien synonyme de canon.

† BRISE-TOUT (bri-ze-tou), s. m. Homme brusque et brutal, enfant qui casse et déchire tout. || Au pl. Des brise-tout.

BRISEUR. Ajoutez: || 2° Adj. f. Terme de l'industrie des laines. Carde briseuse, carde qui sert à rompre la matière promière. La carde briseuse, la carde repasseuse, la carde boudineuse, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. III, p. 149. || On dit aussi carde brisoir.

BRISIS. Ajoutez: || En brisis, en forme de brisis. Une immense cour est occupée sur chacun de ses quatre côtés par un bâtiment composé d'un rez-dechaussée et d'un étage en brisis; en bas sont les écuries, en haut les greniers, MAXIME DU CAMP, Rev. des Deux-Mondes, 15 mai 1867, p. 328.

† BRITANNIQUE (bri-ta-nni-k'), adj. Qui appartient à la Grande-Bretagne. Les produits britanniques.

† BROCANTE. Ajoutez: || 2° Il se dit quelquefois pour brocantage. C'est aussi l'époque des galeries, des collections... la brocante attache sa poussière à tout ce qui possède une valeur, KARL STEEN, Journ. officiel, 11 avr. 1874, p. 2681, 2o col.

† 3. BROCARD (bro-kar), s. m. Terme de métallurgie. Atelier où on broie les minerais.

BROCHET. HIST. Ajoutez: || XVI° S. Comme nous allons à la chasse des bestes, ainsi vont les tigres et les lions à la chasse des hommes; et ont un pareil exercice les unes sur les autres, les chiens sur les lievres, les brochets sur les tenches.... MONT. II, 170.

+ BROCHETEUSE (bro-che-teû-z'), s. f. Ouvrière en dentelle chargée de fabriquer le vrai réseau. + BROCHURIER (bro-chu-rié), s. m. Terme de dénigrement. Celui qui fait des brochures, politiques ou autres. Le publiciste brochurier de l'empire.... doit devenir la première plume [d'un journal bonapartiste en projet], l'Opinion nationale, 23 juin 1876, 1re page, 6o col.

+ BROCOTTE (bro-ko-t'), s. f. Voy. SÉRACÉE. BRODEQUIN. ETYM. Ajoutez: D'après M. Dozy, ce mot représente l'arabe cherqui, cuir d'un certain mouton nommé cherc. L'ancien portugais ayant dit moresquil et mosequin, M. Dozy y voit cherqui avec l'addition portugaise de mo, qui se trouve aussi en d'autres mots; puis mo s'est changé, comme cela est facile, en bo.

ÉTYM. Ajoutez: M. Rossignol le tire de brunum æs, dit au lieu de æs nigrum, χάλκος μέλας, cuivre noir ou bronze; dans le bas-grec, πόρτας προύτζινες, portes de bronze.

+ BRONZIER (bron-zié), s. m. Fabricant de bronzes. Les grands bronziers du boulevard Beaumarchais, Journ. offic. 25 déc. 1876, p. 9722, 2o col.

† BROQUELIN (bro-ke-lin), s. m. Débris de tabac, dans les manufactures de tabac. Les quantités proportionnelles de tabacs en feuilles de chaque espèce et qualité et celles de débris et broquelins qui doivent être employés dans chacune des fabrications.... Instruction du 30 juin 1832 sur le service des manufactures de tabacs, art. 145. Sont comptées comme matières exotiques.... les débris ou broquelins provenant des fabrications du scaferlaty étranger, des carottes à râper, des rôles menu-filés et des cigares, ib. art. 148.

ÉTYM. Allem. Bröklein, miette.

BROSSERIE. Ajoutez : || 2° Machine d'apprêt pour draps et nouveautés, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. II, p. 359.

+ BROUETTAGE (brou-è-ta-j'), s. m. Mode de transport dans les mines à l'aide de la brouette.

BROUETTEUR. Ajoutez: - HIST. XIV S. A II brouweteurs pour les tourtiaus dessus dis amener en le [la] halle, CAFFIAUX, Régence d'Aubert de Bavière, p. 58.

BROUETTIER. Ajoutez: || 2o Fabricant de brouettes. Battage de grains à la mécanique, brouettiers, fabricants d'engins de toute espèce, Journ. offic. 10 mars, p. 1862, tre col.

† BROUGHAM (broum'), s. m. Sorte de voiture. Il [lord Brougham, célèbre légiste et écrivain anglais] faisait usage d'une voiture petite et basse de son invention, qui fut appelée et qui s'appelle encore un brougham, MIGNET, Journ. offic. 1er janv. 1872, p. 10, 1re col.

BROUHAHA. Ajoutez: - REM. On trouve aussi brouha. II [Errard] s'y était rendu [à l'Académie] un peu plus tard que M. Le Brun, et y entra au plus fort de ce brouha de ravissement qu'y causa la superbe production de ce grand homme, DE MONTAIGLON, Hist. de l'Acad. de peint. (Mém. attribués à A. Testelin), t. II, p. 34.

+ BROUILLADE (brou-lla-d', ll mouillées), s. f. Brouillade aux anchois, à l'oignon, etc. (Provence), œufs brouillés avec anchois, oignons, etc.

† 2. BROUILLAGE (brou-lla-j', il mouillées), s. m. Droit de brouillage, se dit, dans l'Ain, du droit de pâturage dans les étangs brouilleux, les Primes d'honneur, Paris, 1870, p. 364. Tout particulier avait le droit d'élever une chaussée sur son fonds et d'inonder les terrains supérieurs, à la charge de laisser aux possesseurs de ces fonds la jouissance du sol durant l'assec, les droits de brouillage et de champéage durant la culture en eau, et de leur payer en outre une indemnité réglée par arbitre, Journ. offic. 2 avr. 1874, p. 2550, 1o col.

- ÉTYM. Voy. BROUILLEUX au Supplément.

BROUILLAMINI. ÉTYM. Ajoutez: Voici un exemple qui confirme l'origine donnée à ce mot: Ladite forêt [de Wassy].... contient quatre con

+ BRODURE (bro-du-r'), s. f. Ouvrage de brode-trées: celle de.... et celle de brouillaminy, ainsi

rie. || Fig. L'histoire de Marguerite de Valois.... imprimée à Amsterdam.... est une brodure de fictions et de chimères romanesques.... BAYLE, Fin de l'article sur Marguerite, reine de Navarre.

+ BROMHYDRATE (bro-mi-dra-t'), s. m. Terme de chimie. Sel formé avec l'acide bromhydrique. + BROMHYDRIQUE (bro-mi-dri-k'), adj. Terme de chimie. Acide bromhydrique, acide formé de brome et d'hydrogène.

+ BRONZAGE (bron-za-j'), s. m. Action de bronzer. Les poudres à bronzer.... le frottement de la poudre dans un mortier lui donne l'état lamellaire qui la rend propre au bronzage, Monit. univ. 13 oct. 1868, p. 1378, 4o col.

BRONZE. Ajoutez: || 6° Bronze acier, bronze à huit pour cent d'étain, coulé dans une épaisse coquille en fonte et autour d'un noyau en cuivre rouge; il est dû au colonel autrichien Von Uchatius, Journ. offic. 1er janv. 1875, p. 13, tre col. || 7o Le bronze moderne n'a pas la même composition que le bronze ancien; le zinc y remplace l'étain. Il faudrait remonter à Keller pour retrouver le bronze véritable; le mot générique de bronze a été conservé; mais, à partir de l'époque de Louis XIV inclusivement, il n'y a plus eu, en réa

ter en briquet. Deux nuages qui se briquettent en-lité, qu'un alliage se rapprochant du laiton,

dite parce que de la terre de cette contrée se compose le bol armenie que l'on reduira en petits billets propres à la peinture et à faire des charges aux chevaux blessés, Archives des finances, manuscr. Procès verbaux de réformation des forêts de Champagne (1664), fol. 211, verso.

+ BROUILLANT, ANTE (brou-llan, llan-t', ι mouillées), adj. Qui brouille. C'était [M. de Cerizay] un homme d'esprit, mais fort brouillant, GOURVILLE, Mém. 1651.

† 2. BROUILLE. Ajoutez : || 2° Brouille (différente de brouille blanche), la festuca fluitans, graminée dont les feuilles s'étalent à la surface de l'eau des parties peu profondes des étangs, MAGNIN, Études géologiques, Paris, 1876, p. 29.

+ BROUILLÉE (brou-llé, ll mouillées), s. f. Néologisme. Ce qui brouille, trouble, obscurcit. Dans la nuit du 22 au 23, je traversai une masse épaisse de montagnes; elles continuèrent leur brouillée devant moi jusqu'à Salzbourg, CHATEAUBR. Mém. d'outre-tombe (éd. de Bruxelles), t. vI, Journal de Padoue à Prague.

BROUILLERIE. Ajoutez: || 4° Bagatelle, chose de peu d'importance (sens vieilli). Saint Grégoire, évêque de Naziance.... se promenant sur le rivage de la mer, considérait comme les ondes, s'avançant sur la grève, laissaient des coquilles et petits cornets, tiges d'herbes, petites huîtres et semblables brouilleries, SAINT FRANÇOIS DE SALES, Introd. à la vie dévote, II, 13.

+ BROUILLEUX, EUSE (brou-lleû, lleû-z', Il mouillées), adj. Qui produit la brouille, qui est plein de brouille, graminée aquatique; se dit dans l'Ain, les Primes d'honneur, Paris, 1870, p. 364. Les étangs brouilleux offrent un danger plus grand [pour la production des fièvres] que les grandes masses d'eau, MAGNIN, Études géolog. Paris, 1876, p. 77.

ÉTYM. Brouille 2.

+ BROUILLIS (brou-llî, ll mouillées), s. m. Nom, dans la Charente-Inférieure, du premier jet de la distillation des vins pour faire l'eau-de-vie. La distillation se fait en deux fois: le premier jet donne un liquide de 20 degrés centésimaux environ (appelé, dans le pays, brouillis).... Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. vI, p. 113.

1. BROUILLON. HIST. XVI S. Ajoutez: Nostre esprit, instrument brouillon et inquiete, MONT. IV, 195.

† BROUS (brou), s. m. pl. Nom de la recuite du lait des fromages, dite aussi séracée. La forme, la grosseur, la manipulation des fromages et de la recuite salée, appelée brous dans le patois du pays [Nice], doivent être conformes aux anciens statuts communaux, L. GUIOT, Mém. Soc. centrale d'agric. 1874, p. 242.

+ BROUSSAILLEMENT (brou-sa-lle-man, Il mouillées), s. m. Terme forestier. Action de faire naître

site pas à dériver broyer de l'all. brechen (Hanf brechen, broyer le chanvre), bas-all. breken, angl. to break, goth. brikan. Il en rapproche le provenç. briga, miette, es-brigá, émietter, briser, où l'i est conservé. Ajoutons que le patois du Berry dit breyer, et que l'anglais to bray, broyer, est rattaché à l'anglo-sax. brakan.

BROYEUR. Ajoutez : || 2° S. f. Broyeuse, machine propre à broyer les plantes textiles. A cette exposition seront admises les broyeuses, les teilleuses, les égraineuses, et, en général, toutes les machines agricoles spécialement adaptées aux besoins de l'industrie des plantes textiles, Journ.offic. 28 avr. 1874, p. 2978, 2o col.

+ BRUC (bruk), s. m. Nom, dans les Landes, du produit du nettoiement des plantations de pins, produit employé comme litière. || On le nomme aussi soutrage (voy. ce mot au Supplément).

BRUCELLES. ÉTYM. Ajoutez: Dans le limousin de Nontron, bruci, pincer. M. Boucherie demande si brucelle ne proviendrait pas de vulsella, petite pince. M. Camille Chabaneau, Rev. des langues romanes, 2o série, t. 1, p. 363, cite le verbe brucir, pincer, qui existe actuellement dans le parler méridional, et qu'il tire d'une forme fictive vulsire, dérivée de vulsum, supin de vellere, pincer. Cela est probable; en tout cas brucelles appartient incontestablement au même radical que brucir.

† BRUGNONIER (bru-gno-nié), s. m. Variété du pêcher (persica lævis, DC.) qui produit le brugnon.

des broussailles sur un terrain qui en est privé. + BRÛLAGE. Ajoutez: || 2° Action de brûler du
Mesures et méthodes propres à assurer le reboise-
ment, le broussaillement et le regazonnement des
Alpes, par Mathieu, 2o édit. Impr. nat. 1875.

+ BROUSSAILLER (brou-sa-llé, ll mouillées), v. a. |) 1o Terme de forestier. Garnir de broussailles un terrain. S'il est utile de déterminer à l'avance

vin pour en faire de l'eau-de-vie. Dans le Midi, il est toujours question de grands brûlages, et, dans cette prévision, les acheteurs [de spiritueux du Nord] montrent de la réserve, Journ. offic. 28 déc. 1874, p. 8628, 2o col. || 2o Action de brûler un combustible pour se chauffer ou s'éclairer. On comp

quels seront les périmètres.... à reboiser, gazon-tait, entre autres [aux États-Unis], plus de
ner ou broussailler, Rebois. des montagnes, compte
rendu 1869-74, 6o fasc. p. 21. || 2° V. n. Avoir le ca-
ractère du broussailleur (terme du Dauphiné).

ÉTYM. Broussailles.

BROUSSAILLES. Ajoutez : || 2° Fig. Barbe en broussaille, barbe coupée de manière à présenter une sorte de broussaille. Vêtements négligés et flottants, barbe en broussaille, le National du 17 décembre 1874. || 3o Broussailles, nom donné par les bouchoteurs à des branches de quatre mètres environ de longueur qui leur servent à garnir les

bouchots.

+ BROUSSAILLEUR, EUSE (bro-sa-lleur, lleu-z', ll mouillées), s. m. et f. Se dit, en Dauphiné, de celui ou celle qui cherche noise, s'accroche à tout, ne cède rien, avance peu.

† BROUSSAILLEUX, EUSE (brou-sa-lleû, lleûz', ll mouillées), adj. Embarrassé de broussailles. Le chemin que suivirent les colonnes du général Pavlof quand elles escaladèrent ces pentes broussailleuses pour surprendre les Anglais, A. RAMBAUD, Rev. des Deux-Mondes, 15 nov. 1874, p. 366. † 2. BROUSSE (brou-s'), s. f. Nom, au Sénégal, des fourrés où se réfugient les insurgés et les gens hors la loi, le Temps, 20 avr. 1876, 2o page, 4o col.

ÉTYM. Abrégé de broussaille.

+ BROUSSINÉ, ÉE (brou-si-né, née), adj. Se dit d'un bois affecté de broussin.

ÉTYM. Broussin 1.

† BROUTE (brou-t'), s. f. Nom, dans Lot-et-Garonne, de bouts de tiges qu'on broute. Elles durent avouer qu'elles avaient apporté, cachée sous des broutes de choux, une bouteille.., Gaz. des Trib. 15 sept. 1876, p. 902, 3o col.

BROUTÉ. Ajoutez: || 2° Terme de lapidaire. Roue broutée, roue rayée à l'aide de hachures, CHRITEN, Art du lapidaire, p. 58.

+ BROUTIER (brou-tié), adj. m. Veau broutier, voy. VEAU. || Dans l'Aunis, on dit veau broutard, Gloss. aunisien, la Rochelle, 1870, p. 79. On dit aussi broutard en Normandie, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 53.

† BROWNIE (brô-nie), s. f. Nom, chez les Écossais, d'une espèce de génie, d'être surnaturel. En Écosse et en Irlande, ce sont les elfs, les brownies et bien d'autres génies, héritiers des anciens dieux celtes, qui, dans les traditions populaires, paraissent sur le premier plan, ALFRED MAURY, la Magie et l'astrologie, 1r part. p. 189, Paris, 1864.

† 1. BROYE. Doit être supprimé; c'est le même que broie, qui est à son rang.

BROYER. - ETYM. Ajoutez: L'origine de broyer ayant été laissée indécise, nous citons l'opinion de M. J. Storm, Romania, avr. 1876, p. 174. Il n'hé

362 000 hectolitres [d'alcool], le tiers de la consommation française, pour le brûlage et l'éclairage, Journ, offic. 8 fév. 1874, p. 1096, 2o col.

BRÛLANT. Ajoutez : || 6° Qui brûle, qui consume par le feu. Le 22 janvier on a brûlé mon livre à la Haye; on doit aujourd'hui le brûler à Genève; on le brûlera, j'espère, encore ailleurs; voilà, par le froid qu'il fait, des gens bien brûlants, J. J. ROUSS. Lett. à Mme Guyenet, 6 fév. 1765. BRÛLÉ. Ajoutez : || 10° Enchère brûlée, enchère précipitée, hâtée dans des intentions plus ou moins frauduleuses. Le second des moyens employés pour frauder la ville et voler les expéditeurs, consistait dans les adjudications précipitées faites à bas prix, soit à un complice, soit à un acquéreur qui avait donné une gratification.... ces enchères brûlées, suivant l'expression consacrée, soulevaient peu de réclamations; car on se serait aliéné les crieurs, dont l'influence sur le marché était prépondérante, Gaz. des Trib. 26-27 mai 1876, p. 510, 1re col. || On dit aussi: C'est brûlé, c'est trop cher, on n'en peut approcher.

ÉTYM. Ajoutez: Ce n'est pas seulement l'anc. esp. qui a la forme uslar; elle est aussi dans l'anc. français: XIIo s. Un grant brandon de fu [il] geta, Qui bien ot deux toises de let; Trestout a Piercheval urlet Et le sourcil et le grenon, Perceval le Gallois, v. 39838. Urlet est pour uslet.

BRÛLERIE. || 1o Ajoutez : || Exploitation où l'on brûle des vins, des cidres, des marcs, des fruits, pour en faire de l'eau-de-vie, à la différence des distilleries où l'on tire de l'alcool des mélasses, des betteraves, des grains, etc. || 2o Action de brûler, de consumer par le feu. Il y a dans toutes ces brûleries [les Lettres de la Montagne brûlées à Genève, à la Haye] quelque chose de si niais et de si bête, qu'il faut être plus qu'enfant pour s'en émouvoir, J. J. ROUSS. Lett. à M. D. 7 fév. 1765.

BRÛLEUR. Ajoutez: || 3o Se dit de l'endroit d'un fourneau où la combustion s'opère. Je place sur un fourneau à gaz, dont le brûleur est à petits trous.... BOBIERRE, Acad. des sc. Comptes rendus, t. Lxxx, p. 473. || 4° Terme de gazier. Bec de gaz. Rampe et appareil d'illumination formant une saillie spéciale, composés de tubes droits ou recourbés et sur lesquels sont greffés de petits brûleurs avec ou sans globe, Tarif annexé au décret du 28 juill. 1874 sur les droits de voirie à Paris. M. L. s'assura, avant de commencer les opérations, que tous les brûleurs de l'hôtel du Louvre étaient éteints, Gaz. des Trib. 16 juin 1876, p. 583, 3o col.

+ BRÛLOIRE (bru-loi-r'), s. f. Boîte cylindrique de tôle, qu'on tourne sur un réchaud et qui sert à brûler le café.

† 2. BRUMAILLE (bru-ma-ll'), s. f. Dans le département du Cher, grande brumaille, la bruyère à balais, erica scoparia, Les Primes d'honneur, p. 365, Paris, 1874.

+ BRUNISSANT, ANTE (bru-ni-san, san-t'), adj. Qui est de couleur brune. Il n'est pas nuit, mais il n'est plus jour, et déjà les eaux brunissantes de la Néva annoncent l'heure du repos, DE MAISTRE, Soir. de St-Pétersb. 3o entret.

† BRUNISSEMENT (bru-ni-se-man), s. m. Action de devenir brun. Le brunissement de la chevelure, GUST. LAGNEAU, Celtes, Paris, 1873, p. 775.

† BRUTAGE (bru-ta-j'), s. m. Travail, dit aussi ébauche, qui consiste à dégrossir le diamant.

ÉTYM. Brut.

+ BRUTISTE (bru-ti-st'), adj. Usité dans cette locution: ferblantier brutiste, ferblantier qui fabrique les ustensiles de ménage en fer-blanc brut, Opinion nat. 3 mars 1876, 3o page, 4o col.

+ BRUXELLES (bru-sè-l'), s. f. La capitale de la Belgique. || Point de Bruxelles, tulle de Bruxelles, sorte de tulle fait en vingt mouvements par maille, Enquête, Tr. de comm. avec l'Anglet. t. IV, p. 650. BRUYÈRE. Ajoutez: || 5° Nom donné à la litière, de quelque végétal qu'on emploie le feuillage, que l'on dispose pour les vers à soie, lorsqu'ils se disposent à former les cocons. || 6° Racines de bruyère, souches avec lesquelles on fait des pipes. Quand les racines de bruyère peuvent être utilisées pour la confection des pipes, on obtient ainsi un certain rendement qui favorise les débroussaillements, Enquête sur les incendies des forêts, 1869, p. 78.

+ BRULE-MAISON (brû-le-mê-zon), s. m. Celui qui met le feu aux maisons. [Les écrivains qui, sous l'empire, ont] caractérisé l'éloquence comme une espèce de brûle-maison, de désordre continuel, † BRY (bri), s. m. Nom, dans la Charente-InféVILLEMAIN, Cours de littérature, xvIII s. 3o partie, p. 332 de l'ancienne édition, in-8°. || Au plur. Des

brûle-maisons.

† BRÛLE-PARFUM (brû-le-par-fun), s. m. Vase dans lequel on brûle des parfums. Un brûle-parfum, avec dragons et nuages en relief, le couvercle formé par un dragon tortueux, Journ. offic. 23 déc. 1875, p. 10584, 3o col. Le brûle-parfum de l'empereur était en or massif et du poids de cinquante à soixante livres, HERVEY DE ST-DENIS, Mém. sur le pays connu des anciens Chinois sous le nom de Fou-Sang, p. 11, Paris, 1876. Les Chinois en font [du nickel] des ustensiles de différentes formes, des cuillers, des coupes, des brûleparfums, le Temps, 9 avr. 1876, 2o page, 2o col. || Au plur. Des brûle-parfums.

BRÜLER. || 9° Ajoutez: || Au trésor et ailleurs, ne pas rappeler, écarter, mettre à néant les numéros qui ne répondent pas à l'appel, les articles dont on ne veut pas, etc. Il réclame à la compagnie [d'assurances contre l'incendie] le payement d'une série d'articles qu'il avait présentés à un journal, et qui, n'ayant pas été jugés bons pour l'insertion, ont, selon la formule connue, été brûlés, P. VÉRON, Journ. amusant, du 18 mars 1876. ||10° Ajoutez: || On dit que le tabac brûle noir, quand la faculté combustible y est peu développée. Le tabac d'Algérie brûle noir.

rieure, de l'argile employée à la construction des digues; c'est une argile gris bleuâtre très-compacte, Acad. des sc. Compt.rend. t. LXXIII, p. 1224. || On écrit aussi bri. Saintonge: les terres des marais ou bri sont très-argileuses, noirâtres et fertiles, HEUZÉ, La France agricole, carte no 5.

+ BUAILLE (bu-a-ll', il mouillées), s. f. Nom, dans l'Oise, de branchages, dits aussi faguette, servant au chauffage des fours, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 70.

BUBE. Ajoutez: Il n'est point d'homme si bien composé, ni si sain, à qui quelquefois il ne sorte quelque pustule ou quelque bube, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

2. BÜCHER. || 3° Ajoutez: Il arrive grand nombre de Lyonnais démocrates que.... l'espoir de bû cher bientôt le Directoire et la clique des d'Anglas attire à Paris, BABŒUF, Pièces, II, 407.

+ BÜCHERESSE (bu-che-rè-s'), adj. f. Serpe bûcheresse, serpe qui sert aux bûcherons, Gaz. des Trib. 8 mars 1874.

+ BUCHETRON (bu-che-tron), s. m. Nom, dans l'Indre, d'un vase en bois pour mettre le lait. Dans les petits ménages de l'Indre, on se sert encore du buchetron, employé indistinctement pour traire et pour baratter, Journ. offic. 3 fév. 1875, p. 945, 2o col. + BÜCHEUR (bú-cheur), s. m. Terme populaire d'atelier. Celui qui travaille fort et ferme. || Il se dit aussi, dans les colléges, d'un élève qui travaille

assidûment.

BUDGET. Ajoutez : REM. Budget est un peu plus ancien en français que les premières années du XIXe siècle, témoin cet exemple: Dans le nombre des écrits qu'ils produisirent (en 1764), on en distingue deux, dont l'un était intitulé le budget, et l'autre l'état de la nation, Mém. sur l'administration des finances de l'Angleterre, traduit de l'anglais, Introduction, p. III, Mayence, 1768. Quant à son application aux recettes et dépenses de l'État, on le trouve pour la première fois dans la loi du 25 avril 1806, qui est intitulée: Loi relative au budget de l'État pour l'an 14 et 1806. La définition officielle du budget est: Acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses annuelles de l'Etat, ou des autres services que les lois assujettissent aux mêmes règles, cret du 31 mai 1862, art. 5.

† BUDGÉTAIREMENT (bu-djé-tê-re-man), adv. Au point de vue du budget. Il était impossible, budgétairement.... qu'une masse aussi considérable d'hommes restât sous les drapeaux, Journ.offic. 27 juill. 1872, p. 5141, 3o col.

† BUDGÉTER (bu-djé-té), v. a. Porter, inscrire au budget. Les dépenses sont budgétées à 25 645 482 fr., Extr. du Journ. de Genève, dans Journ. offic. 3 fév. 1872, p. 780.

† BUE (bue), s. f. Nom, dans la Loire-Inférieure, d'une petite cruche à large ventre, employée sur tout à mettre de l'eau.

ÉTYM. Voy. BUIE.

BUFFET. - HIST. Ajoutez: XII s. Deus vassialx ont appareilliez D'esmeraldes bien entailliez, Toz pleins de basme et d'aloès; Sor un bufet de gargatès Les ont assis en tel endreit, Que ses deus piez [du corps d'Hector] dedanz teneit, BENOIT DE SAINTEMORE, Roman de Troie, v. 16723.

†1. BUFFETER. Ajoutez : -REM. On a dit aussi buveter: Pour empêcher que les vins soient buvetés, défense aux déchargeurs de vins de percer les vaisseaux qu'ils déchargent, Ordonn. de Louis XIV concernant la jurispr. des prév. des march. XIII, 5. Buffeter et buveter ont le même sens, mais ne sont pas le même mot. Le premier se rattache à buffet, le second à buveur.

† BUFFETIER (bu-fe-tié), s. m. Celui qui tient un buffet dans une gare de chemin de fer. Il y a quinze ans, R..., buffetier à la gare de SaintRambert,... s'apercevait que des vols fréquents étaient commis à son préjudice, Gaz. des Trib. 16 août 1874, p. 784, 2o col.

BUFFLE. Ajoutez: - REM. Il faut supprimer la citation de M. Maury. Le buffle est originaire d'Asie, et n'a jamais été introduit en Amérique. C'est par erreur que l'on traduit par buffle le buffalo des Anglais; il signifie le bison.

† BUFFLÉ, ÉE (bu-flé, flée), adj. Garni de buffle, à semelle de buffle. Chaussons de Strasbourg bufflés et non bufflés, Etiquette chez un marchand, juill. 4876.

† BUFFLETIER (bu-fle-tié), s. m. Celui qui fait de la buffleterie, BELMONDI, Code des contrib. dir. Paris, 1818, p. 118.

+ BUFFLONE (bu-flo-n'), s. f. Femelle du buffle. La bufflone a pour principal rôle de produire le buffle; accessoirement, elle donne quelques revenus par son lait et par les produits qui en dérivent; la bufflone est beaucoup plus laitière que la vache, Bulletin de la Soc. centrale d'agric. mars 1873, p. 469.

BUGRANE. Ajoutez: || Bugrane, arbrisseau, ononis fruticosa. L., arbrisseau à grandes fleurs purpurines, MATHIEU, Reboisement des Alpes, Paris, 1875, p. 82.

† BUHOT. || 1o Ajoutez: Les étamines virées simples, autrement dites jaspées, auront la chaîne de 35 à 36 portées de 28 fils ou buhots chacune, Arrêt du Conseil portant règlement pour les manufactures d'Amiens, 17 mars 1717. || 3° En Normandie, buhot ou buhet, qui signifie sac ou étui, a pris le sens particulier de la corne, contenant de l'eau, que les faucheurs suspendent à leur ceinture, pour y placer leur pierre à aiguiser, H. MOISY, Noms de famille normands, p. 48.

+ BUHOTTE (bu-o-t'), s. f. Nom, en Normandie, de la petite limace, н. MOISY, Noms de famille normands, p. 48.

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+ BUISSONNANT, ANTE (bui-so-nan, nan-t'), adj. Qui pousse en buisson. L'arbuste [brouté] n'en tinue pas moins à vivre, il prend seulement l'aspect buissonnant, H. FARÉ, Enquête sur les incendies de forêts, p. 21.

† BUISSONNEMENT (bui-so-ne-man), s. m. Асtion de buissonner, de produire des buissons. Les prédilections des populations pour les mises en défends temporaires, les barrages, les digues, barrage zonnement et le buissonnement, de préférence au reboisement proprement dit.... CHEVANDIER, Journ. offic. 18 janv. 1875, p. 453, 3o col.

le ga

† BUISSONNER. Ajoutez: || 3° Il se dit aussi des papillons et des oiseaux qui se retirent dans les buissons. Elle [une variété de papillons] ne buissonne pas, elle reste à l'extrémité des branches de moyenne hauteur, carteron, Premières chasses, Papillons et oiseaux, p. 55, Hetzel, 1866. C'est [le gorge-bleu] un oiseau solitaire à chant plaintif qui buissonne tout seul, ID. ib. p. 80.

† BUISSONNET. Ajoutez: - HIST. XVI s. Ou pas à pas, le long des buissonetz, Allois cherchant les nids des chardonnetz, MAROT, Œuvr. t. 1, p. 176. Une gaye bergere, à l'ombre d'un buissonnet, ses brebiettes gardoit, RAB. V, 7.

BUISSONNEUX. Ajoutez : || 2° Qui est en forme de buisson. C'est [le pseudo-styrax hispidum] un arbrisseau très-ramifié, buissonneux, à branches nombreuses.... Rev. horticole, 15 août 1875, no 16, p. 307. Sous cette terre nue et rocailleuse de la truffière, au pied de ces chênes buissonneux qui forment à peine les rudiments d'un taillis,... J. E. PLANCHON, Rev. des Deux-Mondes, 15 avril 1875, p. 921. Quel que soit le prix d'une eau qui remue, d'un nuage qui vole, d'un arbre buissonneux que le vent tourmente, FROMENTIN, les Maîtres d'autrefois, p. 245.

HIST. XVI s. Traversant un long boys buissonneux et mal aysé à suivre les sentiers, Don Flores de Grece, fo CxLv, recto.

BUISSONNIER. - HIST. XVI S. Ajoutez: Une putain buissonniere, MONT. II, 14.

† BULBUL (bul-bul), s. m. Nom du rossignol dans l'Orient.

ÉTYM. Persan, boulboul, rossignol. + BULGARE (bul-ga-r'), s. m. Idiome parlé en Bulgarie, et appartenant au rameau slave; il a subi des altérations profondes. || Ancien bulgare, nom donné par Schleicher au slavon ecclésiastique.

+ BULLETINIER (bu-le-ti-nié), s. m. Celui qui fait un bulletin dans un journal, le National,

24 nov. 1873.

REM. On a dit autrefois bulletiniste. Voici ce qui peut avoir fourni le prétexte d'un aussi plat mensonge aux bulletinistes parisiens, BEAUMARCH. dans L. DE LOMÉNIE, Beaumarchais et son temps, t. II, p. 575.

+ BULL-TERRIER (boul-tè-rié), s. m. Chien qui chasse le rat. Une grande battue dans laquelle ont été engagés dix bull-terriers du Jardin, a été immé diatement organisée,... le Jardin entretient pour cette chasse une véritable meute de ratiers pur sang,... Journ. offic. 22 oct. 1874, p. 7146, 3o col.

+ BULOT (bu-lo), s. m. || 1° Nom du buccin sur les côtes picardes et normandes. || 2o Bulot à pattes, coquille de bulot habitée par un bernard-l'ermite. † BULU (bou-lou), s. m. Sorte de bambou à bois si dur qu'il donne des étincelles sous la hache qui le coupe.

ETYM. Malais, boūlouh, DEVIC, Dict. étym. BURALISTE. Ajoutez: || 2o Recette buraliste, Voy. RECETTE au Supplément.

2. BURE. Ajoutez: || Maître bure, puits d'extraction. || Bure aux pompes, puits d'épuisement. || Bure aux échelles, puits de descente. || Bure d'aérage, puits d'appel.

REM. Dans le pays wallon, on fait aussi ce mot du masculin, et alors on l'écrit bur.

2. BUREAU. Ajoutez: - REM. J. J. Rousseau a nommé bureau à tabac ce que nous nommons aujourd'hui bureau de tabac (Confess. VIII et Ix, t. xv, p. 172 et 232, édit. DUPONT, 1824).

BUREAUCRATIE. Ajoutez - REM. Ce mot date de la moitié du xvuro siècle. Il [Gournay] en faisait [des bureaux) une quatrième ou cinquième forme de gouvernement sous le titre de bureaucratie, GRIMM, Correspondance, t. IV, p. 11 (1764). Le véritable esprit des lois en France est cette bureaucratie dont feu M. de Gournay se plaignait tant, ID. ib.

+ BUREAUCRATISER (bu-rô-kra-ti-zé), v. a. Soumettre au régime bureaucratique. Si grave que fût cette dernière innovation au point de vue financier, je ne m'y arrêterais pas, si les dispositions de la loi de 1869 n'avaient eu pour résultat de bureaucratiser le service des enfants assistés, suivant une expression très-juste de M. Husson, l'ancien directeur de l'Assistance publique, O. D'HAUSSONVILLE, Rev. des Deux-Mond., 1er oct. 1876, p. 488.

† BUREAUMANIE (bu-rô-ma-nie), s. f. Manie de tout faire par les bureaux. Feu M. de Gournay [Gournay est mort en 1795], excellent citoyen, disait quelquefois : « Nous avons en France une maladie qui fait bien du ravage; cette maladie s'appelle la bureaumanie, >> GRIMM, Correspondance, t. Iv, p. 11 (1764).

† BURET (bu-rè), s. m. Nom, en Normandie, du toit à porc ou porcherie, H. MOISY, Noms de famille normands, p. 50.

ÉTYM. Le même que buron (voy. ce mot). † BURGUET (bur-ghè), s. m. Ancien nom, dans le département du Nord, d'un puisard. Attendu qu'il constate qu'Anthoine-Guillaume a par requête remontré et supplié le magistrat [de Lille] qu'il lui soit accordé de pouvoir faire une voussure sous le flégard au-devant de sa maison, et qu'il lui soit permis en outre de faire faire un burguet joignant à sa dite maison pour prendre en ladite voussure, Gaz. des Trib. 6 sept. 1876, p. 869, 4o col. Leurs burguets, puisoirs, ib. Que cependant et jusqu'en 1794 notamment, la ville n'a pas moins continué comme par le passé à accorder des permissions d'établir un certain nombre de burguets, ib. p. 870, 1re col

ÉTYM. Bas-lat. burca, burga, cloaque (voy. aussi DU CANGE au mot burgum).

+ BURINEUR (bu-ri-neur), s. m. || 1° Ouvrier qui burine, qui emploie le burin. || 2o Instrument qui remplit l'office de burin. Ces mêmes outils glissants dont nous avons déjà parlé, les uns limeurs et burineurs dans divers sens, les autres mortaiseurs, coupeurs et perceurs dans la direction verticale, etc. PONCELET, Travaux de la commission française sur l'industrie des nations, t. III, p. 64.

+ BURLE (bur-l') s. f. Terme vieilli. Plaisanterie, moquerie. Je crains, s'il trouve la fenêtre fermée, contre la parole qu'il a reçue d'elle, qu'il ne s'en aille, pensant que ce soit une burle, CYRANO, Péd. joué, III, 5.

ÉTYM. Ital. burla, bourde. BURLESQUE. Ajoutez: REM. Bouhours, Doutes sur la langue française, p. 51, dit : «Burlesque, dont M. Sarasin se vantait d'avoir usé le premier. >>> Sarasin se trompait, mais peut-être avaitil raison pour la vogue assurée au mot burlesque dans la première moitié du xvII° siècle.

† BURONIER (bu-ro-nié), s. m. Se dit, en Auvergne, du berger qui habite un buron, les Primes d'honneur, Paris, 1870, p. 533. C'est à cette heure [le matin] que les buroniers et les bergers s'appellent et se saluent de montagne en montagne [en Auvergne], HEUZÉ, la France agric.p. 17.

+ BURSAIRE. Ajoutez: A Pondichéry, les vases à conserver l'eau prennent une forme bursaire qui n'est pas sans élégance.... Journ. offic. 24 août 1873, p. 5546, 1re col.

† 2. BUSE. Ajoutez: || 2° Canal en bois. Pour ne pas dessécher complétement le bief [de la Bièvre], situé entre la rue Geoffroy-Saint-Hilaire et le bureau de l'hôpital, les ingénieurs établirent sous la voûte de l'égout collecteur une buse en bois dont le débit peut être réglé à volonté et au moyen de laquelle on effectue le remplissage du bief, Gaz. des trib. du 17 sept. 1873, p. 894, 4o col. L'égout Montmartre, qui traversait le fossé dans une de ces auges de bois que l'on nomme techniquement une buse, MAXIME DU CAMP, Rev. des Deux-Mondes, 1er juil. 1873, p. 8. || 3° Terme de génie militaire. Buse de gabions, réunion d'un certain nombre de gabions placés bout à bout, et raversés par une perche. On construit des ponts militaires avec des gabions ainsi disposés.

2. BUSQUER (bu-ské), v. a. Busquer fortune, voy. FORTUNE, no 2.

ÉTYM. Esp. buscar, chercher.

+ BUSSE. Ajoutez: || Busse d'Anjou, contenant 269 litres.

HIST. XVI s. Pour pippe ou bus, MANTELLIER, Glossaire, Paris, 1869, p. 15.

+ BUSSERIE (bu-se-rie), s. f. Nom donné, dans l'Indre, au merrain destiné à Issoudun, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 226.

BUT. || 4o Ajoutez: || Etre à but, se dit de personnes qui n'ont aucun avantage l'une sur l'autre. Pour qu'un homme pût se plaindre avec raison de l'infidélité de sa femme, il faudrait qu'il n'y eût que trois personnes dans le monde; ils seront toujours à but, quand il y en aura quatre, MONTESQ Lett. pers. 38.

BUTTÉE. Ajoutez: || 2o Buttée des terres, résistance qu'oppose un massif de terre à une force qui tend à le refouler.

† 2. BUTTOIR. || 2° Obstacle mis pour arrêter

La locomotive alla donner avec violence contre le buttoir [dans la gare de Gand], qui fut, malgré sa force énorme, culbuté sous le choc, Journ. offic. 3 mai 1876, p. 3060, 1o col.

+ BUVANTE (bu-van-t'), s. f. Nom donné, dans la Gironde, à la piquette, les Primes d'honneur, Paris, 1870, p. 432.

† BUVERIE (bu-ve-rie), s. f. Réunion, partie où l'on boit. La brasserie Lang fut une des premières où l'on vit s'organiser les longues buveries, s'installer les buveries fourmillantes, où, à certaines heures, il n'y avait plus place pour un coude sur

la table de chêne, MAXIME RUDE, l'Opinion na-
tionale, 14 juillet 1876, p. 3, 4o col.

ÉTYM. Buveur. Buverie est un demi-néolo-
gisme; l'ancienne forme est beuverie (voy. au Sup-
plément).

+ BUVETER (bu-ve-té), v. n. Voy. BUFFETER. BUVETTE. Ajoutez: || 4° Nom, dans l'Oise, d'une boisson faite avec le marc de raisin, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 68. || 5° Sorte de casier dont les compartiments reçoivent des flacons, et qu'on place sur les comptoirs des cafés, des liquoristes, etc.

BUVEUR. Ajoutez: || 3o Le buveur, eur, ia buveuse, sorte de papillon, bombyx potatoria.

† BYZANTINISME (bi-zan-ti-ni-sm'), s. m. Néologisme. État d'un peuple, d'une assemblée où les querelles sur des objets futiles occupent ou divisent les esprits, pendant que les dangers extérieurs sont menaçants.

ÉTYM. Empire byzantin, où l'on se livrait a de futiles querelles religieuses, tandis que les Ottomans attaquaient victorieusement l'empire et la ville de Byzance, ancien nom de Constantinople.

CÂB

C. Ajoutez: || 4° Le c doré, noctua c aureum, le c blanc, papilio c album, espèces de papillons. ÇA. Ajoutez: || 7° Çà bas, sur la terre où nous sommes; locution vieillie. Amoureux Jupiter, que ne viens-tu çà bas? RÉGNIER, Élég. IV. Dans le ciel autant de biens que vous en faites çà bas, id. Ép. dédic.

† CABALISME (ka-ba-li-sm'), s. m. Sentiment de celui qui suit la cabale des juifs. Marque certaine de mon cabalisme, que je m'étonne qui lui soit échappée, BAYLE, la Cabale chim. p. 138.

† CABAN. Ajoutez : || 3° Demi-caban, caban sans manches. Trois à quatre mille demi-cabans, sans manches.... DE PEYSSONNEL, Traité sur le commerce de la mer Noire, 11, 134, Paris, 1767.

CABANE. Ajoutez: || 6o Une ferme, dans l'Aunis, et la Vendée, Gloss. aunisien, la Rochelle, 1870, p. 80.

+ CABANIER (ka-ba-nié), s. m. Dans l'Aunis et la Vendée, fermier.

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bre de fils et retordus à nouveau, ib. t. Iv, p. 772.] + CABREMENT (ka-bre-man), s. m. Néologisme.
CABOCHE || 4° Nom donné, dans l'administration Action de se cabrer. C'est avec un hennissement
des tabacs, aux têtes des feuilles de tabac réunies de colère et un cabrement subit qu'ils [les che-
en bouquets ou manoques. Les côtes et cabo-vaux sauvages de l'Agro romano] éloignent les té-
ches indigènes, les caboches exotiques et les pous-
sières et rebuts peuvent être détruits sans autori-
sation spéciale, Arrêté du direct. gén. des tabacs,
9 août 1862, art. 244.

- HIST. XVI S. Ajoutez: Pour millier de caboches [clous à grosses têtes!, MANTELLIER, Gloss. Paris, 1869, p. 15.

méraires, ROLLER, Rev. des Deux-Mondes, 15 janvier 1872, p. 380.

CABRIOLE. Ajoutez : - REM. On remarquera dans l'exemple de la Bruyère capriole au lieu de cabriole; mais ce n'est pas le seul archaïsme de ce passage. La Bruyère a dit: Qui passe la capriole. Tel est du moins le texte des anciennes éditions; ce sont les éditions modernes qui ont mis: Qui fasse la cabriole.

CABRIOLET. || 6o Petit chariot employé dans les fonderies pour transporter les bouches à feu d'un point à un autre. || 7° Corde à nœuds terminée par

CABOCHON. Ajoutez: || 3° Clous à cabochon, ου, simplement, cabochons, sorte de clous. Clous de cuivre à cabochon, dont nos tapissiers se servent, et que les Tartares emploient pour mettre à l'entour de leurs selles, DE PEYSSONNEL, Comm. de la mer Noire, 1, 329. Quatre à cinq caisses de vi-deux morceaux de bois que les agents de police tres à cabochons de Constantinople pour les bains, ID. ib. II, 108.

† CABOT (ka-bo), s. m. Variété de chien. Dernièrement, le docteur trouva dans la rue un malheu

patte écrasée, le Rappel, 14 janv. 1875.

† CABARER. Ajoutez: Sous la cuve matière, il y en a une autre plus petite que l'on nomme re-reux chien, de l'espèce dite cabot, qui avait une verdoir, et dans laquelle est équipée une pompe à chapelet, qu'on appelle pompe à cabarer, Dict. des arts et mét. Amsterdam, 1767, Brasseur.

CABARETIER. HIST. XIV s. Ajoutez: A Lambin Coupliel, cabareteur.... CAFFIAUX, Régence d'Aubert de Bavière, p. 57.

CABAS. HIST. Xvo s. Ajoutez: Ainsi comme on bat le cabas [fait danser l'anse du panier] A ceulx qui ne scevent le prix Du marché.... E. DESCH. Miroir de mariage, p. 68.

ÉTYM. Ajoutez: M. Defrémery, Revue crit. 18 déc. 1868, p. 408, a indiqué l'arabe gafas, cage, panier; cela met à néant les conjectures.

CABASSET. Ajoutez : - REM. Le cabasset était proprement un casque à bords larges et très-abaissés qui, au xvi siècle, était porté par les piquiers. CABINET. Ajoutez: || 10° Cabinet d'eau, dans l'établissement de certaines roues hydrauliques, conduit fermé par lequel passe l'eau de la chute avant d'arriver sur la roue.

+ CABIRES (ka-bi-r'), s. m. pl. Primitivement, dieux inférieurs adorés à Lemnos, à Imbros, en Samothrace, comme fils de Vulcain, identifiés plus tard avec les divinités supérieures dont ils étaient les acolytes dans les mystères de la Samothrace.

ΕΤΥΜ. Κάβειροι. D'après M. Albert Réville, ce nom est sémitique, kebirim, les êtres grands de taille, les robustes ou les héros, Rev. des DeuxMondes, 15 mai 1873, p. 385.

+ CABIRIES (ka-bi-rie), s. f. pl. Fêtes instituées en l'honneur des Cabires.

+ CÂBLAGE (ka-bla-j'), s. m. Opération par laquelle on réunit à six brins les fils, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. IV, p. 335.

CABOTER. - ÉTYM. Ajoutez: M. Ch. Berthoud, Journ. de Genève, 3 déc. 1874, dit: « J'ai rencontré un Américain du Nord, appartenant à la famille des grands navigateurs du xvi° siècle, Jean et Sébastien Cabot.... il m'apprit que, d'après une tradition de famille, le mot de caboter se rattachait au nom de ses ancêtres. » Cette tradition couperait court à toute conjecture.

CABOTIER. Ajoutez: || 2° Adjectivement, cabotier, cabotière. Barque cabotière et, substantivement, une cabotière. Un certain nombre de barques cabotières chargées de blé séjournent sur la rivière d'Eure.... ce que je crois nécessaire, c'est de ne point laisser séjourner les cabotières ni à Nogent ni à aucun autre endroit sur la rivière, BOISLISLE, Corresp. contrôl. gén. des finances, p. 324, 1693.

CABOTIN. - ETYM. Ajoutez: M. Éman Martin (Courrier de Vaugel 15 juillet 1875, p. 43) conteste l'étymologie par caboter; il a raison, d'autant plus qu'il indique la vraie étymologie: elle est dans ce passage, qu'il emprunte à M. Édouard Fournier, Chansons de Gaultier Garguille, Préface, LXXVI. «Les farceurs au nom roturier ont survécu davantage.... les comédiens de bas étage qui s'en vont, comme on dit, rôtir le balai dans les provinces, avaient déjà un patron tout baptisé, le sieur Cabotin, célèbre opérateur nomade, qui, en même temps que tous les gens de son métier, était tout ensemble impresario et charlatan, vendait des drogues, et jouait des farces. » On voit que Cabotin est un nom propre qui est devenu générique. M. Éman Martin ajoute que, comme cette préface est consacrée à l'histoire de notre théâtre avant 1660, cabotin, dans le sens de mauvais acteur, quoique ne se trouvant pas dans Trévoux (1774), pourrait très-bien dater de la seconde moitié du xvII° siècle.

1. CÂBLÉ. Ajoutez: || 4° Se dit de fils réunis à six brins. Le métier continu est préféré pour les retors deux brins destinés à être câblés, c'est-à-dire réunis à six brins, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. Iv, p. 327. La conversion d'un fil simple en fil câblé propre à la couture, ib. t. Iv, p. 344. || Cotons cablés. Nous appelons cotons retors les cotons qui, assemblés en deux, trois ou un plus grand nombre de fils, n'auront subi qu'une seule opération de retordage; et cablés ceux qui, après cette première opération de retordage, sont de nouveau réunis en deux ou un plus grand nom-sion, Patrie, 5 déc. 1872.

emploient pour lier les mains des détenus. Le garde qui devait l'accompagner lui a passé autour du poignet une sorte d'instrument qui porte le nom de cabriolet et qui consiste en une corde à nœuds terminée par deux morceaux de bois, Journ. offic. 24 juin 1876, p. 4477, 3o col.

† CABROUET. Ajoutez: Plusieurs personnes dévouées s'étaient saisies du mortier porte-amarre de la société humaine et l'avaient transporté dans un cabrouet vers la tête de la jetée, l'Opinion nationale, 4 janv. 1869.

+ CABUSSIÈRE (ka-bu-siè-r'), s. f. Dans les étangs de Cette, filet à prendre les canards sauvages et les macreuses, Statistique des pêches maritimes, 4874, p. 115.

+ CACAHUET (ka-ka-ou-è), s. m. Arachide ou pistache de terre. Cacahuets grillés à dix sous le cornet, Étiquette placée dans la boutique d'un marchand de produits d'Espagne.

ETYM. Ce doit être un mot espagnol, car, en cette langue, cacahual signifie cacaoyère, et cacahuete, cacaotier.

4. CACATOIS. Ajoutez: - ÉTYM. Malais, kakatoua, nom qui n'est d'ailleurs que la figuration ou l'onomatopée du cri ordinaire de l'oiseau, DEVIC, Dict. étym. || Voy. KAKATOËS.

† CACHALOTIER (ka-cha-lo-tié), adj. m. Qui est relatif à la pêche du cachalot. Tout capitaine de navire cachalotier Ordonnance du 10 août 1841, art. 5.

† CACHE-FOLIE (ka-che-fo-lie), s. m. Toupet destiné à cacher la première calvitie. Marchandises en cheveux nattes, berthes, repentirs, cachefolies, postiches, chignons nattés, coques, crêpés pour rouleaux, Gaz. des Trib. 27 fév. 1876, p. 198, 3o col.

+ CACHEMIRIEN (ka-che-mi-riin), s. m. Langue parlée dans le Cachemir, et dérivée du sanscrit. + CACHE-POT. || 1° Ajoutez: || Il y a aussi des cache-pots de faïence, de porcolaine, de bois, etc. || 2° Ajoutez : || Fig. A cache-pot, en cachette.

+ CACHE-POUSSIÈRE (ka-che-pou-siè-r'), s. m. Pardessus d'étoffe légère, pour garantir les habits. Cache-poussière, vêtements pour bains de mer et voyages, Gaz. des Trib. 1er juil. 1876, p. 646.

† CABOULOT (ka-bou-lo), s. m. Terme d'argot.
Débit de prunes à l'eau-de-vie et de liqueurs. Une
nouvelle ordonnance de police interdit aux pro-
priétaires de caboulots de recevoir, à quelque
heure de jour et de nuit que ce soit, aucun jeune
homme portant un uniforme de lycée ou de pen-é-cacher

CACHER. - ETYM. Ajoutez: Il faut noter qu'en limousin cachd signifie cacher et aussi écraser, écacher; ce qui rattache les deux mots cacher et

† CACHEUR. Ajoutez: 13° Ouvrier fendeur ou scieur de corne, qui débite la corne en plaques pour la tabletterie, la coutellerie.

+ CACHOLONG. Ajoutez: - ETYM. Cach, fleuve voisin des Calmucks de Bukarie, et cholon, pierre dans la langue des Calmucks, BRONGNIART, Minéral. 1807, t. 1, p. 303.

CACHOTTERIE. Ajoutez: Quelle faiblesse de mettre votre confiance (il faut dire le mot) dans de petites cachotteries plus propres à nouer une intrigue de cour.... Boss. Rem. réponse, VIII, 5, 17. CACHOU. Ajoutez: || 2° Adjectivement. Qui est de couleur de cachou. Un lot de bas de laine pour femmes, gris et cachou, Journ. offic. 10 janv. 1875, p. 240.

CACIQUE. Ajoutez: || Fig. et par plaisanterie. Il se retrouva [en rêvant] à sa sortie de l'École normale, dans un restaurant du Palais-Royal, où ses camarades de promotion fêtaient leur ancien cacique, reçu le premier à l'agrégation; et ce cacique triomphant, c'était lui, A. THEURIET, Revue des Deux-Mondes, 15 avr. 1876, p. 723.

† CACODÉMON (ka-ko-dé-mon), s. m. Terme d'antiquité. Un mauvais démon, un mauvais esprit. Si personne n'a vu ni farfadets ni démons.... ni cacodémons, on a vu souvent des prédictions d'astrologues réussir, volt. Dict. phil. Astrologie. ΕΤΥΜ. Κακοδαίμων, de κακός, mauvais, et

δαίμων, démon.

CACOGRAPHIE. — HIST. XVI s. Ajoutez: Blamez en [de ce que l'orthographe de Meigret n'est pas suivie dans un livre de Meigret] l'imprimeur qui a preferé son gain à la raison, esperant le faire beaucoup plus grand et avoir plus prompte des pesche de sa cacographie que de mon orthographie, MEIGRET, dans LIVET, la Gramm. franç. p. 141. + CACOLET. Ajoutez: || 2° Appareil semblable aux cacolets des Pyrénées, qui est employé aux armées pour le transport des malades et des bles

sés.

+ CACOMITE (ka-ko-mi-t'), s. f. Plante mexicaine dont l'oignon donne une farine nourrissante, CORTAMBERT, Cours de géographie, 10° éd. Paris, 1873, p. 688.

+ CACOUAC (ka-kouak), s. m. Nom de dérision donné aux encyclopédistes et aux philosophes du XVIIIe siècle par leurs adversaires. Moreau publia en 4757 un pamphlet contre les philosophes intitulé: Mémoires pour servir à l'histoire des cacouacs. En 1758 parut le Catéchisme des cacouacs, que l'on attribua à l'abbé Giry de Saint-Cyr, de l'Académie française. Voltaire et d'Alembert acceptèrent ce sobriquet, qui se retrouve souvent dans leurs lettres.

+ CADASTRATION (ka-da-stra-sion), s. f. Action de cadastrer. On ne saurait éviter des dépenses énormes, dépenses dont vous pouvez juger par ce qu'ont coûté les travaux faits pour la cadastration d'un seul canton, Journ. offic. 9 janv. 1875, p. 190,

fre col.

CADAVRE. Ajoutez : || 3° Dans l'ancien droit criminel, procès au cadavre, procès que l'on faisait en certains cas au corps d'un homme décédé. Le procès ne pourra être fait au cadavre ou à la mémoire du défunt, si ce n'est pour crime de lèsemajesté divine ou humaine.... duel, homicide de soi-même, ou rébellion à justice avec force ouverte dans le rencontre de laquelle il [le défunt] aura été tué, Ordonnance criminelle de 1670, titre 22, art. 1. || Curateur au cadavre, personne chargée de la défense dans le procès au cadavre. Pour cet effet [le procès au cadavre], le juge... ordonne que le cadavre sera rapporté à la prison, en fait faire la reconnaissance et le fait saler ou embaumer pour le conserver; après quoi il nomme d'office un curateur au cadavre du défunt, POTHIER, Traité de procéd. crim. (Note communiquée par M. Du Bois, avocat à Gand.) || 4° Fig. Arbres morts. Arbres dépouillés de verdure, Malheureux cadavres des bois, J. B. ROUSSEAU, Cantate contre l'hiver. Tandis que le courant du milieu entraîne vers la mer les cadavres des pins et des chênes, CHATEAUBR. Atala, prologue.

CADEAU. Ajoutez: - REM. Au xvu siècle, cadeau était si loin d'avoir pris le sens de petit présent, que, dans une même phrase, Molière oppose l'un à l'autre Les visites fréquentes ont commencé; les déclarations sont venues ensuite, qui, après elles, ont traîné les sérénades et les cadeaux, que les présents ont suivis, Bourg. gent. III, 18.

+ CADÉDIS (ka-dé-dis'), s. m. Jurement qu'on met habituellement dans la bouche des Gascons. || On dit aussi cadédiou.

ETYM. Cap, tête, de Dis, de Dieu.

DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.

CADET. Ajoutez: || 5° Fusil cadet, fusil ainsi | || 4. La locution: fort de café, vient de ce que les nommé à cause de sa valeur médiocre. Fusils personnes qui prennent du café au lait, disent, simples dits cadets, pour exportation, ordinaires lorsque c'est le cas, qu'il est trop fort, trop chargé pour hommes, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. II, p. 42.

+1. CADETTE. Ajoutez: || 2° A Lyon, dalle étroite qui, avant l'installation des trottoirs des rues, longeait la maison et abritait des eaux sales de la rue les soupiraux des caves.

+ CADIE (ka-die), s. f. Arbrisseau (famille des
cæsalpiniées) originaire d'Arabie qu'on cultive chez
nous en serre chaude.

- ETYM. Arabe, qadi, nom de cet arbuste.
† CADRILLAGE, s. m. Voy. QUADRILLAGE.
CAFARD. ÉTYM. Ajoutez M. F. Bovet, de
Genève, qui combat à la fois l'étymologie par l'a-
rabe kafir, et par le bas-lat. caphardum, tire ca-
fard de cathare, nom d'hérétiques rétiques du moyen âge
(cathares voulait dire les purs, du grec καθαροί).
« C'est, dit-il, un sobriquet populaire, qui aura été
dans la bouche du peuple longtemps avant d'è-
tre écrit et dont par conséquent l'orthographe
aura suivi la prononciation. Or le 0 (dans καθα-
pó:) se prononce chez les Grecs d'une manière qui
ressemble à s'y méprendre, non pas au th anglais
comme on le dit souvent, mais bien plutôt à notre
f. En russe Théodore est devenu Féodor et Fédor,
et j'ai été frappé en Grèce d'entendre des Fran-
çais illettrés prononcer le Thèbes comme s'il était
écrit Fiva. » Il est difficile d'admettre l'opinion
de M. Bovet; ce qui la réduit toujours à être
une conjecture, c'est qu'elle ne rend compte ni-
de l'interruption qu'aurait subie cathare (cafard
ne paraissant qu'au xvr° siècle), ni de la présence
du d. D'un autre côté M. G. d'Eichthal sug-
gère que le cafard bigot pourrait bien dériver,
pour la couleur et les mœurs cachées, du ca-
fard grillon, de l'allem. Käfer, même sens. Ce
rapprochement est inadmissible; mais il se pour-
rait en effet que l'emploi ancien de cafard appar-
tint à l'insecte, et que, au xvr° siècle, les réfor
més en eussent fait une application haineuse aux
religieux catholiques. Dans cette hypothèse, le
cafard grillon aurait été ainsi nommé, à cause de
sa couleur noire, du bas-lat. caphardum, sorte de
vêtement universitaire.

+ CAFARDAGE (ka-far-da-j'), s. m. Langage de
cafard. Ils [les Neuchâtelois] remplirent leur Mer-
cure d'inepties et du plus plat cafardage, qui,
tout en faisant rire les gens sensés, ne laissaient
pas d'échauffer le peuple, J. J. ROUSS. Confess. XII,
2o part.

CAFÉ. Ajoutez: || 6o Populairement, un café, une demi-tasse de café. Intrépide, et soutenu d'ailleurs par trois cafés pris avant de venir, il se débattait au milieu des autres, G. FLAUBERT, l'Éduc. sentimentale, t. II, p. 110. || 7° Café de figues, figues torréfiées et moulues. Monsieur, vous m'avez référé des doutes qui se sont élevés dans l'esprit du service au sujet du régime applicable à un produit importé de Suisse sous la dénomination de café de figues et qui consiste en figues torréfiées et moulues, sans mélange de sucre ou de mélasse, Lett. commune, Douanes, 1er mars 1876, no293. || 8° Arbre à café (coffee-tree des Américains), le gymnocladus dioica, BAILLON, Dict. de bot. p. 247. || 9° Café chantant, café où l'on fait entendre des chanteurs. || Café-concert, café où l'on fait entendre des concerts. Le café-concert a sur le théâtre l'immense avantage du cigare, de la bière, du coude sur la table, E. TEXIER, Siècle, 7 avril 1867. || 10° Populairement et fig. Monsieur prend son café, c'est-à-dire vous vous amusez à mes dépens.

Ajoutez: - REM. 1. Le premier café établià Marseille date de 1671; en 1672 fut fondé le premier café parisien, au quai de l'École; en 1716, il y avait déjà dans la capitale trois cents établissements de ce genre, M. DE LESCURE, Journ. offic. 17 nov. 1875, p. 9405, 3o col. Huet parle des cafés comme très-répandus: Une étude assidue les obligerait à sortir de leur crasse, à quitter leur vie molle, les douceurs de leur fainéantise, le verbiage et les fadaises de leurs cafés..., Huetiana, p. 2. || 2. Avant de dire café tout court en parlant d'un établissement public où l'on prend du café, on a dit maison de café, comme on disait aussi maison de chocolat. La première boutique de librairie, ou la première maison de café qui se présente, BAYLE, Avis aux réfugiés. || 3. Vers la fin du xvuo s. l'orthographe des mots café et chocolat n'était pas encore fixée. Du Guet écrivait à Mme des Rieux: Ni le caphé ni le chocolate ne sont propres à votre estomac, SAINTE-BEUVE, t. v, livre vi, 8.

de café.

ÉTYM. Arabe, kahoua (prononcé à la turque kahve), qui désigne la liqueur et non le fruit, DEVIC, Dict. étym. Kahoua a été longtemps un des noms du vin, d'après M. Dozy, qui ajoute: Quand on considère que le vrai moka est une liqueur enivrante, on s'explique pourquoi on lui a donné ce nom.

+ CAFOTIN (ka-fo-tin), s. m. Nom de petits pots de terre renfermant de la braise allumée sur laquelle brûle de la résine; ces petits pots, portés par des enfants, sont balancés à la manière d'un encensoir, dans la fête des allumoirs, à Roubaix (Voy. ALLUMOIR au Supplément), le Temps, 29 sept. 1876, 3o page, 4o col.

CAGE. Ajoutez: || 7° Terme d'artillerie. Verser en cage, voy. VERSER, no 13. Les chevaux, effrayés par les projectiles, se dérobent, et le canon verse en cage, Campagnes de l'armée d'Afrique par le duc d'Orléans, publiées par ses fils, 1870, p. 337. Une autre pièce fut versée en cage, obstrua le passage et arrêta quelque temps le mouvement de retraite, H. GAIDOZ, Rev. des Deux-Mondes, 1er août 1874, р. 506.

+ CAGER (ka-jé), s. m. Nom, dans l'Aveyron, de cages en bois où l'on fait les expéditions de fromages de Roquefort, les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 398.

CAGNARD. Ajoutez: || 3° Nom, en Normandie, du réchaud, H. MOISY, Noms de famille normands, p. 52. || 4° Jeter aux cagnards, locution qui n'est plus usitée et qui signifie abandonner avec mépris. Je ne me rappelle pas bien les preuves; mais il s'ensuivrait que les gens de génie sont détestables, et que, si un enfant apportait en naissant, sur son front, la caractérisque de ce dangereux présent, il faudrait ou l'étouffer ou le jeter aux cagnards, DIDER. Neveu de Rameau, éd. Assézat, t. v, p. 393. || Jeter aux cagnards et, mieux, jeter au cagnard, c'est jeter dans le lieu, sous les ponts de Paris, où les fainéants, les vagabonds se réunissaient (voy. CAGNARD à l'historique).

† CAGNE (ka-gn'), s. f. Mauvais chien. Dans la bonté des chiens il y a des bizarreries inouïes; les disgraciés sont quelquefois les intelligents; et, dans la même portée, il y a trois cagnes pour un bon chien, CARTERON, Premières chasses, Papillons et oiseaux, p. 39, Hetzel, 1866. Un chasseur exposa un griffon; qu'était ce griffon? il passait les perdrix disséminées.... la moindre chaleur le mettait sur les dents! ce n'était plus qu'une belle cagne, ID. ib. p. 38.

ÉTYM. Lat. canis, chien. Cagne est masculin dans la basse Bourgogne.

+ CAGNER (ka-gné), v. n. Terme populaire. Faire la cagne, reculer devant une besogne difficile ou dangereuse.

+ CAGNOTTE (ka-gno-t'), s. f. || 1o Petite cuve ou cuvier propre à fouler la vendange; usité dans le département de Lot-et-Garonne. || 2o Vase ou corbeille où des joueurs jettent de l'argent qu'ils sont convenus de payer à certains coups. || Nom donné à la somme ainsi recueillie.

CAGOT. Ajoutez :

REM. Scarron, Virg. Iv, a dit cagous en parlant des cagots des Pyrénées : Sales magasins de vermine, Enfin véritables cagous.

+ CAGOTEMENT (ka-go-te-man), adv. D'une manière cagote. Nous ne sommes pas assez cagotement imbéciles pour.... Lett. du P. Duchêne, 45° lettre, p. 7.

+ CAGOU (ka-gou), s. m. Nom d'un oiseau de la Nouvelle-Calédonie, de la famille des échassiers; il ne vole pas, ses ailes ne lui servant qu'à accélérer sa course. M. le comte Vignes a fait don au Muséum de vingt-six couples d'oiseaux des plus rares, et entre autres d'une paire de cagoux; c'est la première fois que ces oiseaux, qui appartiennent à la famille des échassiers, ont pu être rapportés vivants de la Nouvelle-Calédonie; haut de trente centimètres environ, le cagou est gris cendré, Journ offic. 2 février 1875, p. 884, 1o col.

CAGOUILLE. Rédiger ainsi l'article: || 1° Nom, dans l'Angoumois et la Saintonge, du colimaçon. || 2o Fig. Ancien terme de marine. Volute ornant le haut de l'éperon d'un vaisseau.

ÉTYM. Provenç. moderne, cacalauda; languedocien, cagaraula.

CAHIER. - HIST. Ajoutez : XII s. Se vousisse [si je voulais] lor faiz escrire, Trop lunge chose SUPPL. 8

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