fust à dire.; En treis quaers de parchemin N'en | ployés à la menuiserie, à la confection des barri- | | CALAMAGROSTIS (ka-la-ma-gro-stis'), s. f. La venisse je pas à fin, BENOIT, Chronique, t. III, p. 210, v. 37542. ÉTYM. Ajoutez: D'après M. Gaston Paris, Mém. de la Soc. de linguist. t. 1, p. 285, cahier, dont l'orthographe devrait être quaier, est pour quaiern, comme enfer pour enfern, et répond au provenç. cazern, catal. cuern, espagn. cuaderno, ital. quaderno, du lat. quaternum: réunion de quatre feuilles. Cela doit être adopté et donne plus de précision à la discussion qui est dans le Dictionnaire sur l'origine de ce mot. + CAICHE. - ETYM. Allem. Kitze, navire et chevreau (voy. CHEBEC au Supplément). + CAÏDAT (ka-i-da), s. m. Gouvernement d'un ques de ciment, à la caisserie pour le transport calamagrostis argentée (catamogrostis argentea, + CAISSETTE (kê-sè-t'), s. f. Petite caisse. Articles de bimbeloterie renfermés dans des boîtes en carton ou des caissettes en bois, Tarif des douanes, 1869, p. 120. CAISSON. || 1o Ajoutez: || Actuellement, voiture qui transporte les coffres dans lesquels sont contenues les munitions; le caisson n'est plus une caisse, c'est une voiture. + CÁJEPUT. Ajoutez: - ÉTYM. Malais, kāyoupoutih, de kāyou, arbre, et poûtih, blanc, DEVIC, Dict. étym. caïd. Voulez-vous que je vous fasse comprendre + CAJEPUTIER (ka-je-pu-tié), s. m. L'arbre qui † CAILLEBOTTER. Ajoutez: || 3° V. n. Caillebotter se dit, en Normandie, des pommiers, lorsqu'ils fleurissent lentement, sans vigueur, et que leurs feuilles sont attaquées par les chenilles, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, 1876, p. 58. † CAILLÈRE (ka-lle-r', ll mouillées), s. f. En Auvergne, vase cylindrique de bois où on verse la présure et le lait écrémé et tiédi (pour le fromage de Roche), les Primes d'honn. p. 449, Paris, 1874. 1. CAILLETTE. Ajoutez: || 2o Chose caillée qui sert à la confection des fromages, Tableau annexé au décret du 31 déc. 1866, concernant les établis sements insalubres. 2. CAILLETTE. ÉTYM. Ajoutez: Dans le commencement du xvre siècle, il y avait un personnage fictif, très-populaire; c'était l'innocent Caillette, sur lequel on trouve beaucoup de renseignements dans la Vie et Trespassement de Caillette, 1514 (Recueil des poésies françoises des xvo et XVIe siècles, par A. de Montaiglon et James Rothschild, t. x, 1875). Ce personnage explique fort bien l'emploi que la Satire Ménippée, d'Aubigné et d'autres font du mot caillette (voy. l'historique). + CAILLEU-TASSART (ka-lleu-ta-sar, ll mouillées), s. m. Le clupea thrissa, L., poisson qui est vénéneux à certaines époques. + 1. CAILLON (ka-llon, il mouillées), s. m. Chose caillée servant à la fabrication des fromages. Caillons pour la confection des fromages, chairs, débris et issues provenant de l'abatage des animaux, Tableau annexé au décret du 31 déc. 1866, concernant les établissements insalubres. † 2. CAILLON (ka-llon, ll mouillées), s. m. Bonnet, dans l'Indre-et-Loire. Les magistrats, en faisant une perquisition dans votre maison, ont trouvé caché dans le lit de la boulangerie le caillon, coiffure que votre femme portait le jour de sa mort, Gaz. des Trib. 9 sept. 1875, p. 870, 4re col. ÉTYM. Dérivé de cale 3. CAILLOU. HIST. Ajoutez: || XVI° S. Cinq cents de caillots achetés rendus sur ledit pont [d'Orléans], pour payer l'arche d'oultre la croix, MANTELLIER, Glossaire, Paris, 1869, p. 16. † CAÏMACANAT (ka-i-ma-ka-na), s. m. Territoire régi par un caïmacan. Elle [la peste] éclata au milieu d'une petite population d'Arabes campés dans le caïmacanat d'Azizie, à quinze heures au nord-ouest de Bagdad, sur la rive orientale de l'Euphrate, Journ. offic. 18 juin 1876, p. 4293, 3o col. † CAÏMACANIE (ka-i-ma-ka-nie), s. f. Fonction de caïmacan. La caïmacanie du Gharb el Beka a été replacée sous l'administration directe et exclusive du vilayet de Syrie, Journ. offic. 19 avr. 1870, p. 693, 3o col. † CAÏORNE (ka-ior-n'), s. m. Voy. CALIORNE. Un ponton... avec les poulies et tous autres accessoires en rapport avec la force des navires à abattre, mâts et caïornes de redressement.... Décret du 21 déc. 1867. + CAIRE. Ajoutez: Un nègre qui.... ramassa par terre un de ses cocos, et se mit à faire un lampion avec sa coque, une mèche avec son caire, BERNARDIN DE ST-PIERRE, le Café de Surate. † CAIRON. Ajoutez : || 2° Pierre molle qui sert à bâtir, et que l'on peut acheter toute taillée en pe tits cubes. ÉTYM. Provenç. moderne, caire, coin, angle. CAISSE. || 3o Ajoutez: || Ironiquement, sauver la caisse, s'enfuir avec les fonds dont on est dépositaire. || 4° Ajoutez: || Fig. Battre la grosse caisse, faire beaucoup de réclames. fournit le cajeput (melaleuca cajeput, famille des myrtacées). A l'ombre des cajeputiers, arbres reconnaissables à la blancheur de leur écorce, RIENZI, Océanie, t. 1, p. 211. + CAKILE (ka-ki-l'), s. m. Genre de plantes de la famille des crucifères. Le cakile maritime abonde sur toutes nos côtes de la Manche, de l'Océan et de la Méditerranée; on le brûle pour en retirer de la soude. ÉTYM. Arabe, qāquoulla, espèce de plante salée, DEVIC, Dict. étyт. CAL. Ajoutez: || 4° Incrustation des chaudières à vesou. La formation d'une croûte calcaire dans les chaudières d'évaporation, désignée [à la Réunion] sous le nom de cal, cal, qui qui empêche ou retarde l'ébullition.... ED. MORIN, Mém. d'agric. etc. 187074, p. 195. - HIST. Ajoutez: XIII s. Tant sovent s'agenoilloit, qu'il avoit es mains et es genolz unes duretés que l'on clame chauz, Hist. litt. de la France, t. xxv, p. 538. + CAL..., CALI..., particule péjorative que M. Darmesteter, Formation des mots composés en français, p. 112, a mise en lumière (voy. Ca.... au Dictionnaire). En voici un exemple curieux: Camirau, louche, Gloss. aunisien, la Rochelle, p. 82; il est composé de ca..., et mirer, regarder. L'origine de cette particule péjorative est inconnue. † CALABARISER (ka-la-ba-ri-zé), v. a. Terme de toxicologie. Introduire dans le corps d'un être vivant du suc de la semence du phytostigma venenosum, ou fève du Calabar. Grenouilles calabarisées, HENNEGUY, Études sur l'action des poisons, p. 78, Montpellier, 1875. + CALADION (ka-la-di-on) ou CALADIUM (ka-ladi-om'), s. m. Plante voisine du gouet cultivée en serre. En entrant dans la serre, il vit, sous les larges feuilles d'un caladium, près le jet d'eau..., G. FLAUBERT, l'Éduc. sentimentale, t. 1, p. 215. ÉTYM. Malais, kalādi, sorte d'arum à racine comestible, DEVIC, Dict. étym. + CALAGANE (ka-la-ga-n'), adj. f. Terme d'injure adressé par les jésuites aux religieuses de PortRoyal. Il [le P. Brisacier] les appelle des filles impénitentes, asacramentaires, incommuniantes, des vierges folles, fantastiques, calaganes, désespérées, et tout ce qu'il vous plaira [c'est Pascal qui souligne], PASC. Prov. XI. ÉTYM. Dom Clémencet, t. III, p. 176, de son Histoire générale de Port-Royal, dit que M. de Callaghan était un gentilhomme irlandais, ordonné prêtre en France et fort attaché <<< à la doctrine de l'Église et à la maison de Port-Royal. >>> - Il dit aussi, à propos du P. Brisacier (le Jansénisme confondu): « Cet ouvrage était rempli des plus horribles calomnies contre les personnes les plus innocentes, spécialement contre M. de Callaghan, et contre les religieuses de P. R. dont M. de Gallaghan était l'ami. Le P. Brisacier portait dans ce libelle diffamatoire la calomnie et la folie jusqu'à traiter les religieuses de P. R. de « vierges folles, d'impénitentes, d'asacramentaires, etc. >>> - On comprend que Nicole, dans sa traduction latine des Provinciales (Wendrock), ait traduit calaganes par virginės Calaganicas; ce C majuscule se voitaussi dans plusieurs éditions françaises des Provinciales; et M. F. Bovet, qui a retrouvé par un heureux hasard le passage de dom Clémencet, ne se trompait pas en supposant à l'avance qu'il y avait un nom propre au fond de ce mystérieux adjectif calagane, désormais parfaitement clair (note de M. Berthoud). + CALAIS. Ajoutez : - ÉTYM. M. Bugge (Romania, juillet-octobre, 1875, p. 352) le tire, avec vraisemblance, du lat. calathus, panier, par l'intermédiaire d'une forme calathium; comp. palatium, + CAISSERIE (kê-se-rie), s. f. Industrie de la fabrication des caisses. Les bois de pin sont em-palais, DC.), belle graminée, MATHIEU, le Reboisement des Alpes, Paris, 1875, p. 31. ΕΤΥΜ. Κάλαμος, roseau, et ἄγρωστις, espèce de graminée. CALAMBAC, CALAMBOU, CALAMBOUR. Ajoutez: .... Vous allez partir de Madrid tout à l'heure, Pour porter cette boîte en bois de calembour A mon père, monsieur l'électeur de Neubourg, v. HUGO, Ruy Blas, II, 5. - ÉTYM. Malais, kalambaq, le bois d'aloès, DEVIC, Dict. étym. CALAMISTRER. Ajoutez : - REM. Ce mot n'est point hors d'usage, comme le dit le Dictionnaire; témoin cet exemple: Le masque de Méduse, ou celui du Bacchus indien, aux oreilles de taureau et aux cheveux calamistrés, CH. BLANC, l'Art dans la parure, p. 343. CALAMITEUX. Ajoutez: || En Belgique, polder calamiteux, polder en danger d'être inondé. Les polders compris dans un même arrondissement concourront à la défense commune en venant au secours de celui ou de ceux qui seront déclarés calamiteux, Décret impérial du 28 déc. 1811, art. 2. (Note communiquée par M. Du Bois, avocat à Gand, qui ajoute que ce mot est si bien resté dans le langage usuel qu'il a passé du français dans le néerlandais, en Zélande, avec le sens qu'y attache le décret impérial). + CALAPITE. Ajoutez : - ÉTYM. Kalapa, nom malais et javanais du coco, DEVIC, Dict. étym. + CALCICOLE (kal-si-ko-l'), adj. Qui habite les terrains calcaires. Plantes calcicoles, cCONTEJEAN, Acad. des sc. Comptes rend. t. LXXXI, p. 51. L'existence d'une flore calcicole sur certains grès de Fontainebleau, DUCHARTRE, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXXXII, p. 1168. ÉTYM. Lat. calx, chaux, et colere, habiter. + CALCIFUGE (kal-si-fu-j'), adj. Qui fuit les terrains calcaires. Plantes calcifuges, CONTEJEAN, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXXXI, p. 51. ÉTYM. Lat. calx, chaux, et fugere, fuir. + CALCIN. Ajoutez: || 2° Sorte de croûte qui se forme à la surface de certaines pierres de taille exposées à l'air. || 3o Se dit aussi du conglomérat calcaire qui se forme autour des objets qui ont séjourné plusieurs siècles dans le lit de la Seine, Bulletins de la Soc. d'anthropologie, t. VIII, 11o série, p. 203. CALCINATION. Ajoutez : - REM. L'exemple de Voltaire où il s'agit de la calcination du plomb se rapporte au sens ancien (transformation en ce qu'on nommait les chaux) et non au sens moderne de calcination. † CALCOSPHÉRITE (kal-ko-sfé-ri-t'), s. f. Petite cristallisation sphéroïdale à base calcaire (carbonate, phosphate, etc.) qui se trouve dans un grand nombre de parties animales, la coquille de l'œuf, la coquille des mollusques, etc. ÉTYM. Lat. calx, chaux, et sphère. + CALCULATIF, IVE (kal-ku-la-tif, ti-v'), adj. Qui sert au calcul. Les nombres calculatifs, GrRARD, Princ. de la langue franç. 10o disc. Quotité calculative, ID. ib. + CALCULIFORME (kal-ku-li-for-m'), adj. Qui est en forme de petits cailloux. || Se dit d'une écriture qui fut usitée dans l'Amérique du Sud avant l'arrivée des Européens, Journ. offic. 26 avr. 1875, p. 3005, 2o col. CALEBASSE. Ajoutez: || 4o Populairement et fig. Vendre la calebasse, révéler le secret. + CALEBAYE (ka-le-bê), s. m. Sorte de chou. On sèmera également les choux d'York, cœur de bœuf, en pain de sucre, celui de la Poméranie, le petit calebaye hâtif, ainsi que les gros choux quintal, de Saint-Denis, de Bonneuil, Journ. offic. 18 août 1872, p. 5577, 1o col. CALÈCHE. Ajoutez: - REM. 1. Il est écrit galeche dans une pièce officielle, datée du 8 janvier 1661. La permission d'établir, dans notre bonne ville, faubourgs et banlieues de Paris, des galeches, carioles ou petits carrosses à deux roues, tirées par un seul cheval, Lettre patente, qui révoque cette permission. || 2. « Ce qui s'appelait l'été dernier une calèche (chapeau de femme), cet hiver une capote, a repris le nom de calèche depuis que nos dames se promènent en voiture découverte; une calèche a de la blonde ou du tulle au bord, comme l'année dernière, mais en plus grande quantité. Quelles fleurs? me direz-vous. Des lilas, vous répondrai-je, des jacinthes, des roses, des bluets, » Journal de Paris, du 1er mai 1811 + CALÉCHIER (ka-lé-chié), s. m. Loueur de ca-lemberg est bien l'origine de ce mot. On a objecté | GILARDIN, Disc. sur le surnaturel, cité dans Gaz. lèches, de voitures de place. Cassation, sur le pourvoi du sieur S..., caléchier à Oran, du jugement de ce tribunal.... Gaz. des Trib. 1er-2 mars 1875, p. 214, 2o col. † CALEIDOSCOPIQUE (ka-lé-i-do-sko-pi-k'), adj. Qui a le jeu, l'apparence d'un caléidoscope. † CALEMANDE (ka-le-man-d'), s. f. Nom, dans le xvme siècle, d'une étoffe commune. Maudit soit le précieux vêtement que je révère! où est mon ancien, mon humble, mon commode lambeau de calemande? DIDEROT, Regrets sur ma vieille robe de chambre, édit. de J. Assezat, t. Iv, p. 7 CALEMBOUR. Ajoutez: REM. Une note que nous communique M. Félix Bovet, a le mérite de fixer à peu près l'époque où le mot s'est introduit, il y a tout juste un siècle: Vous ne savez peutêtre pas ce que c'est que des calembours, espèce de jeux de mots, sans mérite, selon moi, et que l'on se permet pourtant très-fréquemment dans nos sociétés; le marquis de Bièvre est surtout fameux pour sa facilité prodigieuse en ce genre, Lettre du 18 février 1775, dans Correspond. secrète, polit. et litt. ou Mémoires pour servir à l'histoire des cours, des sociétés de la littérature en France depuis la mort de Louis XIV, t. 1, p. 200. ÉTYM. Ajoutez: M. Sardou rattache ce mot au bois de calambour; voici comment: il a trouvé dans des papiers provenant de Favart unmanuscrit de Fuzelier contenant les Montgenettes, recueil de chansons composées à Montgent par de bons vivants de la société d'autrefois. On improvisait, sauf l'abbé Chérier, censeur royal, qui restait court au milieu de ces improvisateurs intrépides. Un jour l'abbé accourt, criant qu'il venait d'enfanter une jolie chanson, et il chanta d'abord sur l'air, Plaignons le malheur de Lulli, etc.... Pleurons tous en ce jour.... Après ce beau vers, sa muse, fatiguée de cet effort spirituel, fit une pause prudente et nécessaire. La compagnie, charmée d'un si heureux début, le presse d'achever. Le poëte léger recommença: Pleurons tous en ce jour.... et s'arrêta là une seconde fois.... On le conjura de continuer un ouvrage qui promettait tant. Enfin, après avoir invoqué Apollon et remonté sa lyre, il entonna pour la troisième fois avec une emphase digne du sujet: Pleurons tous en ce jour... Du bois de calambour.... Son Pégase essoufflé ne peut faire un pas de plus, il s'arrête court. Ce poëme ébauché risquait d'avoir le sort de l'Enéide et de n'être pas achevé, si Mareuil, osant suivre ce nouveau Virgile, n'avait pas sur-lechamp terminé cette importante affaire comme il suit: Pleurons tous en ce jour Du bois de calambour.... Crioit d'une voix emphatique Un abbé qui n'est pas éthique; Aussitôt en chœur on lui dit: Il a mal à l'esprit. Et, après avoir reproduit ces vers de fermier général, Fuzelier ajoute: « Ce mot de calambour fut tant répété ce jour-là et depuis par la société de Montgent, pour signifier comiquement et allégoriquement fadaise, baliverne, pauvreté, qu'il a fait fortune et est devenu proverbe. Mareuil d'ailleurs fit incontinent la chanson suivante: Sur l'air: Tout cela m'est indifférent: Pour ne jamais demeurer court, Prenez gaule de calambour; Touchez avec cette baguette Le stupide ou l'homme d'esprit, Vous verrez que d'une sornette Ainsi que d'un bon mot il rit. M. Sardou conclut de là que, franchissant les limites de Montgent, et propagée au dehors par les gens de tout rang auxquels Fuzelier fait allusion, la locution nouvelle s'est insensiblement transformée sur la route; et que, s'écartant de plus en plus de sa signification première, elle en est venue tout doucement à ne plus désigner seulement une sottise, mais aussi, et par la ressemblance des deux mots, une calembredaine, puis le coq-à-l'âne, l'équivoque, et enfin le jeu de mots tout spécial qu'elle caractérise aujourdhui, et qui, depuis longtemps, attendait une expression qui lui fût propre. - De telle sorte qu'ayant enfin vers 1760 son droit de bourgeoisie, le calembour n'attendait plus que M. de Bièvre pour obtenir de lui ses titres de noblesse (le Temps, 2 fév. 1875). D'un autre côté, M. Darmesteter, Formation des mots composés en français, p. 114, pense que calembourdaine, 'autre forme de calembredaine, donne l'étymologie de calembour, qui se trouve être ainsi la forme masculine de calembredaine (calembour, aux environs de Châteaudun, se dit au sens de calembredaine). Cette conjecture a l'avantage de rattacher calem que, pour l'autoriser, il faudrait que ce personnage des Trib. du 4 nov. 1876, p. 1033, 3o col. + CALIN. Ajoutez: || 2o Dans l'Aunis, vase ordinairement de tôle, muni d'un couvercle sur lequel on met de la braise, tandis qu'il est placé sur le feu; sert à la cuisine, Gloss. aunisien, p. 82. CALEMBREDAINE. ÉTYM. Ajoutez: M. Darmesteter, Formation des mots composés en français, p. 115, trouvant en picard bredaine, bourde, voit dans calembredaine un composé de calem et berdaine. Berdaïne équivaut à bourdaine, et est un dérivé de bourde, et calem est la particule péjorative cali, avec la nasalisation devant la labiale, fait qui n'est pas rare dans la phonétique française. † CALENCE (ka-lan-s'), s. f. Terme des ouvriers de Paris. Manque d'ouvrage. Étre en calence. ÉTYM. Il est possible que calence soit une cor- CALEPIN. Ajoutez: || 2° Morceau de peau ou CALFAT. Ajoutez: -HIST. XIV S. Asselin Grille, † CALIBORGNE (ka-li-bor-gn') ou CALIBORGNON (ka-li-bor-gnon), adj. Qui y voit mal. Il [le fils du régent].... brèche-dent, caliborgnon, punais, DECOURCHAMP, Souven. de la marquise de Créquy, t. III, ch. 5. ÉTYM. Berry, caliborgne; Haut-Maine, calorgne; picard, caliborgnon; norm. caliborgnettes, des lunettes; de la préposition péjorative ca ou cal, ou cali, et borgne. Pour cette préposition (voy. le Dictionnaire à CA..., et CAL..., CALI..., au Supplément). CALIBRE. || 2° Ajoutez: || Au XVIe siècle, sous Henri II, les six calibres de France, nom donné aux six bouches à feu qui suivent: 1° le canon, dont le projectile pesait de 33 livres 4 onces à 34 livres; 2o la grande coulevrine, dont le projectile ordinaire de 15 livres 2 onces ne dépassait pas 15 livres 4 onces; 3o la coulevrine bâtarde, avec un projectile, en moyenne, de 7 livres 2 ou 3 onces; 4o la coulevrine moyenne, avec un projectile de 2 livres; 5o le faucon, avec un projectile de 1 livre 1 once; 6o le fauconneau, avec un projectile de 14 onces. CALIBRÉ. Ajoutez: || Un tube est dit bien calibré quand le diamètre intérieur en est partout le même. 2. CALICE. Ajoutez: || 2° Terme de zoologie. Nom donné à la capsule qui contient l'ovule dans l'ovaire de la poule. † CALICHE. Ajoutez: || 2° Nom d'une espèce de terre à salpêtre. L'analyse de la terre à salpêtre ou caliche [découverte à Arica, Pérou] a donné des résultats favorables, Journ. offic. 29 oct. 1872, p. 6742, 3o col. + CALIFORNIE (ka-li-for-nie), s. f. Contrée de l'Amérique du Nord où l'on a trouvé de riches mines d'or. || Fig. C'est une Californie, se dit pour exprimer la richesse d'un lieu, d'une maison, d'une entreprise. CALIFOURCHON. - ÉTYM. M. Fr. Dame, de Bucarest, suggère, pour expliquer la première partie du mot, de prendre en considération le roumain cal, cheval, calul, le cheval, calare, monter à cheval. Il est certain que ce cal, qui vient sans doute de caballus, offre une interprétation de califourchon. Mais est-il permis d'introduire cette forme néo-latine orientale dans nos langues néolatines occidentales, qui ne la connaissent pas? Le mieux est de considérer califourchon comme composé de fourchon et de la particule péjorative cali ou ca (on a dit cafourchon, voy. l'historique). + CALIGINEUX. Ajoutez: || 2° Envahi par le brouillard. Le fondement à l'existence de toutes les choses ne vous apparaît plus que dans une bour à un mot déjà connu. Toutefois nous inclinons noire impasse ou un caligineux abîme, tant que à croire que c'est M. Chasles qui a raison, et que Ca-vous ne faites pas intervenir. l'idée de Dieu, ÉTYM. Portug. calaim; de l'arabe cala't, qui à son tour vient du malais kelang, étain, ou bien de Cala'a, nom d'une ville dans l'Inde d'où l'on tirait l'étain (DOZY). † CALINAGE (ka-li-na-j'), s. m. Boîte de calinage, petite boîte de hêtre fermant à crochet. P... fabricant de boîtes en hêtre dites de calinage, Alm. Didot-Bottin, 1870. Calinage en gros, ID. ib. + CALINO (ka-li-no), s. m. Nom moderne de l'ancien jocrisse. || Ce nom est emprunté à une pièce de MM. Barrière et Fauchery, qui euxmêmes avaient pris ce personnage à une Voiture de masques, de MM. Edmond et Jules de Goncourt. Ceux-ci ont écrit Calinot; mais toute la presse actuelle écrit Calino. + CALIOUN (ka-li-oun'), s. m. Pipe à eau; c'est le nom persan du narguilé. Quelques coussins peutêtre, un calioun incrusté de rubis et de turquoises pour fumer le blond tabac de Cachan, F. CHAULNES, Journ. offic. 10 oct. 1873, p. 6294, 2o col. || On trouve aussi calian. ÉTYM. Persan, qalioun ou qualiān, DEVIC, Dict. étym. † CALLAÏDE (kal-la-i-d') ou CALLAÏS (kal-lais), s. f. Sorte de pierre précieuse, d'un vert pâle ou d'un bleu pâle. On a trouvé (dans une crypte des plaines d'Arles] une certaine quantité de grains percés de turquoise qui rappellent les perles en callaïs des dolmens du Morbihan, et dont le gisement est inconnu en Europe, Journ. offic. 11 oct. 1876, p. 7428, 3o col. ΕΤΥΜ. Κάλλαῖς οι κάλαῖς † CALLIGRAPHIQUEMENT (kal-li-gra-fi-keman), adv. D'une manière calligraphique. Ce n'est pas seulement l'invention de Gutenberg qui entraîna la décadence de l'art d'écrire calligraphiquement, A. MAURY, Hist. de l'écriture, Rev. des Deux-Mondes, 1er sept. 1875, p. 153. + CALLUNE (kal-lu-n'), s. f. Sous-genre détaché du genre erica, et dont la bruyère vulgaire (erica vulgaris, etc. calluna vulgaris, Salisb.) est la principale espèce. ΕΤΥΜ. Καλλύνειν, embellir, nettoyer, parce qu'on fait des balais avec cette plante. + CALMEMENT (kal-me-man), adv. D'une manière calme. Personne, en considérant les choses calmement et sans passion, ne dira qu'il a le droit.... le Temps, 7 mai 1876, p. 2, 2o col. sur + CALOGE (ka-lo-j'), s. f. || 1o Nom, à Étretat, d'anciens bateaux côtiers que la mer a mis hors d'usage et que les pêcheurs, les installant la plage, ont recouverts d'un toit de chaume, après avoir percé, dans l'épaisseur de leurs bords, des portes, des fenêtres. Les caloges servent de magasins pour les engins de pêche, le Temps, 18 août 1876, 2o page, 3o col. || 2° En Normandie, cabane de berger, niche à chiens, à lapins, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, p. 60. ÉTYM. Ca, préfixe péjoratif, et loge. CALOMNIE. HIST. XVI S. Ajoutez: .... Que, au prealable.... tu ne sois deuement et canoniquement purgé de calomnie et conseil [purgé de l'imputation d'avoir calomnié et d'avoir besoin d'un conseil judiciaire], Œuvres facétieuses de Noël du Fail, Paris, 1874, t. II, p. 214. CALOMNIEUX. Ajoutez: - REM. Malherbe a employé ce mot au sens de répréhensible: Un nombre infini de calomnieuses subtilités, Lexique, éd. L. Lalanne. On le trouve dans Charron, xyı° siècle, en un sens analogue: L'homme, la plus calomnieuse et miserable chose du monde, Sagesse, 1, 2. + CALORIFIANT, ANTE (ka-lo-ri-fi-an, an-t'), adj. Qui échauffe. L'action calorifiante du soleil, HUMBOLDT, Mém. de la Soc. d'Arcueil, t. 111, p. 473. +3. CALOT (ka-lo), s. m. Bille de grosse dimension qui sert à certains jeux d'enfants. CALOTTE. Ajoutez: || 10° Espèce de pâtisserie à confiture. Vous vous imaginez peut-être qu'il est question de quelques petites friandises dont on nous donnait de nombreuses indigestions durant notre jeunesse, et qui portaient ce nom si joli, si gracieux, si adorable de petites calottes, il y avait là dedans des confitures, Gaz. des Trib. 13-14 avr. 1874, p. 359, 4 col. || 11° Pot de confiture, ayant la forme d'une grande calotte, sans anses ni oreilles. Les calottes dont nous nous entretenons sont des pots de confitures, Gaz. des Trib. 13-14 avr. 1874, p. 359, 1o col. Confitures de toute es-férents, ou les écoulaient immédiatement à bas + CALOU. Ajoutez : || 2° Nom du vin de palme fait avec la séve du cocotier (voy. PALME 1, no 2). CALQUE. Ajoutez : REM. Chateaubriand l'a prix, en les vendant aux camelots de la rue, à des colporteurs des environs de Paris, et même en province, Gaz. des Trib. 15 fév. 1874, p. 164, 2o col. Après l'insurrection, il disparut; il s'était fait camelot et vendait de la lingerie dans les marchés, ib. 31 janv. 1875, p. 102, 4o col. fait féminin, à tort: Peut-être aujourd'hui met-on à la calque de la physionomie de chaque époque, Préface des Études historiques. de la camelote, de mauvaise marchandise, de la marchandise de peu de valeur. CALVAIRE. Ajoutez: - REM. Calvaire, quand + CAMÉRAL, ALE (ka-mé-ral, ra-l'), adj. Qui a il désigne le lieu où Jésus fut crucifié, prend un grand C, mais un petit e quand il est employé figurément comme un lieu de douleur. rapport aux finances publiques (mot usité en Allemagne). L'économie politique y a été rangée [en Allemagne] parmi les sciences camérales, c'est † CALVANIER (kal-va-nié), s. m. Terme d'agri-à-dire qui ont l'État pour objet, E. DE LAVELEYE, culture. Homme de journée qui engrange les ger- Rev. des Deux-Mondes, 16 juill. 1875, p. 454. Les bes, charge les voitures pendant la moisson, etc. || En Normandie on dit calvènier. + CALYPSO (ka-li-pso), s. f. La 53o planète lescopique, découverte par Luther. ΕΤΥΜ. Καλυψώ, nymphe, fille d'Atlas. étudiants se répartissaient comme suit d'après les té-les.... Journ. offic. 8 sept. 1872, p. 5911, 2o col. + CAMAGE (ka-ma-j'), s. m. Ensemble des cames. Arbre de camage. CAMAÏEU. Ajoutez : || 4° Vêtement qui, comme la peinture en camaïeu, a deux tons. Dans ce costume, qui est ce qu'on appelle proprement un costume camaïeu, l'un des deux tons se distingue de l'autre, et chacun a son écho dans la toilette, CH. BLANC, Journ. offic. 28 oct. 1872, p. 6740, 3o col. La dignité du vêtement, le luxe voilé, la sévérité de l'uni ou des camaïeux sont quelquefois des raffinements, ID. ib. p. 6711, 2o col. CAMARADE. Ajoutez : REM. Malherbe disait camerade: Lundi furent amenés sept des camerades de Montchrestien, Lexique, éd. Lalanne. Cette forme est plus voisine de l'étymologie. † 2. CAMARADE (ka-ma-ra-d'), s. m. Nom d'un fromage. Le fromage de camarade [de chèvre] est assez recherché; on le fabrique dans les montagnes du département de l'Ariége, HEUZé, la France agricole, carte no 44. + CAMBIAL, ALE (kan-bi-al, a-l'), adj. Qui a rapport au change. La première section s'occupe du droit privé.... la seconde du droit commercial, cambial et maritime.... Journ. offic. 7 sept. 1872 p. 5896, 1re col. ÉTYM. Voy. CAMBISTE. † CAMBIATURE (kan-bi-a-tu-r'), s. f. Terme italien. Voiture dans laquelle on voyage en changeant de chevaux à chaqu chaque poste. Il lui offre une place dans sa car cambiature, VOLT. Dict. phil. Évéque. ÉTYM. Cambiatura, de cambiare (voy. CHAN GER). + CAMBRELAGE (kan-bre-la-j'), s. m. Le même que le chambellage, DENISART, Collection des décisions nouvelles, 1775, hoc verbo. ÉTYM. Cambrelage se trouve dans la Coutume du Cambrésis, titre 1, art. 46; c'est une autre forme de chambellage. + CAMBRIOLEUR (kan-bri-o-leur), s. m. Terme d'argot. Voleur par effraction dans les chambres, dites en argot cambrioles. † 3. CAME (ka-m'), s. f. Nom donné, dans le département de la Manche, à des pots de cuivre jaune, mais étamés intérieurement, dans lesquels on transporte le lait de l'herbage à la ferme, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 21. + CAMÉLIDES (ka-mé-li-d'), s. m. pl. Nom donné au groupe des animaux appartenant au genre cha meau. ÉTYM. Lat. camelus, chameau. † CAMELIN, INE (ka-me-lin, li-n'), adj. Qui appartient au chameau. Les produits de la population caprine et cameline de l'Algérie.... la population cameline de l'Algérie est d'environ 180 000 têtes, Journ. offic. 12 mai 1874, p. 3220, 1re et 2o col. ÉTYM. Lat. camelus, chameau. CAMELOT. - ÉTYM. Ajoutez: Il n'est pas sûr, malgré l'apparence, que camelot vienne de camelus, chameau. En effet, d'un côté, Olivier de Serres (voy. l'historique) dit que le camelot est fait de poil de chèvre; et, d'un autre côté, le Journal officiel (12 mai 1874, p. 3220, 1o col.), énumérant « différentes sortes de duvets de qualité supérieure, dont on fait des tapis ou des tissus brillants appelés camelots, » dit que ce nom dérive de seil el kemel, nom de la chèvre d'Angora, d'après M. Texier. Il est de fait que le camelot ou, comme on disait plus anciennement, le camelin, était une belle étoffe (voy. l'historique). - ETYM. Bas-lat. cameralis, de camera, chambre, au sens d'institution financière. + CAMIN (ka-min), s. m. Nom, au Havre, du canot de pêche. + CAMIONNAGE. Ajoutez : REM. Sous la dé nomination de camionnages on entend tous les transports dans les villes, y compris leurs faubourgs, Circulaire des contributions indirectes, 15 déc. 1820, no 33. † CAMIONNER. Ajoutez: Le contrat par lequel une compagnie de chemin de fer s'engage à camionner, au domicile du destinataire, des marchandises adressées en gare, Gaz. des Trib. 20 avril 1873, p. 379, 15o col. CAMIONNEUR. Ajoutez: || 2o Cheval de camion, La première [race] est composée des chevaux de gros trait.... le charretier, le camionneur y dominent, BOCHER, Rapp. à l'Assemb. nat. no 1910, p. 65. † CAMISOLER (ka-mi-zo-lé), v. a. Maintenir par une camisole un fou, un furieux, le Progrès médical, 17 avr. 1875, p. 208, 1re col. + CAMOCAN (ka-mo-kan), s. m. Sorte d'étoffe précieuse usitée dans le moyen âge. ÉTYM. Espagn. camocan, camucan; M. Dozy tire camocan d'un mot arabe, venu lui-même d'un mot chinois, kincha ou kimcha, signifiant brocart. CAMOMILLE. Ajoutez: - REM. On a dit camamille. Navettes, camamilles, olivettes et lins, GIRAUDEAU, la Banque rendue facile, 1769, p. 148. CAMOUFLET. Ajoutez : - SYN. CAMOUFLET, FOUGASSE Le camouflet diffère de la fougasse en ce sens que le camouflet est un fourneau souschargé. CAMP. || 1o Ajoutez: || Camp retranché, camp destiné à protéger une place forte, ou à être occupé par une armée chargée de la défense d'une position importante. || 9° Néologisme. Un campvolant, un homme qui est comme en camp volant, sans demeure fixe, un coureur, un vagabond. Je vous assure qu'on a heurté à la porte, reprit le jeune homme, qui s'était levé. - Sans doute quelque camp-volant qui prend ma maison pour une auberge.... sois tranquille, je vais l'expédier, A. THEURIET, Rev. des Deux-Mond. 15 mai 1876, p. 259. REM. Le titre de maréchal de camp n'est plus usité. Il est d'après le texte des lois et règlements remplacé par celui de général de brigade. Le maréchal de camp (de même que le général de brigade qui lui a succédé) ne commandait pas toujours une brigade ou un département, par exemple dans les armes spéciales (état-major, artillerie, génie). C'était, comme est le général de brigade, un officier général dont le grade est supérieur à celui de colonel et inférieur à celui de général de division. + CAMPANAIRE (kan-pa-nê-r'), adj. Qui a rapport aux cloches. Échelle campanaire. ETYM. Lat. campana, cloche (voy. CAMPANE au Dictionnaire, à l'étymologie). troupes à cheval, pour certains travaux de campement. † CAMPÈNE (kan-pè-n'), s. f. Nom, dans la Suisse romande, de la clochette qu'on met au cou du bétail. Deux armaillis [bergers] précédaient la troupe [des contrebandiers), porteurs l'un d'une campène ou clochette de bétail.... TOUBIN, les Contrebandiers du Noirmont, scène de la vie jurassienne. ÉTYM. Lat. campana, cloche (voy. CAMPANE au Dictionnaire, à l'étymologie). CAMPINE. Ajoutez: Prix moyen de la volaille et du gibier vendus au détail, pendant le carême de 1774 et 1772: Espèces: Poulet gras, 21. 15 s. en 1774, 31.5 s. en 1772; Pluvier doré, 11. 10 s. en 1774, 4 1. 15 s. en 1772; Campines, 5 1. en 1774, 2 1. en 1772; Dindonneau, 7 1. en 1774, 7 1. en 4772, A. HUSSON, les Consommations de Paris, p. 250 (le texte porte fautivement compine). + CANAC (ka-nak), s. m. Nom, à Belle-Ile, Morbihan, du fou, oiseau de mer, dit aussi sergent goulu, GOUËZEL, les Oiseaux de mer, Nantes, 1875, p. 12. † CANAILLERIE (ka-na-lle-rie, ll mouillées), s. f. Terme populaire. Acte de canaille, acte grossièrement malhonnête. C'est une canaillerie. † CANAILLOCRATIE (ka-na-llo-kra-cie, ll mouillées), s. f. Domination de la canaille. Du temps de la canaillocratie, je pouvais, à mes risques et périls, dire leurs vérités à ces inconcevables souverains, JOSEPH DE MAISTRE, dans SAINTE-BEUVE, Portraits littéraires, t. II, article Joseph de Maistre. ÉTYM. Mot hybride, de canaille, et κρατεῖν, commander. CANAL. Ajoutez: || 13° Terme de géométrie. Canal, surface canal, enveloppe de toutes les positions d'une sphère de rayon constant dont le centre se meut sur une courbe donnée. + CANALET (ka-na-lè), s. m. Branche du canal du Midi. Le passage de l'Orb aura lieu sur un pontaqueduc se raccordant avec l'écluse de Fouserannes et le canalet dit du Pont-Rouge, à Sauclières, E. GRANGEZ, Voies navigables de la France, p. 408, Paris, 1855. La navigation [de l'Hérault].... se trouve interceptée.... par d'autres moulins qui ne permettent de communication entre la partie supérieure et la partie inférieure qu'au moyen de deux branches du canal du Midi, dites canalet bas et canalet haut, ID. ib. p. 270. ÉTYM. Diminutif de canal. † CANALISATEUR (ka-na-li-za-teur), s. m. Celui qui canalise, qui fait des canaux. M. Ferdinand de Lesseps, le hardi canalisateur de l'isthme de Suez, Rev. Britann. févr. 1875, p. 506. †4. CANARI (ka-na-ri), s. m. Nom d'un caractère dont les Indiens se servent. Inscriptions en canari, Journ. offfic. 29 févr. 1876, p. 1450, 3o col. † 2. CANARI (ka-na-ri), s. m. Arbre de l'Archipel indien. Le canari oléifère produit une huile résineuse, Bosc, Dict. d'hist. nat. t. v, p. 485. ÉTYM. Malais, kanāri, DEVIC, Dict. étym. + CANASTELLE (ka-na-stè-l'), s. f. Grande corbeille plate, faite en lames de gaulis entrelacées comme les bourriches d'huîtres, servant au même usage que les pantènes. ETYM. Dérivé du lat. canistrum, corbeille (voy. CANASSE au Dictionnaire). † 2. CANCAN (kan-kan), s. m. Nom que les enfants et les gens du peuple donnent aux fruits du sycomore formés de deux samares soudées par la base, qui tournoient longtemps en l'air avant de tomber. CANCEL. Ajoutez: || 3° Dans les anciennes basiliques chrétiennes, barrière à jour qui était placée au devant du sanctuaire. Les cancels étaient impénétrables.aux laïques. † CANCELLATION. Ajoutez: M'ayant ledit sieur président.... déclaré qu'il était prêt de faire faire ladite cancellation, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. CANCER. - HIST. Ajoutez: XIIo s. [Elle] fut ferue en la mammele del malen del cancre, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 214. † CAMPANNE (kan-pa-n'), s. f. Sorte de dentelle. La bisette, la gueuse, la mignonnette, la campanne, formaient primitivement des dentelles en fil de lin pur ou plus ou moins fin, Extr. de l'Economiste français, dans Journ. offic. 7 janv. 1876, + CANCHE. Ajoutez: || Canche gazonnante, canp. 172, 2o col. † CAMPAS (kan-pa), s. m. Nom, dans le SudOuest, de terrains non cultivés. Les campas ne sont que ce qu'on appelle en français des landes, ou de petites portions de terrain qui ne sont pas cultivées, CAPPEAU, De la compagnie des Alpines, etc. 1817, p. 346. ÉTYM. Dérivé du lat. campus, champ. † 2. CAMELOT (ka-me-lo), s. m. Terme populaire. Vendeur de camelotte. Ils transportaient CAMPEMENT. Ajoutez: || 4° Hache de campeles marchandises envoyées dans des domiciles dif-ment, hache qui fait partie de l'équipement des che qui forme gazon (aira cespitosa, L., graminées).... l'ajonc, la brande et la bruyère; au milieu d'elles se trouve une herbe vivace connue sous le nom de canche gazonnante, dont la feuille se dessèche l'hiver, FARÉ, Enquête sur les incendies des Landes, p. 116. + CANCOUELE (kan-kou-è-l'), s. f. Nom du hanneton, dans la Haute-Marne. J'attrape des papillons, des bêtes à bon Dieu, des cancouēles et toute sorte de bêtes que j'enferme dans une boîte, A - REM. Au XVIe siècle, Rabelais nomme le hanneton caquerolle. THEURIET, Rev. des Deux-Mondes, 1er nov. 1875, | filature, Nomencl. génér. des professions sujettes | tite pièce de trente et est monté par soixante-dix p. 91. † CANDACE (kan-da-s') ou CANDAOCE (kan-dao-s'), s. f. Terme d'antiquité. Titre de la royauté féminine d'Éthiopie. Le voyageur était un puissant personnage; c'était un eunuque de la candace d'Éthiopie, son ministre des finances et Po gardien de ses trésors, RENAN, les Apôtres, ch. IX. + CANELO (ka-ne-lo), s. m. Arbre de la Colombie, qui fournit du bois de construction. Dans le nombre des bois de construction, on distingue le canelo, dont on fabrique des embarcations; ce bois peut rester dans l'eau plus de trente ans sans se pourrir, ост. SACHOT, Rev. Britann. sept. 1874, p. 265. † 4. CANETTE (ka-nè-t'), s. f. Pièce de bois supportant la ventrière d'un navire qu'on veut lancer à l'eau, et glissant dans un coulisseau parallèle au grand axe du navire. † 5. CANETTE (ka-nê-t'), s. f. Coiffure de femme, dans la Nièvre. Pas un cheveu ne dépassait la canette qui s'élargissait en auréole au-dessus de sa tête, TH. BENTZON, Rev. des Deux-Mondes, 1er juin 1876, p. 536. CANEVAS. - HIST. Ajoutez: XIIos. Et si l'aparelle et atourne De kanevas grosse cemise, Perceval le Gallois, v. 1692. † CANEVETTE. Ajoutez: Il vient de Venise des canevettes de plusieurs bouteilles de verre peintes, DE PEYSSONNEL, Traité sur le comm. de la mer Noire, 1, 409. CANIF. Ajoutez : - REM. La locution: donner un coup de canif dans le contrat, est très-bien expliquée par cet exemple: Il [le garde des sceaux Châteauneuf) y passa le canif [dans le privilége surpris par les maîtres peintres], et en arracha le sceau en présence de la compagnie [l'Académie), l'assurant que jamais elle n'entendrait plus parler de cette affaire, DE MONTAIGLON, Hist. de l'Acad. de peinture (Mém. attribués à H. Testelin), t. 1, p. 82. † CANILLON (ka-ni-llon, Il mouillées), s. m. Clef d'un robinet. Le gaz qui s'était échappé du branchement de l'hôtel du Louvre, à la suite de l'enlèvement du canillon, s'était répandu dans la cave, Gaz. des Trib. 16 juin 1876, p. 583, 3o col. + CANIVET (ka-ni-vè), s. m. Ancien synonyme de canif. La pointe d'un canivet vous fera l'ouverture d'une liberté perpétuelle [par la mort], MALH. Lexique, éd. L. Lalanne. + CANNABINÉES (ka-nna-bi-née), s. f. pl. Famille de plantes, dont le chanvre est le type. ÉTYM. Lat. cannabis, chanvre. CANNAGE. Ajoutez : || 2o Action de tresser des cannes, des roseaux. Les rotins servant au cannage des siéges, Journ. offic. 2 juill. 1872, p. 4491, 4o col. Fabricants et marchands en gros de joncs et cannages, Journ. offic. 1er mars, p. 1435, 2o col. † CANNAMÉLISTE (ka-na-mè-li-st'), s. m. Ancien terme d'office. Celui qui s'occupe des fruits confits, des ouvrages de sucre, des liqueurs rafraîchissantes, des pastilles, etc. Le Cannaméliste irançais, par Gillers, chef d'office et distillateur de S. M. le roi de Pologne, Nancy, 1754. ÉTYM. VOY. CANNAMELLE OU CANAMELLE. CANNE. Ajoutez: || 5° Canne armée, canne dans laquelle est cachée une arme. Le bambou carré, dont chacun de nous a pu voir l'emploi dans les cannes à pêche, cannes armées, manches de parapluies, etc. ED. RENARD, Journ. offic. 6 fév. 1876, p. 1077, 1 col. || 6° Nom, en Algérie, d'une férule, plante ombellifère, dont les bergers se servent pour frapper leurs troupeaux à grand bruit, comme avec une batte d'Arlequin, sans leur faire le moindre mal, Journ. offic. 7 oct. 1873, p. 6224, 2 col. † CANNÉ, ÉE (ka-né, née), adj. Qui est fait avec la canne. Châssis cannés pour chaises, Alm. DidotBottin, 1871-72, p. 750, 2o col. || Chaise cannée, chaise dont le siége est formé de petites languettes de cannes découpées et tressées en carré ou en losange, etc. CANNELÉ. Ajoutez : || 2o Dans la philosophie de Descartes, matière cannelée (voy. aussi STRIÉ, au Dictionnaire), forme en cannelures que la matière était supposée prendre par le mouvement des tourbillons. Nous avions la matière cannelée et la matière rameuse de Descartes, VOLT. Dict. phil. New ton et Descartes. † CANNELET (ka-ne-lè), s. m. Petit tuyau servant à la filature. Fabricants de cannelets pour à patentes. + CANNEUR (ka-neur), s. m. Ouvrier qui tresse les cannes pour chaises. Canneur de chaises. CANNIBALE. ETYM. Ajoutez: D'après M. Roulin, cannibaleest une altération du mot callinago, pour les hommes, callipona, pour les femmes, par lequel les Caraïbes se désignaient. hommes. Les petites embarcations du bord sont la baleinière et la yole. + CANOTER (ka-no-té), v. n. Faire une partie de canot, se promener en canot. † CANQUE (kan-k'), s. f. Toile de coton de la Chine. + CANTALES (kan-ta-lès), s. m. Berger chef, dans la montagne d'Aubrac, Cantal. Le buron, qui re les employés couchent dans le foin.... E. MOUTON, Journ. offic. 24 mars 1876, p. 2670, 1o col. ÉTYM. Cantalès paraît être un dérivé de Cantal, nom du département. † 2. CANTER (kan-tèr), s. m. Terme de turf. Galop d'essai qui précède la course. On dit d'un cheval qu'il prend son canter. - ÉTYM. Angl. canter, petit galop, qui est pour canterbury, allure des chevaux sur lesquels on faisait le pèlerinage de Cantorbéry. CANTHARIDE. Ajoutez: - HIST. XIII s. Par le conseil dudit Pierre [de la Broce, chirurgien de saint Louis), ele mist sous son menton candorilles; car il entendoit que ces choses atresissent [attirassent) les humeurs, Miracles saint Loys, p. 146. 4. CANON. || 1° Ajoutez: || Canon lisse, celui dont la surface intérieure de l'ame est unie; il présente le chalet des Alpes, se compose d'un rezlance des boulets sphériques et des boîtes à mi-de-chaussée où loge le cantalès, et d'un grenier où traille; il se désigne par le poids de son boulet exprimé en livres, canon de 24, de 12, de 8.... dont le boulet pèse 24 livres, 12, 8.... || Canon rayé, celui dont l'âme porte des rayures inclinées qui donnent au projectile un mouvement de rotation autour de son axe, de manière à régulariser l'action de la résistance de l'air; pour engager le boulet dans les rayures il y a différentes dispositions: enveloppe d'un métal mou qui pénètre dans les rayures par compression; boulet, entièrement en fonte, coulé avec des surfaces gauches qui s'appliquent directement sur l'âme, laquelle présente la forme d'un prisme qui aurait été tordu; double rang d'ailettes en zinc qui garnissent le projectile et qui s'introduisent dans les rayures, etc. Le canon rayé est rarement employé à lancer des boulets; il lance le plus souvent des obus oblongs cylindroogivaux; il lance aussi des obus oblongs à balles et des boîtes à mitraille. Les canons rayés se désignent par le poids de leur obus oblong exprimé en nombre rond de kilogrammes: canons de 24, de 12, de 7, de 4, rayés, dont l'obus pèse environ: 24 k. 12 k. 7 k. 4 k. Ils se désignent aussi par le calibre de l'âme mesuré en millimètres: canons de 95, de 90, ceux dont l'âme a 95, 90 millimètres de diamètre. || Canon-obusier, bouche à feu pouvant tirer des boulets et des obus; elle se désigne par le poids de son boulet en livres. || Canon de France, canon supprimé en 1732; le projectile en pesait 33 livres; demi-canon de France, boulet de 16 livres; quart de canon de France, boulet de 8 livres; demi-canon d'Espagne, boulet de 24 livres. || Double canon, nom donné anciennement à de gros canons. || En termes de marine, vaisseau de cent canons, vaisseau qui est armé de cent pièces d'artillerie. || Pendule à canon, canon-pendule (voy. PENDULE 1, n° 2). || 7° Nom du brassard de l'avant-bras (le brassard était une pièce cylindrique des armures à plate). 3. CANON. || 6° Supprimez l'exemple de Chateau briand qui contient une erreur, et substituez: Les canons étaient autrefois fort à la mode dans la société.... tout le monde connaît celui qui commence par ces mots: Frère Jacques, dormez-vous? ils étaient tous faits sur ce modèle, FÉTIS, Musique mise à la portée de tout le monde. || Ajoutez: || 11° Terme d'antiquité. Le canon, une statue de Polyclète qui était reconnue comme règle des belles proportions du corps humain, PLINE, Hist. nat. xxxiv, 8, 19. || 12° Nom donné à un ensemble de dates chronologiques qui fixaient le rapport des temps. Il [M. de Saulcy] a montré tout le profit qu'on pouvait tirer des découvertes modernes, des dates fournies par les inscriptions cunéiformes, du canon de Ptolémée, etc. FERD. DELAUNAY, Journ. offic. 20 oct. 1874, p. 7149, 2o col. + CANONNERIE. Ajoutez: - HIST. XVIos. Les septentrionaux, comme les Allemands.... s'appliquent plus aux choses sensibles et aux arts mechaniques.... jusques à avoir inventé la canonnerie et l'imprimerie, PARÉ, 1, 10. CANONNIER. Ajoutez: || 3° Nom donné, dans les mines, à l'ouvrier qui se glissait avec précaution en rampant vers le fond des souterrains et, muni d'une perche de 10 à 12 mètres terminée par une CANTINE. Ajoutez: || 3° Tabac de cantine. Il sera fabriqué une espèce de tabac dit de cantine, dont le prix ne pourra excéder 4 francs le kilo, Loi du 28 avril 1816, art. 175. || 4° Petite caisse employée par les officiers pour transporter en campagne leurs bagages personnels. CANTON. Ajoutez: || 6o A Guernesey, division territoriale de la paroisse de Saint-Pierre-Port, capitale de l'île. Constitution des États de Guernesey, confirmée par ordre de Sa Majesté en conseil, en date du 13 décembre 1844, art. 7: La paroisse de Saint-Pierre-Port sera divisée, au dire de ses propres autorités, en quatre cantons égaux, autant que possible, par rapport au nombre des contribuables et au montant de leurs contributions; chaque canton aura une douzaine, Second report of the commissioners appointed to inquire into the state of the criminal Law in the Channel island, London, 1848, gr. in-4°, p. 117. || A Jersey, division territoriale de certaines vingtaines. || 7o Nom donné à une certaine étendue de route ou de chemin, qu'un journalier dit cantonnier est chargé d'entretenir, Dict. de l'adm. franç. p. 297. + CANTONALISME (kan-to-na-li-sm'), s. m. Esprit de canton, en Suisse. Le cantonalisme vainqueur y trouvera-t-il [dans le refus de reviser la constitution] un nouvel affermissement de son droit de souveraineté? Proclamation du Conseil dela Suisse, dans le Journ. offic. 23 juil. 1872, p. 2699, 2o col. CANTONNIER. Ajoutez: On lui doit l'établissement des cantonniers sur les grandes routes, qu'il fit voter par les états de Languedoc, dont il était l'un des barons, Petite biographie universelle (1833), art. NISAS (marquis de), né vers 1660, mort en 1754. || 2o Cantonnier, cantonnière, qui est relatif aux cantonniers. Un malfaiteur qui connaissait les cantonniers et leurs habitudes, a pris, sous des pierres où ils la déposaient lorsqu'ils sortaient, la clef de la maison cantonnière Gaz. des Trib. 19 mars 1876, p. 276, 2o col. CAOUTCHOUC. Ajoutez: || Fig. Clown qui semble en caoutchouc, tant il est souple. Travail extraordinaire de M. Schlan, l'homme serpent, premier caoutchouc et gymnaste du monde, l'Indépendance belge, 11 sept. 1668. † CAOUTCHOUTER. Ajoutez: - REM. On trouve aussi caoutchouquer. Les tiges étaient en baleine et les membranes qui les réunissaient en soie caoutchouquée, Journ. offic. 12 juil. 1874, p. 4863, 3o col. La forme la plus usitée est la forme par t; 3o col.: Tuyaux caoutchoutés, bitumés. torche, déterminait l'inflammation du peu de gri-la voici dans le Journ. offic. 1er mars 1873, p. 1436, sou qui pouvait se trouver dans la galerie, Journ. offic. 26 fév. 1876, p. 1408, 1 col. || 4° Au plur. Terme de vétérinaire. Les canonniers, les deux muscles lombricaux supérieurs, chez le cheval. + CANOPE (ka-no-p'), s. f. Sorte de vase usité chez les anciens Egyptiens et servant surtout à recevoir les entrailles des momies. Un magnifique vase d'albâtre oriental.... ce vase a conservé les viscères intestinaux du Ramsès de la 20o dynastie.... or, une canope n'a pas dû être affectée dans l'origine à un service de mesurage.... on est donc conduit à penser que la canope en question a été retirée de la tombe royale à la suite d'une de ces spoliations.... FERD. DELAUNAY, Journ. offic. 13 sept. 1876, p. 6943, 3o col. CANOT Ajoutez: || Le canot major porte une pe CAP. Ajoutez: || 5° Cap de More ou cap de Maure, se dit d'un cheval dont la tête est noire et le reste du corps d'une autre couleur; cette particularité se rencontre ordinairement chez les chevaux gris ardoisé, souris, rouan, louvet, isabelle. + CAPACE (ka-pa-s'), adj. Terme technique. Qui peut contenir. Le crâne masculin est, en général, plus volumineux, plus capace, plus lourd que le crâne féminin, BROCA, Mém. de la Soc. d'anthrop. 2a série, t. II, p. 137. ETYM. Lat. capacem, qui vient de capere, prendre, contenir. † CAPACITAIRE (ka-pa-si-tè-r'), s. m. Néologisme. Celui à qui appartient une certaine capacité légale, le Temps, le 14 janv. 1873, 1re page. † CAPARAÇONNIER (ka-pa-ra-so-nié), s. m. Fa- | pitulé du général F.... soulève ici l'opinion contre | plus captivantes et des plus attristantes qui se bricant de caparaçons, Tarif des patentes, 1858. CAPE. Ajoutez : || 4o Dans les manufactures de tabac, synonyme de robe, no 13. HIST. Ajoutez: XIII s. Voians tous, non mie sos cape, Fist decoper Gerbiers li pappe Trestous ses membres un et un, PHILIPPES MOUSKES, Chronique, v. 15572. + CAPELER. Ajoutez: Il n'est pas un marin qui ignore la peine qu'éprouve un homme dans l'eau, soit à capeler la bouée circulaire, soit à se laisser supporter par les autres bouées à traîne, Journ. offic. 11 déc. 1874, p. 8195, tre col. + CAPELLADE (ka-pè-la-d'), s. f. Coup de chapeau. Grands saluts, révérences, capellades, air de cour, R. TÖPFFER, Voyages en zigzag. - ÉTYM. Ital. cappellata, de cappello, chapeau. Ce mot serait utile pour remplacer celui de bonnetade, si souvent employé par Montaigne, et qui n'est plus de mise, puisqu'on ne sort plus en bonnet. Töpffer, s'il voulait franciser le mot italien, aurait mieux fait de dire chapelade, trèsusité dans la Suisse romande et surtout à Neuchâtel; s'il voulait simplement transporter en français le mot italien, il aurait dû écrire cappellade, et non capellade (BERTHOUD). Chapelade, qui a pour lui l'usage actuel de tout un pays, serait à prendre et à introduire dans la langue. † CAPHARNAUM. - ETYM. Ajoutez: Il n'est pas besoin de conjecture pour expliquer l'emploi de capharnaüm. En effet on lit dans les Évangiles: Évangiles: Jésus entra à Capharnaüm, et il se fit dans la maison où il était un rassemblement si nombreux qu'il n'y avait plus de place dans la chambre, St Marc, 11, 2. C'est là que l'usage vulgaire a pris capharnaüm pour désigner un entassement confus. + CAPIER (ca-pi-é), v. a. Faire descendre l'écheveau de soie le long des lames de guindres pour faire place à de nouveaux écheveaux. + CAPIGI (ka-pi-ji), s. m. Portier du sérail. REM. De là vient le personnage nommé Calpigi par Beaumarchais dans son opéra de Tarare. ÉTYM. Ture, qapoudji ou qapidji, portier, venant de qapoū, porte, DEVIC, Dict. étym. CAPILLAIRE. Ajoutez: || 3° Qui est relatif aux cheveux. Disons, à la gloire de nos artistes capillaires, qu'ils ont le privilége de la fourniture du monde entier, Monit. univ. 15 sept. 1868, p. 1189, °2 col. CAPITAL. || 9° S. f. Ajoutez: Cette zone [la zone de 250 mètres des servitudes militaires] doit être mesurée sur les capitales des bastions et à partir de la crête de leurs glacis, GAUDRY, Traité du domaine, t. 1, р. 13. + CAPITALEMENT. - HIST. Ajoutez: || xves. Condamnés et exécutés pour leurs demerites capitalement et par justice (1422), Rev. des docum. hist. 2o année, no 24, p. 185. CAPITOLE. - HIST. Ajoutez: XIIo s. Al capitoire, ce sachiez sans cuidier, S'en ala Charles li bons rois au vis fier; Carlà endroit se vorra [voudra] herbergier, les Enfances Ogier, publiées par Scheler, Bruxelles, 1874, v. 7425. CAPITON. Ajoutez : || 2° La partie d'un siége qui est rembourrée de capiton. On a conduit, hier, devant le commissaire de police de la gare SaintLazare, un individu qui avait été surpris, lacérant à coups de canif les capitons d'une voiture de première classe, le Rappel, 17 oct. 1874. Enfin, il arrivait dans son boudoir discret comme un tombeau, tiède comme une alcôve, où l'on se heurtait aux capitons des meubles parmi toute sorte d'objets çà et là, G. FLAUBERT, l'Educ. sentim. t. 1, p. 217. † CAPITONNAGE (ka-pi-to-na-j'), s. m. Action de capitonner, de garnir de capitons. L'algue marine apposée contre les parois des baraquements comme un mince capitonnage, TH. DE LANGEAC, l'Univers illustré, 14 oct. 1871. Les profanes ont peine à comprendre le lien qui existe entre les différentes phases de cette fabrication [de wagons], du point de départ à la peinture du véhicule et au capitonnage de ses coussins, Rev. Brit. juil. 1875, p. 115. + CAPITONNER Ajoutez: - HIST. XVI S. Se capitonner, s'envelopper, s'emmaillotter la tête, Œuvres de Rabelais, éd. Janet, 1823, Glossaire, vo capitonner † CAPITULÉ. Ajoutez: || 2o Se dit présentement, des militaires compris dans les diverses capitulations advenues pendant la guerre de 1870 et 1871. Le gouvernement eut la pensée d'employer en Afrique les officiers capitulés.... la position de ca lui, Journ. offic. 14 avr. 1875, p. 2676, 1re col. † CAPOC. Ajoutez: Le capoc est une espèce de coton soyeux des Indes orientales, qu'on ne file pas, mais qu'on emploie à la manière de la ouate. - ÉTYM. Malais, kāpoq, nom de cette espèce de ouate, DEVIC, Dict. étym. CAPONNIÈRE. Rédiger ainsi l'article: || 1° Terme de fortification. Passage à ciel ouvert, servant à traverser les fossés des fronts bastionnés. Les caponnières sont simples ou doubles suivant qu'elles sont abritées par un seul épaulement, ou qu'elles en ont un de chaque côté. CAPORAL. Ajoutez : || 2° Nom du tabac à fumer ordinaire, ainsi dit, d'après M. Larchey, par oppotition à un tabac haché plus gros, dit de soldat, et vendu à un prix moindre. ÉTYM. Ajoutez: Le mot italien est ancien. Il résulte d'un acte officiel du gouvernement de Florence, daté du 28 nov. 1503, que Machiavel fut chargé à cette époque de choisir et de reviser les caporaux des troupes de la République, ARTH. MANGIN, Journ. offic. 20 fév. 1873, p. 1242, 1re col. + CAPORALISER (ka-po-ra-li-zé), v. a. Néologisme. Faire caporal. Il y avait des caporaux qui disaient qu'on les avait caporalisés malgré eux, et qui demandaient à résigner leurs galons, TROCHU, Journ. offic. 6 juin 1872, p. 3811, 3o col. || 2° Fig. Établir un régime gime de de caporalisme. caporalisme. ca + CAPORALISME (ka-po-ra-lis-m'), s. m. Néolo gisme. Régime de caporal, dans lequel la vie ci puissent rencontrer, PAUL LEROY-BEAULIEU, Journ. des Débats, 16 oct. 1876, 1re page, 6o col. CAPTURE. Ajoutez: || 2o Dans le langage technique, action de se rendre maître d'une vapeur, d'un gaz, etc. La capture initiale de la vapeur [pour le chauffage des wagons, système Love] est opérée sur la chaudière même de la locomotive, où elle est réglée par un robinet, Journ. offic. 11 mai 1873, p. 3048, 2o col. † CAPTUREUR (ka-ptu-reur), s. m. Celui qui capture. Et le sieur Dagout, ancien captureur du petit conseiller, et Foucaut le braillard, Lett. du P. Duchêne, 51o lettre, p. 4. † CAPUCHONNEMENT (ka-pu-cho-ne-man), s. m. Action de capuchonner une locomotive. † CAPUCHONNER (ka-pu-cho-né), v. a. Disposer une locomotive de telle façon que la production de la vapeur y cesse, et que la pression de la machine aille s'affaiblissant à mesure que le train avance; cela se fait dans les souterrains, afin d'y éviter la fumée. CAQUE. Ajoutez: Caque de Champagne, synonyme de tierçon de Champagne. + CAQUETOIRE. Ajoutez : REM. Scarron, Virg. Iv, a dit caquetoi; [Didon] Qui jamais en bonne foi Ne fit du temple un caquetoi. + CAQURE (ka-ku-r'), s. f. Débris de harengs Dans la zone maritime [du Nord-Ouest], on utilise avec succès les caqûres ou débris de harengs, HEUZÉ, la France agricole, carte no 7. ÉTYM. Caquer. vile est asservie aux idées et aux habitudes mili- n'ignorent point la différence qu'il y a entre une armée citoyenne et une nation de soldats; rien de plus contraire que le caporalisme à leurs habitudes et à leurs goûts, CHERBULIEZ, Rev. des DeuxMondes, 1er mars 1870, p. 62. † 2. CAPOTAGE (ka-po-ta-j'), s. m. Disposition de la capote d'une voiture. Deux coureurs destinés à lui venir en aide [au cocher], postés debout sur le marchepied de derrière de la voiture, dont le capotage relevé forme une espèce de lucarne, l'œil constamment fixé sur les chevaux, se jettent à leur tête au moindre incident.... Journ. offic. 31 août 1875, p. 7405, 2o col. CAPRICE. Ajoutez: || 5o Pièce littéraire où l'on n'a pas observé les règles de l'art. Je dirai peu de chose de cette pièce; c'est une galanterie extravagante qui a tant d'irrégularités qu'elle ne vaut pas la peine de la considérer, bien que la nouveauté de ce caprice en ait rendu le succès assez favorable pour ne me repentir pas d'y avoir perdu quelque temps, CORN. Ex. de l'Illusion. || SaintAmand a, dans ses Œuvres, plusieurs pièces intitulées caprices. † CAPRIOLE (ka-pri-o-l'), s. f. Forme ancienne de cabriole (voy. ce mot). CAPSAGE (ka-psa-j'), s. m. Préparation qu'on fait subir aux feuilles de tabac. Une fois mouillés, les tabacs sont mis en masse jusqu'au moment où ils sont livrés au capsage; on appelle ainsi l'opération qui, pour le scaferlati ordinaire, a été substituée à l'ancien écotage conservé seulement pour le scaferlati supérieur; au capsage, les feuilles alignées à la main de façon que toutes les côtes soient bien parallèles, et réunies en ballotins, sont, en cet état, portées au hachage, Journ. offic. 29 nov. 1875, p. 9801, 2o col. + CAPSULATION (ka-psu-la-sion), s. f. Terme de pharmacie. Action de mettre en des capsules ou petits tubes faits de gélatine certains médicaments de goût désagréable. Capsulation du valérianate d'ammoniaque. + CAPSULERIE (ka-psu-le-rie), s. f. Usine où l'on fabrique des capsules explosives. + CAPTALAT (ka-pta-la), s. m. Juridiction d'un captal. || Territoire régi par un captal. Les forêts, montagnes, brandes et bernedes du captalat de Buch, Enquête sur les incend. des Landes, p. 207, 1873. CAPTER. Ajoutez: || 3° Capter quelque chose à quelqu'un, le lui faire obtenir. Vous m'avouerez, monsieur, que c'était là une étrange façon de me capter la bienveillance de M. Pennech, J. J. ROUSs. Lettre à Hume, 10 juillet 1766. L'effet des faveurs du prince n'est guère, en Angleterre, de capter à ceux qui les reçoivent celles du public, ID. Lettre à Duttens, 26 mars 1767. Ces formes de langage ne sont pas bonnes. + CAPTIVANT, ANTE (ka-pti-van, van-t'), adj. Qui captive. Loi tyrannique et captivante, FÉN. La question du travail des femmes est l'une des ture de tramway. Le mari, qui, paraît-il, était légèrement échauffé, sauta dans un car des tramways, laissant sa femme seule sur la route, Gaz. des Trib. 7 oct. 1875, p. 967, 3o col. ETYM. Angl. car, cariole, qui est le français char, anciennement car, dans certains dialectes. + CARABAS. Ajoutez : || 4° Anciennement, voiture publique allant de Paris à Versailles. Le carabas était une voiture publique ayant la forme d'une longue cage et pouvant contenir vingt personnes.... les carabas mettaient quatre heures et demie pour aller à Versailles; les places coûtaient vingtcinq sous, Journ. offic. 29 avril 1875, p. 3081, 3o col. (le journal écrit carrabat). Ils [les tableaux de Lancret, Watteau, etc.] vous promènent partout, à la cour comme à la ville.... dans les carrosses du roi et dans les misérables carabas qui font le service de Paris à Versailles, Rev. illustrée des Deux-Mondes, 26 déc. 1874. REM. Carabas, au sens de vieille voiture, s'écrit sans majuscule. 2. CARABIN. ÉTYM. Ajoutez: Bien que carabin paraisse se rattacher au carabin, soldat de cavalerie légère, cependant il faut noter escarrabi. « A l'époque des pestes qui ont sévi à Montélimart en 1543 et en 1583, dans les délibérations du conseil municipal et dans les actes de notaires de 1543 et 1583, on rencontre souvent escarrabi, escarrabine dans le sens d'infirmier, infirmière; certains documents disent aussi que les escarrabis étaient chargés d'ensevelir les morts (note de M. de Coston, de Montélimart). Escarrabi aurait-il influé sur l'application de carabin aux étudiants en chirurgie? CARABINE. Ajoutez: || Nom donné autrefois aux petites armes à feu à rouet employées jadis par la cavalerie. || Carabine rayée, carabine ayant à peu près les mêmes dimensions que la carabine de la cavalerie; elle présentait, à la surface intérieure de l'âme du canon, des rayures parallèles à l'axe, dont l'objet était de faciliter l'introduction de la balle, que l'on forçait en la chassant avec une baguette à coups de maillet; les rayures ont été ensuite tordues en hélice, de manière à forcer la balle à prendre, dans l'air, un mouvement de rotation. || Nom donné en dernier lieu à des armes plus longues que la carabine de cavalerie, rayées, de précision et destinées à l'armement de corps spéciaux; elles sont à percussion. Ces armes ont été successivement les suivantes : 1o carabine à chambre: le canon présente, à la culasse, un rétrécissement ou chambre dans lequel se place la poudre; la balle entre librement dans le canon, prend appui sur l'entrée de la chambre, et on la force en l'aplatissant à coups de baguette; la balle est sphérique; 2o carabine à tige: la chambre est remplacée par un espace annulaire ménagé entre le canon et une tige fixée à la culasse; c'est sur l'extrémité de cette tige que la balle prend appui quand on la force; la balle est |