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compte de. Cette épreuve faite a donné à mes sen- | ACARIATRE. Ajoutez: Vous saurez cependant

timents la forme invariable qu'ils ont toujours observée, abstractivement de toute réflexion, J. B. ROUSS. Lett. à Boutet, 31 mai 1734.

ABSTRAIRE. Ajoutez : || 4° V. réfl. S'abstraire, s'isoler en esprit. Il est capable de s'abstraire même au milieu du tumulte, et de spéculer sur les questions philosophiques

ABŪSER. V. n Ajoutez: || 5° Il se dit aussi des actes contre nature. Cet homme, condamné pour attentat aux mœurs, avait abusé d'un enfant confié

à ses soins.

ABUSEUR. Ajoutez: La cause pour laquelle ces abuseurs défendaient.... BOSS. Var XI, 202.

† ABUTILON. Ajoutez:

tiloūn, DEVIC, Dict. étym.

ÉTYM. Arabe aubou

† ABYSSAL, ALE (a-bi-ssal, ssa-l'), adj. Sans fond, profond. L'amour abyssal, c'est-à-dire, selon leur langage [des mystiques], l'amour intime, infini, profond, BOSS. 5o écrit, 10.

† ABYSSIN, INE (a-bi-ssin, si-n'), adj. Qui appartient à l'Abyssinie. L'idiome abyssin.

† ABYSSINIEN, ENNE (a-bi-ssi-niin, niè-n'), adj. Qui est relatif à l'Abyssinie. Les voyageurs modernes sont unanimes pour reconnaître le type arabe de celles des populations abyssiniennes qui ne se rattachent pas à la souche africaine, F. LENORMANT, Manuel d'hist. anc. t. II, p. 279, 4o édit.

ACACIA. Ajoutez: || 3o Au Havre, sobriquet donné à certains hommes du port. Il y a aussi les acacias qui comblent les lacunes faites par les lamaneurs, lesquels sont quelquefois insuffisants pour le grand mouvement de navigation ou tout autre cas: ils halent les navires qui ne prennent pas de remorqueurs entre les jetées, Journ. du Havre, dans Journ. offic. 1er sept. 1873, p. 5673, 3o col.

† ACADÉMISER (a-ka-dé-mi-zé), v. a. Terme de peinture et de sculpture. Donner la manière académique. Qu'est-ce qui remplira votre attente? est-ce l'athlète que sa sensibilité décompose et que la douleur subjugue, ou l'athlète académisé qui pratique les leçons sévères de la gymnastique jusqu'au dernier soupir? DIDER. dans GRIMM, Corresp. litt. oct. 1770.

+ ACADÉMISME (a-ka-dé-mi-sm'), s. m. Néologisme. Terme d'art. Attachement étroit aux formes académiques. Son sujet prétait à l'académisme, et l'académisme est le pire des dangers, la mort de la peinture d'histoire, dont il dégoûte le public, V. CHERBULIEZ, Rev. Deux-Mondes, 15 juin 1876, d. 885.

ACAJOU. Ajoutez : || 3 Terme de commerce. Acajou en fourches, acajou en canons, état dans lequel le bois d'acajou est apporté. Au Havre, l'acajou en fourches, qui s'était élevé à 99 c. [le kil.], descend progressivement à 43 c., en 1847; et l'acajou en canons, qui s'était élevé à 60 c., descend à 30 c., en 1847, Annales du comm. extérieur, France, Législ. (mars 1864), p. 25.

- ETYM. Ajoutez: Espag. acaju; portug. acaju, caju, acajueiro, cajueiro; ital. acagiù, cajiù. Acaju se trouve dans le brésilien (GONÇALVES DIAZ, p. 8); mais, d'après M. Mahn, ce mot a été introduit du portugais dans la langue des Tupy. Le même M. Mahn, remarquant que l'indostani kaju est le nom de l'anacarde, pense que ce nom a passé à l'acajou et qu'il est d'origine dravidienne. Voici qui reporte vers l'Asie orientale l'origine du mot acajou: comme le terme malais kāyou, arbre, figure, sous la forme caju, dans le nom d'un grand nombre d'arbres originaires des Indes orientales, M. Devic, Dict. étym., est porté à croire que notre mot acajou, qu'on trouve également écrit cajou et cadjou, est le même mot malais. Le bois d'acajou, il est vrai, vient d'Amérique; mais le véritable acajou croît dans les mêmes parages que tous les arbres dans la dénomination desquels entre caju. De la sorte le mot acajou proviendrait bien de l'Asie orientale, mais serait d'origine malaise,

non dravidienne.

† ACALEPHE (a-ka-lè-f'), s. m. Nom général donné par les naturalistes aux polypes non sédentaires, comme les méduses, les physalies, les béroés.

– ΕΤΥΜ. Ἀκαλήφη, ortie, nom que les Grecs donnaient aussi aux méduses ou orties de mer, en raison des démangeaisons qu'elles causent.

† ACANTHOLOGIE (a-kan-to-lo-jie), s. f. Nom qu'on a donné à un recueil d'épigrammes. L'Acanthologie ou dictionnaire épigrammatique de Fayolle.

livre.

ΕΤΥΜ. Ακανθα, épine, et λόγος, discours,

que votre cher époux S'informe à tout le monde
incessamment de vous; Il me vint voir un soir d'un
air acariâtre, Mém. de Mme la duchesse de Mazarin,
dans Mélange curieux contenant les meilleures
pièces attribuées à M. de St-Évremond, t. 1, p. 230,
Cologne, 1708.

et qui sont destinées à représenter des grandeurs ou des points analogues aux grandeurs ou aux points désignés par la simple lettre a. On prononce a prime, a seconde, a tierce, a quarte, etc. ACCENTUER. Ajoutez: || 4° Fig. Néologisme. Donner un caractère plus marqué, plus décidé. Il accentua son opposition.

† ACARIDE (a-ka-ri-d'), ACARIEN (a-ka-riin) + ACCEPTABLEMENT (a-ksè-pta-ble-man), adv

ou ACARIN (a-ka-rin), s. m. Ordre de la classe des
arachnides, comprenant plusieurs familles, dont
l'acare est le type.

ÉTYM. Voy. ACARE, au Dictionnaire.
+ ACCADIEN, IENNE (a-ka-diin, diè-n'), s. m.
et f. Nom donné à un peuple que des assyriolo-
gues pensent avoir précédé les Sémites dans la
Chaldée; M. Oppert le nomme Sumériens, Journ.
offic. 28 janv. 1873, p. 627, 1re col. || Langue acca-
dienne, la langue de ce peuple.

ACCAPAREUR. Ajoutez: Ces accapareurs des
emprunts viagers maîtrisaient le gouvernement,
Décret du 23 floréal, an 1, Rapport Cambon,
p. 91.

ACCÉLÉRATEUR. Ajoutez : - REM. La pesanteur est une force accélératrice pour un corps qui tombe, et une force retardatrice pour un corps lancé de bas en haut, pendant tout le temps qu'il s'élève. L'expression de force accélératrice a comporté différentes acceptions, ainsi que le montrent les définitions suivantes : Trabauld: Quand une puissance qui s'applique à un corps produit le mouvement par une seule impulsion, le mouvement est uniforme dans sa durée, et la puissance est appelée simplement motrice ou force instantanée; quand la puissance renouvelle son action, elle est appelée force accélératrice. D'Alembert: On entend par le mot de force accélératrice la quantité à laquelle l'accroissement de la vitesse est proportionnel. Laplace: Le rapport de la vitesse acquise au temps est constant pour une même force accélératrice; il augmente ou diminue, suivant qu'elles sont plus ou moins grandes; il peut donc servir à les exprimer. - Lagrange: La force accélératrice est représentée par l'élément de la vitesse divisé par l'élément du temps. Le produit de la masse et de la force accélératrice exprime la force élémentaire ou naissante. La force accélératrice de Trabauld est ce qu'on nomme actuellement une force continue; celle de Laplace, une force constante; celle de Lagrange, c'est l'accélération. ACCÉLÉRATION. Ajoutez : || 4° Terme de mécanique. Dans le mouvement d'un corps soumis à l'action d'une force constante, l'accélération est la quantité dont la vitesse du corps s'accroît par chaque unité de temps. L'accélération des graves est de 9m,809, c'est-à-dire qu'après chaque seconde la vitesse d'un corps qui tombe librement dans le vide est augmentée de 9,809. || Dans un mouvement varié quelconque, l'accélération moyenne correspondant à un intervalle de temps déterminé est l'accélération du mouvement uniformément accéléré dans lequel le mobile recevrait le même accroissement de vitesse pendant le temps considéré. || L'accélération instantanée ou à un instant donné est celle que posséderait ce mobile, si, à cet instant, la force motrice dont il est animé restait constante. || Dans le mouvement curviligne, l'accélération normale, tangentielle, est l'accélération dirigée suivant la normale, la tangente. || En astronomie, accélération diurne des étoiles, quantité dont leurs levers et couchers avancent chaque jour, ainsi que leur passage au méridien.

ACCÉLÉRÉ. Ajoutez : || 4° Terme de mécanique. Un mouvement accéléré est celui dont la vitesse va en augmentant; si la vitesse croît de quantités égales en temps égaux, autrement dit si l'accélération est constante, le mouvement est dit uniformément accéléré.

† 2. ACCENSE (a-ksan-s'), s. f. Dans le département du Cher, nom donné à une contribution en argent plus ou moins élevée, que le colon donne au propriétaire dans les localités où la terre est productive, les Primes d'honneur, p. 360, Paris, 1874.

- ÉTYM. Bas-lat. accensa, action de donner à cens, de ad, à, et census, cens.

ACCENT. - HIST. XVI s. Ajoutez: L'accent ou ton en prononciation est une loi ou regle certaine pour elever ou abaisser la prononciation d'une chacune syllabe, MEIGRET dans LIVET, la Gramm. franç. p. 104.

ACCENTUÉ. Ajoutez: || 2° Terme d'algèbre et de géométrie. Lettres accentuées, celles qui portent un ou plusieurs accents, comme a', a", a", a"" ....,

D'une manière acceptable.

HIST. XII s. Samuel acceptablement el tabernacle serveit, et de vesture lunge fud aturnez, cume cil ki fud à Deu livrez, Rois, p. 8. Un sacrefice appareilla A la deesse Diana, À la troiene maniere, Molt simplement et o preiere; Molt le fist acceptablement En la presence de la gent, BENOIT, Roman de Troie, v. 4273.

† ACCEPTATIF, IVE (a-ksè-pta-tif, ti-v'), adj. Qui a le caractère de l'acceptation. Le texte de la réponse négative ou acceptative de Pie IX, le journal le Temps, 5 oct. 1874, 1o page, 6o col.

ACCESSOIRE. Ajoutez: || 5° Terme de fortification. Défenses accessoires, obstacles artificiels placés sur les abords d'un ouvrage de fortification, pour contraindre les assaillants à s'arrêter sous le feu des défenseurs.

ACCISE. Ajoutez: Que veut dire ce mot «accise?» cela veut dire droit intérieur, comme le mot « excise » veut dire droit de douane, Journ. officiel, 4 juillet 1872, p. 4533, 1o col.

HIST. XII s. Il [le roi] ne doit faire à clerc n'a iglise defeis, Ne tolir rien de lur, mes mettre i pot acceis, Th. le mart. v. 58, édit. HIPPEAU.

+ ACCLIMATEUR (a-kli-ma-teur), s. m. Celui qui acclimate des plantes, des animaux. Le souverain de l'Égypte a honoré de sa visite le Jardin d'acclimatation du bois de Boulogne.... le vice-roi est le premier agronome et le premier acclimateur de son royaume, Monit. univ. 22 juin 1867, p. 799, tre col.

† ACCOINTABLE (a-koin-ta-bl'), adj. Susceptible d'être accointé, abordable.

HIST. xmo s. À luy se tint ung jouvencel Accointable, très gent et bel, Rose, v. 1242. || xve s. Les gentilshommes d'Angleterre sont peu courtois, traittables et accointables, FROISS. Chr. t. IV, c. 61. ||| xvrs. Si estoient les capitaines d'Othon plus accointables et plus gracieux à traicter et parler aux villes et aux hommes privez et particuliers, que n'estoient pas ceulx de Vitellius, AMYOT, Othon, 10. + ACCOINTE (a-koin-t'), s. m. Terme vieilli. Personne avec qui on a des accointances.

liers

HIST. xv s. Cinq maris avoit eu, sans les acointes de costé, les Évang. des Quenouilles, p. 14. † ACCOMMODATION. Ajoutez : || 4° Installation, disposition d'un local pour un objet quelconque. L'accommodation des écoles laisse à désirer, Journ. offic. 7 mars 1872, p. 1611, 3o col. || 5° Terme de linguistique. L'accommodation consiste en ce que le voisinage d'une lettre force la lettre voisine à changer d'une certaine façon, pour rendre la prononciation du mot plus facile, BAUDRY, Gramm. comp. des langues classiques, § 79. Ainsi dans ac-tum qui vient d'ag-ere, le changement du g sonore radical en sourde ca lieu pour en accommoder la prononciation à la sourde t qui suit. Quand l'accommodation assimile complétement la première consonne à la suivante, comme dans ac-cipere pour ad-capere, elle est dite assimilation.

† ACCOMPLISSEUR (a-kon-pli-seur), s. m. Celui qui accomplit.

HIST. xvo s. Ne soies mie solement ensigniere de vertus, mes accomplissieres, Miroir du chrestien, dans POUGENS, Archéol. franç.

+ ACCONIER (a-ko-nié), s. m. Celui qui dirige un accon, sorte de bateau. Un ouvrier acconier, Richard Viaud, demeurant rue Sainte-Françoise, Journ. de Marseille. || Maître d'alléges ou de gabarres, pour le chargement et le déchargement des navires dans le port ou la rade, Pétition d'un marin marseillais.

ACCONVENANCEMENT (a-kon-ve-nan-se-man), s. m. Ancien terme de droit en Bretagne. Synonyme de bail à convenant (voy. BAIL, au Supplément), MÉHEUST, dans Mém. de la Soc. centrale d'agric. 1873, p. 300.

+ ACCOSTAGE (a-ko-sta-j'), s. m. Terme de marine. Action d'accoster. Les ponts de débarquement s'avançaient à perte de vue presque au milieu de la rade, afin de permettre l'accostage des navires d'un grand tirant d'eau, R. LE ROY, Rev. des Deux-Mondes, 15 janv. 1872, p. 449.

ACCOSTÉ. Ajoutez : || 3° Qui a à côté de soi. La chambre d'entrée [du grand collecteur] est assez grande et accostée des cabinets nécessaires à la | achéenne d'Inachus. || Ligue achéenne, confédé- | néité par la fusion. || Acier puddlé, acier qui s'ob

garde des instruments de travail, MAX. DU CAMP, Rev. des Deux-Mondes, 1er juill. 1873, p. 22.

† ACCOUPLAGE (a-kou-pla-j'), s. m. Action d'accoupler. Par accouplage clandestin, SCARR. Virg. VII. Je demande pardon de cet accouplage, J. DE MAISTRE, De l'Eglise gall. II, 9.

ACCOUTREMENT. Ajoutez : - REM. Dans la correspondance de Frédéric avec Voltaire, t. III, p. 17, édit. Beuchot, accoutrement est condamné comme vieilli et hors d'usage: « Pourquoi les Français ressusciteraient-ils de nos jours le langage antique de Marot?... quel plaisir une oreille bien née peutelle trouver à des sons rudes, comme le sont ceux de ces vieux mots onques, prou, accoutrements?» Malgré cette proscription, accoutrement est en plein usage.

ACCRÉDITER. Ajoutez: || 6o Accréditer un négociant auprès d'un autre, lui donner une lettre de crédit, SCHIEBE et ODERMANN, Corresp. comm.

† ACCROCHAGE (a-kro-cha-j'); s. m. Terme d'exploitation houillère. Jonction des galeries de roulage avec les puits d'extraction, où l'on accroche les cuffats. || Chambre d'accrochage, même sens. || Chargeur à l'accrochage, ouvrier occupé à la manœuvre des berlines ou chariots au fond du puits. + ACCROCHE (a-kro-ch'), s. f. Difficultés, retardements qui arrivent en quelque affaire. M. le chancelier peut venir à Lyon pour éviter toutes les accroches qui arriveront s'il n'y est point [dans le procès de Cinq-Mars], RICHELIEU, Lettres, etc. 1642, t. vII, p. 26. Les oppositions à ce décret sont les accroches qui retarderont longtemps notre payement, FURETIÈRE.

† ACCROCHE-PLATS (a-kro-che-pla), s. m. Suspension formée de petites bandes métalliques croisées et terminées en crochet, pour exposer les faïences et porcelaines à plat le long d'un mur.

ACCUEILLIR. Ajoutez: || 4° En Saintonge, accueillir un domestique, se dit pour louer un domestique, faire le marché de louage.

ACCUMULATEUR. Ajoutez : || 2° Engin propre à accumuler la force. Accumulateurs et presses hydrauliques, Journ. offic. 9 sept. 1876, p. 6855, 1o col. ACCUMULER. Ajoutez: - HIST. XIV S. Accumulant mals aus mals (1339), VARIN, Arch. admin. de la ville de Reims, t. II, 2o part. p. 817. || XVIo s. Grosses richesses ainsi accumulées de tant de diverses sortes et manieres (1534), Archives de Besançon, dans Rev. histor. t. 1, p. 128.

+ ACCUSATOIRE (a-ku-za-toi-r'), adj. Qui a le caractère de l'accusation devant un tribunal. Dans les formes de la procédure pénale, il y a deux systèmes: le système accusatoire et le système inquisitorial.... jusqu'au xuo siècle, le système accusatoire a été seul pratiqué, Journ. offic. 14 mai 4870, p. 805, 2o col.

ACCUSER. - REM. Ajoutez: || 2. Accuser réception a été créé par Balzac, d'après GÉNIN, Variat. p. 345.

+ ACENSEUR (a-san-seur), s. m. Terme d'anciennes coutumes. Celui qui a pris une chose à cens, un péage notamment, et qui en perçoit le denier au nom du seigneur péager.

HIST. XVI s. ....Seroit payé à monditseigneur, à ses commis et acenseurs, MANTELLIER, Gloss. Paris, 1869, p. 3.

ACERBITÉ. Ajoutez : - HIST. XVI s. L'acerbité d'icelle loy contre les esclaves, BODIN, République, 1, 5.

+ ACÉTIFIER (a-sé-ti-fi-é), v. a. Terme de chimie. Produire l'acétification, Journ. offic. 31 août 1872, p. 5786, 2o col.

† ACETIMÈTRE (a-sé-ti-me-tr'), s. m. Terme de chimie. Instrument pour reconnaître les sophistications du vinaigre.

- ETYM. Lat. acetum, vinaigre, et mètre, me

sure.

† ACHAINE ou ACHÈNE (a-ke-n'), s. m. Voy. AKÈNE.

+ ACHARS (a-char), s. m. pl. Fruits, légumes, bourgeons confits dans le vinaigre, comme nos cornichons, ou dans d'autres préparations fortement épicées; condiment très-goûté dans l'Archipel Indien, à Maurice, à la Réunion, etc. || On écrit aussi achards. Les achards colorés par le safran, SIMONIN, Voyage à l'île de la Réunion.

ETYM. Persan, atchar, en malais atchar, DEVIC Dict. étym.

+ ACHÉE. Ajoutez: - REM. Le saintongeois dit achet, ver de terre, et le normand aque.

† ACHÉEN, ENNE (a-ché-in, é-n'), adj. || 1° Qui

ration d'États dont Argos était le principal. || 2° Substantivement. Les Achéens, le peuple qui se nomma plus tard les Hellènes. || Particulièrement, les Achéens, les membres de la ligue achéenne.

† ACHĚMÉNIDE (a-ké-mé-ni-d'), adj. Terme d'antiquité. Qui est relatif à la dynastie perse dont Achéménès fut le fondateur. Les monarques achéménides. || S. m. Les Achéménides, les membres de cette famille.

ACHEMINEMENT. Ajoutez: - HIST. XVI s. N'ayant sceu ni entendu que lesdicts soldats se fussent acheminés par mon commandement et ordonnance, et que par adventure l'on ne vous aura pas à la verité fait entendre la modestie de leur acheminement, Lettres missives de Henri IV, à M. le marquis de Villars, 1571, t. 1, p. 26. Le bon acheminement que donnez aux affaires de par de là, ib. au maréchal de Dampville, 1576, t. 1, p. 92.

ACHEMINER. Ajoutez : || 5° Terme de procédure. Mettre en voie de.... M. V.... soutenait qu'il les avait remis [des fonds], à titre de commission, aux personnes qui avaient traité avec la société, et cela dans l'intérêt de celle-ci.... le Tribunal de commerce ne trouva pas que la preuve de cette remise fût faite, et il achemina M. V.... à la faire; au lieu de cela, M. V.... appela du jugement devant la Cour d'appel, Gaz. des Trib. 10-11 janv. 1876, p. 35, 3o col.

† ACHERNAR (a-cher-nar) ou AKARNAR (akar-nar), s. m. Étoile brillante à l'extrémité de la constellation d'Eridan; elle ne se lève jamais sur l'horizon de Paris.

ÉTYM. Arabe, akhir-an-nahr, l'extrémité du

fleuve.

+ ACHEVAGE. Ajoutez: || Il se dit aussi d'autres produits manufacturés, par exemple, des armes. ACHEVÉ. Ajoutez: || 5o Achevé d'imprimer, dont l'impression est terminée. Vous aurez le grand Roman des chevaliers de la gloire, mais qu'il [pourvu qu'il soit achevé d'imprimer, MALH. Lexique, éd. L. LALANNE. Je n'aurais pu faire arriver cette addition en Hollande avant que le livre y fût achevé d'imprimer, J. J. ROUSS. Lett. à Vernet, 29 nov. 1760.

ACHÈVEMENT. HIST. XIII s. Se vous vouloie de tout dire coument Chascuns le fist, ce seroit pour noient, Fait n'en aroie jamais achevement, Les Enfances Ogier, publiées par Scheler, v. 6334. ACHEVER. Ajoutez : || 8° V. n. Achever, prendre fin (emploi vieilli). Si le quatrième [acte] peut commencer chez cette princesse, il n'y peut achever, CORN. 3o discours.

- REM. Pour l'achever de peindre, locution familière qui signifie pour mettre le comble à sa mésaventure, à son désappointement. C'est une phrase toute faite, contre laquelle J. J. Rousseau a péché, disant: « Jugez, madame, comme me « voilà joli garçon: et pour achever de me pein« dre..., Lett. à Mme de Warens, 23 octobre 1737.» Il fallait pour m'achever de peindre. Cette locution est déjà dans Rabelais, comme on peut voir à l'historique.

+ ACHOPPER. - HIST. || xvs. Ajoutez: Ont de fait voulu assoper les aides et octroiz par nous fais ausdis exposens, MANTELLIER, Gloss. Paris, 1869, p. 7.

+ ACHOUR (a-chour), s. m. Nom d'un impôt payé par les indigènes de l'Algérie au gouvernement français.

ETYM. Arabe, achour, dîme, de achar, dix. ACHROMATIQUE. Ajoutez: Achromatique, c'est le nom que j'ai cru devoir donner à des lunettes de nouvelle invention destinées à corriger les aberrations et les couleurs par le moyen de plusieurs substances différentes, J. DE LALANDE, Encycl. méth. mathém. art. Achromatique. || Instrument achromatique, un instrument d'optique dans la composition duquel entrent des substances de pouvoir dispersif différent, tellement combinées que les images produites ne présentent pas les irisations qui, sans cette combinaison, résulteraient de l'aberration de réfrangibilité. || Les objectifs achromatiques sont formés de la juxtaposition d'une lentille convergente de crown-glass et d'une lentille divergente de flint-glass.

† ACHROMATOPSIE (a-kro-ma-to-psie), s. f. Terme de médecine. Défaut de la vue, dit aussi dal tonisme, qui empêche de discerner certaines couleurs.

- ÉTYM. 'A privatif, χρῶμα, couleur, et ὄψις, vue. ACIER. Ajoutez: || 4° Acier fondu, acier naturel

tient par la décarburation de la fonte; on distingue, parmi les aciers puddlés, l'acier de forge, qui s'obtient en coulant la fonte dans des fourneaux où réagissent l'air et les oxydes formés, et l'acier Bessemer, qu'on prépare en faisant traverser la fonte en fusion par un courant d'air dans des appareils spéciaux. || Acier de cémentation, celui qu'on obtient en chauffant le fer au contact du charbon; on dit qu'un acier de cémentation est à une, deux ou trois marques, quand, après la cémentation, il a été mis en trousses, soudé et corroyé une, deux ou trois fois. || Acier ferreux, celui qui conserve des veines de fer après la cémentation. || Acier naturel, celui qu'on extrait de minerais spéciaux dans les forges catalanes. || Acier poule, voy. Poule, no 14.

+ ACIERAGE (a-sié-ra-j'), s. m. Action de déposer une couche d'acier à la surface d'un autre métal. L'aciérage des cuivres, Journ. offic. 11 sept. 1872, p. 5955, 2o col.

† ACINÉTIENS (a-si-né-tiin), s. m. pl. Animaux qui, dans leur jeune âge, sont libres et pourvus d'organes de locomotion, mais qui, adultes, restent immobiles, fixés à des corps étrangers, et sont munis de suçoirs.

ΕΤΥΜ. Ἀκίνητος, immobile, de &, privatif, et κινεῖν, mouvoir.

† ACME (a-kmé), s. f. Terme de médecine. Le plus haut point d'une maladie. Une maladie en son acmé. Après avoir atteint son acmé à la fin de mai, elle [la peste en Mésopotamie] déclinera en juin et disparaîtra de la Mésopotamie en juillet, THOLOZAN, Acad. des sc. Compt. rend. t. LXXXII, p. 1421.

ΕΤΥΜ. Ἀκμὴ, le plus haut point d'un développement.

† ACNÉ (a-kné), s. f. Terme de médecine. Pustules isolées, acuminées, qui se développent à la face, et aussi sur les régions sternale et scapulaire; cette maladie est dite aussi couperose.

– ΕΤΥΜ. Ἀκνὴ est une faute de copiste dans Aétius, pour ἀκμὴ, efflorescence; cette faute de copiste a pris pied dans le langage médical. Il y a d'autres exemples de ces méprises (voy. COLLIMATION).

+ ACOMPARER (a-kon-pa-ré), v. a. Terme vieilli. Comparer. Qu'est-ce que cette vie que l'Écriture acompare à un vent, à une nuée? MICHEL LE FAUCHEUR, Sermons sur divers textes, t. 1, (1660).

+ ACOMPTE. Ajoutez: - REM. L'Académie (voy. COMPTE, no 1) écrit à-compte en deux mots, sans accord au pluriel: des à-compte; et c'est ainsi qu'écriront ceux qui se conforment scrupuleusement à son usage. Mais ceux qui, comme J. J. Rousseau, écriront acompte en un seul mot, mettront I's au pluriel: des acomptes.

+ ACOULURE (a-kou-lu-r'), s. f. Dans l'exploitation du bois de flottage, nom donné à de petites mises ou portions de 0,14 environ qui entrent dans un coupon, Mém. de la Société centrale d'agriculture, 1873, p. 266.

+ A-COUP. Ajoutez: A propos, William, lui cria-t-elle, vous trottez mal, vous n'avez pas la main fine, et il en résulte des à-coup qui vous donnent mauvaise grâce, CHERBULIEZ, Rev. des Deux-Mondes, 15 janv. 1875, p. 282.

+ ACOUSTICIEN (a-kou-sti-siin), s. m. Physicien qui s'occupe de l'acoustique. M. Böhmer regrette que son écrit n'ait pas subi le contrôle approfondi d'un acousticien, Romania, juill.-oct. 1875, p. 504.

ACQUÊT. REM. Ajoutez: Le Code civil emploie acquêt au singulier en parlant d'immeubles acquis pendant le mariage: Tout immeuble est réputé acquêt de communauté, s'il n'est prouvé que l'un des époux en avait la propriété ou possession légale antérieurement au mariage, ou qu'il lui est échu depuis à titre de succession ou donation, art. 1402.

ACQUIESCER. Ajoutez: - REM. La Cour de cassation, dans plusieurs de ses arrêts, donne à acquiescer un emploi actif. Attendu que cette décision... n'avait pas été acquiescée, Arrêt du 7 février 1876 (présidence de M. de Vienne). Cet emploi ne se justifie ni par l'historique, où acquiescer n'est jamais actif, ni par le latin, où acquiescere est absolument neutre.

† ACQUISITIF, IVE (a-ki-zi-tif, ti-v'), adj. Qui a la propriété d'acquérir. Quelle doit être la durée de la possession.... pour être véritablement acquisitive de la propriété du nom? D'HERBELOT, avocat ACQUIT. Ajoutez : || 4° Terme juridique. Sentence d'acquit, ordonnance d'acquit, sentence, ordonnance d'acquittement. Si l'accusé est déclaré non coupable, le président prononce qu'il est acquitté de l'accusation... cette ordonnance est appelée ordonnance d'acquit, BOURGUIGNON (1810), Manuel d'instruction criminelle.

est relatif aux Achéens, à l'Achaïe. La dynastie | ou de cémentation dont on a augmenté l'homogé- | général, dans Gaz. des Trib. 4 juin 1870. || En droit, on divise la prescription en acquisitive ou usuca-rel pour mesurer les intensités des effets photo-fixes auraient été dépourvus de sens à l'origine, si pion et en libératrice.

† ACQUITTABLE (a-ki-ta-bl'), adj. Qui peut, qui doit être acquitté, payé. Payer une contribution de vingt-cinq millions acquittables en argent, ou en lettres de change, THIERS, Hist. Cons. et Emp. xxvi.

HIST. XVI s. Chalan menant denrées acquitables [tenues d'acquitter, de payer péage], MANTELLIER, Glossaire, Paris, 1869, p. 4.

ACQUITTÉ. Ajoutez: || 3° Qui a acquitté les droits de douane. Cafés acquittés, la Patrie, 25 mars 1872. || A l'acquitté, après avoir acquitté les droits de douane, par opposition à à l'entrepôt.

† ACRAUX (a-krô), s. m. pl. Angles d'un harpon. On l'assaille [l'hippopotame] avec plusieurs barques jointes ensemble, et on le frappe avec des harpons de fer, dont quelques-uns ont des angles ou des acraux, BUFF. Hist. natur. Suppl. t. vI, p. 189. † ACRIDINE (a-kri-di-n'), s. f. Terme de chimie. Base azotée (C12 Ho Az) qu'on trouve dans les huiles lourdes de goudron, qui irrite les membranes muqueuses, et, respirée, provoque des éternuments violents.

† ACROBATIE (a-kro-ba-sie), s. f. Exercice de l'acrobate. Passer des tours de prestidigitation aux tours de gymnastique et d'acrobatie..., Gaz. des Trib. 22 janv. 1876, p. 75, 3o col.

† ACROBATIQUE. Ajoutez : || 2° Qui a rapport aux acrobates. Exercices acrobatiques.

† ACROCEPHALE (a-kro-sé-fa-l'), adj. Terme d'anthropologie. Qui a la tête en pointe vers le sommet. Crâne acrocéphale.

– ΕΤΥΜ. Ἄκρος, en pointe, et κεφαλὴ, tête.

† ACROLOGIQUE (a-kro-lo-ji-k'), adj. Terme de grammaire générale. Qui appartient au commencement d'un mot. Presque chaque figure [dans l'écriture mexicaine répondit phonétiquement au son initial ou dominant offert par le nom de cette figure; c'est ce qu'on a qualifié de syllabisme acrologique, A. MAURY, De l'origine de l'écriture, Journ. des savants, août 1875, p. 472.

– ΕΤΥΜ. Ἄκρος, extrême, initial, et λόγος, dis

cours.

† ACROMION. Ajoutez : - HIST. XVI s. L'acromion, lequel ladite espine [de l'omoplate] constitue de son extrémité, PARÉ, VI, 19.

ACRONYQUE. Modifiez ainsi : Se dit du lever d'une étoile au-dessus de l'horizon ou de son coucher, quand le soleil se couche. Lever ou coucher acronyque est opposé à lever ou coucher cosmique, qui a lieu quand le soleil se lève. L'un est le lever ou le coucher du matin, l'autre le lever ou le coucher du soir.

†ACTER (a-kté), v. a. Prendre acte, en parlant de procédure, de protocole. M. le baron Jomini propose de ne consigner dans les protocoles que les points sur lesquels la conférence sera d'accord et de ne pas acter les divergences, Confér. de Bruxelles, 1874, Protocole n° 1, dans Journ. offic. 30 octobre 1874, p. 7275, 1re col. M. le géné ral de Voigts-Rhetz demande qu'il soit acté au protocole que le bombardement étant un des moyens les plus efficaces.... ib. dans Journ. offic. 1er nov. 1874, p. 7310, 3o col.

graphiques des différents rayons du spectre. ΕΤΥΜ. ̓Ακτὶν, rayon, et μέτρον, mesure. † ACTINOMÉTRIE (a-kti-no-mé-trie), s. f. Terme de physique. Emploi de l'actinomètre. || Mesure de

l'intensité de la radiation lumineuse.

ÉTYM. Voy. ACTINOMÈTRE.

† ACTINOMÉTRIQUE (a-kti-no-mé-tri-k'), adj. Qui a rapport à l'actinométrie. Mesures actinométriques au sommet du mont Blanc, J. VIOLLE, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXXXII, р. 662.

ACTION. || 11° Ajoutez: Les listes de signataires qui nous sont restées des différentes séances ou actions [du concile de Chalcédoine], AMÉDÉE THIERRY, Rev. des Deux-Mondes, 1er mars 1872, p. 68. La séance annoncée pour le lendemain 9 octobre n'eut pas lieu, mais il se tint le 10, dans la même église de Sainte-Euphémie, une seconde action, où les magistrats présidèrent, ID. ib. p. 78. || 15° Ajoutez : || En termes de mécanique, quantité d'action, le produit de la masse d'un corps par sa vitesse, se nomme actuellement de préférence quantité de mouvement. || Principe de la moindre action, principe découvert par Maupertuis, en vertu duquel les changements qui ont lieu dans l'état d'un corps se font avec la quantité d'action la moindre qu'il est possible. || 16° Ajoutez: || Cheval qui a de belles actions, celui dont les mouvements sont vigoureux en même temps que gracieux et relevés. || 17° Terme d'artillerie. En action, commandement qui détermine l'exécution des premiers mouvements de la charge d'une bouche à feu.

† ACTIONISTE (a-ksio-ni-st'), s. m. La personne que nous nommons aujourd'hui actionnaire. Je me trouve depuis trois ans, moi et mes confrères les actionistes [il avait des actions d'une compagnie qui finit par faire banqueroute] dans le cas de la définition que le merveilleux écuyer de don Quichotte faisait d'un chevalier errant, toujours prêt à étre empereur, ou roué de coups de bâton, J. B. ROuss. Lett. à Boutet, 26 déc. 1730.

† ACTIONNEL, ELLE (a-ksio-nèl, nè-l'), adj. Qui a rapport à l'action. Selon que les substantifs génériques servent à dénommer les êtres de ces trois genres [substance, mode, action], ils prennent l'un de ces trois noms, appellatifs, abstractifs, actionnels, GIRARD, Princ. langue franç. 5o disc.

ACTIONNER. Ajoutez: || 2° Mettre en mouvement. Dans les villes, elle sla vapeur] alimente les réservoirs d'eau, elle actionne des pompes à incendie, Rev. des Deux-Mondes, 1er août 1872, p. 548.

+ ACTIVER. - HIST. XVI s. Une parole active l'autre, OUDIN, Dict. Cet exemple prouve que activer n'est point un néologisme, comme on dit.

l'a

† ACTUAIRE (aktu-ê-r'), s. m. Néologisme. Mathématicien chargé de contrôler, d'après le calcul des probabilités, les bases des contrats viagers ou d'assurances. Il existe en Angleterre, depuis longtemps, une société appelée Institute of Actuaries dont le but est de favoriser le développement des sciences financières.... les travaux des actuaires anglais ont jeté une vive lumière sur les questions financières en général, et notamment sur les opérations viagères, Journ. des actuaires français, t. 1o, no 1, janv. 1872, Préface.... qu'il ne pouvait se libérer, suivant les avis écrits de la compagnie [d'assurances sur la vie], que contre une traite ti

ACTIF. || 11o Ajoutez: En un sens plus géné-rée de Londres par l'actuaire, secrétaire gérant ral, l'actif est l'ensemble de ce que l'on possède, de la compagnie, qu'en... Jugem. du trib. civ. de le total de ce dont on est propriétaire, y compris

les créances.

† ACTINIDIENS (a-kti-ni-diin), s. m. pl. Famille de polypes, à corps mou, à tentacules nombreux, se reproduisant presque tous par séparation; les actinies en sont le type.

ΕΤΥΜ. Ἀκτὶν, rayon.

† ACTINIQUE (a-kti-ni-k'), adj. Qui a rapport aux rayons de lumière.

† ACTINISME (a-kti-ni-sm'), s. m. || 1° Étude sur les rayons. || 2° Abusivement, action motrice attribuée aux rayons lumineux. Fresnel tenta de faire produire à un faisceau lumineux du mouvement d'ensemble; le docteur Récamier reprit après lui, vers 1850, des essais sur l'actinisme de la lumière, LEDIEU, Ácad. des sc. Comptes rendus, t. LXXXII,

p. 1241.

– ΕΤΥΜ. Ἀκτὶν, rayon.

† ACTINOMÈTRE (a-kti-no-me-tr'), s. m. Terme

Rouen, 2o ch., du 6 juin; Gaz. des Trib. 18 oct. 1872, p. 1022, 1o col. Les compagnies ont trop souvent à leur service des calculateurs ou actuaires très-ignorants et qui allongent à plaisir leur travail en faisant leurs calculs avec deux fois trop de chiffres, H. LAURENT, la Réforme économique, t. 1o, 2o livr. p. 121.

ÉTYM. Mot formé d'après l'angl. actuary, du lat. du moyen âge actuarius, greffier, de actum, supin de agere, agir (voy. ce mot).

+ ACTUALISER (a-ktu-a-li-zé), v. a. Rendre actuel, effectuer.

ADAPTATION. Ajoutez: La plupart des choses dont on se fait tant d'honneur, n'est souvent qu'un petit tour qu'on donne à la matière, un sens d'adaptation, un peu de couleur et de broderie, un style châtié, Anti-menagiana, p. 205. || 2° On entend par adaptation, en linguistique, une théorie nouvelle du philologue allemand Ludwig, suivant

de physique. Instrument inventé par M. Becque- | laquelle les démonstratifs qui ont fourni les suf

bien que les suffixes tant formatifs que personnels ou casuels n'auraient pris qu'après leur adjonction à la racine ou au thème et par une répartition successive des formes, les sens qu'ils ont dans les paradigmes de nos grammaires.

ADAPTER. - HIST. Ajoutez: XIV S. L'odor de ta boche en tel guise Sera come l'odor de pomes; Et nous cete odor adaptomes Tot plainement à la doctrine, MACÉ, Bible en vers, fo 118, 1re col.

† ADDENDA (a-ddin-da), s. m. || 1° Il se dit des additions que l'on inscrit à la fin d'un livre. Un addenda, comme on dit un errata. || Au plur. Des addenda. || 2° Il se dit aussi d'un livre entier. Quicherat a publié sous le titre d'Addenda aux lexiques latins un recueil de plus de sept mille mots qui ne se trouvaient pas dans les dictionnaires antérieurs.

ÉTYM. Lat. addenda, choses devant être ajoutées, de addere, ajouter.

ADDITION. Ajoutez : || 5° Chez les restaurateurs, on appelle addition, ce qu'on nommait autrefois la carte, la carte à payer; c'est une assez mauvaise locution.

ADDUCTION. Ajoutez: || 2o Action d'amener. La grande entreprise de l'adduction à Nîmes des eaux du Rhône, Courrier du Gard, dans le Siècle, 27 août 1874.

† ADÈNE (a-de-n'), s. f. Arbrisseau grimpant d'Arabie, adenia venenata.

ÉTYM. Arabe, aden, DEVIC, Dict. étym.

† ADERNE (a-dèr-n'), s. f. Nom, dans la LoireInférieure, de l'espace où l'on soumet l'eau des marais salants à l'action du soleil et du vent, les Primes d'honneur, Paris, 1853, p. 138. || Partie d'un marais salant, compartiment qui termine la série des chauffoirs, Enquête sur les sels, 1868, t. 1, p. 509.

ADHÉRENT. - HIST. Ajoutez : xiv s. Les amis dudit Perressons.... et pluseurs autres leurs complices banniz, et autres leurs adherens (1346), VARIN, Archives administr. de la ville de Reims, t. II, 2o part. p. 1021.

ADHÉRER. - HIST. || XVI S. Ajoutez: Le roy Henri, estant amoureux de Anne de Boulen qui ne vouloit adherer à luy sans estre sa femme, se fit croire que le pape n'avoit peu dispenser ce premier mariage [avec Catherine d'Aragon], et qu'estant le mariage nul, il pouvoit se marier autre part, GUY COQUILLE, Dialogue sur les misères de la France, Œuvres, éd. 1666, t. 1, p. 273.

+ ADHÉRITANCE (a-dé-ri-tan-s'), s. f. Ancien terme de droit. Action d'appeler à un héritage. Et déclarons nulles et de nul effet toutes les exécutions, main-assises, mises de fait, dehéritances, adhéritances.... Edit,

Rdit

avril

1675.

+ AD HOMINEM. Ajoutez: || Cet argument consiste surtout à retourner contre l'adversaire ses propres assertions, concessions ou actions.

† ADIABATIQUE (a-di-a-ba-ti-k'), adj. Terme dé thermodynamique. Qui a rapport à l'adiabatisme. Courbes adiabatiques, A. LEDIEU, Acad. des sc. Compt. rend. t. LXXXI, p. 931. || La détente adiabatique d'un gaz est la détente pendant laquelle il ne reçoit ni ne communique aux corps voisins aucune quantité de chaleur.

ÉTYM. VOY. ADIABATISME.

+ ADIABATIQUEMENT (a-di-a-ba-ti-ke-man), adv. D'une manière adiabatique. Dans la machine sans chemise, la vapeur se détend adiabatiquement, LEDIEU, Acad. des pc. Compt. rend. t. LXXXII, p. 599.

+ ADIABATISME (a-di-a-ba-ti-sm'), s. m. Terme de thermodynamique. État d'un gaz qui ne communique ni ne reçoit aucune quantité de chaleur. Cette règle est fondée sur l'hypothèse de l'adiabatisme des parois du cylindre, A. LEDIEU, Acad des sc. Comptes rend. t. LXXXI, p. 928.

ΕΤΥΜ. Ἀδιάβατος, impénétrable, de a privatif, et διαβαίνω, traverser (voy. DIABASE OU DIABÈTE).

† À DIEU-VA. Ajoutez: Au beau milieu d'un acte, il [Sardoul sait changer tout à coup sa voilure et virer de bord avec un art infini: "A Dieuva! » comme disent les matelots, ALPH. DAUDET Journ. offic. 18 mai 1874, p. 3340, 2o col.

ADIRER. ETYM. Ajoutons cet exemple-ci, qui paraît bien prouver que l'étymologie est à dire [ils Firent les aveirs amasser, Et ensemble tot ajoster; N'ot si hardiz en tot l'enpire, Qui riens en osast fere à dire, BENOÎT DE STE-MORE, Roman de Troie, v. 26127.

ADJUDANT. Ajoutez: || 4o Un des noms de l'ar

gilah ou cigogne à sac (voy. ARGILAH, au Sup-ractère adultérin. La reconnaissance de l'adultéri-coup occupé d'aérothérapie, ROCHARD, Projet de plément), Journ. offic. 18 mars 1874, p. 2094, 2a col.

ADJURER. - HIST. Ajoutez: XIV S. Contestari, ajurer, ESCALLIER, Vocabul. latin-franç.

† ADJUVANT. Ajoutez: || 3° S. m. Adjuvant, le premier pâtre qui aide le chef de la vacherie ou vacher (dans le Puy-de-Dôme), les Primes d'honneur, p. 446, Paris, 1874.

+ ADJUVAT (a-dju-va), s. m. Néologisme. Fonction d'aide, dans le langage de l'enseignement médical et de la clinique. Compétiteurs qui avaient tous passé par la forte école de l'internat, et le plus grand nombre par celle de l'adjuvat et du prosectorat, D' RICHET, Journ. offic. 7 sept. 1875, p. 7634, 1 col.

ÉTYM. Lat. adjuvare, aider (voy. AIDER). ADMINISTRÉ, ÉE. Ajoutez: || 5° Terme juridique. Enquête administrée, enquête ordonnée par la justice. Attendu que les enquêtes administrées n'ont pas établi que la compagnie du chemin de fer pût être déclarée directement responsable de l'accident, Gaz. des Trib. 14-15 sept. 1874, p. 883, tre col.

ADMIRATEUR. Ajoutez: - REM. Michaud a signé l'Admireur deux lettres, peu admiratives d'ailleurs, qu'il a adressées à Mme de Staël, dans le Journal des Débats, 4 et 9 janv. 1803. Ce néologisme n'a pas passé dans la langue.

ADMISSIBLE. Ajoutez : - HIST. XVI s. Disant qu'il ne sçait lire ni escripre, au mains [moins beaucoup, et que partant il n'est admissible audit estat d'eschevin, Rec. des monum. inédits de l'hist. du tiers état, t. Iv, p. 382.

+ ADMONITEUR. Ajoutez : - REM. Voltaire, avant Chateaubriand, s'est servi d'admoniteur: Il [Bertrand du Guesclin] fait à la fois le rôle de protecteur d'Henri, d'admoniteur de don Pèdre, d'ambassadeur de France et de général, Lett. d'Argental, 29 juin 1764.

† ADOBE (a-do-b'), s. m. Nom, au Mexique, d'une construction composée de lattes et de terre. Ces fils de vieux Castillans qui passaient mollement leurs jours à l'ombre des murs d'adobe du corps de garde où s'abritait leur sieste, TH. BENTZON, Rev. des Deux-Mondes, 1er sept. 1876, p. 163.

+ ADON (a-don), s. m. S'est dit pour Adonis. Ce bel Adon était le nain du roi, LA FONT. Joc.

- HIST. XVI S. En beauté c'est un Adon; En amour un Cupidon, DE BRACH, Œuvr. t. II, p. 46.

+ ADONAŤ (a-do-na-i), s. m. Un des noms de Dieu dans la Bible.

† ADONIDE (a-do-ni-d'), s. f. Genre de plantes de la famille des renonculacées. L'adonide goutte de sang.... Journ. offic. 10 sept. 1875, p. 7735, 2o col.

- ETYM. Ainsi nommée par Linné en souvenir de la fleur couleur de sang que, selon Ovide (Metam. x, 735), Vénus fit naître du sang d'Adonis.

nité des enfants, Arrêt de la Cour impériale de
Paris, 4o ch. 14 mai 1870, dans Gaz. des Trib.
du 29.

ADVERBE. - HIST. Ajoutez: || XVIo s. L'adverbe
c'est un mot sans nombre qui est adjoinct à un
autre, RAMUS, dans LIVET, Gramm. franç. p. 232.

† ADVERS, ERSE (ad-vêr, vèr-s'), adj. Opposé. Une polémique engagée entre journaux défenseurs de candidats advers.... Gaz. des Trib. 6 mars 1875, p. 229, 4o col. Il y a en lui [C. Durand, peintre] un mélange de deux qualités adverses, la sincérité et le chic, E. BERGERAT, Journ. offic 17 nov. 1874, p. 7674, 2o col.

ÉTYM. Voy. ADVERSE. Il n'est pas mauvais de restituer la forme masculine advers et surtout de tirer advers ou adverse des emplois restreints où ils sont confinés.

+ ADVERSATIVEMENT (ad-vèr-sa-ti-ve-man), adv. En qualité de partie adverse. Nous trouvons dans le Droit.... la femme mariée, qui entame, adversativement à son mari, une instance de référé, peut être autorisée à ester en justice par le juge du référé, Avranchin, 18 avr. 1875.

† ADVERTANCE (ad-ver-tan-s'), s. f. Action de tourner l'esprit vers un objet. || S'est dit, dans les débats des casuistes, de l'attention que le pécheur, en péchant, porte à son péché. Vous [jésuites prétendez qu'il faut distinguer si c'est sans sa faute ou par sa faute qu'il [le pécheur] n'a point eu cette advertance actuelle du mal qu'il faisait; et c'est ce que vous exprimez quelquefois en ces autres termes: si cette inadvertance a été l'effet d'une ignorance invincible et involontaire, ou d'une ignorance vincible et volontaire; dans le second cas, c'est-à-dire si ce manquement d'advertance actuelle sur la malice de cette action est arrivée par sa faute.. ANT. ARNAULD. 5o denonciation, x (Œuvr. Lausanne, 1780, p. 355) (Arnauld, qui a fait ce mot, l'écrit advertence).

création d'un hôpital sur l'eau.

† ÆSTHÉSIOMÈTRE, VOY. ESTHÉSIOMÈTRE, au Supplément.

† A-FAUX (a-fo), s. m. Nature de ce qui est à faux. Ces petites inventions d'intérêt médiocre, ces détournements, ces contorsions, cet à-faux de l'esprit et du cœur qui fait le fond des œuvres légères, K. STEEN, Journ. offic. 24 janv. 1875, p. 640, 1re col.

- ETYM. À, et faux (voy. FAUX, I, n° 26). AFFAIRE. Ajoutez: || 25° Agent d'affaires, voy. AGENT, no 2. || 26° Populairement. Avoir son affaire, être tué, et aussi être ivre mort.

REM. Ajoutez: || 2. C'est affaire à vous, s'est dit quelquefois pour : c'est à faire à vous, voy FAIRE, n° 68.

AFFAIRÉ. - Ajoutez : || Affairé de, occupé à, qui fait une affaire de.... Faites-moi la faveur de croire que je suis l'homme du monde le moins affairé d'argent et le plus ennemi de toutes sortes d'affaires, BALZAC, Lettr. inédites, cxxxiv, éd. Tamizey Larroque.

† AFFAIREMENT (a-fê-re-man), s. m. Néologisme. État d'une personne affairée. Cet impassible personnage allait et venait avec son affairement habituel, mais rien ne dénonçait en lui une préoccupation inaccoutumée, J. VERNE, De la terre à la lune, 26, dans Journ. des Débats, 14 oct. 1865. AFFAMER. HIST. Ajoutez: XII s.... Li castiaus ne puet Estre affamés en nule guise; Por nient ont la ville assise [assiégée], Perceval le Gallois, v. 3766

AFFECTÉ. Ajoutez: || 6o Terme d'algèbre. Équation affectée, par opposition à équation pure, équation renfermant diverses puissances de l'inconnue; locution en usage au xvn siècle, introduite par Viète, et aujourd'hui inusitée.

AFFECTER. Ajoutez: || 11° Terme de finances. Affecter une somme à un payement, à un service,

HIST. XVI s. Tout soing curieux autour des la destiner à ce payement, à ce service.

richesses sent son avarice; leur dispensation
mesme et la liberalité trop ordonnée et artificielle,
elles ne valent pas une advertence et solicitude
penible, MONT. IV, 79.

ÉTYM. VOY. INADVERTANCE.
† AÈDE (a-è-d'), s. m. Terme d'antiquité grec-
que. Chantre, poëte. La lyre dorienne elle-même
a des cordes que n'a point effleurées la main de
l'aède épique, A. BOUCHÉ-LECLERQ, Rev. polit. et
litt. 20 mars 1875.

ΕΤΥΜ. Ἀοιδὸς, chantre, de ἀείδω, chanter.
+ AÉRATEUR (a-é-ra-teur), adj. Grenier aéra-
teur, voy. GRENIER.

† AERHYDRIQUE (a-èr-i-dri-k'), adj. Qui agit
par l'air et l'eau. Peut-être trouverait-on un re-
mède efficace au mal en maintenant les galeries
sous pression normale, même un peu forte, par
des injections d'air comprimé et des écluses aer-
hydriques comme dans certains travaux de tun-
nels ou de galeries formées sous l'eau, H. DE PAR-
VILLE, Journ. offic. 13 fév. 1876, p. 1199, 3o col.
Soufflerie aerhydrique, ventilation pour forges

† ADONIE (a-do-nie), s. f. Terme d'antiquité. Fête d'Adonis. Là était le grand temple de la cité sainte [Byblos], le sanctuaire de Balaath et d'Adonis, que les pèlerins apercevaient de la mer et où se passaient les cérémonies et les spectacles et hauts fourneaux, produite directement par

des adonies, JULES SOURY, la Phénicie, Rev. des Deux-Mondes, 15 déc. 1875, p. 799.

ADOSSÉ. Ajo Ajoutez : || 4° En termes de banque, appuyé. La sécurité des billets de banque est adossée à d'autres garanties, WOLOWSKI, Journ. offic. 14 juill. 1874, p. 4828, 3o col.

ADOUCIR. HIST. Ajoutez : || XII° s. Ainceis [Guillaume le Conquérant] lor [aux seigneurs anglais] fait dire et semundre Qu'à lui viengent en bonne pais, Senz crieme nule et senz esmais: Eissi's [ainsi les] adoucist e apele, BENOÎT, Chronique, t. II, p. 218, v. 37660.

ADOUÉ. Ajoutez: || 2° Se dit en Saintonge d'un homme et d'une femme qui vivent maritalement sans être mariés. Ils ne sont qu'adoués.

† ADSCRIT, ITE (ad-skri, skri-t'), adj. Terme de grammaire. Écrit à côté. L'n avec un iota adscrit. ÉTYM. Lat. adscriptus, de ad, à, et scriptus,

écrit.

+ ADULTÉRATEUR (a-dul-té-ra-teur), s. m. Celui qui adultère, falsifie, frelate les marchandises, - HIST. XVI° S. Marchands usuriers, faulsaires, billonneurs, adulterateurs de marchandises, RAB. IV, 46.

ADULTÉRIN. Ajoutez: || 2° Qui a rapport à l'adultère. Les grandes différences entre des frères, des sœurs, peuvent quelquefois être attribuées à des causes adultérines.

† ADULTÉRINITE (a-dul-té-ri-ni-té), s. f. Ca

la vapeur.... Alm. Didot-Bottin, 1875, p. 1465,

4.o col.

-ÉTYM. Lat. aer, air, et ὕδωρ, eau.

AÉRIEN. HIST. Ajoutez: XII° S. Par tant ke des aerienes poesteiz [les démons] vient la flame d'envie encontre la netteit [netteté, pureté].... li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 352.

+ AÉROBIE (a-é-ro-bie), adj. Se dit des infusoires
qui ont besoin de l'air atmosphérique pour vivre.
Oui, il existe des êtres vivant sans air, des anaé-
robies, en opposition avec les aérobies, PASTEUR,
Journ. offic. 25 févr. 1875, p. 1456, 2o col.

ΕΤΥΜ. Ἀὴρ, air, et βίος, vie.
† AÉRONAVAL, ALE (a-é-ro-na-val, va-l'), adj.
Destiné à la navigation dans l'air. Machine aéro-
navale.

ΕΤΥΜ. Ἀὴρ, air, et naval.
+ AÉRONEF (a-é-ro-nèf), s. f. Machine destinée à
la navigation aérienne. Une aéronef.

– ΕΤΥΜ. Αὴρ, air, et nef.
+ AÉROPHORE. Ajoutez: || S. m. Engin qui porte
l'air dans les mines, dans les cloches à plon-

geur, etc.

† AÉROPHYTE (a-é-ro-fi-t'), adj. Qui vit dans
l'air, par opposition à hydrophyte, en parlant des
plantes. || Substantivement, une aérophyte.
ΕΤΥΜ. Ἀὴρ, air, et φυτὸν, plante.

+ AÉROTHÉRAPIE (a-é-ro-té-ra-pie), s. f. Traite-
ment par l'air. Un savant ingénieur qui s'est beau-

AFFECTIF. Ajoutez: || 3° Qui est disposé à l'affection. Comment se peut-il faire que je sente ces choses, moi qui suis le plus affectif du monde? ST FRANÇOIS DE SALES, Introd. à la vie dévote. Si elles [les filles] sont d'une humeur affective, elles doivent changer l'amour qu'elles ont pour ellesmêmes et pour les créatures, à aimer Dieu de tout leur cœur, JACQUELINE PASCAL, dans COUSIN, Jacqueline Pascal, p. 313, 1845.

+ AFFECTIONNÉMENT. Ajoutez: La dévotion n'est autre chose qu'une agilité et vivacité spirituelle, par le moyen de laquelle la charité fait les actions en nous, ou nous par elle, promptement et affectionnément, ST FRANÇOIS DE SALES, Introd. à la vie dévote, 1, 1 (1641).

AFFECTUEUSEMENT. Ajoutez: - REM. Vaugelas, dans la préface de ses Remarques, met affectueusement au nombre des mots qui ne sont pas encore absolument condamnés ni généralement approuvés. Dans ses Nouvelles remarques, éd. 1690, in-12, p. 504, il dit d'une manière plus affirmative: « Affectueusement, que tant de gens disent et écrivent, ne vaut rien, non plus qu'affectionnément, qui est pourtant moins mauvais que l'autre. >>> Qui pourrait dire pourquoi Vaugelas condamnait ce mot que tant de gens disaient et écrivaient? Le fait est que affectueusement est toujours du bon usage; affectionnément est bien moins usité.

+ AFFECTUOSITÉ (a-fè-ktu-ô-zi-té), s. f. Caractère affectueux. Colombe, elle [une dame nommée Colombe] ne l'est guère ni par la douceur de la voix, ni par l'affectuosité..., ALPH. DAUDET, Journ. offic. 25 sept. 1876, p. 7174, 1re col.

+ AFFENAGE. Ajoutez: || 2° Tenant un affenage, c'est à Narbonne, le logeur de chevaux et voitures marchand de fourrages.

† AFFENOIR (a-fe-noir), s. m. Ouverture par laquelle on fait passer le fourrage du grenier à foin dans l'écurie à travers la voûte ou le plafond de cette dernière (Drôme).

ÉTYM. À, et lat. fenum, foin.

† AFFIDENT, AFFIDENTE (a-fi-dan, dan-t'), s. m. et f. Confident, confidente, familier, familière. Elle avait l'art de dissimuler si naturellement, qu'il était impossible de pénétrer ses pensées, et que ses plus secrètes affidentes ne surent rien de ses inclinations naissantes, FLÉCH. Grands jours, p. 15.

ÉTYM. Mot fait avec la préposition à sur le modèle de confident. AFFILÉ. Ajoutez: - HIST. xvs. Sa langue n'est pas bien afilée, Rev. crit. 5o année, 2o sem. p. 405 + AFFROUER (a-frou-é), v. a. Se dit, dans la Charente-Inférieure, de l'action, quand le charbon est fait, d'y jeter environ 120 litres d'eau, de le couvrir de 12 à 15 centimètres de terre, et de le laisser refroidir pendant 8 jours en hiver et 4 jours + AGGLOMÉRATIF, IVE (a-glo-mé-ra-tif, ti-v'), en été, les Primes d'honn. Paris, 1873, p. 275.

AFFILIATION. Ajoutez : || 4o Dans le moyen âge, espèce d'adoption dont l'effet principal était de donner à l'affilié le droit de succéder aux biens de l'affiliant.

† AFFIN (a-fin), s. m. Terme de droit. L'affinité proprement dite est le rapport qu'il y a entre l'un des conjoints par mariage et les parents de l'autre conjoint; selon cette définition, tous les parents du mari sont les affins de sa femme, et tous les parents de la femme sont les affins du mari; pareillement, j'ai pour affins les maris de mes parentes et les femmes de mes parents, POTHIER, Contr. de mar. n° 150. || On dit plus souvent aujourd'hui les alliés.

AFFINAGE. Ajoutez : || 7° Affinage du verre, opération qui a pour but de rendre le verre homogène et d'en expulser autant que possible les bulles de gaz qui se produisent en abondance au moment de sa formation et qui persistent dans la masse vitreuse, alors même que les réactions chimiques paraissent accomplies. || 8° Affinage de la fonte, opération par laquelle on transforme la fonte

en fer.

AFFINITÉ. - HIST. Ajoutez: || XVI s. Affin que la connaissance d'elles [voyelles] soit plus aisée, j'ay avizé de les peindre et leur bailler leurs noms selon leur puissance et de les ordonner selon leur affinité, MAIGRET, dans LIVET, la Gramm. franç. p. 66.

† AFFION (af-fi-on), s. m. Ancien terme de pharmacie. Électuaire à base d'opium.

ETYM. Arabe, afioūn, qui représente le grec όπιον, opium.

AFFIQUET. - HIST. Ajoutez: XIII S. Monile, afiquet, CHASSANT, Petit vocab. latin-franç. p. 44.

+ AFFIRMATEUR, TRICE (a-fir-ma-teur, tri-s'), adj. Qui affirme. Un pouvoir spécialement affirmateur des droits individuels, le Temps, 15 avr. 1876, 2o p. 3o col.

AFFIRMATION. - HIST. Ajoutez: XII s. En ceste chose, se je trove appareilhiet lo cuer de ta dilection, ge ne travailherai pas en l'affermation, Li Dial. Grég. lo pape, 1876, p. 203.

AFFIRMER, || 4° V. réfl. Néologisme. S'affirmer, se poser, se déclarer avec tel ou tel caractère. C'est un homme qui ne manque aucune occasion

de s'affirmer.

† AFFIXAL, ALE (a-ffi-ksal, ksa-l'), adj. Terme de grammaire. Qui a rapport aux affixes.

AFFLUENCE. HIST. XVI s. Ajoutez: Et yestoit l'affluence du monde si grande, que le pape mesme cuida estre suffoqué en la presse, PARADIN, Chron. de Savoye, p. 254.

† AFFOLANT, ANTE (a-fo-lan, lan-t'), adj. Qui affole, qui rend fou. Comme fantaisie de coloriste, cette princesse est affolante, BÜRGER, Salons de 1861 à 1868, t. II, p. 201.

† AFFOUILLABLE (af-fou-lla-bl', ll mouillées), adj. Susceptible de subir l'affouillement, en parlant d'un terrain. Elle [la vallée de l'Ubaye, dans les Basses-Alpes] présente les conditions les plus désastreuses: sommets très-élevés, versants exces sifs, sol affouillable et instable, climat rigoureux, A. VERNIER, le Temps, feuilleton scientif. 2o page,

5o col.

† AFFOUILLEMENT. Ajoutez: || 2° Terme d'artillerie. Dégradation des bouches à feu en bronze, qui se produit en arrière de l'emplacement du projectile, et qui résulte de la fusion d'une partie du métal déterminée par les gaz de la poudre.

† AFFOUILLER (af-fou-llé, ll mouillées), v. a. Produire l'affouillement en un terrain. || V. réfl. S'affouiller, subir l'affouillement. A la suite des grandes fontes de neige, ou des forts orages, les

tériel, comme carrément, blanchement. || Un suffixe se forme aussi par affranchissement de deux suffixes agglutinés; par ex. le suffixe a primitivement long de Roma, joint au suffixe no, a fait rom-a-nu-s; il s'en est affranchi un suffixe composé ano, qui apparaît dans urb-anus, où, autrement, l'a n'aurait aucune raison d'être.

AFFRE Ajoutez : REM. D'après le Glossaire romand du doyen Bridel, affres désignait, aux xIve et xv siècles, une espèce de torture usitée à Genève.

AFFRÉRISSEMENT (a-fré-ri-se-man), s. m. Ancien terme de droit. Action de rendre frères, c'est-à-dire double adoption qui fait entrer les enfants d'un second lit dans la famille de l'époux décédé et ceux du premier lit dans la famille de l'époux ou de l'épouse de leur père ou mère survivant, Répert. de jurisp. de Merlin.

AFFRONTEUR. Ajoutez: HIST. XVI s. Par quoy nul homme de bon esprit ne doit croire tels affronteux, PARÉ, X, 32.

AGAME. Ajoutez : || 2° Terme de zoologie. Qui n'a point d'accouplement, qui se fait sans accouplement. Génération agame.

+ AGATISER. Ajoutez: || S'agatiser signifie aussi prendre l'apparence de l'agate. ....doré de légers tons d'ambre comme une peinture de maître qui s'agatise, TH. GAUTIER, le Bien public, 10 mars 1872. ||| 2° V. a. Donner l'apparence de l'agate. Une peinture agatisée.

AGE. Ajoutez: - ETYM. Age de charrue se dit aussi haie; cela suggère une étymologie différente de celle qui est indiquée; voy. HAIE 2.

AGE. Ajoutez: || 18° L'espace de temps qui s'étend d'une mue à l'autre, chez le ver à soie.

† AGÉNÉSIQUE (a-jé-né-zi-k'), adj. Terme de physiologie. Se dit de l'hybridité où les métis sont absolument inféconds, soit entre eux, soit avec des individus de l'une ou de l'autre race mère, Rev. anthrop. t. Iv, p. 243.

ÉTYM. VOY. AGÉNÉSIE.

AGENOUILLER (S'). Ajoutez : || Se dit d'un cheval qui tombe sur ses genoux.

AGENT. Ajoutez : - REM. L'agent de faillite n'existe plus depuis 1838. Depuis cette époque, il n'y a plus de faillite sans syndic.

+ AFFRUITER. Ajoutez : || 2o Dans le centre de la France, il s'emploie activement et signifie planter d'arbres à fruit. Affruiter un terrain. Ce jardin est bien affruité.

AFFÛTER. Ajoutez: || 4° V. n. Terme de chasse. Se tenir à l'affût. Attendu que le nommé H.... et un individu resté inconnu ont été.... surpris.... portant leurs fusils dans des sacs et épiant sur le lieu même de l'affût le moment du passage du gibier pour se mettre dans l'attitude du chasseur qui affûte, Gaz. des Trib. 24-25 août 1874, p. 813, 3a col.

† AFFÛTEUR (a-fu-teur), s. m. Chasseur à l'affût. Presque tous les matins, avant le jour, il sortait pour surveiller les colleteurs et affûteurs, Gaz. des Trib. 6 mars 1874, p. 225, 4o col. L'ours lève alors le gîte, et va donner en fuyant dans la ligne des affûteurs, Journ. offic. 21 oct. 1872, p. 6599, 3o col. Reconnaître si elles [les populations armées] sont ou non organisées, et si elles doivent être considérées comme des ennemis loyaux ou de simples affûteurs, Confér. de Bruxelles, 1874, protoc. no 14, Journ. offic. 7 nov. 1874, p. 7437, 3 col. † AFGAN, ANE (af-gan, ga-n'), adj. La langue afgane ou, substantivement, l'afgan, langue appartenant au groupe iranien et parlée par les Afgans, peuple de la haute Asie. || On écrit aussi afghan.

+AFISTOLER (a-fi-sto-lé), v. a. Terme populaire Arranger, accommoder. Il est mal afistolé.

ÉTYM. VOY. RAFISTOLER. Afistoleur se trouve dans Coquillart. On a dit aussi appistoler: Et povez bien penser si le bon homme est bien aise de estre ainsi appistolé, Les 15 joyes de mar. p. 87.

† AFRICAIN, AINE (a-fri-kin, kè-n'), adj. Qui appartient à l'Afrique. Marchandises de provenance africaine. || S. m. Les Africains, les habitants de

l'Afrique.

† AFRICANISME (a-fri-ka-ni-sm'), s. m. Terme d'antiquité. Idiotisme propre à l'Afrique romaine et transporté dans le latin. Je me plaisais à imiter les styles qu'au collége on appelle de décadence; j'étais souvent taxé de barbarie et d'africanisme, et j'en étais charmé comme d'un compliment, TH. GAUTIER, Portr. contemp. 1er portr. celui de l'auteur. M. Ebert affirme que les mots étranges, employés si souvent par Tertullien et qu'on croyait

pierres et les blocs entraînés des hauteurs vien-être des africanismes, c'est-à-dire des termes qu'il nent heurter les berges schisteuses; elles s'af- aurait pris au dialecte de son pays, ont été simfouillent et s'écroulent en laissant glisser les ver- plement empruntés par lui à la langue populaire, sants qu'elles soutenaient, A. VERNIER, le Temps, G. BOISSIER, les Orig. de la poés. chrét. Rev. des feuilleton scientif. 2o page, 6o col.

† AFFOUIT (a-fou-i), s. m. Dans le département de la Mayenne, nom donné aux bénéfices réalisés avec le bétail, les Primes d'honneur, p. 234, Paris, 1874.

AFFRANCHIR. Ajoutez : || 13° On dit au jeu qu'une carte est affranchie, lorsqu'elle n'est plus exposée à être prise. J'ai fait prendre mon roi pour affranchir ma dame. || 14° On dit en grammaire comparée qu'un suffixe s'est affranchi, quand le sens particulier primitif s'en est assez ef

Deux-Mondes, 1er sept 1875

+ AFRITE (a-fri-t'), s. f. Sorte de mauvais génie dont il est question dans les récits orientaux. Le roi légendaire Tahmouras soutint une lutte gigantesque contre les afrites, qu'il chassa dans les mers et au fond des déserts, DEVIC, Dict. étymol.

ÉTYM. Arabe, 'ifriya ou 'ifrit. +AGA. Interjection qui est dans Molière, D. Juan, 11, 1, et qui signifie vois, regarde.

+ AGACEUR (a-ga-seur), s. m. || 1o Celui qui agace. || 2o Dans le langage hippique, synonyme de

facé pour que ce suffixe puisse devenir d'un usage boute-en-train. Votre Grâce sait qu'il faut remplagénéral. Ainsi le suffixe ment, qui ne s'applique cer l'agaceur d'Hob-goblin; si milord y consent, d'abord qu'aux adjectifs à sens spirituel, devient ce barbe fera parfaitement l'affaire, E. SUE, Godolaussi, en s'affranchissant, applicable au sens ma-phin-Arabian, ch. Ixo.

adj. Qui a le pouvoir d'agglomérer. On peut prévoir que l'avenir tournera du côté des nominaux, en dégageant des catégories agglomératives et arbitraires les êtres réels, BÜRGER, Salons de 1861 à 1868, t. II, p. 190.

AGGLOMÉRÉ. Ajoutez: || 3o Verres agglomérés, sorte de peinture sur verre. La collection.... des verres vénitiens, émaillés et gravés, décorés d'ailes et de fleurs; celle des verres dits agglomérés, sorte de peinture sur verre qui fut introduite d'Orient à Rome, Journ. offic. 3 juill. 1876, p. 4790, 2o col. || 4° S. m. Briquette cylindrique ou cubique obtenue en comprimant, dans un moule, de la houille menue avec du goudron. Fabrication des agglomérés ou briquettes de houilles, 1o au brai gras, 2o au brai sec; odeur, danger d'incendie, Tableau de classement des établiss. dangereux ou insalubres annexé au décret du 31 déc. 1866.

AGGLUTINATION. Ajoutez: - REM. Il faut bien distinguer, en linguistique, l'agglutination de l'incorporation ou holophrase (voy. ce mot au Supplément). On entend par agglutination le procédé par lequel une racine principale, de caractère attributif, s'adjoint comme affixe des racines secondaires, de caractère ordinairement démonstratif, pour former les mots tels que les noms et les verbes. Les langues turques et les langues indo-européennes sont essentiellement agglutinantes, et la flexion, qui appartient en propre à ces dernières et aux langues sémitiques, n'est qu'un degré de plus dans lequel les soudures de l'agglutination se sont effacées par suite d'altérations phonétiques. L'incorporation ou holophrase agglutine ensemble, nonseulement les éléments principaux et accessoires du mot, mais tous les mots de la phrase. C'est, suivant l'expression d'Hovelacque (Linguistique, p. 144), une composition syncopée. Les langues de l'Amérique du Nord et du Sud sont toujours agglutinantes, souvent incorporantes; il faut corriger en ce sens ce qui est dit à AGGLUTINANT des langues d'Amérique.

AGGRAVANT. Ajoutez: Ce qui lui rend ses maux plus aggravants est qu'ils lui viennent d'une main si chère, J. J. ROUSs. Lett. à M.... 11 sept. 1763.

† AGGRAVEMENT. Ajoutez : || 2o Action d'aggraver, de rendre plus grief.

- HIST. XV° s. La longue attente est recompensée par aggravement de peine, AL. CHARTIER, Quadril. invectif.

AGIR. REM. 1. Ajoutez : En agir, condamné par Racine et Bouhours, l'est justement; car on ne peut pas dire agir de, tandis qu'on dit user de, ce qui justifie en user. Les exemples suivants sont donc des fautes. Les conjurés en agissent rondement les uns avec les autres, VOLT. Lett. à d'Argental, 16 juill. 1764. On s'en rapporta.... à la pluralité des voix, et on ne pouvait en agir autrement, ID. t. XLVI, p. 412, éd. Beuchot. C'est ainsi qu'en agiraient les royalistes, CHATEAUBR. t. XXIX, p. 74, éd. Pourrat. Il avait un second motif d'en agir ainsi, THIERS, Hist. du Consulat et de l'Empire, t. xm, p. 306. Il faut voir comment, dans une lettre ferme, il [Boissonade] remit au pas Chateaubriand ou l'éditeur de Chateaubriand qui en avaient agi trop lestement avec lui, STE-BEUVE, Constitutionnel du 28 sept. 1863. M. Cousin se sert

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