témoigner sa gratitude. Tous les bons Français doivent également se féliciter de pouvoir honorer ainsi un souverain que nos augustes princes se plaisent à compter au nombre de leurs aïcux. Tant de motifs ne nous permettent donc pas de douter, messieurs, que notre voix sera entendue, et que nous pourrons un jour contempler avec respect, dans la capitale de l'ancienne Lorraine, la statue d'un roi, grand dans l'une et l'autre fortune; d'un roi éclairé, sensible, digne d'inspirer et de connaître l'amitié; d'un roi qui porta sur le trône la véritable philosophie, celle du chrétien ; d'un roi enfin qui a si bien mérité ce nom de Bienfaisant, que son siècle lui donna par acclamation, et que le nôtre a confirmé. Recevez, messieurs, etc. Le maître des requêtes, préfet de la Meurthe, Les mesures prescrites ayant obtenu tout le succès que l'on pouvait en espérer, M. de Raulecour, maire de Nanci, confia, au nom de la ville, la confection de la statue au jeune Jacquot, pensionnaire du roi, à Rome, né à Nanci, et dont cet honorable magistrat avait reconnu et protégé les brillantes dispositions. La statue de Stanislas a été inaugurée le 7 novembre 1831. Voici en quels termes le Courrier Lorrain a rendu compte de cette cérémonie. « ..... Enfin s'élève au milieu de nous l'image vénérée du moderne Titus!... Stanislas ne vit plus seulement dans nos souvenirs, il se montre à nos yeux. Quelle douce majesté, quelle bonté paternelle brillent dans ses traits! quel cortège de vertus couronne son front royal! Tous les vrais Lorrains sont émus! les magnifiques édifices qui l'entourent semblent même s'animer en revoyant leur auteur, et s'embellissent de sa présence! Honneur aux enfans de la Lorraine ! Ils se sont montrés dignes de leurs pères! Ce gage de reconnaissance ajoute une page nouvelle aux annales de leur gloire. Honneur aussi au digne magistrat à qui nous sommes redevables de la réalisation d'un vœu trop long-temps différé. Hier a eu lieu l'inauguration de la statue de Stanislas. Nous n'entrerons point dans le détail des cérémonies; le programme tel que nous l'avons annoncé a été rempli. Mais, ce qu'il ne pouvait exprimer, c'est l'élan des cœurs, c'est l'empressement d'une foule de citoyens qui, malgré le mauvais temps, couvraient la place, jaloux de prendre part à cette fète de famille, et de payer leur tribut d'hommages et de reconnaissance au bienfaiteur de la Lorraine. La garde nationale de Nanci, des détachemens des gardes nationales de plusieurs communes et les troupes de la garnison rangés en carré, relevaient, par leur superbe tenue, la pompe de cette touchante solennité. A onze heures, M. le préfet de la Meurthe, à la tête de la commission, les autorités municipales, les différens corps constitués et un grand nombre de députés de nos populations parurent autour du monument *. On y remarquait avec émotion un vieillard vénérable, qui, la mémoire et le cœur tout pleins des souvenirs de l'excellent roi, représentait les générations qui eurent le bonheur de vivre sous son règne. Témoin, le 26 novembre 1755, de l'inauguration de la statue de Louis XV, faite par Stanislas en personne, il revoyait ce monarque chéri l'objet d'une semblable cérémonie; mille souvenirs attendrissans se pressaient dans son âme, se peignaient sur sa figure !..... Nanci fut la ville de prédilection de Stanislas mais quelle partie de la Lorraine n'a pas ressenti les effets de sa bienfaisance? On a donc pu s'étonner que des villes restaurées ou embellies par sa munificence, telle que Saint-Diez, Plombières, Commercy, ne fussent pas représentées dans ce grand acte de la reconnaissance publique. Toutefois M. Moreau, avocat, et M. Welche, ancien député, y figuraient, l'un au nom du département de la Meuse, et l'autre au nom du département des Vosges. La statue de Stanislas tenait, à la main, un drapeau tricolore, et la balustrade qui entourait son piédestal était également couverte de rubaus et de drapeaux aux mêmes couleurs. Cet alliage bizarre des emblèmes de la révolution et d'un hommage rendu à un roi, n'est pas un des traits les moins curieux de l'époque actuelle. Mais il surprendra peu ceux qui ont vu, à Paris, les statues de Henri IV, de Louis XIII et de Louis XIV décorées du drapeau qui, jadis, présida à leur violente démolition. Toutefois il a fallu que le prestige si légitime qui s'attache au nom de Stanislas en Lorraine, fût bieu puissant, pour que la révolution ait permis, en 1831, cette manifestation éclatante d amour et de gratitude; el ce fait est peut-être le plus bel éloge que l'on puisse faire de Stanislas. FIN DES NOTES DU LIVRE III. TABLE DES MATIÈRES. CHAPITRE LIVRE II. DE LA SITUATION ET DU NOMBRE DES INDIGENS I. Du nombre et de la situation des Indigens en 236 240 260 261 VIII. Hospices et hôpitaux pour les vieillards, les - XIX. Des Monts-de-Piété. XX. Des Indigens qui se refusent au travail, ou XVII. Des Indigens hors d'état de travailler, qui n'ont pu être admis dans les établissemens de cha- 306 XVIII. Des Indigens qui manquent de travail ou d'un 307 mendians. 330 338 312 356 370 XXI. Del'Instruction des enfans de la classe ouvrière. XXIV. Des Institutions de charité et de bienfaisance LIVRE IV. DE LA LÉGISLATION RELATIVE AUX INDIGENS. CHAPITRE I. De la Charité légale 395 II. De la législation relative aux pauvres en France. 400 489 VI. De la Législation relative aux enfans trouvés 498 VII. De la Législation sur les enfans trouvés en An- gleterre et dans les autres états de l'Europe. 522 ERRATA DU DEUXIÈME VOLUME. LIVRE II. Page 2, lig. 28: 226,445,000 habitans, lisez : 226,745,000 habitans. Page 6, lig. 8: 3,693,000 habitans, lisez : 3,692,000 habitans. TABLEAU RÉCAPITULATIF, ETC. Pages 8 et 9 (tableaux): FRANCE. Superficie en lieues carrées, 26,852 lisez : 26,837. Rapport des indigens à la population, :: 1:25, lisaz: - PAYS-BAS. Population industrielle, 3,693,000, I : 20. 3,692,000. Totaux des tableaux. 226,745,000. lisez : 1 colonne, 226,445,000, lisez : · 2o colonne, 491,650, lisez : 502, 168. — 3° colonne, 460 28/49, lisez : 451 22/50. -4° colonne, 170,681,716, liscz: 177,552,879. 5 colonne, 48,763,667, lisez 48,922,121. Page 24, ligne 24: favorisent et arrétent, lisez favorisent ou arrétent. Page 91, dernière colonne du tableau, 25° lig. : traditions de la charité, lisez traditions de charité. Page 93, lig. 15: [H], lisez : [7]. Page 94, lig. 9: (Voir les tableaux A et H), lisez : (Voir les lableaux B et I). Page 97, lig. 15: (H), lisez : (I). Page 112, dernière de la note (1): l'union catholique, liscz : l'union ecclésiastique. Page 120, note 1, lig. 3: n'evaluait, lisez : évaluait. Page 151, lig. 10 en dégradant la race humaine, lisez en laissant se dégrader la race humaine. Page 168, note, lig. 1: on compte, liscz; on comptait. —Ligne 2: est, lisez était. LIVRE III. Page 175, lig. 5: la jouissance, attachée, lisez: la jouissance.attachée. Page 177, lig. 11 : destinée terrestre et religieuse, lisez destinée religieuse. Page 185, lig. 24: précieux, liscz: profond. Page 218, lig. 24 : [K], lisez : [J. Page 220, lig. 28: la reconnaissance, lisez : sa reconnaissance. Page 230, lig. 26: fatsait lire, liscz: fatsait dire. Page 257, lig. 9: des pensées, lisez les pensées. Page 328, lig. 27 : l'immoralité, liscz: la moralité. |