Oeuvres de Malebranche, Volume 1

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Contents

I
i
II
1
III
24
IV
41
V
69
VI
96
VII
120
VIII
141
IX
173
X
203
XI
233
XII
265
XIII
297
XIV
333
XV
365

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Common terms and phrases

Popular passages

Page 81 - C'est apparemment que Dieu a voulu nous donner, comme à son Fils, une victime que nous puissions lui offrir. C'est qu'il a voulu nous faire mériter, par une espèce de sacrifice et d'anéantissement de nous-mêmes, la possession des biens éternels. Assurément cela paraît juste et conforme à l'ordre. Maintenant nous sommes en épreuve dans notre corps. C'est par lui, comme cause occasionnelle, que nous recevons mille et mille sentiments divers qui sont la matière de nos mérites par la grâce...
Page 159 - Créateur qui puisse être ie moteur ; que celui qui donne l'être aux corps, qui puisse les placer dans les endroits qu'ils occupent. THÉODORE. — Fort bien. La force mouvante d'un corps n'est donc que l'efficace de la volonté de Dieu, qui le conserve successivement en différents lieux.
Page 124 - Ariste, qu'il faut être bon philosophe pour entrer dans l'intelligence des vérités de la foi, et que plus on est fort dans les vrais principes de la métaphysique, plus on est ferme dans les vérités de la religion.
Page vii - ... clairement contenues dans l'idée qu'il avait de la matière. De sorte qu'on peut dire avec quelque assurance qu'on n'a point assez clairement connu la différence de l'esprit et du corps que depuis quelques années.
Page 195 - Donc il estime et il aime toutes choses à proportion qu'elles sont aimables et estimables. Il aime invinciblement l'ordre immuable, qui ne consiste et ne peut consister que dans les rapports- de perfection qui sont entre ses attributs et entre les idées qu'il renferme dans sa substance.
Page 223 - Dieu veut que sa conduite, aussi bien que son ouvrage, porte le caractère de ses attributs. Non content que l'univers l'honore par son excellence et sa beauté, il veut que ses voies le glorifient par leur simplicité, leur fécondité, leur universalité, leur uniformité, par tous les caractères qui expriment des qualités qu'il se glorifie de posséder
Page 157 - Ce n'est pas assez, il ya contradiction que tous les anges et les démons joints ensemble puissent ébranler un fétu. La démonstration en est claire; car nulle puissance quelque grande qu'on l'imagine ne peut surmonter ni même égaler celle de Dieu. Or, il y a contradiction que Dieu veuille que ce fauteuil soit, qu'il ne veuille qu'il soit quelque part et que par l'efficace de sa volonté il ne l'y mette, il ne l'y conserve, il ne l'y crée. Donc nulle puissance ne peut le transporter où Dieu...
Page 232 - Qu'on renverse donc le monde, qju'on en fasse un chaos, il sera toujours également admirable , puisque toute sa beauté consiste dans sa conformité avec la volonté divine, qui n'est point obligée de se conformer à l'ordre. Mais quoi! cette volonté nous est inconnue.
Page 19 - ... Qu'il en prenne de , quoi se représenter le lieu de cent mille mondes, et à chaque instant encore cent mille fois davantage, jamais cette idée ne - cessera de lui fournir tout ce qu'il faudra. L'esprit le voit et s: n'en peut douter.
Page 235 - Il est permis d'incarner la vérité pour l'accommoder à notre faiblesse naturelle, et pour soutenir l'attention de l'esprit, qui ne trouve point de prise à ce qui n'a point de corps. Mais il faut toujours que le sensible nous mène à l'intelligible, que la chair nous conduise à la raison, et que la vérité paraisse telle qu'elle est sans aucun déguisement. Le sensible n'est pas le solide. Il n'ya que l'intelligence qui, par son évidence et sa lumière, puisse nourrir des intelligences (1).

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