Collection des chroniques nationales français: écrites en langue vulgaire du treizième au seizième siècle, Volume 43

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Jean Alexandre C. Buchon
Verdière [et] J. Carez, 1827
 

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Popular passages

Page 228 - Le roy, certes, estoit homme subtil et faint, savoit reculer pour saillir plus loings, savoit faire l'umble et le doux à couverte fin , savoit concéder et donner pour recevoir au double , et savoit porter et souffrir à terme propre grief, sur l'espérance de sa vertu , qui du tout en fin lui poroit rendre vengeance.
Page 239 - Henri, chassée aussi dehors d'Angleterre , à tout son enfant, atout extrême confusion de l'unget de l'autre; car Warwyc l'avoit fait preschier publiquement par Londres, et en la présence de la mère , comment elle estoit femme ahontie de son corps, et que l'enfant qu'elle faisoit...
Page 191 - Barré , lequel, sans pitié et miséricorde, en fit pendre par trois bourreaux , aux arbres prochains , le nombre de quatre cents ou environ , et les aultres furent noyés au lac.
Page 28 - ... pour le défaire ou le mettre en dangier, ce maintenoitil. Dont, et comme il considéroit que nul grant foule ne plaie ne se peut vengier si à haste comme on voudroit bien, et que sens et engin y servent plus et prouffitent que...
Page 226 - Anglès là où le cuer luy estoit ; mèsse renommoit de la feue de sa mère , ancienne amie d'Angleterre et contraire à France. Ainsi doncques jà-soit-ce que le temps d'alors portoit ainsi , que cestui duc Charles s'estoit de tous points eslongnié de l'amour et affection envers France. fut complaint toutefois et durement mal pris entre ses propres gens, que tant publicquement et si irrévérament , il se osa estordre en ses paroles. Car quoique le maistre sceust ne quel ne com fais eulx tous...
Page 237 - Et, en coulourant leur folle crédence, ils acceptoient et vendoient les uns aulx aultres, joyaulx , vaisselles et chevanlx plus trois fois qu'ils ne valoient , à condition de payer à sa revenue, lorsqu'il seroit entré en ses pays. Mais il est à doubter qu'ils ne soient abusés comme les Juifs , qui attendent Messias en Judée , et les Anglois qui attendent le roy Artus en Angleterre; et ce leur procède par le grande amour et affection de cœur qu'ils avoient en sa personne, pour le hault emprendre...
Page 181 - ... sont moindres et plus obscurs en bonnes meurs et vertus; et ne reçoivent pourtant nulle vergogne , car ne cognoissent nulle correction sur eux; sont hors de toute répréhension, ce leur samble , et non serfs à nulle loi d'hommes; et se Dieu recognoissoient à desseure de eux pour les jugier , si diffère-il ceste vengeance jusqu'au grand jour, dont l'entre-deux pora porter avis. Ainsi, hélas! se contiennent-ils et se desvoient en la...
Page 179 - ... son royaume aveucques le roy Eduard, comme parce que sa nature ne se pooit accorder à ce que de le pooir amer. Si s'en descouvry assez avant audit d'Arson, et lui donna assez à cognoistre comment il désiroit bien d'en pooir estre quite par ung bout ou par un autre , ne lui challoit comment ; mès désiroit bien à trouver personne et moyen comment on le peust expédier , et que de ce il en...
Page 161 - DORANT le temps que le duc se tenoit en son parc, il fesoit si pluvieux, que merveille seroit à conter comment ne ly ne ses gens s'y pooient tenir; car aveucques ce qu'il fesoit moite par desseure, si estoit la terre si enfondrée, que nul ne s'en pooit ravoir ; tout homme y alloit jusqu'à demi-jambe en la boe , et n'y avoit ne cheval ne homme, tant...
Page 17 - ... selon son mérite, nous ses créatures raisonnables, formées à sa divine semblance, le debvons ensuyvre à nostre povoir, et dessoubs sa très sacrée main et en son nom inénarrable exhiber honneur et prester service à un seul prince en terre, qui nous soit protecteur salutaire. Car, comme dit Policratus , le prince du peuple est comme l'image de la divine majesté.

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