Histoire de la vie privée des françois: depuis l'origine de la nation jusqu'à nos jours, Volume 1

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Contrairement à ce que le titre suggère, la quasi totalité de cet ouvrage est consacrée aux différents aliments et boissons et aux us et coûtumes des repas. En effet, l'auter lui-même constate à la fin du vol. 3, p. 401: "Je crois avoir épuisé, dans la première Partie de cet Ouvrage, tout ce qui regarde la nourriture des François. ... La partie qui paroîtroit après celle-ci seroit celle des habillements et des modes" . En effet, d'après le plan initial de l'éd. orig. de 1782, l'auteur s'était proposé de traiter les quatre domaines suivants: "Logement, nourriture, habillemens, divertissemens ou jeux". Mais déjà pour la deuxième partie consacré au habillements, et malgré d'importants travaux déjà effectués, l'auteur n'a que peu d'espoir de venir au bout de ce programme: il faudrait faire beaucoup de recherches sur le terrain, établir un grand nombre de dessins et faire graver de nombreuses planches. Tout cela dépasse ses moyens et l'auteur fait donc appel au public pour récolter les informations nécessaires qui permettraient de terminer la deuxième partie de l'ouvrage qui restera - pourtant inachevé.
 

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Popular passages

Page 169 - ... le chapitre des pois dure toujours : l'impatience d'en manger, le plaisir d'en avoir mangé, et la joie d'en manger encore , sont les trois points que nos princes traitent depuis quatre jours. Il ya des dames qui apre; avoir soupé avec le roi , et bien soupé , trouvent des pois chez elles pour manger avant de se coucher , au risque d'une indigestion : c'est une mode , une fureur, et l'une suit l'autre.
Page 259 - ... j'en fis bouillir, j'en fis rôtir, j'en mis dans ma poche : on en sert dans les plats , on marche dessus ; c'est la Bretagne dans son triomphe.
Page 81 - L'usage des tranchoirs, (c'est ainsi que les siècles postérieurs nommèrent ces pains-assiette, sans doute à cause de leur destination ) , s'est maintenu fort long-temps. Il en est mention dans une ordonnance du dauphin Humbert II , rendue en i336.
Page 249 - ... il ya un bois entier d'orangers dans de grandes caisses; on s'y promène; ce sont des allées où l'on est à l'ombre ; et , pour cacher les caisses, il ya, des deux côtés, des palissades à hauteur d'appui , toutes fleuries de tubéreuses , de roses , de jasmins , d'œillets : c'est assurément la plus belle , la plus surprenante et la plus enchantée nouveauté qui se puisse imaginer : on aime fort ce bois.
Page 232 - Œuvres; la meilleure pesche est celle de Corbeil , qui a la chair sèche et solide , tenant aucunement au noyau. L'invention des espaliers lui enleva tout-à-coup une partie de sa réputation. Sur la fin du...
Page 399 - Défendons à nos juges et à tous autres de condamner au dernier supplice pour le fait de chasse, de quelque qualité que soit la contravention , s'il n'ya d'autre crime mêlé qui puisse mériter cette peine nonobstant l'article 14 de l'ordonnance de 1601 , auquel nous dérogeons expressément à cet égard.
Page 86 - ... à la santé et préjudiciable au corps humain , à cause de son âcreté, née de la pourriture de l'orge et de l'eau (2).
Page 118 - Louis XIV , une anecdote assez singulière. Monsieur , dit-elle , vint un jour dans la chambre de la Reine , comme elle allait dîner avec le Roi. Il trouva un poêlon de bouillie : il en prit sur une assiette , et l'alla montrer au Roi , qui lui dit de n'en point manger. Monsieur dit au 'il en mangerait.
Page 329 - En arrivant, il de« mande à manger ; c'étoit un jour maigre. On « lui dit qu'il n'ya au logis que du poisson. Il « apperçoit quelques poules dans la cour, prend « un bâton , et en assomme une , en disant , « voilà le poisson que je mangerai aujourd'hui. « Les parents lui demandent s'il a la permission « de faire gras : non , répond-il ; mais une vo« laille n'est point de la chair.
Page 138 - Quelques gens , dit-il , au défaut de blé , en font du pain , et je l'ai vu employer ainsi dans le Beaujolais. Mais il est moins fait pour les hommes que pour les bestiaux qu'il engraisse promptement, et surtout pour les pigeons qui l'aiment beaucoup.

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