La Revue indépendante, Volume 1G. Robert, 1884 |
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Popular passages
Page 220 - Or ceux-là qui sont nés sous le signe Saturne, Fauve planète, chère aux nécromanciens, Ont entre tous, d'après les grimoires anciens, Bonne part de malheur et bonne part de bile. L'Imagination, inquiète et débile, Vient rendre nul en eux l'effort de la Raison. Dans leurs veines le sang, subtil comme un poison, Brûlant comme une lave, et rare, coule et roule En grésillant leur triste Idéal qui s'écroule...
Page 288 - Il ya donc une profession de foi purement civile dont il appartient au souverain de fixer les articles, non pas précisément comme dogmes de religion, mais comme sentiments de sociabilité, sans lesquels il est impossible d'être bon citoyen ni sujet fidèle.
Page 219 - Ce qu'il nous faut, à nous, c'est, aux lueurs des lampes, La science conquise et le sommeil dompté, C'est le front dans les mains du vieux Faust des estampes, C'est l'Obstination et c'est la Volonté!
Page 232 - L'ÉCHELONNEMENT des haies Moutonne à l'infini, mer Claire dans le brouillard clair Qui sent bon les jeunes baies. Des arbres et des moulins Sont légers sur le vert tendre Où vient s'ébattre et s'étendre L'agilité des poulains. Dans ce vague d'un Dimanche Voici se jouer aussi De grandes brebis aussi Douces que leur laine blanche. Tout à l'heure déferlait L'onde, roulée en volutes, De cloches comme des flûtes Dans le ciel comme du lait.
Page 514 - En somme, voici le jeu que je joue : quatre hommes auront eu, en ce demi-siècle, une influence immense : Napoléon, Cuvier, O'Connell ; je voudrais être le quatrième. Le premier a vécu du sang de l'Europe, il s'est inoculé des armées; le second a épousé le globe; le troisième s'est incarné un peuple; moi, j'aurai porté une société tout entière dans ma tête.
Page 234 - Les chères mains qui furent miennes, Toutes petites, toutes belles, Après ces méprises mortelles Et toutes ces choses païennes, Après les rades et les grèves, Et les pays et les provinces, Royales mieux qu'au temps des princes Les chères mains m'ouvrent les rêves. Mains en songe, mains sur mon âme, Sais-je, moi, ce que vous daignâtes, Parmi ces rumeurs scélérates, Dire à cette âme qui se pâme ? Ment-elle, ma vision chaste D'affinité spirituelle, De complicité maternelle, D'affection...
Page 224 - L'heure du thé fumant et des livres fermés; La douceur de sentir la fin de la soirée; La fatigue charmante et l'attente adorée De l'ombre nuptiale et de la douce nuit, Oh ! tout cela, mon rêve attendri le poursuit Sans relâche, à travers toutes remises vaines, Impatient des mois, furieux des semaines!
Page 226 - La chair est triste, hélas! et j'ai lu tous les livres. Fuir! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres D'être parmi l'écume inconnue et les deux!
Page 223 - Et c'étaient des éclairs soudains de nuques blanches Et ce régal comblait nos jeunes yeux de fous. Le soir tombait, un soir équivoque d'automne : Les belles, se pendant rêveuses à nos bras, Dirent alors des mots si spécieux, tout bas, Que notre âme depuis ce temps tremble et s'étonne.
Page 222 - PROMENADE Le ciel si pâle et les arbres si grêles Semblent sourire à nos costumes clairs Qui vont flottant légers avec des airs De nonchalance et des mouvements d'ailes. Et le vent doux ride l'humble bassin. Et la lueur du soleil qu'atténue L'ombre des bas tilleuls de l'avenue Nous parvient bleue et mourante à dessein.