Thomas Corneille: sa vie et son théâtre

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Hachette, 1892 - 386 pages
 

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Popular passages

Page 279 - C'est prendre le change, et cultiver un mauvais goût, que de dire, comme l'on fait, que la machine n'est qu'un amusement d'enfants, et qui ne convient qu'aux Marionnettes ; elle augmente et embellit la fiction, soutient dans les spectateurs cette douce illusion qui est tout le plaisir du théâtre, où elle jette encore le merveilleux.
Page 89 - Il a un ami qui n'a point d'autre fonction sur la terre que de le promettre longtemps à un certain monde, et de le présenter enfin dans les maisons comme homme rare et d'une exquise conversation; et là, ainsi que le musicien chante et que le joueur de luth touche son luth devant les personnes à qui il a été promis...
Page 34 - Quel abus de quitter le vrai nom de ses pères , Pour en vouloir prendre un bâti sur des chimères ! De la plupart des gens c'est la démangeaison ; Et, sans vous embrasser dans la comparaison , Je sais un paysan qu'on appeloit Gros-Pierre , Qui , n'ayant pour tout bien qu'un seul quartier de...
Page 142 - J'ai cru jusques ici que l'amour était une passion trop chargée de faiblesse, pour être la dominante dans une pièce héroïque : j'aime qu'elle y serve d'ornement, et non pas de corps ; et que les grandes âmes ne la laissent agir qu'autant qu'elle est compatible avec de plus nobles impressions.
Page 89 - C'est en un mot, un composé du pédant et du précieux, fait pour être admiré de la bourgeoisie et de la province, en qui néanmoins on n'aperçoit rien de grand que l'opinion qu'il a de lui-même.
Page 34 - Quel abus, de quitter le vrai nom de ses pères. Pour en vouloir prendre un bâti sur des chimères ! De la plupart des gens c'est la démangeaison; Et sans vous embrasser dans la comparaison, Je sais un paysan, qu'on appelait Gros-Pierre, Qui n'ayant pour tout bien, qu'un seul quartier de terre, Y fit tout à l'entour faire un fossé bourbeux. Et de Monsieur de l'Isle en prit le nom pompeux.
Page 95 - Et en vérité, je ne doute point que le public ne soit enfin étourdi et fatigué d'entendre, depuis quelques années, de vieux corbeaux croasser autour de ceux qui, d'un vol libre et d'une plume légère, se sont élevés à quelque gloire par leurs écrits.
Page 89 - Un auteur moderne prouve ordinairement que les anciens nous sont inférieurs en deux manières, par raison et par exemple : il tire la raison de son goût particulier et l'exemple de ses ouvrages.
Page 326 - On sait bien que les comédies ne sont faites que pour être jouées, et je ne conseille de lire celle-ci qu'aux personnes qui ont des yeux pour découvrir, dans la lecture, tout le jeu du théâtre.
Page 316 - Va, va, marquis, Molière aura toujours plus de sujets qu'il n'en voudra ; et tout ce qu'il a touché jusqu'ici, n'est rien que bagatelle au prix de ce qui reste.

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