PoesieL'Imprimerie Nationale, 1910 |
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Popular passages
Page 176 - Qui, pâle, épouvantant les plus fiers bataillons, Changeant subitement les drapeaux en haillons, A de certains moments, spectre fait de fumées, Se lève grandissante au milieu des armées, La Déroute apparut au soldat qui s'émeut, Et, se tordant les bras, cria : Sauve qui peut!
Page 173 - L'âpre hiver fondait en avalanche. Après la plaine blanche une autre plaine blanche. On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau. Hier la grande armée, et maintenant troupeau. On ne distinguait plus les ailes ni le centre.
Page 177 - Comme s'envole au vent une paille enflammée, S'évanouit ce bruit qui fut la grande armée, Et cette plaine, hélas, où l'on rêve aujourd'hui, Vit fuir ceux devant qui l'univers avait fui ! Quarante ans sont passés, et ce coin de la terre, Waterloo...
Page 175 - II tenait Wellington acculé sur un bois. Sa lunette à la main, il observait parfois Le centre du combat, point obscur où tressaille La mêlée, effroyable et vivante broussaille, Et parfois l'horizon, sombre comme la mer. Soudain, joyeux, il dit : Grouchy! - - C'était Blücher.
Page 174 - Fuyards, blessés, mourants, caissons, brancards, civières, On s'écrasait aux ponts pour passer les rivières. On s'endormait dix mille, on se réveillait cent. Ney, que suivait naguère une armée, à présent S'évadait, disputant sa montre à trois cosaques. Toutes les nuits...
Page 176 - Allons! faites donner la garde!» cria-t-il. Et, lanciers, grenadiers aux guêtres de coutil, Dragons que Rome eût pris pour des légionnaires, Cuirassiers, canonniers qui traînaient des tonnerres, Portant le noir col back ou le casque poli, Tous, ceux de Friedland et ceux de Rivoli, Comprenant qu'ils allaient mourir dans cette fête, Saluèrent leur dieu, debout dans la tempête.
Page 199 - Oh! laissez! laissez-moi m'enfuir sur le rivage! Laissez-moi respirer l'odeur du flot sauvage! Jersey rit, terre libre, au sein des sombres mers; Les genêts sont en fleur, l'agneau paît les prés verts; L'écume jette aux rocs ses blanches mousselines; Par moments apparaît, au sommet des collines, Livrant ses crins épars au vent âpre et joyeux, Un cheval effaré qui hennit dans les deux!
Page 182 - D'étranges visions emplissaient sa paupière; Des rires éclataient sous son plafond de pierre; Livide, il se dressa; la vision grandit; O terreur! une voix qu'il reconnut, lui dit : - Réveille-toi. Moscou, Waterloo, Sainte-Hélène, L'exil, les rois geôliers, l'Angleterre hautaine Sur ton lit accoudée à ton dernier moment, Sire, cela n'est rien.
Page 173 - Il neigeait, il neigeait toujours! La froide bise Sifflait; sur le verglas, dans des lieux inconnus, On n'avait pas de pain et l'on allait pieds nus. Ce n'étaient plus des cœurs vivants, des gens de guerre, C'était un rêve errant dans la brume, un mystère, Une procession d'ombres sous le ciel noir.
Page 275 - On ne peut pas vivre sans pain; On ne peut pas non plus vivre sans la patrie.