Cinq histoires: Claretie's Boum-Boum, Dumas' Entrée dans le monde, Maupasant's La parure, Daudet's La chèvre de M. Seguin, Maistre's Les prisonniers du Caucase

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Baptiste Méras, Sigmon Martin Stern
H. Holt, 1899 - 152 pages
 

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Popular passages

Page 16 - Il ne dit point , ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fît; mais , Fais aux autres ce que tu veux qu'on te faffè.
Page 45 - La chèvre blanche, à moitié soûle, se vautrait là dedans les jambes en l'air et roulait le long des talus, pêle-mêle avec les feuilles tombées et les châtaignes . . . Puis, tout à coup, elle se redressait d'un bond sur ses pattes. Hop! la voilà partie, la tête en avant, à travers les maquis et les buissières, tantôt sur un pic, tantôt au fond d'un ravin, là-haut, en bas, partout . . . On aurait dit qu'il y avait dix chèvres de M. Seguin dans la montagne. C'est qu'elle n'avait peur...
Page 46 - Tout à coup le vent fraîchit. La montagne devint violette; c'était le soir . . . — Déjà! dit la petite chèvre; et elle s'arrêta fort étonnée. En bas, les champs étaient noyés de brume. Le clos de M. Seguin disparaissait dans le brouillard, et de la maisonnette on ne voyait plus que le toit avec un peu de fumée. Elle écouta les clochettes d'un troupeau qu'on ramenait, et se sentit l'âme toute triste . . . Un gerfaut, qui rentrait, la frôla de ses ailes en passant. Elle tressaillit...
Page 43 - Oui, monsieur Seguin. — Est-ce que l'herbe te manque ici? — Oh ! non, monsieur Seguin. — Tu es peut-être attachée de trop court ; veux-tu que j'allonge la corde? — Ce n'egt pas la peine, monsieur Seguin. — Alors, qu'est-ce qu'il te faut ? Qu'est-ce que tu veux? — Je veux aller dans la montagne, monsieur Seguin.
Page 25 - C'ÉTAIT une de ces jolies et charmantes filles, nées, comme par une erreur du destin, dans une famille d'employés. Elle n'avait pas de dot, pas d'espérances, aucun moyen d'être connue, comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué ; et elle se laissa marier avec un petit commis du ministère de l'instruction publique.
Page 38 - Or, un dimanche, comme elle était allée faire un tour aux Champs-Elysées pour se délasser des besognes de la semaine, elle aperçut tout à coup une femme qui promenait un enfant. C'était Mme Forestier, toujours jeune, toujours belle, toujours 1o séduisante.
Page 29 - Rien. Seulement je n'ai pas de toilette et par conséquent je ne peux aller à cette fête. Donne ta carte à quelque collègue dont la femme sera mieux nippée que moi. Il était désolé. Il reprit: Voyons, Mathilde. Combien cela coûterait-il, une toilette convenable, qui pourrait te servir encore en d'autres occasions, quelque chose de très simple?
Page 42 - M. Seguin s'apercevait bien que sa chèvre avait quelque chose, mais il ne savait pas ce que c'était... Un matin, comme il achevait de la traire, la chèvre se retourna et lui dit dans son patois: — Écoutez, monsieur Seguin, je me languis chez vous, laissez-moi aller dans la montagne.
Page 28 - Il n'y avait pas songé ; il balbutia : — Mais la robe avec laquelle tu vas au théâtre. Elle me semble très bien, à moi... Il se tut, stupéfait, éperdu, en voyant que sa femme pleurait. Deux grosses larmes descendaient lentement des coins des yeux vers les coins de la bouche ; il bégaya : — Qu'as-tu ? qu'as-tu...
Page 31 - Le jour de la fête arriva. Mme Loisel eut un succès. Elle était plus jolie que toutes, élégante, gracieuse, souriante et folle de joie. Tous les hommes la regardaient, demandaient son nom, cherchaient à être présentés. Tous les attachés du cabinet voulaient valser avec elle. Le ministre la remarqua.

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