La souffrance portée au langage dans la prose de Samuel Beckett

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BRILL, 2005 M01 1 - 312 pages
Après la guerre, une réorientation radicale intervient dans la prose de Samuel Beckett : ce changement a trait avant tout à la souffrance. Celle-ci va contaminer tous les aspects de l’expérience humaine. Beckett semble privilégier de plus en plus une histoire débordant les seuls cataclysmes du XXe siècle : l’histoire anonyme et silencieuse d’une humanité torturée depuis des temps immémoriaux et vouée à un sort incompréhensible. Cette lecture de l’œuvre beckettienne s’imprègne des études de Paul Ricœur sur l’identité et le souvenir et aborde la prose de Beckett comme une écriture de la mémoire. Ainsi Watt, dont la genèse est retracée au travers d’un examen des manuscrits, est considéré ici comme un paradigme dans l’écriture de la mémoire et de la souffrance. D’autre part, les ‘German Diaries’, écrits en 1936-7, témoignent de l’intérêt profond de Beckett pour la peinture. Cette étude se penche sur ses réflexions sur l’art et ses réactions face aux icônes religieuses dans le contexte de la souffrance. Les écrits de Ricœur permettent de mieux examiner la manière dont l’œuvre beckettienne se trouve de plus en plus au carrefour d’identités privées et plurielles. Au travers de ces études, la question de la disparition de l’individu, remplacée graduellement par une histoire de la souffrance collective, peut être réévaluée.
 

Contents

Abréviations
11
Introduction
15
De Dream of Fair to Middling Women à Murphy La souffrance dans lœuvre ou lœuvre comme souffrance
29
Watt Traversée silencieuse de la parole
89
Beckett et la peinture Lart comme vision
141
La mémoire dans la prose de Samuel Beckett
205
Conclusion
265
Bibliographie
269
Index
305
Copyright

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