La mort collective: Pour une sociologie des catastrophes

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CNRS Éditions via OpenEdition, 2004 - 255 pages
Ce que la mort a de monumental, d’inattendu et de collectif, tel est le sujet de cet ouvrage. Il aborde les morts collectives à travers un regard sociologique, la question centrale étant : la mort d’un collectif d’hommes, outre les traitements habituels, ne suscite-t-elle pas des réactions et pratiques spécifiques en lien avec le caractère collectif de ces morts ? De ce point de vue, cette mort serait collective parce qu’elle génère un traitement original différent des décès “ ordinaires ”. Cette recherche se construit sur un corpus d’une vingtaine d’accidents majeurs ayant eu lieu sur le territoire français au xxe siècle. Le plus ancien est celui de l’incendie du Bazar de la Charité en 1897, les plus meurtriers ceux des mines de Courrières en 1906 et de la rupture du barrage de Malpasset en 1959, le plus récent celui de l’incendie du tunnel du Mont-Blanc en 1999. Y sont étudiées les dangerosités sociales, les réactions émotionnelles, les ritualisations du deuil et la construction d’une mémoire collective. Aujourd’hui les morts collectives ne s’expliquent plus par une vengeance divine ou une Nature furieuse, c’est la responsabilité humaine qui est en question. Se pose alors le problème quasi insoluble d’une responsabilité collective de l’homme, très complexe en terme de droit. En découle l’idée d’un passage impossible, d’où aussi la nécessité d’une sur-ritualisation et d’un oubli récurrent.

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Contents

La constitution du collectif des victimes
102
De la construction dune mémoire
119
Une mémoire événementielle
153
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