Les trois règnes de la nature, Volume 2

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Chez H. Nicolle, Giguet et Michaud, 1808 - 309 pages
 

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Page 237 - Et moi, de l'Hélicon malheureux Bélisaire, Peut-être un jour ses yeux guideront ma misère. Est-il hôte plus sûr, ami plus généreux ? Un riche marchandait le chien d'un malheureux ; Cette offre l'affligea : « Dans mon destin funeste Qui m'aimera, dit-il, si mon chien ne me reste?
Page 270 - L'âne est donc un âne , et ce n'est point un cheval dégénéré, un cheval à queue nue ; il n'est ni étranger, ni intrus , ni bâtard ; il a , comme tous les autres animaux , sa famille, son espèce et son rang ; son sang est pur ; et quoique sa noblesse soit moins illustre, elle est tout aussi bonne, tout aussi ancienne que celle du cheval.
Page 271 - L'aigle a plusieurs convenances physiques et morales avec le lion : la force , et par conséquent l'empire sur les autres oiseaux, comme le lion sur les quadrupèdes : la magnanimité; ils dédaignent également les petits animaux et méprisent leurs insultes ; ce n'est qu'après avoir été longtemps provoqué...
Page 80 - Sûre de ses trésors, la plante fortunée, Prête à donner aux eaux de nouveaux citoyens , De ses plis tortueux raccourcit les liens, Redescend dans le fleuve , et sur la molle arène De sa postérité s'en va mûrir la graine, Attendant qu'elle vienne au milieu de sa cour Retrouver le printemps, le soleil et l'amour.
Page 236 - J'ordonne, il vient à moi; je menace, il me fuit; Je l'appelle, il revient; je fais signe, il me suit; Je m'éloigne, quels pleurs! je reviens, quelle joie; Chasseur sans intérêt, il m'apporte sa proie. Sévère dans la ferme, humain dans la cité...
Page 164 - Leurs riches magasins entourent la cité ; Ailleurs sont élevés les enfants de la reine ; La cour habite enfin près de sa souveraine ; Le voyageur de loin découvrant leurs travaux D'une heureuse peuplade a cru voir les hameaux. O Nil ! ne vante plus ces masses colossales , Des sommets abyssins orgueilleuses rivales ; L'insecte constructeur est plus grand à mes yeux Que l'homme amoncelant ces rocs audacieux ; Et quand une fourmi bâtit des pyramides, Nos arts semblent bornés et nos travaux timides....
Page 272 - Dieu, par lequel l'homme peut reconnoître à tout instant l'excellence de son être; car ce n'est pas parce qu'il est le plus parfait , le plus fort ou le plus adroit...
Page 236 - A leur tête est le chien, aimable autant qu'utile, Superbe et caressant, courageux mais docile. Formé pour le conduire et pour le protéger, Du troupeau qu'il gouverne il est le vrai berger. Le ciel l'a fait pour nous, et, dans leur cour rustique, if fut des rois pasteurs le premier domestique.
Page 245 - D'une aile moins novice alors le jeune élève S'enhardit, prend l'essor, s'abat, et se relève; Enfin, sûr de sa force et plus audacieux, II part , tout est fini, tous se font leurs adieux, ' Et l'instinct dénouant la chaîne mutuelle, Un nouveau nœud commence une race nouvelle. Cependant qui l'eût cru? si constant dans ses lois, Cet admirable instinct se trompe quelquefois. La poule, qui, pour nous, modèle de tendresse...
Page 242 - II naît, vieillit et meurt sous le chaume indigent : Aux injustes rigueurs dont sa fierté s'indigne, Son malheur patient noblement se résigne. Enfin, quoique son aigre et déchirante voix De sa rauque allégresse importune les bois, Qu'il offense à la fois et les yeux et l'oreille.

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