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panégyrique de sainte Anne ou de la sainte Vierge (fol. 33)... zuopopaï dè' Tàv κυοφορεῖ παρθένον, Ἄννα, καὶ ἀποτίκτει. ἧς νῦν ἡ παροῦσα πανήγυρις. ὁρᾶτε τὴν αἰτίαν τῆς εἰς τὸν βίον προαγωγής Αννης.....

...

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IV, fol. 41 à 48, 207 sur 152 mm. Fragments palimpsestes sur parchemin écrits sur deux colonnes. L'ancienne écriture est perpendiculaire à l'écriture récente; les fol. 41, 44, 46, 47 portent une belle onciale de 4 mm. blanchie et souvent illisible, accentuée de première main. Semble une homélie, fol. 46: ἐγὼ δὲ μάχαιραν ἔχω. ἐκεῖνος τοξότης ἐστίν. ἐγὼ δὲ ὁπλίτης εἰμί. μάθε καὶ ἀπὸ τούτου τὴν δειλίαν ἐκείνου· ὁ τοξότης ἐγγὺς ἦλθε... ἀλλὰ πόρρωθεν βάλλει. ... Les fol. 42, 43, 45 et 48 portent une minuscule souvent illisible qui est aussi du genre sermon. Les fol. 45 et 47 ont seuls été récrits récemment. Sur le fol. 45 on trouve la fin de considérations pieuses : πλούσιοι καὶ πένητες, μετὰ ἀλλήλων χορεύ cate...; sur le fol. 47, on a le commencement de l'homélie de saint Jean Chrysostome sur la Pâque : Eï Tis eûcebǹs xai piλóteos... Patr. grecque, t. LIX, col. 721.

V, fol. 49, 183 sur 125 mm. Feuillet arménien sur parchemin, déchiré au coin inférieur, blanchi et non récrit.

VI, fol. 50, 183 sur 125 mm. Feuillet non palimpseste de parchemin, sur lequel on a écrit récemment le commencement de l'homélie de saint Jean Chrysostome sur l'Annonciation (25 mars): Пλv xapãs evαyyɛhía... Patr. grecque, t. L, col. 791.

VII, fol. 51, 197 sur 130 mm. Un feuillet (non palimpseste), papier, II Cor., VIII, 3 à IX, 4.

VIII, fol. 52, 218 sur 148 mm. Fragment (non palimpseste), minuscule sur papier, Luc, vi, 11-21.

IX, fol. 53 à 60, 213 sur 138 mm. Non palimpseste, minuscule sur parchemin. Fragments d'Octoechus avec notation musicale. Renferme les mêmes pièces que 1753, fol. 1-14, jusqu'à Grégoire le Thaumaturge.

X, fol. 61 à 66, 218 sur 156 mm. Non palimpseste, minuscule sur parchemin. Hymnes avec notation musicale : ἄλλος, ἦχος β; ἄλλος, πβ etc.

XI, fol. 67 à 69, 204 sur 140 mm. Fragment (non palimpseste), minuscule sur papier. Vers moraux anonymes; 32 vers à la page.

Τοῦ Φαρισαίου ἴσασιν· οἱ πάντες καὶ τελώνου :
Ὁ μὲν προσήνεγκε πολλά καλά τε καὶ μεγάλα :
Ὁ δὲ μικρὰ καὶ εὐτελῆ· καὶ τὸ δοκεῖν ὀλίγα :

Ἀλλ ̓ ὁ θεὸς ἐδέξατο τὰ μικρὰ τοῦ τελώνου 1 :

1. Nous remercions M. l'abbé Bousquet et M. l'abbé Ragon qui ont bien voulu relire encore la dernière épreuve de la seconde partie du fascicule. Cf. supra, p. 421.

F. NAU.

HISTOIRE DE SAINT JEAN-BAPTISTE 1

ATTRIBUÉE A SAINT MARC L'ÉVANGÉLISTE

INTRODUCTION

I. Les manuscrits. En sus du ms. P (supra, p. 516), quatre autres mss. contiennent tout ou partie de cette rédaction. Ce sont le ms. de Vienne Codex historicus graecus XIV (= Nessel 45), cf. Lambecius (éd. Kollar), t. VIII, p. 466; le ms. de Gênes n° 35 et les mss. grecs de Paris n° 1021 et 1608. Le ms. de Vienne, d'après les catalogues de Nessel et de Lambecius, comptait jadis 313 feuillets et la Vie de saint Jean-Baptiste se terminait au folio 312. Mais les trois derniers feuillets ont disparu, sans doute depuis le xvIII° siècle, nous a écrit M. le Prof. C. Wessely qui nous a rendu le service de nous transcrire le reste (fol. 309 à 310). Nous en donnons la collation ci-après sous la lettre V. Le ms. de Gênes no 35 renferme toute la Vie (fol. 129 à 134). M. le bibliothécaire Grassi l'attribue au x° siècle; on l'a attribué depuis au x1o. Cf. Centralblatt für Bibliothekswesen, t. X, 1893, p. 212. M. Grassi en a publié une reproduction photographique à l'occasion du jubilé sacerdotal de Sa Sainteté Léon XIII. M. G. Grassi a eu l'amabilité de nous prêter son exemplaire de cette reproduction. Nous le citons sous la lettre G. Il renferme uniquement, avec la reproduction photolithographique du texte, le titre suivant dont nous respectons l'orthographe et la disposition:

2

LEONI. XIII. PONT. MAXS.

PACIFICO. INVICTOQ . ECCL . DVCI

TOTO. ORBE. PLAVDENTE. ET. ACCLAMANTE

PRO. FAVSTISS. ILLIVS. QVINQVAGES. ANNIVERSARIO
AB. INITO. SACERDOTIO

COLLEGIVM. VRBANVM. PRESBYTERORVM

1. C'est la rédaction V de A. Berendts, Die handschriftliche Ueberlieferung der Zacharias und Johannes-Apocryphen, p. 15, Leipzig, 1904 [Texte und Unters., t. XI (XXXVI)].

2. Bibliothécaire des missionnaires urbains de Saint-Charles, à Gênes.

SACRIS. EXPEDITIONIBVS. PERAGENDIS
NON. SOLVM. CORDE. ET. ANIMO
SED. ET. ALIQVO. OBSEQVII. MNEMOSYNO
DIGNIS. MVNDI. TRIVMPHALIBVS.

SE COMMISCERE. GESTIENS

DELIBERAVIT. SI . QVID. EX. PROPRIA. BIBLIOTHECA
GRAECORVM. PATRVM. SCRIPTORVMQ. DITISSIMA

HABEATVR. NONDVM. FORTASSE. TYPIS. VVLGATVM

IGNOTVM. ET. OPPORTVNVM

SVCCVRIT. INTER. CODD. GRAEC. ANTIQVISS. MANIBVS. EXARATOS
SCRIPTVM. HAGIOGRAPHICVM. SAEC. X. DE. S. JOANNE. BAPTISTA
CAELESTI. TOTIVS. LIGVRIAE. PATRONO. QVEM . CVLTV
POTISSIMO. GENVA. PROSEQVITVR. ET. CVIVS. SACROS

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Le ms. de Paris n° 1608 (Q), fol. 156-163, est à peu près identique, même par ses fautes, au manuscrit de Gênes. Il est du XIVe siècle et provient de la Bibliothèque royale.

Enfin le ms. de Paris n° 1021 (R) est de la famille du ms. de Vienne. Il est seul à attribuer la rédaction de cette histoire à saint Marc l'Évangéliste. D'ailleurs au lieu du mois de Aúcτpos (mars), il porte le mois d'août.

En somme nous avons deux classes de mss. 1°) GQ dont la rédaction n'est peut-être pas beaucoup inférieure à celle de P, et 2°) RV qui est un léger remaniement de la rédaction précédente, caractérisé par des explications et additions et surtout par l'attribution à saint Marc, comme on le verra aux variantes'.

II. Époque de cette rédaction. Le récit est assez simple et n'est pas chargé de prodiges. La mention du mois syro-macédonien AúcTpos nous conduit en Syrie. D'ailleurs l'auteur raconte que les disciples de saint Jean ont porté sa tête dans une caverne près d'Émèse et il se donne lui-même pour un disciple de saint Jean. Il semble donc qu'il ait voulu donner un certificat d'authenticité à la découverte du chef de saint Jean-Baptiste qui aurait eu lieu à Émèse en 453. Nous sommes ainsi conduits à croire que la présente rédaction a été écrite (ou complétée) à Émèse en Syrie vers la fin du ve siècle (mss. GPQ) et remaniée légèrement par la suite (mss. VR).

1. On signale encore deux manuscrits grecs de cette rédaction à Jérusalem, cf. A. Berendts, p. 17, et une traduction slave, Ibidem, p. 61-63.

2. Cf. Le Nain de Tillemont, Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique des six premiers siècles, t. I, Paris, 1701, p. 500-501,

III. Notes sur trois autres rédactions de la Vie de saint Jean-Baptiste (mss.

683, 770 et 1190).

Ces trois rédactions, chargées de prodiges, peuvent servir de repoussoir à la précédente que nous éditons.

La plus longue est conservée dans le ms. de Paris 1190, écrit en 1568 par le moine Paphnuce'. A l'âge de cinq ans, Jean se retire dans le désert sis To λeyoμevov Kapμńλiov öpo; (fol. 1991). C'était d'ailleurs là un bien de sa famille, il commença déjà à y baptiser : ἦν δὲ ἡ κατοίκησις τοῦ Ἰωάννου ἐν τῷ σπηλαίῳ αὐτοῦ, πλησίον τῆς ὄχθας τοῦ ποταμοῦ, ἐγγὺς τοῦ ὄρους τοῦ καλουμένου Ερμωνιεὶμ, καὶ σύγκορον ὄρους τοῦ Καρμηλίου, τὸ γὰρ Καρμήλιον ὄρος γωνικὸν κτῆμα ἦν τοῦ προδρόμου, ὁ γὰρ παπποὺς αὐτοῦ τοῦ Ἰωάννου, ὀνόματι Ἰεχωνίας, αὐτὸς ἐκτίσατο καὶ περιέσχεν αὐτό (fol. 2007). Il eut deux disciples, André et Philippe.

Quand il eut trente ans, il vit passer le Christ, et l'Esprit lui ordonna d'aller prêcher la pénitence. Il partit et alla baptiser dans le Jourdain : ěpxetxɩ πλησίον θαλάσσης, ἄντικρυς τοῦ μεγάλου στομίου τοῦ ποταμοῦ, ἐν τοῖς ὁρίοις Ζαβουλών zai Neplaλp. Dès son arrivée, il entendit la dispute de la terre et de la mer (fol. 200-202"), chacune faisant valoir ses avantages pour l'emporter sur l'autre. A la fin de la dispute, arrive le Christ. Le Jourdain et la mer s'enfuient, mais le Christ les rassure et leur dit qu'il vient pour les sanctifier.

Après le baptême de Jésus, Jean va à Jérusalem; il est jeté en prison par Hérode. La sainte Vierge et Élisabeth vont le voir ainsi que ses deux disciples Philippe et André; il envoie ceux-ci interroger le Christ (fol. 202′).

Le 29 août (Avyoústou) eut lieu la fête d'Hérode; Philippe y assistait avec cinquante-deux invités (fol. 204). Le premier satellite envoyé pour tuer Jean, se tue lui-même; le second se jette aux pieds de Jean qui fait une prière, puis lui permet de le mettre à mort. La tête de Jean parle encore devant Hérode et lui dit : « Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère Philippe (fol. 204-205).

2

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Un ange enlève la tête de chez Hérodiade et la cache dans la caverne au mont Carmel εἰς τὸ γαλινικὸν αὐτοῦ κτῆμα. Les « apotres » avec la sainte Vierge, Élisabeth et Marie, sœur de Lazare, prennent son corps pour l'ensevelir ¿v τῇ ὀρείνῃ εἰς τὸ μνημεῖον Ζαχαρία τοῦ πατρὸς αὐτοῦ (fol. 205').

Vient ensuite (fol. 206′) le récit de la punition d'Hérode, d'Hérodiade et de la fille de celle-ci. La fin seule se trouve dans Nicéphore Calliste, sans doute d'après la rédaction métaphrastique':

1. Voir le titre et l'incipit dans Catalogus codicum hag. graecorum Bibl. Nal. Parisiensis, Paris, 1896, p. 91, 15o. C'est le remaniement IV de A. Berendts, loc. cit., p. 12.

2. D'après Ælfric (cité par M. JAMES, Journal of theol. Studies, juillet 1906, p. 564), des hérétiques racontaient qu'Hérodiade avait conservé la tête de saint Jean (et s'en servait, pour opérer des prodiges). M. James se demande si la légende qui fait d'Hérodiade une sorcière ne proviendrait pas de là. 3. C'est le ywvixòv, le bien « de famille », précédent.

4. Cette dernière existe dans de nombreux manuscrits. Sa traduction latine se trouve dans Surius, De probatis Sanctorum historiis, t. IV, Cologne, 1579, p. 982 à 992.

'H

Καὶ μεθ' ἡμέρας ἱκανὰς, ἄγγελος κυρίου ἥρπασε τὸν Ἡρώδην σὺν τῇ Ηρωδιάδῃ, καὶ ἔρριψεν αὐτοὺς ἐν μέσῳ τῆς θαλάσσης, ἐπὶ τοῦ βουνοῦ τοῦ λεγομένου Βαρκάνου, καὶ ἐσχίσθη ὁ βουνὸς καὶ κατέπιεν αὐτοὺς, καὶ κολάζονται ἐκεῖ ὑπὸ τοῦ πυρὸς καὶ τῆς τάφης ἕως τῆς συντελείας τοῦ αἰῶνος. Ἡ δὲ Ἀερία' ἡ θυγάτηρ τῆς Ἡρωδιάδος ὀρχησαμένη ἐν καιρῷ χειμῶνος εὕρε τὴν γυστέρναν τοῦ παλατίου παγωθεῖσαν ὑπὸ τοῦ κρυστάλλου καὶ τῆς ψυχρότητος, καὶ ἀνέβη ὀρχήσασθαι ἐν συμποσίῳ, καὶ θεοῦ προστάξει, ἐρρύη τὸ πάγος καὶ κατεποντίσθη ἐν τῷ ὕδατι, καὶ ἀπετμήθη ἡ κεφάλη αὐτῆς ὡς ὑπὸ ξίφους καὶ οὕτως κακῶς ἀπέρριψεν τὸ πνεῦμα αὐτῆς σὺν τῇ μητρὶ αὐτῆς.

La rédaction la plus courte est contenue dans le ms. 770, fol. 264-268 2. Elle débute par le récit du Protévangile sur la mort de Zacharie, la fuite d'Élisabeth et sa préservation miraculeuse3. La première fois que Jean paraît devant Hérode, celui-ci lui demande s'il n'est pas fils de Zacharie et lui en fait un crime. L'auteur cherche à expliquer pourquoi Hérode a péché en prenant la femme de Philippe qu'il suppose être mort. Hérode s'appuie donc sur la loi du lévirat pour montrer à Jean qu'il avait non seulement le droit mais le devoir d'épouser la femme de son frère. Jean lui répond qu'il l'avait déjà fréquentée du vivant de son frère et qu'il l'avait poussée à empoisonner son premier mari. Voilà le crime d'Hérode.

Ici la fille d'Hérodiade porte le nom de sa mère : Εἰσῆλθεν ἡ θυγάτηρ αὐτῆς ópóvuμos útápxovca (fol. 366′). Un ange dit à Élisabeth d'enterrer son fils auprès de son père Zacharie et la conduit dans le temple du Seigneur où il était enterré. Vient ensuite une allusion à la punition de la fille d'Hérodiade. Le martyre eut lieu le 29 août (Avyoúctou); cf. infra, p. 540, note 5.

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Cette seconde rédaction fut reprise et légèrement remaniée de manière à en constituer une troisième attribuée à un disciple de Jean, nommé EŭρɩπTo dans certains mss. et 'Aуçíñπιоç (Еůρíпπιοç?) dans le ms. 683 de Paris. C'est ainsi que la relation anonyme des mss. GPQ que nous éditons a été attribuée à saint Marc l'Évangéliste dans les mss. VR. Le récit est le même que dans le ms. 770; on trouve encore à la fin une simple allusion à la punition de la fille d'Hérodiade, ce qui semble présupposer que cette punition est connue par ailleurs.

1. On trouve plus haut 'Epix.

2. Cf. Catalogus codicum hag. graec. Bibl. Nat. Par., Paris, 1896, p. 34, 13°. C'est la seconde rédaction de A. Berendts, loc. cit., p. 5.

3. Cette partie se trouve aussi dans le ms. Coislin 296, fol. 12-13.

4. Publiée par A. VASSILIEV, Anecdota Graeco-Byzantina, Moscou, I, 1893, p. 1-4, d'après le ms. Casinensis 277. Nous la citons d'après le ms. de Paris 683, fol. 200. C'est la rédaction I des Bollandistes et de A. Berendts, mais à tort, car elle n'est qu'un remaniement de la rédaction du ms. 770 avec addition du nom d'un prétendu disciple de saint Jean-Baptiste, et elle présuppose le récit de la punition de la fille d'Hérodiade.

5. La fin de V manque, mais il est probable, vu sa grande ressemblance avec R, qu'il devait porter aussi le nom de saint Marc.

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