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nople; 3o la rédaction métaphrastique qui figure dans tous les Ménées grecs. Les Bollandistes ont édité et traduit la seconde (la seule dont l'auteur soit explicitement nommé), Acta SS., sept. VIII, p. 38 à 49'.

M. Max Bonnet a publié la première et la troisième dans les Analecta Bollandiana, t. VIII, 1889, p. 287 à 316. Les Bollandistes ont ajouté une traduction latine de ces pièces, Ibidem, p. 317 à 328. Plus tard M. Max Bonnet a ajouté au tirage à part de l'article précédent une introduction et des tables et en a fait ainsi l'une de ses thèses pour le doctorat: Narratio de miraculo a Michaele archangelo Chonis patrato, adjecto Symeonis metaphrastae de eadem re libello. Edidit et Facultati litterarum Parisiensi proposuit Max Bonnet, 8o, Paris, 1890.

L'écrit original est certainement la rédaction anonyme, comme M. Max Bonnet a eu le mérite de le démontrer; rien n'empêche dès lors de voir, dans la rédaction éditée par les Bollandistes, une homélie historique prononcée par le Sisinnius qui fut archevêque de Constantinople au xe siècle2; elle serait donc contemporaine de la troisième rédaction due au Métaphraste3.

V. LA VERSION LATINE. Elle est conservée à Paris dans un manuscrit unique, no 11753, du xII° siècle. Il a été signalé par les Bollandistes (Anal. Boll., IX, 1890, p. 201) qui ont publié le prologue du traducteur (Ibid., p. 202-203).

Celui-ci nous apprend « qu'il ne cesse de s'étonner de ce que le grand miracle accompli en Asie par saint Michel ne soit pas encore connu des Latins, bien qu'on en parle partout, qu'il soit publié en grec et que des monuments de ce miracle subsistent encore à l'endroit où il fut opéré. Tous les frères de la congrégation latine du mont Athos ont donc demandé à l'auteur, nommé Léon, de traduire ce miracle en latin. Il le fait par obéissance en rendant parfois un mot par un mot et d'autres fois en se bornant à rendre le sens. Il fallait d'ailleurs traduire ainsi, car s'il avait rendu le grec tel qu'il est, sa traduction n'aurait pas édifié mais aurait ennuyé les lecteurs. Chacun corrigera ce qu'il trouvera mal dit, mais si un lecteur veut lui reprocher son élocution rustique, simple et inculte, il devra se rappeler que personne ne l'oblige à lire. Lise cette traduction qui voudra, que les autres la laissent. Il la compose pour la gloire du saint archange et pour obéir aux serviteurs de Dieu qui la lui ont demandée et qui cherchent moins l'élégance d'un discours poli qu'une parole simple et de divins prodiges ».

On savait déjà qu'au milieu sans doute du x1° siècle, des moines d'Amalfi avaient obtenu la permission de se fixer au mont Athos; les ruines de leur

1. A savoir: Introduction, p. 38 à 41, texte et traduction, p. 41 à 47; notes, p. 47 à 49.

2. Cf. Acta SS., p. 40. Le titre porte en effet Σισινίου, ἀρχ. Κωνστ., λόγος εἰς τὸ ἐν χώναις θαῦμα.... ms. de Paris, no 760, fol. 16. 3. Une sorte d'homélie, attribuée à saint Jean Damascène et mentionnée par Le Quien (P. G., t. XCV, p. 883), se trouve dans le ms. grec de Paris suppl. 163. Cet écrit semble récent et de nulle valeur.

monastère y subsistent encore' et nous publions aujourd'hui le seul document (écrit du x1o au xır° siècle) qui vienne témoigner de leur activité scientifique. VI. BUT DE LA PRÉSENTE ÉDITION. Nous reproduisons, lorsqu'il existe, l'ancien texte conservé en onciales dans le ms. P. Nous ajoutons les variantes de l'édition de M. Max Bonnet. On constatera, vu leur petit nombre, avec quelle sagacité le savant éditeur a su reconstruire le texte primitif à l'aide de manuscrits du x1o au xive siècle qui différaient au point que les variantes occupent, dans son édition, plus de place que le texte. Comme l'écrivait M. Bonnet Anonymi libellus a librariis pessime habitus est. Codices quos quidem noverim omnes a duobus fontibus derivati sunt quos à et ▲ litteris signavi, sed inter se tam multis locis et tam longe singuli discrepant, ut ex iis quos adhibui septem aut pluribus anonymi verba undique colligenda et quasi quoddam opus musivum componenda fuerint. Le texte du ms. P, comme on devait s'y attendre, participe à la fois des deux variétés г et A, il est donc antérieur à leur formation. Lorsque le ms. P présente des lacunes (commencement et quelques lignes vers la fin), nous reproduisons en toute assurance le texte de M. Bonnet, car le bonheur avec lequel il a reconstitué le texte primitif, lorsque le ms. P nous l'a conservé, nous est garant qu'il doit en être de même ailleurs. Nous aurions voulu modifier quelquefois le texte pour le rapprocher de l'ancienne version latine, mais le traducteur nous avertit lui-même qu'il ne s'astreint pas à faire le mot à mot; sa traduction ne peut donc servir de base à une reconstruction. En une dizaine d'endroits seulement, en des points fort secondaires, nous l'avons essayé.

VII. Sigles employés :

B

Р

=

=

F. NAU.

édition de M. Max Bonnet (Anal. Boll., VIII, p. 289-307).

ms. suppl. grec n° 480 (texte sous-jacent).

Dans le texte [] indique une restitution et ( ) une addition.

Dans la traduction, le signe', répété après plusieurs mots, indique une addition du traducteur; "'indique une omission; enfin * indique une différence entre texte et traduction. Les mots en italiques figurent tels quels dans le manuscrit latin. Nous les avons mis en italiques pour éviter la répétition trop fréquente du mot sic. Nous remplaçons u par v, i par j, e par æ ou œ lorsque l'usage le demande.

1. Anal. Boll., IX, p. 201 à 202.

ΔΙΗΓΗΣΙΣ

ΤΟΥ ΑΓΙΟΥ ΑΡΧΙΠΟΥ ΚΑΙ ΠΡΟΣΜΟΝΑΡΙΟΥ ΠΕΡΙ

ΤΟΥ ΓΕΓΟΝΟΤΟΣ ΘΑΥΜΑΤΟΣ ΥΠΟ ΤΟΥ ΜΕΓΑΛΟΥ ΑΡΧΙΣΤΡΑΤΗΓΟΥ

ΜΙΧΑΗΛ ΤΟΥ ΕΝ ΤΑΙΣ ΧΩΝΑΙΣ '

5

2

3

4

Ι. — Ἡ ἀρχὴ τῶν θαυμάτων καὶ ἰαμάτων, καὶ δωρεῶν καὶ χαρισμάτων τῶν δοθέντων ἡμῖν ὑπὸ τοῦ θεοῦ διὰ τῆς χάριτος καὶ παρρησίας τοῦ ἀρχιστρατήγου Μιχαὴλ ἐξ ἀρχῆς ἐκηρύχθη ὑπὸ τῶν ἁγίων ἀποστόλων Φιλίππου καὶ Ἰωάννου τοῦ θεολόγου. ̓Αποδιώξαντος γὰρ τοῦ ἁγίου Ἰωάννου τὴν ἀκάθαρτον Ἄρτεμιν ἀπὸ τῆς Ἐφέσου, ἀνῆλθεν εἰς Ἱεράπολιν πρὸς τὸν ἅγιον Φίλιππον· ἦν γὰρ καὶ αὐτὸς πολεμῶν μετὰ τῆς ἐχίδνης. Καὶ ἀσπασάμενοι 10 ἀλλήλους λέγει αὐτῷ ὁ ἅγιος Φίλιππος· Τί ποιήσωμεν, ἄδελφε Ἰωάννη; * ὅτι οὐ δύναμαι * Β p. 290. ταύτην τὴν ἀκάθαρτον καὶ μικρὰν ἔχιδναν ἐκριζῶσαι ἐκ τῆς πόλεως ταύτης. Ἦν γὰρ αὕτη ἡ μιαρὰ καὶ ὀλέθριος ἔχιδνα πάντων ἑρπετῶν καὶ ἀκαθάρτων πρώτη· ἦν δὲ περιεζωσμένη

1. Titre du ms. 9 du Catalogue des mss. grecs du mont Athos, Cambridge, 1895, t. I, p. 3. Ce titre met en relief le miracle de saint Michel. B porte Διήγ. καὶ ἀποκάλυψις τοῦ ἁγίου πατρὸς ἡμῶν ̓Αρ. καὶ προσμ. 15 τοῦ πανσέπτου οἴκου τοῦ ̓Αρχαγγέλου Μ. ἐν ταῖς Χ. 2. Β om. θαυμ. καὶ 3. Cf. I Cor., ΧΙΙ, 9. · 4. ἐξαρχῆς 5. Hierapolis de Phrygie. On trouvera un plan de la ville, une photographie et une description des ruines dans le Dict. de la Bible de M. Vigouroux.

B.

MIRACULUM SANCTI MICHAELIS

ARCHANGELI IN CONAS

I. Exordium igitur miraculorum et sanitatum donorumque et gratiarum, quæ nobis a Domino per gratiam et præsentiam sunt beatissimi archangeli Michaelis concessa, dudum jam prædictum a sanctis fuerat apostolis Philippo et Johanne* evangelista atque ostensum. Beatus denique apostolus et evangelista Johannes, postquam expulit et extirpavit penitus ab Epheso nefandissimæ nomen Dianæ, Ierapolim ascendens adiit sanctum Philippum apostolum. Erat enim et ipse in magno positus agone certaminis* contra hanc eamdem nequissimam bestiam. Post sanctum vero osculum indicans apostolus Domini Philippus * quas ejusdem nequissimæ in missione Dianæ pateretur insidias, et quia nequiverat ex urbe eadem ejus nefandam expellere * memoriam. Erat * denique haec cruenta et nequissima vipera omnium serpentium

* fol. 222

vo b.

ὄφεις κατὰ παντὸς τοῦ σώματος, καὶ δράκων κύκλῳ τῆς κεφαλῆς αὐτῆς καὶ ἄλλος κύκλῳ τοῦ τραχήλου αὐτῆς, καὶ ἦν ἐφισταμένη' ἐπάνω δύο δρακόντων, καὶ κύκλῳ αὐτῆς πᾶν ἑρπετὸν ἀκάθαρτον, καὶ ἁπλῶς εἰπεῖν ὡς βασίλισσα ἐστολισμένη. Καὶ οἱ Ἕλληνες εἶχον αὐτὴν ὡς θεὰν μεγάλην καὶ πάντες προσεκύνουν αὐτὴν καὶ ἔθυον εἰς αὐτήν. Καὶ πολλάκις καθεζομένου τοῦ ἁγίου Φιλίππου καὶ διδάσκοντος ἐπέτρεπεν τὰ ἑρπετὰ ἐπάνω τοῦ ἁγίου 5 ἐπιδραμεῖν τοῦ ἀποκτεῖναι αὐτὸν, καὶ ἔλεγεν πρὸς αὐτόν· Ἔξελθε, Φίλιππε, ἐκ τῆς πόλεως ταύτης, πρίν σε κακῶς ἀναλώσω. Καὶ ἦν ὁ ἅγιος Φίλιππος κηρύσσων τὸν λόγον τῆς ἀληθείας καὶ τῆς πίστεως· καὶ ποιήσαντες εὐχὴν οἱ ἀπόστολοι ἀπεδίωξαν καὶ ταύτην ἀπὸ τῆς Ἱεραπόλεως.

2

ΙΙ. - Μετὰ ταῦτα ἔρχονται οἱ εὐσεβέστατοι κήρυκες τῆς ἀληθείας καὶ ἐκαθέσθησαν 10 * Β p. 291. εἰς τόπον λεγόμενον Χαιρέτοπα, ἔνθα ἡ χάρις καὶ * ἡ δωρεὰ καὶ τὰ θαύματα ἔμελλον ἀποδείκνυσθαι τοῦ ἁγίου καὶ ἐνδόξου ἀρχιστρατήγου Μιχαὴλ, καὶ ποιήσαντες εὐχὴν ἐσήμαναν τῷ λαῷ λέγοντες ὅτι ἐνταῦθα μέλλει κατέρχεσθαι ὁ μέγας ταξιάρχης καὶ ἀρχιστράτηγος τῆς δυνάμεως κυρίου καὶ ποιεῖν παράδοξα θαύματα. Ἐξῆλθον οὖν οἱ ἀπόστολοι, καὶ ἐπὶ τὰς ἑτέρας πόλεις διδάσκοντες, καὶ εὐθέως ἔβλυσεν ἐν τῷ τόπῳ ἐκείνῳ ὕδωρ ἐπιτελῶν ἰάματα.

ó

1. ἐπισ. Β. 2. σεβαστοί Β. 3. Le texte place donc la source miraculeuse à Chairétopa, ville ancienne bien connue par ailleurs (cf. M. Bonnet, thèse, p. XXXIII) mais dont l'emplacement exact est ignoré. Son identification n'offrirait d'importance que si l'on admettait l'historicité du miracle, sinon on doit se borner à chercher le « gouffre » qui aurait donné prétexte à la légende.

15

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etaspidum venena supergrediens, et prima inter omnia pestifera animalia atque reptilia et undique circumdata omni veneno mortifero ". Infelices vero miseri infideles colebant illam quasi magnam deam eamque adorabant et sacrificabant ei' Deum verum ignorantes '. Frequenter namque, sedente sancto apostolo Philippo, populumque docente, illa* aptis super eum telis irruebat inhianter, eumque necare cupiens, ' funereisque vocibus' contra eum clamitabat dicens : Egredere, Philippe, ex hac urbe, priusquam te male faciam interire. Sed ille nichilominus securus prædicabat verbum Dei omni populo et veritatis, et convertebatur cotidie ad Dominum innumerabilis multitudo '. Interea utrique apostoli fusa ad Dominum prece, etiam a Ierapoli eam protinus eminantes effugarunt.

II. Post hæc vero egregii piissimique præcones veritatis properantes adierunt locum quemdam qui Reheretopa vocabatur. Ubi " oratione præmissa residens beatus, cum sancto apostolo Philippo, Johannes; designaverunt locum dixeruntque ad plebem : Quoniam isto in loco venturus est magnus taxiarchis '' Michael ut ostendat hic gloriosa et obstupenda miracula. Egressi ergo sancti inde apostoli et reliquas peragrantes civitates prædicabant verbum Dei. Statimque in prædicto loco fons aquæ ebulliens emanavit ubi innumera * fol. 223 cotidie ex tunc cœperunt fieri' mirabilia, et diversarum' sanitates infir

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*

mitatum.

III.

2

Μετὰ δὲ τὴν κοίμησιν τῶν ἁγίων ἀποστόλων πάλιν οἱ Ἕλληνες ἔβρυχον καὶ ἐμαίνοντο κατὰ τῶν Χριστιανῶν. Ἐτῶν οὖν πολλῶν διελθόντων ἀπὸ τῆς εὑρέσεως τοῦ ἁγίου ὕδατος ἐκείνου ἐγένετο ἐξάκουστον εἰς πᾶσαν τὴν γῆν. Οἱ γὰρ καταφεύγοντες ἐν τῷ τόπῳ ἐκείνῳ ἐθεραπεύοντο οἵῳ δή ποτε κατείχοντο νοσήματι '. Καὶ πολλοὶ τῶν Ἑλλήνων ἐρχόμενοι 5 καὶ θεωροῦντες τὰς ἰάσεις ἐπίστευον εἰς τὸν κύριον Ἰησοῦν Χριστὸν καὶ ἐβαπτίζοντο. Ἦν δέ τις ἀνὴρ ἐν τῇ πόλει τῆς Λαοδικίας ἀσεβὴς καὶ εἰδωλοθύτης· οὗτος ἔσχεν θυγατέρα μονογενῆ, καὶ αὕτη ἦν ἄλαλος ἐκ κοιλίας μητρὸς αὐτῆς. Ὁ δὲ πατὴρ αὐτῆς πολλάκις ἠβουλήθη μετὰ καὶ ἄλλων ὁμοφρόνων αὐτοῦ ἀπελθεῖν τοῦ καταστρέψαι τὸ ἅγιον ὕδωρ ἐκεῖνο, διότι πολλοὶ τῶν Ἑλλήνων ἐκεῖ προσέτρεχον καὶ θεραπευόμενοι ἀπὸ τῶν νόσων αὐτῶν * B p. 292. 10 ἐπίστευον εἰς τὸν Κύριον *. Μιᾷ δὲ τῶν ἡμερῶν, ὡς ἐν ὁράματι τῆς νυκτὸς ἐφίσταται* αὐτῷ ὁ ταξιάρχης κυρίου Μιχαὴλ ὁ ἀρχιστράτηγος, καὶ λέγει αὐτῷ· Απελθε μετὰ τοῦ παιδός σου ἔνθα τὸ ἅγιον ὕδωρ πεφανέρωται, καὶ μὰ τὸ ὄνομά μου, ἐὰν πιστεύσης, οὐ μὴ ἐξέλθης λυπούμενος. Καὶ ἀναστὰς ὁ ἄνθρωπος ἐπορεύθη μετὰ τοῦ παιδὸς, καὶ ἰδὼν τὸ χάρισμα τοῦ θεοῦ ἐπίστευσεν καὶ λέγει τοῖς θεραπευομένοις· Τίνα ἐπικαλεῖσθε ἐπιβάλλοντες τὸ ὕδωρ τοῦτο 15 ἐπὶ τὰ σώματα ὑμῶν; Οἱ δὲ λέγουσιν αὐτῷ· Ἡμεῖς ἐπικαλούμεθα Πατέρα, καὶ 5 Υἱὸν καὶ ἅγιον Πνεῦμα καὶ Μιχαὴλ τὸν ἀρχιστράτηγον. Τότε ἀνατείνας τοὺς ὀφθαλμοὺς καὶ τὰς

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3. B add. ἡμῶν Ἰησοῦν Χριστόν. - 4. ἐπίσ. Β

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III. Post decessionem vero sanctorum apostolorum, instigati a diabolo, infideles sævire iterum atque tumultuari adversus Christianos cœperunt. Evolutis plurimorum annorum curriculis post inventionem præfatæ aquæ, divulgabatur cotidie per universum orbem fama 'miraculorum quæ de sacro eodem procedebant fonte et plurimi ad eundem confugiebant locum a diversis obsessi infirmitatibus, et curabantur continuo. Multa etiam paganorum turba illuc conveniebat et, videntes' plurimorum' infirmitates curari, in Dominum credebant Jesum Christum relicto simulacrorum errore', et baptizabantur. Erat interea vir quidam in civitate Laudocia, paganissimus et cultor ydolorum, qui habebat filiam unicam et hæc muta erat ex utero matris suae. Pater vero illius decrevit aquam adire illam" cum multis aliis, pro eo quod multi adibant ex paganis et curabantur, detenti a quacumque fuissent infirmitate. Quadam vero* nocte astans ei in visione beatus archangelus Michael: Perge cum filia, inquit, tua, ubi aqua est sanctificata ostensa, et per nomen meum, si credideris, cum gaudio remeabis ad propria. Qui ilico surgens concitus abiit una cum filia sua, et contemplatus est Dei gratiam ', credidit Deo, accedensque ' ad eos qui curabantur : Indicate, ait, obsecro, * mihi quæ invocatis, quando * fol. 223 aquam super corpora infunditis vestra. Et illi : Nos, inquiunt, Patrem invocamus et Filium et Spiritum sanctum, intercessionemque beati archangeli Michaelis. Tunc ille elevatis in cœlum oculis manibusque dixit : O Pater et Filius

1. Desc— Ms., cependant la partie supérieure de la lettre s ne semble pas avoir élé achevéo.

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rob.

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