Histoire des révolutions de la philosophie en France pendant le moyen âge jusqu'au seizième siècle, précédée d'une intr. sur la philosophie de l'antiquité et de celle des premiers temps du christianisme, Volume 1

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Popular passages

Page 392 - Partant, il ne reste que la seule idée de Dieu dans laquelle il faut considérer s'il ya quelque chose qui n'ait pu venir de moi-même.
Page 394 - ... bien cela et que je juge que toutes les choses que je conçois clairement, et dans lesquelles je sais qu'il ya quelque perfection, et peut-être aussi une infinité d'autres que j'ignore, sont en Dieu formellement ou éminemment, afin que l'idée que j'en ai soit la plus vraie, la plus claire et la plus distincte de toutes celles qui sont en mon esprit.
Page 392 - Par le nom de Dieu j'entends une substance infinie, éternelle, immuable, indépendante, toute connaissante, toute puissante, et par laquelle moi-même et toutes les autres choses qui sont (s'il est vrai qu'il y en ait qui existent) ont été créées et produites. Or ces avantages sont si grands et si éminents, que plus attentivement je les considère , et moins je me persuade que l'idée que j'en ai puisse tirer son origine de moi seul. Et, par conséquent, il faut nécessairement conclure de...
Page 389 - Dieu est donc véritablement en lui-même tout ce qu'il ya de réel et de positif dans les esprits, tout ce qu'il ya de réel et de positif dans les corps, tout ce qu'il ya de réel et de positif dans les essences de toutes les autres créatures possibles , dont je n'ai point d'idée distincte. Il a tout l'être du corps , sans être borné au corps; tout l'être de l'esprit, sans être borné à l'esprit ; et de même des autres essences possibles. Il est tellement tout être , qu'il a tout l'être...
Page 270 - Toutes ces expressions qui le rapportent à quelque terme, qui le fixent à un certain lieu, sont impropres et indécentes. Où est-il donc? il est; et il est tellement, qu'il faut bien se garder de demander où. Ce qui n'est qu'à demi, ce qui n'est qu'avec des bornes, est tellement une certaine chose, qu'il n'est que cette chose précisément. Pour lui, il n'est précisément aucune chose singulière et restreinte; il est tout; il est l'être; ou, pour dire encore mieux en disant plus simplement,...
Page 390 - Je conçois clairement par toutes les réflexions que j'ai déjà faites , que le premier être est souverainement un et simple ; d'où, il faut conclure que toutes ses perfections n'en font qu'une, et que si je les multiplie, c'est...
Page 266 - ... la nature qui crée et est créée tout à la fois; le troisième celle qui est créée et ne crée pas; le quatrième celle qui n'est point créée et ne crée...
Page 391 - ... infinité d'autres qui correspondent aux créatures plus parfaites, en remontant jusqu'à l'infini, qu'il pourrait tirer du néant. Tout de même je me représente cet être unique par diverses faces, pour ainsi dire, suivant les divers rapports qu'il a à ses ouvrages : c'est ce qu'on nomme perfections ou attributs. Je donne à la même chose divers noms, suivant ses divers rapports extérieurs ; mais je ne prétends point par ces divers noms exprimer des choses réellement diverses.
Page 388 - J'ai l'idée de deux espèces de l'être; je conçois l'être pensant et l'être étendu. Que l'être étendu existe actuellement ou non , il est certain que j'en ai l'idée.
Page 393 - Elle est aussi fort claire et fort distincte, puisque tout ce que mon esprit conçoit clairement et distinctement de réel et de vrai, et qui contient en soi quelque perfection, est contenu et renfermé tout entier dans cette idée.

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