Souvenirs de 1830 à 1842, Volumes 7-8

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Alexandre Cadot, 1856
 

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Page 137 - Ma cité, mon pays, ma famille, Mon épouse, ma mère, et ma sœur, et ma fille, Mon bonheur, ma richesse, et mon culte, et ma loi, .Mon univers, c'est toi, toujours toi, rien que toi ! De tout autre côté ma pauvre âme est froissée. Oh! si je te perdais !... Non, c'est une pensée Que je ne pourrais pas supporter un moment ! Souris-moi donc un peu. Ton sourire est charmant ! Oui,' c'est toute ta mère ! Elle était aussi belle.
Page 117 - Vous, sire, écoutez-moi Comme vous le devez, puisque vous êtes roi ! Vous m'avez fait un jour mener pieds nus en Grève ; Là, vous m'avez fait grâce, ainsi que dans un rêve, Et je vous ai béni, ne sachant en effet Ce qu'un roi cache au fond d'une grâce qu'il fait. Or, vous aviez caché ma honte dans la mienne. Oui, sire, sans respect pour une race ancienne, Pour le sang de Poitiers, noble depuis mille ans, Tandis que, revenant de la Grève à pas lents, Je priais dans mon cœur le dieu de...
Page 125 - Son seul passe-temps est d'entre-heurter sans relâche les seigneurs contre le roi, brisant le plus faible au plus fort. Il déprave le roi, il le corrompt, il l'abrutit ; il le pousse à la tyrannie, à l'ignorance, au vice ; il le lâche à travers toutes les familles des gentilshommes, lui montrant sans cesse du doigt la femme à séduire, la sœur à enlever, la fille à déshonorer.
Page 135 - Ah ! ne réveille pas une pensée amère, Ne me rappelle pas qu'autrefois j'ai trouvé — Et, si tu n'étais là, je dirais : j'ai rêvé, — Une femme contraire à la plupart des femmes, Qui, dans ce monde où rien n'appareille les âmes, Me voyant seul, infirme, et pauvre, et détesté, M'aima pour ma misère et ma difformité.
Page 252 - C'est tout ce que je désire, afin de sortir promptement, soit d'une manière, soit de l'autre, du misérable état où je languis depuis un mois entre la vie et la mort.
Page 24 - Par la distribution des sentinelles, ce furent deux gendarmes qui se trouvèrent dans la mansarde où était la cachette. Les reclus furent donc obligés de rester cois, quelque fatigante que fût la position de quatre personnes entassées dans une cachette de trois pieds et demi de long sur dix-huit pouces de large vers l'une des extrémités, et huit ou dix pouces vers l'autre. Les hommes éprouvaient un inconvénient de plus, c'est que la cachette, se rétrécissant aussi au fur et à mesure qu'elle...
Page 232 - Bugeaud est entré demander à madame la duchesse si elle voulait recevoir les témoins ; elle a répondu : « Oui, aussitôt qu'on aura nettoyé et habillé l'enfant. » Quelques instants après, madame d'Hautefort s'est présentée dans le salon, en invitant, de la part de la duchesse, les témoins à entrer, et nous sommes immédiatement entrés.
Page 137 - Mystères de Paris. Gudin, qui avait trente ans alors, était déjà dans toute la force de son talent et dans tout l'éclat de sa renommée; les amateurs s'arrachaient ses œuvres, les femmes se disputaient l'homme.
Page 137 - Ils ont l'orgueil, l'éclat, la grâce et la santé, Ils sont beaux; moi, vois-tu, je n'ai que ta beauté! Chère enfant! — Ma cité, mon pays, ma famille, Mon épouse, ma mère, et ma sœur, et ma fille, Mon bonheur, ma richesse, et mon culte, et ma loi, Mon univers, c'est toi, toujours toi, rien que toi! De tout autre côté ma pauvre âme est froissée. — Oh! si je te perdais!...
Page 248 - Calcutta. M. Nicol fut mon hôte à mon arrivée à Bombay. Un vieil ami ne m'aurait pas prodigué des soins plus affectueux. Cependant, au bout de quelques jours, quand j'étais encore transportable, je quittai sa maison qui est dans le fort, pour venir occuper un appartement commode et spacieux au quartier des officiers malades, dans la position la plus aérée et la plus salubre, au bord de la mer; et à cent pas de chez mon médecin, le docteur MacLennan, le plus habile de Bombay, et dont les...

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