Lettres de madame de Sévigné, de sa famille et de ses amis, Volume 8

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Page 336 - Esther. Le Roi vint vers nos places et après avoir tourné, il s'adressa à moi et me dit : « Madame, je suis assuré que vous avez été contente...
Page 335 - Pour vous , madame , me dit-il , vous pouvez choisir; je me mis avec madame de Bagnols au second banc derrière les duchesses. Le maréchal de Bellefonds vint se mettre , par choix , à mon côté droit, et devant c'étaient...
Page 430 - J'entends quelques amis qui venoient bonnement Me voir et manger mon potage. Je les traitais fort sobrement, Mes pigeons, mes poulets, tout leur sembloit charmant. On parloit de l'amour, et jamais de la guerre. Je plaignois le roi d'Angleterre, Sans dessein de le soulager ; Je laissois aux héros le soin de le venger. La gloire et les honneurs n'étoient...
Page 41 - Seigneur, de vos bontés il faut que je l'obtienne; Elle a trop de vertus pour n'être pas chrétienne ! Avec trop de mérite il vous plut la former Pour ne vous pas connaître et ne vous pas aimer, Pour vivre des enfers esclave infortunée, Et sous leur triste joug mourir comme elle est née.
Page 156 - Ils ne sauraient manger morceau qui leur profite. Jamais un plaisir pur, toujours assauts divers. Voilà comme je vis : cette crainte maudite M'empêche de dormir, sinon les yeux ouverts. Corrigez-vous, dira quelque sage cervelle Eh ! La peur se corrige-t-elle ? Je crois même qu'en bonne foi Les hommes ont peur comme moi.
Page 202 - LE CHÊNE ET LE ROSEAU Le chêne un jour dit au roseau : "Vous avez bien sujet d'accuser la nature : Un roitelet pour vous est un pesant fardeau. Le moindre vent qui d'aventure Fait rider la face de l'eau Vous oblige à baisser la tête : Cependant que mon front, au Caucase pareil, Non content d'arrêter les rayons du soleil, Brave l'effort de la tempête.
Page 336 - Je lui dis : Sire, il en a beaucoup; mais en vérité ces jeunes personnes en ont beaucoup aussi : elles entrent dans le sujet, comme si elles n'avaient jamais fait autre chose.
Page 430 - Reconnoissez en moi votre vrai descendant. Pourquoi de votre argent votre fils et mon père Ont-ils acquis pour moi ce qui me désespère? Cette noblesse enfin, qui, par nécessité, Me fait être guerrier contre ma volonté? Adieu mon cher jardin qui fîtes mes délices, Adieu de mes jets d'eau les charmants artifices ; Adieu fraises, adieu melons ; Adieu coteaux, adieu vallons.
Page 378 - ... car ils disparoissent en un moment , et dès qu'on a le dos tourné , ils ressortent de leurs tanières. Il me semble qu'il n'ya rien de pareil dans votre Bourgogne. Pour moi, je crois que je m'en vais en Bretagne avec...
Page 57 - Ces monts pendants en précipices, Qui, pour les coups du désespoir, Sont aux malheureux si propices, Quand la cruauté de leur sort Les force à rechercher la mort.

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