Rituel funéraire de Pamonth: en démotique avec les textes hiéroglyphiques et hiératiques correspondants, Volume 1

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Eugène Revillout
E. Leroux, 1880
 

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Popular passages

Page 2 - Isocrate, si célèbre comme moraliste, nous parait lui-même petit, mesquin, à côté des vieux scribes de l'antique Egypte! Et cependant Isocrate ne faisait certainement que mettre en œuvre les traductions d'anciens ouvrages d'un pays autre que le sien. Nous en avons la preuve à chaque pas. Comment, autrement, dans son traité à Démonique, cet Athénien aurait-il pu recommander à ce citoyen de la république d'Athènes auquel il s'adresse, de vénérer le roi, d'obéir à ses ordres comme...
Page 8 - Je n'ai point fait tort à l'esclave devant son maître. « Je n'ai point fait avoir faim. Je n'ai point fait avoir soif. « Je n'ai point fait pleurer. « Je n'ai point ordonné le meurtre en trahison. « Je n'ai point mangé le pain sacré (ou le revenu) du temple. « Je n'ai point offensé le maître des dieux. Je n'ai point enlevé « les pains sacrés. Je n'ai point vendu les bandelettes des morts. « Je n'ai point fraudé sur le poids de la balance. « Je n'ai point enlevé le lait au petit...
Page 8 - Je n'ai point fait ce que détestent les dieux. Je n'ai point fait maltraiter l'esclave par son maître. Je n'ai point fait avoir faim. Je n'ai point fait pleurer. Je n'ai point tué. Je n'ai point ordonné de tuer traîtreusement. Je n'ai fait de mensonge à aucun homme.
Page 1 - ... l'accent spontané d'un cœur ému : elle devient un art que l'on cultive, et je dirais presque une science. La philosophie, donnant corps à l'abstraction, proclame le règne de l'idée, le culte du beau. Mais le droit, en prenant ce mot dans son acception la plus haute; la morale, ses applications aux rapports des hommes entre eux; l'organisation équitable de l'état des personnes et de ses conséquences; la science de l'âme humaine et de ses destinées : voilà quelle fut par excellence,...
Page 16 - Mais ce qui restera toujours cl partout, ce qui devait dominer au point .de faire négliger tout le reste, ce fut l'idée de l'Être, bon et de son imitation par l'homme, appelé à être bon comme lui. Les temples égyptiens, d'Italie, d'Espagne, de Gaule, de Bretagne, de toutes les parties du monde antique, étaient spécialement consacrés au mythe d'Osiris, c'est-à-dire à l'histoire mythologique de cet Etre bon qu'il fallait imiter sur terre.
Page 2 - Quelle différence comme grandeur, par exemple, entre la morale juive de l'Ecclésiaste et des Proverbes et celle que nous trouvons professée dans la vallée du Nil ! Et cependant on a déjà remarqué que quelquesunes de ces maximes juives ont été traduites mot à mot de celles de Ptah hotep, etc. Combien...
Page 10 - J'ai donné du pain à celui qui avait « faim, de l'eau à celui qui avait soif, des vêtements à celui qui était nu, une barque à celui qui
Page 1 - Chacun des grands peuples de l'antiquité a eu, pour ainsi dire, sa mission dans le monde : et la mission particulière du peuple égyptien ne nous apparaît pas la moins noble dans l'histoire des origines de cette civilisation dont s'enorgueillissent les temps modernes. Cette histoire se présente à nous tripartite. Aux Babyloniens revient sans conteste le mérite d'avoir créé le droit commercial, avec une intelligence merveilleuse de toutes les questions d'intérêts, d'affaires, de transformation,...
Page 9 - Vous l'avez remarqué, Messieurs, ce que nous nommons la charité y joue un rôle considérable ; et les devoirs envers les hommes y sont placés exactement sur la même ligne que les devoirs envers les dieux. Rappelez-vous, par exemple, ce paragraphe où le défunt s'écrie : « Je n'ai point fait être infirme. Je n'ai point fait être pauvre. Je n'ai point fait ce qui est l'abomination du dieu.
Page 4 - Egyptiens croyaient que l'homme, lui aussi, disparu du monde des vivants, devait y reparaître un jour plus glorieux ijiie jamais. De là le soin qu'ils mettaient à conserver à cet homme son enveloppe première. De là l'invocation funéraire de ce soleil dans la barque duquel voyageait le défunt. De là les libations versées sur la tombe et destinées à arroser le germe éternel. De là aussi les prières multiples, destinées à écarter de l'âme, pendant son trajet à travers l'hémisphère...

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