Page images
PDF
EPUB

PATROLOGIÆ

CURSUS COMPLETUS,

SEU BIBLIOTHECA UNIVERSALIS, INTEGRA, UNIFORMIS, COMMODA, OECONOMICA,

OMNIUM SS. PATRUM, DOCTORUM SCRIPTORUMQUE ECCLESIASTICORUM

SIVE LATINorum, sive GRÆCORUM,

QUI AB EVO APOSTOLICO AD TEMPORA CONCILII TRIDENTINI (ANNO 1545) PRO LATINIS ET CONCILII FLORENTINI (ANN. 1439) PRO GRÆCIS FLORUERUNT :

RECUSIO CHRONOLOGICA

OMNIUM QUÆ EXSTITERE MONUMENTORUM CATHOLICÆ TRADITIONIS PER QUINDECIM PRIMA
ECCLESIÆ SÆCULA ET AMPLIUS,

JUXTA EDITIONES ACCURATISSIMAS, INTER SE CUMQUE NONNULLIS CODICIBUS MANUSCRIPTIS COLLATAS, PERQUAM DILIGEN-
TER CASTIGATA; DISSERTATIONIBUS, COMMENTARIIS VARIISQUE LECTIONIBUS CONTINENTER ILLUSTRATA; OMNIBUS
OPERIBUS POST AMPLISSIMAS EDITIONES QUÆ TRIBUS NOVISSIMIS SÆCULIS DEBENTUR ABSOLUTAS DETECTIS,
AUCTA; INDICIBUS PARTICULARIBUS ANALYTICIS, SINGULOS sive toMOS, SIVE AUCTORES ALICUJUS MOMENTI
SUBSEQUENTIBUS, DONATA; CAPITULIS INTRA IPSUM TEXTUM RITE DISPOSITIS, NECNON ET TITULIS SINGU-
LARUM PAGINARUM MARGINEM SUPERIOREM DISTINGUENTIBUS SUBJECTAMQUE MATERIAM SIGNIFICAN-
TIBUS, ADORNATA; OPERIBUS CUM DUBIIS, TUM APOCRYPHIS, ALIQUA VERO AUCTORITATE IN
ORDINE AD TRADITIONEM ECCLESIASTICAM POLLENTIBUS, AMPLIFICATA;

DUCENTIS ET AMPLIUS LOCUPLETATA INDICIBUS AUCTORUM SICUT ET OPERUM, ALPHABETICIS, CHRONOLOGICIS, STATI-
STICIS, SYNTHETICIS, ANALYTICIS, ANALOGICIS, in quodque religiONIS PUNCTUM DOGMATICUM, MORALE, LITUR-
GICUM, CANONICUM, DISCIPLINARE, Historicum, et cUNCTA ALIA SINE ULLA EXCEPTIONE; SED PRÆSERTIM
DUOBUS INDICIBUS Immensis et GENERALIBUS, ALTERO SCILICET RERUM, QUO CONSULTO, QUIDQUID
NON SOLUM TALIS TALISVE PATER, VERUM ETIAM UNUSQUISQUE PATRUM, NE UNO QUIDEM OMISSO,
IN QUODLIBET THEMA SCRIPSERIT, UNO INTUITU CONSPICIATUR; ALTERO SCRIPTURÆ
SACRE, EX QUO LECTORI COMPERIRE SIT OBVIUM QUINAM PATRES ET IN QUIBUS

OPERUM SUORUM LOCIS SINGULOS SINGULORUM LIBRORUM SCRIPTURÆ versus, A
PRIMO GENESEOS USQUE AD NOVISSIMUM APOCALYPSIS, COMMENTATI SINT.

EDITIO ACCURATISSIMA, Cæterisque omNIBUS FACILE ANTEPONENDA, SI PERPENDANTUR CHARACTERUM NITIDITAS,
CHARTE QUALITAS, INTEGRITAS TEXTUS, PERFECTIO CORRECTIONIS, OPERUM RECUSORUM TUM VARIETAS
TUM NUMERUS, FORMA VOLUMINUM PERQUAM COMMODA SIBIQUE IN TOTO PATROLOGIÆ DECURSU CONSTANTER
SIMILIS, PRETII EXIGUITAS, PRÆSERTIMQUE ISTA COLLECTIO UNA, METHODICA ET CHRONOLOGICA,
SEXCENTORUM FRAGMENTORUM OPUSCULORUMQUE HACTENUS HIC ILLIC SPARSORUM,
PRIMUM AUTEM IN NOSTRA BIBLIOTHECA, EX OPERIBUS ET MSS. AD OMNES
ETATES, LOCOS, LINGUAS FORMASQUE PERTINENTIBUS, COADUNATORUM.

SERIES LATINA PRIOR

IN QUA PRODEUNT PATRES, DOCTORES SCRIPTORESQUE ECCLESIÆ LATINA
A TERTULLIANO AD INNOCENTIUM III :

ACCURANTE J.-P. MIGNE,
Bibliothecæ cleri universæ,

SIVE CURSUUM COMPLETORUM IN SINGULOS SCIENTIÆ ECCLESIASTICE RAMOS EDITORE. PATROLOGIA, AD INSTAR IPSIUS ECCLESIÆ, IN DUAS PARTES DIVIDITUR, ALIA NEMPE LATINA, ALIA GRÆCO-LATINA. LATINA, JAM PENITUS EXARATA, QUOAD PRIMAM SERIEM VIGINTI-QUINQUE ET DUCENTIS VOLUMINIBUS MOLE SUA STAT, MOXVE POST PERACTOS INDICES STABIT, AC QUINQUE-VIGINTI-CENTUM ET MILLE FRANCIS VENIT. GRÆCA DUPLICI EDITIONE TYPIS MANDATA EST. PRIOR GRÆCUM TEXTUM UNA CUM VERSIONE LATINA LATERALIS AMPLECTITUR, ET AD NOVEM ET CENTUM VOLUMINA PERVENIT, SED SINE INDICIBUS; POSTERIOR AUTEM BANG VERSIONEM TANTUM EXHIBET, IDEOQUE INTRA QUINQUE ET QUINQUAGINTA VOLUMINA RETINETUR. UTRAQUE VIGESIMA QUARTA DIE DECEMBRIS 1860 OMNINO APPARUERAT. UNUMQUODQUE VOLUMEN GRECO-LATINUM OCTO, UNUMQUODQUE MERE LATINUM QUINQUE FRANCIS SOLUMMODO EMITUR: UTROBIQUE VERO, UT PRETI HUJUS BENEFICIO FRUATUR EMPTOR, COLLECTIONEM INTEGRAM, SIVE GRÆCAM SIVE LATINAM, 326 VOLUMINIBUS PRO AMPLIORI EDITIONE ET 272 PRO MINORI ABsque indicibuS CONSTANTEM, COMPARET NECESSE ERIT; SECUS ENIM CUJUSQUE VOLUMINIS AMPLITUDINEM NECNON ET DIFFICULTATES VARIA PRETIA ÆQUABUNT. ATTAMEN, SI QUIS EMAT INTEGRE ET SEORSIN COLLECTIONEM GRÆCO-LATINAM, VEL EAMDEM EX GRÆCO LATINE VERSAN, TUM QUODQUE VOLUMEN PRO NOVEM VEL PRO SEX FRANCIS OBTINEBIT. ISTE CONDITIONES SERIESUS PATROLOGIE NONDUM EXCUSIS APPLICANTUR.

PATROLOGLE LATINE TOMUS CI.

BEATUS FLACCUS ALBINUS SEU ALCUINUS.

EXCUDEBATUR ET VENIT APUD J.-P. MIGNE, EDITOREM,

IN VIA DICTA D'AMBOISE, OLIM PROPE PORTAM LUTETIÆ PARISIORUM VULGO D'ENFER NOMINATAM, SEU PETIT-MONTROUGE, NUNC VERO INTRA MOENIA PARISINA.

1863

BR 60

.MY

tilol

AVIS IMPORTANT.

D'après une des lois providentielles qui régissent le monde, rarement les œuvres au-dessus de l'ordinaire se font sans contradictions plus ou moins fortes et nombreuses. Les Ateliers Catholiques ne pouvaient guère échapper à ce cachet divin de leur utilité. Tantôt on a nié leur existence ou leur importance; tantôt on a dit qu'ils étaient fermés ou qu'ils allaient l'être. Cependant ils poursuivent leur carrière depuis 24 ans, et les productions qui en sortent deviennent de plus en plus graves et soignées aussi paraît-il certain qu'à moins d'événements qu'aucune prudence humaine ne saurait prévoir ni empêcher, ces Ateliers ne se fermeront que quand la Bibliothèque du Clergé sera terminée en ses 2,000 volumes in-4°. Le passé paraît un sûr garant de l'avenir, pour ce qu'il y a à espérer ou à craindre. Cependant, parmi les calomnies auxquelles ils se sont trouvés en buite, il en est deux qui ont été continuellement répétées, parce qu'étant plus capitales, leur effet entraînait plus de conséquences. De petits et ignares concurrents se sont donc acharnés, par leur correspondance ou leurs voyageurs, à répéter partout que nos Editions étaient mal corrigées et mal imprimées. Ne pouvant attaquer le fond des Ouvrages, qui, pour la plupart, ne sont que les chefs-d'œuvre du Catholicisme reconnus pour tels dans tous les temps et dans tous les pays, il fallait bien se rejeter sur la forme dans ce qu'elle a de plus sérieux, la correction et l'impression; en effet, les chefs-d'œuvre même n'auraient qu'une demi-valeur, si le texte en était inexact ou illisible.

Il est très-vrai que, dans le principe, un succès inoui dans les fastes de la Typographie ayant forcé l'Editeur de recourir aux mécaniques, afin de marcher plus rapidement et de donner les ouvrages à moindre prix, quatre volumes du double Cours d'Ecriture sainte et de Théologie furent tirés avec la correction insuffisante donnée dans les imprimeries à presque tout ce qui s'édite; il est vrai aussi qu'un certain nombre d'autres volumes, appartenant à diverses Publications, furent imprimés ou trop noir ou trop blanc. Mais, depuis ces temps éloignés, les mécaniques out cédé le travail aux presses à bras, et l'impression qui en sort, sans être du luxe, attendu que le luxe jurerait dans des ouvrages d'une telle nature, est parfaitement convenable sous tous les rapports. Quant à la correction, il est de fait qu'elle n'a jamais été portée si loin dans aucune édition ancienne ou contemporaine. Et comment en serait-il autrement, après toutes les peines et toutes les dépenses que nous subissous pour arriver à purger nos épreuves de toutes fautes? L'habitude, en typographie, même dans les meilleures maisons, est de ne corriger que deux épreuves et d'en conférer une troisième avec la seconde, sans avoir préparé en rien le manuscrit de l'auteur..

Dans les Ateliers Catholiques la différence est presque incommensurable. Au moyen de correcteurs blanchis sous le harnais et dont le coup d'œil typographique est sans pitié pour les fautes, on commence par préparer la copie d'un bout à l'autre sans on excepter un seul mot. On lit ensuite en première épreuve avec la copie ainsi préparée. On lit en seconde de la même manière, mais en collationnant avec la première. On fait la même chose en tierce, en collafionnant avec la seconde. On agit de même en quarte, en collationnant avec la tierce. On renouvelle la même opération en quinte, en collationnant avec la quarte. Ces collationnements ont pour but de voir si aucune des fautes signalées au bureau par MM. les correcteurs, sur la marge des épreuves, n'a échappé à MM. les corrigeurs sur le marbre et le métal. Après ces cinq lectures entières contrôlées l'une par l'autre, e en dehors de la préparation ci-dessus mentionnée, vient une révision, et souvent il en vient deux ou trois; puis l'on cliche. Le clichage opéré, par conséquent la pureté du texte se trouvant immobilisée, on fait, avec la copie, une nouvelle lecture d'un bout de l'épreuve à l'autre, on se livre à une nouvelle révision, et le tirage n'arrive qu'après ces innombrables précautions. Aussi y a t-il à Montrouge des correcteurs de toutes les nations et en plus grand nombre que dans vingt-cinq imprimeries de Paris réunies! Aussi encore, la correction y coûte-t-elle autant que la composition, tandis qu'ailleurs elle ne coûte que le dixième ! Aussi enfin, bien que l'assertion puisse paraitre téméraire, l'exactitude obtenue par tant de frais et de soius, fait-elle que la plupart des Editions des Ateliers Catholiques laissent bien loin derrière elles celles même des célèbres Bénédictins Mabillon et Montfaucon et des célèbres Jésuites Petau et Sirmond. Que l'on compare, en effet, n'importe quelles feuilles de leurs éditions avec celles des nôtres qui leur correspondent, en grec comme en latin, on se vaincra que l'invraisemblable est une réalité.

D'ailleurs, ces savants éminents, plus préoccupés du sens des textes que de la partie typographique et n'étant point correcteurs de profession, lisaient, non ce que portaient les épreuves, mais ce qui devait s'y trouver, leur haute intelligence suppléant aux fautes de l'édition. De plus les Bénédictins, comme les Jésuites, opéraient presque toujours sur des manuscrits, cause perpétuelle de la multiplicité des fautes, pendant que les Ateliers Catholiques, dont le propre est surtout de ressusciter la Tradition, n'opèrent le plus souvent que sur des imprimés.

Le R. P. De Buch, Jésuite Bollandiste de Bruxelles, nous écrivait..il y a quelque temps, n'avoir pu trouver en dix-huit mois d'étude, une seule faute dans notre Patrologie latine. M. Denzinger, professeur de Théologie à l'Université de Wurzbourg, et M. Reissmann, Vicaire Général de la même ville, nous mandaient, à la date du 19 juillet, n'avoir pu également surprendre une seule faute, soit dans le latin soit dans le grec de notre double Patrologie. Enfin, le savant P. Pitra, Bénédictin de Solesme, et M. Bonetty, directeur des Annales de philosophie chrétienne, mis au défi de nous convaincre d'une seule erreur typographique, ont été forcés d'avouer que nous n'avions pas trop présumé de notre parfaite correction. Dans le Cierge se trouvent de bons latinistes et de bons hellénistes, et, ce qui est plus rare, des hommes très-positifs et très-pratiques, eh bien ! nous leur promettons une prime de 25 centimes par chaque faute qu'ils découvriront dans n'importe lequel de nos volumes, surtout dans les grecs.

Malgré ce qui précède, l'Editeur des Cours complets, sentant de plus en plus l'importance et même la nécessite d'une correction parfaite pour qu'un ouvrage soit veritablement utile et estimable, se livre depuis plus d'un an, et est résolu de se livrer jusqu'à la fin à une opération longue, pénible et coûteuse, savoir, la révision entière et universelle de ses innombrables clichés. Ainsi chacun de ses volumes, au fur et à mesure qu'il les remet sous presse, est corrigé mot pour mot d'un bout à l'autre. Quarante hommes y sont ou y seront occupés pendant 10 ans, et une somme qui ne saurait être moindre d'un demi-million de francs est consacree à cet important contrôle. De cett manière, les Publications des Ateliers Catholiques, qui déjà se distinguaient entre toutes par la supériorité de leur correction, n'auront de rivales, sous ce rapport, dans aucun temps ni dans aucun pays; car quel est l'éditeur qui pourrait et voudrait se livrer APRES COUP à des travaux si gigantesques et d'un prix si exorbitant? Il fau certes être bien pénétré d'une vocation divine à cet effet, pour ne reculer ni devant la peine ni devant la dépense, surtout lorsque l'Europe savante proclame que jamais volumes n'ont été édités avec tant d'exactitude que ceux de la Bibliothèque universelle du Clergé. Le présent volume est du nombre de ceux révisés, et tous ceux qui le seront à l'avenir porteront cette note. En conséquence, pour juger les productions des Ateliers Catholiques sous le rapport de la correction, il ne faudra prendre que ceux qui porteront en tête l'avis ici tracé. Nous ne reconnaissons que cette édition et celles qui suivront sur nos planches de métal ainsi corrigées. On croyait autrefois que la stéréotypie Immobilisait les fautes, attendu qu'aa-chché de métal n'est point élastique; pas du tout, il introduit la perfection, car on a trouvé le moyen de le corriger jusqu'à extinction de fautes. L'Hébreu a été revu par M. Drach, Je Grec par des Grecs, le Latin et le Français par les premiers correcteurs de la capitale en ces langues.

Nous avons la consolation de pouvoir tuir cet avis par les réflexions suivantes: Enfin, notre exemple a tini par ébranler les grandes publications er Lafie, en Allemagne, en Belgique et en France, par les Canons grecs de Rome, le Gerdil de Naples, le saint Thomas de Parme, l'Encyclopédie religieuse de Munich, le recueil des déclarations des rites de Bruxelles, les Bollandistes, le Suarez et le Spicilege de Paris. Jusqu'ici, on n'avait su réimprimer que des Ouvrages de courte haleine. Les in-4°, où s'engloutissent les in-folio, faisaient peur, et on n'osait y toucher, par crainte de se noyer dans ces abîmes sans fond et sans rives; mais on a fini par se risquer à nous imiter. Bien plus, sous notre impulsion, d'autres Editeurs se préparent au Bullaire universel, aux Décisions de toutes les Congrégations, une Biographie et à une Histoire générale, etc., etc. Malheureusement, la plupart des éditions déjà faites ou qui se fout, sont sans autorité, parce qu'elles sont sans exactitude; la correction semble en avoir été faite par des aveugles, soit qu'on n'en ait pas senti la gravité, soit qu'on ait reculé devant les frais; mais patience! une reproduction correcte surgira bientôt, ne fût-ce qu'à la lumière des écoles qui se sont faites ou qui se feront encore.

SÆCULUM IX, ANNUS 804.

B. FLACCI ALBINI

SEU

ALCUINI,

ABBATIS ET CAROLI MAGNI IMPERATORIS MAGISTRI,

OPERA OMNIA,

JUXTA EDITIONEM ILLUSTRISSIMI ET REVERENDISSIMI D. FROBENII, ABBATIS SANCTI EMMERAMA
RATISBONENSIS, novissime AD PRELUM REVOCATA ET VARIIS MONUMENTIS AUCTA;

ACCURANTE ET DENUO RECOGNOSCENTE J.-P. MIGNE,

Bibliothecæ Cleri universæ,

SIVE

CURSUUM COMPLETORUM IN SINGULOS SCIENTIÆ ECCLESIASTICÆ RAMOS EDITORE.

TOMUS SECUNDUS.

VENEUNT 2 VOLUMINA 15 FRANCIS GALLICAS.

EXCUDEBATUR ET VENIT APUD J.-P. MIGNE EDITOREM,

IN VIA DICTA D'AMBOISE, OLIM PROPE PORTAM LUTETIÆ PARISIORUM VULGO D'ENFER
NOMINATAM, SEU PETIT-Montrouge, NUNC VERO INTRA MOENIA PAKISINA.

1863

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

SEU

ALCUINI

CAROLI MAGNI MAGISTRI

OPERUM PARS TERTIA.

OPUSCULA DOGMATICA.

OPUSCULUM PRIMUM.

DE FIDE SANCTE ET INDIVIDUÆ TRINITATIS
AD GLORIOSUM IMPERATOREM CAROLUM MAGNUM DEO DEVOTUM

LIBRI TRES.

701-702 MONITUM PRÆVIUM. Scripsit Alcuinus præsens opusculum in monasterio Turonensi, circa finem vitæ suæ, et eo quidem tempore, prout ipsemet in epistola sua dedicatoria ad Carolum imperatorem significat, quo gentes, quas prioribus bellicus labor temporibus sibi subdere non potuit, voluntaria subjectione veniebant : et quo celeberrimus conventus, quo sacerdotes Dei et populi prædicatores Christiani in unum imperiali præcepto conveniebant, celebratus fuit: quæ intelligenda esse existimo de anno 802. Annales enim Moisiacenses apud Bouquet, tom. V Script. Rer. Gall. et Franc. pag. 80, ad hunc annum ita habent: Mense octobri congregavit (Carolus imp.) universalem synodum in Aquis, et ibi fecit episcopis, presbyteris et diaconibus relegi universos canones, quos sancta synodus recepit et decreta pontificum; et pleniter jussit ea tradi coram omnibus episcopis, presbyteris et diaconibus. Similiter in ipsà synodo congregavit universos abbates et monachos, qui ibi aderant, etc. cujus synodi ad eumdem quoque annum mentionem facit Breve Chronicon anno Christi 810 compositum apud eumdem Bouquet, 1. cit. pag. 29, et apud Chesnium, tom. III Script. Franc. p. 125 a. Eodem etiam anno gentes maxime Saxones, per triginta annos Carolo repugnantes, de subjectione sua cum eodem imperatore paciscebantur, donec tandem anno sequenti 803 pax utrinque ita constituta est, ut Francorum et Saxonum

Populus fieret concorditer unus,

Ac semper regi parens æqualiter uni b. Nullus dubito quin opusculum hocce ad Carolum missum, ab eodem rege Patribus in concilio congregatis ad Alcuini votum propositum atque commendatum fuerit. Certe deinceps a viris illius ætatis celebrioribus probatum laudatumque fuit. Teganus siquidem, idem, credo, qui Ludovici Pii imperatoris Vitam scripsit, ad Hattonem, scu Hettonem Basileensem, ut videtur, episcopum hoc Alcuini opusculum dono misit, dignumque censuit, quo ille episcopus sanctum suum ingenium exerceret. Ideo, inquit, istud volumen vobis transmisi, quod sanctus Alcuinus summus scholasticus ex variis libris sancti Augustini congregavit in unum, quod peritissimo ac nobilissimo imperatori Carolo tradidit, sicut maxima necessitas est mortalium, de

a Vid. etiam Baluzius in notis ad Capitularia, tom. II, pag. 1059.

Poeta Saxo ad annum 803 apud Bouquet, loc. cit. pag. 167.

417

PATROL. CI

A divina Natura ac de Essentia, de æterna Gignentia Dei Patris, de æterna Nativitate Filii Dei, de æterna Processione Spiritus sancti, de Incarnatione Jesu Christi Filii Dei, quomodo sit unus Deus Trinus, et Trinus Unus, sicut vera fides credere jubet, etc. Ita scribit Teganus in epistola ad Hattonem a D. Martene edita, tom. I Ampl. Collect. pag. 84. Eneas quoque Parisiensis episcopus, qui Cărolo Calvo imperante floruit, in libro adversus Græcos plura ex hoc Alcuini scripto refert testimonia, prout videre est in eodem libro a cap. 79 usque ad cap. 89 apud D. d'Acherium Spicil. tom. I novæ edit., pag. 130 et 131.

B

Enimvero præsens opusculum theologiæ, quæ illo ævo obtinuit, quasi systema quoddam est ac compendium, sanam prorsus nullisque erroribus conspersam doctrinam complectens, atque hinc tanquam liber classicus tam in docendo quam in prædicando maximæ utilitatis esse censebatur. Quapropter haud mirum est quod idem liber, postquam ex commendatione sapientissimi imperatoris, Patrum concilii Aquisgranensis, Tegani, Æneæ Parisiensis, aliorumque innotuit, avide expetitus, ac multoties descriptus fuerit, atque etiamnum hodie in omnibus vetustioribus bibliothecis ejus exempla serventur. Neque vero illa operis æstimatio recentioribus temporibus eviluit, sed inventa feliciter arte typographica variis forinis nunc seorsim, nunc cum aliis collectionibus publica luce donari meruit. Et primo quidem, quantum comperire potuimus, prodiit in Homiliario doctorum, Basileæ per Nicolaum Kessler anno 1498, x Nonas Augusti impresso, unde differentes lectiones summa fide et prolixa industria collegit, et nobiscum communicavit vir humanissimus D. Christianus Frid. Tenilerus Augusto regi Daniæ a secretis epistolis. Posthac in alia Homiliaria Patrum, sæpius sæc. xvi impressa, migravit. Inter soparatas vero editiones antiquissima, quam scimus, 703 ac plane rarissima est, quæ anno 1509 in ce leberrimo et antiquissimo monasterio Ottoburano O. S. Ben. excusa est tanquam primum officina typographicæ a reverendissimo D. Leonardo abbate erecte, specimen ad cujus calcem locus et annus impressionis notantur his verbis: Impressum est præsens Opusculum in Uutinpurrha monasterio SS.

c Titulus Liber Levite Alcuini: de fide sanctæ et individuæ Trinitatis, ad gloriosum imperatorem Carolum Deoque devotum missus ac scriplus.

1

« PreviousContinue »