A tort ou à droit, ID. I, 21. A ce compte, ID. 1, 25. +ABAISSANT, ANTE (a-bè-san, san-t'), adj. Qui abaisse. Cela serait abaissant. Conduite abaíssante. Langage abaissant. ABAISSE (a-bê-s'), s. f. D'après le Dictionnaire de l'Académie, pâte qui fait la croûte de dessous dans plusieurs pièces de pâtisserie. Mais cette explication est inexacte. L'abaisse est un morceau de pâte qui a été abaissé, c'est-à-dire dont on a diminué la hauteur en le passant sous le rouleau, jusqu'à ce qu'il soit devenu mince. Une abaisse est une pièce de pâte mince que l'on emploie de diverses manières. matrice, lésion par laquelle la matrice descend | gie, abaisser la cataracte, faire descendre, à l'aide REM. Abaissement peut s'employer au pluriel. On ne dirait pas, il est dans les abaissements, au lieu de, il est dans l'abaissement. Mais, toutes les fois qu'il comporte une idée de pluralité, on peut s'en servir au pluriel. Corneille et Rotrou l'ont fait, et on en trouve aussi des exemples dans les auteurs en prose: Les abaissements que Marie avait soufferts sur la terre, MASS. Myst. assompt. SYN. BASSESSE, ABAISSEMENT. Défaut d'élévation par rapport à la condition et à l'âme. La bassesse S'ABAISSER, v. réfl. || 1o Devenir plus bas. Ces nuages est une manière d'être; l'abaissement, un état qui s'abaissent vers la terre. Le terrain va en s'abaissant. résulte d'une action; on est dans la bassesse; on Là où les collines commencent à s'abaisser. Le soleil s'est mis ou on a été mis dans l'abaissement. A s'abaisse. Sur le chaume de ces demeures Déjà le bassesse est attachée l'idée de permanence; à abaissoir s'est abaissé, MILLEV. Élég. 1. Et vous, sous sa masement l'idée de quelque chose d'accidentel. On dit jesté sainte, Cieux, abaissez-vous, RAC. Esth. III, 9. la bassesse naturelle à l'homme, la bassesse de la || 2° Fig. S'abaisser, devenir plus bas, se proportionnaissance. On appelle abaissement, l'état auquel ner à, condescendre. La voix s'abaisse. S'abaisser à on descend volontairement ou malgré soi. De la la portée de ses élèves. Chercher la popularité en sorte, bassesse peut se prendre pour abaissement, s'abaissant. Il s'abaissait jusqu'à converser avec une mais non abaissement pour bassesse; on dira tom-femme de Samarie, MASS. av. Disp. Faites bien conber dans la bassesse, mais on ne dira pas l'abaissement cevoir à M. Despréaux combien vous êtes reconnaisde la naissance; tout ce qui est permanent, na- sant de la bonté qu'il a de s'abaisser à s'entretenir turel, reçoit bassesse et non abaissement. Bassesse est avec vous, RAC. Lettres à son fils. Et fait comme je absolu, et abaissement relatif. L'un se prend tou-suis, au siècle d'aujourd'hui, Qui voudra s'abaisser à jours en mauvaise part; on est dans la bassesse me servir d'appui ? BOIL. Sat. 1. Peut-elle s'abaisser soit par le vice, soit par une condition à laquelle jusqu'à souffrir ma vue? CORN. Perth. 11,4. || 3o S’huaucune considération n'est attachée. L'autre est milier, en bonne et en mauvaise part, se courber, se ETYM. Abaisser. relatif; il se prend en mauvaise part ou en bonne, dégrader. S'abaisser devant Dieu. S'abaisser sous la ABAISSÉ, ÉE (a-bè-sé, séc), part. et adj. suivant que l'abaissement est le résultat de fautes main divine qui châtie. S'abaisser aux prières. S'a1° S'emploie au propre et au figuré. Des regards ou d'une infériorité, ou suivant qu'il est volontaire baisser jusqu'à plaider sa cause. Je ne m'abaisserai abaissés. Une autorité abaissée. Tiens, insolente, et un acte d'humilité. On censure la bassesse des pas au point de.... Votre fierté, Porus, ne se peut tiens cette vue abaissee, ROTROU, Bel. 1, 6. 11 flatteurs; mais si on blâme l'abaissement des ca- abaisser, RAC. Alex. v, 3. Est-il juste après tout faut, dit saint Augustin, parler d'une façon abais-ractères, on loue les abaissements de la vie reli- qu'un conquérant s'abaisse Sous la servile loi de sée et familière pour instruire, FÉN. t. XXI, p. 167. gieuse, et le chrétien s'efforce de chérir, à l'exem- tenir sa promesse? ID. Andr. IV, 5. Vous voulez que L'Inde esclave et timide et l'Egypte abaissée, VOLT. ple de J. G. et de ses disciples, l'abaissement et les le roi s'abaisse et s'humilie.... D. Mithr. III, 1. VesHah. II, 5. En reconnaissance de l'humiliation souffrances, LAFAYE. L'abaissement du style sera tibules profonds, parvis silencieux, Cù viennent volontaire où il est réduit et où il se tient abaissé une qualité si, ayant pris un ton trop haut, on se s'abaisser les cœurs religieux, LEMERC. Fréd. et Brun. pour nous, BOURD. Pensées, t. III, p. 264. Sion, jus- remet au ton véritable; un défaut, si le ton est au-I, 1. De savoir si peu m'abaisser, céder dans les renques au ciel élevée autrefois, Jusqu'aux enfers dessous du sujet. Mais la bassesse du style est tou- contres, supporter un mépris.... BOURD. Pensées, t. I, maintenant abaissée, RAC. Esth. I, 2. Cette fierté jours condamnable. p. 405. Je rougis que mon père, Pour l'intérêt d'u si haute est enfin abaissée, ID. Alex. v, 3. || 2o En fils, s'abaisse à la prière, VOLT. Alz. 1, 1. Voudra. termes de blason, abaissé se dit de toutes les pièces t-il qu'on s'abaisse à ces honteux moyens? ID. de l'écu qui se trouvent au-dessous de leur situa-li Zaïre, I, 1. D'un cœur tel que le sien l'audace inétion ordinaire: vol abaissé, chevron abaissé, pal branlable Ne sait point s'abaisser à des déguiseabaissé, se disent de l'oiseau dont les ailes sont pliées ÉTYM. Abaisser; provenç. abaisamen; anc. ments, ID. Ad. II, B. Ne vous abaissez pas à souou dont le bout est tourné vers la pointe de l'écu, catal. abaxament; espagn. abaxiamento; ital. abbas-pirer pour elle, m. Orphel. IV, 2. S'il se vante, du chevron, du pal. dont la pointe finit au cœur samento. je l'abaisse; s'il s'abaisse, je le vante.... Forcé de l'écu. à s'abaisser d'une ou d'autre manière........ Et s'il ne s'abaisse à cela, PASC, édit. Cousin. Qui nous retrace dans le souvenir comment il a quitté le sein de son père et il s'est abaissé jusqu'à nous, BOURD. Pensées, t. II, p. 300. Est-il une démarche si humiliante où il ne s'abaisse, dès qu'il croit qu'elle peut le conduire à son terme? m. ib. t. II, p. 172, HIST. XII s. [1] refusé a lor povreté, Si qu'il n'en a de rien gusté [des mets offerts] ; Abaissement fust e laiz [ce lui eût été abaissement et honte], BENOIT, II, 10937. ABAISSER (a-bè-sé; quelques-uns disent a-bé-sé. ABAISSEMENT (a-bê-se-man), s. m. || 1° Action Ai prend le son è ou é, quand la syllabe qui suit est d'abaisser ou de s'abaisser; état de ce qui est abaissé. muette: il a-be-se-ra ou a-bê-se-ra), v. a. || 1° RenAbaissement d'une soupape, des paupières. || 2 Fig. dre moins haut, faire descendre. Abaisser un terAbaissement de la voix, qui indique trois choses: le rain. Il faut abaisser ce mur d'un mètre. Abaisser la passage de la voix haute à la voix basse; le passage paupière. Abaisser un store. Abaissez vos regards sur des syllabes accentuées aux syllabes qui ne le sont lui. Ayant un corps qui vous aggrave et vous abaisse pas; le passage de la voix aigue à la voix grave, vers la terre, PASC. édit. Cousin. Abaissons la [l'âme] dans la musique. || 3° Diminution. Abaissement du à la matière, 1D. ib. Jamais étoile, lune, aurore, ni SYN. 1 BAISSER, ABAISSER. Faire descendre, prix des denrées. Au moral, abaissement de courage. soleil, Ne virent abaisser sa paupière [du dragon] au faire aller de haut en bas. Baisser est absolu et AbaisL'abaissement des caractères. 4° Action de faire sommeil, CORN. Med. 1, 2. Disposez de sa main, et ser est relatif. Baisser une chose, c'est la mettre déchoir, état de déchéance, humiliation volontaire pour première loi, Madame, ordonnez-lui d'abaisser plus bas qu'elle n'était; abaisser, c'est la mettre plus ou forcée. Après l'abaissement des Carthaginois, l'œil sur moi, ID. Tite et Bér. IV, 3.|| 2° Fig. Rendre bas qu'une autre ou du moins la faire descendre Rome fut sans rivale. Abaissement de fortune. Se moins élevé, faire décroître, diminuer. Abaisser la jusqu'à une autre qui était plus bas qu'elle. Au fond, tenir dans l'abaissement devant Dieu. On tomba voix. Abaisser le prix des denrées. La découverte des abaisser, c'est baisser vers, LAFAYE. C'est là le fond dans un tel abaissement.... Cette famille est ré- gisements de la Californie a abaissé la valeur de l'or. de la différence entre baisser et abaisser. Toutes les duite à vivre dans l'abaissement. Son grand dessein Car enfin n'attends pas que j'abaisse ma haine, CORN. [fois qu'on voudra faire sentir cette idée de direca été d'affermir l'autorité du prince et la sûreté des M. de Pomp. 111, 5. De moment en moment son âme tion, on préférera abaisser à baisser. Ainsi le chepeuples par l'abaissement des grands, LA BRUY. 40. plus humaine Abaisse sa colère et rabat de sa haine, valier baissa la lance ou abaissa la lance; on dira Et la mort ou l'exil ou les abaissements Seront pour ID. Méd. III, 2. || 3° Déprimer, humilier, ravaler. plutôt le premier pour indiquer que la lance est vous et moi ses vrais remerctments, CORN. Othon, Abaisser le pouvoir de quelqu'un. Abaisser l'orgueil. baissée sans aucune intention; on dira plutôt le seп, 4. Un peu d'abaissement suffit pour une reine, Abaisser la majesté des lois. Abaisser la vertu. Pour cond pour indiquer que le chevalier la baisse vers 10. Nic. v, 7. Un si doux ennemi par ses abais- abaisser notre orgueil et relever notre abjection, un objet déterminé, la met en arrêt par exemple. sements N'a-t-il pas étouffé tous vos ressentiments? | PASC. édit. Cousin. Aujourd'hui devant vous abais- || 2o ABAISSER, RABAISSER, RAVALER, HUMILIER, ROTROU, Bel. IV, 6. Ce triste abaissement convient sant sa hauteur, VOLT. Brut. 1, 1. Une esclave chré-AVILIR. Tous ces mots ont le sens général de dépréà ma fortune, RAC. Iph. III, 5. Vous avez vu ma tienne et que j'ai pu laisser Dans les plus vils emplois cier. Abaisser n'a rien de plus que le sens général. honte et mon abaissement, VOLT. Brut. IV, 1. languir sans l'abaisser, ID. Zaïre, IV, 5. Ils abaissent La malignité humaine abaisse la vertu. Rabaisser Un homme religieux et désintéressé dans ses abais- les Grecs, ils triomphent du Maure, 1D. Tancr. II, 1. est plus fort; on rabaisse ce qui est beaucoup trop sements volontaires, BOURD. Pensées, t. 11, p. 178. La Pensez-vous abaisser les rois dans leurs ministres? élevé, l'arrogance, la présomption. L'envie, ne pou mesure de nos abaissements en ce monde sera lam. Brut. v, 2. Plutôt que jusque-là j'abaisse mon vant s'élever jusqu'au mérite, pour s'égaler à lui, mesure de notre gloire dans l'autre, ID. ib. t. II,orgueil.... ID. Zaïre, 1, 2. Mais nous aurons bientôt tâche à le rabaisser. Ravaler exprime une i lée anap. 166. Le dieu que nous adorons n'a acception de per- abaissé son audace, DUCIS, Oth. 1, 2. Je mourrai sa- logue à rabaisser, mais avec plus de violence et sonne, ni'de celui qui est dans la grandeur, ni de tisfaite après cet orgueilleux, Sous qui César m'a- d'emportement. Avilir attire la honte, imprime la celui qui est dans l'abaissement, ID. ib. t. I, p. 194. baisse à force de l'accroître, ROTROU, Bel. II, 17. flétrissure. Le grand homme peut être humilié, raSon humilité la sollicite à venir prendre part aux Mais, croyez-moi, l'amour est une autre science, valé, mais non pas avili. De grands motifs nous enabaissements de la vie religieuse, BOSS. La Vallière, Burrhus, et je ferais quelque difficulté D'abaisser gagent à nous humilier, à nous abaisser, aucun à Profession. || 5° Terme d'art ou de science. En chirur- jusque-là votre sévérité, RAC. Brit. I, 1. || 4° Abais- nous avilir. L'homme modeste s'abaisse, on rabaisse gie, abaissement de la cataracte, opération par la- ser pris absolument. Que s'il plait au Seigneur, qui la présomption, l'esprit de parti ravale les hommes quelle on fait descendre au-dessous du niveau de la selon les conseils de sa sagesse élève et abaisse..., éminents, le láche s'avilit, le pénitent s'humilie. pupille le cristallin devenu opaque. Abaissement de la | BOURD Pensées. t. H, p.242. || 6o En termes de chirur- ROUBAUD. HIST. XII s. David guerria fierement les Phi- | 2. Et dans ce trouble heureux dont j'aimais l'aban- | soit plus le Dieu de l'univers, BOURD. Pensées, t. II, listins et moult les abaissa, Rois, 146. Ses grant don, ID. Paria, 1, 2. || 5o Action d'abandonner. L'a- | p. 64. J'entre dans le lieu saint; et qu'est-ce à mes orguels [sera] abaissez, Ronc. p. 21. Sainte iglise bandon des intérêts communs. Or ce péché ne peut yeux que cette maison de Dieu? c'est un dédreit lui abaissier [il] ne lerra, Ne à laie [laïque] être mieux puni que par l'abandon de Dieu, BOURD. sert, et le désert le plus abandonné, ID. ib. p. 310. justice les clers ne livrera, Th. le mart. 27. Moult Carême, t. I, p. 212. Et de ses intérêts un si grand Là, poursuivi d'une populace animée, abandonné durement vers lui en ire [le roi] s'enflamba, Et très abandon, CORN. Sert. IV, 2. Ce sont là de ces exem- aux plus indignes traitements d'une insolente et bien lui pramet [promet] que il l'abaissera, Et là où ples rares et terribles de la justice de Dieu sur les brutale soldatesque, ID. Pensées, t. I, p. 376 Si Dieu il le prist que il le remetra, ib. 28. Il s'abaissa [se hommes; et s'il y en a eu sur la terre, ils prouvent les eût livrés à la corruption de leur cœur, il n'y baissa], si a pris un cuillier; Le portier [il] fiert seulement jusqu'où peut aller quelquefois son aban- eût point eu de pécheurs plus perdus et plus abanparmi le hanepier [la nuque]; Li sans en chiet dus- don et la puissance de sa colère, MASS. Car. évid. de la donnés à tous les vices, In. ib. t. 1, p. 155. Je ne qu'au talon derrier, Bat. d'Aleschans, 3886. || xшs. loi.Il y aurait un lâche abandon de moi-même à souf- vous crois pas assez abandonné du Seigneur pour Fu requis Jofrois qu'il alast à Andrenoble et qu'il frir qu'on me déshonore, VOLT. dans Laveaux. || 6° Etat y songer, HAMILT. Gramm. 6. Une femme, nommeist conseil à ce que ceste guerre fust abaissie [fi- d'une personne ou d'une chose abandonnée. Ce mée Pantée, était abandonnée de tous les médenie], VILLEH. CXIX. Cis feus [ce feu] fu si grans et vieillard est dans l'abandon. L'homme sent alors cins, FEN. Empéd. Loin de ses parents, aux fers si oribles que nel pot nuls abaissier ne estein- son néant, son abandon, PASC. édit. Cousin. Mes abandonnée, VOLT. Zaïre, III, 4. Aux bourreaux se dre, ID. XCI. Bien fust la crestienté essaucie [ex- mains désespérées Dans ce grand abandon seront vit abandonné, ID. Alz. m, 4. C'est un de ces murhaussée] et non mie abaissie, ID. XXXIV. Mais or plus assurées, VOLT. OEd. IV, 4. || Abandon a le tels du sort abandonnés, ID. Mérope, II, 1. Un ne pensez plus pour riens Que je m'amour don- sens actif et le sens passif. L'abandon des amis vieil oiseau qui se sent abandonné de ses ailes vient ner vous doie [doive]; Trop durement [je] m'a- peut également signifier ou qu'on abandonne ses s'abattre auprès d'un courant d'eau, CHATEAUB. baisseroie, Blonde et Jehan, 884. On ne doit pas amis ou qu'ils nous abandonnent. L'abandon du sé- Génie, I, v, 6. Ces paisibles vertus au peuple abanpenre [prendre] garde s'il [le prix] monte ou abaisse nat, l'abandon où le sénat est laissé, et l'abandon données, A mon héros aussi le ciel les a données, au marché, BEAUM. XXXVII, 4. De la fontaine où il laisse. Il faut donc, toutes les fois qu'on se GILBERT, Au Pr. de Salm. Alors je compris par m'appressai [m'approchai]; Quand je fui près, si servira de cette construction, prendre garde à l'am- expérience ce que j'avais souvent ouï dire à m'abaissai Pour veoir l'iaue qui couroit, la Rose, phibologie et, s'il reste du doute sur le sens, chan- Mentor, que les hommes mous et abandonnés aux 1532. || xiv s. Icelle femme desmenti plusieurs fois ger la tournure. | 7° A L'ABANDON, loc. adv. Sans plaisirs manquent de courage dans les dangers, le suppliant en abaissant honneur de sa personne soins, sans réserve. Jamp à l'abandon. Son enfant FEN. Tél. IV. || 2o Adj. et, pris aussi dans ce sens, et de son office, DU CANGE, abassare. || xv s. Certes, fut à l'abandon. Il laissa ses terres à l'abandon. | substantivement. Qui est sans frein, et, par suite, sans seigneurs, Jean Lyon se souffre maintenant et On le logea et on lui mit toute la maison à l'aban- mœurs. Si nous étions assez abandonnés pour dire.... abaisse la teste bien bas, FROISS. п, п, 52. Or en- don. Tout l'occident est à l'abandon, Boss. Hist. C'est une abandonnée. Quelque libertin et quelque tendez au soustenir [soutenez-le]; Car je le voy bien, 7. Comme un pays laissé à l'abandon, ID. abandonné qu'il puisse être, il y a toujours de sequ'il s'abesse, la Pass. de N. S. J. C. || XVI s. Le Polit. Vous laisserez à l'abandon votre santé et crets reproches de la conscience qui le troublent. peintre eut charge d'abaisser de couleur l'endroit votre vie, ID. Dév. 2. Tu laisses aller tes affaires BOURD. Pensées, t. I, p. 94. J'ose dire qu'il n'y a qui estoit par trop enluminé, D'AUB. Fæn. IV, 11. à l'abandon, MOL. Mal. imag. 1or interm. L'épargne point de pécheur si abandonné qui porte jusqueIls ne se pressoient pas beaucoup de partir et atten- de mon père entièrement ouverte, Lui met à l'aban- là le désespoir, ID. ib. t. I, p. 386. Il faut que vous doient la chaleur à s'abaisser [que la chaleur fût don tous les trésors du roi, CORN. Méd. II, 4. Mais je passiez pour les plus abandonnés calomniateurs tombée], DES PERIERS, contes, 39. m'étonne fort de voir à l'abandon Du prince Héraclius qui furent jamais, PASC. Prov. 16. J'aime fort la ETYM. A et baisser; provenç. abaissar; es-les droits avec le nom, ID. Hér. II, 8. A l'une ou l'au- beauté qui n'est pas profanée, Et ne veux pas pagn. abaxar; ital. abbassare. tre enfin votre âme à l'abandon Ne lui pourra jamais brûler pour une abandonnée, MOL. l'Étourdi, u, 3. ABAISSEUR (a-bè-séur, ou, suivant la pronon-refuser ce pardon, ID. Perth. IV, 1. Après avoir.... Cette lettre était un tissu d'ordures à faire tremciation de quelques-uns, a-bé-seur), adj. masc. et mis à l'abandon ton pays désolé, REGNIER, Ép. 1. bler les plus abandonnés, s.-SIM. 61, 31. Si nous s. m. 1° Terme d'anatomie. Nom donné à des L'œil farouche et troublé, l'esprit à l'abandon, ID. étions assez abandonnés pour vouloir persuader muscles qui abaissent certaines parties du corps. Sat. II. || 8° Terme de bourse. Acte par lequel l'a- au public.... VOLT. Mœurs, Moise. Il y a bien peu Le muscle abaisseur de l'angle des lèvres. L'abais- cheteur renonce à un marché conclu en consentant de femmes assez abandonnées pour aller jusque-là, seur de l'œil. || 2° Terme de chirurgie. Abaisseur de à payer la prime. MONTESQ. Let. pers. 26. la langue, instrument de forme variée destiné à abaisser et à maintenir la langue, quand on examine le fond de la bouche. †ABAIT (a-bè),s. m. Terme de pêche. Appât. Peu usité. HIST. XIII*s. Car la vielle set trop d'abet (ruse), Renart, t. III, p. 342. HIST. xшos. Va, si li di qu'il vigne [vienne] à mei; M'amor li metrai à bandun, MARIE DE FR. 1, 488. Mais tost s'en parte à habandon, Fabl. et Cont. anc. 1, 70. Amis, ques [quel] hom es-tu? Di moi com tu as nom, Qui le sepulcre Dieu baises si à bandon? Ch. d'Ant. 1, 184. Et li bourgeois le rechurent [reçurent] volentiers et lui mirent à abandon cor et avoir et ville, Chr. de Reims, 230. Nuls hom ne peut penre [prendre] de son plege [gage] par abandon, sans soi plaindre à justice, BEAUM. XLIII, 13. || xve s. Et mettrons tout le royaume à vostre abandon, FROISS. I, 1, 14. Vous perdez le temps; car, sur l'abandon de nos testes, les Escots s'en sont ABAJOUE (a-ba-joue), s. f. Poche située de cha- allés très devant mie nuit, ID. I, 1, 44. || XVIe s. De que côté de la bouche, entre les joues et les mà tout autre butin il y avoit une quantité si grande choires, chez certains mammifères quadrumanes, que ou l'on n'en faisoit compte, ou on le consommoit chiroptères et rongeurs, qui y mettent leurs alien tout abandon, AMYOT, Lucul. 25. Comme le ments en réserve pendant quelques instants. vent souffle à son abandon Le duvet blanc du vieux chenu chardon... ID. Morales, t. IV, p. 444. ETYM. Norm. abet, appât pour le poisson; abéter, mettre un appat; provenç. abet, ruse; angl. abet, instigation; bas-lat. abettum; de à et de l'ancien français beter, mettre un mors, du germanique; anglo-sax. bætan; flamand, beeten; allem. beizen, faire mordre la bride, et aussi exciter. ETYM. Ce mot paraît venir de à et bajoue (voy. ce mot). Cependant l'espagnol offre abazones, qui ne se rapporterait pas à cette étymologie, et qui d'ailleurs n'a pas non plus de mot espagnol d'où il puisse provenir † ABALOURDI, IE (a-ba-lour-di, die), part. passé. Enfant abalourdi par de mauvais traitements. † ABALOURDIR (a-ba-lour-dir), v. a. Rendre balourd, hébété. Populaire. ETYM. Provenç. abandon; espagn. abandono; ital. abbandono. Par les exemples historiques on voit que abandon est un mot composé de à et bandon. Bandon, en vieux français et en provençal, signifie permission, autorisation, décret; il répond à un mot bas-latin bando, bandonis, de même signification que bandum, band en danois, bannen en allemand, ordre, prescription; et en définitive c'est simplement une autre forme de notre mot ban (voy. ce mot). Dès lors on voit la série des significations: mettre à bandon, c'est mettre à permission, à autorité; c'est donc remettre, céder, confier, laisser aller et finalement délaisser. HIST. XVI S. Les autres ont escrit que ceste Phaa estoit une brigande, meurtriere et abandonnée de son corps, AMYOT, Thésée, 4. Il nous fit de merveilleuses caresses et abandonnés traitements, CARL. VIII, 18. ABANDONNEMENT (a-ban-do-ne-man), s. m. || 1° Remise à.... L'abandonnement des plus chers intérêts entre les mains d'un ami. On prendra soin d'entretenir les malades dans un saint abandonnement à la Providence, Boss. Règle. Son abandonnement à la Providence de Dieu, FLÉCH. Serm. 1, 121. || 2° Cession. L'abandonnement de ses biens à ses créanciers. On dit plutôt aujourd'hui abandon. Abandonnement que je lui ferai de tout ce que j'ai de biens, PELLISS. II, 115. || 3° Action d'abandonner; état d'une personne abandonnée. Dans l'abandonnement où il est de tous ses amis. Ne tenir nul compte du triste abandonnement où votre inflexible roideur le précipite, BOURD. Pensées, t. п, p. 129. L'entier abandonnement de sa personne entre les mains de ses supérieurs pour se laisser conduire selon leur gré et selon leurs vues, ID. ib. p. 367. On me fait les offres les plus engageantes; et, si je les rejette, me voilà dans le dernier abandonnement et dans la dernière misère, ID. ib. t. I, p. 19. Vous devriez vous attendre, de la part du ciel, à un funeste abandonnement, m. ib. t. 1, p. 461. L'abandonnement ÉTYM. A et balourd. le plus général qui me réduirait dans la dernière miABANDON (a-ban-don), s. m. On verra à l'Etysère, ID. ib. t. 1, p. 291. L'abandonnement où sont mologie quelle est la série réelle des significations. tous ceux qui manquent de fortune, LA MOTHE LE || 1° Remise entre les mains de.... L'abandon à la VAYER, p. 315. Dans l'abandonnement où je me suis Providence. Il faut tout trancher par l'abandon entrouvée, MOL. Scapin, III, 9. Cet abandonnement de vers Dieu, BOSS. Lett. Corn. 1. [Elle] lui gagnerait sa propre cause, BOURD. Carême, ; Passion, 181. le cœur d'un prince libéral, Et de tous ses trésors Il tombe dans un affreux abandonnement de la part de l'abandon général, CORN. Méd. 1, 2. || 2° Terme de Dieu, ID. Pensées, t. III, p. 361. L'abandonnement droit. Cession, acte par lequel un débiteur délaisse ABANDONNÉ, ÉE (a-ban-do-né, née), || 1° Part. des pauvres, FLECH. Serm. I, 112. Dans l'abandonses biens à ses créanciers. Il a fait à ses créanciers passé de abandonner. Abandonné par ses parents. nement et la disette, ID. 1, 183. La reine l'avait l'abandon de ses terres. || 3° Facilité dans le dis- Abandonné de ses amis. Il faut être bien aban-aimée [la duchesse de Marlborough] avec une tencours, simplicité, négligence heureuse. Parler avec donné de Dieu et des hommes pour faire telle abandon. Cette femme a dans ses manières un chose. Un enfant abandonné. Inquiet de se voir ainsi abandon séduisant. Gracieux abandon. Doux aban- abandonné. Propriétés abandonnées (sans mattre). don. On trouve dans l'exécution de ce tableau un Postes abandonnés. Othon avait eu une enfance heureux abandon. Rock en son lyrique abandon abandonnée. Ville abandonnée au pillage. AbanDit qu'il dévore la couronne Dont Phebus lui pro- donné à soi-même. Les chevaux abandonnés à mit le don. Apparemment Phébus lui donne Une eux-mêmes. Cette carrière est abandonnée de la jeucouronne de chardon, MILLEV. Epigr. | Confiance nesse Usages abandonnés. Abandonné des médeentière. Il m'a parlé avec abandon, avec un entier cins. Personne n'est assez abandonné de Dieu abandon. Dans l'abandon de sa vive amitié, Hier à pour cela, PA SC. Prov. 6. Non pas que ce Dieu, son rival Montfort s'est confié, c. DELAV. V. Sic. 1, dont il est séparé et entièrement abandonné, ne - † ABANDONNATAIRE (a-ban-do-na-têr), s. m. et f. Terme de jurisprudence. Celui ou celle au profit de qui est fait un abandon de biens. dresse qui allait jusqu'à la soumission et à l'abandonnement de toute volonté, vOLT. S. de L. XIV, chap. 22. || 4° Action de se laisser aller avec trop de facilité. L'entier abandonnement de ce prince a d'indignes favoris. Votre abandonnement à une pas sion funeste. Votre abandonnement à d'infâmes pas sions qui corrompent le sang, VOLT. Jenni, 9 || 5° Pris absolument. Déréglement excessif dans la conduite, dans les mœurs. Vivre dans le dernie abandonnement. Le funeste abandonnement où il vit, BOURD. Domin. IV, Désir et dégoût, 380 Tant d'em - REM. Abandonner peut se construire avec à suivi d'un infinitif. Aussi n'aurais-je pas Abandonné mon cœur à suivre ses appas, MOL. Ec. des Mar. II, 9. Le moindre défaut des femmes qui se sont abandonnées à faire l'amour, c'est de faire l'amour, LAROCHEF. Rést. 134. SYN. 1° ABANDONNER, DÉLAISSER. Abandonner se dit des choses et des personnes; délaisser ne se dit que des personnes. Nous abandonnons les choses dont nous n'avons pas soin; nous délaissons les malheureux à qui nous ne donnons aucun secours. Au participe, délaisser a une énergie d'universalité qu'on ne donne au premier qu'en y joignant quelque terme qui la marque précisément. Ainsi l'on dit: C'est un pauvre délaissé; Il est abandonné de tout le monde, GUIZOT. 2° QUITTER, ABANDONNER, RENONCER. Idée commune, cesser de garder une chose, de s'en occuper ou de la demander. Les thérapeutes abandonnent leurs biens à leurs parents ou à leurs amis; ils quittent leurs pères, leurs mères; ils renoncent à tous les attachements terrestres, CONDILLAC. On renonce toujours volontairement, avec quelque peine, avec regret, en se faisant violence; on renonce au plaisir, au monde, à une profession qui convenait. Quitter et abandonner n'impliquent pas l'idée de renoncement, et signifient seulement qu'on se sépare d'une chose agréable ou pénible, utile ou nuisible. La différence entre quitter et abandonner est que l'on quitte de toutes les manières, ce mot en lui-même étant indifférent, au lieu que dans abandonner il y a toujours l'idée d'une sorte de délaissement, de désertion, comme dans ce vers de Racine: Je quittai, mon pays, j'abandonnai mon père, LAFAYE. portements honteux! tant de faiblesse et d'abandon- | heureuse il s'abandonna lui-même, BOURD. Pensées, | main, il s'abandonna sur son adversaire, au risque nement! lui qui s'était piqué de raison, d'élévation, t. I, p. 368. On peut dire de certaines matières que de s'enferrer. Plus il s'abandonnait, plus, il était de fierté devant les hommes, MASS. Mort du pé- l'Eglise les abandonne à nos vues particulières et à terrible, VOLT. Tancr. v, 4. || 5o Avoir de l'abancheur. Quand il s'agit de retourner à votre Dieu et nos raisonnements, ID. ib. t. II, p. 340. J'abandonnai don. Ne vous roidissez pas, abandonnez-vous. Cet de réparer une vie entière de corruption et d'a- mon âme à des ravissements.... CORN. Hor. 1, 3. J'a- acteur ne s'abandonne pas assez. 6° En parlant bandonnement, ID. Car. Pécheresse. Ce degré d'aban- bandonne ce traître à toute ta colère, RAC. Phèd. des enfants. Il s'abandonne déjà, il commence à donnement qui fait les âmes égarées et criminel-IV, 2. Dieux! ne puis-je à ma joie abandonner mon faire quelques pas seul et sans être soutenu. || 7° En les, ID. ib. Tiedeur. Un abandonnement qui ne âme? ID. Andr. III, 3. J'abandonnai ma vie à des parlant des femmes, se livrer. Elle s'est abandonconnaît plus ni règle, ni pudeur, ni bienséance, ID. malheurs certains, VOLT. Ed. v, 2. Tandis qu'à la née à ceux qu'elle aimait, BOSS. Nouv. Cath. Anne Paraph. Psaume 13. Votre cœur que vous avez pros- frayeur j'abandonnais mon âme, ID. ib. IV, 1. de Boulen eut l'adresse de ne se pas abandonner titué avec tant d'abandonnement aux créatures, D. 3° Renoncer à. Abandonner une bâtisse. Abandon- entièrement et d'irriter la passion du roi, VOLT. 1b. Psaume 14. ner ce qu'on a pris. Abandonner une entreprise, une Mours, 135. Votre amour qui s'abandonne Ne refusa SYN. 1o ABANDON, ABANDONNEMENT. L'idée com- guerre commencée. Abandonner la lutte. Abandon- jamais personne, RÉGNIER, Mac. || 8° Terme d'équimune est qu'on laisse une personne ou une chose, ner le barreau. Abandonner ses travaux. Abandonner tation. Ce cheval s'abandonne, il ralentit sa marche qu'une personne ou une chose demeure laissée. Aban- une vaine tentative. Abandonner une profession. don est plus souvent passif et exprime l'état d'une Abandonner son opinion pour celle d'un autre. J'achose ou d'une personne délaissée; abandonnement bandonne le reste, c'est-à-dire je le passe sous silence. ost plus souvent actif et exprime qu'on délaisse une Trône, à t'abandonner je ne puis consentir, CORN. personne ou une chose. Mais, dans le fait, ces deux Rod. v, I. J'avais fait serment d'abandonner plutôt mots se prennent souvent l'un pour l'autre, et la vie que de me résoudre à perdre cette liberté, tous deux ont le sens passif ou le sens actif. Cela MOL. Prin. d'Él. iv, 4. La Grèce et la Sicile ont vu est laissé à l'écrivain; pourtant on remarque que des citoyennes Abandonner nos lois pour ces fiers abandon, ne provenant pas d'un verbe, indique Musulmans, VOLT. Tancr. II, 4. Que je vois de quelque chose d'absolu et de vague, et abandonne- sujets d'abandonner le jour ! RAC. Theb. v, 1. Par ment, provenant d'un verbe, quelque chose de re-moi seule éloigné de l'hymen d'Octavie, Le frère latif et de plus déterminé. Au fond la nuance est de Junie abandonna la vie, ID. Brit. 1, 1. || 4° Déque abandonnement a de soi l'idée d'un fait, d'un laisser, déserter, laisser sans secours, se séparer acte, et que abandon ne l'a pas; les deux mots peu- de.... Ábandonner son général, son poste, le parti vent, il est vrai, s'employer l'un pour l'autre, l'usage qu'on avait embrassé. Il abandonna le parti du sénat le permet. Mais la pensée quand elle sera précise, et pour celui du peuple. J'abandonne la cause comle langage quand il sera délicat, tâcheront de tenir mune. Philoctete fut abandonné dans l'île de Lemcompte de la nuance. || 2o ABANDONNEMENT, ABDICA-nos. Abandonner un enfant, l'exposer et le laisser TION, RENONCIATION, DÉMISSION, DÉSISTEMENT. On fait à la charité publique. Abandonner sa femme et ses un abandonnement de ses biens, une abdication de enfants. Les médecins ont abandonné ce malade, sa dignité et de son pouvoir, une renonciation à c'est-à-dire ils l'ont laissé, ne sachant plus lui être ses droits et à ses prétentions, une démission de ses utiles en rien. Avec un nom de chose pour sujet charges, emplois et bénéfices, et l'on donne un dé- Son courage l'abandonna. L'appétit, le sommeil l'ont sistement de ses poursuites. Il ne faut abandonner que abandonné. Mon esprit, volage et sans arrêt, m'ace qu'on ne saurait retenir, abdiquer que lorsqu'on bandonne et se porte partout ailleurs, BOURD. Penn'est plus en état de gouverner, renoncer que pour sées, t. I, p. 13. Abandonnant le corps, n'abandonnez avoir quelque chose de meilleur, se démettre que pas l'âme, ROTROU, Venc. v, 4. Si vous l'abandonnez quand il n'est plus permis de remplir ses devoirs plus longtemps sans secours.... RAG. Brit. v, 8. avec honneur, et se désister que lorsque les pour-Elle me dédaignait, un autre l'abandonne, ID. suites sont injustes ou inutiles ou plus fatigantes Andr. II, 1. Tout semble abandonner tes sacrés étenqu'avantageuses, GIRARD. dards, ID. Esth. Prol. Le courage les abandonne, HIST. XII's. Ses escus ert [était] moult renom- FÉN. Tél. XVI. Comme un malade désespéré qu'on més; Despit de mort estoit nommés; Bordés fu abandonne, ID. ib. VII. || 5° Quitter, lâcher. Aband'abandonnement A tous perils..., la Rose, 15743. donner l'Italie. Abandonner Paris. Abandonner la xvs. Au mois de janvier fut publié parmi Paris ville pour les champs. Abandonner ses armes. N'al'abandonnement de toutes gens d'armes qui se- bandonne pas le gouvernail. Tenez ferme; n'abanroient trouvés sur les champs, JUV. DES URSINS, 1415. donnez pas cette corde. Abandonner les étriers, les XII s. Or vus abandoins jo mun regne et mun ETYM. Abandonner; ital. abbandonamento. quitter et quelquefois les perdre. Comme il avait païs, Estampes, Orliens, e Chartres et Paris, Th. + ABANDONNÉMENT (a-ban-do-né-man), adv. un désir extraordinaire de s'instruire et de con- le Mart. 104. || xm s. Et le Soudan leur abandonna D'une manière abandonnée, sans réserve. Le pre-naître les mœurs des étrangers, il abandonna sa que il s'alassent venger de.... JOINV. 274. Et plus mier président leur était trop indignement et trop patrie et tout ce qu'il avait pour voyager, FEN. punis devroient estre Devant l'empereor celestre abandonnément vendu pour être plaint de per- Philos. Pythag. Il fallait en fuyant ne pas abandon-Clers qui s'abandonnent aux vices, Que les gens laiz sonne, ST-SIMON, 548,126. Mot usité encore, comme ner Le fer qui dans ses mains sert à te condamner, [laïques, simples et nices, la Rose, 18865. Cis [ceon voit, au XVIII siècle et bon à employer. RAC. Phèd. IV, 2. || 6° Négliger, ne pas cultiver. Il lui-ci] m'abandonna le passage De la haie moult ne faut pas abandonner vos liaisons dans le monde. doucement, ib. 2806. Mais jà certes n'iert [ne sera] N'abandonnez pas votre voix, SEV. 3. || 7° En fau- femme bonne, Qui, por dons prendre, s'abandonne, connerie, abandonner l'oiseau, le lâcher dans la ib. 4578. Quant il sevent que lor femes s'abandoncampagne pour l'égayer. nent à autrui.... BEAUM. LVII, 40. || XIV• s. Jà n'en ceS'ABANDONNER, v. réf. || 1° Se remettre à, se roit meilleur tant comme il fust habandonné à telles laisser aller à, se livrer à. S'abandonner à la for- passions, ORESME, Éth. 4. || xv s. Elle ne vouloit tune, au vainqueur, au gré de la tempête. S'aban-mie que le roi s'abandonnast trop de la regarder, donner au chagrin, à la douleur, à la joie, aux FROISS. I, I, 192. Ceux du chastel ne furent onques pleurs, à toutes sortes de plaisirs, à la débauche. si recrus qu'ils ne s'abandonnassent au defendre Il s'abandonne sans réserve au goût de la magnifi- si vaillamment, par quoi ceux de l'ost pussent rien ABANDONNER (a-ban-do-né), v. a. || 1° Remettre cence. Personne ne s'abandonne à ce point à sa gagner sur eux, ID. I, I, 259. Il n'a point de regret à la discrétion de.... au.soin de..., céder, faire ces- colère. Le tout est de savoir s'abandonner à Dieu Au cidre qu'il nous donne; En eust-il une tonne, Il sion. Abandonner son sort à la Providence. J'ai en pure foi, BOSS. Lett. Corn. 4. Mon âme à tout l'abandonneroit, BASSELIN, 42. L'un vers l'autre desabandonné le soin de mes affaires à un homme in- mon sort s'était abandonnée, RAC. And. IV, 5. loyaument se mene; Aux mauvais est la terre abantelligent. Abandonner tout au vainqueur. Abandon- Souffre qu'à mes transports je m'abandonne en donnée, DESCHAMPS, Souffrance du peuple. Onques ner le reste au ciel. Abandonner cela à la fortune. proie, m. Theb. v, 4. Allons, à tes conseils, Pho-sanglier escumant ni loup enragé plus fierement ne Abandonner un ecclésiastique au bras séculier. Vous nix, je m'abandonne, ID. Andr. II, 5. Vous vous s'abandonna, Hist. de Boucicaut, 1, 24. C'est assavous plaignez de cet homme; je vous l'abandonne abandonniez au crime en criminel, ID. Andr. Iv, voir, se le doffin [dauphin] rompoit la pais, qu'il c'est-à-dire pensez-en ce qu'il vous plaira; faites à 5. Quoi! tandis que Néron s'abandonne au som- abandonnoit à ses gens de aller servir le duc Jehan, son égard ce que vous voudrez. Je vous abandonne meil.... m. Brit. I, 1. Télémaque s'abandonnait à P. DE FENIN, 1449. || xvi s. Il y en eut deux qui abance point, je vous cède là-dessus. Il abandonne ses une douleur amère, FÉN. Tél. xvi. Astarbé s'aban- donnerent l'entreprise de peur, AMYOT, Lyc. 9. Cette biens à ses créanciers. Apprends de leurs indices donna à son ressentiment, ID. ib. II. Il s'aban- hardiesse et constance assurée qu'il avoit en bataille L'auteur de l'attentat, et l'ordre, et les complices; donna à l'amour des femmes, BOSS. Hist. 1, 6. Non, contre l'ennemy l'abandonnoit incontinent qu'il se Je te les abandonne.... CORN. Mort de P. IV, 4. Un non, à trop de paix mon âme s'abandonne, MOL. trouvoit en une assemblée du peuple à la ville, m. nombre de mots.... Que mutuellement nous nous Sgan. 8. Ce monarque étonné A ses frayeurs déjà Marius, 48. Les proprietaires les luy abandonnoient abandonnons, MOL. Femmes sav. II, 2. Porte aux Grecs s'était abandonné, CORN. Nic. v. 8. Je connais Ma- à bien vil prix, 1D. Crassus, 3. Il résolut d'abancet enfant que Ryrrhus m'abandonne, RAC. Andr. rianne, et sais qu'elle est trop sage Pour s'être aban- donner sa vie [se laisser mourir], ID. Démétr. 52. шI, 1. Dites au roi, Seigneur, de vous l'abandon- donnée à tenir ce langage, TRISTAN, Marianne, I, Il seroit estrange que nous qui voulons estre tenus ner, ID. Esth. I, 1. Au cours de mes destins j'a- 3. || 2° Perdre courage, se manquer à soi-même. pour gens de bien, laississions porter par terre nosbandonnais ma vie, DUCIS, Othello, 11, 7. || 2° Li- Vous êtes perdu si vous vous abandonnez. Il les tre vertu et l'abandonnissions, ID. De la mauv. vrer à. Abandonner une ville au pillage. Abandonner exhorte à ne pas s'abandonner. 3° Se négliger. honte, 21. La meilleure part de l'entreprinse, ils à la merci de.... Il abandonna la barque au courant Il ne faut pas s'abandonner ainsi (se négliger dans l'abandonnent à la fortune, MONT. I, 132. Estant du fleuve. Dieu abandonne souvent les méchants le maintien, dans l'habillement), quand on veut abandonné des medecins pour un aposteme, ID. I, à leur sens réprouvé. Nous savons à quel désespoir plaire. Se lancer sans ménagement. Dans l'im- 254. S'abandonner aux delices, D. п, 4. Il abanJudas fut abandonné de Dieu, et à quello fin mal-provisation, cet orateur s'abandonne. L'épée à la donna [s'éloigna] de si peu son fort, m. 1, 26. Les HIST. XIII s. Nos mariniers veoient la Lontagne par-dessus la bruïne, et pour ce firent nager habandonnéement, JOINV. 283. || XIV S. Le marquis demanda qui il estoit qui si abandonnéement rouvoit ouvrir la porte, DU CANGE, abandonnare. || xv s. Et entrerent les Anglois abandonnéement dedans les fossés, FROISS. II, II, 65, ÉTYM. Abandonnée au féminin, et ment (voy. MENT); provenç. abandonadamen; ital. abbandona tamente. HIST. XI S. Franceis mourront, si à nous s'abandunent, Ch. de Rol. LXXII. [T] broche [pique] le bien [son cheval], le frein lui abandune, ib. cxv. filles se peuvent abandonner [se livrer à un homme], | LAY, 1, 4, recto. La peur descouvre un cœur abas ID. I, 111. tardi, ID. IV, 6, verso. Sitost qu'on se detourne de la parole, l'oraison est quant et quant abastardie, CALV. Inst. 704. Ils se sont abastardis en degenerant de leurs peres, ID. ib. 747.Ceux qui seront convaincus de s'estre abastardis de leur origine, ID. ib. 838. ÉTYM. Abandon; bourguig. ebandenai; provenç. et espagn. abandonar; ital, abbandonnare. ABAQUE (a-ba-k'), s. m. || 1° Terme d'architecture. Tailloir, partie supérieure du chapiteau, des colonnes, sur laquelle porte l'architrave. || 2° Terme d'antiquité. Tableau couvert de poussière, sur lequel on traçait des nombres et on enseignait le calcul; et aussi sorte de carré long, évidé, qui était muni de boules passées dans des fils tendus et qui servait à compter. -ÉTYM. Provenç, abac; ital. abbaco; de abacus, de ǎbaž, table ou tablette. † ABAS, s. m. Voy. ABAT. ABASOURDI, IE (a-ba-zour-di, die), part. passé. Abasourdi par un coup de tonnerre, par un malheur imprévu. ETYM. À et båtard; provenç. abastardir; anc. espagn. abastardar. ABÂTARDISSEMENT (a-ba-tar-di-s'-man), s. m. Dégénération au propre et au figuré. L'abâtardissement des arbres fruitiers, des esprits. REM. Des grammairiens ont desiré que l'Académie supprimat l'accent circonflexe. Il est de fait que certains prononcent abatardissement, a bref, au lieu de a long; mais la plupart suivent dans ce mot la prononciation de bâtard où l'a est long. L'accent circonflexe qui indique ici et l'étymologie et la prononciation doit donc être conservé. ABASOURDIR (a-ba-zour-dir; d'autres disent aba-sour-dir), v. a. || 1o Assourdir par un grand HIST. XVI S. De ceux là, y en a aucuns qui se bruit. Ce bruit soudain et violent nous a abasourdis. trompent eux mesmes; et les autres sont trompés || 2° Consterner. Voilà dans sa famille une mort im- par l'abastardissement des coustumes, LANOUE, 117. prévue qui l'abasourdira. Bruit abasourdissant. Nou-La trop grande et indocte multitude des escrivains velle abasourdissante. qui de jour en jour s'eleve en France, au grand deshonneur et abastardissement de nostre langue, DU BEL. II, 2, recto. ETYM. Génev. abassourdir; bourguig. ebazodi; de sourd (voy. ce mot) et de aba, qui est probablement le même que dans abajoue, c'est-à-dire formé de d et ba ou be indiquant une mauvaise disposition. †ABAT ou ABAS (a-ba ou a-bâ), s. m. Averse, pluie abondante. Ces vapeurs peuvent causer un vent d'abas, DESC. Météor. 7. L'accumulation des neiges, les pluies et les orages y déterminent des avalanches et des abats de boues et de pierres, qui descendent dans les vallées jusqu'à des altitudes de mille mètres, BURAT, Constitutionnel du 3 septembre 1858. ÉTYM. Abâtardir. fond de son âme. L'abattement du désespoir. L'abattement du parti vaincu était extrême. Des langueurs et des abattements. Il ne supporte pas la chaleur; elle le jette dans des abattements auxquels il ne peut résister. On a honte de sa faiblesse passée et de l'abattement où l'on est tombé, BOURDAL. Pens. t. II, p. 24. Pourquoi ces abattements et ces désolations où vous tombez? ID. ib. p. 356. Et cet abattement que lui cause la peste, CORN. (Ed. v, 1. A cet abattement que vous laissez paraître, J'ai, s'il faut l'avouer, peine à vous reconnaître, LEMERC. Fréd. et Br. 1, 2. Sans tristesse, sans abattement, SÉVIG. 388. Il est des jours d'ennui, d'abattement extrême, Où l'homme le plus ferme est à charge à lui-même, DUCIS, Macb. ш, 3. || 2° Terme de médecine. L'abattement exprime une lésion fonctionnelle dont les conditions organiques nous échappent et qui a pour symptôme une diminution notable et soudaine des phénomènes vitaux dépendant de l'action nerveuse, du mouvement, des sensations, de l'entendement, des affections, des instincts. ABATTEUR (a-ba-teur), s. m. Celui qui abat. Ce bûcheron est un grand abatteur de bois. Vous êtes, je vois bien, grand abatteur de quilles, REGNIER, ABATÉE (a-ba-tée), s. f. Terme de marine. Mou-Sat. 1. Cette locution se dit d'un homme qui fait vement par lequel un navire, obéissant au vent, à beaucoup de besogne, et souvent, par ironie, d'un la lame, à la marée, tourne sur une verticale qui homme qui se vante de prouesses qu'il n'a pas passerait par son centre de gravité, et écarte la proue faites. de la ligne du vent. Le mouvement par lequel le navire revient de l'abatée à la ligne du vent se dit auloffée, LEGOARANT. L'abatée est involontaire; l'auloffée est volontaire. -REM. L'Académie ne met qu'un t; mais il en faudrait deux, à moins qu'on n'en retranche un dans abattre; faire autrement, c'est multiplier inutilement les exceptions et les difficultés de l'orthographe. ETYM. Abattre. † ABATELLEMENT (a-ba-tè-le-man), s. m. Terme de commerce du Levant. Sentence portant interdiction contre ceux qui désavouent ieurs marchés, ou qui refusent de payer leurs dettes, Acad. 1762. † ABAT-FAIM (2-ba-fin), s. m. au plur. des abatfaim. Terme de cuisine. Pièce de résistance qu'on sert la première sur table. TYM. Abuttre et faim. † ABAT-FOIN (a-ba-foin), s. m. au plur. des abatfoin. Terme d'économie rurale. Ouverture pratiquée dans un grenier au-dessus de l'écurie ou de l'étable et par laquelle on jette le foin ou la paille. ABATAGE (a-ba-ta-j'),s. m. || 1o Terme forestier. Action d'abattre. L'abatage des bois se fait en automne. || 2o En termes de marine, l'abatage d'un bâtiment est l'opération par laquelle on l'incline sur le côté pour l'abattre en carène. || 3o En termes d'ad- ¡ ministration militaire, l'abatage des bestiaux est la mise à mort des animaux destinés à la nourriture de la troupe. || 4o En termes de police sanitaire, l'abatage est la mise à mort des grands animaux domestiques, soit parce qu'ils sont vieux ou incurables, soit par précaution, quand ils sont suspects ou atteints d'une maladie contagieuse. L'abatage des ABATIS (a-ba-ti), s. m. Il faudrait écrire abattis ou chevaux est nécessaire en cas de morve. || 5° En écrire abatre. || 1° Amas de choses abattues. Abatis termes de vétérinaire, action de renverser et de d'arbres. Faire un abatis de bois. Embarrasser la fixer les grands animaux sur un lit de paille, quand plaine par de larges abatis d'arbres. || 2° En termes ils doivent subir des opérations chirurgicales. de chasse, faire un grand abatis de gibier. || 3° Au —REM. L'Académie n'y met qu'un seul t; mais elle figuré. À la guinguette instruisant ces recrues, en met deux à abattre; la conséquence veut qu'on D'obscurs lauriers j'ai fait large abatis, BÉR. in-8. mette deux t à abatage, ou qu'on n'en mette qu'un 4 Terme de chasse, petit chemin que se font les à abattre. ETYM. Abattre et foin. jeunes loups en allant et venant au lieu où ils sont nourris. || 5° Terme de cuisine, les pattes et la tête, le cou et les ailerons d'une volaille. || 6° Terme de boucherie. Peau, graisse et tripes des bêtes tuées par les bouchers. +ABATANT (a-ba-tan), s. m. || 1° Pièce du métier HIST. XII s. Dedans la maistre porte fut grans à bas qui fait descendre les platines à plomb. || 2° Par-l'abateïs, Ch. d'Antio. VI, 93. tie du comptoir d'un marchand qu'on lève et qu'on abaisse. ABÂTARDI, IE (a-bâ-tar-di, die), part. passé. Plantes abâtardies. Ames abâtardies. Restes abatardis d'une nation puissante. Jamais on n'a vu votre empire si lâche, si abâtardi, si indigne des anciens Romains, FÉN. t. XIX, p. 180. ETYM. Abattre. L'ancien mot est abateïs, venant d'une forme du bas-latin: abateticius, dérivé du verbe abattere. ABAT-JOUR (a-ba-jour), s. m. au plur. des abatjour. || 1° Sorte de fenêtre dont le plafond et l'appui sont inclinés en biseau de dehors en dedans, afin que le jour qui vient d'en haut se communiqué plus ABÂTARDIR (a-ba-tar-dir: quelques-uns disent verticalement dans le lieu où elle est pratiquée. a-ba-tar-dir par un a bref; mais la plupart disent || 2° Cadre ou réflecteur en métal ou en papier que ba comme dans båtard), v. a. || 1o Faire dégénérer, l'on place sur les lampes pour en rabattre la luau propre et au figuré. La mauvaise culture aba-mière. || 3° Volêt plein ou à claire-voie, toile plus tardit les plantes. Ils ne voyaient là que des moyens d'abâtardir les courages. || 2° S'abâtardir, v. réf. Dégénérer. Les arbres fruitiers s'abâtardissent si on ne les soigne constamment. S'abâtardir dans l'oisiveté. La pureté de la doctrine était abâtardie par les Vaudois, Boss. Var. XI. + ABAT-SONS (a-ba-son), s. m. Se dit des lames de bois recouvertes de plomb ou d'ardoises qui garantissent les beffrois de la pluie et renvoient le son vers le sol. Au plur. des abat-sons. † ABATTABLE (a-ba-ta-bl'), adj. Qu'on peut abattre. Ces chevaux sont abattables. ABATTEMENT (a-ba-te-man), s. m. || 1° Action d'abattre; état de ce qui est abattu. Être dans l'abattement. Relever quelqu'un de l'abattement. Un douloureux abattement de cœur. L'abattement pro HIST. xv s. Et plus de cent mille choses que ces abatteurs de femmes savent tout courant et par cœur, L. XI, Nouv. 22. ETYM. Abatire; Berry, abateur d'ouvrage. ABATTOIR (a-ba-toir), s. m. Lieu destiné à l'abatage des animaux, tels que boeufs, veaux, moutons, etc. qui servent à la nourriture de l'homme. Les abattoirs sont placés hors des murs d'enceinte des villes. ABATTRE (a-ba-tr'), v. a. || 1° Jeter à terre d'une façon quelconque. Abattre un cheval, un cavalier. Abattre des olives, des noix. Abattre un arbre. Abattre une maison. Il lui abattit une main d'un coup de sabre. Abattre la tête. Il l'abattit d'un coup de fusil. Ce chasseur abat bien du gibier. Puisque l'arbre est si près de sa chute et que le coup qui doit l'abattre va bientôt partir et le renverser.... BOURD. Pens. t. ш, p. 72. C'est ainsi qu'il abat de leur trône les potentats qui se confiaient en leur pouvoir, ID. ib. p.143. Pour le faire tomber, j'abattrai son appui, CORN. Rod. v, 1. Il a de votre sceptre abattu le soutien, ID. Cid, II, 9. Et j'abattrai d'un coup sa tête et son orgueil, ID. Hér. III, 3. Les livres sur Evrard fondent comme la grêle Qui, dans un grand jardin, à coups impétueux, Abat l'honneur naissant des rameaux fructueux, BOIL. Lutr. v. Sous le glaive étranger j'ai vu tout abattu, VOLT. Orphel. 1, 2. Chacun se disputait la gloire de l'abattre, RAC. Andr. v, 3. .... mais, lorsque tu m'abats, Je me relève encor pour insulter ton bras, LAMART. Jonath. 330. Comme la pluie abat et fait languir le soir une fleur qui était le matin, pendant la naissance de l'aurore, la gloire et l'ornement des vertes campagnes, FEN. Tél. XXI. || 2° Fig. Abattre la puissance romaine. Il résolut d'abattre celui qui l'avait élevé. Dieu abat les puissants. Ce combat avait abattu les forces des ennemis. L'orgueil des Chaldéens est abattu, BOSS. Hist. II, 4. Le peuple romain, ayant abattu les Gaulois et les Africains, ne voit plus rien à craindre et combat dorénavant sans péril, ID. ib. 1, 8. Les victoires de Léonce avaient abattu les Sarrasins et rétabli la gloire de l'empire en Orient, ID. ib. I, 44. || 3° Laisser tomber, abaisser. Abattre sa robe. Il abattit sa toge. || 40 Faire retomber. Abattre la poussière. Abattre les bouillons d'un liquide en ébullition. || 5° Oter les forces du corps ou de l'âme, faire tomber. Abattre les forces d'un malade. La moindre fièvre l'abat. Abattre le courage. La peur nous abat. Le sage ne se laisse pas abattre par le malheur. Abattre l'audace, l'insolence. La pluie, dit-on, abat le vent. Me laissant abattre à la plus légère infirmité qui m'arrive, BOURD. Pens. t. II, p. 406. On lui en cache une partie, afin de ne le pas étonner dès l'entrée de la carrière et de ne lui pas abattre le cœur, ID. ib. t. I, p. 89. Elle est tellement abattue de la perte de M. de la Rochefoucault, SEV. 421. Ses malheurs n'avaient point abattu sa fierté, RAC. Ath. 11, 5. tu ne prétends pas qu'il [le destin] m'abatte le cœur Jusqu'à te rendre hommage et te nommer seigneur, CORN. Mort de Pompée, III, 4. Abattons sa superbe avec sa liberté, ID. ib. 1, 4. Et du premier revers la fortune l'abat, ID .... 157. HIST. XVI s. Et cependant il fit grant chere des escus abbatiaux, DES PERIERS, Contes, 90. ETYM. Abbatialis, de abbas (voy. ABBÉ). ABBAYE (a-bé-ie), s. f. || 1° Monastère d'hommes ou de filles. Une abbaye fort riche. || 2° Le bénéfice attaché au titre d'abbé. Il avait jusqu'à trois abbayes. || 3. Les bâtiments du monastère. L'abbaye de Saint-Germain brûla en 1793. Quant à vous, suivez Mars, ou l'amour, ou le prince; Allez, venez, courez; demeurez en province; Prenez femme, abbaye, emploi, gouvernement; Les gens en parleront, n'en doutez nullement, LA FONT. Fab. III, 1. Abbaye en règle, celle à laquelle on ne peut nommer qu'un religieux. Abbaye en commande, celle laquelle on peut nommer un ecclésiastique séculier. Prov. Pour un moine l'abbaye ne faut pas, c.-à-d. pour un qui fait défaut, une partie ne manque pas, un projet ne s'en exécute pas moins. Cinna, IV, 6. Les pensées pures qui le rendraient heu- Gregoire le x tint, m. 299. L'an mil deux cens | ba-si-6). || 1° Adj. Qui appartient à l'abbé, à l'abbesse reux, s'il pouvait toujours les scutenir, le fatiguent et soixante trois furent abatus li mansois [sorte de ou à l'abbaye. Maison abbatiale. Droits abbatiaux. l'abattent, PASC. édit. Cousin. Le vrai courage ne monnaie], DU CANGE, abatare. ] XIV s. Toutes autres Fonctions abbatiales. || 2o Abbatiale, s. f. La maison se laisse jamais abattre, FEN. Tél. xx. Pour abattre monnoyes soient abatues [démonétisées], ID. aba- abbatiale. Le P. Lallement allait écumer le plus souleur orgueil, ID. ib. II. La prospérité nous élève, l'af tere. || xv s. Les cardinaux apaisoient les Romains vent qu'il pouvait ce qui se passait à l'abbatiale de fliction nous abat, MASS. Mart. La plus petite morti- et abatoient leur ire ce qu'ils pouvoient, FROIS. II, Saint-Germain-des-Prés, ST-SIMON, 370, fication abat votre corps, ID. Tiéd. | Prov. Petite 1, 20. Et à mes pieds t'a abattu à terre, CH. D'ORpluie abat grand vent, C.-à-d. peu de chose suffit LÉANS, 1. || XVI s. Il faut dire que le zele est bien pour calmer une grande querelle. || 4° Police. Mettre debile, quand il s'abat pour si peu, CALVIN, 275. Le à mort, en parlant d'animaux. || 5° Abattre du bois, sacrifice plaisant à Dieu est un esprit abbatu, ID. Du Abattre de la besogne, faire beaucoup d'ouvrage. Inst. 692. Les chevaux s'en coururent à bride abba6° En termes de marine, abattre un navire, le tue avec leur charriot devers la ville de Rome, mettre sur le côté pour le réparer. Abattre, v. n. se AMYOT, Publ. 26. Valerius fait abattre sa maison et dit d'un bâtiment qui tourne sur lui-même autour la razer jusques en terre, ID. ib. 18. L'on commencea de son axe vertical. Le navire abat. || 7° Au jeu de à user d'engins de baterie pour abbatre grosses mutrictrac, abattre du bois, jouer beaucoup de dames railles, ID. Péric. 52. Elle fit serrer les portes et de la pile, afin de caser plus aisément. || 8° Auxabbatre les grilles et les harses qui se fermoient cartes, abattre son jeu, le mettre sur table pour le à grosses serrures et fortes barrieres, ID. Antoi. 99. montrer. || 9 Fauconn. Abattre l'oiseau, le tenir Il fut contraint d'abattre sa barbe, DES PÉRIERS, serré entre les deux mains pour lui faire prendre Cont. 19. Les forces abbattues par l'aage, MONT. quelque médicament. | 10° Corroierie. Abattre les II, 19. Les courages sont abbattus, ID. I, 24. Il m'adcuirs, dépouiller les animaux tués. || 11° Vétérinaire. vient souvent en telle sorte de propos abbattus et Abattre un cheval, le coucher sur un lit de paille, lasches, propos de contenance, de.... ID. III, 277. dans une position favorable soit pour l'opérateur, ETYM. A et battre; bourguig. aibaitre; wall. soit pour l'opération. || 12° En maréchalerie, abattre abate; provenç. abatre; catal. abatrer; espag. abadu pied, enlever une partie de corne qui est sur la tir; ital. abbattere. face inférieure du sabot. C'est avec le rogne-pied ou le boutoir que le maréchal abat du pied. || 13° Manége. Abattre l'eau d'un cheval, essuyer l'eau d'un cheval lorsqu'il sort de l'eau ou lorsqu'il est en sueur. || 14° Abattre la frisquette et le tympan, se dit du mouvement que fait l'imprimeur après que sa feuille a été placée sur le tympan. 'ABATTRE, v. réf. || 1o Se jeter à terre, et aussi tomber, descendre en volant. Ces deux rivaux veulent s'abattre. Le cheval s'étant abattu. Le vautour s'abattit sur.... Aigle qui s'abat doucement. L'oiseau s'abattit mourant. De la force du coup pourtant il [le sanglier s'abattit, LA FONT.. Fab. vIII, 27. Si dessous sa valeur ce grand guerrier s'abat, CORN. Cid, 11, 5. Nous comparions notre France à la Grèce, Quand un pigeon vient s'abattre à nos pieds, BERANG. Pig. Il est tombé en ruine par sa volonté dépravée, le comble s'est abattu sur les murailles, et les murailles sur le fondement, BOSs. La Vallière, Profession. || 2° S'apaiser. Le vent s'abat. Son ressentiment s'abattit peu à peu. Dès le premier effort sa colère s'abat, MAIR. Mort d'Asdr. IV, 1. SYN. ABATTRE, DÉMOLIR, RENVERSER, RUINER, DÉTRUIRE. Idée générale, faire tomber. L'idée propre d'abattre est celle de jeter à bas : on abat ce qui est élevé, haut. Celle de démolir est de rompre la liaison d'une masse construite : on ne démolit que ce qui est bâti. Celle de renverser est de mettre à l'envers ou sur le côté, ce qui était bien placé ou debout, droit, sur pied: or renverse ce qui peut changer de sens et de direction. Celle de ruiner est de faire tomber par morceaux: on ruine ce qui se divise et ce qui se dégrade. Celle de détruire est de dissiper entièrement l'apparence et l'ordre des choses: Le temps détruit tout, GUIZOT. une ETYM. Provenç. et espagn. abadia; ital. abbadia; de abbatia, de abbas (voy. ABBÉ). ABBÉ (a-bé),s. m. || 1o Celui qui gouverne ou possède une abbaye. Abbé crossé et mitré. Elire un abbé. || Abbé régulier, abbé qui était religieux lui-même et portait l'habit de son ordre. || Abbé en second, prieur d'un monastère. || Abbé des abbés, titre de l'abbé du Mont-Cassin, parce que tous les moines de l'Occident avaient reçu leur règle de cette abbaye. || Abbé cardinal, titre honorifique accordé par le pape, particulièrement aux abbés en chef, lorsque des abbayes qui avaient été réunies se séparaient. || Prov. Pour un moine on ne laisse pas de faire un abbé, c'est-à-dire que l'absence d'un homme n'empêché pas un projet de s'exécuter. || Nous l'attendrons comme les moines font l'abbé, c'est-à-dire, s'il ne vient pas à l'heure fixée, nous ne l'attendrons pas. || Le moine répond comme l'abbé chante, c'est-àdire les inférieurs se conforment aux habitudes de leurs supérieurs. | Jouer à l'abbé, jeu où l'on est obligé de faire tout ce que fait celui qui a été désigné pour chef et qu'on nomme abbé. || Se promettre la vigne de l'abbé, se promettre une vie de délices. -HIST. XI' s. Se ceo fust u evesqué u abbeie....L. de Guill. XII s. Se delivrast al regne nul liu [lieu] ABATTU, UE (a-ba-tu, tue), part. passé. || 1° Jeté à cum eveschiez, Priorez, abeies, u nuls arceveschiez, terre. Des arbres abattus par le vent. Perdrix abat-Li reis en saisireit les rentes et les fiés, Th.le Mart. 61. tue d'un coup de fusil. Les statues de Néron abat- Deu [elle] servira dedens une abaie, Ronc. 148. A tues par l'ordre du sénat. On te croirait toujours la riche abaie du baron St-Maart [Médard], Sax. 29. abattu sans effort, CORN. Cid. II, 2. Et ma tête abat- Vous estes de l'abaïe As [aux, des] s'offre à tous (vous tue ébranlerait la vôtre, ID. Sert. IV, 2. J'adore- êtes de celles qui s'offrent à tous); Si ne vous nomrais un Dieu sans force et sans vertu, Reste d'un merai, Romanc. 89. || XIII s. St-Estienne, tronc par les vents abattu, Qui ne peut se sauver abaie qui estoit à trois lieues de Constantinoble, lui-même, RAC. Esth. 11, 9. Mon cœur, respectant VILLEN. 61. Et avant en devroit porter heritage uns sa vertu, N'accable pas encore un rival abattu, ID. cousins en tiers degré ou en quart, de lignage du Alex. 111, 2. || 2o Affaibli, privé de son pouvoir, de pere au religieus, que ses fix qui isteroit [sortirait] ses forces, de son courage, de son énergie. Abattu de l'abbeie pour avoir heritage, BEAUM. LVI, 2. Et par la maladie. Parti abattu. Carthage abattue par puis [il] se rendit moine dedens une abeie, Berte, les revers de la deuxième guerre punique. Je me 2. xv s. Car amour, en son abbaye Se tenoit chef sens tout abattu. Abattu par le chagrin. Esprits abat- de son couvent Ou [au] temps qu'ay congneu en ma tus. Il n'est pas abattu, malgré les mauvaises nou-vie, CH. D'ORL. Ball. 52. velles. Le cœur de son père se repose sur elle, comme un voyageur abattu par les ardeurs du soleil se repose à l'ombre sur l'herbe tendre, FÉN. Tél. XXII. La douce vapeur du sommeil ne coule pas plus doucement dans les yeux appesantis et dans tous les membres fatigués d'un homme abattu que les paroles flatteuses de la déesse s'insinuaient pour enchanter le cœur de Mentor, ID. ib. VII. Moi-même, Arnauld, ici, qui te prêche en ces rimes, Plus qu'aucun des mortels par la honte abattu, En vain j'arme contre eux une faible vertu, BOIL. Ep. III. Ces mortels ennemis, sur qui l'on avait eu l'avantage, et qui semblaient abattus et vaincus, commencent à se relever, BOURD. Pensées, t. I, p. 106. Vous êtes l'âme la plus abattue au premier péril, MASS. Car. Par. Visage abattu, CORN. Sert. v, 3. Je demeure immobile et mon âme abattue Cède au coup qui la tue, ID. Cid. I, 1. Pison a l'âme simple et l'esprit abattu, ID. Oth. II, 4. La main qui me tue Rend sous mes HIST. XI S. Ki abate femme à terre pur faire déplaisirs ma constance abattue, ID. Cinna, Iv, 4. lui force.... L. de Guill. 19. De Saragoce [il] a la porte Je m'agite, je cours languissante, abattue, RAC. abatue, Ch. de Rol. 267. Mort il l'abat sur un buis- Bérén. Iv, 1. Sa vue a ranimé mes esprits abattus, son petit, b. 243. O ses cadables les turs [il] en ID. Ath. 11, 5. Et que puis-je au milieu de ce peuple abatiet, ib. 8. || XIIe s. Des abatus est la terre jon- abattu? ID. Ath. 1, 1. Cœur abattu, ID. Alex. v, 4. chée, Ronc. p. 137. Diex sait bien du felon abattre la Du vieux père d'Hector la valeur abattue Aux pieds bobance, ib. p. 197. En mi la place [il] l'abat tout es- de sa famille expirante à sa vue, ID. Andr. IV, 5. tendu, ib. p. 61. lor orguels qu'est si grans Fust Sous le joug étranger j'ai vu tout abattu, VOLT. Orph. abatus.... b. p. 27. (les guerriers] fauchent et aba-1, 2. Et le peu qui m'en reste [d'amis] Sous un tent com vilain en essart, Saxons, 19. Toute plaine sa lance [il] l'abat mort au sentier, ib. 11. || xш s. Et li Venicien firent abatre les murs et les tors, VILLEH. 56. S'il le faucon] abat aue [oie] ou autre oisiel, l'Escoufle. Li cuens [comte] de Champaigne Et li rois d'Espaigne Fussent vil et abattu, Et France fust en vertu, HUES DE LA FERTÉ, Romanc. 191. Je m'ocirai s'autres que Garin m'ait [pour femme]; Dieus le me doint! Tous ces mau's [il] abatrait, tb. p. 72. Maint chastel abatu, mainte vile essilie [ruinée], Berte, 2. Le servise que il li fera doit estre conté raisnablement et abatu de la dette, Ass. de ABAT-VENT (a-ba-van), s. m. Au plur. des abatJér. I, 189. Il est tenu et gardé à droit que les lois vent. Appentis, claie, paillasson, mur, pièce de toile, soient abatues par desacostumance, Livre de jus-bois, etc. placé au-dessus des ouvertures des hatice, 6. Mahom [Mahomet], chou [ce] dist li sains hermites, Tu desloiaux et pleins de rage, Abateras saint mariage, Rom. de Mahomet, 51. Et s'il iere si bien apris Qu'el [l'envie] ne peüst de tot son pris Rien abatre ne desprisier.... la Rose, 274. Et dit l'en que ces choses viennent du paradis terrestre, que le vent abat des arbres qui sont en paradis, JOINV. 220. Iceulx Blancs [Manteaux, ordre religieux] furent abatus au concile de Lyon, que DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE. .... joug étranger baisse un front abattu, ID. Mér. v, 4. ABATTURE (a-ba-tur'), s. f. || 1° Terme forestier. bitations, et au-devant des plantes, pour les abriter ABBATIAL, ALE (a-ba-si-al, si-al'; au plur. a 2° Tout homme qui porte un habit ecclésiastique. Un jeune abbé. Un abbé de cour. Qui peut concevoir que certains abbés, à qui il ne manque rien de l'ajustement, de la mollesse et de la vanité des sexes et des conditions, qui entrent auprès des femmes en concurrence avec le marquis et le financier, et qui l'emportent sur tous les deux, qu'eux-mêmes soient, originairement et dans l'étymologie de leur nom, les pères et les chefs de saints moines et d'humbles solitaires, et qu'ils en devraient être l'exemple? LA BRUY. 14. Eves -HIST. XI's. Assez i a evesques et abéz, Ch. de Rol. 209. || XII s. Donc enveia li bers au comte dous [deux]abéz, Qu'il lui doinse [donne] conduit.... Th. le Mart. 51. Quatorze rois i ot à heure de souper, ques et abbés,' que je ne sai nomer, Sax. 13. ||xm s. Là trova il moult grant gent et maint abbés et maint barons et maint autres homes du país de Bourgogne, VILLER. 28. La justice laie les doit penre [prendre] et rendre à lor abbés, BEAUM. LVI, . Quant evesque et abbé reviendront de signer [faire le signe de la croix], Berte, 11. Lors fu li abes molt dolent, Pleins fu de maltalent e d'ire, Grégoire le Grand, p. 44. XVI s. Plusieurs allans le chemin de Par voyoient chapeaux et manteaux par terre qu'on ne daignoit amasser, les prenoient pour fils venant de St-Mathurin ou pour gens qui jouoient à l'abbé de Maugouverne, D'AUB. Hist. 1, 184. L- 2 |