Des intérêts catholiques au XIXe siècle

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Librairie de H. Goemaere, Editeur, 1852 - 205 pages
 

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Popular passages

Page 198 - Sachons donc le reconnaître : le Christianisme se prête à toutes les formes du gouvernement humain, mais il ne s'identifie avec aucune. Le Christianisme est fait pour survivre à tous les pouvoirs, tous plus ou moins fragiles, plus ou moins éphémères, quand même ils dureraient quatorze siècles, comme a duré la royauté française!
Page 87 - J'espère mieux de mon pays. D'ailleurs j'ai été seul longtemps déjà sous d'autres régimes. Dussé-je l'être toujours, je m'y résignerais bien plus volontiers, qu'à être le complice silencieux de l'abaissement de mon parti et de mon drapeau. Qu'on veuille bien comprendre que s'il ne s'agissait que d'une suspension temporaire des habitudes et des garanties dont on a joui et dont on a abusé, je n'y contredirais pas.
Page 78 - Ce n'est pas même la propriété : la propriété aussi peut changer de mains, mais je ne crois pas encore à son anéantissement ou à sa transformation. Mais savezvous ce qui peut périr chez tous les peuples? c'est la liberté.
Page 199 - Pour moi, je ne puis me défendre de sourire quand j'entends déclarer que le Christianisme c'est la démocratie. J'ai passé ma jeunesse à entendre dire que le Christianisme était la monarchie, et qu'on ne pouvait être bon chrétien sans croire à la royauté légitime. J'ai lutté vingt ans, et non sans quelque succès, contre cette vieille erreur aujourd'hui dissipée. Je lutterais vingt ans encore, si Dieu me les donnait, contre cette nouvelle prétention...
Page 74 - Notre-Seigneur, devait être le seul que pussent invoquer des peuples catholiques ayant l'Église pour guide immortel et le Calvaire pour point de départ. Je livre cette observation aux juges compétents; je ne la hasarde qu'en tremblant, car nul ne s'incline avec un plus tendre respect , avec une admiration plus passionnée que moi, devant le plus mâle génie et l'homme le plus éloquent que la terre ait jamais porté. Je me permets donc d'affirmer, jusqu'à preuve contraire, que l'étroite alliance...
Page 134 - Dites à votre maître que nous lui sommes très-humbles et obéissants subjects et serviteurs ; mais, quant à ce que vous nous avez proposé de sa part, il ne se fist jamais, il ne se peut faire et il ne se fera pas.
Page 138 - Vous devez donc être persuadé que les rois sont seigneurs absolus et ont naturellement la disposition pleine et libre de tous les biens qui sont possédés, aussi bien par les gens d'église que par les séculiers, pour en user en tout temps comme de sages économes, c'est-à-dire suivant le besoin général de leur État.
Page 184 - ... comme on voudra, le nom n'y fait rien, la chose existe. Cette génération prendrait volontiers pour devise ce que disait, au dernier siècle , le manifeste des généreux Polonais qui résistèrent à Catherine II : « Nous qui aimons la liberté plus que tout au monde , et la religion catholique plus encore que la liberté.
Page 88 - ... veut la constitution , mais plus longtemps encore ; si ce n'est que comme régime provisoire, comme remède temporaire, je m'incline devant l'arrêt que la France a sanctionné. Je reconnais volontiers que la démocratie française, cette grande débauchée, qui n'a rien ménagé, rien respecté, rien épargné, ne mérite guère d'être ménagée, et qu'on est en droit de la traiter comme les débauchées, en la mettant à l'hôpital. Elle y mourra peut-être : peut-être aussi y guérira-t-elle...
Page 198 - Christianisme se prête à toutes les formes du gouvernement humain, mais il ne s'identifie avec aucune. Le Christianisme est fait pour survivre à tous les pouvoirs, tous plus ou moins fragiles, plus ou moins éphémères, quand même ils dureraient quatorze siècles, comme a duré la royauté française ! Il est ici-bas, non pas pour progresser, pour se transformer, pour marcher avec le genre humain, comme le disent les courtisans de l'orgueilleuse humanité, mais pour montrer la voie, pour tendre...

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