Sagesse

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L. Vanier, 1893 - 133 pages
 

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Page 95 - UN grand sommeil noir Tombe sur ma vie : Dormez, tout Espoir, Dormez, toute Envie ! Je ne vois plus rien. Je perds la mémoire Du mal et du bien... O la triste histoire ! Je suis un berceau Qu'une main balance Au creux d'un caveau... Silence, silence ! VI LE ciel est, par-dessus le toit, Si bleu, si calme ! Un arbre, par-dessus le toit, Berce sa palme.
Page 37 - Elle dit, la voix reconnue, Que la bonté c'est notre vie, Que de la haine et de l'envie Rien ne reste, la mort venue.
Page 66 - Mon fils, il faut m'aimer. Tu vois Mon flanc percé, mon cœur qui rayonne et qui saigne, Et mes pieds offensés que Madeleine baigne De larmes, et mes bras douloureux sous le poids De tes péchés, et mes mains ! Et tu vois la croix...
Page 67 - Seigneur, vous avez dit mon âme. C'est vrai que je vous cherche et ne vous trouve pas. Mais vous aimer ! Voyez comme je suis en bas, Vous dont l'amour toujours monte comme la flamme. Vous, la source de paix que toute soif réclame, Hélas ! voyez un peu tous mes tristes combats ! Oserai-je adorer la trace de vos pas, Sur ces genoux saignants d'un rampement infâme? Et pourtant je vous cherche en longs tâtonnements, Je voudrais que votre ombre au moins vêtit ma honte, Mais vous n'avez pas d'ombre,...
Page 1 - L'ombre éleignil mes yeux, un cri vint à ma bouche Et mon vieux cœur est mort dans un frisson farouche. Alors le chevalier Malheur s'est rapproché, II a mis pied à terre et sa main m'a touché. Son doigt ganté de fer entra dans ma blessure Tandis qu'il attestait sa loi d'une voix dure.
Page 13 - Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal. Et ces yeux, où plus rien ne reste d'animal Que juste assez pour dire : « assez » aux fureurs mâles, Et toujours, maternelle endormeuse des râles, Même quand elle ment, cette voix!
Page 99 - Parfois si tristement elle crie Qu'elle alarme au lointain le pilote, Puis au gré du vent se livre et flotte Et plonge, et l'aile toute meurtrie Revole, et puis si tristement crie!
Page 74 - Mère Qu'il te soit accordé, dans l'exil de la terre, D'être l'agneau sans cris qui donne sa toison, D'être l'enfant vêtu de lin et d'innocence, D'oublier ton pauvre amour-propre et ton essence, Enfin, de devenir un peu semblable à moi Qui fus, durant les jours d'Hérode et de Pilate, Et de Judas et de Pierre, pareil à toi Pour souffrir et mourir d'une mort scélérate...
Page 36 - ECOUTEZ la chanson bien douce Qui ne pleure que pour vous plaire. Elle est discrète, elle est légère : Un frisson d'eau sur de la mousse!

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