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LES PETITS BOLLANDISTES VIES DES SAINTS de l'Ancien et du Nouveau Testament des Martyrs, des Pères, des Auteurs sacrés et ecclésiastiques Histoire des Reliques, des Pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu'aujourd'hui D'APRÈS LE PÈRE GIRY dont le travail, pour les Vies qu'il a traitées, forme le fond de cet Ouvrage LES GRANDS BOLLANDISTES QUI ONT ÉTÉ DE NOUVEAU INTÉGRALEMENT ANALYSÉS ET LES TRAVAUX, SOIT ARCHÉOLOGIQUES, SOIT HAGIOGRAPHIQUES, LES PLUS RÉCENTS Avec l'histoire de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de la Sainte Vierge, des Discours sur les Mystères et les Fêtes une Année chrétienne le Martyrologe romain, le Martyrologe français et les Martyrologes de tous les Ordres religieux Par Mer Paul GUÉRIN VIES DES SAINTS XIV JOUR DE JUIN MARTYROLOGE ROΜΑΙΝ. A Césarée, en Cappadoce, l'ordination de saint BASILE, évêque, qui, du temps de l'empereur Valens, jeta un merveilleux éclat par sa science, par sa sagesse et par toutes sortes de vertus, et défendit l'Eglise contre les Ariens et les Macédoniens avec une constance admirable. Vers 379. A Samarie, en Palestine, saint Elisée 1, prophète, dont le sépulcre fait trembler les démons, au rapport de saint Jérôme. Le prophète Abdias y repose aussi. 835 avant Jésus-Christ. - A Syracuse, saint Marcien, qui fut ordonné évêque par saint Pierre, apôtre, et, après avoir prêché l'Evangile, fut tué par les Juifs. III s. - A Soissons, les saints martyrs VALÈRE et RUFIN, qui furent décapités, après beaucoup de tourments, dans la persécution de Dioclétien, par le commandement de Rictiovare. Vers 287. - A Cordoue, les saints martyrs Anastase, prètre, Félix, moine, et Digne, vierge. 853. - A Constantinople, saint Méthode, évêque 3. 846. - A Vienne, en Dauphiné, saint Ethère, évêque. Vers 620. A Rodez, saint Quintien, évêque. 527. 1. Il quitta la charrue pour suivre Elie et reçut de lui, avec son manteau sacré, l'esprit prophétique et le don des miracles. Il rendit saines les eaux de la fontaine de Jéricho, qui étaient malfaisantes, maudit des enfants de Béthel qui l'insultaient, et qui furent aussitôt dévorés par des ours, prédit à Joram et à Josaphat, qui se voyaient sur le point de périr de soif avec leur armée au milieu des déserts, qu'ils allaient trouver de l'eau en abondance et qu'ils battraient les Moabites; fit cesser la stérilité d'une femme de Sunam; ressuscita quelques années après le fils que cette femme avait perdu; guérit Nahaman de la lèpre; frappa d'aveuglement les soldats de Ben-Adad, et prédit au roi Joas, assiégé dans Samarie, qu'il triompherait des Syriens. Il mourut à Samarie. Saint Jérôme dit que de son temps on voyait à Césarée le tombeau du Prophète. Quelques-uns de ses ossements, échappés aux profanations des soldats de Julien l'Apostat, furent portés à Alexandrie, en 463, dans le monastère de Saint-Paul le Lépreux, un autre à Constantinople, un autre en Abyssinie. En 761, on enrichit de ces reliques l'église Saint-Laurent de Ravenne. Dans l'église Saint-Apollinaire, de la même ville, on conserva longtemps une tête qu'on croyait être celle du Prophète. Les Carmélites honorent le saint Prophète d'un culte particulier. - L'auteur de V'Ecclésiastique (LXVIII, 13-15) fait ainsi son éloge: Elie avait été enlevé dans un tourbillon de fen, mais son esprit se reposa tout entier sur Elisée. Dans les jours de sa vie, nul prince ne le fit trembler, nulle puissance humaine ne triompha de son courage, aucune menace ne le détourna de sa route, et ses ossements eux-mêmes conservèrent la vertu qu'avait eue le Prophète. Il sema sa vie de prodiges et sa mort fut elle-même féconde en miracles». 2. Voir sa Vie au 19 novembre. 3. Issu d'une des plus illustres familles de Sicile, il prit d'abord l'habit dans un monastère de l'ile de Chio, qu'il avait fondé. Le saint patriarche Nicéphore l'attacha plus tard à l'église de Constantinople, où il eut beaucoup à souffrir pour son zèle contre l'hérésie des Iconoclastes. Les temps étant devenus meilleurs, l'impératrice Théodora le fit placer sur le siége de Constantinople, devenu vacant par la mort de Nicéphore qui expira dans l'exil. Le nouveau patriarche s'attacha à faire disparaître complétement l'hérésie; il y arriva et institua, par reconnaissance, la fête de l'Orthodoxie. Il mourut après un épiscopat de quatre ans, et l'on commença à célébrer sa fête sous saint Ignace, son successeur. Saint Méthode a laissé des Canons pénitentiaux, des Sermons, et un Eloge de saint Denis l'Areopagite. 4. Il fut successivement évêque de Rodez et de Clermont, en Auvergne. Le martyrologe romain lui donne ce dernier titre au 13 novembre, que l'on pense être le véritable jour de sa mort. Nous lui consacrons une notice sous ce jour. VIES DES SAINTS. TOME VII. 1 MARTYROLOGE DE FRANCE, REVU ET AUGMENTÉ. A Bourges, saint Simplice, évêque, loué dans une lettre de saint Sidoine Apollinaire à saint Perpet, de Tours. Il était engagé dans le mariage et avait plusieurs enfants, quand les évêques de la province s'assemblèrent à Bourges, en 472, pour donner un successeur à saint Eulode. Tous les suffrages se réunirent sur Simplice, déjà célèbre par sa sainteté. Il s'acquitta avec zèle de sa nouvelle charge, s'opposa vigoureusement à l'hérésie des Ariens, et combattit la simonie qui infestait son clergé. Il mourut, après quatre ans d'épiscopat, le 1er mars, jour où il est mentionné aussi au martyrologe de France 1. 477. - A Vienne, en Dauphiné, saint Bohon ou Bobolin, évêque. Vers 718. A Paris, le décès de saint Euspice, prêtre, fondateur de l'abbaye de Saint-Mesmin, près d'Orléans. Il était prêtre du clergé de Verdun, quand les habitants de cette ville le députèrent à Clovis, qui assiégeait la place (498), pour le faire désister de son entreprise. Le roi se laissa toucher, et charmé des vertus d'Euspice, il voulut même le placer sur le siége de Verdun, alors vacant par la mort de saint Firmin. L'humble prêtre refusa et fit tomber le choix sur saint Vannes, son neveu; il suivit alors Clovis qui lui donna, près d'Orléans, une terre où il fit construire l'abbaye de Micy ou de Saint-Mesmin, dont il fut le premier abbé. Commencement du vi⚫ siècle. En l'abbaye de Moissac, au diocèse de Cahors, saint Léophaire, Liphary, Naufary ou Naufray, honoré comme évêque. A Verdun, le vénérable Richard, abbé du monastère de Saint-Vannes de cette ville, dont la vie a été écrite par son disciple Hugues de Flavigny. An 1046. - A Lanslevillard, au diocèse de Maurienne, saint LANDRY, curé de cette paroisse. xre s. - Au diocèse d'Autun, le bienheureux Jean de Portugal, religieux du monastère des Pères Cordeliers de Châlon, qui édifia longtemps cette ville par ses vertus. 1525. En Bresse, Claude-Antoine Billaud, prêtre, victime des fureurs révolutionnaires. 1794. MARTYROLOGES DES ORDRES RELIGIEUX. Martyrologe des Basiliens. - A Césarée, en Cappadoce, l'ordination de notre Père saint Basile le Grand. Martyrologes des Bénédictins, des Camaldules, de Vallombreuse. A Cordoue, les saints martyrs Anastase, prêtre, Félix, moine, et Digne, vierge, qui souffrirent dans la persécution des Arabes. Martyrologe des Carmes. - A Samarie, en Palestine, saint Elisée notre Père. - A Césarée, en Cappadoce, l'ordination de saint Basile. ADDITIONS FAITES D'APRÈS LES BOLLANDISTES ET AUTRES HAGIOGRAPHES. A Laodicée, en Phrygie, saint Anthéon, martyr. - A Ephèse, en Asie, les saints Miggène, Gallien, Juvin ou Vivin, martyrs, indiqués au martyrologe de saint Jérôme. En Afrique, les saints Quintien et Théodole, et les saintes Tècle et Festine, martyrs. - A Sphécie, dans l'ile d'Eubée, les saints Antonin, Afre, Cantionella, martyrs. - A Lucera delli Pagani, dans la Pouille, saint Marc, évêque de cette ville et patron de Bovino, où fut transporté son corps. Vers l'an 328. - A Pembrock, dans le pays de Galles, saint Dogmaël, en l'honneur duquel une abbaye fut fondée au XIIe siècle dans le bourg qui porte son nom. Il était, sous le nom de saint Toël, patron titulaire d'une chapelle aujourd'hui détruite, qui était située sur le territoire de la paroisse de PoméritJaudi, autrefois du diocèse de Tréguier. vIe siècle. Chez les Grecs, sainte Julitte, différente des saintes Julitte d'Ancyre, de Césarée et de Séleucie. - A Bénévent, en Italie, saint Martien, évêque de ce siège. VI S. En Calabre, saint Gérasime, moine de l'Ordre de Saint-Basile. Au diocèse de Salzbourg, saint Hartwich, archevêque de ce siége, qui se distingua par sa charité et son dévouement durant la peste et la famine qui ravagèrent cette partie de l'Allemagne en 994. Après avoir passé de longues années dans la pratique de toutes les vertus, il termina sa glorieuse carrière par une sainte mort. 1023. - A Saint-Ange in Vado, en Italie, la bienheureuse CastoreGabrielli, veuve, du Tiers Ordre de Saint-François, et le bienheureux Bartholo, de l'Ordre des Servites. La première fut ensevelie à Macérata, dans la Marche d'Ancône, et son corps est tous les ans exposé à la vénération des fidèles, le jour de l'Ascension. xIve s. 1. Voir le 1er mars et le 17 juin. |