Poésies de F. Malherbe: accompagnées du commentaire d'André Chénier

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Popular passages

Page 84 - Tu nous rendras alors nos douces destinées ; Nous ne reverrons plus ces fâcheuses années Qui pour les plus heureux n'ont produit que des pleurs. Toute sorte de biens comblera nos familles , La moisson de nos champs lassera les faucilles , Et les fruits passeront la promesse des fleurs.
Page 291 - Que sa façon est brave et sa mine assurée ! Qu'elle a fait richement son armure étoffer...
Page 284 - C'est Dieu qui nous fait vivre, C'est Dieu qu'il faut aimer. En vain pour satisfaire à nos lâches envies, Nous passons près des rois tout le temps de nos vies A souffrir des mépris, et ployer les genoux ; Ce qu'ils peuvent n'est rien, ils sont ce que nous sommes, Véritablement hommes, Et meurent comme nous.
Page 51 - La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles ; On a beau la prier, La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles, Et nous laisse crier. Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre, Est sujet à ses lois; Et la garde qui veille aux barrières du Louvre N'en défend point nos Rois.
Page 23 - L'Aurore d'une main, en sortant de ses portes, Tient un vase de fleurs languissantes et mortes, Elle verse de l'autre une cruche de pleurs, Et d'un voile tissu de vapeur et d'orage. Couvrant ses cheveux d'or, découvre en son visage Tout ce qu'une âme sent de cruelles douleurs.
Page 52 - Mort a des rigueurs à nulle autre pareilles : On a beau la prier, La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles Et nous laisse crier. Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre, Est sujet à ses lois; Et la garde qui veille aux barrières du Louvre N'en défend point nos rois. De murmurer contre elle et perdre patience, II est mal à propos; Vouloir ce que Dieu veut est la seule science Qui nous met en repos.
Page 295 - A de quoi témoigner en ses derniers ouvrages Sa première vigueur. Les puissantes faveurs dont Parnasse m'honore Non loin de mon berceau commencèrent leur cours ; Je les possédai jeune, et les possède encore A la fin de mes jours. Ce que j'en ai reçu, je veux te le produire...
Page 286 - Le vœu de la vengeance est un vœu légitime, Fais que de ton appui je sois fortifié ; Ta justice t'en prie, et les auteurs du crime Sont fils de ces bourreaux qui t'ont crucifié.
Page 68 - C'est un point arrêté que tout ce que nous sommes, Issus de pères rois et de pères bergers, La Parque également sous la tombe nous serre ; Et les mieux établis au repos de la terre N'y sont qu'hôtes et passagers. Tout ce que la grandeur a de vains équipages, D'habillements de pourpre, et de suite de pages, Quand le terme est échu, n'alonge point nos jours.
Page xxvi - Comment ! il nous faut donc, pour faire une œuvre grande, Qui de la calomnie et du temps se défende, Qui trouve quelque place entre les bons auteurs, Parler comme à Saint-Jean parlent les crocheteurs!

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