Histoire ancienne des peuples de l'Orient classique, Volume 1

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Hachette, 1895 - 826 pages
 

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Page 190 - ... à l'affamé, de l'eau à l'altéré, » des vêtements au nu; il a donné une barque à qui était arrêté » dans son voyage; il a offert des sacrifices aux dieux, des repas
Page 190 - Typhon qui se nourrit d'entrailles, ô magistrats, en ce jour du jugement suprême ; donnez au défunt de venir à vous, lui qui n'a point péché, qui n'a ni menti ni fait le mal, qui n'a commis nul crime, qui n'a point rendu de faux témoignage, qui n'a rien fait contre lui-même, mais vit de vérité et se nourrit de justice. Il a [semé partout] la joie; ce qu'il a fait, les hommes on parlent et les dieux eu réjouissent.
Page 467 - Agis mieux que n'ont fait tes prédécesseurs. Maintiens la bonne harmonie entre tes sujets et toi, de peur qu'il ne s'abandonnent à la crainte. Ne t'isole pas au milieu d'eux. Ne gonfle pas ton cœur, ne fais pas ton frère (uniquement) du riche et du [noble, mais n'admets pas non plus auprès de toi les premiers venus dont l'amitié [n'est pas éprouvée.
Page 46 - ... identiques de part et d'autre. Sans insister sur ces rapprochements qui laissent prise au doute, on peut presque affirmer que la plupart des procédés grammaticaux en usage dans les langues sémitiques se retrouvent dans l'égyptien à l'état rudimentaire. On dirait que le parler des habitants de l'Egypte et ceux des peuples sémites, après avoir appartenu à un même groupe, se sont séparés de très bonne heure, dans un temps où leur vocabulaire et leur système grammatical flottaient...
Page 46 - Elle construit comme eux ses pronoms des personnes, suffixes ou absolus5; l'un des temps de la conjugaison, le plus simple et le plus archaïque, est composé avec des affîxes identiques de part et d'autre. Sans insister sur ces rapprochements qui laissent prise au doute, on peut presque affirmer que la plupart des procédés grammaticaux en usage dans les langues sémitiques se retrouvent dans l'égyptien à l'état rudimentaire.
Page 114 - II n'admettait pas que les siens l'oubliassent et il employait tous les moyens dont il disposait pour les forcer à se souvenir de lui ; il pénétrait dans leurs maisons et dans leurs corps, les terrifiait de ses apparitions soudaines pendant la veille et le sommeil, les frappait de maladies ou de folie, quelquefois même suçait leur sang comme le vampire des temps modernes...
Page 44 - Ils sont d'un art si fin, si bien arrêté dans ses grandes lignes, ils nous révèlent un système d'administration, de gouvernement et de religion si ingénieusement combiné, qu'on devine derrière eux un long passé de siècles accumulés. On éprouvera toujours quelque difficulté à évaluer avec certitude le temps qu'il fallut à un peuple aussi bien doué que l'étaient les Egyptiens pour monter de la barbarie à la culture élevée.
Page 16 - Aussi ne lui cherchaient-ils pas ses origines. Ils se figuraient l'univers entier comme une caisse entre elliptique et rectangulaire, dont le plus grand diamètre est dirigé du sud au nord, le plus petit de l'est à l'ouest. Notre terre en fermait le fond avec ses continents et ses océans alternés : c'était une sorte de table mince, oblongue, légèrement concave, dont l'Egypte occupait le milieu. Le ciel s'étendait au-dessus, pareil à un plafond de fer, plat selon les uns, voûté selon les...
Page 110 - ... avaient soif... ; nos passions, nos chagrins, nos joies, nos infirmités étaient les leurs. Un fluide mystérieux, le sa, qui circulait à travers leurs membres, y portait la santé, la vigueur et la vie... Les mieux pourvus en déversaient volontiers le trop-plein sur ceux qui en manquaient, et tous le transmettaient à l'homme sans difficulté. La transfusion s'en opérait couramment dans les temples. Le roi ou le mortel ordinaire qu'on voulait imprégner se présentait devant la statue du...
Page 39 - Une tradition, transmise d'âge en âge, faisait dépendre la prospérité ou le malheur de l'année du luxe et de la ferveur avec lesquels on les célébrait; si les fidèles avaient montré la moindre tiédeur, le Nil aurait pu refuser d'obéir à l'édit et de se répandre abondamment sur les campagnes.

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