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seconde année), où il lui plut de présenter au peuple de grandes vérités sous la forme familière, mais attrayante, des paraboles. Une des plus remarquables, c'est celle de la semence. Un homme, dit-il, sortit pour semer son grain, et, comme il le semait, une partie tomba le long du chemin, où elle fut foulée aux pieds par les passants ou mangée par les oiseaux du ciel. Une autre partie tomba sur un terrain pierreux, et, dès qu'elle eut commencé à pousser, elle sécha parce qu'elle n'avait point d'humidité (s. Luc. 8).

APPLICATIONS. Arrêtons-nous, pour étudier le sens pratique de cette première partie de la parabole. Quel est ce sens? Jésus-Christ nous l'explique lui-même : La semence, dit-il, est la parole de Dieu; ce qui tombe le long du chemin, désigne ceux qui écoutent la parole de Dieu: mais, le diable vient ensuite, et l'enlève de leur cœur, de peur qu'ils ne croient et ne soient sauvés. (Ibid.) Deux choses nous sont ici clairement indiquées comme mettant obstacle au fruit que la méditation de la parole de Dieu doit produire en nous : c'est, d'abord, la dissipation de l'esprit, dont le démon se sert pour enlever de notre cœur les bonnes pensées; et, ensuite, l'aridité, la dureté du cœur, qui empêche qu'elles n'y pénètrent et ne s'y enracinent. Un examen approfondi vous en convaincra.

AFFECTIONS. Gémir et s'humilier devant Dieu d'être habituellement si distrait et si dissipé; si raide et si insensible.

RÉSOLUTIONS. S'efforcer d'acquérir, par la pratique de l'examen particulier, le recueillement et la componction.

II. POINT. SEMENCE TOMBÉE PARMI LES ÉPINES.

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CONSIDERATIONS. Une autre partie de la semence, continue Jésus, tomba parmi les épines, et les épines croissant avec le bon grain, l'étouffèrent. Voici l'explication qu'à la demande des apôtres le divin Maître daigna donner de cette seconde partie de la parabole: Ce qui tombe dans les épines marque la parole de Dieu, reçue dans des cœurs où l'étouffent les embarras du monde, les richesses et les plaisirs de la vie; de sorte qu'elle ne porte point de fruit (Ibid. et s. Marc. 4).

APPLICATIONS. N'êtes-vous pas tristement témoin de la vérité que Jésus-Christ proclame dans cette seconde. partie de la parabole? N'est-il pas à votre connaissance beaucoup de chrétiens qui, quoique abondamment pourvus dès l'enfance des biens et des secours de la religion, y sont néanmoins devenus comme étrangers ou indifférents? S'ils en pratiquent encore les actes essentiels, s'ils assistent à la messe d'obligation et peut-être à quelque sermon, on s'aperçoit aisément à leur attitude que le cœur n'y prend aucune part. Les embarras du monde, mille projets de fortune et de plaisir y ont étouffé tous les germes de dévotion et jusqu'aux pensées de la foi. Ils sont devenus comme incapables d'élever leur esprit jusqu'à Dieu, jusqu'aux biens et jouissances du ciel pour les quels ils sont créés. Ne sont-ils pas à plaindre?.. Après avoir été toute leur vie en proie à de cuisants soucis, que Jésus appelle des épines, ils courent risque d'être malheureux durant toute l'éternité! Craignez de partager leur sort, de vous laisser tellement préoccuper des affaires de ce monde que

vous ne puissiez plus vous occuper sérieusement de la grande et unique affaire importante de votre salut, de votre éternité !

AFFECTIONS. Demandez la grâce de connaître et d'éviter les piéges du démon.

RÉSOLUTIONS. D'après le conseil de l'auteur de l'Imitation: se prêter aux affaires, ne pas s'y livrer inconsidérément.

III. POINT. SEMENCE TOMBÉE DANS UNE BONNE TERRE.

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CONSIDÉRATIONS. Enfin, une autre partie de la semence tomba dans une bonne terre, et, ayant levé, elle porta du fruit et rendit cent pour un. (Ibid.) D'après l'explication, ici encore, textuelle de Jésus-Christ, ce qui tombe dans une bonne terre représente ceux qui, ayant ouï la parole de Dieu avec un cœur droit et bien disposé, l'y conservent et lui font produire du fruit par la patience, les uns trente pour un, les autres soixante, et d'autres jusqu'à cent. (s. Luc. 8. s. Marc. 4.)

APPLICATIONS. Vous désirez être du nombre de ces derniers. Pour y réussir, que devez-vous faire? Jésus vient de vous le dire entendre ou méditer la parole divine avec un cœur exempt d'affections déréglées, avec un ardent désir de connaître la vérité et avec une forte volonté de l'embrasser. Est-ce ainsi que vous faites habituellement? Voyez en quoi vous pouvez, vous devez mieux faire.

COLLOQUE. Avec notre divin Maître.

FÊTE DE SAINT ALPHONSE DE LIGUORI,

FONDATEUR DE LA CONGREGATION DU TRÈS-SAINT RÉDEMPTEUR. (1)

I. Prél. Se représenter le Saint en extase devant l'image de la très-sainte Vierge Marie.

II. Prél. Demander la grâce de marcher courageusement sur les traces du Saint.

I. POINT. - SAINT ALPHONSE NOUS EXCITE AU TRAVAIL. CONSIDÉRATIONS. Nous devons chercher dans la vie des Saints non-seulement des leçons, mais encore des encouragements. Nous en trouvons de bien utiles dans la vie de saint Alphonse. Et d'abord, nous y trouvons un puissant encouragement au travail, encouragement dont nous. éprouvons souvent le besoin... Depuis son ordination jusqu'à une extrême vieillesse, le Saint ne cessa de prêcher, de confesser, de donner des retraites et des missions. A ces travaux vinrent se joindre le gouvernement d'un diocèse durant treize années, et celui de sa nombreuse Congrégation durant quarante-deux autres années. Il y avait là certes de quoi remplir la vie d'un homme; mais Alphonse avait fait vœu de ne jamais perdre le temps, et il en trouva encore assez, chose à peine croyable, pour composer, outre un très-grand nombre d'opuscules, plus de cinquantedeux ouvrages, dont quelques-uns, tels que sa Théologie

(1) Né à Naples, 1696.- Prêtre, 1726. 1er sup. de sa Cong. 1732. — Évêque 1762. Démissionnaire, 1775. Mort, 1er août Canonisé, 1839.

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1787.Béatifié, 1816.

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morale et les Gloires de Marie, parsemés de citations, supposent le lecture de tout ce qu'on avait écrit avant lui sur la morale et sur la sainte Vierge !... Et c'est en travaillant ainsi que le Saint, quoique faible de santé, a vécu quatrevingt-dix ans !

APPLICATIONS. Prenez garde de donner dans le travers de ces personnes qui, trop préoccupées de leur santé, se soustraient au travail, n'osent rien entreprendre de grand ou de pénible, et finissent par être à charge aux autres et à eux-mêmes! Imitez plutôt ceux qui, malgré la faiblesse de leur santé, cherchent dans le travail un remède à leurs infirmités habituelles. Un travail réglé prolonge la vie; saint Alphonse en est la preuve.

AFFECTIONS. Louer Dieu du grand bien opéré par son serviteur.

RÉSOLUTIONS. Ne pas

ruiner sa santé.

II. POINT.

céder facilement à la crainte de

SAINT ALPHONSE NOUS EXCITE AU ZELF

CONSIDÉRATIONS. La longue carrière du Saint ne fut qu'un exercice continuel de zèle. Il l'exerça dans presque toutes les villes et tous les villages du royaume de Naples. Et toujours son zèle fut récompensé par des conversions extraordinaires, souvent par des miracles éclatants. On en cite plus de cent dans le procès de sa canonisation : tantôt on le voyait élevé de terre, quand il célébrait ou prêchait; tantôt, interrompant le sermon, il demandait des prières pour quelque grand personnage qui se mourait loin de là; tantôt il indiquait à ceux qui le consultaient ce qu'ils tenaient caché au fond de leur cœur; souvent, d'un

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